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Salamèche, le destin du starter de Silver_lugia



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Informations

» Auteur : Silver_lugia - Voir le profil
» Créé le 14/04/2009 à 10:47
» Dernière mise à jour le 14/04/2009 à 10:47

» Mots-clés :   Aventure   Humour   Kanto   Présence de personnages du jeu vidéo

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23 - La bataille finale
Il n'y avait plus personne là où nous avions laissé les autres pokémons. Les cris venaient de plus loin. Nous avançâmes dans les couloirs sombres du bâtiment, Raichu en tête, les humains désorientés fermant la marche. Nous arrivâmes dans une salle immense, plus grande encore que le centre communication avancé. Partout, des pokémons se battaient. Certains avaient une teinte d'un violet inquiétant, et le regard d'un vide inquiétant : des pokémons génétiquement modifiés ; des pokémons obscurs.
- Chuuuuuuuuuuuuuuuu ! (En avant, pokémons !) s'écria Raichu avant de se jeter sur un oiseau au long bec.
J'allais courir vers un pokémon portant un masque d'os sur la tête lorsque je ressentis une fulgurante douleur dans la patte arrière gauche. Je me tournai vers mon agresseur : il avait une épaisse et broussailleuse fourrure marron, de longues dents - plantées dans ma patte - et une très longue queue qui battait l'air furieusement.
Je lui crachai un jet de flammes à la figure, roussissant ses poils, mais il n'avait pas l'air de s'en soucier et continuait de me mordre avec application. Je m'étais habitué à la douleur, et la supportai à présent, mais le pokémon m'immobilisait, m'empêchant d'attaquer comme je voulais. Sa queue passa soudainement devant mon visage. Instinctivement, je la mordis. Le pokémon hurla de douleur et voulu s'enfuir, mais je tenais sa queue bien serrée entre mes dents. Alors, l'ennemi fit soudain volte-face et se jeta sur moi, me faisant basculer au sol et lâcher sa queue. Il était maintenant au-dessus de moi et tentait de me crever un oeil avec ses dents. À chaque fois, je secouais brusquement la tête, mais je sentais que je ne tiendrais pas longtemps à ce rythme. J'essayais de lui donner des coups dans le ventre avec mes pattes arrières, mais sa fourrure amortissait mes coups. Bientôt, il réussirait à me rendre aveugle, je pourrai plus esquiver ses attaques. Si je ne m'évanouissais pas sous le coup de la douleur...
Soudain, mon assaillant fut tiré en arrière. Je le vis, pendant lamentablement par la peau du cou, entre les puissantes mâchoires d'un arcanin. Il jeta son fardeau par-dessus son épaule et m'aida à me relever. Puis il fit demi-tour et disparut dans la mêlée.
Tout autour de moi, les coups pleuvaient, les pokémons hurlaient. Je cherchai des yeux la présence d'un pokémon que je connaissais, comme Phyllali ou Raichu, mais ne les vis nulle part. Alexia aussi demeurait invisible.
Je vis un tropius se faire assaillir par une masse volante de pokémons oiseaux. Je me frayai un chemin en boitillant parmi les combats, et lançai un jet de flammes sur un roucool. Surpris, le pokémon cessa ses attaques Picpic sur le cou du pokémon arbre et se précipita vers moi, mais une seconde Lance-flammes le fit tomber K.O. Le tropius avait repris l'avantage sur ses assaillants et les repoussait avec des attaques Tranch'herbes. Mais un pokémon aux plumes noires, grises et blanches, avec un bec jaune, essayait de l'attaquer par-derrière. Prenant appui sur ma patte valide, je sautai par-dessus le dos du tropius et décochai une attaque Griffe au pokémon. Celui-ci, surpris, tomba sur le dos de sa victime tandis que je retombai de l'autre côté. Le tropius, sentant une présence sur son dos, se retourna en lançant une attaque Lame-feuille qui propulsa le volatile quelques mètres plus loin. Les autres oiseaux prirent la fuite.
Soudain, je ressentis un violent choc dans ma nuque. Et puis plus rien.

Le sol était dur et froid, et la lumière qui filtrait à travers mes paupières était intense. J'avais mal à la tête et à la patte. Tout près de moi, des cris retentissaient. Quel était cet endroit ? Je rappelai la bataille, le coup dans la nuque. Lorsque j'ouvris les yeux, je vis que j'étais dans un coin de la pièce où personne ne se battait. Des leveinards allaient de pokémons en pokémons, faisant un bandage, désinfectant une blessure... Je devais être dans une sorte d'infirmerie.
- Ah, tu es enfin réveillé ? me sourit gentiment une leveinard. Ça fait plus d'une heure que tu ne bougeais plus, on commençait à s'inquiéter.
- Que s'est-il passé ? demandai-je ?
- Un tropius et venu vers nous en traînant son corps, en expliquant qu'un ossatueur t'avait infligé un méchant coup sur la tête.
- Ah, oui... Ça me revient... Qui gagne, pour l'instant ?
- Nous avons l'avantage du nombre, expliqua la leveinard, mais les pokémons obscurs sont vraiment très forts... Pour l'instant, c'est un peu à égalité.
- Je vois...
J'allai me relever pour reprendre les combats, mais ma patte arrière gauche - mystérieusement bandée - ne m'obéissait pas.
- C'est cassé, indiqua la leveinard. Tu devras rester ici.
- Cassé ? Mais... Elle n'était pas cassée, tout-à-l'heure !
- D'après le tropius, l'ossatueur t'aurait frappé la patte avant qu'il ne te secoure.
- Donc, soupirai-je, je dois rester ici, c'est bien ça ?
- Exactement ! sourit la leveinard.
Je regardai autour de moi : Nous devions être une bonne cinquantaine de patients, si ce n'était plus. Soudain, un pokémon beige avec un béret et le bout de la queue verte atterrit sur le dos, manquant de peu un caratroc à la tête bandée. Toutes les leveinards se précipitèrent vers lui pour lui prodiguer des soins.
Je regardai les combats, n'ayant rien d'autre à faire. Deux goupix, un mâle et une femelle, crachaient des flammes sur une nuée de dardargnans. Ceux-ci semblaient très résistants mais finirent par s'écrouler, trop exposés aux flammes. Puis ils allèrent s'en prendre à d'autre pokémons. J'admirai leur stratégie : ils prenaient par surprise des pokémons déjà affaiblis par les attaques d'autres assaillants ! Ceux-ci ne résistaient en général pas longtemps.
Soudain, sans savoir exactement pourquoi, j'eus une vision : le visage d'Alexia. Je ne la voyais pas dans la salle. À vrai dire, aucun humain, ami ou ennemi ne s'y trouvait. Où étaient passés nos dresseurs ? Le duo de goupix s'en prenait à un fantôme entouré d'un halo violet. Puis un lineon arriva par-derrière et fit basculer la femelle goupix. Ni une ni deux, le mâle sauta sur le lineon et lui cracha un jet de flammes sur le museau. Il se mit alors à pâlir, pâlir jusqu'à devenir totalement blanc et brillant. Puis son corps grandit et il retrouva ses nouvelles couleurs : il avait évolué en feunard ! Devenu plus fort par cette métamorphose, le duo continua de terrasser, un par un, les ennemis avec leur stratégie quasi parfaite. Bientôt, les pokémons alliés se mirent à les imiter et notre camp prit rapidement le dessus, malgré la force des ennemis. Le nombre d'adversaires en état de se battre diminua et, bientôt, chacun se retrouva entouré sous une masse grouillante d'assaillants de tous types.
Et puis Thomas arriva. Il arborait une blessure à la joue et son regard était dur comme la roche. Sans un mot, il s'empara d'une pokéball et libéra le pokémon qui se trouvait à l'intérieur. C'était Carabaffe. Mon ami. Mais il avait évolué : À peu près aussi gros qu'un dracaufeu, il avait une gigantesque carapace d'où sortaient deux canons. Ses yeux étaient d'un rouge luisant et inquiétant et sa peau avait une étrange teinte violette. Je devinai sans peine que ce n'était pas sa couleur naturelle. Thomas avait transformé mon ami en pokémon obscur, comme il l'avait fait à Galopa auparavant.
- Tortank, murmura-t-il en bougeant à peine les lèvres. Tu sais ce que tu dois faire...
Alors, Tortank rugit. Son rugissement était effroyable, à vous glacer le sang, et bientôt il anéantissait tous les pokémons qui se trouvaient sur son chemin, et même ceux qui n'y étaient pas. Je ne pouvais le laisser faire. Même si c'était un pokémon obscur, à présent, il ne pouvait pas avoir oublié. Pas oublié notre amitié.
Je me levai. Retombai à cause de ma jambe. Mais je me levai encore, m'appuyant sur le poireau qu'un canarticho avait laissé par terre, et marchai vers mon ami. Tout le monde avait les yeux tournés vers lui et ne m'avait pas vu. Lui non plus. Je sortis de la zone d'infirmerie et marchai avec peine - ma patte me faisait souffrir - en m'approchant de lui.
- Tortank ! criai-je.
L'intéressé se retourna en poussant une sorte de grognement bestial. Quand il m'aperçut, il me fonça dessus.
- Tortank, arrête ! Tortank, tu ne peux pas faire de mal à tous ces pokémons ! Tu n'es pas fait pour faire le mal, Tortank ! Tortank, écoute-moi ! Tu as une dette envers moi, tu te rappelles ?
Tortank, qui s'apprêtait à me rentrer dedans, s'arrêta brusquement.
- Salamèche ! s'écria une voix familière.
Je me retournai : là, dans l'encadrement de la porte, se tenait une Alexia aux lunettes cassées, aux cheveux ébouriffés et au corps meurtrit. Et puis le coup partit. Je me retrouvai projeté à plat ventre sur le carrelage. Je me relevai, prenant appui sur le poireau. Une rage folle m'envahissait peu à peu. J'envoyai une puissante Draco-rage sur Tortank. Il la reçut en plein ventre mais ne broncha pas. Je lui en envoyai une seconde, mais ma colère s'était un peu éteinte et elle fut moins puissante. Si cette attaque n'avait aucun effet sur lui, mes attaques feu ne me seraient d'aucune utilité. Je fonçai, tête en avant, dans le ventre du mastodonte aquatique. Je reçu un choc puissant à la tête mais Tortank ne semblait n'avoir rien senti. Alors, en même temps, nous levâmes les pattes et nos griffes luirent. Mon coup partit le premier et je me brisai littéralement les griffes sur son ventre. Avant même d'avoir le temps d'avoir mal, je m'écroulai sous son coup de griffes.

- Salamèche ! Salamèche, réveille-toi ! Oh, mon Salamèche, mon Salamèche !
Je me réveillai sur une surface en hauteur. Alexia, les yeux mouillés de larmes, me secouait.
- Salamèche ! Tu es réveillé ! Oh, mon salamèche, si tu savais comme j'étais inquiète ! Tout est de ma faute ! Si seulement tu avais été plus fort...
Alexia ne termina pas sa phrase. Je la regardai. Elle me regarda. Et elle m'ôta cet affreux collier.

FIN