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Requiem pour l'avenir de Myschin



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Informations

» Auteur : Myschin - Voir le profil
» Créé le 04/02/2008 à 21:41
» Dernière mise à jour le 18/04/2011 à 14:53

» Mots-clés :   Aventure   Cross over   Science fiction

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Episode 03 : Feuforêve et la première capture
Après avoir posé la pokémon endormie dans une couverture et fait sortir Mysdibule de sa poké-ball, Zen expliqua à sa soeur tout ce qui lui était arrivé dans les ruines hantées : la mystérieuse créature, l'origine des cris, ce que lui avait dit la créature sur le futur... Kat écoutait attentivement.

- Mais que faisais une Feuforêve dans un endroit pareil ? demanda Kat, je croyais qu'ils n'aimaient pas cette région isolée...
- C'est un mystère, répondit son frère, c'est peut-être elle que j'avais aperçu le soir où les cris avaient commencé à résonner dans ma tête... Et puis d'ailleurs, depuis que j'ai trouvé Feuforêve, je ne les entends plus...
- Et qu'es-ce que tu comptes faire d'elle ?
- Pour commencer, on va l'emmener au centre Pokémon pour la soigner, et on avisera plus tard. Elle est visiblement très affaiblie.

Les deux adolescents n'attendirent pas que le temps s'améliore ou que le soleil se lève, et ils foncèrent au centre pokémon, qui était ouvert à toute heure, même la nuit. Une infirmière accompagnée d'un Leveinard, un pokémon tout rose ressemblant à un oeuf, les accueillis puis elle examina Feuforêve d'un regard rapide.

- Vite Leveinard ! Prépare tout le matériel de réanimation. Il faut la soigner, son état me semble être critique !

Leveinard arriva avec une civière et Zen y déposa Feuforêve. L'infirmière et son pokémon se précipitèrent en salle de réanimation. Plusieurs heures passèrent pendant lesquelles les deux jeunes se tournèrent les pouces, espérant que tout se passe bien. Le soleil commençait à se lever quand l'infirmière revint les voir.

- Et bien, commença l'infirmière, c'est un cas assez spécial je dois dire...
- Que se passe-t-il ? demanda Zen.
- Feuforêve a entièrement récupéré, annonça l'infirmière, elle est en bonne santé et son état est très stable, sauf qu'elle semble être dans une sorte de transe. En gros, elle est réveillée, mais son esprit est endormi et rien de ce que j'ai pu faire ne l'a réveillée.

Zen et Kat se regardèrent, ils ne savaient pas quoi dire.

- Mais elle va bien... dit la jeune fille.
- Oui, répondit l'infirmière.
- Dans ce cas, annonça son frère, nous allons la reprendre chez nous, et si jamais il y a un problème, nous reviendrons ici.
- Entendu, je vous la ramène.

Les deux adolescents rentrèrent chez eux. Feuforêve semblait toujours être dans sa transe.

- On n'a plus qu'à attendre qu'elle se réveille alors, dit Kat.

Deux jours passèrent et la pokémon spectre ne s'était toujours pas réveillée.

- Il faut j'aille en cours, dit Zen à sa soeur, je demanderai conseil à certains spécialistes.

Mais il savait qu'il ne devait pas demander n'importe quoi à n'importe qui. Afin de ne prendre aucun risque, l'adolescent attendit la fin des cours pour demander à parler au proviseur Kurosaki. Ce dernier l'accueillit dans son bureau.

- Alors mon cher Zen, commença Kurosaki d'une voix joyeuse, qu'es-ce qui t'arrives ? Tu as réussi à capturer un pokémon ce week-end ?
- Hé bien... Oui et non je dirais, dit Zen à voix basse, je l'ai trouvée affaiblie, et même après avoir été soignée correctement, elle est restée dans un état de transe. Ca fait deux jours qu'elle est dans cet état...
- Elle ?
- Oui, il s'agit d'un pokémon femelle.
- Et quel est-il ? demanda le principal.

Zen baissa les yeux car il ne voulait pas le dire alors que d'autres personnes pourraient l'entendre. Il voulait que ça reste secret. Le proviseur compris ce que Zen voulait, et il ferma toutes les fenêtres et les portes à clé.

- C'est... Une Feuforêve.
- Feuforêve ? s'étonna Kurosaki, mais ce n'est pas un pokémon qui aime vivre dans la région. Où l'as-tu trouvée ?
- Dans les ruines hantées...

Kurosaki ne dit rien, il était trop étonné.

- Et puis, continua Zen, il y avait une créature qui m'a avertie que cela influencerait grandement le futur si jamais je lui venais en aide...
- Quel genre de créature ?
- Mysdibule me l'a décrit comme une créature humanoïde, mais elle ne savait pas s'il s'agissait d'un pokémon ou pas.
- Je vois, chuchotait le principal, malheureusement, je ne peux pas t'aider à réveiller ton pokémon, il va donc falloir que tu attendes.

Une autre semaine s'était écoulée et Feuforêve ne s'était toujours pas réveillée.

- Je ne sais plus quoi faire pour la réveiller...
- Frangin, il faut absolument que tu te mettes à la recherche d'un autre pokémon à capturer, sinon tu ne pourras pas participer au tournoi de la Ligue. Et si Feuforêve ne se réveille pas, il te faudra en capturer deux.
- Je sais ce que je vais faire ! dit Zen. Je vais partir dans la forêt de Clairelune qui se trouve au-delà à l'ouest, et j'espère trouver de bons pokémons par là-bas.

Il se mit à préparer minutieusement ses affaires : Poké-balls vides, nourriture, sac de couchage... Tout ce qu'il prit pouvait tenir dans un sac à dos moyen. Afin de se faciliter le voyage, Zen prit son vélo afin de gagner du temps. En moins d'une journée, il pouvait rallier la forêt.

- Souhaite-moi bonne chance petite soeur, dit Zen en souriant.
- Oh, tout ce que je veux frérot, c'est que tu reviennes entier et avec au moins un nouveau pokémon.

C'est donc l'esprit rempli de confiance que l'adolescent partit pour la forêt de Clairelune. Il pédala assez tranquillement sur les chemins terreux et parvint à arriver en bordure de forêt alors que le soleil commençait à se coucher. La forêt était assez impressionnante par sa superficie et par la hauteur de ses arbres.

- J'espère avoir de la chance... Cette forêt ne m'inspire pas confiance...

Et il pénétra dans le sombre bois. Zen croisa beaucoup de pokémons différents, surtout du type insecte ou du type plante. Il y avait également de nombreux pokémons de type normal. Le cycliste finit par apercevoir un Rafflesia sauvage et s'arrêta à quelques mètres du pokémon ressemblant à une fleur. Il descendit de son vélo qu'il posa contre un arbre et fit sortir Mysdibule.

- Vas-y Mysdibule ! Il faut affaiblir ce pokémon le plus possible !

La petite pokémon lança une attaque Force-poigne sur le pokémon végétal, qui fut surpris. Ce dernier eut l'idée d'envoyer une poudre qui finit par paralyser complètement Mysdibule.

- Oh non ! Mysdibule ! s'écria Zen.

Zen se précipita au secours de son pokémon, et le Rafflesia en profita pour s'enfuir. L'adolescent rappela son pokémon et observait son adversaire disparaître à travers les buissons. Il était blasé, mais en même temps, il avait sans doute vu un peu trop gros pour une capture. Un Capidextre, qui ressemblait à un singe mauve pourvu de deux queues se terminant chacune par une main, observait la scène. Il aperçut le vélo posé contre l'arbre et y grimpa dessus, juste au moment où Zen retournait le prendre.

- Hé ! Espèce de voleur, c'est mon vélo ! Reste ici !

Mais le pokémon singe fit une grimace à Zen et, se sentant pousser des ailes de champion, commença à pédaler comme un fou pour tenter de semer Zen qui s'était lancé à sa poursuite. Le Capidextre se faufila à travers les buissons et les arbustes à toute vitesse et l'adolescent avait du mal à le suivre. Ce dernier percuta un Malossse, sorte de chien noir avec un crâne sur la tête, qui venait de capturer sa proie. Dans la confusion, le chien lâcha sa proie, qui s'enfuit. Furieux d'avoir été privé de son repas, le Malosse se lança à la poursuite de Zen qui était encore à la poursuite du Capidextre. Ce dernier était très endurant et fit courir le jeune garçon pendant plus d'une heure sans montrer le moindre signe de fatigue.

- Je ne vais pas abandonner de sitôt ! vociféra Zen.

Le pokémon singe tourna la tête et fit une autre grimace à l'adolescent, qui fut encore plus furieux et déterminé à récupérer son vélo. Soudain, le Capidextre fut frappé de plein fouet par une branche qui avait été pliée quelques secondes avant que le fuyard ne passe devant l'arbre. Profitant de la situation, Zen enfourcha son vélo et s'éloigna rapidement, laissant le Malosse repartir avec une proie bien plus conséquente que celle qu'il avait précédemment capturé.

Fatigué par sa course-poursuite, l'adolescent s'arrêta au bord d'un lac dans une immense clairière, et se coucha dans l'herbe, complètement vidé. Le soleil s'était couché et le reflet de la lune brillait dans le lac. Il ferma les yeux et s'endormit. Deux créatures étaient en train de l'observer, silencieuses. L'une d'entre elles était dans l'arbre situé à côté de Zen. Elle était minuscule et toute blanche, à peine quarante centimètres. Ses yeux cachés par ses cheveux verts observaient avec curiosité et compassion cet être qui s'était assoupi. L'autre créature mesurait dans les soixante centimètres, mais elle l'observait depuis le fond du lac. Elle ressemblait à une fée des bois. Ses yeux azur cerclés de noir fixaient intensément le jeune garçon endormi.

Zen dormait toujours quand la créature du fond du lac s'en alla, mais celle qui était dans l'arbre ne cessait de l'observer. Soudain, elle mit sa main contre ventre : elle avait faim. En scrutant la zone où elle se trouvait, la petite créature ne trouva aucune source de nourriture. Elle s'illumina alors d'une lumière blanche puis elle disparut avant de réapparaître instantanément devant l'adolescent endormi. Le laissant dormir, la petite créature se dirigea vers le sac à dos, plus grand qu'elle, en espérant trouver quelque chose à se mettre sous la dent. Elle ouvrit le sac et commença à fouiller dedans, jetant les objets non comestibles derrière elle sans voir où ils atterrissaient. La créature pénétra complètement dans le sac et jeta involontairement une poké-ball contre Zen, qui fut tiré de son sommeil. Ne se souciant que de remplir son estomac, la petite créature blanche commença à manger une pomme qu'elle avait trouvée, sans se rendre compte que son petit ménage avait complètement réveillé le jeune garçon qui l'observait d'un air amusé.

- Dis donc toi !

La petite créature se figea, elle était prise la main dans le sac.

- Regarde tout le bazar que tu as mis autour de toi, dit Zen en désignant les divers objets étalés par terre, tu aurais pu être plus ordonnée.

Il poussa un soupir. La petite créature s'était retournée sans rien dire. Elle baissa la tête, puis elle tendit la pomme à moitié mangée à l'adolescent.

- Non c'est bon, dit gentiment Zen, tu peux la finir. Si tu avais faim, il fallait simplement le dire...

La petite créature fut étonnée par cet humain. Il lui parlait comme si elle était une enfant ayant commis une bêtise. Zen commença à rassembler ses affaires.

- Si tu me le permets, je range un peu le désordre dans mes affaires. Tu es une Tarsal non ? Pourquoi es-tu là ? Tu ne veux pas t'enfuir ?

La petite créature croqua encore dans la pomme, tout en laissant se dessiner un petit sourire sur son visage. Elle fit signe à Zen de se rapprocher et de lui tendre la main. L'adolescent s'exécuta et quand Tarsal lui attrapa la main, il eut une vision. Il revit l'instant où, à la pousuite du Capidextre, il avait percuté le Malosse qui avait lâché sa proie et il se rendit compte que c'était cette Tarsal qui allait servir de repas au chien noir. Il vit également que c'était elle qui avait replié la branche qui avait frappé le Capidextre. La vision prit fin tandis que la petite créature finissait de manger la pomme.

- Ah... Ainsi, c'est parce que je t'ai sauvé la vie que tu m'as suivie...

Tarsal acquiesça d'un signe de tête. Zen s'assit en face de la créature.

- Et maintenant, que vas-tu faire ? demanda-t-il.

L'adolescent fit sortir Mysdibule de sa poké-ball, qui était toujours paralysée.

- Ne t'en fais pas petite, dit Zen à Tarsal pour la rassurer, Mysdi ne te ferra pas de mal. Elle aura bien du mal d'ailleurs. Mais comme je ne peux pas comprendre ce que tu veux me dire, tu peux le lui dire à elle, elle saura comprendre tes paroles et pourra me le faire comprendre à moi.

Mysdibule était allongée par terre. La Tarsal s'approcha et commença à échanger quelques paroles avec la pokémon acier. Cette dernière fit signe à Zen de s'approcher et lui raconta en gros ce qu'elle venait de comprendre.

- Je vois, soupira Zen, tu es une Tarsal orpheline... Ta maman est partie au paradis à cause d'un violent affrontement entre deux pokémons très puissants, et depuis ce temps, tu devais survivre seule et tu avais beaucoup de mal.

La petite créature blanche hocha tristement la tête en signe de oui.

- Mais l'ennui, continua Zen, c'est que si je te capture, j'aurai l'impression que ça ne te rendra pas plus heureuse... De libre, tu vas devenir une pokémon dressée, mais heureusement que je n'aime pas trop garder mes pokémons dans leurs poké-balls. Tu auras encore beaucoup de liberté.

Il sourit et fouilla dans son sac, puis il en sortit une poké-ball vide et la posa par terre.

- Cependant, je ne vais pas te forcer à choisir, c'est toi qui vas décider de ce que tu veux faire.

Zen était content, mais au fond de lui, il se demandait s'il ne valait pas mieux que cette Tarsal reste libre. Tarsal, justement, était sur le point de pleurer de joie. Pour elle, c'en était fini de la dure vie dangereuse dans la forêt. Elle avança alors vers la poké-ball et la toucha. La ball s'ouvrit et happa la petite créature dans un flash de lumière rouge avant de se refermer. Elle trembla un peu avant que le témoin rouge ne vire au blanc, signe que la pokémon était définitivement capturée. Zen ramassa la poké-ball et fit sortir Tarsal. Celle-ci sauta dans les bras de son nouveau maître, toute joyeuse.

- Rooh, mais que tu es adorable, dit le dresseur avec joyeuseté. Allez on va rentrer à la maison.

Il rappela Mysdibule dans sa poké-ball, enfourcha son vélo et mit Tarsal dans le panier accroché au guidon. Alors qu'il était en train de quitter la forêt tranquillement, la créature qui ressemblait à une fée des bois l'observait encore.