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La voix de l'Aura, Tome 2: La source de MARC2750



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» Auteur : MARC2750 - Voir le profil
» Créé le 03/06/2023 à 20:26
» Dernière mise à jour le 12/08/2025 à 05:01

» Mots-clés :   Action   Drame   Région inventée

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Chapitre 5 : Fin du tournoi


Tout le monde était réuni dans cette petite pièce, moi, mon père, le président de la Ligue pokémon, Téodor et Fred. Lucas et Darkness avaient été déplacés dans la pièce suivante pour qu'ils ne se fassent pas réveiller par notre discussion. Tout le monde me regardait, puis je pris la parole.

- Bon, je vous ai tous demandé de venir ici pour une bonne raison. D'abord, Fred, tu peux me redire ce que tu m’as dit sur l'état de tes pokémons. Il fut un peu surpris.

- Persian, Xatu et Feunard ont besoin de repos pour récupérer, mais seront en parfaite santé pour le combat de demain. Élektek ne peut pas combattre pendant plusieurs jours à cause de son bras brisé. Magirêve récupère, mais elle ne pourra sûrement pas combattre demain. Pour Libégon, il sera capable de combattre demain, mais son aile ne sera pas complètement guérie. Mais, pourquoi tu me demandes ça ?

- Tu vas comprendre, puis je m’adressai à tous. Pour un dresseur, le but est de combattre des adversaires les plus puissants, mais de combattre un pokémon fatigué ou exténué par ses combats n’a aucune valeur. Tu peux me redire ce que tu as dit tout plus tôt, Téodor.

- Heee… sur quoi ?

- Tu as dit que c'était triste, car tu voulais le combattre comme moi.

- Ha oui, j'ai dit, c'est triste, j'aurais voulu le combattre comme tu l'as combattu. Ça ne sera pas pareil si ces pokémons sont faibles à cause de ton combat contre lui.

- Ou veux-tu en venir, demanda le président.

- Ce que je veux, c'est que vous repoussez la finale d'une journée.

- Pardon ! S'exclama le président.

- Que vont penser les gens quand ils vont voir Libégon sortir de sa pokéball avec son corps et son aile bandés ? Ils penseront que Téodor a gagné le tournoi, s'il bat Fred, simplement parce que ces pokémons étaient affaiblis par mon combat.

- Téodor, je continuai, serais-tu prêt à accorder une journée de plus pour que les pokémons de Fred soient complètement soignés ?

- Bien sûr. Qu'il me répondit.

- Un instant, déclara le président, c'est vrai que c'est une très bonne intention de ta part, mais je ne peux pas faire une chose pareille. Tu n’imagines pas les conséquences que d'arrêter le tournoi pour une journée provoquerait.

- Je n'ai pas parlé d'arrêter le tournoi, mais de déplacer la finale. Tout le monde était confus.

- Explique-toi. Dis mon père, qui comprit plus ou moins où je voulais aller.

- Un autre événement, un événement pour remplacer la finale qui serait tout aussi intéressant.

- Même si c’était possible, commença le président, on n’aurait pas le temps de tout organiser, il se tourna vers Fred et Téodor. Je suis désolé, mais vous allez devoir combattre demain en pleine forme ou non.

- Attendez ! Je m'écriai, il se retourna vers moi, il commençait à être agacé par mon histoire.

- Ce dont je parle n'a rien de compliqué. Nous sommes huit champions de dôme, chacun a un parcours, une histoire, des pokémons. Si chacun d'entre nous donnait un peu de son temps…

- Tu parles d'interview ? Demanda mon père.

- Oui, imaginer que chaque champion passe une interview avec les présentateurs, tous plus ou moins les mêmes questions ; qui ils sont, d'où il vienne, pourquoi ils ont décidé de devenir dresseur. avez-vous un commentaire à faire ou une déclaration à faire pour les nouveaux dresser et future dresser. Peu importe les questions. Mon père se tourna vers le président.

- C'est faisable, une journée spéciale d'entrevue, tous sur les champions des dômes. Le président regarda mon père un moment, puis posa son regard sur moi.

- Je reviens, déclara-t-il avant de quitter la pièce.

- Des entrevues ? Demanda Fred.

- Pourquoi pas ? En plus de laisser le temps à tes pokémons de récupérer, tu seras encore plus connu, à moins que tu aies peur de parler aux caméras ? Je lui dis en plaisantant.

- Ne raconte pas n'importe quoi, je voulais dire où tu as trouvé cette idée ? Il cherchait un moyen de changer de sujet, il n'avait sûrement jamais fait d'entrevue de sa vie et il était un peu nerveux d'être peut-être obligé d'en faire un très long demain. Je désignai Sparks derrière moi.

- C'est lui qui m’y a fait penser. Il poussa un cri pour dire qu'il ne comprenait pas non plus. Après que Sparks ait rejoint notre groupe, j'ai fait une entrevue. Quand Téodor à parler qu'il aurait aimé que tes pokémons soient complètement soignés, ça m’a traversé l'esprit. Mon père rit un peu.

- Tu me fais penser à ta mère, des idées de nulle part. Je voulus répliquer, mais le président rentra dans la pièce.

- J’ai parlé avec le conseil et les responsables de la diffusion. Ils sont d’accord, ils proposent 30 à 60 minutes par entrevue en direct. Ça va être annoncé à partir de 17 h. je vais aller avertir les autres champions pour avoir leur accord. Téodor s'approcha du président pour lui serrer la main.

- Merci, vous savez à quel point c'était important.

- Ça va, ne me remercie pas, c'est plutôt à lui qu'il faut le dire. Il me sourit puis il quitta la pièce, mon père le suivit de près.

- C'est vraiment gentil de ta part, Warlyok. Commença Fred.

- Ce n'est rien, j'aurai cent fois préféré ne pas combattre que de t'affronter alors que tes pokémons n’étaient pas en état de combattre.

- Tu vas devenir un grand dresseur, me répliqua Fred, puis il nous salua avant de sortir lui aussi.

- Bon, commença Téodor, tu vas faire quoi maintenant ?

- Je vais rester ici jusqu’à tant que Darkness et Lucas se réveillent, puis je verrai entre temps.

- Je vais te laisser alors, bonne fin de journée. Il s'en alla lui aussi.

Je me retrouvai maintenant seul avec mes pokémons. Je retournai dans la pièce voisine pour déplacer délicatement les lits de Lucas et Darkness dans la pièce principale et je m'installai près d'eux. Martel raconta des histoires aux plus jeunes le reste de l'après-midi, alors que Jack était assis sur mes genoux. C'était assez rare qu'il décide par lui-même de venir me voir ainsi. Quand l’heure du repas approcha, je quittai la pièce avec Evan pour aller chercher le souper. Evan avait bien récupéré, mais il était encore fatigué. Cette nuit, il dormirait profondément.

L'annonce de reporter le combat de la finale fut annoncée. Beaucoup de gens étaient mécontents de cette décision, alors que d'autres comprenaient ce choix et étaient impatients de voir les entrevues des dresseurs. Je retournai dans la pièce d'examen avec la nourriture et la distribuai. Lucas et Darkness dormaient tous les deux encore. À la fin du repas, Lucas se réveilla et je me précipitai vers lui.

- Ça va, Lucas ? Il poussa un cri désorienté, puis il toucha sa tête. Il avait mal au crâne, pas étonnant avec tout le sang qu'il avait perdu. Il essaya de se redresser, mais retomba rapidement sur le dos dû à la douleur que ses blessures lui infligeaient.

- Ne force pas trop, je sortis un fortifiant du sac de Lucas. Tiens, bois ça, ça va t'aider à récupérer, Evan passa la tête par-dessus le lit pour regarder Lucas. Sparks et Jack restèrent sur leur lit en l'observant.

Quand il termina de boire, il resta couché sur le dos, puis il leva les bras devant lui comme pour les observer. Il les posa sur sa tête, puis poussa un petit cri paniqué. Il venait de se rendre compte que son bandeau n'était plus sur sa tête.

- C'est moi qui l'ai, attend… ne bouge pas, je vais te le remettre. Je replaçai le bandeau sur les yeux de Lucas, puis il posa ses mains dessus en souriant. Ça va mieux maintenant ? Il chercha ma main avec son bras gauche, quand il la trouva, il la sera fort.

- Tu t'es super bien battu, tu as impressionné tout le monde. Téodor va affronter Fred en finale. De plus, ils sont tous les deux venus te voir. Il poussa un petit cri surpris.

- Oui, Fred est venu avec Libégon pour voir ton état, il a été soulagé de voir que tu allais bien, Téodor est passé après son combat et lui aussi a été soulagé.

Je le laissai jouer avec mes doigts jusqu’à tant qu'il se rendorme. Evan et Jack se couchèrent tôt, eux aussi, puis Sparks resta un moment assis sur le bord de son lit. Je me demandais à quoi il pouvait bien réfléchir, il avait gagné un combat contre un pokémon électrique et son combat contre Libégon avait été impressionnant, même s'il avait perdu. Il se roula en boule finalement sur son lit et s'endormit.

Je n'arrivais pas à m'endormir, je regardais sans arrêt Darkness. Elle dormait paisiblement, elle n'était pas tourmentée par des cauchemars. La nuit avança, je n'arrivais toujours pas à dormir, j'étais beaucoup trop inquiet pour Darkness. Il était près de 1 h du matin quand elle se réveilla. Elle leva la tête doucement pour regarder autour d'elle, tout le monde dormait sauf moi. Je lui posais la main sur la joue quand elle se tourna vers moi.

- J'étais si inquiet pour toi, elle détourna les yeux de honte, elle s'en voulait que je me sois autant inquiété pour elle. Ne fais pas cette tête, tu t'es battu de toutes tes forces. Elle dégagea sa tête de ma main, elle s'en voulait beaucoup de ne pas avoir battu son adversaire. Je la laissai un instant réfléchir, puis je sortis mon téléphone.

- Je voudrais te montrer quelque chose, elle ne bougea pas. Tony t'a envoyé un message avant notre combat et un autre après. Il a aussi essayé d'appeler, mais mon téléphone n'était pas ouvert. Je lui montrai le message, mais elle ne regarda pas le téléphone.

- ''Darkness, je suis avec toi, maman et papa t'envoient aussi des encouragements, tu es la plus forte.'' Elle remua légèrement, mais resta tournée. Je lus le deuxième message. ''J'ai vu ton combat, je suis désolé que vous ayez perdu, j'espère que Darkness va bien. Dis-lui que je l'aime et qu'elle sera toujours pour moi la plus forte et la plus belle.''

Elle s'agita et tourna la tête rapidement vers moi en poussant un cri désespéré. Elle pleurait, mais semblait en colère aussi. Elle ne comprenait pas pourquoi tout le monde disait qu'elle était la plus forte et l'encourageait alors qu'elle avait perdu. Tout comme Jack, elle ne supportait pas de perdre un combat. Le dernier qu'elle avait perdu était contre la championne Hydroville. Elle l'avait tout de même bien pris, mais cette fois, j'ignore pourquoi, elle était dans tous ces états. Qu'est-ce qui la perturbait autant ? Qu'est-ce qui était si différent depuis la dernière fois ? Sa me frappa, ses enfants !

- Tu es forte Darkness, plus que tu le crois, elle me lança un autre cri rempli de colère et de détresse. Je lui montrai la photo de ses jumeaux. Regarde, ils t'ont encouragé tout au long de ton combat. Elle baissa les yeux sur mon téléphone pour regarder la photo. Même si tu as perdu, je suis sûr qu'ils resteront aussi fiers de leur mère. Tu as perdu, et alors ? Ça veut juste dire que tu peux toujours t'améliorer et devenir encore plus forte.

Elle continuait de pleurer, mais son visage avait changé. Elle ne pleurait plus de colère et de détresse, mais de joie de voir ses deux petits monstres s'exciter devant la télévision pour l’encourager. Elle essuya ses larmes avec sa patte et me regarda. La Darkness que je connaissais était revenue.

- Tu veux manger quelque chose ? Elle hocha doucement la tête, je me levai et allai chercher un peu de nourriture que j'avais mis de côté et je sortis un fortifiant pour Darkness du sac de Lucas. Elle mangea doucement, puis quand elle termina, elle se recoucha. Elle devait encore récupérer.

Je m’installai sur la chaise et me couchai la tête sur le lit de Darkness. Je me fichais de ne pas dormir correctement, je ne voulais pas laisser mes pokémons seuls.

Le lendemain, ce fut Darkness qui me réveilla. Elle me poussa le visage avec sa tête, puis elle me donna un violent coup de tête voyant que je ne me réveillais pas. Je me réveillai en sursaut, Darkness et les autres se mirent à rire. C'était sans doute la première fois qu'ils me réveillaient, alors que je les réveillais presque tous les matins. Je me frottai les yeux, puis j’allai chercher le repas avec Evan pour tout le monde.

Quand je revins, l'infirmière était dans la salle et elle examinait Darkness et Lucas. Darkness n'avait plus mal à sa blessure, mais sa peau était encore marquée. Lucas lui s'était redressé sur son lit, il était en pleine forme, mais sa blessure sur le torse lui tirait encore un peu. L'infirmière était complètement surprise par la vitesse de guérison de Lucas. Je lui expliquai qu'il guérissait très vite, elle le remarqua en changeant ses bandages. Sa blessure était totalement cicatrisée sans la moindre trace, mais il avait encore mal, sans doute des douleurs internes qui n'étaient pas guéries. Cependant, pour sa main, il n'arrivait toujours pas à la bouger correctement. Sa blessure était plus importante que je ne le pensais. Elle m'expliqua que sa main avait été déchirée jusqu’à l’os, mais que rien de grave n’avait été touché.

C'était la grande journée des entretiens avec les huit champions. Ils avaient décidé de passer les dresseurs dans l'ordre de leur dôme, comme quoi, j'étais le dernier à passer, ce qui m'arrangeait tout de même. Lucas et les autres pourront pleinement récupérer avant de passer à la télévision. Les entrevues défilèrent, il demandait à chacun d'où il venait pourquoi il avait choisi de devenir dresseur. Les réponses étaient presque toutes semblables, sauf pour Fred. Comme les rumeurs le disaient, il venait d'un autre continent, Litorel. Il voyageait avec ses pokémons pour explorer le monde, voir les merveilles. Il expliqua que dans certaines régions de puissants pokémons rôdaient et qu'il devait lui et ses pokémons être fort pour les repousser et se protéger. C'était la raison pour laquelle il avait participé à la Ligue pokémon. Il voulait tester la force de ses pokémons.

La journée passa rapidement à écouter les entrevues, Julie raconta même comment elle m'avait rencontré, spécifiant qu'elle n’aurait pas gagné le badge sans mes conseils. Il restait peu de temps avant mon entrevue, je me rendis sur le plateau en question qui était une grande pièce installée dans le dôme central. Il avait des dizaines de caméras toutes pointées sur un décor de salon avec deux grands fauteuils. Éric, le présentateur, me salua et me dit que ça serait lui qui allait me questionner.

- Pas trop nerveux ? Il me demanda amuser.

- Ce n’est pas la première entrevue que je fais, mais je suis tout de même nerveux. Il posa sa main sur mon épaule en riant, puis partit discuter avec des collègues.

Je cherchai le responsable de l'audiovisuel, je discutai longtemps avec lui, puis il accepta de diffuser quelques photos que j'avais sur mon téléphone. Puis ce fut le signal de se mettre en place pour l'entrevue. Tous mes pokémons étaient sortis de leur pokéball et je les installai sur les fauteuils. Moi et Éric, nous étions sur le bout des deux divans, le plus près de l'un de l'autre. Sur celui d'Éric, il y avait Martel à côté de lui, Sparks puis Evan. De mon côté, Lucas était collé à moi, puis Jack, Darkness, je l'avais placé de ce côté-là pour que tout le monde voie ces brûlures. L'éclairage changea, puis ça commença.

- Bienvenue, bienvenue, commença le présentateur. Nous sommes avec le dernier des huit champions des dômes qui, malgré un combat extraordinaire, a perdu contre Fred Tornel, Warlyok Haltir. Il eut des applaudissements.

- Dis-moi, comment vous sentez-vous après cette défaite si près de la finale.

- Pour être franc, je suis vraiment déçu et triste de ne pas avoir arrivé en finale et encore moins d'avoir gagné le tournoi. Mais, je ne suis pas moins fier de mes pokémons, ils ont tous combattu de leur mieux.

- J'étais présent lors de votre combat et je n'ai jamais vu des pokémons aussi déterminés à gagner, il regarda mes pokémons puis il revint sur moi.

- Une autre question, d'où venez-vous ? Et parlez-nous des raisons d'avoir commencé votre voyage. Je pris une profonde respiration.

- Je viens d'un petit village dans le sud, Millepied, très charmant, mais petit. Les raisons de mon départ ont changé entre-temps.

- Que voulez-vous dire ? Me questionna Éric.

- Au tout début, comme tous les autres jeunes, je voulais explorer le monde, devenir le plus grand dresseur, il rit légèrement puis changea d'air quand il vit ma tête devenir plus triste. Mais, tout a basculé avec la naissance de Lucas. Il ne posa pas la question, mais je continuai à parler.

- Je devais, comme tous les autres dresseurs débutants, choisir un pokémon auprès du professeur Certy pour notre région. Cependant, la veille de mon 16e anniversaire, je lui ai demandé si je pouvais avoir un Riolu. J'avais toujours rêvé de commencer mon voyage avec un Riolu.

- Alors ? Demande-t-il intrigué.

- À vrai dire, lui et mes parents avaient déjà prévu de m'offrir ce pokémon, mais il attendait que je le demande, que je fasse les premiers pas. Il rit, le lendemain, il me donna l'œuf de Lucas, à une condition.

- Laquelle ?

- D'attendre une année avant de partir, laisser le temps à Lucas de grandir et d'être assez fort pour se défendre. J'aurais accepté n'importe quoi pour voyager avec un Riolu, je grattai la tête de Lucas pendant qu’Éric riait.

- Mais tout a basculé quand il est né, il est né aveugle. Il eut un silence dans la salle. Il n'avait pas de problème aux yeux. Il est seulement incapable de les ouvrir. On croit que c'est un blocage psychologique, qu'il aurait eu un traumatisme alors qu'il était encore avec Ryla.

- Ryla ?

- Oui, c'est une Lucario qui voyageait avec ma mère quand elle était plus jeune, elle est la mère de Lucas.

- Qu'est-ce qui s'est passé ?

- Personne ne sait, et personne ne sait non plus qui est le père de Lucas… J'ai attendu une année et j'ai aidé Lucas à apprendre à marcher tout seul, à monter les marches, à courir. Je lui ai même appris à nager pendant l'été, à glisser sur la glace en hiver. Mary, une jeune amie, a joué longtemps avec Lucas. Elle lui a appris des jeux et à dessiner.

- Dessiner ? Mais, il n’est pas aveugle ?

- Oui, je ne dis pas que son premier dessin est un chef-d'œuvre de l'art moderne, mais c'est son premier, je l’ai gardé. Éric sourit, j'ai attendu la fête de Mary avant de quitter le village, pour lui faire plaisir d'être là à sa fête.

- Après la fête, le professeur m’a demandé de venir le voir. Il m’a demandé de choisir l'un des trois pokémons offerts au jeune dresseur. Il ne pouvait pas me laisser partir seul avec Lucas, il savait à peine marcher sans trébucher sur quelque chose encore moins se battre et à se défendre.

- Vous avez choisi Evan ?

- À vrai dire, Evan et Lucas se sont immédiatement entendus, il lui a pris la main et j'ai su que c'était lui qui l'aiderait. Vous savez que Téodor a choisi la Carapuce qui était avec Evan.

- Vraiment ? Il ne l’a pas mentionné.

- C'est exact, j'étais déjà parti depuis un moment quand il est venu la chercher, enfin bref. Quand nous sommes retournés voir Mary, elle offrit un cadeau à Lucas. Plus tôt dans la journée, j’avais donné à Lucas le sac qu'il a. Je ne voulais pas le garder dans sa pokéball, je voulais qu'il apprenne à devenir autonome. De plus, il n'aimait pas sa pokéball.

- Qu'est-ce qu'elle lui a donné ? Demande Éric qui suivait la conversation, intrigué.

- Son bandeau, je répondis simplement, fait sur mesure pour lui, Mary et sa mère l'ont fabriqué ensemble pour lui. Depuis, il ne veut pratiquement jamais l'enlever, je dois presque me battre avec pour pas qu'il le porte quand il va prendre un bain ou quand il va nager. Éric se mit à rire.

- Durant cette année à aider Lucas, j'ai décidé de voyager non pour devenir le plus grand dresseur au monde, mais pour rendre plus fort Lucas, pour surmonter ses peurs, pour qu'il puisse ouvrir un jour les yeux.

- Ses peurs ?

- Lucas est terrorisé quand il est entouré par des gens. Même en ce moment, il fait tous les efforts du monde pour rester calme. Je lui caressai la tête pour le calmer un peu plus.

- Mais pendant le combat d’hier, il y avait des milliers de personnes qui le regardaient.

- C’est vrai, mais quand il est en combat, il se concentre seulement sur son adversaire et moi. Il n'a plus conscience des gens qui l'entourent. Il resta pensif un moment, puis il regarda les autres pokémons.

- J'ai attendu dire que vous n’aviez attrapé aucun de vos pokémons c'est vrai ?

- Plus ou moins, Martel et Jack étaient, si je peux dire, à l'état sauvage. Mais, ils ont tous les deux décidé de me suivre par eux-mêmes. Si vous le voulez, je peux rapidement vous parler de comment j'ai fait leur rencontre.

- Oui oui, je suis sûr que tout le monde serait intéressé.

- Bon, vous connaissez déjà Evan et Lucas. Le troisième de l'équipe était Martel, elle vivait dans le MontMirroir. Elle était connue sous le nom de l'ermite du MontMirroir.

- J'ai déjà entendu ce nom ! S'exclama Éric, puis il se tourna vers Martel, assise à côté de lui.

- Oui, ça ne me surprend pas, ça fait des années qu'elle vit dans ces montagnes et beaucoup de légendes se sont créées autour d'elle. Lorsque je l'ai rencontré la première fois, c'était en plein milieu de la nuit, je n'arrivais pas à dormir et j'ai croisé son chemin. Au début, elle fut surprise, mais elle s’est vite calmée, elle a regardé Evan et Lucas dormir puis elle est repartie. Je l'ai croisé le lendemain, elle était attaquée par deux pokémons.

- Ce n'est pas vrai ! lâcha Éric, absorbé par l'histoire.

- Evan est allé l'aider, ce fut un rude combat, Martel avait perdu une griffe comme hier et n’était vraiment pas en bonne santé. Elle souffrait de malnutrition, incapable de se nourrir correctement dans ces montagnes. Elle attendait ces dernières heures dans ces montagnes et pensait que c'était arrivé. Cependant, Lucas et Evan lui ont remonté le moral, j'ignore comment exactement, simplement par leur présence, par ce qu'ils lui ont dit. Je lui ai proposé de voyager avec nous, de faire un dernier voyage avant de mourir. Elle a accepté, pour Lucas et Evan.

- Incroyable.

- Elle est comme une seconde mère pour mes pokémons et moi, toujours patiente et douce, mais elle peut être cruelle et sévère quand elle veut. Pendant un entraînement avec Lucas, elle la blessa gravement, plus gravement que ses blessures d’hier.

- Vraiment, il la regarda, elle tourna la tête vers lui, puis je sentis qu'il était mal à l’aise.

- Par la suite, nous sommes allés à PierreRouge. Au tout début, je suis allé pour trouver un entraîneur pour Lucas.

- Comment ça ?

- Je ne connais pas grand-chose des arts martiaux, je voulais que Lucas apprenne les basses avec un professionnel. J’ai donc rencontré le champion de la ville. Cependant, la première fois que je l'ai vu, j'ignorais qu'il était le champion. Imaginez un peu le choc quand je reviens dans la ville pour l'affronter.

- Déroutant. Répondit-il amusé.

- Exactement, c'est dans cette ville que le quatrième de l'équipe fit son apparition. Pendant que Lucas s'entraînait secrètement avec le champion, je fis la rencontre d'une jeune fille avec son Raichu. Elle m'avait vu avec Lucas et savait qu'il était aveugle. Elle me questionna pour savoir pourquoi je gardais Lucas, un pokémon aveugle avec moi, et je lui expliquai mon histoire comme je viens de faire. Rongée par quelques troubles, elle me demanda de l'affronter en duel. Je refusai, je n'étais pas ici pour affronter d'autres dresseurs, puis elle m’a dit que son pokémon était né, incapable de produire la moindre électricité.

- Elle m'expliqua aussi qu'elle rêvait qu'il devienne le plus fort des pokémons électriques et qu'il partageait ce rêve. Elle savait aussi qu'elle n'avait pas l'étoffe d'une grande dresseuse et voulait que je l'aide un peu. J’acceptai finalement, elle affronta Martel dans un duel pour tester son pokémon. Elle n’était pas très douée pour les combats. En revanche, son pokémon lui avait un énorme potentiel, malin et inventif.


- Il connaît très peu d'attaques, mais il avait un potentiel. Après un petit combat, elle me demanda de prendre son pokémon et de l'entraîner. Ce fut un choc autant pour moi que pour son pokémon. Ils se séparèrent dans les larmes, mais également en souriant, tous deux savaient que c'était le seul moyen pour qu'ils réalisent leur rêve commun.

- C'était Sparks !

- Oui, ça lui a pris du temps pour accepter cette séparation.

- Parlez-moi de sa capacité spéciale.

- Sparks est né sans pouvoir créer la moindre électricité, mais j'ai découvert qu'il était capable d'absorber l'énergie et de décupler celle-là. Je marquai une pause puis je lui demandai. Vous avez entendu parler de l'accident Épée de Foudre à RougePierre ?

- Oui, tout le monde en a entendu parler, vous l’avez aussi mentionné pendant votre combat contre Fred, si je me souviens bien.

- Oui, c'était Sparks. Pendant la tempête, un jeune dresseur que je venais de croiser m’a demandé l'aide de Sparks pour retrouver son pokémon électrique. Les pokémons électriques sont capables de sentir l'énergie des autres. Nous acceptâmes de le chercher et nous le retrouvâmes dans un parc, mais la foudre commença à s'abattre autour de nous. C'était terrible, Sparks a voulu nous sauver. Pour un Raichu normal, absorber des éclairs était tout à fait normal, mais…

- Sparks n'est pas comme les autres, termina Éric.

- Oui, il a absorbé une dizaine d’éclairs, si ce n'est pas plus. Cependant, son pouvoir est plus qu’il absorbe d'énergie, plus elle est décuplée. Imaginer une dizaine d'éclairs dans son corps.

- Il a perdu le contrôle ?

- Pas simplement ça, l'énergie qui le parcourait était si intense qu'il en hurlait de douleur qu’elle était en train de le détruire. Il ne savait pas comment expulser toute cette énergie, car il n'avait jamais utilisé une attaque foudre de sa vie. Pour le sauver, j'ai utilisé Martel pour l'aider à se débarrasser de toute cette énergie. La puissance était si grande qu'elle a été gravement blessée. Vous imaginez la puissance qu'il faut pour blesser un pokémon sol comme Martel. Il resta sans voix.

- Evan a pris des photos de cet événement, je fis signe à Evan de lui montrer les photos, il lui tendit l'album à la bonne page.

- Il a survécu à ça ! S'écria presque le présentateur.

- Grâce à Martel, oui, cet album est toutes les aventures que nous avons eues depuis la ville de MiroirVille, je le laissai tourner les pages en continuant de parler.

- C’est ainsi que je nommai Sparks, grâce à sa capacité, nous sommes parties vers Andero. Pour but premier, de trouver une pierre-tempête pour Martel.

- Une pierre tempête ?

- Le pendentif que Martel porte, il se tourna vers elle pour le regarder. Jack et Darkness portent aussi des bijoux de la même boutique. Il tourna la tête vers les deux autres et remarqua les boucles d'oreilles de Darkness.

- C'est dans cette ville que le cinquième membre de l'équipe nous rejoint d'une façon inattendue, je dirais. Quand j'étais près de la ville, quelqu'un téléphona sur mon cellulaire. C'était un jeune docteur, il avait vu mon entrevue dans le centre pokémon de PierreRouge et demandait que je discute avec un dresseur et son pokémon.

- Darkness ? Dit-il à mi-voix

- Oui, elle-même, il m'expliqua avant de la rencontrer qu'elle se laissait mourir depuis quelque temps, alors qu'avant elle était pleine d’énergie et voulait montrer qu'elle pouvait toujours se battre malgré ses brûlures.

- Pourquoi ?

- C'était à cause de son maître, il était dévasté de la voir souffrir au moindre mouvement, puis peu à peu Darkness perdit la motivation de continuer de vivre ainsi. Je les rencontrai, je discutai longtemps avec eux, sur plusieurs jours, puis il accepta la condition de Darkness et elle reprit rapidement des forces. Cependant, elle souffrait encore énormément de ces blessures. J’étirai le bras pour tourner les pages de l'album pour tomber sur les photos de Darkness.

- La pauvre, il ne put pas retenir son commentaire.

- Quand elle se sentit plus en forme, je lui proposai un traitement que j'avais découvert en explorant la ville. Lucas a une passion pour les herbes et les mélanges médicinaux. Pendant nos achats, j'ai découvert ce traitement.

- Pourquoi il ne l'avait pas fait plutôt, s'il fonctionne si bien… Il garda le silence en voyant une ombre passer sur moi et sur mes pokémons.

- Il y a deux grandes contreparties à ce traitement, le premier est l'état de Darkness maintenant. Elle peut bouger, courir ou sauter comme elle le veut, mais sa peau est devenue extrêmement sensible, un simple toucher provoque d'énormes douleurs.

- C'est ce qui s’est passé hier ? Demanda-t-il doucement.

- Oui, mais aussi à cause de la seconde et terrible contrepartie, je marquais une pause pour respirer, lorsque de l'application du traitement, elle subit d'énormes souffrances… êtes-vous déjà brûlé en cuisinant ?

- heee… oui, pourquoi ?

- La douleur vive et intense que la brûlure provoque était cent fois, voire mille fois plus atroce pour Darkness lors de son traitement. Éric devint blanc, pendant plus d'une heure, elle a enduré cette douleur. Je dis la voix tremblante.

- Une heure ! S'écria Éric, une femme poussa un cri derrière les caméras en laissant tomber un objet. Comment… comment elle peut avoir supporté un tel traitement !

- Elle voulait pouvoir marcher et courir de nouveau, pouvoir combattre, pouvoir vivre heureuse avec Tony, son maître. Voilà comment elle a traversé ces deux plus longues heures de sa vie et de ma vie.

- Vous étiez avec elle ?

- Oui, et comme beaucoup d'autres personnes qui avaient fait sa connaissance pendant que j'étais dans cette ville. Les cris qu'elle a poussés pendant ce moment vont hanter tous les gens présents pour le reste de leur vie. Si jamais j'avais l'opportunité de refaire ce traitement sur quelqu'un d'autre, je serais incapable de le supporter.

- Elle n'a pas de… de problème ?

- Elle se réveille parfois en pleine nuit en poussant des hurlements… comme ceux qu'elle a poussés hier, elle fait toujours des cauchemars de cette journée. Il eut un pesant silence dans la pièce. Quand elle se réveille ainsi, l'un de mes pokémons va la consoler ou j'y vais moi-même. Jack au début était perturbé que l'on ne réagisse pas à ces hurlements, il…

- comment ça ? Me coupa Éric.

- Jack a rejoint le groupe après l'opération de Darkness, il n'était pas présent, mais il a vite compris que c'était quelque chose de grave qui s’était passé.

- Par la suite ? Comment Darkness est-elle partie avec vous ?

- La journée suivante, elle courait et sautait partout, c'était impressionnant de la voir si heureuse et son maître aussi heureux. Pour l'occasion, je leur donnai les boucles d'oreilles de Darkness. Je les avais fait fabriquer avant l'opération, l'homme qui les avait fabriqués est vraiment doué, il a fabriqué le pendentif de Jack sans jamais l'avoir rencontré et il lui va parfaitement.

- Elles sont vraiment magnifiques, mais quelles sont ces pierres ?

- Celle de Jack Frost est une pierre-pluie, il amplifie son pouvoir sur la technique Danse-Pluie. Ceux de Darkness, je les ai choisis, car elle voulait combattre de nouveau avec Tony, mais avec sa peau très sensible, j'ai pensé que les techniques Mur de Lumière et Protection l'aideraient à retourner combattre.

- Alors ? Impatient d'attendre la suite.

- Il a refusé le cadeau.

- Quoi !

- Il a appris que j'avais payé une vraie fortune pour le traitement de Darkness et ne voulais pas accepter ces bijoux, qui ne sont pas donnés non plus.

- Il est parti avec Darkness, l'artisan m’a donné une lettre et m’a remis les bijoux en me demandant de lui donner. Je les ai déposés dans leur chambre à l'hôpital, puis le soir même, je les rencontrai de nouveau dans un parc. Je tendis la main pour tourner la page de l'album. En haut d'une colline, Darkness se tenait fièrement avec ces nouvelles boucles d'oreilles.

- Impressionnant, mais elle n'est toujours pas avec vous.

- Non, le lendemain, les parents de Tony sont venus les chercher. Ils habitaient une autre ville depuis l'incendie de leur maison. C'est alors que Tony, pour me remercier, me donne la boîte qui avait contenu les boucles d'oreilles. Qu'est-ce qu'il avait à l'intérieur ? Je demandai amusé, il secoua la tête ne sachant pas quoi répondre et se pencha vers moi, intrigué par la réponse.

- Une pokéball.

- Une pokéball ? Puis une lumière s'alluma dans sa tête, la pokéball de Darkness, s'écria-t-il.

- Exactement, il me demanda de voyager avec elle et de faire d'elle la plus magnifique et la plus forte. Je lui interdis de combattre tant qu'elle ne maîtrisait pas les techniques pour se protéger des coups. Un soir, pendant un ciel dégagé, elle utilisa pour la première fois le voile de Ténèbres.

- Qu’est-ce que c'est exactement ?

- Vous savez que Darkness est un pokémon chromatique, il fit oui de la tête. On dit que ces pokémons bien qu'ils soient d'une couleur différente, possédaient des compétences ou des aptitudes différentes de leurs semblables. Je crois qu’en voulant invoquer le pouvoir des pierres de ses boucles d'oreilles, elle aurait créé une nouvelle technique pour protéger son corps.

- Vraiment ?

- Je ne peux pas en être sûr, mais c'est ce que je crois. Vous avez senti la sensation que provoquait l'attaque Vibrobscur de Darkness. Il eut un frisson.

- Oui, je me souviens, c'était impressionnant. Il fit froid tout à coup et l'air devint lourd, j'étais complètement terrorisé.

- Vous voulez sentir ce que produit le Voile des Ténèbres au toucher ? Il hésita un moment, puis il dit oui. Darkness descendit du fauteuil et s'approcha de l'homme. Elle ferma un instant les yeux, puis un voile noir l'enveloppa et disparut. Le présentateur tendit la main vers sa tête puis fut repoussé par le nuage noir, il retira rapidement sa main, surpris de la sensation.

- Wow, c'est comme si j'avais touché des ténèbres froides et obscures. C'est vraiment étrange comme sensation.

- C’est vrai, mais elle lui protège sa peau et c'est ce qui est important. Si l'on continuait, Darkness acquit son nom après avoir utilisé le voile de ténèbres. Avec mon petit groupe, on se dirigea toujours vers le nord à Indigo. Je fus arrêté à l'entrée de la ville par les policiers.

- Ils vous ont enfermé ?

- Non, je répondis amusé. Ils m'ont demandé si j'étais bien Warlyok Haltir, puis ils m'ont passé un autre agent au téléphone. C'était une officière de police de la ville d'Hydroville, elle avait entendu par le cadre médical de la ville et à la télévision mon histoire et celle de Darkness, que j'aidais les pokémons blesser ou handicaper. Elle me demanda de venir dans sa ville pour parler avec un pokémon qui semait le trouble. Pendant le voyage, elle m'expliqua qu'il avait été victime d'un accident et que les médecins avaient dû l'opérer pour lui sauver la vie. Au tout début, il était ravi qu'ils aient sauvé sa vie. Cependant, il apprit rapidement qu'il ne pouvait plus utiliser d'attaques eau et n'était plus capable de nager.

- Jack ?

- Oui, lui-même, Jack Frost est un combattant, ne plus pouvoir se battre est plus atroce que d'avoir été tué lors de cet accident. Il se rebellait de sa nouvelle condition dans la ville, exprimait sa rancune et sa colère de ne plus pouvoir se battre comme avant. Lorsqu'on est arrivé, les autres policiers l'avaient arrêté, il s'en était pris à des enfants qui se moquaient de lui. Je le rencontrai dans une pièce isolée, nous discutâmes un bon moment, puis Lucas s'approcha de lui. Lucas ressent les émotions des gens quand il ne perd pas le contrôle par sa peur.

- Il s'approcha de Jack pour le consoler, mais il le repoussa. Jack se rendit compte que Lucas était aveugle, je lui parlai que chacun de mes pokémons avait des problèmes et qu'ils avaient accepté leur condition pour continuer de combattre. Je quittai la pièce et il fut relâché immédiatement. Après s'être remis de ma rencontre qui l'avait bouleversé, il est venu me voir.

- Pour venir avec toi ?

- Non, il voulait un combat, il voulait me montrer qu'il était assez fort pour me suivre. Il me lance ce défit que s'il gagnait, je l'entraînerais comme les autres.

- Tu as accepté ?

- Oui, mais il voulait combattre Lucas.

- Pourquoi Lucas ?

- Vas savoir, je me tournai vers Jack Frost qu'il tourna la tête pour signaler qu'il voulait ne rien dire. C'était le premier combat officiel de Lucas en dehors des entraînements.

- Jack a gagné et tu l'as pris avec toi comme promis ?

- Non, il s’est lamentablement fait battre par Lucas. Lucas était plus rapide, plus fort et plus habile dans le combat au corps à corps. Jack ne pouvait plus utiliser ses attaques eau, il connaissait seulement Sonic Boum et il se battait au poing.

- Mais, il a rejoint tout de même votre équipe ?

- C'est vrai, quand Lucas l'a battu, je l'ai capturé, le présentateur fut surpris. Il m’a simplement demandé de venir s'il ne gagnait, rien s'il perdait. En le combattant, j'ai vu ce qu'il valait, mais aussi toute la douleur et la colère qu'il avait. Je ne pouvais pas le laisser là sans l'aider.

- Pourquoi son nom ? Jack Frost, tous les autres pokémons ne portent qu'un nom, pourquoi lui, il y a deux noms ?

- Beaucoup de personnes me le demandent simplement que Jack lui allait très bien, et Frost, car la première attaque qu'il a apprise peu de temps après était Poing de Glace et elle est devenue sa technique préférée et la plus puissante.

- Ensuite, qu'avait-vous fait ? Comment vous avez décidé de participer à la Ligue.

- Je cherchais un moyen de montrer au monde que les pokémons blessés ou handicapés pouvaient tous aussi bien se battre que les autres. C'est Téodor qui me proposa de participer à la Ligue. C'est de cette façon que nous avons commencé à combattre les champions des arènes. Martel nous proposa de combattre sans les types d'avantages.

- Pourquoi, il me coupa de nouveau. Pourquoi ne pas combattre avec l’avantage de type ?

- Quelle est la meilleure façon de devenir plus fort, de combattre les champions avec des désavantages de type ou neutre, ou alors de gagner facilement les badges avec un pokémon qui a un avantage de type ?

- Je vois…

- Je ne dis pas que ç'ait été facile, même au contraire, nous avons eu beaucoup de difficultés dans certaines arènes. Parfois, nous en sortions avec de grandes victoires, mais parfois, c'était de tristes victoires. Mes pokémons baisèrent tous les yeux, ils savaient que je parlais de Luxio.

- Que veux-tu dire ? Un peu mal à l’aise de poser la question.

- Vous connaissez la championne de l'arène électrique, Katherine ?

- Oui, elle est très forte à ce qui paraît.

- Sparks a affronté son pokémon le plus fort en duel, Luxio. Quelqu'un étouffa un petit cri qui ne s’entendit pas en onde. Je garde le silence, incapable de prononcer les mots suivants.

- Sparks ne maîtrisait pas aussi bien sa force que maintenant quand il absorbait de l'électricité. Sparks plaça la pointe de sa queue dans ces bras, ces oreilles s'abaissèrent sur sa tête et il fit sonner son grelot zen qui attira l'attention du présentateur.

- Luxio n'a pas survécu à l'attaque de Sparks, il est mort sur le coup. Éric devint blanc, incapable de dire un seul mot, quelques secondes passèrent, puis il commença.

- Si ça ne vous dérange pas, on va prendre une petite…

- Non, après cet événement. Je continuai pour ne pas laisser le temps de prendre une pause. Nous avons été invités aux funérailles de son pokémon. Au début, elle en voulait à Sparks et à moi, puis elle a changé. Elle m’a dit ; lorsque Luxio s'est retourné vers moi, il m’a souri. J'ai compris ce qu'il me disait, il avait choisi que ça soit son dernier combat. Un silence tomba sur la pièce une fois de plus, personne ne respirait, personne ne savait comment réagir.

- Luxio était exactement comme Jack Frost, un combattant, tous deux aiment plus que tous les combats. Leurs plus grandes peurs ne sont pas de mourir, mais de ne plus pouvoir combattre. Luxio devenait vieux… Il a décidé en voyant la force de Sparks que c'était son dernier combat. Un honneur de mourir de la main d'un pokémon électrique plus fort que lui.

- Katherine pardonna à Sparks, je tendis la main pour prendre le livre et tournai les pages pour tomber sur les photos des funérailles avant de les redonner au présentateur. Elle nous a redonné le courage de continuer malgré… la mort de Luxio. Je laissai un moment au présentateur de regarder les photos, puis je continuai.

- Luxio avait aussi un faible pour les femmes, il avait quatre enfants, une jeune Lixy, deux Caninos et un quatrième encore dans son œuf. Contre toute attente, Katherine me demanda de prendre le quatrième enfant avec moi.

- Pardon ? Elle vous a donné l'œuf de son défunt pokémon ?

- Oui, mais je ne l’ai pas gardé longtemps avec moi.

- Je comprends, il devait vous rappeler cette journée… Je secouai la tête.

- Non, je ne pouvais tout simplement pas garder un enfant pokémon pour mon voyage, notre parcours était trop dur et trop dangereux pour un bébé et de plus, chacun d'entre eux ont choisi de suivre ce chemin difficile. Je ne voulais pas l'imposer à un nouveau-née.

- Qu'as-tu fait de l'œuf ?

- Je l'ai donné à une personne qui le méritait, à Mary, la jeune amie de Lucas et de moi. Elle est née il y a quelque temps.

- Quel pokémon c'était ?

- Une Goupix, elle a des rayures noires contrairement aux autres de son espèce, j'ai donné une photo à celui qui s'occupe des caméras, si ça ne vous dérange pas qu'il l'affiche à l'écran ?

- Non, j'aimerais bien la voir, il fit signe au caméraman, la télévision géante derrière nous s’ouvrit, nous apercevions Mary avec les peluches et Minerva sur ces genoux.

- Elle est vraiment magnifique.

- Vous parlez de la fille ou du pokémon ? Je lui dis en plaisantant, il se mit à rire.

- Les deux biens attendus.

- Parlant d'enfant, pendant notre voyage, Darkness est tombée enceinte aussi, peu de temps après avoir donné l'œuf à Mary.

- Vraiment ?

- Oui, je me retrouvais encore avec le problème d'avoir un œuf, mais cette fois, ce fut plus difficile, car c'était celui de Darkness.

- Le père est l'un d'eux ? Demanda Éric, je secouai rapidement la tête.

- Non, seule Darkness connaît le père et elle n'a pas voulu me dire qui c'était, enfin bref, je trouvai une personne à qui confier l'œuf. Un de mes amis. Il fut très heureux d'en prendre soin, ils sont nés il y a peu de temps.

- Ils sont ? Me répliqua le présentateur, je me mis à rire.

- J'ai dit la même chose, elle a eu des jumeaux, deux petits Évoli. J'ai laissé une photo d'eux aussi, si ça ne vous dérange pas de l'afficher ?

- Non, voyons à quoi ils ressemblent, l'écran se ralluma derrière nous pour montrer la photo de Tony et Oliver.

- Elle a été prise pendant le combat de Darkness contre Magirêve, tous les deux sont en train de l'encourager. Il se mit à rire.

- On peut dire qu'il ne manque pas d'énergie ces deux-là.

- De vrais monstres, d'après ce qu'il me dit, ils se chamaillent et se battent toujours ensemble, mais ils restent inséparables.

- Je sens que beaucoup de gens vont tomber en amour avec eux. Je me tournai vers Darkness qui avait les yeux rivés sur la photo, les yeux pleins d'eau.

- Vous avez d'autres questions ? Je demandai.

- Vous avez parlé des pendentifs et des boucles d'oreilles de Darkness, mais je crois savoir que d'autres pokémons portent certains objets, ça vous dérange d'en parler ? Si oui, on passera à un autre sujet.

- Non ça ne me dérange pas, je me tournai pour prendre Lucas dans mes bras. Veux-tu leur montrer ton bracelet ? Je lui demandai , il se tourna pour montrer son bras gauche qui portait la pierre d'âme. Ce bracelet appartenait à la mère de Lucas, il l'a reçu comme héritage de famille.

- Quelle est la pierre ?

- Personne ne le sait, je mentis, sûrement une pierre précieuse qu'un pokémon a trouvée au fond d'une caverne.

- Elle est magnifique.

- C'est vrai, je redéposai Lucas à côté de moi. On ignore qui l'a fabriqué et comment la mère de Lucas l'a reçu. Je mentis encore. Mais, une chose est certaine, Lucas l'adore vraiment beaucoup. Evan porte aussi un bracelet.

- Je l'ai remarqué aussi, il se tourna vers Evan. Tu peux le montrer à la caméra, juste là. Evan tendit le bras devant lui et tourna son poignet pour le montrer sous différent angle. En quoi il est fait ?

- En peau de Carchacrok, il a été traité pour qu'il change de couleur, il résiste à l'eau, au feu, à l'électricité, également au choc.

- Pourquoi lui donner un bracelet ?

- Evan était le seul qui n'était pas blessé ni handicapé, mais les combats pokémon ne sont pas sans risque. Il a été gravement blessé deux fois. La première fois, il a passé très prêt de mourir. Il s’est fait blesser à l'épaule près du cœur, depuis ce temps, il est incapable de lever le bras plus haut que sa propre épaule. Evan leva son bras gauche le plus haut possible pour leur montrer.

- La deuxième fois, sa vie n'a pas été en danger, pendant mon combat contre le champion de la ville de PierreRouge, il a reçu du poison sur le bras, pour s’en débarrasser sans affecter son autre main, il a utilisé ces flammes. Mais, il s’est produit une réaction qui lui a brûlé sa peau et que les médecins ne pouvaient guérir.

- Le bracelet protège sa peau brûlée ?

- C'est exact, c'est un fabricant d'ici qui la fait, il est très compétent, mais il choisit ces clients et il est très… spécifique. Il fait uniquement des vêtements ou des accessoires de haute qualité et il est très doué.

- On parle de quel artisan ?

- Frédéric Milord, de Vêtement et Artisan Milord.

- Ces objets sont si exceptionnels ?

- Un vrai maître, que de la meilleure qualité, mais il faut mettre le prix, je n’ai jamais vu un travail aussi bien fait et d'une telle qualité. Je n’en revenais pas de vendre autant sa boutique, mais je lui devais bien ça pour le bracelet d'Evan. Il observa le bracelet d'Evan un moment.

- C'est vrai qu'il est magnifique, mais parlons de celui-ci, il désigna Sparks. Si je ne me trompe pas, c'est un grelot zen qu'il porte ? Sparks fit sonner son grelot en poussant un cri.

- Vous avez l'œil.

- Plutôt l'oreille, il se mit à rire. Pourquoi lui avoir donné cet objet ? Sparks fit une mine triste et ramena sa queue près de son ventre et la serra contre lui.


- J'ai dit quelque chose que je ne devais pas ?

- Non, c'est que c'est une triste histoire… ça s’est passé pendant que l'on traversait la Forêt Éternel. Dans cette forêt, la lumière ne traverse pas les feuilles, il fait noir en permanence. Nous avons été attaqués par une bande de pokémons spectre.

- Vraiment !

- Oui, pendant que l'on essayait de les repousser, un autre pokémon est venu nous aider, c'était un Munja. Il était vraiment spécial, en plus de vivre dans cette forêt depuis très, mais très longtemps. Il communiquait, à l'aide des ombres, il écrivait ce qu'il voulait.

- C'est la première fois que j'en entends parler d'un pokémon qui communique ainsi.

- Moi aussi, il nous a accompagnés le reste du voyage pour veiller sur nous. Mes pokémons sont devenus amis avec lui, surtout Sparks. Quand nous arrivâmes près de la sortie, je lui proposai de continuer de voyager avec nous, il a refusé.

- Pourquoi ? Répondit intrigué.

- Il n'a pas refusé, car il ne voulait pas, mais qu'il ne pouvait pas. Il ne pouvait pas quitter les ombres, s'il s'aventurait dans la lumière, il allait disparaître. Sur le coup, je ne comprenais pas pourquoi il me disait cela. Il semblait si terrifié que je compris qu'il disait la vérité, qu'il ne pouvait pas quitter la forêt.

- Que vient faire le grelot ?

- Pour le calmer, je lui ai donné ce grelot zen. Depuis toujours, il attendait de revoir son maître qu’il avait perdu, mais avec les histoires qu'il nous a racontées, je compris que ça remontait à des centaines d'années d'ici. Son maître était mort depuis longtemps, mais il l'attendait toujours.

- Je lui donnai aussi un nom, un nom que son maître aurait dû lui donner, mais qu'il n’a jamais pu le faire, Espoir. Je lui remis aussi le grelot Zen pour qu'il puisse rencontrer d'autres dresseurs qui traverseraient à l'avenir cette forêt pour qu'il ne soit plus aussi seul. Car il me raconta que beaucoup de dresseurs prenaient la fuite en voyant son corps fantomatique.

- On le quitta ainsi, il était heureux de nous avoir rencontrés, mais extrêmement triste de ne pas continuer avec nous, mais le pire arriva. Quand on arriva finalement dans les rayons de soleil que nous n'avions pas aperçus depuis plusieurs jours, la bande de pokémons spectre nous attaqua de nouveau, une embuscade.

- Sans blague, s'écria Éric surprit.

- Ils ont immobilier mes pokémons et l'un deux m'attaqua avec une balle d'ombre. Je me disais que j'allais mourir, mais au dernier moment, Espoir me protégea. Il était sorti de la forêt et avait dévié l'attaque pour me protéger.

- Son corps a commencé à disparaître, enragé par le sacrifice de leur ami Lucas et les autres ont repoussé les autres pokémons spectres. Je n’oublierai jamais ces dernières paroles qu'il a écrites. Je pris une respiration avant de prononcer les dernières paroles d'Espoir.


- J'ai vu ta Lumière, maintenant, c'est l’heure que je retourne vers ma lumière. Je ne t'oublierai jamais, Merci. Je marquai une pause avant de reprendre la parole.

- On a érigé une tombe pour lui à l’entrée de la forêt, à un endroit où le soleil reste le plus longtemps dessus. Julie ne l’a pas dit, mais elle est allée voir la tombe avant de traverser, elle aussi, la forêt. Je voulais laisser le grelot Zen sur la tombe, mais Sparks m’a demandé de le garder en souvenir de son ami.

- Je suis vraiment désolé pour lui, dit-il désemparé de la révélation.

- Il avait vécu longtemps dans le noir et seul, il a terminé sa vie en étant heureux, c'est tout ce qui compte. Il prit une petite pause pour se remettre de ces émotions, puis il continua le questionnaire.


Il me questionna sur différentes attaques, technique que mes pokémons avaient utilisée pendant le tournoi. Je lui parlai des entraînements, des jeux que j'avais créés pour les entraînements spéciaux de Lucas. Je lui expliquai comment Sparks arrivait à utiliser son grelot zen en combat. Je lui parlai aussi qu’Evan savait nager, il me questionna longtemps sur ce sujet. Je lui parlai aussi de la maîtrise que Jack avait avec Vibraqua, qu'elle était similaire à la perception de l'aura que Lucas avait, mais sur l'eau. Des entraînements de Jack et il fit quelques démonstrations de son Vibraqua devant les caméras. Je lui dis qu'il arrivait parfois que l'on allât dans les parcs pour amuser les jeunes pokémons ou les jeunes enfants avec le pouvoir de Jack. Nous parlâmes aussi des photos d'Evan, de son métier de photographe professionnel. Je lui racontai plusieurs histoires de notre aventure, lui décrivant des scènes inoubliables et magnifiques.

J'ignore combien de temps nous discutâmes de tout, mais j'étais persuadé que l'on avait dépassé le temps normal de l'entrevue. Les sujets passaient d'un à l'autre, tous aussi intéressants que le précédent, il me demanda finalement que ça ne dérangeât pas de parler de ma vie à la télévision.

- À vrai dire, non, plus les gens connaîtront les défis, les joies, les peines que l'on a traversées, plus ils comprennent pourquoi c'est si important pour moi de continuer.

- As-tu quelque chose à dire pour terminer ?

- Oui, une chose, c'est pour une amie. Mélanie, la maîtresse de Sparks a décidé de créer une entreprise à elle. Elle fabrique des peluches à la main. Pour l'instant, elle a seulement six modèles, mes pokémons. La photo où nous voyons Mary et son pokémon, les peluches qui l'entourent, sont son œuvre. J'ai deux autres photos qui peuvent présenter, les photos s'affichèrent derrière moi. Voilà, elles sont parfaitement identiques à mes propres pokémons. Pendentif, bracelet, blessure, tous sont là et elles sont vraiment magnifiques. J’ignore combien elle les vend, mais je sais qu'elle en a déjà plusieurs lots de fabriqués. Contactez-la à cette adresse de messagerie et elle va vous répondre le plus rapidement possible.

- C'est vraiment gentil de ta part de l'encourager dans son entreprise.

- C'est tout à fait normal, ses modèles sont quand même mes propres pokémons, je lui répliquai en riant.

- Bon, c'est tout le temps que je pouvais t'accorder. Mes supérieurs me crient après depuis un moment pour arrêter l'entrevue. Mais, avant de terminer, ils aimeraient que tu lises quelque chose à la télévision. Étant donné que nous n’avons pas laissé de temps pour des pauses publicitaires pour les commanditaires du tournoi pokémon, ils sont un peu mécontents.

- Vous voulez que je leur fasse de la publicité, ça ne me dérange pas, c'est grâce à eux que je suis ici maintenant. Que voulez-vous que je lise ? Une jeune femme s'approcha sur le plateau et me tendit un morceau de papier. Je le pris et souris en voyant ce qui était écrit.

- Bon. Je me gargarisai ma gorge, puis je le lis de façon que ça soit flagrant que ça ne venait pas de moi. Je suis sincèrement désolé d'avoir étiré aussi longtemps mon entrevue. Pour me faire pardonner auprès des commanditaires, je vais dire cela. Je suis fier et heureux d'utiliser tous vos produits, nous sommes tous reconnaissants. Je me mis à parler un peu plus rapidement et mieux, que vous soyez des commanditaires de ce tournoi. Je me fais un plaisir de vous remercier en personne comme mes pokémons pour l'aide que vous donnez et je vous remercie aussi de continuer de supporter des événements pokémon. Merci à vous, sincèrement. Puis je m’inclinai devant les caméras.

- C'était Warlyok Haltir champion du dôme de glace, qui a terminé son parcours en demi-finale. J'espère que vous avez apprécié cette émission spéciale. On se revoit demain pour la grande finale du tournoi. L'éclairage changea, la caméra était maintenant éteinte, je me tournai rapidement vers Éric.

- Je crois que je vais devoir partir rapidement, sinon vos patrons vont me crier dessus et pas qu'un peu.

- Pardon ? Pourquoi ? Je lui donnai le bout de papier, il le lut et se mit à rire.

- Tu vas vraiment avoir des problèmes, j'espère que tu cours vite, avec ce que tu viens de faire, ils sont sûrement rouges de colère. Je rappelai mes pokémons dans leur pokéball et pris Lucas dans mes bras. Je me tournai vers la foule derrière les caméras.

- Je vous remercie tous pour votre travail, vous avez été merveilleux. Pour ceux qui sont intrigués par les photos d'Evan, elles sont toutes en vente dans les boutiques de photographie. Il a pris beaucoup de photos du tournoi pokémon, nous allons aller les développer le plus tôt possible, d'ici à une semaine elles devraient être disponibles.

Ils me remercièrent tous, puis je me dirigeai rapidement vers la sortie. De l'autre côté de la salle, la porte vola, puis une voix forte s'éleva dans la salle, en criant ; où est-il ? Je croisai la jeune femme qui m'avait donné le papier, elle était pliée en deux de rire en voyant son patron rentrer dans la salle. Elle me fit un clin d'œil avant que je quitte la pièce.

''Ce fut un plaisir de participer à ce tournoi et à cette entrevue, mais après de durs combats comme nous avons vécu, rien de mieux qu’une bonne boisson PokéColla pour mes pokémons. Rien n'est assez bon pour eux. '' C'était ce que je devais dire devant la télévision.

J'avais commencé l'entrevue à 17 h et il était maintenant presque 19 h!! J’avais discuté avec eux presque deux heures de temps, ce n’était pas croyable. Je me dirigeai dans la ville avec Evan et Lucas pour trouver un restaurant et nous nous installâmes sur un banc près des dômes le reste de la soirée. Je passai le reste de la soirée au téléphone pour recevoir les félicitations de tout le monde. Toutes les personnes qui connaissaient mon numéro de téléphone m'appelèrent, Émilie me cria presque dessus d'avoir fait de la publicité pour son entreprise, que maintenant son compte de messagerie était plein à craquer de messages et que ça continuait de rentrer. Chacun salua leur pokémon, Tony, Émilie, le professeur, Mary et sa famille saluèrent Lucas, ma mère, mon père m'appela aussi. Étienne appela pour les jumeaux de Darkness, Léon appela pour Martel, au nom de son petit-fils.




Quand je retournai dans ma chambre, j'étais complètement épuisé. Cette fois, ce n'étaient pas mes pokémons qui étaient épuisés de la journée, mais moi. Je me couchai en premier, les avertissant de ne pas aller dormir trop tard, puis je m'endormis. Je me réveillai tôt le lendemain, la journée passa rapidement jusqu'à l’heure du dernier combat, la finale. Elle débutait à 13 h, je décidai de l'écouter dans le centre pokémon bondé de dresseurs. Téodor et Fred arrivèrent sur le terrain, après quelques mots du président sur le tournoi, ils commencèrent leur combat.

Ce fut rapidement terminé… Kangourex, Nidoqueen de Téodor fut rapidement battu par le Persian de Fred. Téodor utilisa Roucarnage pour le terrasser, mais se fit battre par Feunard. Téodor essaya l'avantage de type contre Feunard, mais Ossatueur et même Tortank s’écroulèrent contre elle. Son dernier pokémon était un pokémon que j'ignorais qu'il avait, un Drattak, féroce et difficile à dresser. Il terrassa Feunard affaibli par ses combats, mais ne réussit pas à battre les puissants pouvoirs psychiques de Xatu.

Comme je le pensais, Téodor perdit contre Fred. Des rumeurs se propagèrent rapidement comme quoi j'aurais dû terminer deuxième au tournoi, que le combat de la demi-finale était plus impressionnant que la finale elle-même. C'était dur pour Téodor, il était si près de la victoire et ces rumeurs étaient tout à fait déplacées.

La fermeture du tournoi avait lieu à 16 h. Je rendis visite à Téodor, ses pokémons allaient se remettre rapidement de leur combat. Il n'en revenait toujours pas de la force des pokémons de Fred, il m'avoua même que j'étais sans doute plus fort que lui. Je ne répondis pas à cette remarque, nous ne pouvions pas se dire plus fort que l'autre, car il suffisait d'un mode de combat, d'une stratégie ou de la chance pour passer d'une cause désespérée à j'ai une chance de gagner.


La fermeture du tournoi fut impressionnante, tous les dresseurs étaient invités sur le terrain du dôme central avec un pokémon de leur choix. Lucas m'accompagna de nouveau, mais lors de la fermeture, il invita les huit champions à rejoindre sur la scène. Il commença par donner des prix de consolation aux sept autres champions, une boîte remplie de divers baies et fortifiantes pour pokémon puis pour le champion, une coupe en or avec son nom gravé dessus. Un torrent d'applaudissement retendit pour Fred quand il reçut la coupe, puis le président demanda le silence à nouveau.

- Comme pour chaque tournoi, le vainqueur a la possibilité d'affronter Pierre Haltir. Mon père s'avança sur le devant de la scène.

- En tant que membre des Protecteurs, je suis vraiment impatient et honoré d'affronter un adversaire de ton calibre. Commença mon père. Fred s'avança vers mon père.

- Après mes derniers combats, commença Fred, il n'avait pas dit son dernier combat, donc il faisait aussi référence à mon combat contre lui. J'ai réalisé quelque chose, je suis… Et mes pokémons nous ne sommes pas prêts pour vous affronter. Mon combat contre Warlyok m’a fait réaliser que même si mes pokémons étaient plus forts que les siens, c'est moi qui n'étais pas de niveau. Il m’a surpris à plusieurs reprises avec des tactiques que j'aurais dû prévoir. Je ne suis pas prêt pour affronter un grand dresseur comme vous. Qu'il dit à mon père, avant de se tourner vers moi.


- Tu es un très bon dresseur, certains de tes pokémons sont encore très jeunes et peuvent s'améliorer et devenir bien plus forts.

Il s'inclina devant la foule qui se mit à l'applaudir pour son discours. Mon père fit revenir le silence.

- Sache que je serai toujours prêt pour t'affronter un de ces jours, lorsque tu seras prêt.

Nous quittâmes le dôme central dans la musique et les cris des spectateurs, ce soir-là. Je mangeai avec mon père comme on s'était entendus il y a quelques jours, mais ce fut pareil, un peu étrange. Je n'avais plus rien à lui raconter, j'avais tout raconté dans mon entrevue la veille, que je ne trouvais plus de sujets de conversation à avoir avec mon père. Je lui demandai de me parler de son travail, mais il me répondit simplement qu'il ne pouvait pas en parler, que ça devait rester secret. Malgré ce petit manque de conversation, nous nous amusâmes tous de même avec mes pokémons et les siens. Gardevoir, le pokémon qui ne quittait jamais mon père, fut très apprécié par tout le monde et elle était toujours gentille avec les gens. Cependant, elle avait beaucoup de difficultés à regarder Lucas ou à simplement lui parler.

Je passai aussi le reste de la soirée en sa compagnie, il avait des feux d'artifice pour la fermeture du tournoi, c'était la première fois qu’Evan et Lucas en voyaient. Evan était émerveillé par toutes ces couleurs, mais Lucas lui était terrorisé par les explosions. Il se blottit dans mes bras jusqu’à tant que Gardevoir s'approcha de moi et me demanda si elle pouvait prendre Lucas, alors qu’elle était restée distante toute la soirée avec lui. Elle marcha un moment avec lui, le berçant dans ses bras pour le réconforter. Entre les explosions, je l'entendais fredonner une chanson.

- Gardevoir a-t-elle déjà eu des enfants ? Je demandai à mon père. Il se tourna vers Gardevoir avec Lucas.

- Non, mais elle t’a déjà prise dans ses bras, comme elle le fait avec Lucas.

- Vraiment ?

- Tu étais tout jeune, pas plus vieux que Lucas. J’essayai de me rappeler de se souvenir, mais je devais être vraiment jeune. Elle se déplaçait avec Lucas en le berçant comme si elle dansait.

- Dans deux jours, je vais partir pour aller voir Ryla, mon père s'agita un peu, puis je continuai avant qu'il réplique quelque chose. J'ignore pourquoi tu veux tant que ça que je ne voie pas la mère de Lucas, mais, peu importe ce que tu diras, j'irai la voir. Lucas a le droit de la voir au moins une fois.

– Ce n’est pas que je ne veux pas que tu la voies, c'est… il n'en dit pas plus. Il leva les yeux sur les derniers feux d'artifice. Sois prudent…

Il se leva et alla chercher Lucas dans les bras de Gardevoir pour me le rapporter, il s'était endormi. Il le déposa dans mes bras avant de me dire au revoir et de disparaître devant mes yeux avec la téléportation de Gardevoir. Je regardai Lucas dormir dans mes bras, puis je rappelai mes pokémons avant de retourner dans ma chambre.

Le lendemain, je parcourrai la ville pour rassembler le matériel pour mon voyage. Les nuits étaient beaucoup plus fraîches en ce temps-ci. Je devais faire attention de ne pas attraper froid ou encore à mes pokémons qu'ils attrapent froids. J’achetai à Lucas et Evan un sac à dos de voyage à leur taille, je plaçai à l'intérieur des couvertures plus chaudes et des vêtements plus chauds aussi. Leur sac était très léger, contrairement au mieux, mais c'était au cas où je serais hors des villes lorsque l'hiver arriverait réellement.

On s'arrêta à la boutique de photographie, Evan passa un long moment dans la salle noire à développer des photos. Depuis le début des jeux, je n'étais pas retourné développer les photos d'Evan. Il en avait pris beaucoup, de toutes sortes, aussi bien de nos promenades entre les dômes, des dresseurs étrangers avec leurs pokémons que des combats. Les plus impressionnantes étaient sans aucun doute les photos prises depuis la finale des dômes.

Il avait une photo de Jack devant sa sculpture géante entourée par la brume cachant les gradins, comme s'il était seul à affronter l'être de glace. Quelques photos du combat contre Julie et de celui contre Fred. Une photo de l'affrontement de Jack contre Persian sous la pluie qui donnait l'impression que toutes les deux se déplaçaient si rapidement que les gouttes d'eau étaient figées dans le temps. Il avait même une goutte qui avait taché la lentille à droite de la photo. Mais, elle donnait un air de réaliste à cette image figée, deux combattants qui s’échangent des coups. Il avait une autre photo de Jack contre Feunard, c'était pendant qu'il avait réussi à s'approcher d'elle et l'inondait de coups sans lui laisser la chance de riposter.

La suivante était Evan avec Feunard, j'ignorai comment Sparks s’était arrangé pour la prendre, mais nous les apercevions tous les deux légèrement de biais, comme s'il l'avait pris du coin de l'arène, l'énorme torrent de flamme de Feunard contre les petites flammes vertes d'Evan qui le protégeaient. Juste en la regardant, j'avais l'impression que la photo dégageait une chaleur importante. La suivante, Xatu contre Darkness, était vraiment surprenante. Les arbres déracinés tournoyaient autour du pokémon vol, alors que Darkness se tenait en avant-plan entouré de son aura noire, prêt à contrer toute attaque. Je ne l'avais pas remarqué pendant le combat. Cependant, les anneaux de Darkness étaient brillants et faisaient contraste avec la fumée noire qui l'entourait.

La suivante était vraiment différente, nous voyions à gauche de la photo Darkness entourée par ces sphères lumineuses, sur le sol, nous apercevions l'ombre être repoussée par la lumière. Au fond de la photo, nous apercevions Magirêve affichant un air contrarié. La prochaine photo me coupa le souffle, il avait des flammes vertes sur toute l'image, au centre de cette mer, nous apercevions la silhouette d'Evan en train de hurler vers le ciel. On aurait dit un démon qui venait de s'échapper tout droit de l'enfer en apportant ses flammes avec lui. Elle me donna des frissons, d'imaginer Evan aussi brutal et bestial alors qu'il était d'une telle gentillesse.

Il n'avait pas de photo de Lucas contre Magirêve. Ça ne me surprenait pas, le combat avait été extrêmement rapide et Sparks s'occupait d'Evan. Il avait toutefois une photo de Martel contre Libégon, elle était debout devant lui, le laser de l'ultralaser était dévié par sa griffe encore valide. Sur le visage de Martel, nous voyons qu'elle donnait tout ce qu'elle avait. Je comprenais maintenant pourquoi elle avait abandonné ce combat.

Il avait une photo de Sparks contre Libégon, j'aurais pensé que c'était au moment où il lui déchirait l'aile en plein vol, mais c'était plutôt au moment où Libégon donna le coup de grâce à Sparks. Le poing de Libégon sur le point de toucher le visage de Sparks, mais nous apercevions la pointe de la queue de Sparks pénétrer la chaire de son adversaire. Étrangement, Sparks avait un sourire sournois à ce moment-là. Il était heureux de lui de l'avoir blessé juste avant de perdre ce combat. Ce qui me fit sourire aussi, malgré son air enfantin, il était vraiment sournois et imprévisible quand il le voulait.

La dernière photo était Lucas contre Libégon, Lucas utilisait sa Forte-Paume et Libégon son Lance-flamme. Les flammes étaient complètement balayées par l'onde de choc provoquée par la technique de Lucas. Toutes les photos d'Evan étaient impressionnantes, le vendeur n’en revenait pas, il disait que même avec les images du tournoi sur vidéo, personne n'arriverait à saisir les moments comme Evan. Je lui laissai choisir une photo pour le remercier de nous laisser utiliser sa chambre noire, il prit un temps fou pour se décider, puis il décida de prendre la photo de Jack devant sa sculpture de glace.

- Je vais prendre elle, elle est mystérieuse et personne ne croira pas que cette image a été capturée en plein tournoi de la Ligue Pokémon.

- C’est vrai, on n’a pas l'impression qu'elle a été prise en plein hiver dans un endroit glacé et hostile.

- Tu sais ce qu’ils vont faire de la statue, j'ai attendu dire qu'ils allaient la garder.

- C'est vrai, mais j'ignore où et comment, pour l'instant, elle est toujours dans le dôme de glace et beaucoup de monde vont la voir. Tu devrais aller la voir aussi, elle est encore plus impressionnante en vrai.

- J'irai peut-être plus tard dans la journée ou demain.

- N’attendait pas trop, ils peuvent la déplacer n'importe quand. Je lui dis, amusé.

Evan lui donna sa photo et nous quittâmes la boutique après avoir rempli les papiers pour les envoyer à Arthur. Je terminai mes courses au travers de la ville, tout le monde me salua et certains se risquaient à me demander un autographe que je me fis un plaisir de signer. C'était tout de même triste, tout le monde parlait de mon combat contre Fred, de mes pokémons, mais très peu de monde discutait de l'affrontement contre Téodor. S'ils en parlaient, c'était mentionné qu'il était moins impressionnant que mon combat. Je me demandais comment Téodor réagissait devant tout cela. Pour ma part, j'étais triste et inquiet pour lui.

Je ne vis ni Fred, ni Julie et encore moins Téodor. J'aurais aimé leur souhaiter bon voyage avant de quitter la ville. Je passai ma dernière soirée dans la cafétéria du centre pokémon, Lucas et les autres s'amusèrent avec des pokémons d’autres dresseurs pendant que Martel et moi nous étions tous les deux assis à une table.

- Tu crois que c'est une bonne idée d'aller voir la mère de Lucas ? Mon père préférerait que je n’y aille pas. Je dis à Martel pour faire la conversation, elle se contenta de se gratter le bord du museau. Il me cache quelque chose, ça ! J'en suis certain, mais quoi ! Martel resta silencieuse. Dis-moi Martel, elle leva la tête un peu plus haute en émettant un sifflement.

- Tu as donné naissance à des enfants à l'état sauvage. Si je peux dire, si l'un de tes enfants te rendait visite lorsque tu habitais au mont Miroir, aurait-tu été heureux de le voir ? Elle resta pensive un moment, quoique, sans ses yeux, il était difficile de savoir exactement ses émotions. Elle tourna la tête vers Darkness et siffla quelques sons légers en la désignant.

- Darkness serait heureuse de voir Tony et Oliver, tu as raison. Ryla et Lucas seront heureux de se rencontrer enfin. Qu'il soit aveugle ou non, il reste son fils.

Malgré tout, l'expression que mon père affichait à chaque fois que je parlais de Ryla me tourmentait. Quelque chose d'important était lié à Ryla. Je me tournai vers Lucas, il jouait avec Evan et Sparks à poursuivre un Fouinette d'un autre dresseur. Je les laissai jouer encore un moment, je leur avais dit pendant le repas que l'entraînement reprendrait dès demain. Nous n’avions peut-être plus de tournois prévus pour l’instant, mais il y avait souvent des événements organisés chaque année auxquels on pouvait participer.

Nous retournâmes dans ma chambre, c'était notre dernière nuit dans cette ville. Dès le matin, nous allions partir vers l'Est afin de rejoindre les chaînes de montagne où vivait Ryla. La route était simple, nous allions suivre le chemin à l'Est puis quand nous arrivions à la grande intersection. Nous continuions notre chemin vers le sud-est pour traverser les grandes plaines. Si rien n'arrivait et que l'on voyageait à bon rythme, en une semaine et demie, au maximum deux, nous serions rendus près de la chaîne de montagne. Mon père m'avait dit qu'elle vivait dans la chaîne de montagne, mais descendait régulièrement du côté de la plaine pour trouver de la nourriture et de l'eau fraîche dans les forêts qui bordaient la chaîne de montagne.

Je me couchai dans mon lit avec Evan et Lucas, les autres dormaient dans leur pokéball. J'étais vraiment impatient de revoir Ryla. Je fermai mes yeux et m'endormis rapidement.