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Magical Girl de Flageolaid



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» Auteur : Flageolaid - Voir le profil
» Créé le 30/07/2017 à 23:05
» Dernière mise à jour le 12/08/2017 à 23:14

» Mots-clés :   Aventure   Présence de personnages du jeu vidéo   Région inventée   Unys

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Ch 24 : Surf
Selon les statistiques, un mage de Rivustel sur dix était incapable de maîtriser les sorts de soin. En se basant sur ses chiffres, la probabilité de réunir trois magiciens d'une nullité sans égale dans la maîtrise des arts guérisseurs s'élevait à zéro virgule un pourcent.
On remerciera ce cher Edward Murphy Jr. d'avoir inversé la valeur des probas, puisque trois sous-merdes de la guérison tentaient vaguement de soigner le pauvre Ewart, allongé sur la table où se tenait un sachet de croissants quelques minutes plus tôt.
Une nuit passée dans un cocon de magie régénératrice alimenté par l'énergie de Lymnesine l'avait sauvé du trépas, mais sa blessure n'était pas soignée pour autant. Aussi, la Magical Girl, son grand frère et Zalgor tentaient, en dépit de leur niveau exécrable, d'écourter la convalescence du Kicklee.
Malgré tous leurs efforts, il ne parvinrent à effacer la grosse cicatrice écarlate du torse d'Ewart, ni à réparer tous les dégâts internes. Au moins le Pokémon Latteur se sentit capable de tenir ses jambes sans chanceler.

Pour fêter l'exploit de ne pas avoir tué Ewart en le soignant, Caelemen servit à chacun une rasade d'eau colorée contenue dans une bouteille massive de whisky douze ans d'âge. Gottfried râla en découvrant la supercherie, se mettre une mine à huit heures du matin ne l'effrayant pas.
Mais le grand frère de Lymnesine ne buvait pas d'alcool. C'était un maniaque du contrôle, il n'allait pas sciemment ingérer une boisson désinhibante. Tant pis pour ses invités, il préférait les conversations sobres.
Avec un grand sourire narquois, il félicita les compagnons de sa petite sœur :

« Franchement les gars, vous m'avez agréablement surpris ! Réussir à deviner grossièrement le plan du Cassos Belli à partir de quelques infos et en suivant une raisonnement qui bat de l'aile, bravo !!! Ce n'est pas donné à tout le monde !
- Vos congratulations me paraissent un tantinet moqueuses, mon cher Caelemen. Seriez-vous parvenu au même résultat à notre place ?
- Bien sûr ! répondit gaiement l’aîné Hesperides. Mais c'est normal : moi je suis intelligent.
- Et pas nous ?! s'irrita Gottfried.
- Mais comment t'as su pour leurs déductions ? s'enquit Lymnesine. Et comment t'as su où je me trouvais ?
- À vrai dire, ma chère sœur, je suis tes péripéties depuis ton départ de Chorus. Figure-toi que je dispose d'un réseau d'espions très efficace, je sais tout ce qui se passe à Rivustel.
- Vraiment ? pouffa l'adolescente, sceptique. Alors tu sais qu'Irmès est marié ?
- Oui. Sa charmante épouse est même enceinte, mais elle ne l'a pas encore mis au courant. »

Ève adressa un petit signe de la tête à Lymnesine, l'avertissant de ne pas provoquer son grand frère. Celui-ci connaissait tous les petits secrets sordides de chacun et n'éprouvait aucune honte à les révéler avec un grand sourire, sur le ton de la conversation.
Du haut de son mètre soixante-quatre, Caelemen faisait partie des petits-qui-gouvernent-le-monde-en-secret-mais-qui-refusent-de-le-partager-avec-d'autres-petits, ce qui lui valait certaines inimitiés. Par ailleurs, son réseau d'informateurs et sa finesse d'esprit lui assuraient un certain contrôle sur les événements ayant lieu à Rivustel et dans le Pokémonde.
Il ne manqua pas de l'apprendre à sa sœurette :

« Tu sais Lymnie, à défaut d'être quelqu'un de particulièrement altruiste, j'aime beaucoup saborder les plans de ceux qui essaient de conquérir/détruire le monde. Et sans me vanter, je suis plutôt bon à ce jeu-là !
- Ça vous fait un point commun, grogna Gottfried, encore mécontent pour le whisky.
- Justement, je voulais savoir quels sont tes plans concernant le Casual Belli ? Tu comptes l'affronter ? Parce qu'actuellement, il se prépare à te recevoir.
- Sérieux ?!
- Oui. D'ailleurs ça m'arrangerait que tu mettes la pression à cet odieux personnage. J'ai une affaire à régler dans le Pokémonde qui risque de me prendre la journée. Je ne pourrais pas surveiller les agissements de l'ultimage. »

Face à l'incrédulité générale, Caelemen dut expliquer qu'il possédait son propre cercle de téléportation à usage personnel, ce qui provoqua la jalousie de sa petite sœur.

« Si tu acceptes de taquiner Casus Boloss en mon absence, je te promets de faire visiter le Pokémonde, proposa l'aîné Hesperides.
- Et si je refuse ?
- Je parle de ton tatouage aux parents.
- Tu as doué pour le chantage, commenta Gottfried. Tu me rappelles moi à ton âge.
- OK, j'accepte, siffla Lymnie de mauvaise grâce (elle voulait se battre contre l'ultimage, mais pas sur ordre de son frère).
- Dans ce cas, je l'accompagne ! déclara Zalgor en commençant à défaire ses bandages.
- Tu ne vas nulle part, l'éclopé ! Dans ton état, tu ne seras qu'un boulet pour ma frangine !
- Au fait, mon cher Caelemen, dans quelles circonstances avez-vous fait l'aimable connaissance de Zalgor ? demanda le Galeking, silencieux jusqu'alors. »

Le petit magicien raconta qu'il se trouvait au Lord la veille au soir, avec l'espoir de mettre la main sur Akuma Nokiss, au sens le plus littéral possible. À la place, il avait découvert Zalgor, blessé, se traînant lamentablement hors du quartier.
Ève l'avait alors convaincu de soigner ce pauvre hère qui lui serait éternellement redevable de lui avoir sauvé la vie.
Caelemen n'entra pas dans les détails, d'autant que la conversation s'orienta vers un autre sujet.

« On peut savoir quelle est cette affaire qui t’accapare dans le Pokémonde ? interrogea le Fouinar millénaire.
- Figurez-vous que j'ai découvert le nom du nouveau petit-ami d'Elsa-Mina. Je dois vendre l'info à la presse people au plus vite, car je suis à court de liquidités en ce moment.
- Elsa-Mina ? répéta Zalgor, tout excité. La présidente de la Fondation Aether ?
- J'ai connu sa grand-mère, dit Gottfried d'une voix qui suggérait une quantité astronomique de sous-entendus.
- Ex-présidente, corrigea Caelemen. Elle est actuellement en convalescence à Kanto où elle s'est entichée d'un champion d'arène.
- Lequel ?! s'écria le mage aux cheveux rouges. Une relation de domination avec Pierre ? L'embarrassant couple de la race aryenne avec Major bob ? Ou alors le fantasme de la milf avec Blue ?
- Raté ! Elle sort avec Auguste.
- Le vieux ?! Qu'est-ce qu'elle lui trouve ?!?
- Il est poli, drôle, cultivé, il sait cuisiner et aime les enfants, répondit Caelemen, le genre de choses qui plaît aux femmes.
- Ça fait vingt-huit ans que tu es célibataire, comment tu peux savoir ce qui plaît aux femmes ? intervint Lymnesine. »

Son grand frère se fendit d'un aimable sourire et paralysa Zalgor avec ses pouvoirs magiques. Puisqu'il connaissait un de ses secrets, il faudrait rapidement l'euthanasier. Dommage, Caelemen avait presque fini par apprécier le jeune homme aux cheveux rouges.
Haussant les épaules, il se tourna vers sa sœur. Il lui indiqua de se rendre sur les quais sud pour neuf heures cinquante. Un de ses amis, le capitaine Yeuleuveu, l'y attendrait pour la conduire dans la partie hivernale de Rivustel. Puis Caelemen prit congé, laissant Ève reconduire ses invités à l'extérieur.



Trois sinistres personnages avançaient à pas rapides dans un long tunnel creusé à même la roche. Les deux premiers ouvraient la marche dégageant les rares obstacles qui gênaient leur progression. Le troisième éclairait le chemin grâce à la boule de feu violette qu'il tenait dans sa main.
Vous les avez reconnu (ou pas), il s'agissait de Jessico, Pamelo et Casus Belli. Les larbins discutaient du match de la veille, sans se soucier de savoir si leur maître appréciait le sujet de conversation. Le vil ultimage gardait le silence, maudissant intérieurement l'adolescente qui ruinait ses plans.

« Oh, mais quelle allumette de merde ! s'exclama Pamelo.
- À ce point-là ? fit son acolyte.
- Tirs pas cadrés, attaquants en dessous de tout, défenseurs à la ramasse... Et l'équipe d'en-face était encore pire !
- Allumette nulle, alors ?
- Même pas ! s'emporta le sbire. À la quatre-vingt-neuvième minute, l'arbitre siffle un coin, le ballon entre dans les filets et on perd un-zéro !
- La honte ! »

Casus Belli soupira longuement, ce qui généra un petit nuage de buée à cause du froid glacial qui régnait dans le lugubre tunnel. L'ultimage désespérait d'entendre ses laquais causer de ballepied à longueur de journée. Ne s'intéressaient-ils pas aux sports locaux, comme la plancheneige ou le bouclé ?
Les trois méchants arrivèrent au bout du souterrain, face à d'immenses portes noires, gravées de symboles giratinaux.
Elles s'ouvrirent lentement, dans un bruit crispant de métal frottant contre le roche. À la différence de leur maître, Jessico et Pamelo n'avaient pas songé à emporter des bouchons pour soulager leurs pauvres oreilles. Ils subirent donc cet insupportable concerto en serrant les dents et les orteils.
Les larbins laissèrent la place à l'ultimage.

« Vous êtes certain de ne pas avoir besoin d'aide, patron ?
- Depuis quand êtes-vous calés en magie noire, tous les deux ? répliqua Casus Belli. Non, pas besoin d'aide !
- Gardez-le votre sale caractère, murmura Jessico. »

L'ultimage laissa sa flammèche volante à l'entrée de la pièce, afin que ses larbins ne se retrouvent pas dans le noir, puis il pénétra dans l'immense pièce plongée dans la pénombre, sans grande motivation. Étant nyctalope, l'obscurité ne le gênait pas.
Casus Belli détestait les rituels d'invocation, il se sentait parcouru par de violents frissons de honte à chaque fois qu'il devait faire appel aux infernales puissances chthoniennes du chaos obscur de la méchanceté démoniaque. De ce fait, il n'acceptait aucun public.
Ce qui le débectait le plus, c'était les interminables phrases invocatrices rédigées en araméen d'Hollywood, cette langue utilisée dans les superproductions de l'été par tous les sorciers maléfiques liés de près ou de loin au proche-Orient antique, capable de filer un malaise dès la première syllabe.
De même, Casus Belli ne comprenait pas pourquoi les livres de magie noire étaient systématiquement illustrés de représentations de Pokémons plutôt mignons tels que Chacripan, Flamiaou ou bien Skitty. Tout en soupirant, il ouvrit son Nekonomicon et commença à en feuilleter les pages.
Au bout de quelques minutes, il trouva une invocation susceptible d'arrêter définitivement l'adolescente.

« Mwahahahahahahahahahahahaha !!!! »

Puis il se mit au travail.



Hormis le quai quatre-vingt-onze où patientaient quatre étranges gugusses, le reste du port était désert. Il faut dire que l'attractivité de la région hivernale laissait à désirer depuis plusieurs siècles.
Deux rivières célestes passaient aux abords de Kezerkastel, l'une au nord, l'autre au sud. La première reliait la capitale aux plus grandes villes des parties estivales et printanières du pays magique, ce qui vous défrise un peu parce que dans votre imaginaire, nord et été ne vont pas vraiment ensemble, mais ce n'est pas comme si vous aviez votre mot à dire sur la géographie de Rivustel.
Le seconde rivière menait à l'unique cité portuaire de l'hiver, Conslaigel, dont le nom rebutait tous les voyageurs.

Ewart respirait l'air marin à pleins poumons, persuadé que cela accélérerait sa guérison. Derrière lui, Chrystosmus se tenait bien droit, solennel, le regard balayant l'écume à la recherche du bateau promis par Caelemen. À ses pieds, Gottfried râlait, comme d'habitude.
Et au bord du quai, Lymnesine essayait d'attraper les déchets qui dérivaient à la surface de l'eau, avec plus ou moins de succès. Deux minutes auparavant, elle avait mis la main sur une méga-gemme maculée de boue et espérait en trouver au moins une autre avant l'arrivée du navire.

C'est alors qu'un Rhinastoc, coiffé d'un tricorne et suivi d'un barbu peu avenant, les héla. Les deux inconnus se rapprochèrent sans se presser. À leurs mines patibulaires, le Fouinar conclut qu'il s'agissait de marins, voire de pirates.
Quand ils furent suffisamment proches, Gottfried questionna le Pokémon Perceur :

« J'imagine que vous êtes le capitaine Yeuleuveu ?
- Appelez-moi Sid ! ricana le Rhinastoc en ajustant son chapeau. Et voici, Bufkin, mon second.
- B'jour, fit le barbu.
- C'est pas trop handicapant pour un Pokémon Roche d'être marin ? demanda la jeune mage.
- Bof. Vous savez, vous n'avez pas le temps de vous noyer dans une rivière céleste, expliqua Sid. La gravité terrestre fait très bien son boulot et vous terminez aplati contre le sol du Pokémonde.
- Cap'taine, j'aime pas trop les histoires qui commencent avec une fille de dix-sept ans, à neuf heures quarante-cinq sur le quai quatre-vingt-onze, brailla le barbu, surtout quand il y a trois mecs avec, ça finit souvent mal !
- Excusez mon second, il est un peu superstitieux.
- Comme tous les marins, plaisanta Chrystosmus sans se rendre compte à quel point sa remarque relevait du cliché.
- Ben j'ai quinze ans, donc ça règle le problème, intervint l'adolescente.
- Korotokku no jutsu...
- Et il est où votre bateau, capitaine ? »

Le Rhinastoc attendait cette question, aussi son visage s'illumina lorsque Gott l'interrogea à ce sujet.
D'un geste magistral, le Pokémon Perceur sortit une bouteille en verre de son tricorne et l'exposa quelques secondes à la vue de tous. Un bateau miniature se trouvait à l'intérieur. Puis il lança le flacon à l'eau et, dans une explosion de fumée bleue, un immense navire (et son équipage) apparut sur les flots.
Les hommes à bord firent glisser une passerelle jusqu'au quai. Gagnée par la soif d'aventures, Lymnesine se précipita vers le vaisseau, mais le capitaine la stoppa d'une poigne ferme. D'une voix sévère, le Rhinastoc déclama :

« Sur ce navire et en ma présence, toute référence à Titanic, One Piece ou La croisière s'amuse est à proscrire, c'est clair ? Sinon je vous balance par-dessus bord.
- Oui, m'sieur.
- Bien, vous pouvez monter à bord ! »

L'embarquement se fit sans traîner. Le trajet jusqu'à Conslaigel durait près d'une heure, or Lymnesine avait hâte d'en découdre avec l'ultimage de l'hiver. Elle ignorait qu'il y avait encore une demi-journée de marche entre Conslaigel et le château de son antagoniste.



Il existe une raison si les dresseurs qui défient les champions d'arène sont aussi jeunes : au-delà de seize ans, la paresse contraint à justifier rationnellement toute action superflue obligeant l'individu moyen à sortir de sa torpeur.
Réfléchissez-y un instant : pour quelle raison un dresseur majeur sortirait-il de chez lui pour se confronter à huit inconnus et collectionner les badges offerts en cas de victoire ? Éventuellement pour les beaux yeux de Ramona Flowers, mais dans ce cas-là il faudrait réduire le nombre d'adversaires à sept.

L'arène de Méanville accueillait de nombreux challengers en ce début de matinée. Plusieurs Magical Girls se tenaient dans les gradins, commentant le minois des dresseurs et se moquant impitoyablement des dresseuses.
Un futur beau brun ténébreux, âgé de treize ans, défiait la championne d'arène. Cette dernière dévorait du regard son jeune adversaire, elle en aurait sans doute fait son goûter si la loi l'autorisait. En guise de compensation, Inezia malmenait le jeune garçon en combat Pokémon.
Il combattait avec un Batracné un peu maladroit, incapable de toucher le Zeblitz de la championne. Celui-ci se mouvait à une allure folle, sa vitesse ayant augmenté au début de l'affrontement grâce à Nitrocharge, mais restait contraint d'utiliser Poursuite pour affaiblir le Pokémon adverse.
Le Batracné s'apprêtait à envoyer un Tir de Boue, quand soudain...

À l'étage inférieur, dans la zone réservée aux Magical Girls, Sofia venait faire ses adieux à sa plus fidèle amie, Sonia. Malgré leurs trois années d'écart, un véritable lien indestructible d'amitié sincère s'était tissé entre les deux jeunes femmes.
L'aînée Heartlove s'en voulait de laisser partir Sofia toute seule.

« Voyons, tu sais bien qu'il y aura Scott avec moi, la rassura Sofia.
- C'est bien ce qui m'effraie ! Imagine que tout ce passe bien à Rivustel et que tu débarques quelques mois avant ton retour programmé et en plus en compagnie d'un habitant de ce monde, les ultimages vont te tomber dessus et t'exiler !
- S'ils m'exilent ici, ce n'est pas forcément pour me déranger.
- Pense à ta famille, Sofia !
- Oui, je pense à eux ! s'exclama l'intéressée. Si Rivustel est en proie au chaos, je me dois d'intervenir ! Pour ma famille et pour les familles de toutes les Magical Girls qui se trouvent ici !
- Quelle ferveur, se moqua gentiment Sonia. Allez, laisse-moi t'accompagner ! Nous serons bien plus efficaces ensemble !
- Désolée ma grande, tu es de loin la meilleure Magical Girl ici. Ta mission est de protéger Unys et les gamines égoïstes qui se prétendent magiciennes.
- Tu vas me manquer, lâcha la rousse en prenant son amie dans ses bras.
- Toi aussi. Au fait, si tu ne reçois pas de message de ma part dans les dix prochains jours, pars du principe que le chaos règne à Rivustel et empêche quiconque de quitter le Pokémonde !
- Merci de conclure sur une note positive... »

Sofia se contenta de sourire, puis quitta l'arène le cœur lourd. Elle aurait bien aimé pouvoir compter sur l'aide de son amie, mais refusait de l'exposer à un danger inconnu.
Curieusement, elle n'avait pas ce problème-là avec Scott. En même temps, quand on est capable de survivre à une explosion...



Cela faisait déjà cinquante minutes que le navire du capitaine Yeuleuveu bravait les flots en direction de la région hivernale. Le port de Conslaigel était en vue.
Installée à l'avant du bateau en compagnie d'Ewart, la Magical Girl admirait le paysage avec un enthousiasme juvénile.
Non pas que le relief morne de la partie hivernale de Rivustel fût à couper le souffle, bien au contraire. Mais Lymnesine regardait en bas, sous la rivière, sous les nuages, le Pokémonde ! Elle se penchait un peu trop dans le vide, mais cela en valait franchement le coup !
Elle aperçut plusieurs villes de façon indistincte et vit même un avion. Elle contemplait le tracé des grands axes de transport, lorsqu'elle prit conscience du raffut à bord du navire.

Le Rhinastoc beuglait ses ordres aux marins paniqués. Sans que personne ne sache comment, le bateau avait commencé à prendre de la vitesse, alors que le port se profilait devant eux.
Porté par des rafales de vent et des vagues indomptables, le navire fut littéralement projeté hors de l'eau, droit sur la petite bourgade portuaire. En un éclair, Lymnesine rappela Ewart dans sa Magicball, puis se précipita vers Gottfried qui entra à son tour dans sa demeure magique.
Mais la Magical Girl ne réussit pas à gagner à temps l'arrière du navire où se trouvait le Galeking. Celui-ci fut propulsé en l'air en même temps que le reste de l'équipage et que sa magicienne.