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Expérience n°198 de oska-nais



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Informations

» Auteur : oska-nais - Voir le profil
» Créé le 07/01/2017 à 10:43
» Dernière mise à jour le 07/01/2017 à 10:43

» Mots-clés :   Action   Kalos   Kanto   Présence de personnages du jeu vidéo

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Chapitre 5
Chapitre 5

J’avais encore plus soif. Mais j’avançais toujours, mû par un instinct de survie que je ne me savais pas posséder. Je n’aurais pas dû oublier la gourde. Alors que je me traînais, toujours aussi affamé, le Pokémon noir et rouge que j’avais croisé la dernière fois m’interpella :

“- Hep là ! Toi ! Où tu vas comme ça ?“ Me dit-il

“- Quelque part. ” Lui répondis-je

Soupçonneux, il me barra la route et me renifla. Puis, sur son museau se dessina une grimace de rage. Il me hurla dessus rageusement :
“- Pourquoi as-tu l’odeur de mon maître sur toi ? Et cette odeur de sang, d’où vient-elle ? Qu’est-ce-que tu as fait à mon maître ?“

Alors qu’il allait me porter un coup, je l’esquivai et partis en courant. Derrière moi, je l’entendis beugler :
“- Réponds ! Réponds-moi !“
Mais je ne pris pas le risque de me retourner pour voir si il me suivait. C’aurait-été dangereux. Je l’entendis longtemps hurler derrière moi.


*************
Il ne me poursuivit pas. Il devait être parti au triple galop pour voir si son maître allait bien. Mais moi, personne ne s’en préoccupait. En même temps, je ne faisais pas partie de ce monde. Je n’avais pas de parents, pas d’amis. Je ne connaissais personne hormis les scientifiques qui m’avaient créé, et personne ne me connaissait. Je n’étais rien. Soudain, au loin, dans le sable, je vis une petite étendue d’eau. Une étendue déserte. Personne ne s’y trouvait. Je m’avançai, afin de vérifier que ce n’était pas un mirage, mais non. Il y avait bien de l’eau. Je courus dans la direction de cette mare providentielle.

Quand j’y fus enfin parvenu, alors que j’allais commencer à boire, je me retrouvai soudain sous un filet fait de mailles en corde. J’entendis alors des voix parler, derrière moi :

“- Tu avais raison d’affirmer que c’était une bonne idée de rester dans le coin, Rodrique“ disait l’une

“- Tu sais bien que j’ai toujours raison, Raphaël.” S’exclamait l’autre, ravie d’être flattée. ”Ce soir, nous allons dîner comme des maîtres de ligues. Un vrai festin !” Reprit-elle. “Ça te dit, de le forcer à nous ramener des Piafabec ?“

“- Ce serait encore mieux qu’il nous ramène un Rapacedepic. Dit l’autre rêveuse.

“- Ne rêve pas trop ! Il est beaucoup trop petit pour nous en attraper un. Si nous étions tombés sur un grahyena, à la limite, mais, là… En attendant, si nous voulons qu’il survive, il faudrait peut-être le nourrir, sans quoi, tous nos efforts pour attraper un Pokémon seraient restés vains. Tu as vu sa maigreur ?”

Pendant qu’ils discutaient, j’avais réussi à couper quelques mailles du filet. Je m’assis sur le trou, pour qu’ils ne le remarquent pas.


*************

Je craignais qu’ils ne m’enferment dans une cage, mais, apparemment, ils n’avaient pas autre chose que le filet. Fatigué, je me décidai à faire une sieste, ce que je n’avais pas eu le temps de faire depuis un temps qui me paraissait littéralement interminable. Mais, alors que je dormais paisiblement, un de mes geôliers me réveilla d’un coup de pied dans les côtes.

“Hé, le Pokémon, tu dors ? C’est pas le moment ! Le dîner, c’est maintenant, et pas plus tard”

Je gromellai, mécontent, mais je mangeai la viande qu’il me tendit, et bus l’eau qu’il me déposa dans une soucoupe. Après qu’ils aient discuté un bon moment, ils s’endormirent. Alors, profitant de leur sommeil, je me glissai hors du filet et sortis.

La nuit, l’air était froid, et le vent faisait voler des traînées de sable. Me battant contre lui, j’avançai, laissant derrière moi les deux hommes qui avaient tenté de m’utiliser contre mon gré. Je ne me laisserai jamais être de nouveau attrapé et devoir obéir aux ordres d’un humain, maintenant que j’étais enfin libre. Je me jurai ne serai plus jamais enfermé dans une cage sans le vouloir. Après tout, le laboratoire n’était autre qu’une grande, immense cage.

Quelque temps plus tard, je vis des lumières à l’horizon. Encore une ville. J’avançai prudemment. Après tout, à la dernière ville que j’avais croisée, les habitants m’auraient accueilli gentiment si je n’avais pas parlé. Je ne referai plus la même erreur avec la prochaine.

Je m’approchai, et, lentement, je me postai au milieu du chemin principal, bien en vue. Soudain, une pluie de cailloux me surprit, et j’entendis des éclats de voix venant des rares maisons encore debout. Elles criaient :

“On a trop de bouches à nourrir ! On n’en a pas besoin d’une supplémentaire ! ” s’exclama un homme

“Va t’en ! Tu vas apporter le malheur chez nous !” S’écria un enfant

”- Va t’en, bestiole de malheur !” S’époumona une mère à la fenêtre d’une maison proche.

”- Maman, c’est un Cornèbre ?” Demanda l’enfant debout à côté d’elle.

“- Non, mon chéri, c’est un Absol.” lui répondit-elle

“- Alors c’est pire” dit l’enfant. Puis, il cria : “- pars, méchant Absol, pars !” en agitant les bras, comme pour me faire peur.


Je ne me fis pas prier, je m’échappai de ce cauchemar.