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» Auteur : M@xime1086 - Voir le profil
» Créé le 25/12/2016 à 16:36
» Dernière mise à jour le 26/12/2016 à 18:00

» Mots-clés :   Action   Présence d'armes   Région inventée

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Chapitre 2
Le pays de Voudre était le pays le plus puissant du continent. Il avait une superficie importante dûe à l'alliance entre les royaumes du Vent et de la Foudre. La nation possédait le plus de Pokémon Légendaires. Ils étaient au nombre de quatre : Electhor, Lugia, Boréas et Fulguris.

Le château du roi se trouvait à Volucité, la plus grande ville du royaume, considérée comme la capitale. On y trouvait bien sûr des ports mais aussi beaucoup d'aéroports et l'armée de l'air avait ses bureaux dans les quartiers bordant les quais.

Le pays était coupé en deux par une sorte de détroit, cordon reliant d'un côté l'ancien pays du Vent et le pays de la Foudre. La plupart de la population issue du Vent restait dans leur ancien pays, non contents de vivre près d'un roi tyrannique envers eux. Au contraire, les gens de la Foudre restaient proches de la capitale et des environs, tâtant leur souverain.

Flump était du sang d'un roi de la Foudre et d'une reine du Vent. Cependant, il ne se considérait que comme un représentant de la Foudre, méprisant les sujets qui n'étaient pas du même sang que lui. Il les surnommait "les pigeons du Vent".

*****
Dans les rues d'Arabelle et de toute la région de Voudre, on annonçait l'arrivée d'une nouvelle loi. Les hommes derrière leur kiosque vendaient leurs papiers comme des petits pains, criant que le scandale allait éclater du côté de la population du Vent.
Hénéas se promenait dans les rues qui s'animaient de cette nouvelle peu réjouissante. On criait partout l'indignation, la peur. Une sourde révolte brandissait les journaux.

le jeune homme était en pause pour trois jours, ayant effectué les vols entre Volucité et Yantreiz. Il bailla puis tourna au coin d'une rue menant à la place centrale de la petite ville. Il avait choisi Arabelle pour son calme et pour sa localisation. Elle était située dans l'ancien pays du Vent. Même s'il devait prendre l'avion pour se rendre à la capitale, il ne regrettait pas son choix. Il était comme la majorité des gens du Vent : réticent devant Flump. Le roi n'était pas accueillant envers cette population qui s'était pourtant alliée avec la Foudre.

En s'alliant, l'ancien pays du Vent avait offert deux Légendaires : Lugia et Boréas. En échange de quoi, le pays de la Foudre devait garantir leur sécurité. Certains avaient vu naître une nouvelle nation tandis que d'autres -comme Hénéas- voyaient juste un échange de bons procédés. De la politique véreuse. Le jeune homme était persuadé que le pays du Vent avait perdu beaucoup dans cette alliance. Il ne comprenait pas pourquoi on devait se rabaisser alors que les Légendaires les avaient choisis eux et non les "zébrés" comme les appelait familièrement les gens du Vent.

Il y avait une sorte de haine entre les pigeons du Vent et les zébrés. Sauf que le roi était du côté des zébrés et le faisait bien savoir.
Hénéas acheta son journal, l'ouvrit à la première page avant de s'asseoir sur un banc.

"Le roi vient d'adopter, en collaboration avec le ministre de la Justice, une loi visant à faire porter un badge à toute la population issue du Vent. Un badge représentant un pigeon. Ces badges seront disponibles dans tous les Centres Pokémon pour un prix de 100 Pokédollards. Tous ceux qui porteront cet accessoire devront tenir en respect tous ceux qui ne le porteront pas. Ils devront faire preuve de civilités tandis que les autres ne seront pas obligés de leur rendre ces politesses. Ils devront également payer une taxe supplémentaire au Centre Pokémon en présentant le dit-badge. S'il y a fraude, ils se verront contraints de payer une amende allant jusqu'à 3000 Pokédollards."

Hénéas referma le journal, indigné. Il fit un brin de marche pour se détendre. Il comprenait pourquoi les gens autour de lui râlaient, soupiraient et baissaient la tête.

Le roi continuait de les mépriser. Hénéas ne comprenait pas cet acharnement. Ils étaient un même pays, alors pourquoi faire cette différence ? Peut-être parce que les gens du Vent en faisait une, de différence. Si c'était juste ça...

Le jeune homme se rendit dans un bar qu'il fréquentait souvent. Avant d'entrer, il s'examina un instant devant les baies vitrées. La colère le rendait pâle. Ses cheveux bruns en désordre faisaient ressortir le pagaille de ses idées. Il portait une redingote aux teintes chocolatées. Ses yeux d'un vert mordant glissèrent jusqu'à l'intérieur du bar bondé. Il pénétra à l'intérieur.

L'odeur de café le prit au nez. Le percolateur tournait à plein régime. Des bruits de vaisselles, de flipper s'ajoutaient à celui des voix qui gueulaient d'indignation.

« Ce roi est un putain de zébré, le plus zébré de tous ! entendit-il en s'asseyant au comptoir. »

Quelques hommes acquiescèrent avant de s'enfiler un bock de bière. Hénéas commanda un café puis rejoignit la conversation.

« Vous savez pourquoi il nous persécute ?
- 'Pas la moindre idée. »

Il savait que les gens du Vent ne tarderaient pas à se révolter. Cela faisait déjà longtemps qu'ils vivaient un calvaire dans ce pays. Hénéas avait déjà pensé à faire quelque chose d’insensé mais qui résoudrait tous leurs problèmes.

« Une révolution ne ferait pas de mal, jeta-t-il en avalant une gorgée de café.
- Une révolution ? Ah ouais et comment ? Je te rappelle que le roi possède quatre Légendaires à son service dont deux à nous, une armée qui lui obéit et il a une faculty terrifiante. Qui oserait s'en prendre à lui ? On a juste à attendre qu'il crève et qu'il soit remplacé par une personne du Vent pour rétablir l'égalité. »

Cet homme n'avait pas tort. Le roi avait tous les pouvoirs. Il était un des plus puissants souverains du Continent. D'un geste, il pouvait griller une ville avec ses éclairs. Avec un battement d'aile de Lugia ou avec les tornades de Boréas, il avait la possibilité de raser plusieurs villes.

Hénéas ne voulait pas renoncer aussi facilement. Si une personne issue du Vent prenait la couronne, tous leurs problèmes seraient réglés ! Ce serait trop bête d'avoir peur de Flump !

Ils payaient déjà trop d'impôts, étaient victimes de discriminations dans le milieu professionnel. Une forme de racisme sévissait sans que personne n'ose se révolter.
Hénéas serait celui qui ferait changer les choses, il en était certain.

*****
Manglouton recracha enfin les deux pierres précieuses. On les passa sous l'eau claire puis un intendant vint les remettre au roi. Ce dernier rangea son coffret bien fourni en hauteur, sûr qu'on ne l'y reprendrait pas deux fois.

Il ouvrit son journal, feuilleta les pages du jour. Sa loi allait être enfin mise en place après des semaines d'attente. Il avait déjà une nouvelle idée : faire interdire aux pigeons du Vent de posséder des Pokémon. Après ça, il dresserait un mur sur le détroit. Puis il détruira le côté qui ne l'intéressait pas pour y faire établir de nouvelles villes dépourvues de pigeons.

Il avait aussi dans le projet de partir conquérir le pays de Gleau. Avec la puissance électrique fournie par ses Pokémon Légendaires, il terrassera cette nation composée de cailloux dans l'eau. Tous ces projets le mirent de belle humeur.

Flump était le plus vieux roi du Continent. Âgé de soixante-douze ans, il n'en paraissait pas autant. Aucun cheveu blanc ne brisait l'harmonie de sa chevelure blonde platine. Il avait des poches sous les yeux et un nez grossier. Aucune femme, même issue de son peuple -celui de la Foudre- n'aurait voulu d'un homme aussi laid. Non seulement il était vilain de visage mais son poids n'aidait pas. Plus qu'enrobé, le roi de Voudre s’essoufflait vite lorsqu'il marchait trop.

Lorsqu'il chassait dans l'immense forêt de Maillard, il montait dans un 4x4 pour ne pas trop marcher. C'était un vrai bonheur de voir gambader Elecsprint et Manglouton. Il les regardait se faufiler dans les bois, ramenant des Vivaldaim entiers dans leurs mâchoires acérées.

Flump n'était pas un sportif. Il avait aussi mauvais goût dans le choix de ses vêtements. Il ne portait que des chemises qui laissaient déborder son gros ventre poilu. Ses pantalons étaient en caoutchouc tout comme les mitaines qu'il gardait aux mains la journée. Il s'était déjà électrocuté en usant de son pouvoir. Pour plus de précaution, il avait adopté ce moyen efficace. Ce serait trop bête de mourir à cause de sa propre faculty alors qu'il restait tant à faire pour régler les problèmes de son pays. Des problèmes qui portaient le nom de pigeons du Vent.

*****
Lorsqu'il rentra chez lui, Hénéas prit une bonne douche. Il avait besoin de se délasser au plus vite. Il n'entendit pas Yell rentrer. Yell était sa colocataire depuis six ans.

« Tiens, tu es là, lui dit-il en débarquant torse nu dans le salon. »

Pour toute réponse, elle jeta sur la table basse le journal du jour. Elle balança son manteau sur le bras d'un fauteuil avant de se servir un verre de soda.
Lorsqu'il eut enfilé un t-shirt, Hénéas la rejoignit pour discuter des nouvelles du jour. Elles n'étaient pas bonnes.

« J'en ai marre. J'ai envie de me barrer d'ici. On est mieux vu dans les pays voisins que dans le nôtre. C'est un comble ! »

Il se souvint de la discussion qu'il avait eue dans le bar et répondit amèrement :

« Il faut l'accepter. Qui oserait s'en prendre au roi ? Il a plein pouvoir. »

Elle était rouge de colère de l'entendre parler comme ça. Le jeune homme fut étonné de la voir aussi emportée. Habituellement, elle était d'une nature passive. Presque rien n'arrivait à la mettre en colère. Apparemment il ne la connaissait pas aussi bien qu'il le croyait. Ce n'est pas faute de se fréquenter depuis l'enfance...

« J'ai des envies de meurtre envers ce porc, je te jure ! »

Il mit ses mains sur ses épaules, tentant de la calmer. Elle était secouée par une rancune qu'il ne lui connaissait pas.

« Allez, viens. »

Il lui prit la main et l'emmena dans sa chambre en prenant soin de fermer la porte derrière eux.