Chapitre 2
SPLASH !! C’est le bruit que l’eau de mer faisait sur visage encore endormi d’Orin.
Il baissa la tête pour recracher toute l’eau qu’il avait dans le corps.
- Voilà ce qui arrive quand on dort la bouche grande ouverte !! S’écria un marin en s’ avançant vers lui.
Il se pencha vers le jeune et dit :
- Je me demande qu’est ce qu’un gamin comme toi peut faire à bord de l’Ekaïser.
Quand il eut fini d’extirper toute l’eau, il leva la tête et vit le visage du marin de très près.
Il portait une barbichette comme celle des Cabriolaine, une entaille lui traversait la partie gauche du visage et son crane luisait au soleil. Il se nommait Jon.
Orin désorienté, ne ne savait pas quoi dire. Un autre marin s’approcha d’eux avec le sac de nourriture d’Orin. Celui-ci était beaucoup plus costaud. Un Mackogneur lui était tatoué sur le bras droit. Son nom était Ron.
- Hey !! J’ai trouvé ça en bas avec lui ! Dit-il en fouillant dedans.
- Ne touchez pas à ça !! S’exclama-t-il.
Il ne pouvait pas bouger. Il venait de se rendre compte qu’il était bâillonné au grand mât.
Un troisième, plus soigné, fit son apparition dans groupe de marin. Son visage était calme et inexpressif. Il avait la peau bronzée tout comme Orin. Il avait les cheveux coupés courts, et une tresse partant à l’arrière de son crane, lui retombait sur l’épaule. Il s’accroupit en face d’Orin, sourit et dit :
- Alors qu’avons-nous là ?
- C’est vous le capitaine de tous ces tarés ? L’interrogea-t-il.
- Exactement !! Crièrent le costaud et le chauve.
- Ne fait pas attention à eux. Je suis Drew, le second du capitaine et ces deux là sont mes acolytes.
L’un des marins le détache, et ils l’emmènent dans la cabine du capitaine.
En entrant, il vit un vieil homme assis derrière son bureau, sur lequel il retroussait ses manches et baissait ses lunettes en fixant attentivement.
Arrivé face à lui, le vieil homme ordonne à ses hommes de partir de s’en aller. Il resta silencieux pendant un long moment. Alors Orin engagea donc la conversation :
- Alors c’est vous le capitaine ?
Il ne répondit pas à la question, mais se dénoua la langue.
- Dit moi petit, sais-tu où tu te trouves ? Demanda le vieil homme.
- Ben sur un bateau. Répondit-il.
- Non c’est faux. Ce n’est pas un simple bateau. C’est l’Ekaïser. Le galion le plus rapide de tous Alola. Ce navire est si solide qui pourrait tenir toute une semaine dans les flots déchaînés ! Il peut transporter des milliers de Pokemon sans faiblir ! Contrairement aux autres galions qui prennent des mois à atteindre les régions comme Kalos lui il atteint des contrées bien plus lointaines en quelques mois !! S’exclama-t-il d’un ton fier. Oh ! Excuse moi. je m’emballe un peu. J’adore parler de mon navire. Poursuivi-t-il en souriant.
Il ne sortait pas souvent de sa cabine à cause de problèmes de santé ; c’est donc son second qu’il envoyait e extérieur.Il parlait toujours de son navire avec beaucoup de fierté. Et il en avait le droit. C’est lui qui a fait de l’Ekaïser ce qu’il est aujourd’hui. Sa réputation était si grande, que le roi lui même le surnomma le pourfendeur des sept mers.
- Et qu’est ce que je viens faire dans toute cette histoire ? Rétorqua Orin.
- Si tu te retrouves ici, c’est par ta faute. De plus, nous sommes beaucoup trop loin de l’archipel pour que puisse te ramener. Si tu veux être nourris, il va falloir que tu travailles. Tu seras donc mousse. Répondit le capitaine.
Dans quoi est ce qu’il s’était embarqué ? Tout ce qu’il voulait s’était manger en paix !
Voilà bien des années qu’il n’avait pas travaillé, et qu’on ne lui avait pas donné d’ordre.
Le capitaine ordonna à son second de le ramener dans sa chambre. Un endroit miteux. le lit était couvert de poussière, et il y avait des toiles de Mimigale dans chaque recoin de la chambre. Etant donné qu’il était le seul à loger dans ce capharnaüm, personne n’aurait pu le nettoyer avant son arrivé. Orin devait devait travailler pour manger, mais ce soir là, le capitaine fut magnanime et lui permis de se joindre au reste de l’équipage.
La nourriture était succulente. Quoi de plus normale, le cuisinier à bord était quand même l’un des meilleurs de tout le royaume. Il faisait partie de l’équipage par ordre du roi.
Eux, il ne voyait pas tout ça d’un bon œil. Ce gamin s’empiffrait comme un Avaltout, sans à avoir eu à travailler. Mais ils devaient attendre demain pour lui régler son compte.
Le lendemain, une très bonne odeur de pâtisserie embaumait l’air. Cette agréable odeur aurait très certainement réveillé Orin, si Jon n’avait pas enfoncé la porte pour le traîner dehors.
Quand il arriva dans le réfectoire, au moment de prendre son petit déjeuner, il se rendit compte qu’on ne lui avait laissé des miettes de gaufres,de malasadas et de pain. Il restait quand même du lait. Orin tendit la main pour prendre la laitière mais un marin le prit de cours et bu le lait en le fixant droit dans les yeux. Le capitaine lui avait très bien fait comprendre qu’il lui permettait de rejoindre les autres marins, mais tant qu’il n’aura pas travailler à la sueur ils ne le laisseraient pas manger avec eux. Il garda donc son calme, puis vit un bocal de confiture de baie Framby. Il y en avait un peu au fond du bocal, alors il se servit. Une longue et dure journée de travail l’attendait, et il avait le ventre vide.
Le déjeuner terminé, était tant pour Orin de se mettre au travail. On lui avait ordonner d’astiquer le plancher, le gouvernail ainsi que les trois mâts du navire. L’Ekaïser était gigantesque. Astiquer le plancher n’était déjà pas une mince affaire, alors les trois mâts...
Autant dire qu’il en avait pour plusieurs heures. Alors il prit son courage à deux main, et à l’aide du sot et de la serpillère qu’on lui avait remis commença à nettoyer toute la surface.
- Et que ça brille !! Crièrent tous les marins en ricanant en chœur.
Quelques heures plus tard, Orin descendit du grand mât. Il avait terminé ce qu’on lui avait demander de faire. Jon s’approcha du grand mât et dit :
- Mais c’est vrai qu’il a fait du bon travail ! Ça brille plus que mon crane !
Seulement, quand Orin eut le dos tourné, il entendit le bruit d’un liquide qui se déversait.
Jon était entrain de pisser sur le grand mât. Jon venait de gâcher son travail, et la situation lui faisait rire. Mais Orin, lui, ne rigolait pas. Il lui envoya le sot en pleine face, et hurla :
- Tu gâches mon travail et ça te fait rire !?
Jon était furieux, se releva et comptait lui rendre la pareille.
- Il suffit !! Cria Drew. Le capitaine a une annonce à faire ! Continua-t-il.
Le vieil homme s’avança hors de sa cabine. Mais au moment de parler, il semblait surpris :
- Mais qui êtes vous !? Où est mon équipage !?
Soudain, une détonation se fit entendre. La détonation venait d’une arme à feu, et la balle qui en sorti traversa le crane du capitaine. Son corps sans vie s’effondra sur le plancher. Le capitaine était mort. Le détenteur de l’arme était en fait Drew, le second du capitaine, et aussi son homme de confiance.
- Fini de jouer !! Dit-il en affichant un sourire carnassier.