Chapitre 1
Dans une époque reculée à Alola, sur l’île de Mélé-mélé, dans les ruelles de la ville d’ékaéka, on pouvait entendre les cris d’un bébé au porte d’un établissement. Soudainement, la porte s’ouvrit. Une femme fit face au chérubin, qui avait le visage baigné par le clair de lune. Quand elle le prit dans ses bras, il cessa de pleurer et fixa la femme en silence. Elle remarqua une lettre glissée dans les draps qui enveloppaient le nourrisson. Elle l’ouvrit et la lu “Le nom de ce petit est Orin. Prenez grand soin de lui”. Elle regarda une dernière fois le garçon, puis sourit.
Au dessus de la jeune femme il y avait une inscription sur laquelle on pouvait lire “Orphelinat du port de Mélé-mélé”, et la jeune femme en était la directrice.
La directrice de cet orphelinat, était peut-être à l’écoute des enfants, mais elle n’en était pas moins stricte pour autant.
Au fur et à mesure qu’Orin grandissait, son teint malte se prononçait. Teint, d’ailleurs caractéristique des habitants de l’archipel. Les autres orphelins trouvaient à Orin, un caractère bien trempé. Il ne se laissait pas marcher sur les pieds ; il n’avait donc pas beaucoup d’amis. Les années passèrent et Orin continuait de grandir. Il avait maintenant 13 ans. Les visiteurs à le recherche d’un enfant à adopter, ne lui portaient aucune attention. Ils cherchaient des enfants bien plus jeunes. Seulement, il n’y avait plus aucun orphelins de cette tranche d’âge. De plus, la bâtisse dans laquelle les orphelins redisaient,
se désagrégeait jour après jour. La directrice n’avait pas les moyens de rénover l’établissement. Elles dut fermer l’orphelinat. Cela ne l’air de l’enchanter, car elle allait devoir laisser tous ces enfants livrés à eux-même. Les orphelins qui restaient prirent tous un chemin différent. Orin fit de même.
Bien des jours passèrent, et Orin s’était trouvé un travail au près d’un marchand. Seulement il ne rapportait pas assez d’argent pour se nourrir. Le type qui lui donnait savait pertinemment qu’Orin ne connaissait rien à la vie, alors il en profitait pour l’exploiter et lui donner des salaires de misère.
Si ça continuait, il finirait par mourir de faim. Un beau jour où il travaillait, le marchand lui ordonna de porter deux sacs d’engrais.
- Comment ça deux sacs ? J’ai déjà du mal à en porter un correctement ! Dit-il d’un air agacé.
Le commerçant, déjà grincheux, lui répondit sèchement :
- Écoute moi bien petit ! C’est le patron ici ! Alors si tu veux ta paye tu vas faire tout ce que je dis !
- Ma paye !? Ne vous fichez pas de moi ! Je n’ai même pas de quoi manger ! Et en plus on m’exploite ! S’exclama-t-il.
Le marchand se retourna subitement et le souleva en l’air en disant :
- Et tu vas faire quoi ?
Alors là c’était la goutte d’eau. Orin lui mit un coup de pied dans l’estomac, le vieil homme lâcha prise et Orin put s’enfuir. Quand il fut assez loin, il ralenti et regarda derrière lui. Heureusement il ne l’avait pas suivi. Orin n’avait plus de travail donc plus de moyen de se nourrir. Il se tenait près d’une vendeuse de baies. Elle vendait toutes sortes de baies. Il les trouvait de plus en plus appétissantes rien qu’en les regardant. Mais celle qu’il lui faisait le plus envie était une baie Yapap. Il se disait que s’il en prenait une, la vendeuse ne s’en rendrait pas compte.
Il tendit donc la main. Elle lui donnait dos ; elle ne pouvait donc pas la voir, pourtant, son cœur battait extrêmement vite. Plus que quelques centimètres, et il l’avait.
Il réussit enfin à l’avoir. Il s’enfuit la baie contre la poitrine, et se cacha dans une petite ruelle. Il avait d’avoir couru des kilomètres, mais il avait ce qu’il voulait.
Quand il goûta la baie, il la trouva tellement bonne, qu’il s’arrêta seulement après avoir été totalement rassasié. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas aussi bien mangé. Il savait maintenant ce qui lui restait à faire.
En trois ans, il était devenu un expert. Sa nouvelle vie lui convenait totalement.
Aujourd’hui, il se leva de très bonne humeur. C’était le jeudi. Et le jeudi était son jour de la semaine préféré. Parce que ce jour là, il y avait le marché des baies. Il connaissait l’heure de pointe des meilleurs marchand de baies. Il ne lui restait plus qu’à les cueillir.
Le marché était bondée. C’était parfait pour lui. Plus il y avait de monde, moins on avait de le repérer. De toute façon il ne s’inquiétait pas. Il ne s’était jamais fait attraper.
Il fit donc le tour du marché. Mais il restait encore quelqu’un ; elle cultivait les meilleures baies de toute l’île, et elle savait aussi comment repousser les Rattatas et les Rattatacs hors de son domaine. Elle venait d’arriver, et tout le monde se bousculait pour avoir la chance de goûter à ses baies. Il atteignit sans problème la marchande et sans que les gens autour s’en rende compte. Il était fier de lui. C’est la première fois qu’il volait autant de baies sans se faire prendre. Mais ce jour avait quelque chose de différent. Une odeur de pâtisserie en cuisson avait attiré son attention. C’était des malasadas ! Le pâtissier les avait présentées en extérieur pour que tout le monde vienne en acheter ! C’était une première.
Ces desserts avaient tellement attiré son attention qu’il se fit prendre.
Bien sûr, il prit quelques malasadas en s’enfuyant. Mais il avait des officiers au talon. Ils le poursuivirent sur tout le port. Bien qu’il ait une longueur d’avance sur eux, toutes les autres voies étaient sans issues. Des bateaux se profilaient à l’horizon. En approchant il se rendit compte que l’espace pour les cargaisons étaient vides. Il décida de se cacher à l’ intérieur afin d’échapper à ses poursuivants.
La situation lui convenait. Il n’avait plus d’officiers dans les pattes, et il était bien installé. De plus son sac qui était vide au départ, contenait maintenant de la nourriture en abondance. Il pouvait donc profiter de son déjeuner.
Aussitôt rassasié, et aussi bien installé, il ne put résister à l’appel du sommeil. Ce qu’il ne savait pas, c’est que l’équipage s’apprêtait à lever l’ancre.