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A Guy and his Breathtaking Destiny de Drad



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Informations

» Auteur : Drad - Voir le profil
» Créé le 11/08/2015 à 11:47
» Dernière mise à jour le 18/06/2019 à 00:01

» Mots-clés :   Aventure   Humour   Présence de personnages du jeu vidéo   Présence de transformations ou de change

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XXV - Une réponse du destin
Oh, lorsque je dis, "j'appuyai"... Ai-je précisé que j'avais redirigé mon arme vers le Destin ?

Il m'avait soûlé. Je n'en pouvais plus avec ses questions à la noix. Mon esprit fatigué avait voulu en finir avec cette... connerie de la nature qui se permettait de me dire que je n'avais rien choisi dans toute ma vie. "Gnagnagna, j'ai toujours le dernier mot, gnagnagna". Tiens il l'avait cherché, son dernier mot.

La seconde où j'avais mis en joue et que j'avais tiré sur le Destin, il y eut une sorte d'explosion totale de l'univers, ou un truc comme ça. C'est ce que je ressentis, en tout cas.
Je crois que je criai, en contemplant ces milliers de couleurs flashy. Puis, il y eut un retournement de situation complet, dans un blanc couleur mauve-kaki.

- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAaaaaa...










- ....aaaaaaaAAAAH !

Je me relevai brutalement.

Je respirai. Un verbe plus exacte serait "haleter".

La lumière du soleil sur un drap éclatant m'éblouit.

Mes yeux s'habituèrent enfin à la lumière. Mais avant même que je ne voie, je m'étais rendu compte d'une chose : ça sentait bon.

Ça faisait longtemps que je ne l'avais pas sentie.

L'odeur de la maison.


Je recouvrai la vue. J'étais dans ma chambre. Dans mon lit. Il faisait beau dehors. J'étais nu.

WAIT.

Je regardai partout, sous la couette, tout autour du lit, tout, partout : rien. J'étais seul. C'était déjà ça.

Je... Je me levai. J'étais étrangement, parfaitement reposé physiquement. J'eus un éclair et regardai mon bras : il était propre, sans blessure.

Je... Je me levai, donc. J'allai vers mon armoire. Je trouvai tous mes habits, à leur place. Bien rangés. J'ouvris mon bureau, regardai mes badges, mes trophées, mes résultats d'examen dans mes études en Pokémonologie, mon certificat de stage chez Keteleeria. Tout était là, comme je l'avais laissé. Je n'avais pas eu de meilleure note.

Hm.

Je retournai vers mon armoire, et regardai mes vêtements. Je trouvai ceux que j'avais enfilé le jour où j'étais parti pour Joliberges, monter à bord de l'Étoile d'Unys. Je regardai sur ma table de chevet : pas de billet pour le bateau. Je bondis par-dessus mon lit, j'ouvris ma fenêtre, je fis coucou à la voisine qui me vit sans vêtements. Je regardai au pied de ma fenêtre : pas d'enveloppe laissée en coup de vent par Latios.

Bon. Je fermai ma fenêtre, retournai à mon armoire, je choisis d'autres vêtements, et je m'habillai. Sentir la douceur des habits propres, sentir sous ses plantes de pieds une moquette propre, se sentir, soi-même, propre - tout cela fut exquis. Très, très, très étrange, mais exquis.

Une fois habillé, j'eus un autre éclair de génie et me souvins que j'avais une Pokémontre, que j'avais perdu au cours de mes aventures. Je fouillai dans le tiroir de ma table de chevet : elle était là. Le 10 juin de cette année, 12h35. Le jour où j'avais capturé Zekrom.


J'entendis mon père hurler :

- Chris !

Je sursautai. Cela venait de plus loin, dans la maison.

- Chris ! recommença-t-il.

Je hasardai, la voix peu sûre :

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Noctunoir commence sérieusement à m'emmerder ! Il vient de foutre en l'air toutes les bouées et les accessoires de plongée ! Y en a partout dans les bassins et entre les gradins ! Si c'est comme ça que tu élèves tes Pokémon !


Je bondis. J'étais censé préparer à manger. J'allais ouvrir la porte de ma chambre, et je passai la tête par la porte.

Toute la maison était là. Tout semblait normal.

- Tu viens immédiatement, je te prie !

Je marchai dans le couloir sur la pointe des pieds. Je passai à côté de la cuisine, et regardai : personne. Les chaises étaient vides, et les gamelles pour Pokémon à leurs places.
Bien. Ça commençait à me gonfler, cette histoire. Je partis vers le bassin, résolu à tirer ça au clair.


Comme prévu, mon père n'avait pas exagéré. On trouvait des bouées partout, les masques et les palmes flottaient à la surface du gigantesque plan d'eau. Il était en plein milieu du bassin, à grogner en ramassant sur son passage tout ce qui n'avait rien à faire là. Il me vit arriver et recommença ses critiques :

- C'est pas trop tôt ! Fais revenir Noctunoir dans sa Ball, et que ça saute !

- T'es sérieux, là ?

- De ?

- De tout ça.

- Hein ? De quoi tu parles ? Qu'est-ce que j'ai fait ?

Je croisai les bras.

- Fais pas genre, papa. Je sais quand tu mens. Tu poses toujours trois questions à la suite, avec le ton que tu viens de prendre.

Il me vit réagir ainsi, et éclata de son gros rire.

- Hahaha ! C'est bien mon fils ! C'est bon, vous pouvez sortir, vous autres !

Bastiodon, Gardevoir et Noctunoir sortirent tous les trois des gradins.

- Chris ? C'est bien toi ?

- Gardevoir ?

- CHRIS !

Elle me bondit dans les bras, en lévitant aussi rapidement que jamais.

- Oh, lala ! Qu'est-ce que je suis heureuse de te voir !

Bastiodon et Noctunoir s'approchèrent aussi, ce dernier plus rapidement que l'autre, puisque l'étroitesse des gradins n'était pas des plus génial pour sa grosse tête. Mon père, lui, sortit de l'eau.

- Vous...Vous... Vous vous souvenez de tout, vous aussi ?

- De quoi ?

- Cipher...

- Oh, ça ! s'exclama mon père. Évidemment !

- On s'est réveillés dans la cuisine, Bastiodon et moi, m'apprit Étreinte. Noctunoir s'est réveillé dans les gradins, et ton père... Ben, il a failli se noyer.

Le Champion d'arène se gaussa :

- Ah ! Celui qui noiera Lovis le Teigneux n'est pas prêt de naître, ma p'tite !

- C'est drôle, fis-je. Je me suis réveillé dans mon lit, moi...

J'entendis mon père éternuer.

- Ugh ! J'aurais bien aimé avoir cette chance !

- Dans tous les cas, on dirait qu'on est revenus le jour où...

- Où j'ai capturé Zekrom, oui. Attendez, une minute !

Je laissai mon père, Gardevoir, Noctunoir et Bastiodon qui venait de descendre pour me trouver justement en train de partir. Je courus le long de la piscine, sortis de l'arène, traversai le couloir, et déboulai dans ma chambre. J'allumai mon PC, section PC D'AMELLE. Je retins mon souffle.

Je trouvai, comme prévu, Noctali et Vaututrice.

Mais je vis aussi Lançargot, Charkos, Shaymin, et Aligatueur ! Il y avait Drak ! Et même Genesect, là !!

La joie était tellement intense que je ne pus me contenir.

- Ils sont là ! m'écriai-je, plus heureux que jamais. Avec nous ! ILS SONT TOUS LÀ !


Après nous être remis de nos émotions, on se mit tous les cinq d'accord pour contacter dès que possible le QG MOCLASM.

- Mais avant, mangeons ! s'enthousiasma mon père. J'ai l'impression de n'avoir pas déjeuner depuis dix ans !

Il n'avait pas tort. Nous avions tous les cinq cette même impression. Je fis sortir tous mes Pokémon de mon PC. On fit un branle-bas de combat dans la cuisine pour dresser la table pour autant de Pokémon et si peu d'humains - le rêve. Je dirai, simplement, que ce déjeuner du 10 juin fut une véritable fête, remplie de couleurs, d'odeurs, de joies, de sourires, de rires, de fou rires, de plaisanteries sur la mission finale, du ridicule dénouement que nous vivions, mais enfin, de soulagements. Je racontai à tout le monde ma rencontre avec Dunmeist, dehors, ce que j'avais fait, ce qu'il m'avait dit, comment j'avais décidé de tirer un balle sur ce Destin - ils m'écoutèrent tous avidement, les yeux (ou les phares) grands ouverts, comme s'ils avaient loupé le dernier épisode d'une série extraordinaire. Nous déjeunâmes, tous ensemble, et ce fut sans doute l'un des plus beaux repas de ma vie. Je savourais ma salade de riz, le présent et la compagnie de tous ces êtres qui m'étaient chers comme jamais cela n'avait été permis.


Nous nous apprêtions à débarrasser, lorsqu'on entendit sonner à la porte. Mon père se leva d'un coup et se précipita dans l'entrée en criant :

- Ce doit être la Professeure Keteleeria qui vient pour Chris ! J'y vais !

J'entendis mon père courir dans l'escalier, puis ouvrir la porte en annonçant fièrement :

- Bienvenue à l'arène de Verchamps, Professeure !

Une voix féminine répondit en souriant :

- Oh, merci à vous !

Mon père parut embarrassé :

- Pas de souci, Professeure Keteleeria ! Nous nous doutions de votre venue, pour tout dire !

- Oh, vraiment ?

- Oh, oui, hm, enfin, je veux dire, nous en parlions à table, justement... Chris ! Viens dire bonjour !

Je me levai, surexcité par les événement, je bondis de joie dans le couloir, et j'essayai de reprendre mon état habituel lorsque j'allai serrer la main de la Professeure, avec un sourire énorme :

- Bonjour ! Que nous vaut votre délicieuse et inattendue visite ?

- Chris ! Hé bien, quel entrain ! Ça faisait longtemps ! Justement, j'aurais besoin de toi.

Oui, oui, oui ! J'en trépignai d'impatience ! Elle allait me conduire jusqu'à Zekrom ! Nous invitâmes la femme de sciences à entrer, et lui proposâmes de boire quelque chose. Elle acquiesça, en indiquant qu'elle avait chaud et se rafraîchirait volontiers. Ce jour là, il ne pleuvait pas. Un grand soleil brillait.

- Oh, mais suis-je bête ! J'allais oublier !

Nous fûmes étonnée de la voir rajouter quelque chose.

- J'ai un message de la part du Professeur Syrus, Chris. Je ne savais pas que vous vous connaissiez ! Enfin, bref ; il vient de m'appeler pendant que j'étais dans le taxi. Il m'a dit de te confirmer ses travaux sur les "Pokémon Obscurs", et qu'il avait bien réalisé tout ce qu'il avait réalisé - étrange, étrange, comme message - et que tout était redevenu "comme il y a deux semaines". Une certaine Julie s'est réveillée dans son bureau, aussi. Il m'a parlé très vite, c'était un peu confus. Oh, et il me dit de te faire passer un message de la part de "XD001" - hihi, comme c'est mystérieux, ce pseudonyme - qui te dit que tu le retrouverais en suivant "la voie de la raison".

VRAIMENT ?!

- Oh, heu, merci beaucoup, Professeure ! remerciai-je hâtivement. Papa, tu peux la faire rentrer ? Je n'en n'ai pas pour longtemps !

Et je détalai, habité d'une joie extrême et continue.


Je n'eus qu'à courir de l'autre côté de la maison, un côté plus boisé, sans voisin proche. J'arrivai au niveau de la fosse sceptique de chez nous, et là, je m'exclamai :

- C'est Chris ! Je suis là !

Et, un peu plus enfoncé dans les bois, le grand Lugia m'apparut.

- Hey !

Je bondis à sa rencontre, et je serrai son grand ventre mauve dans mes bras.

- Ça alors ! Je ne pensais pas que tu trouverais du premier coup mon énigme !

- Bah ! Se faire gober par un monstre marin durant une plongée dans les abysses, ça fait partie du tas de choses que je suis heureux de n'avoir pas oublié !

Le grand Oiseau rit.

- Bien ! Je suis heureux de te revoir !

- Alors ? Tu te souviens de tout aussi ?

- Oui, comme tout le monde, je crois. Je viens de sentir que Reshiram s'était réveillé, et Fire a envoyé un message au QG MOCLASM en écrivant, je cite : "Dites à Frère Plume que les W.T.F lui offrent une tournée de jus de Baie !"

YOUHOU !

- ET ZEKROM ?! m'exclamai-je, impatient.

La Gardien des Sept Mers fut surpris par mon empressement :

- Oh, hé bien, je perçois un orage qui arrive vers le marais de Verchamps, c'est là où tu l'as rencontré pour la première fois, si je ne m'abuse ?


OOOOOOOUUUUUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!!!!


Tant de joie ! Tant d'impatience ! Quel beau temps, par Arceus, quel beau temps !

Lugia se gratta son menton d'oiseau Légendaire :

- C'est étrange, quand même, cette histoire... Je ne l'explique pas...Comment est-ce que tout peut se finir ainsi, alors qu-

J'explosai de joie :

- HAHA, ON S'EN FOUT !

Puis, je lui fis un signe de la main, lui dit à tout à l'heure, et je continuai à crier "on s'en fooooooouuuut !", en courant, en sautillant, en bondissant partout.


Derrière le pare-brise de l'hélicoptère se trouvait un nuage noir monumental, au-dessus de la caverne du Lac Courage. Il semblait tourner sur lui-même en spirale, tel un cyclone avec son œil au milieu. De minces éclairs bleus apparaissaient puis disparaissaient tels des flashs aveuglants sur les flancs de la masse nuageuse. Il se déplaçait très lentement, dans le boucan d'un tonnerre incessant. JE N'AI JAMAIS ÉTÉ AUSSI HEUREUX !

- Asseyez-vous, monsieur ! C'est dangereux ! se fâcha le pilote.

- Ne vous inquiétez pas pour moi, vraiment ! répliquai-je.

- Ça y est presque ! C'est incroyable la puissance électrique qui se dégage de ce nuage ! jubilait Keteleeria, les yeux rivés sur son écran.

Oh, oui, je préférais tellement la vue que j'avais !


Nous étions depuis une bonne minute dans cette situation - moi à regarder la perturbation, le pilote à trifouiller sur le tableau de bord et Keteleeria sur son écran - lorsque soudainement le nuage se mit à tourner de plus en plus vite, et se mit à attirer l'hélicoptère, tel un trou noir. Une grosse secousse secoua l'appareil ; je titubai mais m'accrochai à la paroi de l'engin. Nous nous rapprochions à grande vitesse du nuage. YEAAH, ÇA COMMENÇAIT !

- Qu'est-ce qu'il se passe ?! demanda la Professeure en criant, qui se couvrait la tête avec ses mains.

- J'en sais rien ! J'essaie de résister, mais rien n'y fais ! alerta le pilote en tirant de toutes ses forces sur le manche pour essayer de contrer l'attirance qu'avait la machine pour le nuage électrique.

- FONCEZ ! FONCEZ !

D'un coup, le tableau de bord se mit à faire des étincelles, puis de la fumée se mit à en sortir. Puis tout s'éteignit à l'intérieur de l'hélicoptère ; plus aucune commande ne répondit. Nous fonçâmes vers le centre de la masse grise grondante, attirés comme un aimant, dans les cris du pilote et de la Professeure. Les éclairs redoublaient d'intensité et de puissance ; nous étions maintenant pile au-dessus de l'œil du cyclone électrique. L'hélicoptère ne tombait pas, il semblait en lévitation au-dessus de ce monstre. Puis une énorme bourrasque arracha la porte de l'engin. Le vent investit l'habitacle, faisant voler le moindre papier et l'aspirant pour l'éjecter au dehors. Keteleeria s'accrocha à une étagère en métal, le pilote était cloué sur son siège, incapable de faire quoi que se soit, à part crier (MOUAHAHA) et, quant à moi, hé bien... J'avais bondi à la porte de l'appareil, et brandissait la Faiblo Ball, trouvée à sa place, dans son coffre, sous le banc de l'habitacle.

- ZEKROM ! m'écriai-je, battu par les vents et la pluie. ZEKROM, C'EST MOI, C'EST CHRIS !

Inutile de vous décrire l'état de la Professeure et du pilote en me voyant hurler de la sorte.
Je scrutai le ciel, et je le vis. Un grand Dragon Noir Idéal, voler avec toute sa superbe, son générateur électrique caudal d'un bleu étincelant, et se propulser, droit vers nous... Il se rapprochait ; je vis son visage, son regard, son museau, plein d'allégresse !

- CHRIS ! rugit-il.

- ZEKROM !

Si j'avais eu des ailes, nous nous serions volé dans les bras l'un de l'autre. Si sa mort avait été le plus grand drame de ma vie, nos retrouvailles en furent la plus grande joie.

Le grand bestiau noir de jais et rubis de regard arriva sur le côté de l'appareil, sa tempête grondant toujours, et mes accompagnateurs en revenant de moins en moins. Le Dragon volait désormais à côté de nous, et il s'écria, plaisantant :

- Alors ?! Vous passez par hasard, ou vous avez pris rendez-vous ?!

- T'en fais pas, mon pote, répondis-je avec défi, j'ai la Faiblo Ball ultime ! Tu sais que tu ne lui résisteras pas !

- Héhé, t'emballe pas ! s'écria-t-il, relevant le défi. Ce sera pas aussi simple que la dernière fois ! T'as plus que zéro virgule quatre pourcent de chances que ça réussisse !

- Ah ? Mais pourquoi ?

Zekrom me fit un clin d'œil, entre deux coups d'ailes noires :

- Elle est pas nécessaire au scénario, cette capture-là ! C'est purement pour le sport !

Je souris, serrant la Ball avec conviction, et je relevai fièrement le défi lancé.

- Haha ! Si tu crois que c'est l'improbable qui va m'arrêter ! Prépare-toi, j'arrive !

Sur ce, Noir Idéal s'envola vers son orage, en se propulsant d'un coup de réacteur bleu électrique ; il décrivit une vrille et un looping dans le ciel mouvementé, et s'exclama en tonnant de son rire :

- ALLEZ VIENS, JE T'ATTENDS !

Et le fabuleux Zekrom repartit vers l'œil du cyclone, à toute berzingue.