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Destins liés ~Crépuscule~ de fan-à-tics



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» Auteur : fan-à-tics - Voir le profil
» Créé le 24/05/2013 à 14:57
» Dernière mise à jour le 24/05/2013 à 14:57

» Mots-clés :   Présence de personnages de l'animé   Présence de poké-humains   Présence de shippings

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Trailer - Doctor who ?
Elle admira le réveil, blasée. Pas pour lire l'heure, ayant passé la nuit à fixer cette fichue pendule, à épier chaque seconde sans parvenir à s'endormir, elle commençait à saturer. Elle patientait juste pour une chose.

L'alarme se déclencha. Elle appuya précipitamment dessus et poussa une sorte de jappement fier. Voilà, cette infâme sonnerie ne l'aurait pas, à la réveiller en lui vrillant les tympans avec la délicatesse d'une perceuse. Ce n'était pas comme si elle allait pouvoir dormir, remarque.

Elle se rabroua, lunatique comme il est coutumier quand on manque de sommeil.

Avec des mouvements lents, elle s'extirpa de sous sa couette et parcourut le mètre qui la séparait de l'armoire. La porte couverte par un miroir lui renvoya une image digne d'un film apocalyptique. Pas qu'elle était étonnée de sa sale mine –elle ne se considérait ni comme jolie, ni même charmante ou sexy. Non, ce fut la vision de son une-pièce et du bazar qui y régnait qui lui donna un haut le cœur. Déjà que tout ça était petit, mais alors là, avec les livres qui traînaient partout, la vaisselle sale dans l'évier et le bac à linge sale tellement plein qu'il avait fini par se renverser en accumulant ses tissus puant dans le bac de douche…

-Va vraiment falloir que je range. Murmura-t-elle, exaspérée, comme si le dire à haute voix l'aiderait davantage à se mettre un coup de pied au cul pour le faire, une bonne fois pour toute. Contrairement à toutes les autres fois où elle se l'était promis un matin et n'en avait pourtant rien fait le soir venu.

Elle soupira. Elle n'était pas organisée, ni maniaque, elle le savait.

Elle eut du mal à trouver une culotte propre et finit par en ramasser une par terre, qui ne puait pas. Peut-être, le désavantage de n'avoir qu'une pièce, c'était que tout s'entassait. Si encore ce qui lui servait de logis s'avérait grand, mais elle pouvait en faire le tour en 10 pas (même si le propriétaire affirmait qu'il lui louait un 12m2 elle n'arrivait jamais à caser les deux qui lui manquaient). Bref, tout ça pour remarquer, qu'elle devait vider aussi la poubelle, et que de ce fait, son odorat pouvait bien se tromper vu la proximité de celle-ci lors de son analyse de la culotte.

Quand elle trouva un livre dans le mini-frigidaire, elle considéra que vraiment, vraiment, cette fois, elle avait dépassé toutes les limites de l'imaginable. Elle finit par boire ce qui lui restait de jus d'orange directement au goulot, son évier ayant avalé tout ce qui lui restait de verres propres la veille, à tel point que quand elle voulut se laver les dents, elle se demanda où elle pouvait bien encore cracher sa mousse.

-Cette fois ça suffit, tu ranges ce soir. Grommela-t-elle en devant déblayer le mur d'habits sales qui lui bouchaient l'accès jusqu'à sa douche.

Finalement elle constata la tâche de boulot que lui demanderait le nettoyage de la dite-douche et décida de se laver ce soir aussi. De toute façon elle était déjà habillée.

-Faut vraiment que je m'organise.

Elle ouvrit de nouveau son armoire, pour cette fois envisager tout de même de se coiffer et se maquiller. Elle avait une sale mine, et savait que si l'infirmière Joëlle la voyait dans cet état elle la renverrait illico-presto chez elle –où elle n'aurait plus d'autres choix que de mettre en œuvre sa promesse de ménage.

Ses grands yeux bleus azurs retrouvèrent un peu d'éclat, une bonne couche de fond de teint effaçant leurs cernes. Elle n'allait pas mettre de mascara, elle avait déjà les cils assez longs, et cela risquait de la gêner dans une action : si elle clignait des yeux et qu'ils restaient clos pendant une milli-seconde de trop sous l'effet du gel noir, cela risquait de lui couter la vie. Ou pire, celle de quelqu'un d'autre.

Cristal avait déjà vu bien pire arriver en moins de temps que ça.

Ce matin, elle n'avait pas envie de s'attacher les cheveux, mais sa paranoïa eut raison de sa flemme, elle fit ses deux couettes basses habituelles et veilla à ce qu'aucune mèche de sa frange ne puisse la gêner au mauvais moment. Enfin, elle ouvrit un tiroir, et extirpa le seul objet rangé à sa place dans cet endroit.

Une paire de lunette stylisé, on aurait put croire à celles faites pour la plongée sous-marine, ou de la moto des neiges. Juste un côté d'un pendentif en forme de coeur.

Elle l'enfila, pas le pendentif, trop encombrant, trop lourd pour son travail, et s'en servit comme serre-tête, avant de prendre son sac à main. Elle s'apprêtait à sortir, quand ses yeux se posèrent sur le calendrier qui ornait sa porte. Elle y marquait peu de choses, juste quelques trucs à ne pas oublier, l'anniversaire de Lucas –celui-ci ne le fêtait qu'avec elle- les fêtes…Et surtout les rendez-vous avec le prêtre. Elle devait rencontrer l'un d'eux dans deux jours.

« Je devrais annuler, après tout j'n'ai plus rien à lui demander maintenant »Songea-t-elle.

Comme dans toutes les religions, il y avait les extrémistes, les croyants très pratiquants (ce qui était souvent proches du premier groupe) et ceux qui croient, mais ne sont pas plus que ça enthousiasmé par la profusion d'évènements croyants. La jeunesse de l'Ordre du Crépuscule, (à savoir les plaques d'Arcéus) expliquait pourquoi on croisait bien plus de gens très pratiquants que les autres. Mais ils existaient.

Elle faisait partie de ceux-là, ceux qui ne veulent pas se faire lire l'avenir de leur plaque chaque année. Une fois qu'un destin est choisi pour une personne, il le suivra naturellement. Savoir se diriger vers le meilleur avenir possible suffisait à rassurer. D'ailleurs, l'ignorance empêchait certains de devenir des martyrs. Elle préférait largement ignorer les détails, et ne pas se torturer si jamais elle faisait partie de la minorité qui terminait mal. En revanche, si elle n'écoutait pas un prêtre lui lire le futur chaque année à son anniversaire, elle pouvait poser des questions régulièrement quand elle se trouvait face à un choix.

Elle avait eu l'intention de demander au prêtre si son nouveau petit ami serait le bon cette fois –et par là elle entendait simplement, celui avec qui elle parviendrait à dépasser le stade des bisous dans le cou. Mais vu que leur histoire s'était terminée deux jours auparavant…

Cristal siffla entre ses dents à ce souvenir, et s'en alla. Une des raisons pour laquelle elle n'avait pas réussi à dormi était lié à la religion, chaque baptisé avait tendance à faire des rêves, non pas prémonitoires, mais heureux. Certains disaient qu'il s'agissait de l'avenir meilleur que promettait Arcéus, mais elle savait que c'était faux, car à chaque nouveau petit ami le visage de son futur-mari changeait et les rêves également. Cristal estimait qu'être baptisé signifiait qu'on lui envoyait les rêves qu'elle désirait voir. Même si sa théorie se voyait largement compromise lors de ses "célibats". Quand elle était seule, elle se revoyait toujours mariée à Lucas et mère de deux beaux-enfants, médecin sans frontière, proche de son frère qu'elle voyait chaque dimanche.Elle ne souhaitait faire ce genre de songes. Ils étaient trop douloureux. Elle avait tiré un trait sur Lucas depuis longtemps, et imaginer ce que sa vie de couple avec lui pourrait donner lui broyait le coeur. Plus encore, imaginer ce que sa relation avec son frère, Gold, pouvait donner, la déprimait : elle savait qu'il y avait peu de chance pour qu'elle le revoit un jour. Aujourd'hui, elle ne l'ignorait pas, la seule chose qui lui restait : c'était son travail. Ca, Son rêve de devenir médecin sans frontière restait réalisable.

Cristal soupira.

Elle n'annulerait pas le rendez-vous avec le prêtre et demanderait seulement dans combien de temps elle allait rencontrer le remplaçant, histoire de savoir quand elle cesserait de rêver de ce foutu "avenir utopique" dont elle ne connaitrait jamais la douceur.

Elle tournait sa clef pour fermer son studio quand quelqu'un l'interpella.

-Bonjour, je suis votre nouveau…

Le concerné s'interrompit, et elle lui fit face. D'un seul coup toute sa fatigue s'envola.

Un cri leur échappa à tous les deux.

Cristal eut la certitude qu'elle n'était pas cardiaque. Mais sur le coup, cette fois, elle aurait préféré.

Devant elle, Aymeric arborait un air agacé. Aymeric, comme le nouveau interne qui intégrait le programme. Il était venu s'inscrire dans le centre Pokémon où Cristal travaillait deux jours auparavant et en deux minutes ils avaient réussi à se détester.

Pourtant, sans les remarques hautaines qu'il lui avait asséné, Cristal aurait put le trouver mignon. Trop vieux – il devait être plus proche de la quarantaine que de la trentaine- mais mignon. Ses cheveux blonds cendrés lui tombaient sur les épaules dans une coiffure de rockeur. Un peu gras, mais assez beaux pour qu'on ait envie de les toucher, de jouer avec. Il possédait en plus un regard oscillant entre le bleu et le vert qui lui allait parfaitement. Peau blanche, assez large d'épaules, son âge seul faisait la transition entre l'expression « bien bâti » et « bien conservé ».

Cristal ne comprenait certainement pas ce qu'il foutait à reprendre des études, en médecine Pokémon, alors qu'il était déjà médecin (pour humain) titre bien plus prestigieux et mieux payé. Mais maintenant en prime, elle le trouvait totalement illogique : il devait quand même avoir plus de sous que ça, alors pourquoi s'installait-il dans SON immeuble miteux remplis de petits studios tout aussi miteux ?!

-Ca fait chier. Grommela Aymeric, tout aussi heureux qu'elle apparemment.

Elle prit la remarque au premier degré.

-Sympa. Répliqua-t-elle.
-Hey, c'est moi qui vais supporter une jeunette comme voisine ! J'ai passé l'âge de supporter les étudiante nympho et le tapage nocturne qui en découle ! Envoya-t-il en la pointant du doigt.

La différence de taille et d'âge fut flagrante dans ce mouvement, et pourtant Cristal savait qu'elle mesurait un bon mètre 70, alors pour qu'il la surplombe de la sorte, il fallait qu'il soit au moins aussi grand que Lucas !

Cette fois elle vit rouge.

-C'est moi qui devrait me plaindre ! Rugit-elle. –J'ai un vieux coincé comme voisin, comme si ça ne suffisait pas de me le taper au bureau !
-Pour te taper ma personne, au bureau ou ici, tu peux toujours courir !

Un vif afflux de sang afflua dans ses joues et elle devint écarlate. Bon dieu qu'elle détestait sa bouche traitresse qui ne disait jamais rien comme il le fallait !

-Ce-Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire !
-Mais c'est ce que tu as dit. Et je réponds non. Grommela Aymeric en se débouchant l'oreille, pas l'air intéressé pour un sou. –Maintenant si tu me le permets, je vais y aller. Je ne veux pas être en retard pour mon premier jour.
-Parce que tu crois que moi je le veux peut-être ?!

S'en suivit une sorte de course poursuite pour savoir qui des deux atteindrait l'escalier le premier et cristal préféra même faire un très, très long détour plutôt que d'emprunter la même rue que lui. Il était capable de l'accuser de le suivre !

Bien entendu à cause de cela, elle arriva en retard, et il lui envoya un regard suffisant en retour à son arrivée. Il eut de la chance que l'infirmière Joëlle l'interpelle, sinon Cristal se sentait d'humeur à l'encastrer dans le mur. ..

-Cristal, c'est à cette heure là que tu arrives ?

L'attention de l'interne se détourna de son collègue pour s'intéresser à celle qui était sa supérieure et instructrice. Elle ravala sa morgue et baissa simplement les yeux, dans une attitude soumise.

-Je suis désolée, ce n'est pas une bonne excuse, mais j'ai tenté un nouveau chemin ce matin qui m'a pris plus de temps que prévu.
-Je ne vois pas l'intérêt de prendre un autre chemin ici. Gronda l'infirmière –même avec ses cheveux roses et ses yeux bleus, elle pouvait parfois se montrer très effrayante.

Elle marquait un point, à nénucrique soit on quittait la ville, soit on finissait sur la plage. De plus son immeuble se situait juste en face de la colline. Il suffisait de la longer jusqu'à la place principale puis emprunter les beaux escaliers de marbres pour rejoindre son lieu de travail.

-J'ai besoin de toi sur l'intervention d'un snubull du parc Safari. Il est arrivé ce matin.

Cristal oublia tout le reste, et même de remercier l'infirmière pour ne pas l'avoir punie en conséquence de son retard.

-Qu'est-ce qu'il a ?
-Une Scarletine. Il faut vite l'opérer, un nouvel arrivage devrait arriver dans l'après-midi, il ne faut surtout pas que la maladie se soit propagé dans le parc.

Cristal ravala sa salive, rembrunie. Il n'y avait plus grand-chose à faire pour le snubull. Mais l'infirmière s'entêtait toujours lors d'un cas comme celui-ci, car après tout, d'après elle, c'était la mort qui attendait le Pokémon, quoi qu'ils fassent. Autant essayer de trouver un moyen de le guérir !

Cristal n'était pas adepte des opérations à but purement informatif. Mais l'occasion était rare : un Pokémon venu d'un parc était exceptionnel, et personne ne pouvait objecter à l'intervention en tant que son dresseur.

-Je vais avoir besoin d'aide...Maugréa L'infirmière.

Elle jaugea la salle du regard, elle avait une dizaine d'étudiants, mais elle préféra lancer :

-Aymeric, Pavel, Liselotte, vous venez avec moi.

Merde. Cristal savait que tous les autres étudiants la détestaient copieusement, mais elle aurait préféré éviter de travailler avec Aymeric aujourd'hui, et encore moins avec les deux enfants de l'infirmière.

-Madame, vous êtes sûre de vouloir emmener Pavel et liselotte au bloc, la Scarletine est contagieuse…
-Seulement s'il y a échange de fluide. Je veillerai à ce qu'ils n'approchent pas du Pokémon, ils serviront d'infirmier et nous donnerons les outils. C'est tout.

Les deux gamins, aux cheveux aussi roses et aux yeux aussi bleus que leur mère, arrivèrent, ils devaient à peine sortir de leur lit, et dans deux heures l'école démarrait. Cristal n'était toujours pas certaine que ce soit conseillé. Mais on ne conteste pas les ordres du patron.

-Sauf votre respect, infirmière Joëlle, vos enfants ont bientôt cours, et ils n'ont pas encore mangé si j'en juge par le bruit de leurs estomacs. Commenta simplement Aymeric.

Etrangement, sa remarque eut plus d'effet sur elle que celle de Cristal.

-Bon, très bien, nous nous débrouillerons à deux alors. Pavel, Liselotte, allez vous préparer pour les cours.

Les deux enfants repartirent, heureux. Cristal jaugea le nouveau d'un nouvel œil.

-Aymeric. –L'attention de l'infirmière se reporta sur lui en revanche à sa bonne action- Scarletine. Explique.

Le nouveau se mit au garde-à-vous.

-Maladie qui est apparue peu après le Jugement d'Arcéus.
-Non elle est apparue avant. Corrigea l'infirmière. –Quelques mois avant.

Celle-ci caressa son bras droit, qui était constamment bandé et placé dans une écharpe contre son torse. Aymeric se reprit et leva les yeux vers le plafond du centre, pour se concentrer sur sa leçon, les mains dans le dos, tel un militaire.

-Elle a été tout du moins reconnue et diagnostiqué peu après le Jugement d'Arcéus. Les symptômes : Il y a mutation d'un membre, des plaques rouges embrasées, des bubons visibles sur la partie infectée, une tétanie des muscles suivie de spasmes. C'est incurable. Le Pokémon va perdre toute énergie, avoir de la fièvre, perdre toute capacité à attaquer, puis tomber dans le coma avant de mourir. C'est transmissible de Pokémon à Homme s'il y a échange de fluide, comme le sang, la salive ou fluides sexuels. Les symptômes sont les mêmes et les conséquences aussi. Plus le malade est gros, plus la maladie met du temps à atteindre son stade final. Certains malades ne sont pas encore morts bien qu'atteint depuis 5 ans. Le nom de la maladie vient des mêmes fleurs, les Scarlet, bien qu'elles n'aient aucun rapport avec la contraction de la maladie.

L'infirmière hocha du chef avec appréciation.

-Bien. Cristal ; explique-lui en quoi consiste l'intervention.

Il lui fallut quelques minutes pour se remémorer la dernière stratégie en date de l'infirmière contre la Scarletine.

-Nous allons ouvrir le Pokémon et essayer de percer les bubons par en dessous, puis si c'est possible nous entamerons une amputation du membre qui a commencé à muter.

Aymeric hocha du chef.

-Bien.

Cristal se contenta d'ajouter, quand l'infirmière leur tourna le dos pour se diriger vers le bloc :

-Cette maladie est très grave, tu dois faire attention et vérifier tes gants. Une seule erreur et tu peux être infecté.

Beaucoup d'étudiants partaient effrayés par la prolifération des Pokémons atteints, ils craignaient de la contracter eux-aussi, comme si le simple fait de respirer le même air les condamnait. Même s'il y avait eu rapport de cas où certains avaient été infectés sans échange de fluide, cristal pariait plus sur un pokémonophile refusant de l'admettre plutôt qu'un réel danger.

-Si tu espères me faire peur, tu te trompes. Déclara simplement Aymeric, en suivant l'infirmière.

Cristal grimaça. Non elle essayait juste d'être douce et prévenante : mais de toute évidence, avec un type pareil ce n'était pas la peine. Elle le suivit en boudant, en direction du bloc.

Les autres étudiants furent assignés à l'accueil et aux visites à domiciles. Cristal passa près d'eux, et entendit clairement leur conversation : qu'ils menaient à voix haute de manière volontaire.

-C'est encore Cristal qui va faire l'intervention.
-C'est la chouchoute, elle couche avec le fils de la patronne. Normal. C'est une nympho.

Inutile de préciser que le fils du patron, avait 10 ans, et qu'elle passait le plus clair de son temps à le repousser, lui et son amour de gamin. Elle siffla, et bien décidée à les ignorer elle traversa le couloir à grande vitesse.

Ils pouvaient dire tout ce qu'ils voulaient, répéter qu'elle était idiote, qu'elle n'avait pas sa place ici, la traiter de nymphomane, cela ne changeait rien à ce fait : L'infirmière lui faisait assez confiance pour l'emmener dans une intervention risquée. Pas eux. Elle.

Elle, elle serait au bloc avec un bistouri pendant qu'eux devraient attendre d'autres patients en se contentant de regarder les infos sur la télé à l'accueil.

C'est avec un sourire qu'elle rejoignit les autres médecins.