Valdea, la région perdue de Shaam

Enzo Esteban passait un autre jour au sein de la société de fabrication de Balls, à superviser l'activité quotidienne. De temps à autre il inspectait personnellement le cours de la production.

Ce jour-là était parmi ceux où il n'y avait pas beaucoup de pain sur la planche et Enzo lisait un journal dans son bureau. A un moment il se lassa de la revue, la posa puis se laissa aller à des pensées nostalgiques. C'était un homme qui vivait dans le passé. Même s'il avait réussi à acquérir un présent qui ferait des envieux, il n'était guère satisfait et demeurait préoccupé par une obsession.
Il a toujours été seul, pas d'amis intimes, de relation amoureuse, ni même de famille. Mais étrangement ça ne le dérangeait pas beaucoup. Il se considérait unique car originaire de Valdea. A vrai dire Enzo n'avait jamais porté les Sinnohites dans son cœur.
Enzo se remémora les jours où lui et son père étaient seuls dans Valdea.

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Enrique Esteban menait une existence discrète au Port Amarée, à Rhode. C'était un veuf qui n'avait comme famille que son unique fils d'à peine quelques années, Enzo. Son père s'assurait un petit revenu en travaillant dans le marché noir. Il vivait dans le risque permanent de se faire attraper mais n'avait pas l'état d'esprit nécessaire pour accepter de se retirer de l'économie informelle qui lui permettait de subsister à ses besoins ainsi que ceux de son enfant. Avec le temps Enrique se souciait de moins en moins des risques du business.
Le domaine où Enrique opérait finit par lui jouer un tour. En effet un jour il apprit par un collègue que la police tenait une piste fiable qui lui permettrait de démanteler le réseau local du commerce illégal.
Enrique grimaça en comprenant les implications de son éventuelle arrestation : il irait en prison, ne pouvant ainsi plus s'occuper d'Enzo. Bien sûr, on se serait arrangé pour trouver à qui confier l'enfant mais c'était hors de question pour Enrique. Non seulement il serait privé de son fils mais aussi de son job à jamais. Enrique ne devait donc absolument pas se faire attraper. Et pas uniquement lui, mais quiconque faisant partie du business. Si la police venait à arrêter quelqu'un qui s'avérerait coopératif, c'est tout le réseau qui risquait de s'effondrer. Enrique était en sérieux danger et pensa ainsi à s'échapper.
Heureusement pour lui, il possédait un Roigada aux capacités psychiques suffisamment élevées pour lui permettre de se téléporter. Enrique envisagea d'y recourir pour se sauver mais son Pokémon ne pouvait aller que dans les endroits où il s'était déjà rendu physiquement auparavant. Or il ne s'était jamais éloigné de Port Amarée où vivait Esteban. Ce dernier réalisa cela et comprit également qu'il ne serait guère difficile pour les autorités locales de mettre la main sur un malfaiteur dans cette petite ville. Il n'y avait qu'un seul lieu sûr où Roigada pouvait se rendre. Un endroit où personne ne pourrait l'atteindre. L'homme passa quelques jours à hésiter de prendre une décision radicale, mais s'y résolut quand on frappa à sa porte. Via le judas optique Enrique s'estomaqua d'apercevoir deux hommes en uniforme de policier. La suite se passa très rapidement. L'homme recherché rassembla diverses affaires dans un grand sac, sortit son Roigada et alla dans la chambre de son fils.

- Papa ?
- Fiston... je n'ai pas le temps de t'expliquer.

Les deux policiers, ne recevant aucune réponse, n'eurent d'autre choix que de défoncer la porte. Ils ne trouvèrent personne.

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Enzo et Enrique passèrent quelques années dans un endroit quasi-inconnu des peuples du monde : Valdea. Un immense bâtiment désert d'une architecture visiblement ancienne leur servait de logement. On ne pouvait dire s'il s'agissait d'une forteresse ou d'un palace en raison d'un intérieur à la fois élégant et sobre. En dehors de ce monument s'étendaient des plaines tristes sous un ciel doté d'un coloris étrange qui parsemait les nuages. Tel était le paysage auquel s'était habitué le petit Enzo qui n'avait pas encore bien assimilé le monde d'ailleurs et encore moins la société moderne. Mais son père lui apprit que cela allait être bientôt le cas.

- Fiston, on ne peut pas rester ici. A un moment il faudra qu'on revienne dans la société.
- C'est vraiment nécessaire, papa ?
- Tu sais Enzo, ce n'est pas bénéfique pour nous de rester ici. Cet endroit est mauvais pour la santé. Comme si l'air est pollué. D'ailleurs c'est pour cette raison que les gens qui vivaient ici autrefois ont du quitter cette région et s'installer ailleurs.
- Et pourquoi l'air il est pollué ?
- C'est à cause d'un méchant Pokémon. C'est une histoire très compliquée, je te l'expliquerai plus tard. Mais prépare-toi à partir d'ici définitivement.
- On ira où ?
- A Kanto. Là-bas on va commencer une nouvelle vie. Tu iras à l'école où apprendras beaucoup de choses, tu feras beaucoup de rencontres et tu sauras comment vivre et se comporter en communauté... on aura une vie normale et c'est ce qu'il y a de mieux pour toi, mon garçon. On ne peut pas continuer à vivre ici. C'était provisoire et urgent mais maintenant rien ne nous retient ici.
- Attends papa... et Dracolosse ?
- ... Allons la voir.

Les deux humaines allèrent voir la femelle Pokémon. La dragonne était couchée ; elle respirait difficilement et bruyamment. Enzo était affligé. Son père se contenta de soupirer.

- Tu vois Enzo, c'est parce qu'elle est restée trop longtemps ici qu'elle est dans cet état. Etrangement les Pokémon semblent plus sensibles à cela que les humains. Mais on doit quitter cette région, sinon on tombera malades aussi.
- Maiiiiis ! On peut pas la soigner ?
- Désolé, mais on ne peut rien faire. Je pense qu'elle n'en a plus pour longtemps.
- Tu veux dire... elle va mourir ?! Elle ne sera plus de ce monde ?
- Exactement. C'est malheureux mais tu dois comprendre qu'on n'y peut rien.
- Tu es sûr qu'elle ne peut pas guérir ?
- Je suis désolé mon enfant, mais j'en suis certain. Ce n'est pas la première fois que je vois un Pokémon dans cet état.
- C'est pas juuuste... marmonna Enzo, en larmes.
- Mais tu as toujours Minidraco, fiston, dit le père en posant une main sur l'épaule de son enfant pour le réconforter.
- Maiiiis...
- Les choses sont comme ça. L'ancienne génération fait toujours place à la nouvelle. Sois fort, Enzo.
- D... d'accord... mais, papa, tu dis qu'on va partir d'ici, mais comment ?
- Grâce à mon Roigada. Tu te rappelles, c'est un Pokémon Psy, il a de grands pouvoirs. Il connait le chemin du retour. Le voyage ne sera pas long, tu verras.
- Ah bon ?

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Enzo était émerveillé par le paysage de la campagne. Lui et son père venaient d'arriver à Jadielle. Les maisons lambda étaient une découverte pour le petit garçon. Les deux Esteban firent le tour du village avant de s'arrêter face à ce qui semblait être une maison abandonnée.

- C'est la maison de mon défunt oncle, dit Enrique. J'ai passé mon enfance là. On va s'installer ici, mais pour le moment ça pue à l'intérieur. On va arranger ça. Heureusement que j'ai un peu d'argent.
- Sinon, papa... c'est quand que je vais à l'école ?

Enzo découvrit ce qu'était l'école. L'enfant dut apprendre à faire connaissance avec des enfants de son âge et les côtoyer. Le garçonnet eut des difficultés à s'habituer à ce nouvel environnement et se comporta plus d'une fois d'une manière étrange. Son père était conscient de cela et apprenait à son fils à vivre en société.

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Récréation. Dans la cour, une bande d'élèves se montraient leurs Pokémon : Keunotor, Nidoran, Papilusion, Coxyclaque... Enzo était un peu à l'écart et observait. L'un des élèves vint à lui.

- Eh, Enzo ! T'as bien un Pokémon toi aussi non ?
- Ouais...
- Ben montre-nous ce que t'as !
- Ok...

Enzo sortit sa Pokéball et révéla Minidraco. Les enfants étaient sidérés, tous bouches bée. Des « Wouaaaaah »s'élevèrent.

- C'est... trop GE-NI-AL !!!
- Mais comment tu l'as eu Enzo !
- C'est... papa me l'a donné !
- Moi je croyais que les Minidraco étaient des Pokémon légendaires !
- Idiot, ça fait longtemps qu'on a découvert des colonies !
- Il est si mignon !
- Les enfants !!

Un surveillant arrivait et n'avait visiblement pas l'air content de voir cette petite exposition de Pokémon.

- On vous a déjà dit que c'était interdit de sortir des Pokémon dans notre école ! Je vais en parler au dir... tiens mais qu'avons-nous là ? un Minidraco ?! Ah ben... Bon allez rangez-moi tout ça, avant que j'en parle au directeur ! Et que ça saute !
- Oui monsieur !

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- Papa...
- Oui ?
- Aujourd'hui à l'école, j'ai dit à un camarade que ma famille était originaire de Valdea.
- Comment ?!
- Pardon... c'est que lui m'a dit qu'il venait d'Unys, et il m'a demandé si j'étais de Kanto ou d'une autre région.
- Enzo, je t'ai déjà dit de ne pas mentionner Valdea à qui que ce soit ! Pour les autres nous ne sommes que des Kantonnais normaux. On ne peut pas leur dire la vérité sans preuve solide. Est-ce bien clair ?
- Oui papa...
- Il vaut mieux que les gens ne connaissent pas ce nom. Ou du moins, pas maintenant. Et dis-moi Enzo, qu'est-ce qu'il t'a répondu, ton camarade ?
- Il a rigolé et il a dit que je mentais car Kanto n'est pas aussi cool qu'Unys.
- Tant mieux. Il ne peut pas savoir.

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Enzo savourait un café dans son bureau. Son téléphone portable sonna.

- Irving ?
« Monsieur Esteban... j'ai du nouveau. »
- Je t'écoute.
« Dans quelques jours, une vente aux enchères aura lieu à Unionpolis. Parmi les objets de valeur proposés, il y a un artefact prétendu lié à Valdea »
- Oh ! Intéressant !
« J'ai appris cela via une affiche publicitaire... je vous transmets tous les détails par e-mail »
- Je suis curieux de voir ça. Joli travail, Irving.
« Merci monsieur »

- Je me demande si Desmond Maevan est au courant... en tout cas il doit être proche d'Unionpolis. C'est le moment d'agir, je veux le rencontrer en personne. Mais j'y pense... la mission de Shawn Nelson approche à sa fin par la même occasion... dois-je tenir ma promesse pour autant ? J'avoue que ça serait embêtant de le recruter... hmmm...

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Enzo avait dépassé la vingtaine. Son père aussi avait avancé dans l'âge.
Enrique ne semblait pas intéressé à l'amour et n'envisageait guère de trouver une épouse. Une pensée proche du racisme lui interdisait de mêler le sang d'un Valdean à celui d'une Kanotnnaise. Il ne se rendait pas compte que cela empêchait Enzo de découvrir le bonheur d'avoir une famille conséquente.
Entre temps sa santé se détériorait et il passait de plus en plus temps chez lui.

- Eh bien... ça y est.
- Papa... ne me dis pas...
- Je crois que ça ne sert à rien de te le cacher, fils. Pour moi aussi c'est une découverte.
- Tu as attrapé la même maladie bizarre que... Dracolosse...
- On dirait bien... Je n'aurais pas du aller autant de fois à Valdea durant ma vie.
- Mais ne t'en fais, on ira voir un médecin.
- On verra ce qu'il peut faire...

Hélas, les mois se succédèrent et la santé d'Enrique ne s'améliorait guère. Quand il était à la maison, son fils s'occupait de lui et lui assurait un grand soutien.

- Dis... Enzo...
- Je t'écoute.
- Enzo, je t'ai souvent parlé de Valdea... de ses habitants... de sa prospérité passée...
- Oui, papa. Mais je ne vois pas où tu veux en venir.
- Ecoute-moi bien, mon fils. Tu dois préserver le savoir que je t'ai transmis et que j'ai moi-même reçu de mes parents. Parmi les personnes de cette ère et qui sont originaires de Valdea, une grande partie cherche à garder ce savoir secret. Pour éviter que des problèmes ne surgissent. Mais je ne suis pas de cet avis...
- Papa, ne parle pas trop, tu vois bien que tu es fatigué...
- Je dois finir ce que j'ai à te dire... j'ai la conviction qu'il est injuste que l'histoire de Valdea soit effacée, qu'elle soit comme inexistante. Enzo, je veux que tu arranges ça.
- Quoi ? Mais comment ?
- Montre au monde entier que Valdea existe bel et bien. Grave le nom d'Esteban dans l'Histoire. Tu sais qu'un Pokémon Psy suffisamment compétent peut aller là-bas. Seulement il te faut la carte du chemin à suivre...

Enzo en croyait difficilement ses oreilles.

- Heureusement, il y a des descendants de Valdea qui pensent comme moi et qui ont dissimulé des indices pour qui saurait les dénicher. Si seulement Roigada était encore vivant, les choses auraient été faciles pour toi, mais...
- Papa... je, je peux comprendre ton souhait mais... tu ne trouves pas que tu me demandes quelque chose de trop difficile à accomplir ?

Le visage d'Enrique prit une expression profondément sombre et sérieuse qui fit son effet à Enzo. La conviction et le souhait du père furent transmis au fils en un regard noir.

- Non. Tu pourras le faire comme moi je l'ai fait. Et tu vas donner à Valdea la gloire qui lui a été arrachée. Il faut que ça se fasse. Tu sais que j'ai raison.
- ... Bien. J'ai... compris.
- Je suis fier de toi, mon fils. De ce que tu es en train de devenir et de ce que tu seras.
- Oui. Maintenant tu dois te reposer, papa.
- Hmph...

Enrique Esteban mourut environ un an plus tard, scellant ainsi la motivation voire détermination d'Enzo. Désormais il connaissait son but dans la vie et il allait faire tout son possible pour l'atteindre.
Le jeune Esteban entama des recherches intensives similaires à ce que Desmond Maevan allait entreprendre bien plus tard. Enzo se douta que ça allait prendre beaucoup de temps et qu'il fallait s'armer une patience colossale, d'autant plus qu'il avait un travail qui absorbait ses journées.
Un jour il essaya d'aborder le sujet de Valdea avec un groupe d'historiens mais ce ne fut guère fructifiant. Personne ne le prit au sérieux. Enzo était indigné. Il essaya avec des archéologues mais le résultat resta le même.

- ... Et alors.
- ... Ca ne vous intéresse pas ?
- Ecoutez, on est bien occupé là, alors on a pas envie de perdre du temps dans un truc aussi incertain. Revenez avec du concret et on y réfléchira, ok ?
- Mais... mais...
- Vous vous entendez parler un peu ? On dirait un gamin qui croit au père noël !

Enzo rageait intérieurement. Il n'allait pas dire qu'il avait vu Valdea de ses propres yeux et qu'il y avait passé un certain temps, on aurait explosé de rire. Il sortit sans rajouter un mot et claqua la porte derrière lui. Il s'éloigna jusqu'à une ruelle et frappa un mur de son poing, puis grimaça, endolori.

- Bande de...

La Pokéball à la ceinture d'Enzo commença à vibrer. L'homme laissa son Pokémon sortir, une somptueuse femelle Draco. Dana s'enroula autour de son maître et lui caressa la joue avec la sienne en poussant un doux couinement.

- Ca va aller, Dana, rassure-toi.

Enzo avait développé avec sa Pokémon un lien très spécial qui permettait à la dragonne de ressentir ce qu'éprouvait son maître. Pour un Pokémon aussi spécial ce n'était guère sorcier. Par ailleurs Enzo ne voulait pas avoir d'autre Pokémon. Toutes les autres espèces lui semblaient inférieures et inintéressantes.

- Toi aussi tu veux retourner à Valdea, là où tu es née, n'est-ce pas ?

La dragonne acquiesça en couinant.

« Je vais leur montrer, à ces salopards... ils verront que Valdea existe pour de vrai, ils verront !! »

La motivation d'Enzo prit alors une nouvelle ampleur et il se jura de révéler l'existence de la région perdue au monde entier, mais après qu'il l'ait retrouvée. Il connaissait le moyen d'y aller puisque son père l'avait déjà utilisé. Il lui restait le chemin à suivre à dénicher. Eventuellement il rassembla autour de lui quatre personnes qui poursuivaient le même but et qui étaient dignes de confiance, dignes de connaître la vérité cachée de Valdea. Malgré cela, Enzo gardait une certaine barrière entre eux et lui. Le petit groupe prit l'appellation d'Escouade d'Exploration de Valdea, ou EEV (prononcer « iiv », ndla) en acronyme. Avec Enzo à sa tête, l'escouade avait pour ambition de retrouver « le chemin du retour ».

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Desmond et Maxime venaient de mettre les pieds à Unionpolis, réputée pour être l'une des villes les plus charmantes de Sinnoh. Le pavage beige quasi-omniprésent attribuait une ambiance singulière.

- Ca fait toujours plaisir d'arriver en ville après avoir traversé une longue route ! s'exclama le brun.
- Pour sûr.
- Ca se voit qu'il y a beaucoup de choses à faire ici.
- Ouais ça change des villages qu'on a visité ces derniers temps. Bien sûr ils ont leur propre charme aussi...
- Contrairement à ces villages il y a une arène qui nous intéresse ici !
- Je compte bien gagner cette fois-ci.
- Ouais, tu as intérêt !
- Pour le moment, on devrait aller au Centre, si ça se trouve Yolène nous y attend.
- J'espère que tu seras plus bavard cette fois.
- Mouais...

Les deux garçons se rendirent au Centre. A première vue Yolène n'était pas dans les parages et ils attendirent un bon moment. Alors qu'ils observaient une grande carte détaillée de la région collée à un mur, une voix s'éleva derrière eux :

- Les garçons !

Le duo se tourna et aperçut la rousse. Les cheveux attachés, la mine souriante, toujours avec son t-shirt blanc et son pantacourt en jean. Elle portait un sac à dos visiblement assez chargé.

- Saluuuut ! fit-elle.
- Yolène ! s'exclama Maxime.
- Tu vas bien ? fit Desmond.
- Oui, super ! Et vous ?
- Ca roule, répondit Maxime. Alors, prête pout ton concours ?
- Je me suis bien entraînée ! ça sera pour demain et ça tiendra toute la journée.
- Bonne chance !
- Merci, je ferais de mon mieux !
- Allons faire un peu de tourisme !