Valdea, la région perdue de Shaam

- Florizarre, Canon Graine !

L'énorme Pokémon Plante bombarda l'Azumarill adverse de graines explosives. Le pauvre Pokémon Eau s'étala sur le sol, incapable de poursuivre la rencontre. Son dresseur le rappela puis céda la somme d'argent convenue au gagnant.

- Beau travail, Florizarre ! T'as été super !

Le dresseur du Florizarre était un homme aux cheveux bruns en bataille et avec une barbe qui poussait librement.
Il menait une vie de dresseur lambda : il passait ses journées à entraîner ses Pokémon et à les faire combattre. Le fait qu'il avait des parents assez négligents aidait beaucoup. Il lui arrivait de prendre la route mais il ne s'éloignait jamais trop de Féli-Cité, sa ville natale, sauf quand il avait décidé de réunir les huit badges régionaux pour participer à la ligue. Cet individu de vingt-cinq ans exerçait sa passion avec fougue et se souciait peu de son avenir.
Son nom était Derek Edwell, et c'était l'éventuel père de Maxime.

Sa rencontre avec une femme allait tout changer. Elle allait le briser pour mieux le reconstruire, le mettre en face d'une réalité plutôt dure. C'était une blonde qui travaillait dans une librairie où Derek se rendait souvent. Depuis qu'elle accepta de prendre un café avec lui, ils commencèrent à se fréquenter. Derek eut du un peu mal à bâtir une relation solide mais Claire n'était pas très exigeante en matière d'hommes.
Sa relation avec Claire se développait progressivement et atteignit une ampleur considérable : les deux évoquèrent le sujet du mariage et ne furent guère réticents à cette idée. Seulement une grosse tâche souillait l'ébauche de leur tableau : leurs deux situations respectives n'étaient guère favorables au projet de fonder une famille.
Claire était libraire, une profession où les hauts salaires n'étaient guère très répandus, et Derek était… dresseur. A vrai dire, sa situation était proche du chômage. Il n'avait pas de revenu fixe et régulier et ce n'était certainement pas le peu d'argent qu'il misait lors des matchs qui allait le faire vivre. Claire ne se priva pas de lui faire comprendre cette réalité peu charmante.

- Derek, écoute-moi bien, je n'ai rien contre le dressage mais tu sais bien que tu ne peux pas fonder une famille avec.
- Claire…
- Je sais que ça doit te faire beaucoup de peine, mais si tu veux que notre mariage réussisse, il faudra que tu penses à trouver un job plus sérieux et qui assure un bon revenu.
- Ça me tue de dire ça mais… tu as raison…
- En plus on a nos familles sur le dos qui font pression.
- …………….
- Derek ?
- Je… c'est bon. J'arrête le dressage à temps plein.
- Ecoute Derek, je sais que ça te fait de la peine mais c'est nécessaire pour que notre couple dure. Ça serait malheureux qu'on ne reste pas ensemble à cause de ça. Crois-moi, je n'essaie pas de te forcer…
- Oui je sais…

Derek était dans une impasse. Claire le bombardait d'arguments et elle avait raison en plus. Derek ne pouvait pas répliquer, il n'avait rien à dire pour se défendre. Finalement son amour pour elle l'emporta sur son amour pour le dressage et il se résigna à abandonner sa passion. Derek dut batailler pour se trouver un job et travailla dur pendant quelque temps. Avec de l'effort et de la chance le couple parvint à se trouver un logement convenable. Derek fit presque son deuil et s'avoua que les choses allaient être meilleures de cette manière.
Entre temps les Pokémon de Derek s'entraînaient de moins en moins et passaient de plus en plus de temps enfermés dans leurs Pokéballs. Ils finirent par perdre leur forme et leur puissance d'antan. Le marié n'avait plus assez de temps pour s'occuper d'eux convenablement et dut à terme relâcher son Rhinastoc et son Milobellus, deux Pokémon requérant beaucoup d'attention. Il était bien conscient que c'était le mieux à faire mais cette séparation le toucha profondément. Claire sentit une pointe de culpabilité mais son mari lui assura qu'elle n'avait pas à s'en faire.
Les années s'enchaînèrent rapidement et l'union de Derek et Claire porta ses fruits. D'abord ce fut Janette qui vit le jour, une ravissante fille héritant de la chevelure blonde de sa mère, suivie quatre ans plus tard de l'arrivée de Maxime qui allait avoir un destin peu commun. En dernier lieu Alain naquit alors que son frère était à sa cinquième année. Derek et Claire menaient une vie relativement paisible.

Derek croyait en avoir définitivement fini avec le monde du dressage mais ça n'allait pas être vraiment le cas.
Alors qu'un jour il marchait tranquillement, il remarqua un grand et imposant établissement. Deux statues d'Arcanin, somptueusement sculptées, se tenaient fièrement à l'entrée. Derek s'arrêta carrément de marcher, impressionné par cette vision. Il fut frappé en lisant « Académie de Dressage Professionnel ». Une école qui formerait des dresseurs ? Quelques instants plus tard, il se retrouva à l'intérieur. La réceptionniste vit cet individu qui était là sans bouger et qui observait les lieux avec une stupeur nette.

- Bonjour.
- Euh…
- Vous êtes le parent d'un étudiant ?
- Non…
- En quoi puis-je vous aider, monsieur ?
- C'est que… en fait c'est pas grand-chose, je passais par les environs, j'ai vu cet établissement, mes pieds m'ont conduit à l'intérieur avant que je ne sache pourquoi. La curiosité, peut-être. Je sais que ça a l'air bizarre…
- Vous ne connaissez pas l'Académie de Dressage Professionnel ?
- A vrai dire, non…
- Pourtant notre académie est très connue. Notre établissement forme les enfants pour devenir des dresseurs à temps plein capables de vivre de leur passion.

Les yeux de Derek s'écarquillèrent et son regard s'illumina.

- … Sérieux ?! Vous pouvez faire ça ???

La brune s'étonna de l'attitude de cet individu. Visiblement c'était une révélation pour lui.

- Au bout du compte la réussite dépend des étudiants, pas de nous. Mais on leur offre le savoir et les compétences pour dépasser le statut de dresseur normal et atteindre éventuellement une fonction mieux placée et plus stable.
- C'est… magnifique…
- Lucio, le fameux membre du Conseil des 4, a étudié ici ! Sans parler de certains champions d'arène et cerveaux de Zones de Combat.
- Ouah… visiblement j'ai raté quelque chose.
- Euh, si vous voulez… pardonnez mon indiscrétion, monsieur, mais… vous me semblez étrangement remué.

En effet le visage de Derek affichait beaucoup d'émotion. Un doux-amer mélange d'émerveillement, de regret et d'ironie.

- Je… il y a longtemps j'étais dresseur. Je vagabondais à gauche, à droite… je faisais des matchs ici et là. J'ai galéré pour rassembler les huit badges de la région et j'ai participé à la ligue, mais j'ai perdu dès le premier tour. Le dresseur lambda quoi. J'étais insouciant et naïf, je croyais que j'allais continuer à vivre de la sorte. J'arrivais à subvenir à mes besoins mais… quand j'ai voulu me marier tout le monde m'a dit que ce n'était pas faisable car ma situation ne le permettait pas. Je n'avais pas de vraie profession, pas de maison, bref du côté matériel c'était la cata. J'ai du abandonner ma passion et repartir de zéro si je voulais avoir une famille comme tout le monde.

Derek avait déballé son histoire d'une traite, sans laisser le temps à la réceptionniste de l'interrompre.

- … je, je suis désolée…
- Y a pas de quoi.
- Pardonnez mon indiscrétion, mais le revenu de madame n'est pas suffisant ?
- Vous avez raison. Elle est libraire, ça ne rapporte pas tellement.
- Je vois…
- C'est quoi l'âge minimum pour entrer ici ?
- … Est-ce que vous…
- Je veux juste savoir.
- … Dix ans.
- On n'étudie que du Pokémon ici ?
- Non. Une partie des programmes ne concernent pas le domaine du dressage. On fait des cours de langue, d'histoire, etc… on enseigne aussi l'éducation physique, mais elle est directement liée au dressage. Voyez, on forme des dresseurs en bonne santé et capables de voyager à pied. Ces séances peuvent être plutôt rudes d'ailleurs.
- D'accord. Je vais y réfléchir. Merci pour les informations.

Derek tourna les talons mais la réceptionniste l'arrêta :

- Attendez !
- Hm ?
- Après tout ce que vous avez traversé… vous pensez à faire de votre enfant un dresseur ?
- On peut dire ça, ouais.
- Mais vous pensez que votre entourage va accepter ça ?
- Je me suis dit que mon fils aurait beaucoup plus de chances de réussir là où j'ai échoué.
- Tout de même… j'espère au moins que vous ne l'y forcerez pas !
- Quel genre d'enfant ne voudrait pas devenir un grand dresseur ?
- Ce n'est pas totalement faux ce que vous dites mais tout de même… les gens n'inscrivent pas leurs enfants ici sur un coup de tête. J'avoue que c'est une décision risquée de faire de son enfant un dresseur pro. Un grand nombre des étudiants ici sont issus de grandes familles de dresseurs où le dressage s'hérite de père en fils. Ils ont beaucoup plus de chances d'assurer leur gagne-pain grâce à ce domaine que… d'autres. Des pistons en raison de noms connus, par exemple.
- Ok, je comprends. Mais vous savez madame… j'ai arrêté d'être dresseur et je me suis débrouillé pour trouver un travail bien rémunéré à la place. Mais il y a toujours au fond de moi une frustration que je ressens encore.
- …
- J'ai tout mis de côté pour ne pas créer de problèmes à ma femme et mes éventuels enfants. Je sais que je n'ai pas fait le mauvais choix mais ça me travaille encore. Comme si j'ai perdu un combat.
- Je crois que je vois où vous voulez en venir.
- Si mon fils réussit là où j'ai échoué, je me considérerai enfin satisfait. Ma frustration prendra fin et je pourrais même mourir heureux.
- …
- Merci pour tout, madame. Au revoir.
- … Bonne chance à vous et à votre fils.
- Hm, merci. Bonne journée.
- … Quelle rencontre !

Un an plus tard, le temps que Maxime ait atteint l'âge minimal exigé pour intégrer l'Académie, Derek s'apprêta à commettre ce qu'il reconnaissait être une sorte de folie. Il commença par aborder le sujet lors d'une discussion avec son fils, qui comme tous les enfants, adorait les Pokémon.

- Florizarre est très paresseux, papa !
- Ce n'est pas qu'il est paresseux, c'est qu'il est vieux. Il n'est plus très en forme.
- Il était vraiment fort autrefois ? Ca se voit pas tellement.
- La force d'un Pokémon dressé dépend en partie de son dresseur. Florizarre était l'un de mes Pokémon les plus forts… Et toi Maxime, dis-moi mon garçon, ça te dirait de devenir un grand dresseur ?
- Mais… pourquoi ?
- Tu sauras après, répond-moi d'abord.
- Ben… ça serait vachement cool j'imagine.

Derek se lança.

- Il y a une académie spéciale pour former des dresseurs. Ca te dirait d'y aller ?
- Comment tu as fait pour avoir une idée pareille ?
- Qu'importe, je t'expliquerai plus tard… alors ? Tu en penses quoi ?
- Je suppose que ça serait… cool ?
- Certainement !
- Derek ?! dit Claire qui venait d'entendre en passant. Bon sang mais quel genre d'idées es-tu en train de lui mettre dans la tête ?

Il fallut un certain courage à Derek pour faire part de ses intentions à son épouse.

- Quoi ???
- Je sais ce que tu vas penser.
- Mais… sur un coup de tête, comme ça…
- Ce n'est plus un coup de tête, j'y ai beaucoup réfléchi.
- Tu te rends compte ? Tu veux catapulter notre fils dans un domaine si incertain ? Tu veux qu'il ait les mêmes problèmes que toi plus tard ?
- Tu crois que je n'ai pas pensé à tout cela ? Maxime aura beaucoup plus de chances d'aller loin que moi. Il ira à cette Académie de Dressage Professionnel, alors que moi non. C'est la différence qui sépare la réussite et l'échec.
- Mais tout de même…
- Fais-moi confiance, chérie. Fais aussi confiance à Maxime. Tu verras. Je crois en lui.
- Oh… ah les hommes, parfois les IDÉES qui vous tombent sur la tête… tu veux lui faire suivre un chemin si risqué ? Je croyais que tu as fait une croix sur le passé !
- Il se trouve que non, pas tout à fait. Je me doute que tu ne peux pas comprendre à cent pour cent, mais s'il te plaît fais-moi confiance.
- Tu sais que tu es en train de prendre un pari risqué ? que c'est un coup de folie que tu cherches à faire ?

Derek se massa le front. Il se doutait que sa femme risquait fort de s'opposer à cette idée mais cette réaction était relativement raisonnable.

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Maxime était ébahi après avoir entendu l'histoire de son père. Derek avait ses mains sur les épaules de son fils et le regardait droit dans les yeux.

- Tu comprends maintenant ? Fiston, je souhaite te passer mon flambeau. Tu hériteras de ma volonté et tu l'accompliras. Qu'est-ce que tu en penses ?
- C'est… comment dire, papa… une grosse responsabilité ?
- C'est intelligent comme façon de voir les choses, mais… s'il te plaît, Maxime, ne le prends pas comme ça. Avant tout, tu ne feras pas une chose à contrecœur. Si tu n'es pas intéressé, ce n'est pas grave.
- Eh ben… je… ça marche ! Je suis d'accord !
- Sérieux ?
- Pourquoi je refuserai ? Et pourquoi tu es aussi sérieux, papa ? Relax !
- Ah… c'est que… donc bon, tu veux bien aller à l'Académie de Dressage Professionnel ?
- Ouais ! Ça va être cool !
- Merci, fiston. Je te fais confiance pour devenir un dresseur connu.
- Je serais sur une couverture de TopDresseur !

L'ancien dresseur avançait dans son « plan ». Claire eut une certaine envie de s'opposer à ce projet mais n'osa pas « briser » son mari une seconde fois. Elle décida de faire confiance à son mari et son fils.
Quelque temps plus tard, le père et le fils arrivèrent en face de l'entrée de la fameuse école. Maxime éprouva de l'excitation tandis que son père ressentit la même chose mais mêlée à des battements de cœurs malsains. En entrant Derek lança un regard et un sourire à la réceptionniste qui répondit pareil. Maxime ne remarqua rien. Une fois ce dernier inscrit, et qu'alors que lui et son père se dirigeaient vers la sortie, Derek demanda à son fils de l'attendre à l'entrée et de dire bonjour au gardien par la même occasion. L'homme s'approcha de la brune à lunettes.

- Salut.
- Bonjour… alors ça y est, vous avez pris votre décision.
- C'est ça.
- Et votre fils y va de sa propre volonté.
- Mais bien sûr.
- Je souhaite tout le succès à votre fils et… à vous par extension.
- Merci. Au fait j'aimerais que ça reste entre nous.
- Oh, bien entendu.

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Desmond et Maxime parcouraient les ruines Bonville, accompagnés par un guide qui les informait sur tout ce qu'il y avait à savoir sur ce lieu. Desmond semblait très concentré et attentif, absorbé par la petite expédition alors que Maxime avait la tête ailleurs. A un moment le brun observa son camarade, tellement dédié à l'accomplissement de la volonté de son grand-père.
Maxime se rappela alors que lui aussi, derrière son voyage, se trouvait une histoire de famille où il s'agissait de reprendre le flambeau d'un parent.

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Maxime Edwell passa six années d'études et acheva son cursus avec succès.
Le jour de la remise des diplômes était un grand jour pour Maxime, mais surtout pour son père. Derek était profondément ému et avait tenu à accompagner son fils. Il essuya des larmes quand il vit Maxime recevoir son diplôme et sa carte dresseur. Il se demanda si c'était le jour le plus beau de sa vie. Il serra son fils dans ses bras avec force et chaleur dès que ce dernier le rejoignit. Du coup Maxime se retrouva un peu embêté de lui dire :

- Papa, j'imagine que ça va t'embêter mais j'aimerais rester avec Desmond un peu. Tu pars devant ?
- Euh… oui, d'accord… répondit Derek, assez déçu mais compréhensif.

Derek rentra chez lui d'un pas ferme.

- Ça s'est passé comment ? demanda Claire.
- C'était magnifique, magistral. Il y avait même Lucio qui a fait un discours. J'ai quelques photos et même une vidéo. En plus il y aura un dossier sur cette cérémonie dans le prochain numéro de TopDresseur avec encore plus d'images.
- Je vois… Où est Maxime ?
- Je l'ai laissé avec son meilleur ami, il va rentrer d'ici peu de temps.
- Alors ça y est, il a eu son diplôme. Tu te sens comment Derek, accompli ? victorieux ? tu as pris ta revanche ?
- Tout ça à la fois et encore plus. Toi par contre tu n'as pas l'air très contente.
- Rassure-toi je ne suis pas fâchée non plus. Je me suis déjà résignée à cela. Espérons que Maxime va faire ses preuves.
- Ouais.

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Le voyage de Desmond et Maxime visait à réunir les badges d'arène et participer à la ligue pour mesurer leur niveau à l'échelle régionale. Desmond poursuivait également le but qu'on lui connaît tandis que Maxime avait une motivation moins insolite. A terme le garçon aux cheveux bruns naturellement plaqués en arrière espérait essayer d'ouvrir une arène à Féli-Cité. Il s'était informé sur le sujet et apparemment ce n'était pas impossible. Il en discuta une fois avec Desmond.

- Je t'ai déjà parlé de mon ambition ?
- Oui, devenir champion d'arène.
- Exact. Tu n'as jamais trouvé cela bizarre qu'à Félicité il n'y ait pas d'arène ?
- Il y a déjà huit arènes à Sinnoh et c'est suffisant !
- Il est déjà arrivé à Johto d'accueillir une neuvième arène. La championne était Marion du conseil des quatre, tu sais la grande poufiasse aux Pokémon Ténèbres.
- Ah bon...
- C'est ça mon ambition. Si un jour j'en trouve les moyens j'ouvrirai une arène à Féli-cité.
- C'est cool comme objectif et je te souhaite de réussir mais tu te doutes bien qu'il te faudra te spécialiser dans un type de Pokémon bien précis.
- Je sais oui. Je capturerai des Pokémon du même type s'il le faut.
- Et puis, une fois devenu champion d'arène tu ne pourras plus voyager à ta guise.
- Desmond… tu fais souvent l'impasse sur les inconvénients des choses. Je suis bien au courant pour ça, et ça ne m'embête pas vraiment tu sais ? Honnêtement si je deviens champion j'aurais déjà suffisamment voyagé pour m'en lasser !
- Eh bien bonne chance alors.
- Et toi, Desmond ? Tu as des projets à long terme ?
- A vrai dire, pas vraiment non…
- Je me doutais. Pour le moment Valdea passe avant tout hein ?
- C'est ça.
- Et après ça, tu comptes faire quoi ?
- Je me doute que vagabonder à travers la région en gagnant des matchs ça ne rapporte pas beaucoup…
- Exactement ! Il te faut trouver un job spécial en relation avec le domaine du dressage.
- Ça je le savais déjà, mais je n'ai encore aucune idée précise du genre de « job » que je devrais viser.
- Tu as ton diplôme et tu ne sais pas ce que tu veux faire au juste ! Tu devrais y réfléchir sérieusement.
- Mouais…
- Heureusement que ta famille n'est pas du genre à trop s'en faire.
- Toi tu connais mal ma mère…

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Les deux compagnons se reposaient dans leur chambre au Centre Pokémon local. Desmond feuilletait TopDresseur, la célèbre revue mensuelle consacrée au dressage. Il ne faisait que survoler rapidement les pages et ne s'attardait guère sur les images. Le jeune homme avait clairement l'esprit ailleurs et Maxime voyait en lui de la frustration.

- Desmond, tu m'as l'air frustré.
- On peut dire ça...
- On n'a rien trouvé d'intéressant dans les ruines… mais tu sais, s'il y avait des indices sur Valdea partout, cette région serait vachement plus connue !
- C'est vrai… mais la piste du Pokémon responsable de la Calamité n'avance toujours pas… et cet antiquaire ne m'a toujours pas recontacté… je n'ai pas envie de m'arrêter en si bon chemin.
- Ça viendra plus tard. Et si tu ne lis pas ce numéro donne-le-moi !