Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

Smirnoff : Renaissance de Domino



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 27/09/2011 à 15:51
» Dernière mise à jour le 27/09/2011 à 19:44

» Mots-clés :   Hoenn   Johto   Présence de personnages du jeu vidéo   Romance   Slice of life

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
HS Spécial : Etat d'Ivresse par PokéClément
062 - État d'ivresse (Fin)

Note : Ce qui est réécrit est en vert, je vous conseille d'avancer vers la fin de la fic.
Note 2 : Domino adore cette réécriture mais il a fait lui-même quelques modifications en Bleu qui sont purement cosmétiques.

« On rencontre sa destinée souvent par les chemins qu'on prend pour l'éviter. »
(Jean de la Fontaine)

« Les passions sont les vents qui enflent les voiles du navire ; elles le submergent quelquefois, mais sans elles il ne pourrait voguer. »
(Voltaire)

« A Cap Falcon - qui donne son nom à l'une de mes dernières chansons - j'évoluais, entouré de l'affection des miens, dans un cocon joyeux, ensoleillé, c'était la liberté avant le cauchemar, avant la guerre »
(Etienne Daho dans une interview pour Lexpress.fr)



Hôpital. Le soir même de la blessure de Denis. Ça allait être une longue nuit. Denis était sous calmants, complètement shooté, sa jambe avait été plus ou moins soignée. David veillait Denis, et il comptait bien le faire jusqu'au bout. Les infirmières passaient dans le couloir, mais elles ne s'arrêtaient pas pour eux. David caressait la main de Denis qui le regardait.

- Ca va aller, j'te promets, Denis. J'te laisserais pas.
- Je sais... marmonna Denis.

Le téléphone de David sonna. Sa sonnerie était le refrain de Superbass de Nicki Minaj.

- Euh... A... Allô ?
« David, ici Judith ! »
- Oh, salut !
« David, je faisais un tour d'appel et Perrine voudrait te parler... »
- Oh, oui, oui...
« Allô papa ? »
- B... Bonjour ma chérie...
« Tout va bien ? »
- Oui, oui ma chérie, tout... tout va bien...

Denis regarda David.

« Et papa, il va bien ? »

David regarda Denis, ému. Denis secoua la tête.

- Oui... oui, papa va bien... Papa va très bien, ma chérie. Il... Il ne peut pas te parler pour le moment.
« Ok. A plus tard ! »
- Oui... oui, ma chérie, ne t'en fais pas, tes parents vont revenir te chercher.
« Salut papa ! »
- Salut ma chérie.

David raccrocha. Il regarda Denis.

- Ta fille te passe le bonjour et... elle t'a appelé papa !
- ... brave petite.
- Ca va aller, Denis...
- Denis Truman...

David se retourna vers le médecin.

- Bonjour, je suis le docteur Sullivan, je me suis occupé de Denis à son arrivée. Je viens pour vous exposer la suite des évènements... Vous êtes ?
- Son compagnon, annonça David.
- D'accord. Monsieur Truman, je ne sais pas qui est le médecin qui a soigné votre jambe à l'époque, mais c'était un véritable crétin... Vous aviez quel âge ?
- On... onze ans...
- Quelque chose me dit qu'il n'a absolument pas tenu compte de nombreux facteurs... enfin bref, je vais être clair : Votre tibia est complètement broyé. Dans l'état actuel des choses, votre jambe est pour ainsi dire perdue.

David regarda Denis qui se mordillait les lèvres.

- En fait, on a deux solutions. Soit on ampute.
- Non, non... geignit Denis.

David serra la main de Denis dans la sienne.

- Soit on vous pose des tiges métalliques dans la jambe pour laisser l'os se reconstruire.

David regarda Denis, quelque peu intrigué par cette suggestion.

- La seconde solution implique évidemment un suivi médical, une rééducation et surtout des prises intenses d'antidouleurs.

Denis sursauta.

- Oh non...
- C... Ça veut dire quoi ?
- Eh bien qu'il y a des chances pour qu'il en devienne dépendant, la Vicodin est un puissant analgésique mais en contrepartie il est facile d'en devenir dépendant.

David regarda Denis qui ne savait pas à quoi s'en tenir.

- J'ai besoin d'une réponse rapide, si on opère ça doit être le plus vite possible.

Denis secoua la tête.

- Je... je peux pas me droguer à nouveau ! Je veux pas redevenir un junkie !
- Denis, c'est pas pareil, c'est pour te soigner !
- M... David, tu comprends pas, c'est... la porte ouverte à toutes les fenêtres ! Et dans le même temps je veux pas... perdre ma jambe et devenir un estropié...
- M...
- Il y a de très bonnes prothèses, de nos jours ! admit le docteur.
- C'est... c'est pas le problème, docteur...

A la façon dont Denis détourna les yeux, David comprit.

- D... Denis, si ça vaut mieux pour toi...
- David, non ! T... Je veux pas que tu vives avec un amputé, je veux pas...
- C'est ça ou six mois – un an avec des tiges dans les jambes à crever ta race et à t'intoxiquer... et...
- Tu devrais me quitter, David.

David haussa les sourcils. Le docteur s'éloigna.

- M... pourquoi ?!!
- Je suis trop instable. Je... je ne veux pas te donner une vie dont tu ne voudrais pas.
- Denis...

Il pleurait.

- Je veux pas que tu t'enfonces avec moi...

David regarda Denis qui semblait complètement désespéré. David acquiesça.

- Tu pourrais avoir un bras en moins, tu serais pareil pour moi...

Denis plissa les yeux et regarda David.

- Ou même... une jambe ou un... un morceau de ta tête... ou même être balafré de part en part... Ou tout en même temps dans un patchwork improbable.

Denis regarda David, surpris.

- Tu... te rappelles de ça ?
- Bien sûr, c'est le jour où tu m'as dit que tu m'aimais pour la première fois !

Denis sourit. David sourit aussi en caressant le visage de Denis.

- Je t'aime et je t'aimerais quel que soit ton choix. Si tu veux garder ta jambe et redevenir dépendant, je t'aiderais à supporter ça. Si tu veux juste te faire amputer, vas-y. Je serais tout aussi amoureux de ce moignon que de toi !
- Berk ! ricana Denis.
- En tout cas sache que je suis prêt à me battre, comme on s'est battus pour Perrine et comme... je me suis battu pour essayer de retrouver Ethan. Même si c'était moins jouasse pour toi.
- J'espère qu'ils vont le retrouver quand même... Il faudra que tu appelles ton frère pour t'excuser.

David hocha la tête sans conviction et caressa les cheveux de Denis.

- Ouais, mais... pour l'instant, c'est toi la priorité.

Ils s'embrassèrent. Denis se releva et regarda le médecin.

- Je veux les tiges, docteur.
- Vous êtes sûr ?
- Certain. Je ne me suis jamais senti aussi prêt de ma vie à accueillir des barres de métal dans ma jambe !
- Je prépare le bloc, on revient vous chercher !

David regarda Denis et l'embrassa de tout son cœur.

- Tu es l'homme de ma vie... geignit David.
- Toi aussi... Toi aussi, je t'aime, si tu savais !
- Ca va aller, Denis. On va s'en sortir...
- Je n'ai plus peur de rien avec toi, David. Plus peur.

Les infirmières arrivèrent pour déplacer Denis. David s'éloigna.

- Ca va aller monsieur Truman.

Le lit était emmené dans les couloirs. David tenta de suivre.

- Je serais là à ton retour du bloc ! Je reste là tout le temps !
- Il pourrait bien y passer la nuit... marmonna le docteur Sullivan.

Denis, mû par la peur d'aller subir une opération, regarda David dans les yeux.

- Euh...

David s'étonna et pencha la tête.

- Tu... Tu voudras m'épouser après ça ?!
- .................

David resta estomaqué.

- Euh... euh... m...

Denis fut emmené dans un ascenseur. David le regarda.

- Ou... OUI !!! OUI, DENIS !!!

David ne sut pas si Denis l'avait entendu, les portes se refermant. David baissa la tête et les bras. « Oh, bon sang... »

David fondit en larmes, se sentant terriblement idiot « Une fois de plus... »

***

- Tu es certaine que c'était nécessaire ?! s'étonna Estelle.

Linda acquiesça.

- Tisane pour l'aider à dormir et enfermé à double tour dans sa chambre ! Oui, c'était nécessaire. Que mon bébé ait peur pour son fils, passe encore, qu'il injurie tout le monde, ça, non ! Demain, il devra appeler tout le monde pour s'excuser !

Etienne hocha la tête.

- Je retrouve ma Linda !
- J'espère que Rachel trouvera quelque chose avec les équipes de nuit... soupira Linda.
- Elle a la forme, la Rachel, n'empêche, enquêter la journée, fureter la nuit... souffla Estelle.

***

Yann avait l'air détendu. Le jeune homme était dans son lit, nu, aux côtés d'Amy, toute aussi nue.

- C'était...
- Ah non, pas de commentaires, il n'y a rien de plus ridicule...
- C'était pour quoi, tout ça ?
- Je... pensais que c'était évident, je voulais que tu te détendes et que tu arrêtes de penser à tout ça.
- M... C'était pas par dépit ou par...
- Ne te prends pas la tête ! grommela Amy. J'ai fait ça parce que... je t'aime et je n'aimais pas te voir aussi triste.

Yann plissa les yeux.

- Tu pensais que j'étais triste pour Rose et on a fait l'amour pour que tu sois moins jalouse ?
- Eh bah ça se voit que tu n'as pas l'habitude avec les filles...
- Ok, ok, j'ai dit une connerie. Ca va pas vraiment mieux, tu sais...
- Je me doute, mais au moins on est ensemble.
- Ouais. Ouais c'est vrai. Je comprends mieux pourquoi les gens se marient, maintenant.
- Les gens qui se marient ne font plus ce qu'on vient de faire, Yann, au contraire ils le font moins.
- Oh. C'était... ta première fois ?!

Amy soupira.

- Tu as d'autres questions idiotes ?
- C'était pas ta première fois ?
- Ca avait l'air d'être ma première fois ?
- ... j'en sais rien, pour moi en tout cas...
- J'ai vu ça, oui...
- Ok, ok, en fait t'as raison cette question était idiote. J'ai le droit de te dire que je t'aime ?

Amy hocha la tête. Yann sourit.

- Alors j'te le dis. Je t'aime.
- Je t'aime aussi, Yann. Et si tu veux tout savoir, c'était très bien.
- Cool. C'est ce que je voulais entendre.

Amy frappa le front de Yann.

- Aouch ! Méchante !
- Eh ! Me chatouille pas !
- Si je veux !

Ils rirent et finirent dans les bras l'un de l'autre. Yann regarda Amy dans les yeux et l'embrassa.

- Je suis heureux qu'on se soit rencontrés.

Amy sourit.

- Je suis heureuse que tu sois un garçon avec des sentiments.
- On se douche et on va se balader ?
- Se balader ?
- J'ai envie de sortir, pas toi ? La nuit est super belle !
- ... si tu veux, mais vu ce qui est arrivé à Rose, tu comprendras que...
- T'as peur ? Je serais avec toi !
- Je me doute, je dis pas, mais... c'est pas rassurant quand même.

***

- Oh mon Dieu, on l'a fait !

Yann et Amy étaient dehors, bien couverts et prudents.

- On est dingues ! soupira Amy.
- Tu m'étonnes, on était bien tranquilles dans notre lit, ensemble, et là... Je me demande comment mes parents vont réagir quand je vais leur dire que toi et moi on a...
- Yann, je vais t'apprendre un truc super utile dans ta vie : Tu n'es PAS obligé de tout dire à tes parents !
- Mais... faudra bien...
- Non ! Si un jour toi et moi ça devient très sérieux – comme tu sembles le désirer...
- Pas toi ?
- Si, mais bon qui sait de quoi demain sera fait... Même si ça se présente bien. Oh, Yann...

Le chemin sur lequel ils se baladaient passait vers l'endroit où le cadavre de Rose avait été découvert. Quelqu'un était arrêté devant. Amy et Yann s'éloignèrent et se cachèrent dans l'herbe.

- C'est qui ?! chuchota Amy.
- Je sais pas ! Qu'est-ce qu'il fait ?
- Il regarde... Je flippe !

L'Homme en Noir ricanait en postillonnant.

- Bahahahahaha !!! Bhahahahaha !

Yann serra les dents.

- Aaaaah... quelqu'un t'a trouvé ! Ma précieuse...

Il ouvrit sa braguette et commença à...

- Oh mon dieu, Yann... c'est... c'est le mec qui a... ça doit être lui qui a...

Yann frissonnait.

« Je dois bouger ! »
« Bouger et arrêter cet homme... »
« Le neutraliser »
« Si ça se trouve c'est aussi lui qui a pris Ethan... »
« Et vu ce qu'il fait devant l'endroit où il l'a mise en terre... »

Yann était terrorisé, disons-le franchement.

« Cet homme est terrifiant, il n'a pas de limites, s'il est capable de se masturber devant un endroit pareil... C'est qu'il est capable de n'importe quoi ! »

Yann regarda Amy et lui prit la main. Amy secoua la tête.

- T'inquiète pas, je risque pas de bouger.
- ... merci ! geignit Yann, mort de peur.
- Ça va ?
- Je me sens... lâche. Je peux pas bouger...
- Pourquoi tu voudrais...
- C'est le salaud qui a tué Rose, je devrais... je...

L'Homme en Noir soufflait sous l'intensité de sa masturbation jouissive.

- Oh oui !! Ooooooh ! Oh oui !!!

Amy grimaça. Yann remarqua autre chose.

- Putain...

Amy se tourna tout comme Yann vers le père de Rose qui arrivait, probablement pour se recueillir.

- Oh mon...

L'homme prit un bout de bois au sol et approcha l'Homme en Noir, puis il lui asséna un violent coup derrière la tête.

- ACK !!
- ENFOIRE ! SALOPARD !!!
- NYAK ! ARCK !!!

Yann sortit de sa torpeur et de sa cachette.

- NON, MONSIEUR EDELSON !! NON !
- MONSTRE !!! ORDURE !!!
- Monsieur Edelson !! cria Yann.

L'homme releva la tête vers Yann, suivi d'Amy.

- N... Ne le tuez pas ! S'il vous plait !
- Au nom de QUOI ?
- Sinon vous allez devenir comme lui, un meurtrier !!

Le père de Rose regarda l'Homme en Noir, assommé.

- Mais ce... cette... il a... il a tué ma fille ! Il l'a tabassée, il l'a... violée... Il...
- Rose détestait la violence ! Rose... Rose ne voulait que la paix... tout ce qu'elle voulait dans sa vie, c'était... qu'on l'aime. Pas... pas qu'on soit violent.

Amy regardait le père de Rose. « Il a pas vraiment raison, mais il a pas vraiment tort non plus... »

Le père de Rose lâcha son bâton et se mit à pleurer.

- Pourquoi... pourquoiiii...

Yann tapota l'épaule du père. « Je suis un homme bien... je suis... un garçon bien. Je fais des erreurs, mais je fais toujours amende honorable... je suis... »

Yann hocha la tête. « Je suis un Homme. »

- Faudrait... immobiliser ce type ! marmonna Amy.

Elle sortit Ronflex qui prit l'homme par les bras.

- Et voilà...
- Il ira juste en prison... marmonna le père de Rose.
- Il... il sera jugé, et ensuite ce sera l'affaire du comté de Hoenn... mais vous n'avez pas à vous salir les mains, monsieur Edelson.

L'homme hocha la tête. Amy semblait fière de Yann.

***

Le jour se levait. Yann et Amy étaient fatigués, mais finalement la police emmena l'homme en noir, toujours assommé. Le père de Rose fut juste interrogé et ramené chez lui grâce au témoignage corroborant des deux adolescents.

- Ça va ? sourit Amy en s'asseyant à côté de Yann
- Oui... Un nouveau jour se lève...
- Hm... Qui sait ce qu'il renfermera. Tu as empêché un meurtre terrible qui aurait vu la punition d'un homme innocent et la glorification d'un salopard comme une victime... Bravo !
- J'suis content de moi, ouais, même si... Si le père de Rose n'était pas arrivé, qu'est-ce qui se serait passé ? On n'aurait rien pu faire ! Pire, on aurait dû s'enfuir...
- Ca ne s'est pas passé comme ça. C'est tout. C'est ainsi. Tu as été très courageux, Yann.

Yann se mordilla les lèvres.

- J'aurais pu faire plus...
- Mais non. Pas du tout. Comment tu aurais pu en faire plus, tu ne savais rien, à la base.

Yann hocha la tête.

- Merci de... me rassurer.
- C'est mon devoir de petite amie. De petite amie sérieuse.

Yann sourit.

- Tu crois qu'on peut s'embrasser, là ?
- Devant la police ? Non, attendons qu'ils nous laissent partir !

***

La matinée était froide et brumeuse. Dimitri se réveillait. La porte de sa petite chambre était ouverte. Il se demanda pourquoi. En allant la fermer, il remarqua que l'hôpital était très silencieux.

« Bizarre... »

Il se dirigea, dans sa tenue de patient, pull et jogging blanc, à travers le couloir. Les autres portes étaient fermées, pas la sienne. « L'infirmière de garde m'a oublié ? »

Il marcha, marcha.

Jusqu'à la réception. Vide.

- Candice ?... elle ne me répondra pas... Madame l'infirmière de garde ?

Personne. « Il est tôt... »

Dimitri regarda la porte de l'établissement psychiatrique.

- ... n'importe qui s'évaderait. Mais pas moi. Sauf... si je suis n'importe qui !

Dans une scène digne des plus grands films hollywoodiens, Dimitri, armé d'une blouse d'infirmière qui trainait, sortit dans le froid vaporeux de la matinée naissante. Le soleil d'été commençait à se lever. Il faisait bon.

« C'est pas bien, ce que je fais... »

Dans ses chaussons, il tâtonnait à travers l'allée. Le vent se réchauffait peu à peu et faisait voler les feuilles des arbres devant l'hôpital. « Il fait très bon, en tout cas... » Il vit l'arrêt de bus, l'arrêt « Hôpital Saint Capidextre ».

« ... Le bus, oui, c'est le plus rapide. Je devrais pas faire ça, c'est pas bien. »

Dimitri passa devant une femme avec un enfant blond, et il alla s'asseoir à leurs côtés. La femme le regarda. Dimitri la regarda.

- Bonjour... Candice...

C'était la réceptionniste.

- Je ne savais pas que vous aviez un enfant !
- Eh ben si.
- Ah. Vous me parlez maintenant ?
- Je quitte l'hôpital psychiatrique. J'ai démissionné.
- Vraiment ? Dommage. Vous étiez une bonne réceptionniste.

Candice restait stoïque. Petite dame, la cinquantaine, les cheveux marrons, le maquillage typique de l'infirmière.

- ... Mitri ?

Dimitri tressaillit. Il tourna la tête vers... l'enfant blond.

Son visage lui rappela...

Non, impossible. « Il n'est pas blond. »

- Mitri... sanglota presque la voix.
- Qu'est-ce qu'il y a, encore, qu'est-ce que tu veux ?
- ...mmmm...
- Arrête de pleurer. On va y aller, ne sois pas si agité !

Un frisson terrible s'empara de Dimitri. Dimitri dont l'esprit était plus vif que jamais suite à sa thérapie. En quelques secondes, il se livra aux réflexions suivantes.

« ELLE... »

« A KIDNAPPE ETHAN SMIRNOFF. »

« J'IGNORE COMMENT ET POURQUOI MAIS ELLE L'A KIDNAPPE, ELLE L'A GARDE AUPRES D'ELLE. »

« L'ASILE. ELLE A PU LE GARDER DANS L'HP SANS PROBLEME. »

« ELLE A UNE COMPLICE ? L'INFIRMIERE DE GARDE ? NON, ELLE N'AURAIT PAS CRU A UN PATIENT DE QUATRE ANS ET DEMI, LE PATIENT LE PLUS AGE A ONZE ANS, C'EST LIZBETH, LA FILLE QUI LIT TRES VITE. »

« ALORS ELLE L'A GARDE DANS SA LOGE DE FONCTION, DANS UN ENDROIT QU'ELLE CONTROLE PARFAITEMENT, ELLE SEULE, SANS INTERVENTION EXTERIEURE »
« C'EST LA SEULE SOLUTION. »
« ELLE L'A GARDE LA »
« ELLE LUI A TEINT LES CHEVEUX – pourquoi ?! Et pourquoi un blond aussi laid ? Si Léopold avait été là, il l'aurait aidée à teindre ses cheveux... »
« BREF... »

Dimitri réalisa toute l'ampleur de sa responsabilité à présent.

« MONSIEUR SMIRNOFF DOIT CHERCHER SON FILS – à moins qu'il ne l'ait donné à la dame ! – NE SOIS PAS STUPIDE, UN ENFANT CA NE SE DONNE PAS. TU ES BIEN PLACE POUR SAVOIR QU'UN ENFANT DOIT VIVRE AVEC SA FAMILLE ET AVEC PERSONNE D'AUTRE. »

« LES AUTRES NE SONT PAS LA FAMILLE. »

« IL FAUT EXTRAIRE L'ENFANT DE LA GARDE DE CEUX QUI NE SONT PAS LA FAMILLE »

« SI JE DEVOILE CE QUE JE SAIS, ELLE VA PRENDRE PANIQUE ET FUIR »

« OU ME FAIRE TAIRE. UNE FEMME AVEC LA CAPACITE D'ENLEVER UN ENFANT ET DE LE GARDER SUR SON LIEU DE TRAVAIL PEUT FACILEMENT ME FAIRE TAIRE. Et surtout, tu es fou. Qui va te croire ? Tu dois avoir une preuve matérielle pour appuyer ce que tu penses être vrai. »

« JE DOIS RECUPERER ETHAN DE FACON INTELLIGENTE. »

« SANS VIOLENCE »

« SANS FORCER »

« SANS LUI DIRE QUE JE SAIS QUE CE N'EST PAS SON FILS »

« J'AI UN AVANTAGE SUR ELLE »

« ELLE NE CONNAIT PAS MON NOM, TOUT CE QU'ELLE SAIT DE MOI C'EST MON NUMERO DE CHAMBRE, SANS PLUS. »

« SOIS INTELLIGENT. TU PEUX L'ETRE. TU PEUX L'ETRE DIMITRI, FAIS FONCTIONNER TON CERVEAU !!! »

- ... Il fait beau, ce matin, non ?
- Oui, répondit Candice, crispée.
- Vous allez quelque part ?
- ... Loin.
- Ah. Vous partez parce que... vous n'aimez pas cet endroit ?
- Je pars parce que... ici, ça n'est pas un endroit pour moi. Je vaux mieux que ça.
- Ouais, cet endroit est bizarre.
- Et tous ces docteurs qui me regardent de haut... Et tous ces patients qui me regardent de haut, aussi...
- Moi je vous disais bonjour !
- Oui, c'est vrai. Tu l'as toujours fait.
- C'est parce que... ma maman – qui est morte...

Ethan regardait Dimitri, l'air de dire « C'est quand que tu viens me sauver ? »

- Ma maman disait toujours : « Quand tu croises quelqu'un que tu connais, dis-lui bonjour. Serre-lui la main et fais lui la bise. Et pareil quand tu la quittes ».
- C'est... C'est une belle leçon.
- N'est-ce pas !

Le bus arriva. Dimitri frémit. Candice se leva en tenant la main d'Ethan qui regardait Dimitri, désespéré.

- Bon, Candice, on se quitte ici ! sourit Dimitri.

Candice hocha la tête et fit la bise à Dimitri. Elle alla vers le bus et y monta avec Ethan. Dimitri se tenait devant la porte face à Candice et Ethan, dans le bus. Le jeune fou fit signe au chauffeur qu'il ne partait pas. Le chauffeur entama la fermeture des portes.

Dans un réflexe inouï, Dimitri arracha Ethan à sa ravisseuse et le prit contre lui alors que le bus se refermait et partait. Candice tapait contre les vitres en hurlant. Dimitri s'éloigna, tenant Ethan.

- Mitriiiiiiiiiii !!! Mitriiiiii ouiiiiiiiiiiiiin !!!
- Ca va, ça va, chuuuuut... tout va bien. Chut, Ethan.
- Ouiiiiin je veux papa ! Et maman !!

Dimitri retourna vers l'hôpital alors que le bus s'éloignait.

- Nan, pas là-bas !!
- J'ai pas de téléphone sur moi, on va utiliser celui de la réception.

Dimitri tenait fermement Ethan dans ses bras.

- Merci Mitri !
- C'est normal. Désolé d'avoir mis un peu longtemps.
- Je vais revoir papa et maman ?
- Ouais sûrement. Si j'arrive à les avoir au téléphone. Il est tôt quand même. Je devrais appeler la police, plutôt ?
- Pourquoi ? J'ai rien fait mal ! geignit Ethan.
- Mais nan, c'est eux qui s'occupent de ça.
- Je sais pas...

Dimitri arriva à la réception. Il posa Ethan sur la chaise de bureau et prit le téléphone.

***

Evidemment, Roland et Rachel furent fous de joie, serrant Ethan contre eux, éperdus de bonheur. Malcolm et Claire étaient tout émus. Léopold pleurait de joie. Charlie sanglotait en souriant. Lily était heureuse. Finn, soulagé, relâchait la pression et pleurait contre Estelle, folle de joie. Linda et Etienne se serraient dans leurs bras, délestés de toute cette tension. Kate et Bernice observaient le couple et l'enfant, heureuses. Colin et Aude appelaient à la tenue d'une fête.

- Désolés, mon bonhomme ! On aurait dû venir te chercher ! pleurait Roland.
- Ca va papa je suis plus perdu !
- J'espère qu'on ne t'a pas fait de mal ! geignit Rachel.

Amy et Yann arrivèrent à temps. Dimitri était assis près des pompiers.

- On m'a dit que tu avais fait un truc de ouf ! sourit Yann.
- Il est là ! sourit Amy en désignant Ethan.
- Ah super ! sourit le rouquin. Bravo, vieux, t'es un héros !

Dimitri se mordilla les lèvres.

- Je sais pas trop. Je me suis enfui de l'asile, quand même. C'est pas bien !

Yann regarda le sourire de Dimitri et sourit aussi.

- Tu fais de l'humour, maintenant ! sourit Yann.
- Eh oui ! sourit Dimitri.

Roland se retourna vers tout le monde.

- ALLEZ HOP ! UNE FETE CHEZ MOI !!! YIPEE !!
- OUAIIIIIIIIIIIIIIIS !!!

***

- VRAIMENT ? Chouette !!! J'essaierais de venir plus tard ! Merci Lily !!

David raccrocha, soulagé. « Quand Denis va savoir ça !! »

***

Fiesta à la casa Smirnoff. Même le voisinage avait été invité.

- J'ai jamais vu ça... Une fête de retrouvailles d'enfant ! s'étonna Frank.
- Apparemment ça se fait... marmonna Eden.

Claire acheva de tondre la tête d'Ethan.

- Et voilà ! Tu n'es plus blonde !
- YEAAAAAH ! crièrent les gens autour en levant leurs bières.
- Merci tante Claire !
- Ca m'a manqué tes remerciements ! sourit Claire.
- Il ressemble enfin à un être humain ! sourit Linda.
- ... tu n'abuses pas un peu ? sourit Etienne.
- Oh, je suis tellement contente que je ne sais plus ce que je dis !

Donna approcha Rachel.

- Oh... Salut...
- Je... il... J'aurais dû le faire avant mais... je voulais m'excuser. Harrison n'a pas pu venir, il avait... trop honte.
- C'est moi qui suis désolée, Donna... d'avoir... mis tout ça à jour...
- Je... j'ai été une mauvaise mère...
- Et moi j'ai causé du tort à une très bonne voisine. Mais je ne t'en veux pas.
- Nanouuuu !

Ethan se leva et alla saluer Clarence qui arrivait. Rachel la regarda. Clarence se mordilla les lèvres.

- Je... voulais apporter du ponch.
- ... Bienvenue, Clarence ! Viens !

Malcolm et Finn soufflaient.

- Eh bah voilà. Roland est content, Ethan est vivant, tout est bien qui finit bien.
- Ouais. On va pouvoir revoir nos gamins et vivre une vie normale...

La musique partait encore plus fort. Léopold et Charlie initiaient une conga à laquelle participaient Lily et Claire.

- Allez les garçons !

Bernice, Colin et Aude s'y joignirent.

- Oh putain, non !
- C'est la conga quoi ! sourit Charlie.
- J'adore quand tu fais la fête comme ça, mon Charlie ! sourit Léopold.
- Ne comptez pas sur moi ! geignit Kate.
- Moi j'y vais !! cria Estelle.

Finn se retrouva derrière Estelle.

- J'suis un militaire... j'suis un militaire...
- Toi au moins tu tiens les hanches d'une femme... soupira Malcolm, derrière Finn.

Sheldon sourit.

- Ça fait plaisir de te revoir... mieux !
- Merci... moi aussi ça me fait plaisir d'être mieux. Je suis bien, là !

Yann et Amy arrivèrent. Sheldon les regarda.

- Alors, les amoureux ?
- Oh toi ça va hein ! Dim, je... je voudrais...

Amy regarda Yann qui semblait désolé. Dimitri se mordilla les lèvres.

- C'est moi qui suis désolé, Yann. Je t'ai fait peur, j'ai... fait quelque chose de profondément stupide... Et je ne mérite clairement pas un ami tel que toi.

Yann sourit.

- Je vais demander à être logé par l'aide sociale. Tes parents vont m'aider à faire mon dossier.
- Cool... J'espère que ça va aller.
- Oui. Au pire vous serez là, je sais bien... Où est Rose ?!

Sheldon, Yann et Amy se regardèrent.

- Euh... Dimitri... geignit Yann.

Le jeune homme pencha la tête, intrigué.

La fête battait son plein. Roland était tout content et servait du ponch à tout le monde.

- Y'a quoi là-dedans ? s'étonna Malcolm.
- C'est du Planteur !
- C'est pas mauvais... Ça va mieux ?
- Ouais... Je suis désolé d'avoir été un tel enfoiré !
- Vu la situation c'était normal. En tout cas, si Dimitri n'avait pas essayé de se suicider, tu n'aurais jamais revu ton fils !

Roland cligna des yeux.

- C'est pas faux ! Où est Rachel ?
- Dehors, je crois !

Roland traversa le salon et la petite fête.

- Oh, Roland !

Lily chopa son frère.

- Tu appelleras David pour t'excuser de ton comportement !
- Oh, ouais ! Quand il appellera !
- Rolaaaaaaaand ! grommela Lily.

Il sortit et vit Rachel discuter avec l'inspecteur Nolan.

- J'étais juste venu... voir comment ça allait !
- Bien, bien, bien... tout va très bien, on l'a retrouvé, finalement... notre enquête était inutile !
- Oui... C'était marrant quand même... marmonna Nolan.
- Oui...

Roland approcha.

- Inspecteur ! Venez, on fête le retour d'Ethan !
- Euh... Je ne sais pas si... commença Nolan.
- Mais si inspecteur ! l'interrompit Rachel. Vous avez été d'un très bon soutien moral ! Venez faire la fête avec nous !
- Ce n'est pas comme si vous aviez baisé ma femme ! ricana Roland.

Tous ricanèrent, l'inspecteur sourit et décida d'aller rejoindre le petit groupe qui était en pleine célébration. Il arriva aux côtés de Finn. Le militaire regarda le policier qui semblait assez stressé.

- Vous vouliez vous la taper ?
- ... je vous demande pardon ?
- Vous avez bien fait de vous retenir, si jamais vous aviez fait une chose pareille, mon beau-frère ne s'en serait jamais remis et ça aurait fait un beau bordel.
- Je sais bien ça...

Roland, lui, rejoignit Malcolm qui lisait quelques questions des apericubes.

- Roland, je pensais à toi. Ecoute celle-là : Quel aviateur a fait le tour de Poképolis en pédalo aérien à moteur ?
- Cette vieille question... Mac, tu n'as l'impression qu'on est passé à côté de quelque chose d'énorme ?
- Pourquoi ? Avec Ethan ?!
- Non je sais pas... l'espace d'un instant j'ai cru qu'aujourd'hui ma vie allait s'écrouler, mais rien. C'est étrange...
- C'est peut être que les emmerdes sont terminées ? Imagine, une vie sans avoir à combattre des fous furieux, subir mille et une tortures psychiques et physiques...
- Pour un Smirnoff ? Jamais de la vie ! Fais-moi voir cet apericube !
- Réponds à la question d'abord !

Estelle déboucha une bouteille de champagne.

- Combien que j'arrive à boire au moins la moitié en une gorgée ?
- Tante Estelle... commença Lily.
- Je suis vieille ! J'ai tous les...
- droits, on sait...

La fête continuait, Ethan était très heureux d'être avec sa famille, réunie de nouveau. Les Smirnoff célébraient alors la fin des ennuis et peut être enfin que tout le monde y trouverait enfin son compte ?


***

(Etienne Daho – Cap Falcon)

***

Voyageur égaré, sans passé
Et sans route tracée, détourné,


Le lendemain de la fête, Roland et Rachel se réveillèrent dans leur lit, ensemble. Ethan était là également, il avait tenu à passer la nuit entre ses deux parents. Voyant qu'il dormait encore, le couple se contenta de s'embrasser doucement pour sceller encore une fois leur union autour de Ethan.

- Je t'aime, chuchota Roland.

Rachel sourit et recommença à l'embrasser. Ethan ouvrit alors un oeil et sourit en voyant ses parents s'embrasser au-dessus de lui.


Sous les pluies torrentielles,
Les étincelles, les orages
De l'été et la valse folle de ton ombre,


Hôpital, David et Denis parlaient à Lily.

- Il ne viendra pas s'excuser, David. Tu le connais !
- Mais… ce qu'il a fait à Denis je pourrais jamais lui pard…
- David…

L'appelé se tourna vers son conjoint.

- Toutes ces histoires… il faut arrêter. La disparition de ton neveu n'a fait que mettre de la zizanie, il vaut mieux en rester là. J'aime bien ton frère et bien sûr, tu l'aimes, c'est ton frère, on ne devrait pas rester en mauvais termes avec lui…

David se mordilla la lèvre.

- D'accord mais Denis… je veux… je veux qu'on évolue aussi… à cause de Roland je t'ai trop maltraité… et si je reste près de lui, ça va continuer… je veux pas ça…
- Je comprends David…


Dans la ville assoupie,
Avant la fin de la nuit,
Je reviens, je reviens...


Ethan jouait dans le jardin. Roland soupira en voyant son fils seul, et finalement à la portée de n'importe qui. Il s'avança vers lui.

- Ethan ! Viens voir ici !
- Quoi papa ?
- Il y a quelque chose que je dois te donner depuis un bout de temps. Si je l'avais fait avant... tu n'aurais... Tiens Ethan.

Sans plus de cérémonie, Roland tendit à son fils une Poké Ball. Lorsqu'il la prit, elle s'ouvrit et libéra un Rhinolove qui alla se percher sur l'épaule de l'enfant qui contempla alors son premier Pokémon.
Roland caressa la joue du Pokémon qui ferma les yeux en souriant de cette caresse.

- Pardonne-moi, mon ami… chuchota l'homme d'une manière presque imperceptible.

- M... Merci papa !!

Le Pokémon semblait ravi d'être avec Ethan et regarda Roland avec un sourire. Le professeur hocha la tête, content du spectacle qui s'offrait à lui.


Voyageur au long cours, ce retour,
à l'envers, à rebours, mon parcours,


- J'espère qu'on ne vous embête pas trop... c'est un vrai festin...

Charlie secoua la tête. Rachel et Roland étaient passé dîner chez eux.

- Léo tenait vraiment à faire un bon repas pour vous tous...
- Oui ça me fait plaisir ! sourit le blond.
- Mais bien sûr, on sait qu'il a des vues sur notre bébé ! répondit Roland.
- Mais naaaaan ! ... mais je pourrais quand même la voir non ?

Toute la tablée ricana. Même Ethan qui ne comprenait pas grand chose, il avait son Rhinolove perché sur sa chaise derrière lui, se sentant plus en sécurité avec.


Sous les pluies torrentielles,
Les arcs en ciel,
Les flocons de l'été,


- PUTAIN LILY C'EST TA FAUTE TU M'AS PORTE LA POISSE !!!

Hors de l'ascenseur, Lily regarda tous les autres, offusquée. Ils comptaient dîner dans un restaurant Poképolite un peu space, en hauteur et qui tournait pour offrir des vues de la ville, mais Rachel, Charlie et Léo étaient bloqués dans l'ascenseur, et… Rachel accouchait.

Roland aurait dû se mettre en rogne mais au lieu de ça, il serrait Ethan dans ses bras.

- Tout va bien se passer, tout va bien se passer…
- Mais oui… marmonna Malcolm.
- Evidemment ! souffla Claire.
- Que ce soit bien clair, je ne lui ai PAS porté la poisse !! grommela Lily.

Dans l'ascenseur, Léopold était entre les jambes de Rachel alors que Charlie la soutenait.

- C'est bien notre veine ! grommela Charlie.
- Oh mon Dieu, y'a du sang, des trucs qui coulent… Charlie !!
- MERDE MA ROBE EST FOUTUUUUE !
- C'est tout ce à quoi tu penses ??? Léo je peux pas t'aider, je sais pas comment c'est fait, là, en bas !! Tu es le seul qui t'y connaisse !!
- Merci ma bisexualité, heureusement que j'ai baisé toutes ces femmes dans notre logement étudiant !
- ARRETEZ PUTAIN J'AI ENVIE DE GERBER !
- Tu me casses les doigts, Rachel !! geignit Charlie.

Finn, David, Denis et les autres observaient l'ascenseur fermé. Le personnel du restaurant tentait de remédier à la panne de l'ascenseur. Et Roland qui serrait Ethan contre lui pour se rassurer.

- Ca va aller, tonton…

Roland regarda Perrine qui hocha la tête. Roland acquiesça calmement.

- Oui, oui… tu as raison ma grande.

Ascenseur. Rachel regarda Charlie.

- CHARLIE !
- Q… Quoi ?!
- Ne tue pas mon mari, femme enceinte folle, sinon je t'arrache la tête et celle de cet horribe bébé en même temps ! grommela Léopold qui accouchait Rachel.
- S… SI C'ETAIT LA VOTRE…
- … tu nous fait un trip « Je vais mourir » là ???
- C… COMMENT… PUTAIN COMMENT VOUS L'APPELLERIEZ ???
- Hein ?
- ON N'A PAS D'IDEE POUR LE NOM ET ROLAND VEUT L'APPELER CONCEPTION SUAREZ !!
- … Oh-mon-DIEU !!! geignit Léopold.
- Euuuuh… Bah tu aimes les noms bibliques, alors après Ethan, prends… je sais pas, moi, Noémie !
- NOEMIE ?? C'EST NUL COMME NOM !
- Ca vient, Rachel, pousse !
- HAN TA GUEULE TOI ! grommela Rachel.
- Elle est juste enragée !
- Colle-lui un pain, Charlie ! Ca va la calmer ! grogna Léopold.
- Ca va pas la tête !!


Le languide twist des décombres,
Sous un ciel ébloui,


La petite Noémie née, tout le monde était passé pour adresser ses félicitations. Arriva alors Dimitri qui avait été appelé spécialement par Roland pour se rendre à la maternité.

- Euh... bonjour maître...
- Dimitri ! Entre ! demanda Roland.

L'apprenti arriva et se dirigea vers Rachel qui tenait la petite dans ses bras. Roland tenait la main de son père et la regardait, intrigué. Il se tourna ensuite vers Dimitri.

- Bonjour Mitri !!
- Dimitri, tu as sauvé Ethan... commença Rachel. Donc nous tenons à ce que tu sois le parrain de Noémie !
- Nous sommes tous les deux d'accord ! appuya Roland.

Dimitri haussa les sourcils et regarda le nouveau-né.

- Mais... Pourquoi pas rein ? Vous voulez m'interdire de lui donner des organes ?

Roland et Rachel éclatèrent de rire devant un Dimitri un peu perdu.

- Je suis content que tu sois de retour, finit par dire Roland la larme à l'oeil.


Je reviens ici, pour refaire ma vie…

- Je suis très heureux !!
- Eux aussi…

Rachid plissa les yeux en entendant Perrine. David regarda Denis. Perrine regardait ses parents qui batifolaient.

- Euh...
- On est vraiment ravis ! sourit David en ricanant avec Denis.
- Oh ! Euh... Eh bien, cet appartement est très grand, spacieux, le loyer est sympa parce que c'est un bâtiment qui a été rénové récemment... La pièce de vie est très bien, il y a des chambres...

David regarda Denis qui le regarda dans le blanc des yeux avec un grand sourire. David lui caressa le visage avec tendresse. Denis regarda son fiancé, avec affection.

- La salle de bains, aussi est géniale, il y a une grande douche avec jets d'eau... ça va ?
- Oui oui, continuez ! acquiesça Perrine.
- Euh...
- Au pire je leur expliquerais, mais là, ils sont en mode « amoureux », alors bon...

Rachid acquiesça et continua sa démonstration immobilière pour... une fillette de onze ans.

- B... Bref, en plus, vous êtes en plein Ogoesse, forcément... vous avez accès à... plein de trucs...

Denis et David regardèrent Rachid, un peu gêné.

- On la prend !


Voyageur en sursis, jeune sera la nuit,
A te fuir je renonce,


- Qu'elle est adorable ! Bonjour Noémie !

Linda avait la petite Noémie dans ses bras. Derrière, Etienne et Estelle soupirèrent.

- Tu sauras t'occuper d'un deuxième enfant ?
- Si toi tu as pu t'occuper de moi, Lily et David, je ne pense pas avoir de problèmes !

Estelle sourit.

- Je trouve qu'elle ressemble beaucoup à Rachel... mais elle a les yeux de son père.
- Encore une référence à Harry Potter ?
- Roland, si jamais tu as besoin de quoi que ce soit...
- Ca va, papa... c'est pas la peine de commencer à vouloir me couver. Merci quand même.
- Hm... souffla Etienne.

Linda regarda Rachel.

- Merci d'être comme ça avec Roland... je suis persuadé que tout ira bien maintenant...
- Il n'y a pas de raison que ça aille mal, Madame Smirnoff !


Lit de roses, mon amour, je reviens,

- C'est cool de nous avoir trouvé un logement ! sourit Colin.
- Pourquoi déménager si vite ? s'étonna Kate.

Aude et Colin se regardèrent.

- Sur un coup de tête en fait... marmonna Aude.
- Oui... Ouais ! admit Colin.

Bernice regarda le couple, désabusée.


- Regardez ceux qui ne veulent pas admettre qu'ils veulent juste se rapprocher de Katounette !
- Ca va, ok ? J'ai ma fierté de mec, je veux juste pas l'admettre !
- Pauvre Colin ! geignit Aude en souriant.
- Chouette, chouette, je suis demandée ! ricana Kate.

Walter, sur ses béquilles, leva les yeux au ciel.


Voyageur clandestin, aux lueurs du matin,
Je serai en chemin,


- Ca va ?

Malcolm regardait Claire alors qu'il faisait la vaisselle.

- La vie continue, quoi.
- Hm. Tu as vu les photos de la petite Noémie ?
- Par David, oui. Elle est vraiment adorable, elle ressemble beaucoup à Rachel et Roland !

Claire hocha la tête.

- Il faudrait qu'on aille les voir d'ailleurs !
- Sinon on peut toujours les inviter Mardi prochain ?

Claire acquiesça.


Lit de roses, mon amour, me voici.

[Dans l'actualité, le grand parlement Poképolite a adopté de nombreuses nouvelles directives, et entre autres, le mariage et l'adoption pour les couples homosexuels.]

Etranger sur la terre, solitaire,

- Je pensais pas que ce serait aussi facile... sourit Denis qui se déplaçait maintenant en béquilles.

David regardait le bébé qu'ils venaient d'adopter. Perrine, treize ans, arriva dans la pièce.

- Alors c'est lui mon petit frère ?!

David acquiesça.

- Perrine, dis bonjour à Firmin !
- Salut Firmin !

Brûle mon âme fière, en hiver,

Rachel regardait Noémie qui faisait ses premiers pas. Roland, Léopold et Charlie l'applaudirent.

- Bravo ma chérie ! Bravo !

Rachel la prit. Léopold regardait l'enfant, quelque peu déprimé.

- Ca va, Léo ? demanda Charlie.
- J'en veux une moi aussiiiii !

Charlie regarda Léopold en souriant.

- Tu vas rendre Nell jalouse à force, tu sais ?

Léopold acquiesça.

- Elles sont tellement mignonnes...

Roland regarda Léopold, suspicieux et hocha la tête.

- Pour le rapt d'enfant on a déjà donné !

Léopold fit la moue.

- JE PEUX L'EMMENER MANGER UNE GLACE ?

Tout le monde ricana. Rachel regarda Noémie qui semblait contente.

- Je crois qu'elle est d'accord !


Sous les pluies torrentielles,

– Charlie, c'est horrible, j'ai l'impression de choisir du bétail… Et j'ai de gros flashbacks bizarres qui m'assaillent !!

Charlie se mordilla les lèvres. Il regardait les enfants qui cherchaient tous des familles.

- T'as raison, c'est trop dur… Trop… On s'en va !
- Ah non, je veux qu'on élève à nouveau un enfant, Charlie ! Pour toi comme pour moi…
- Léo, tu es sûr que tu ne veux pas un enfant juste pour faire comme tous les autres ?
- Le départ de Yann, c'est trop difficile, Charlie ! sanglota Léo.

Charlie hocha la tête. Quelqu'un lui tirait le pantalon. Charlie se tourna vers une petite fille aux cheveux châtains et bouclés.

- Tu veux ma sucette, monsieur ?
- … j'aime pas trop les bonbons !

Charlie s'accroupit.

- Mais toi tu peux la manger si tu veux.
- J'arrive pas à la finir, faut croquer !
- Moi non plus j'aime pas croquer dans les sucettes, mes dents glissent, ça me fait bizarre !
- Moi aussi ! ricana la fillette.
- C'est quoi ton petit nom ?
- Oriane !
- Oriane ! C'est trop mignon ! Et original !
- Hihihi !
- Moi c'est Charlie !
- EH !

Charlie et Léopold virent un gamin légèrement plus âgé.

- Touchez pas à ma petite sœur, j'veux pas qu'elle aille avec deux hommes toute seule !
- Mais attends, Jack, il est gentil le monsieur !

Charlie regarda Léopold qui était tout attendri.

- On dirait Yann ! Jeune, sauvage, homophobe…
- Sauf qu'il est aussi châtain que sa sœur ! marmonna Charlie. Sérieux on dirait Malcolm et Rachel sans la gémellité !
- On les prend !
- Deux enfants, Léo ?! Euh…
- Charliiiiiiiiiiiiiie !!!
- Tu nous fais un Syndrome de Nancy Oleson ou je me trompe ?!
- Tu te trompes ! Je les adore déjà !!
- … Bon, bon !


Les étincelles, les orages de l'été

Rachel regardait Ethan qui était en train de jouer tranquillement.

- Ethan...

Le gamin regarda sa mère. Elle semblait inquiète, Roland était partie travailler, elle restait à la maison. Noémie dormait.

- ... tout va bien, mon chéri ?
- Oui maman !
- Tu veux qu'on fasse quelque chose de spécial ?
- ... Non pourquoi ?
- Tu ne veux pas aller, je sais pas, aller voir un match d'arène ? Ou aller au magasin de jouets ?

Ethan secoua la tête.

- Je veux rester ici avec toi maman ! On est bien ici !

Rachel se mordilla les lèvres. « Quand aurais-je cette certitude... »

Elle serra son fils dans ses bras. « Cette certitude que tu ne nous en veux pas de t'avoir laissé ? »


Et la valse folle de ton ombre,
Dans la ville assoupie,


La jeune femme écoutait son professeur, sans grande conviction.

Je reviens ici, pour refaire ma vie,

La porte de la salle s'ouvrit. Amy releva la tête et vit Yann qui était un peu censé être dans une autre fac pour sa troisième année.

Voyageur en sursis

- Excusez-moi, c'est très impoli...

Le professeur s'interrompit.

- Mais... après tout c'est la fin de l'année...

Jeune sera la nuit

- ... Amy ! J'ai un appartement, j'ai un job, j'ai... vingt ans et des projets plein la tête, et... je veux que tu en fasses partie ! Veux-tu m'épouser ?!

Les gens autour regardaient Amy qui était estomaquée.

A te fuir je renonce,

- Euh... Mais...
- Jeune homme, qu'est-ce que cela signifie ? grommela le prof.

Amy se leva et rejoignit Yann.

- M... Mademoiselle Nixon !!

Amy se jeta au cou de son fiancé sous les applaudissements de l'auditorium.

Lit de roses

- Que c'est humiliant...
- Hm, moi je trouve ça drôle ! sourit Amy.

Yann avait en effet dû supporter le remariage de ses parents à Poképolis qu'ils avaient organisé en même temps que le sien.

- C'était... ridicule ! Et quelle image vous donnez à Oriane et Jack ! soupira Yann.

La petite applaudissait, habillée par Léopold. Le jeune garçon était surpris mais pas offensé ou choqué.

- Une belle image ! admit Léopold.
- Papa, tu portes un voile de mariée !!
- Avec un smoking blanc !
- ENCORE HEUREUX, MANQUAIT PLUS QUE T'AIES LA MÊME ROBE QU'AMY !!!
- Oh, il aurait pu... soupira Charlie.
- Ça aurait été gênant... j'aurais été obligée de me changer ! ricana Amy.

Charlie et Yann levèrent les yeux au ciel.

Mon amour, je reviens...

- Papa, on va dans ma chambre !

David regarda Perrine, son amie Naomi, une jeune fille noire, leur ami Wallace ainsi que Walter.

- Ok, ok... Pas de bêtises !
- Quelles bêtises tu veux qu'ils fassent ! ricana Denis qui marchait tout à fait normalement à présent.
- C'est pas toi qui nettoie après !

Denis ricana.

- Qu'est-ce qu'ils peuvent bien faire d'aussi dégoûtant ?

Le four micro-ondes sonna. Perrine arriva, sortit les pop-corn, prit le poulet et la sauce ainsi que des boissons sur un plateau. Denis écarquilla les yeux.

- ... PERRINE, PAS DE SALETES ! cria-t-il.
- Oui papa !!

David sourit, amusé.

Voyageur clandestin

- Papa, tu peux m'aider à m'entrainer ?

Malcolm regarda Nell.

- Euh, je suis pas sûr de pouvoir...
- Allez ! Maman m'a dit que tu serais le meilleur pour ça !

Malcolm se leva de son canapé.

- J'te préviens, je te ferais pas de cadeau !
- J'espère bien, maman m'a dit que tu étais un mou du genou, en combat !

Claire, qui rangeait la vaisselle, tressaillit. « Ah la petite... »

- Claiiiiiiire !!!
- Oui mon chéri ! sourit Claire, embarrassée.

Malcolm arriva dans la cuisine en poursuivant Claire.

- AH ! MALCOLM NON J'AI LA VAISSELLE !
- Gnnnnnnnn !

Elle ricana et le laissa l'attraper.

- Mou du genou, hein ?

Claire embrassa son mari.

- En combat, oui !
- Pour ta peine, tu vas te charger d'entrainer Nell.
- Ah non, toi ! Moi j'ai le ménage à faire.
- Tes Pokémon s'en chargeront !
- Mac, va entrainer ta fille !
- Allez papa ! grommela Nell.

Malcolm se retourna vers ta fille.

- Tu es bien insolente, toi !!

Malcolm se mit à courir après Nell. Claire secoua la tête. « Quel gamin ! »

Aux lueurs du matin,

- J'sais pas, putain ! Je sais pas ! grommela Finn.
- Eh bah tu ferais mieux de savoir, soupira Lily.

Noé et Flora écoutaient leurs parents à la porte.

- Attends, qu'est-ce que tu me racontes là ? demande le militaire. Tu n'as pas l'impression de faire une connerie ?
- Tu as peut être raison... Roland a une situation stable... David aussi...
- Tu bases notre relation en observant celle de tes frères ?
- ... peut être bien.

Noé regarda sa sœur.


Je serai en chemin

- Voilà les papiers du divorce... signez.

Finn et Lily regardèrent les papiers. Ils se regardèrent.

- T'es sûre ?
- ...
- Lily ?

La blonde soupira et déchira le papier.

- J'peux pas ! C... C'est pas possible, on peut pas divorcer, Finn ! Je sais pas... J'peux pas !!

Finn regarda sa femme.

- Tu fais chier !

Ils s'embrassèrent devant le notaire, étonné.

Lit de roses

Noé pleurait.

- Je croyais que papa et toi vous aviez pas divorcé ?!
- On va essayer de vivre séparément quelques temps ! Histoire de... faire le point. Des trucs d'adulte quoi.

Noé plissa les yeux et regarda sa mère.

- J'comprends pas du tout !

Flora se contentait de rester aux côtés de sa mère qui soupira. « Bah écoute, tu vas aller dans la famille à Roland, ça va être encore plus simple ! »

Finn prit Noé et regarda Lily.

- Alors ?

Lily haussa les épaules.

- On verra avec le temps. Le problème c'est ces foutus sentiments qui restent...
- Ouais.

Mon amour, me voici…

Noé rentra de l'école préparatoire. Ses parents s'embrassaient dans la cuisine. Ils sursautèrent et le regardèrent. Noé serra les poings devant son torse, les coudes repliés.

- Yes !!!

Lily et Finn se regardèrent et ricanèrent.

***
***
***
***
***

Voiture qui avance dans les avenues. Le jeune Ethan, neuf ans, fait sa rentrée à l'académie. Il regarde par les vitres. Celui qui conduit n'est autre que son père, Roland qui pousse un gros soupir.

- Ca devrait aller pour ta rentrée Ethan !

Le jeune garçon, un peu timide, regarda son père qui souriait à l'enfant tout en regardant la route.

- C'est important, l'académie. Ta mère et moi seront fiers de toi si tu te débrouilles ! Tu as intérêt à avoir un bon Pokémon académique !

Ethan acquiesça. Les années n'avaient rien arrangé à son caractère peu sociable. Non pas qu'il était méchant.

Au contraire.

- Voilà ! Je te dépose là, dès que tu as ton Pokémon, tu viens me voir pour me dire ce que tu as eu ! Ta mère et moi on a déjà fait nos paris !

Ethan acquiesça. Il sortit et arriva au milieu des enfants. Ils lui paraissaient tous tellement... normaux. Il les regarda crier, jouer, s'amuser...

Et lui n'avait aucune envie de faire ça.


***

- Voilà, je vais donc procéder à l'ouverture des Pokéballs...

Ethan était face à son pupitre. « Et si j'avais choisi une autre place ? Et si j'en changeais maintenant ? »

A sa gauche, une fille brune.

- Je suis très impatiente ! sourit-elle en regardant Ethan.

Il hocha la tête. « Il faut être gentil avec les autres enfants de mon âge... »

- Héhé... Allez, Pokéball, ouvre-toi !

Ethan regarda le garçon aux cheveux noirs de jais à sa droite qui regarda Ethan.

- Tu n'as pas hâte, toi aussi ?

Ethan acquiesça en souriant.

Les Pokéballs s'ouvrirent.

La fille brune eut un Feuforêve.

Le garçon blond eut un Arakdo.

Et Ethan reçut un Zorua. Le Pokémon dansa doucement face à son nouveau maître. Ethan eut un air intrigué.

Ethan prit Zorua dans ses bras. Il était désormais un académicien. Il n'y avait plus que les formalités à régler. Dans l'auditorium, les enfants étaient agités suite à la réception de leur Pokémon. Pas Ethan qui se contentait de caresser son Pokémon qu'il tenait dans ses bras.

***

Comme promis à son père, Ethan sortit de l'académie assez vite, contrairement aux autres enfants qui se montraient leurs Pokémon ou qui jouaient avec. Ethan n'en avait pas vraiment envie.

- Alors ? demanda Roland. Dis-moi vite !
- ... j'ai un Zorua !

Le père regarda son fils avec de gros yeux.

- Alors ça... c'est pas banal...

Il appela Rachel pour la prévenir et regarda derrière Ethan. D'autres enfants le regardaient derrière et semblèrent vouloir lui parler. Roland pensa alors à lui, qui avait toujours été seul avec ses révisions à l'académie, des souvenirs de solitude finalement assez douloureux. Ethan lui regarda la voiture, attendant qu'on lui dise qu'on pouvait y aller.

- ... va voir tes camarades Ethan !
- Quoi... ?
- Allez j'appelle ta mère, va leur parler, ils n'attendent que ça ! Zou !

Ethan regarda son père en plissant des yeux, mais obéit. Roland le regarda s'éloigner d'un air mélancolique de ce premier jour à l'académie qui signerait sûrement la naissance d'un nouveau grand Smirnoff au sein de la famille.


***


Salle de cinéma, l'écran diffusait des images des familles réunies pour fêter la nouvelle année scolaires. Tous étaient rassemblés et semblaient parler de tous et de rien, comme le ferait une famille normale. La personne sur les sièges de devant plissa les yeux.

- Comme c'est étrange, soupira Cynthia. Alors c'est comme ça que ça se termine ?
- On dirait bien, répondit Dexter, assis à sa droite. Nathan, tu voudrais bien te concentrer au lieu de parler à ce type avec les cheveux verts ?
- Oui oui... je suis content qu'ils soient heureux...

Cynthia se leva et leva le bras. L'écran s'éteignit.

- Les Smirnoff connaissent encore une nouvelle génération... j'ai dans l'idée qu'ils seront plus en paix...

Elle se tourna vers un homme assis dans un coin.

- Vous voulez dire quelque chose pour conclure ?

Sherman Cumberdale leva la tête vers le plafond, le sourire aux lèvres.

- Faites attention à Roland, lui il boit ! Si vous le surprenez, appelez la police...





FIN


====================================================

Et voilà, je l'ai ma fin.

Oui oui, j'ai repris beaucoup de scènes mais merde, JAMAIS je ne pouvais laisser faire ça sans réagir. Et si ça te mettait en paix, Mika, moi je n'y arrivais PAS ! Tu disais que pour que tout le monde soit en paix, Roland devait disparaitre. Je te trouve bien ingrat avec ce personnage. Qui depuis le début sert de clé de voûte au nouveau groupe, s'il disparait, j'ai comme l'impression qu'une certaine union disparait. C'est même l'impression que ça me donnait à la fin, tout le monde se dispersait et semblait peut être ne plus se revoir. Moi j'allais laisser faire ça ? Non ?

Pourquoi avoir fait le choix de faire tout le monde souffrir ? Je veux dire, moi ça me dépasse, Smirnoff est une quête du bonheur, la recherche de quelque chose qui arrêtera la souffrance. C'est vraiment moral de l'arrêter sur quelque chose qui reste triste et mélancolique ? Moi je ne voulais pas laisser ces personnages encore dans la tristesse et surtout Roland et Rachel. Mention spéciale à Rachel, ne la détestons pas, détestons celui qui lui a fait faire ça (surtout que vu la situation c'était totalement WTF !)

Bref, ce que j'ai changé... un rôle de parrain à Dimitri me semblait logique, je le voyais bien assumer un rôle comme ça après son sauvetage épique d'Ethan.
Charlie et Léo n'auront pas d'enfants en plus non, mais je voyais bien Léopold se servir de Noémie comme de Nell 2.0.
Roland et Rachel, pour moi, auront quand même toujours quelque doutes quant à Ethan, parce que dans leur tête, je pense qu'ils penseront l'avoir "abandonné" donc penser qu'il les déteste, ce serait normal.
Un Zorua pour Ethan. Pour moi c'est symbolique, Zorua est le symbole de la nouvelle génération, la 5G qui marque un renouveau complet dans Pokémon. Toi Mika, tu voulais faire une sorte de boucle temporelle avec un nouveau trio Etienne/Linda/Kenneth, moi préfère voir autre chose. Quelque chose qui montre que cette malédiction n'est pas éternelle et que cette génération connaitra peut être enfin la paix.
La scène avec les morts et l'écran de cinéma, le film s'arrête, aussi assez symbolique mais c'est surtout un gros coup d'autofanservice avec Cynthia et Sherman.

Comme monsieur veut publier, je vous prie de pardonner l'écriture. Je n'ai pas son style et son talent. A la base j'ai écrit pour me soulager. Petite anecdote, comme ça, j'ai écrit en vert parce que ça sert un peu à l'irréel dans Smirnoff, mais c'est aussi ma couleur d'écriture sur MSN.

Voilà, je me sens MIEUX maintenant ! Merci Mika pour cette fic. C'était excellemment mené, mais tu m'excuseras, la fin n'étais pas ce que j'attendais. Je voulais quelque chose d'heureux, eh bien voilà pour moi.
Maintenant t'as encore d'autres fics en cours que j'dois lire ?! Fuuuu...

Mais oui mon petit !

Bref, moi Domino, j'accepte cette fin même si *c'est vachement guimauve*

Mais Pokéclément a bien cerné les choses, il a laissé certaines ambiguïtés (Elle a couché avec, alors, ou PAS ?) il a même astucieusement sans le vouloir reproduit une scène du rêve de Rachel, mais il a, avec sensibilité et crédibilité, retouché les scènes qui le gênaient. Je poste cela en guise de OS final parce que j'ai vraiment trouvé qu'il avait réussi à rendre crédible une situation dont moi personnellement je ne voulais pas. Le seul problème c'est qu'il laissait Charlie et Léo sans enfant supplémentaire, ce que j'ai rectifié. Aussi, il avait nommé Noémie Noémie malgré le fait qu'elle ne soit plus la fille née sous X de Rachel confiée à Charlie et Léo, donc j'ai arrangé cette situation aussi.

Merci Pokéclément pour cette astucieuse et constructive contribution à la fic ! Cette publication est également un hommage à l'aide titanesque que tu m'as fourni sur cette fic. Thanks, Bro !!!