Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

Smirnoff : Renaissance de Domino



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 20/09/2011 à 20:14
» Dernière mise à jour le 20/09/2011 à 20:14

» Mots-clés :   Hoenn   Johto   Présence de personnages du jeu vidéo   Romance   Slice of life

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
HS3 - Molotov on the rocks
Chemise hawaïenne. Lunettes de soleil. Soleil de plomb. Musique, filles qui dansent. Il sirote un peu de son alcool. Il en a fait du chemin depuis… depuis son départ.

Cela avait commencé par un arrêt à la banque. Il avait retiré tout l'argent du compte commun, et il s'était envoyé aux States. Hors de question de rester dans ce pays pourri par la gangrène de sa famille.

Aujourd'hui, il était Roland Smirnoff. Il était riche, il était célèbre. Il avait la gloire, l'argent, la renommée. Il n'écrivait plus rien, on pouvait dire qu'il avait vendu son savoir pour le bien de son art. Il finit son cocktail et partit du Sky Lemon, un bar en plein air sur le toit d'un immeuble.

Cette ville, c'était la sienne. Miami. Roland se balada dans les avenues ensoleillées, avec les palmiers, le sable, le soleil de plomb qu'il aimait toujours autant.

- Heeeeeeeeeeey ! Qui je retrouve ! Ma petite salope préférée !

Roland se retourna et regarda une espèce de follasse blonde platine qui lui fit la bise. Bronzé comme c'est pas possible – Latino de surcroît, chemise à fleurs, boa à plumes, lunettes de soleil fantasques…

L'Agent de Roland, Pablo Montes.

- Eh bah alors, mon chou ? T'étais où ?
- Allé me prendre un verre, pour ce que ça t'intéresse. Que se passe-t-il de si important pour que tu sois venu me chercher ?
- Oh ! Oh ! Oh ! B-I-G NEWS, ma vieille !
- Jesuispastavieille…
- Pardon, pardon ! Ce soir, Toi, dans le grand Tournoi du Battle Everlasting Stadium ! Un combat d'une heure contre une foule d'adversaires, tu dois tenir le plus longtemps possible ! A la clé, tu as des millions à te faire !!
- … combien de millions ?

Pablo soupira.

- Quelle chipoteuse tu fais !
- Combien ?
- … Hmmm… Vingt !
- Vingt millions ?! Ça passe !
- EXCELLENT ! Je confirme ta présence alors ?
- Ouais, dis aux fils de pute qui organisent cette merde qu'ils pourront me sucer la bite autant qu'ils veulent !

Pablo éclata de rire et tendit la main pour un tope-là que Roland ne lui donna pas.

- Qu'est-ce que j'ai dit à propos des Tope-là ?
- Oh ça va hein ! Oh au fait, pour ton retour victorieux…

Roland acquiesça.

- Tu prends tes dispositions, disons… cinq putes et quatre cent grammes de coke !
- Quatre-cent ?!!
- Ca suffira, non ? Et puis si ça te dit, prends-toi quelques gigolos.
- Oh ! Oh ! Oh ! On pourra le faire dans la même pièce ?

Roland sembla songeur.

- La dernière fois, ça avait amusé les prostituées !
- N'est-ce pas ?
- Mais je te soupçonne de mater mes fesses donc c'est non !
- Ooooooooooh !!
- Désolé Pablito. Mais j'apprécie vraiment la peine que tu te donnes et j'agrandis donc ta part à 50 % des bénéfices.

Pablo regarda Roland, honoré.

- Oh, patron, vous faites de moi le plus heureux des homosexuels de Miami !
- Ouais, ouais, je sais. Je pense quand même que je vais devoir aller en salle d'entrainement histoire de m'échauffer.
- Oh pfff ! Patron ! Vous échauffer ! Vous êtes le meilleur ! Je ne sais pas d'où vous tirez cette force mais…

Roland soupira.

- Pablo, je bois. Je me drogue. Je baise des putes, je suis riche, je dépense sans compter et cela depuis trois ans ! Mais faut que je m'entretienne, tu comprends ? Sinon, a plus le fric !
- Ca veut dire que vous allez aussi passer à la salle de sport ?
- Bien sûr.
- Chouette, chouette, chouette !
- Mais sans toi.
- Miiiiiiince !!
- J'aimerais que tu me récupères quelques contrats publicitaires supplémentaires pour ce tournoi, et également qu'on passe des contrats en plus dans le domaine de l'immobilier et des investissements fonciers...
- On a des projets ?
- J'en ai un peu marre de faire tournoi sur tournoi, je voudrais monter ma propre boîte, mon propre bâtiment de combat histoire de ramasser de l'argent sans trop me fatiguer.
- OH ! OH GENIAL !!! SUPER SUPER SUPER ! AH J'ADORE CA ! Vous êtes super ambitieux, patron, j'adooooooooooore !!!

Roland sourit.

- Eh ouais…
- Mais qu'est-ce que vous faisiez à Poképolis tout ce temps ! Qu'est-ce que j'aurais donné pour vous rencontrer dix ans plus tôt !

Roland regarda Pablo.

- A Poképolis ? Je perdais mon temps.
- Peut-être que ça a quelque chose à voir avec ces cicatrices sur votre dos et votre ventre !
- J'étais certain que tu matais !
- Vous avez dit à cette prostipute que c'était un caïd qui vous avait planté ! Excusez-moi mais j'y crois pas !

Roland soupira.

- Pose pas de questions idiotes.
- Très bien, très bien, je ne dis plus rien. Je m'occupe de tout ça pour vous, patron. N'ayez aucun souci à vous faire !!

Pablo partit. Roland souffla et se dirigea vers la plage. Il regarda la mer.

« Franchement, vous voulez mon avis, en toute sincérité ? »

Il enleva ses chaussures à trois mille dollars, et il marcha vers la mer.

« Ouais. Ouais, je le crois vraiment. »

Roland marcha dans l'eau, un air bienheureux sur le visage.

« Ça en valait la peine. Ça valait le coup de se barrer loin de tous ces cons. »

Roland regarda l'immense océan face à lui. Il se retourna et regarda les immeubles, les palmiers, avec Pablo qui s'activait probablement pour lui trouver de nouvelles sources de revenus. Il avait de l'eau jusqu'aux genoux, mais il était bien.

« Débattez-vous avec vos problèmes personnels à la con, avec vos gosses, vos femmes, vos enfants, vos maisons, vos boulots minables, épuisants, moi… »

Roland retourna sur la plage. Ses chaussures étaient en train d'être volées par un gamin.

- EH !
- …

Roland balança Tartard. Le Pokémon envoya bouler le gosse d'un Vibraqua.

- Aaaah !

Roland avait remarqué que le gosse était un traine-la-rue sans famille. Ils sont faciles à repérer ici.

- Gamin, qu'est-ce que tu fais là ?
- Je… Rien ! Je…
- Tu voulais mes chaussures, c'est ça ?!
- Non, non, absolument pas !!
- C'est quoi, ton nom ?
- … Seth, monsieur !
- T'as quel âge ?
- … quatorze !

Roland repéra les Pokéballs à la ceinture du gamin.

- Tu dresses ?
- … oui…
- … t'es bon ?
- … moyennement… je… je me débrouille, monsieur…

Roland regarda le jeune homme à ses pieds. Terrorisé. Roland eut comme une révélation.

« C'est ça ! C'est ça, la toute-puissance… J'avais tort, je me fourvoyais à penser que l'argent et la gloire m'apporteraient tout… Ce que je dois faire c'est… »

- Petit, t'as une maison ?
- Oui, et une famille !
- Tu vas à l'école ?
- N… Non, je passe mes journées à voler… monsieur.

Roland eut un grand sourire.

- Ça te dirait de venir avec moi ? Je t'offrirais le gite, l'argent et plus encore.
- … euh… vous voulez me kidnapper, un truc dans le genre ?
- Nan, ça c'est un truc de lâche. Je veux t'enseigner !
- M'enseigner ?
- Le dressage !
- … et j'y gagne quoi ?!
- T'es sourd ? Une maison ! Un salaire ! La belle vie !

Le gamin plissa les yeux.

- … y'a pas d'arnaque ?
- Nan. Prépare des affaires et rejoins-moi ce soir, vingt heures, devant le Battle Everlasting Stadium ! Tu sais où c'est ?
- Oui…
- Bon. Je t'y attendrais. Rassure-toi, je ne suis pas un pervers !

Le gamin partit, intrigué. Roland sortit un téléphone.

- … Pablo, mon Pablo… changement de programme… Je vais fonder ma propre école de dressage… Comment ça c'est naze ? Petit crétin va ! Je t'expliquerais tout plus tard, j'aurais besoin de bâtiments quand même, mais plus du genre résidentiels ! Ok ? A plus.

Roland raccrocha.

- Eh bah voilà. Je sais enfin quelle sorte de force je vais développer…

Roland remonta vers la grande avenue. « Dresser une armée de dresseurs… »

Il regarda la ville avec les yeux les plus ambitieux possibles. « Et prendre le contrôle de cette grosse boule bleue pleine de merde ! »