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Smirnoff : Renaissance de Domino



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Informations

» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 18/09/2011 à 06:16
» Dernière mise à jour le 18/09/2011 à 06:20

» Mots-clés :   Hoenn   Johto   Présence de personnages du jeu vidéo   Romance   Slice of life

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060 - Ethanol
« Tandis qu'un animal se tapit dans le noir pour mourir, un homme cherche la lumière.
Il veut mourir chez lui, dans son élément, et les ténèbres ne sont pas son élément. »

(Graham Greene)

« Il y aura toujours des gens pour faire leurs courses au milieu des bombes,
valser tandis que le Titanic s'enfonce,
faire l'amour pendant que le Vésuve entre en éruption. »

(Michiel Heyns)

« Zut : pauvre injure libératrice des culs-bénits et autres indécrottables bourgeois
qui n'ont jamais osé lancer le fameux MERDE libérateur ! »

(Pierre Perret)



Nuit. Roland et Rachel rejoignent leur chambre.

Les autres vont rejoindre leurs couchettes dans la tente dressée dans le jardin. Amy et Yann dorment ensemble comme ils semblent en avoir pris l'habitude. Colin dort seul, Aude accompagnant les équipes de nuit pour chercher Ethan. David dort sur une couchette, mais il peine à trouver le sommeil. Denis, quatre couchettes plus loin, pleure silencieusement devant le comportement glacial de David. Lily dort seule aussi, mais elle pense à ses enfants et à ses frères. Etienne et Linda dorment ensemble sur des matelas. A leur âge, la couchette, c'est difficile. Bernice et Kate sont l'une sur l'autre. Charlie et Léo se parlent en chuchotant. Malcolm et Claire font la patrouille de nuit également.

Roland et Rachel n'arrivent pas à dormir.

Alors ils parlent.

- Ils ont retrouvé la petite Horton… marmonna la femelle.
- Je sais… répondit le mâle, nonchalant.
- Elle a été violée, Roland.
- Ca ne m'étonne pas.
- Tu es horrible.
- Et toi bien naïve.
- Ne m'en parle pas…
- Tout le quartier en parle… soupira Roland.
- Comment j'aurais pu croire que… J'avais des doutes, bien sûr, mais…
- Non, Rachel, clairement, non. Tu m'avais bien engueulé pour cette brosse à cheveux perdue. Et pour les poubelles, j'avais tort à propos des Ponchiot, bon…
- Dire qu'il est venu chez nous pour me rendre un plat que j'avais prêté à sa mère, j'étais toute seule avec Ethan, qu'est-ce qui aurait pu se passer… Ou même le soir de la tentative de suicide de Dimitri, il était seul chez lui, la maison était vide…
- Gamberge pas.
- … comment tu veux que je ne gamberge pas ! Il avait des préservatifs usagés !
- … A quoi ça lui servait ? Y'avait juste mon sperme dans ces capotes, il en faisait quoi ?
- Je ne VEUX PAS savoir !
- Nan mais j'essaie de comprendre la démarche. T'aimes une fille et tu voles des capotes usagées que moi, un mec, j'ai porté, utilisé et jetées à la poubelle… Ça n'a aucun sens. Si encore c'était moi sa cible, je dirais pas…
- Y'avait aussi mes serviettes hygiéniques si ça t'intéresse.
- Je croyais que tu t'étais mise aux tampons ?
- Non, si tu te souviens bien, ça me fait mal, les tampons.
- Ahon. Ah oui, et Ethan avait remarqué un fil qui dépassait, c'était dégueulasse.
- Cette conversation est dégueulasse… marmonna Rachel.
- Je sais. Je suis pas trop d'humeur pour quoi que ce soit en plus ce soir…
- Tu crois que sachant Ethan dehors avec n'importe qui, je suis d'humeur pour ça moi aussi ?!
- Si ça se trouve il est tout seul…
- Arrête…
- Je plaisante pas. C'est mon fils. Il est assez intelligent pour s'échapper.
- Ethan n'est pas un Indiana Jones, Roland. C'est un enfant timide, craintif, peu sûr de lui, renfermé sur lui-même…
- Ca va, c'est pas non plus un autiste ! Y'a pire. Comme Perrine.
- Excuse-moi mais elle m'a l'air tout sauf autiste à présent… marmonna Rachel.
- C'est vrai, oui… Mais je sens que David va larguer Denis.
- Vraiment ? Oh non…
- Denis est un pauvre type, il s'en fout complètement d'Ethan, il a passé la journée à tatillonner sur les moyens utilisés pour chercher Ethan…
- Il s'inquiète à sa façon, c'est tout… songea Rachel.
- Non, Rachel, c'est un connard. J'espère vraiment que David va le larguer.
- … moi pas, j'aime bien Denis.
- Eh bah moi pas. Plus du tout en tout cas. Il avait l'air bien au départ, mais il vient de prouver ses limites… Bordel, il ne se passe rien, là ! J'aimerais être dehors, je veux chercher Ethan avec les autres !
- C'est Malcolm qui s'en occupe, ça va aller, repose-toi.
- T'as envie de dormir ?
- Pas vraiment mais il faut bien. Demain j'ai encore un dernier quartier à visiter, après ça, je vous rejoindrais pour les battues.
- Bien. Les jours qui vont venir vont être déterminants. Si on retrouve pas Ethan vivant d'ici les deux prochains jours… il est très probable qu'il soit…
- Oh tais-toi…
- Je veux pas y penser non plus.
- Tu sais à quoi je pense, moi ? Au bébé.
- Au béb… Oulala, j'avais presque oublié que tu es enceinte !
- Eh bah oui. Tu imagines le truc ? Si on ne retrouve pas Ethan…
- On le retrouvera.
- Si jamais on ne retrouve pas Ethan, on va se retrouver à élever cet enfant… au milieu des regrets pour Ethan…
- Arrête… geignit Roland, au bord des larmes.
- Roland, si on ne retrouve pas Ethan, j'avorte. Je pourrais pas supporter.
- Nan ! Hors de question !
- Tu comprends pas Roland ! Ça fait trois fois que je suis enceinte, j'en ai marre ! Le premier est mort, le second s'est fait enlever, qu'est-ce qui va arriver au troisième ?!
- … On va l'élever, tout simplement !
- Tu penses que nous deux ça va survivre à ça ? Au fait qu'Ethan ait disparu ? Qu'on sache pas où il est ? Tu penses vraiment ? grommela Rachel.
- … mais… mais Rachel, je t'aime, c'est pas un bébé qui…
- BIEN SUR QUE SI !

Rachel se releva et s'assied au bord du lit. Roland s'étonna.

- Tu crois que moi je vais y survivre ?! J'ai eu une année de merde, là !
- … et pour moi tu crois que ça a été la joie ? J'ai été obligé de te supporter…
- OH BAH VOYONS ! Moi on m'a craché dessus, j'ai dû supporter tes conneries, je suis tombée enceinte, j'ai décidé d'arrêter de travailler, mon ex-mari s'est suicidé pendant un tournoi, mon fils vient d'être enlevé, j'ai découvert que le voisin d'en face avait pour hobby d'éjaculer sur mes photos mais à part ça TOUT VA BIEN ! RACHEL PETE LA FORME ! YOUPI !
- Ok, ok, ok, mais pour moi non plus ça a pas été facile… de traverser ça avec toi !
- Non, Roland, non ! Pour toi TOUT est facile !
- Pardon ?
- Tu as toujours l'air de tout traverser avec une facilité déconcertante ! souffla Rachel.
- Mais attends c'est un vrai job de t'épauler ! Sans moi tu serais devenue dépressive !
- Oh, bravo monsieur Roland, si utile, si bon, si juste !
- Rachel, j'essaie d'être le mieux possible pour toi, crois-moi ça n'est pas facile !
- Bah voyons. Je suis tellement affreuse que…
- Non, tu requières qu'on fasse des efforts pour toi. Et j'en fais. Pour rester fort à tes côtés et ne pas craquer. Parce que tu es plus fragile que ce que tu laisses à penser. Tu fais la forte mais en fait moi je sais que la vraie Rachel est fragile et sensible. Et c'est cette Rachel là que j'aime.

Rachel se retourna vers Roland, assise en tailleur.

- Baratin de mec !
- … je vois ton vagin d'ici !
- Aucune importance, tu le vois tous les jours ! Roland, je ne reste pas avec toi pour ton baratin, je reste avec toi parce que… Il y a Ethan, d'abord.
- Ca y est, je comprends mieux le « Sans lui, notre couple ne tiendra plus »…
- Ensuite la maison…
- C'est un top 10 ?!
- Après il y a le fait que ta sincérité se voie dans tes gestes et non dans tes mots – et heureusement parce que tu baratines plus vite que ton ombre.
- Tu pourrais changer de position, ça m'excite de voir tes parties génitales…

Rachel soupira et se mit dans une position encore plus outrageante. Roland haussa les sourcils.

- Ensuite, évidemment, le sexe.
- Je suis On-Ne-Peut-Plus-D'accord.
- Et puis le fait que j'aurais du mal à m'entendre avec un autre mec.
- Va falloir qu'on fasse l'amour, là.

Rachel se recoucha correctement.

- Non. Ethan a disparu, on l'a laissé pendant deux ans à une folle…
- Je suis sûr qu'elle ne l'a jamais puni violemment.
- Roland, mon DIEU ! Tu dis que Denis est un connard…
- Denis est un connard !
- … mais tu laisses un putain de bénéfice du doute à Clarence ?
- Elle garde notre fils depuis deux ans, lui il entretient David depuis quoi, dix mois !
- Roland, ses gamins vivent dans un taudis en compagnie d'une folle furieuse ! Si tu avais vu la tête du gamin quand l'inspecteur Nolan a fait tomber le crayon par terre…
- Dans une scène digne de New York Section Criminelle… ou d'Orange Mécanique… marmonna Roland.
- Bref je suis pas d'humeur à faire l'amour.
- Moi si ! Et ça me relaxerait terriblement. Ça me rappelle ma rédaction, en fac… « Du paradoxe temporel causé par la sauvegarde dans un jeu vidéo ». Une vraie distraction…
- Tu as une main droite et du gel dans la table de nuit.
- … ça y est, tu m'as coupé l'envie.
- C'est tellement simple.
- J'ai envie de sortir dehors et d'aller chercher Ethan. Si seulement je savais où il était…
- Si on savait où il était, je ne pense pas qu'on n'aurait cette discussion.
- Non, en effet…
- Quand les policiers t'ont interrogé, tu leur as dit quoi ?

Roland regarda Rachel, intrigué.

- … que j'avais lâché sa main quelques minutes, qu'il avait échappé à ma surveillance, que c'était ma faute…
- Oui, nan, mais concernant ta vie, la vie de tes parents ?
- C'est-à-dire ?
- Moi ils m'ont demandé si j'avais des ennemis.
- Et tu leur as dit…
- Nan ! Mais ta réponse à toi m'intéresse plus.
- Je leur ai parlé… de Robert Blankas, de Harold Burton, de Meredith Tucson…
- J'avais oublié cette salope de pute.
- … de Jérémie Fisher…
- Il ne t'a jamais rien fait !
- Faut bien commencer quelque part !
- Oh pffff !
- Je leur ai parlé d'Ursula Némésis Bex, de Marigold…
- Roland, je dois rire, là ?
- Pourquoi ça ?
- MARIGOLD ? Tu classes Marigold parmi tes ennemis ?!
- Elle peut très bien avoir orchestré ça pour me faire payer notre rupture. Et ça va se finir sur une falaise avec un flingue. Et je mourrais, et tu finiras lesbienne avec Marigold dans un couple d'amazones qui se seraient vengées des hommes et de leur asservissement sur l'espèce féminine !
- Ne deviens JAMAIS scénariste de films…
- Pourtant avoue que ça le ferait. Quoi d'autres… ah oui, Ted l'ex de Lily. C'est un lituanien, donc un étranger, donc une menace potentielle pour le reste de l'humanité qui lui est étrangère sauf la Lituanie…
- Tu t'écoutes parler ?!!
- Oui souvent. J'ai aussi évoqué Francine Cuvert.
- Euh… Je la replace pas.
- Rousse, j'étais amoureux d'elle, Elle Lesbienne, rejeter moi violemment, moi me venger d'elle aux résultats.
- Ahon. Ouais, elle a de bonnes raisons…
- Mais ça fait des lustres qu'elle ne sait plus où j'habite.
- Hm… En fait soit c'est quelqu'un qui nous en veut…
- Et y'a masse de peuple…
- Soit quelqu'un qui a pris Ethan parce qu'il était… prenable, et c'est tout.
- Ca me tue que la vendeuse n'ait rien vu.
- Moi ce qui me tue c'est qu'on en soit à digresser sur qui a enlevé notre fils. Et maintenant je pense à cette pauvre Andréa.
- On s'en branle !
- En l'occurrence on n'a pas besoin de s'en branler, quelqu'un l'a fait sur elle !
- Rachel, comme tu es vulgaire !
- C'est toi qui as commencé. Elle a été violée, Roland.
- Elle avait qu'à porter des habits moins incorrects.
- Comme une burqa ? J'y pense, pour éviter que ça ne m'arrive, je devrais en porter une ! Simple mesure de sécurité !
- Tu sais ce que je veux dire. Elle l'a cherché.
- Roland, alors là, non ! Ok ! Ne t'aventure pas sur ce terrain-là ! Ce qui est arrivé à cette fille est terrible ! Elle ne l'a pas mérité, personne ne mérite ça. Et si quelqu'un viole Ethan pendant son kidnapping, il l'aura mérité aussi ?!
- Ethan ne s'habille pas comme une pute !
- Ethan est vulnérable, comme Andréa peut l'être face à un… gros dégueulasse.
- Rachel, honnêtement, tu en avais quoi à foutre d'elle avant son viol ?
- La question n'est pas là ! Ce qui lui est arrivé est ignoble ! Point. N'essaie pas de… dire qu'elle l'a cherché, mérité ou voulu, PERSONNE ne cherche, mérite ou ne veut ça. Personne. Tu es un homme, tu ne sais pas de quoi tu parles, point.

Roland acquiesça.

- Il a dit quoi, déjà, son père, en la revoyant ?

Rachel se retint de rire. Roland regarda sa femme, amusé. Rachel éclata de rire.

- Oh, mais Roland !
- Allez, redis ! Je pouvais pas savourer devant les autres mais là…
- Il a dit « Andréa, bon sang, un jean à 8000 Pokédollars ! »

Roland exulta.

- Ouh putain !
- L'inspecteur a dû lui répéter trois fois avant qu'il ne réalise qu'elle avait été agressée sexuellement ! ricana Rachel.
- Quel connard de bourge !
- Tu m'étonnes…
- Un Riche-bourg. Une bourriche bourgeoise ! sourit Roland.
- Ouais, voilà !!
- A côté de ça, mes remarques paraissent presque convenables !
- … c'est pas faux.
- Mais je suis certain qu'Ethan va bien.
- … ça fait plus de quarante-huit heures… les chances de le retrouver s'amenuisent…
- On le retrouvera. Y'a pas de raisons. Quand j'étais môme, on pensait pas non plus que papa se réveillerait…

Rachel regarda Roland.

- C'était l'époque où…

Roland hocha la tête.

- J'ai promis de pas faire référence à ces évènements alors je ne ferais pas référence à la partie crade, mais… Mon père pouvait très bien mourir ou vivre et… finalement il a survécu. Alors je reste dans cet état d'esprit là. Ma famille a une chance de cocu, elle la tire pas de n'importe où et elle en profite bien.
- La mienne a justement une malchance de cocu, Roland, souviens-toi…
- Ouais, bon… Mais justement, ça s'annule, nan ?
- Disons que ça veut dire qu'on est au même niveau que les gens normaux, à ce moment-là.
- Ou alors pour une certaine malchance, on a une chance équivalente. Tu vois, Ethan s'est fait enlever, mais en contrepartie… Tu es enceinte !
- Le karma est vraiment louche…
- Et donc on retrouvera Ethan vivant !
- Contre quoi, en contrepartie, Roland ? On va retrouver Ethan vivant mais à quel prix ? Et si on le retrouve mort, quelle bonté on aura en échange ?!
- … Denis va mourir !
- Arrête avec ce pauvre Denis ! Si tu étais pour le bonheur de ton frère, tu les rabibocherais.
- Il s'en fout d'Ethan.
- Il est au milieu de gens qui sont obsédés par ça, forcément ça doit le mettre dans une situation épineuse, vous partez tous au quart de tour…
- Mais attends, on est tous à fond sur Ethan – même Finn…
- Finn est militaire, Denis est libraire, il ne sait pas comment se rendre utile ! Forcément il s'emmêle les pinceaux, tout le monde n'est pas… comme nous !
- Comme si on était des martiens.
- Tu avoueras Roland que nos familles n'ont rien d'ordinaire, de l'historique aux mentalités.
- Hm. Moi je suis l'homme fort et hétéro de la famille, Lily est la success-story incarnée et David est la caution gay.
- … c'est très mal résumé.
- Avoue que tu es contente d'être mariée au Smirnoff le moins chiant sur le plan des sentiments.
- Roland, mon Dieu, tu ne réalises même pas à quel point tu es chiant, au contraire.
- Ah bon ?
- C'est dur de savoir ce que tu penses.
- A quoi je pense, en ce moment ?
- Vu que tu me caresses les seins depuis tout à l'heure, je crois deviner…
- Tu te fais des idées ! Je vérifiais qu'ils faisaient toujours la même taille !
- Je pense que tu penses à Ethan mais que tu veux te vider la tête… et autre chose.
- Bien deviné.
- Alors vidons-nous la tête.

Rachel se leva. Roland la regarda, gourmand. Rachel prit la porte.

- Tu vas où ?
- En cuisine ! J'ai faim !

Roland haussa les sourcils et la suivit dans le couloir. Rachel s'était arrêtée à la chambre d'Ethan.

- …
- … j'espère qu'il est en vie…
- Mais oui, il l'est.
- Comment tu peux en être sûr, Roland ?
- Je le sais, c'est tout.

Roland embrassa le cou de Rachel. Elle leva la tête, le laissant aller où il voulait.

- Roland, on est devant la chambre de notre fils…
- T'avais qu'à rester au lit !
- Non, j'ai faim !

Rachel se dirigea à nouveau vers les escaliers. Roland s'arrêta devant l'ancienne chambre de David.

- Faudra qu'on rénove l'ancienne chambre à David !
- Plus tard, on a un peu un gamin disparu sur les bras, nan ? soupira Rachel.

Roland leva les yeux au ciel et suivit Rachel. Dehors, les lumières des réverbères étaient allumés et la lumière traversait la fenêtre.

- On est presque à poil, j'espère que personne ne va venir…
- Les toilettes sont accessibles par la deuxième porte de toute façon…

Par la baie vitrée, Roland pouvait voir la tente où dormait leur famille et amis.

- Je suis sûr que Charlie et Léopold baisent.
- Oh bah voyons. Tu peux pas penser à autre chose, je sais pas, Bob l'Eponge ?!
- Je suis sûr que Bob l'Eponge baise.
- J'ai rien dit… soupira Rachel en sortant des pancakes.

Roland s'étonna.

- Ca fait combien de temps que c'est au frigo.
- J'en sais rien, mais j'ai faim… On a du miel, du sirop d'érable…
- Et autres trucs collants à lécher sur nos peaux respectives ?
- D'habitude c'est moi qui suis obsédée par le sexe quand quelque chose d'horrible se passe ! admit Rachel.
- Si on peut plus rigoler…

Rachel trouva du chocolat concentré liquide.

- Ah non ! C'est dégueulasse ! grommela Roland.
- Eh bah quoi ? Moi j'aime ça !
- Mais j'ai faim aussi, je pensais qu'on allait partager !
- De la merde, trouve-toi autre chose ! grogna Rachel.

Rachel tendit le chocolat au-dessus des pancakes. Roland repoussa la bouteille.

- Mais !! Crétin, tu as du chocolat partout !
- M'en fiche, tu ne foutras pas de délicieux pancakes en l'air !!
- Y'a d'autres trucs dans le frigo !!
- Je veux ça aussi, on n'a qu'à partager !
- Tu agis comme un gamin ! Arrête de presser cette bouteille !! Ma robe de chambre, Roland !!!
- T'as qu'à la lâcher !!
- Nan toi !

Les deux glissèrent, Roland sur Rachel.

- Rachel !! Tu t'es pas fait mal ?!
- Non… et toi ?
- Non plus…
- Je suis couverte de chocolat !
- T'as qu'à enlever cette nuisette horrible !
- Je croyais que tu aimais cette nuis… ROLAND, NON !
- Quoiiii !
- Ne me touche pas ici !
- Pourquoi, je m'y prends mal ?
- C'est incorrect !
- Au nom de quoi ? Ethan a disparu, et pis ? On reste des êtres humains.
- Ne me parle pas d'Ethan, j'en ai les larmes aux yeux à chaque fois.
- On va se détendre cinq minutes et oublier Ethan. Ok ?
- J'arrive pas à croire que ce soit toi qui dise ça… geignit Rachel.
- On se détend !

Rachel se mordilla les lèvres, triste. Roland se pencha au-dessus d'elle et l'embrassa. Comme pour l'encourager dans sa démarche, elle le serra contre elle.

- Enlève cette robe.
- Pas la peine.
- Ok, ok, comme tu veux.

Roland sortit son nécessaire et s'activa.

- Tu me fais mal !
- Je sais, désolé, physiologiquement, tu n'es pas très coopérative.
- C'est si joliment dit, on dirait un film français !
- Continue de dire des saloperies, ça m'excite !
- Roland, tu es ridicule ! Ah… Là, c'est… C'est bon.
- Je peux y aller ?
- Oui si tu veux, tu peux te satisfaire !
- … c'est pas très ragoutant !
- C'est ça ou la main droite, mon pote !
- Bon, bon…

Roland s'activa sur Rachel qui leva les yeux au ciel. Enfin vers le buffet.

- Dire que tout a commencé comme ça.
- Nan, on était dans ton lit et la… première chose qu'on a fait d'un peu sexuel c'est… on a eu de bonnes grosses préliminaires la première fois, non ?
- Oui… C'était magnifique… Tu étais tellement… doux !
- Ça t'a surprise, hein ?
- Ce jour-là… Je me suis sentie comme une déesse…
- Ah oui ?
- Oui, tu m'as comblée. J'étais au plus bas et tu m'as fait le plus grand bien. J'ai vraiment senti que tu te faisais du souci pour moi.
- Et là, tu sens quoi ?
- … Un gros bourrin !
- Nan, sentimentalement !
- Un gros bourrin !
- Rachel !!
- Je sens qu'on est juste en train de passer une frustration.
- Tu sais, baiser c'est toujours passer une frustration… J'adore quand tu te crispes comme ça !
- Ça s'appelle un orgasme, gros con !
- Ah ! Cool.
- C'est tout ce que tu trouves à dire… Hiiiin !
- Crie pas putain, ils sont dans le jardin !
- C'est ta faute aussi ! Hmmm Roland !!
- Tu veux que je ralentisse ?!
- Non, seulement je peux pas m'empêcher de…

Rachel étouffa son cri sur l'épaule de Roland qui écarquilla les yeux.

- Rachel, tu me mords ! Ouch ! Ah ! Rachel !!
- Hmmmph…
- Ethan devrait disparaître plus souvent, apparemment je suis excellent quand c'est le cas !

Rachel lâcha l'épaule de Roland et lui colla une gifle.

- OUCH !
- Ca c'est pour dire des conneries…

Elle lui tordit les tétons.

- BORDEL !
- Et ça c'est pour combler tes putains d'envies masochistes refoulées !
- …….. connasse !
- … ah, non, ça t'a fait retomber à plat !
- EVIDEMMENT IDIOTE ! Tu croyais que j'adorais ça ? Tu veux que je me foute un concombre dans le cul, histoire qu'on teste tout d'un coup ce soir ?
- … je pense que ça m'exciterait, évite de me donner des idées !
- … Scène de sexe terminée, rideau !

Roland se leva. Rachel s'assit et se releva, aidée par Roland.

- Dis, tu crois que j'ai percuté le bébé ?
- Alors ça, Roland, c'est à la fois la chose la plus normale et la plus bête que tu aies dit ce soir.
- On sait jamais. S'il a la tête défoncée, on saura à qui s'en prendre… marmonna Roland.
- Vantard… EH !

Roland avait un pancake dans la bouche.

- Quoi, Eh ?! Ça donne faim !

Rachel regarda Roland qui mangeait. Roland la remarqua, qui le regardait, fixement.

- … excuse-moi, vas-y, prends-en.
- … c'est pas ça.
- C'est quoi, alors ?
- … on vient… de baiser sur le sol, et… c'était… sans âme, sans amour, sans passion.
- On était par terre, Rachel, comment tu voulais que ça se passe ! En remontant on pourra faire ça de façon plus sympa si tu veux.
- … Hm…

Rachel mit du chocolat sur les pancake. Roland en prit avec une fourchette et la tendit à Rachel.

- Tu vois ? Je peux être tendre !
- Je sais, ça, je ne disais pas ça pour ça.

Elle avala ce que Roland lui tendait.

- C'est juste que… Parfois je me demande si on a bien fait… de se marier, de faire un enfant, d'avoir une maison…
- Oula, attention, c'est la grande réflexion du soir…
- Roland, peut-être que j'ai trop voulu qu'on soit… classiques. Peut-être qu'on aurait pu se contenter d'être nous deux, dans un appartement à la con et de vivre d'amour et d'eau fraîche !…
- Nan. Je suis content de ce qu'on a. Le petit, la maison, le mariage, la stabilité… Tu es devenu mon oxygène. Et je suis devenu ton…

Rachel sourit en reprenant une autre part de pancake de la part de Roland.

- Mon petit mari qui me supporte, sourit Rachel.
- On se supporte. On est les seuls à pouvoir se supporter l'un et l'autre…
- Est-ce que ça justifie qu'on doive rester ensemble ? songea Rachel.
- Il y a d'autres choses autour…
- Oui mais toi et moi, c'est jamais qu'une histoire de réconfort mutuel… ça a commencé comme ça et ça s'est mué en… quelque chose d'unique, notre relation… admit Rachel.
- Tu veux quoi de plus ?
- De la passion, de l'amour, du romantisme !
- Je suis romantique ! Et je t'aime ! assura Roland.
- Tu aimes le fait que je sois à ta portée, à ta disposition.
- Rachel…
- Roland, il faut qu'on se l'admette, si on ne se connaissait pas depuis qu'on est enfants, il y a peu de chances qu'on se serait mariés !
- Tu délires, Rachel. On est mariés depuis cinq ans, pourquoi tu te poses cette question maintenant ?
- Parce que maintenant qu'Ethan est peut-être mort…
- Tais-toi ! grommela Roland.
- Mais il faut y penser ! Est-ce que nous deux ça survivrait à quelque chose d'aussi dur et d'aussi profond que la perte d'un enfant !
- Rachel, arrête… geignit Roland, affaibli.
- Roland, je ne veux pas te perdre.
- Moi non plus alors arrête de dire des choses aussi blessantes, pour nous deux ! Je tiens énormément à toi et tu vaux plus pour moi qu'une question idéologique.
- Je tiens à toi aussi et justement je voudrais être sûre que nous deux c'est…

Roland embrassa sa femme qui le laissa allègrement faire. Elle retira sa nuisette alors qu'il retira son t-shirt et son short. Rachel s'assied sur le buffet et laissa Roland l'approcher, se réfugier en elle et agir.

- Oh mon Dieu…
- Ne redis plus jamais…
- Roland !!
- … que nous deux, ça peut s'arrêter.
- Roland, je t'aime !
- Moi aussi alors ne doute plus jamais de nous, ah !
- Rolaaaand !

Roland mordillait le cou et l'oreille de Rachel.

- C'est certain que toi et moi c'est… très animal…
- Hmph !!
- Très brutal…
- Ah mon Dieu Roland !!
- Mais c'est justement ça que j'aime chez nous…

Rachel se plaqua contre le mur de la cuisine, assaillie par les sensations.

- Roland ! Roland ! Roland !!
- Tu es si belle…
- Ah ! Arrête, je peux plus tenir…
- Hmph… Rachel… Tu… es… si… dési… rable… ah…
- Oh Roland ! Oh !

Roland se retira et se mit à genoux entre les jambes de Rachel.

- Roland !!
- Laisse-moi juste te satisfaire !
- Essuie juste le chocolat que tu as autour de la bouche ! grommela Rachel.

Roland haussa les sourcils et s'essuya du revers de la main.

- Tu perds pas le nord !
- Question d'hygiène !
- Je peux y aller ?
- … Non !
- Quoi, encore ?

Rachel se releva.

- J'ai envie d'aller me recoucher.
- … C'est une blague !
- Non, je suis vannée.
- … je dirais plutôt lunatique…
- On a encore des concombres ?
- … T'as raison, allons donc nous coucher.

Le couple remonte après s'être modérément rhabillé.

- Dis voir, Rachel.
- Quoi ?
- Je me demande si David a laissé des trucs dans sa chambre.
- J'en doute.
- Viens on fouille !
- C'est méchant, Roland !
- Allez !
- … Bon…

Rachel et Roland entrent dans la chambre qu'occupait David.

- Preum's pour la table de nuit !

Roland ouvrit le premier tiroir.

- Un numéro de téléphone sur un bout de papier, un livre de médecine…
- Tu cherches quoi ?
- Un truc marrant… Ah ! Une boîte de préservatifs !
- Roland, c'est ton frère ! soupira Rachel.
- Et alors ? J'ai le droit de me rire de sa sexualité… Donc il met des capotes !
- Ca vaut mieux… soupira Rachel.
- J'ai toujours cru que c'était lui qui faisait la femme…
- Roland, ton intelligence n'a d'égale que ton étroitesse d'esprit.
- Tu veux dire qu'on peut être très intelligent et très con ?
- Oui, Roland !

Roland sortit un magazine. Rachel le lui chipa.

- Oh mon DIEU !
- Du gel lubrifiant… Berk…
- Wow, ton frère a bon goût en matière de mecs ! Y'a des pages cornées, j'y crois pas ! Il a pas honte, hein, juste à côté de la chambre du petit !
- Je ne veux rien en savoir !
- Ca alors, les mecs aussi peuvent faire des soixante-neuf… s'étonna Rachel.

Roland sortit, hébété, un vibromasseur. Rachel sourit.

- Je t'avais dit que tu n'aurais pas dû fouiller !
- Je ne veux même pas savoir ce qu'il fait avec ça !
- C'était avant de rencontrer Denis, je suppose… Si ça peut te rassurer c'est un petit modèle, David est frileux !
- Sortons d'ici avant de découvrir des menottes, de la cire chaude et un képi !

Roland et Rachel sortirent et repassèrent devant la chambre d'Ethan. Les mines amusées s'assombrirent. Ils retournèrent au lit, bien mélancoliques.

- On devrait essayer de dormir.
- Hm…

Silence. Le lit vibre. Rachel se releva et regarda Roland.

- Qu'est-ce que tu… ROLAND !
- Quoi ? Tu m'as laissé en plan dans la cuisine ! J'utilise mes mains !
- J'suis juste à côté de toi Roland !!
- Et pis ?
- Oh mon Dieu, cette nuit est surréaliste…
- La situation n'est pas très normale en même temps.
- Roland, je ne pensais pas qu'en tant que femme mariée, je dirais ça un jour, mais ARRÊTE DE TE BRANLER !
- Ok, ok…
- Va te laver les mains !
- T'es chiante ce soir ! On a baisé dans la cuisine, tu t'es pas lavée !
- C'est autre chose !

Roland soupira et alla dans la salle de bain jouxtée à la chambre.

- Hmph…
- Non mais dis-donc ! J'me frictionne l'entrecuisse, moi ?
- Nan, mais tu devrais, ça te calmerait !
- C'était une connerie de toute façon de faire l'amour dans une situation pareille…

Roland soupira et alla se recoucher, faisant dos à Rachel.


Un bruit les réveilla, on toquait à la porte. Réveil en sursaut, habillage.

- Qu'est-ce qu'on s'est mis à poil, nous, aussi !!
- Merde, merde, merde !! Oh mon Dieu ! geignit Rachel.

Roland et Rachel descendirent en pagaille. Ils ouvrirent à Finn.

- ON L'A !
- ETHAN ? cria Roland.
- Mieux.

Finn tendit la coupe du Maître de la Ligue Pokémon.

- On a eu les huit badges, et on a battu le conseil des 4 !



Roland se réveilla en sursaut. Rachel le secouait. Il la regarda.

- Excuse-moi d'avoir été une garce ! Je… je suis un peu énervée.

Roland plissa les yeux. Rachel embrassa la joue de Roland qui soupira.

- Indécrottable salope…
- Je sais !
- Je suppose que je suis censé partir au quart de tour…
- Je suis une femme, j'ai des besoins, ton rôle est de les satisfaire !
- J'ai dormi combien de temps ?
- Ca fait vingt minutes que je gamberge toute seule, j'ai besoin de compagnie.

Rachel enfourcha Roland.

- … Et quelle compagnie…
- Voilà ! Là, je me sens bien !
- C'était bien la peine de me dire d'aller me laver les mains tout à l'heure.
- Oh ça va hein !
- Tu te rends compte que je deviens vieux et que ça repart moins vite qu'avant ?
- Tu as dormi !
- Et pis ?
- Tu es reposé !
- Non, je suis vanné parce que j'ai dormi vingt minutes !! Et je suis même pas sûr d'avoir dormi.
- Arrête de parler… Hmmm…

Roland plissa les yeux et repoussa Rachel sur le côté.

- AH !
- Scoop : Personne n'aime se faire utiliser !!
- …
- Bonne nuit !
- … ok, ok, j'ai abusé.

Roland se releva.

- ABUSE ??? Tu me reproches d'être crade et ensuite tu me montes dessus ?
- Bonjour, je suis Rachel Smirnoff, comment vous appelez-vous ?
- Tu veux que je te dise, « Rachel Smirnoff » ? Roland Smirnoff n'est peut-être pas l'homme le plus propre sur cette terre mais ça n'est pas non plus une machine, un objet ! Il a des sentiments ! Notre couple n'est pas basé sur… toi qui monte sur ma queue !
- Et c'est basé sur quoi, alors ?
- On l'a dit tout à l'heure, sur le réconfort mutuel qu'on s'apporte !
- Ca fait tout, tu crois ? demanda Rachel, très sérieusement.
- Mais enfin POURQUOI on se prend la tête ???
- Parce qu'il y a un enjeu, Roland ! Sans Ethan, notre couple pourrait bien ne plus tenir !
- Mais… Mais et le deuxième bébé ?!
- Il sera chargé de mélancolie, Roland ! On passera notre temps à le regarder en se disant « Dire qu'il y en avait un autre avant » !
- Ou alors il remplacera astucieusement Ethan !
- Je t'en COLLE UNE ou tu déconnais ?
- Je déconnais, mais… notre couple n'est pas basé sur Ethan !
- Ethan est important, c'est une part de nous deux, on l'aime tous les deux ! C'est notre enfant ! Et… son absence…

Rachel leva les yeux au plafond, au bord des larmes.

- J'en peux plus de son absence !
- Moi non plus, Rachel, mais là on ne peut rien faire…
- Si seulement les choses étaient simples !! Si seulement on pouvait… déployer nos sensations partout pour sentir où se trouve Ethan ! Si seulement on pouvait voir ce qu'Ethan voit ! Si seulement…
- Rachel…
- JE N'EN PEUX PLUS !
- Moi non plus…
- Et… Et pourquoi toi et ta super famille vous ne pouvez rien faire ! Ah ça pour faire des conneries, pour vous engueuler, vous détester, ça vous savez faire les Borgia mais alors pour devenir les Indestructibles, y'a encore un MONDE !
- … tu es en colère, ça se comprend.
- EN COLERE ??? Monsieur Je fais le Kéké, Monsieur je suis le chef de tout le monde !
- Tu es en colère, je ne t'écoute pas.
- Et au final tu es INCAPABLE de récupérer notre fils !

Roland supporta, les yeux fermés.

- T… Ca y est, je te déteste.
- Parce que c'est ma faute ?
- … En partie.
- Hypocrite !
- Quoi ?
- Tu m'as juré que tu ne m'en voulais pas et que ce n'était pas ma faute !
- C'ETAIT POUR QUE TU SOIS OPERATIONNEL ET QUE TU RECUPERES NOTRE BEBE !!!
- EH BAH C'EST RATE, PETASSE !!!

Rachel regarda Roland qui était excédé.

- C… Je suis pas un surhomme ! Contrairement à ce que tu as l'air de croire, Rachel !
- … Je sais, mais c'est toi qui… qui t'es toujours montré à moi de cette façon… Et au final moi comme une conne, j'ai fini par y croire…

Ils se regardèrent. Longtemps. Incapables de trouver quelque chose dans le regard de l'autre.

Rachel se coucha la première.

Roland le second.

Et ils s'endormirent ainsi.

***
***
***

- Baaaaah… C'était difficile…

L'Homme en Noir venait de finir d'enterrer un corps. Grossièrement. Il avait toujours été nul pour ça.

- Tu as été bien coriace, mais au final je t'ai eu ! Tu m'auras procuré beaucoup de plaisir…

Il regarda la terre remuée.

- Cet endroit sera parfait… Parce que tu m'auras bien fait chier le temps qu'on se sera amusé toi et moi… Je te chanterais bien une chanson mais… baaaaaaaah ! J'ai du travail…

Il caressa la terre

- Merci pour tout, mon petit trésor !

Il déposa un baiser du bout des doigts sur la terre.

- Allez. Les meilleures amitiés ont les fins les plus tragiques…

L'Homme en Noir balança sa pelle à la rivière et quitta les lieux.

- Au revoiiiiiir !! Bahahahaha !

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COMMENTAIRES POST SCRIPTUM
Ethanol

Ça vous a déplu ? Cela ne m'étonne pas !

15 pages bien remplies, mais l'objectif n'était pas de faire des pages, mais de faire tout autre chose d'encore plus intéressant : Revenir sur le couple Roland/Rachel. C'était un chapitre de pure mise en place avant l'assaut final.

Ethanol, jeu de mot entre Ethan et la molécule à la base de l'alcool. Smirnoff, etc.

Plusieurs choses : Mon résumé était très évasif je n'avais pas de plan de départ sinon celui de faire un dialogue très long, sans coupures.

Le sexe : Désolé, ça existe dans la vraie vie.

Pourquoi autant de sexe : Je vous en pose des questions ? Pour une fois que c'est entre un homme et une femme ! *sors*

Le but était aussi de montrer ce qui se passe dans un couple quand un enfant disparaît, de montrer Roland et Rachel tels qu'ils sont comme de pitoyables êtres humains etc.

Une chanson était prévue mais j'ai décidé que ce serait hors de propos : Noël Gallhager – The Death of You and Me mais au final le chapitre me paraissait très bien comme ça, sans musique.

C'est un chapitre où j'ai intégré beaucoup de fantaisie personnelle, de petits trucs idiots, de sexe (encore) et d'amour ( ?), l'un va-t-il sans l'autre, telle est la question.

Quelques détails qui vont influer sur la suite, quand vous relirez ça après avoir vu la fin, ça prendra un sens tout autre.

J'embraye sur le suivant… Schrödinger !