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A Guy and his Breathtaking Destiny de Drad



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» Auteur : Drad - Voir le profil
» Créé le 02/09/2011 à 15:58
» Dernière mise à jour le 02/08/2015 à 18:15

» Mots-clés :   Aventure   Humour   Présence de personnages du jeu vidéo   Présence de transformations ou de change

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III - Le miracle de la vie
C'était la grosse merde. Je voyais pas comment je pouvais me sortir de là, et j'avais perdu tout espoir de retrouver ma vie d'avant. Toujours dans le noir et me sentant immatériel, j'avais entendu le gars qui avait lancé une fucking Ball sur moi et qui avait réussi son coup rappeler son Majaspic, et il avait sorti sa bicyclette. Il allait je ne sais où, mais il pédalait comme un malade, tout heureux d'avoir enfin trouvé le Pokémon qu'il cherchait. MAIS JE SUIS PAS UN POKÉMON, MERDE ! J'SUIS UN HUMAIN, À LA BASE ! Mais bon, ça, quasiment tout le monde le sait, et les seules personnes qui devaient absolument le savoir n'en savaient rien, alors bon, moi, j'emmerde tout le monde. Qu'est-ce qui allait m'arriver ? Mon destin était-il de passer ce qu'il me reste à vivre aux côtés de ce type ? Il était clair que non. Je devais coûte que coûte me barrer, et redevenir moi le plus vite possible pour je revienne foutre une branlée à ce freluquet.

J'entendais des bruissements d'herbe. Etant donné que le gars n'avait pas l'air toxicomane (quoi que), j'en déduisis qu'il devait fouiller dans les hautes herbes. Je m'en contrefichais de quoi ; ce qui m'importait, c'était qu'il me sorte de là afin que je lui dise ces quatre vérités. Mais, au fait... Les humains pouvaient-ils me comprendre ? Chiottes. J'avais pas pensé à ça.

- En voilà un !

Hein ? Un quoi ?

- Mon ami, on va voir ce que tu vaux !

Qui ça ?

- Arkéapti, go !

VICTOIRE ! J'entendis un déclic, l'obscurité couvrant ma vue se transforma en une fantastique lueur, et je me sentis de nouveau vivant. Je recouvris la vue, et me retrouvai alors face à un Zébibron sauvage. Moi je m'en foutais, ce qui m'importait était de gueuler ce que j'en pensais au gars derrière moi. D'ailleurs, cet abruti qui m'avait capturé ordonna, aussitôt que j'apparus :

- Anti-Air !

Je me retournai rapidement vers lui, qui me regarda d'un air « Mais qu'est-ce tu fous ?! » et, au moment où je m'apprêtais à ouvrir le bec, pour l'obliger et le menacer de ne plus jamais me donner d'ordre sous peine d'un coup de bec où je pense, que je n'étais pas un Pokémon, et que j'avais pas de temps à perdre avec de telles conneries, le Zébibron me chargea violemment, entièrement recouvert d'électricité. Je reçu le coup rapidement en pleine colonne vertébrale, fus paralysé sur le coup, et valdinguai avant de m'écraser sur le sol, One Hit K.O.

- Non ! Te barre pas, Zébibron !

Faut croire que si, vu les bruits de sabots qui me vinrent aux oreilles, étant complètement vidé de mes forces, à terre, et incapable de faire quoi que ce soit.

- Merde ! T'étais pas assez rapide !

JE T'EMMERDE, ABRUTI.

- Évidemment ! J'ai oublié de regarder ça !

Hein ? De quoi il parle ? Je l'entendis fouiller, puis une voix électronique me parvint :

- Arkéapti, le Pokémon Oisancien. Un Pokémon recréé à partir d'un fossile. On pense qu'il est l'ancêtre de tous les Pokémon Oiseaux. Il ne sait pas voler et se déplace en sautant d'arbre en arbre.

Ouais. Bah moi, je préfère marcher.

- Bon, ça, je m'en branle, souffla le dresseur. Voyons ça...

Voyons quoi ? Je maudis ce foutu Zébibron et son attaque Etincelle ou quoi que ce soit. J'étais K.O., je pouvais rien faire à part écouter comme un con.

- Bon sang mais c'est bien sûr ! s'exclama soudain l'imbécile à casquette. Il est Solo !

Heu... Ouais ? D'ailleurs, j'aime pas la compagnie, alors si tu pouvais dégager, ça me ferait plai...

- Et regarde-moi ces stats de merde ! Et ces IV à chier !

Tu peux toujours me relâcher et aller en chercher un autre, tu sais...

- Bon, t'façon, je comptais pas tomber sur le bon du premier coup, alors... On va rester à ce qui était prévu ! Reviens, toi !

Puis je me sentis de nouveau immatériel. Concernant ma vision, j'étais passé de la vue avec les yeux en zigouigouis au noir total, alors bon... Mais merde, à la fin ! Je vais jamais pouvoir me barrer, si ça continue !


Le gars avait de nouveau enfourché sa bicyclette, mais pédala bien moins longtemps que précédemment. Il s'arrêta, et s'écria :

- Bonjour !

Un vieux lui répondit aussitôt :

- Ha, Ludwig ! Comment ça va, depuis hier ?

Je l'entendis marcher, et s'approcher de plus en plus du papy.

- Oh, tout va pour le mieux ! J'ai capturé un Arkéapti !

- Fantastique ! Et, je suppose qu'il a une nature pourrie, pour que tu viennes me voir ?

- Ouais ! Sans parler des IV ! Enfin, bref, je te le confie, et tu sais ce qu'il vous reste à faire !

- T'en fais pas ! rassura le vieux. Ma femme et moi, on connaît ! Et on ne refuserait pas ça à un de nos plus fidèles clients !

Quand j'eus le déclic.

- Bon, à tout à l'heure ! Je fais de la bicyclette devant, en attendant ! lança Ludwig.

- Aucun souci !

Puis mes doutes se transformèrent soudain en réalité, quand, après quelques pas, le vieux, qui m'avait dans sa main, entra dans un bâtiment avec la porte qui grinça un peu, et à la musique choquante qui passait en boucles insupportables :

- Chéri ! On a un nouveau pensionnaire !




O_o




AAAAHHHHHHH ! LAISSEZ-MOI SORTIR !






Le papy marchait toujours sur leur parquet grinçant, moi je voulais mourir sur-le-champ. MAIS POURQUOI MOI ?!

- Allez, sors ! Va passer du bon temps avec tes camarades !

MAIS NON ! JE VEUX PAS ! A L'AIDE ! Y A ERREUR SUR LA PERSONNE ! Puis la lumière fit de nouveau son apparition, la vue me revint, et je me tournai le plus tôt possible vers cette maudite personne, dans l'espoir de pouvoir m'échapper par la porte. Mais le papy la claqua aussitôt que je sois sortis. Et merde... Je me retrouvais là, comme un con, devant cette porte fermée, sur l'herbe. Sûrement le parc de cette pension ; je n'osai pas me retourner, que voulez-vous. Par Arceus, qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ?!

- Hé, regardez ! On a un nouveau !

Chiottes. Ne pas se retourner, rester là à regarder connement cette porte en bois. Dis-toi que c'est pire si tu te retournes. Je sentis alors qu'on s'approcha de moi. Merde, merde, merde...

- Salut, mon mignon... N'ai pas peur, on va prendre soin de toi ! susurra une voix féminine.

SI, J'AI PEUR ! HELP, BORDEL ! Je faisais genre le mec qu'entend pas, je tremblais comme une feuille.

- Tu sais, si t'y mets pas du tien, tu sortiras jamais. Enfin, si, tu sortiras quand Ludwig voudra que tu sortes, et ce sera pas avant qu'il est l'œuf qu'il lui faut.

- JE VEUX PAS FAIRE D'ŒUF ! LAISSEZ-MOI ! beuglai-je, toujours sans me retourner.

- Hé ! On a un cas difficile !

Puis, s'adressant de nouveau à moi :

- T'en fais pas, on va te détendre, et après que tu te sois reposé histoire de recharger, on s'occupera de cet œuf, hm ?

Hein ? Me détendre ? Recharger ?

- AH MAIS NON CHUIS PAS D'ACCORD !

J'entendis une autre voix murmurer :

- Laisse-le-moi, je suis sûre que je lui plais plus que toi ! Et puis, il est trop chou !

- Et alors ? C'est quoi le problème ?

- Bah, p'têt qu'il aime pas les types plante.

- OUAIS, BAH QU'EST-CE QUI TE FAIS DIRE QU'IL VA PRÉFÉRER LES TYPES FEU ?

- FEU ET COMBAT, MA CHÈRE !

Shit. Elles sont deux à me vouloir. Ça s'annonce mal. Quand l'une d'entre elles posa ses mains sur mes épaules tout doucement. Bordel de putain de merde ! Puis elle me retourna brusquement. Gloups. Je me retrouvais face aux deux nanas qui essayaient de me chauffer depuis tout à l'heure : un Jungko à ma droite, et un Braségali à ma gauche. Je ne précise pas qu'elle sont femelles, hein, ça se voyait. Beaucoup.

- Alors mon chou, t'es prêt ?

- NON ! JE VEUX PAS QU'ON ME TOUCHE ! D'OÙ QUE CE SOIT !

La femelle Jungko remarqua :

- Ou alors, p'têt qu'il nous aime pas nous ? Et ça serait pour ça qu'il est pas attiré par notre physique d'enfer !

- JE SUIS ATTIRÉ PAR PERSONNE !

- J'ai une idée ! s'exclama la nana Braségali sans prêter à ma remarque.

Puis, se tournant vers le jardin entier :

- TYPHI ! VIENS VOIR !

Hein ? C'est qui Typhi ?

- Ouais, qu'est-ce qu'y a ?

Et le concerné, un Typhlosion mâle (croyez-moi, je l'avais à la bonne hauteur pour en savoir quelque chose), arriva alors. J'ai dix fois plus peur.

- On a un mec qui aime pas les nanas, sourit la Jungko.




[...]




- MAIS J'AI JAMAIS DIT ÇA !

- Tu sais, c'est pas une honte, hein, souffla le Typhlosion. Moi, j'assume.




O_o




Mais pourquoi est-ce que j'ai pas ouvert la porte d'Accueil du Paradis qui donnait sur le vide interstellaire quand il en était encore temps ? Le Typhlosion me prit (entre ses pattes, hein), moi, je me débattais comme je le pouvais, gueulant au viol. Les deux nanas restaient là, devant, à pas bouger, et moi, je pouvais rien faire.

- T'en fais pas, tu va vite être détendu ! sourit le Pokémon qui me tenait fermement.

Ah, je vous avais prévenu. Moi, je dis ce qui est vrai, après, soyez pas choqué de la vérité. Fallait sauter ce passage, c'est tout. Quand, d'un coup, la voix de la raison :

- Je crois que t'as besoin d'aide, là, non ?

- OUI !

Et le Typhlosion lâcha alors prise, et je tombai à terre. Jungko s'écria :

- Bah qu'est-ce que t'as ?

- J'en sais rien, il m'a échappé des mains !

Je ne cherchais pas à comprendre, et profitai de ce moment pour prendre la poudre d'escampette. Je filai à travers les pattes de ces... heu... Pokémon, et courus pour ma survie.

- CHOPPEZ-LE ! cria la Braségali.

Et les Pokémon chauds bouillants commencèrent à me courir après. Mon Dieu, mon Dieu ! Fallait vraiment que je me barre d'ici ! Ah oui, j'avais oublié la description du parc de la Pension. Eh bien, j'aime pas trop me répéter, et, si vous avez suivi l'histoire depuis le début, vous devez savoir à quoi ça ressemble. J'étais déjà assez choqué comme ça, alors autant ne pas parler de cette expérience, où, cette fois, j'étais malheureusement le bienvenu. Je courais à perdre haleine entre les différents pensionnaires, et fus soudain arrêté dans ma course par un de ces abrutis qui me coupa la route, un Arcanin.

- Hep hep hep, on va se calmer, hm ? T'es là pour faire ce que Ludwig veut, alors tu t'arrête ici.

- ET PUIS, D'ABORD, S'IL VEUT UN ŒUF D'ARKÉAPTI, IL LUI FAUT UNE FEMELLE ARKÉAPTI ! SINON, NIET ! protestai-je. ALORS JE VOIS PAS À QUOI JE PEUX SERVIR !

- C'est simple, sourit machiavéliquement le Pokémon « Légendaire », il suffit qu'on t'emmène voir le chef.

Il me prit alors dans sa gueule, et, j'eus beau me débattre et gueuler que j'étais pas d'accord, il m'emmena illico presto à l'autre bout du parc, et me lâcha. Je tombai à terre, avant de me relever, et de halluciner toujours plus.

- Maître ? On a un nouveau, annonça l'Arcanin.

- Chouette ! Alors, on est prêt, choupinou ?

Le maître en question, c'était Métamorph.

- MAIS LAISSEZ-MOI TRANQUILLE, À LA FIN ! JE SUIS PAS UN POKÉMON ! JE SUIS UN HUMAIN !

- Mais oui, bien sûr, et moi, je suis Britney Spears, sourit le Métamorph.

- MAIS JE DÉCONNE PAS !

Et je vis les trois Pokémon qui m'avaient accueilli revenir ensemble, genre tout-va-bien-je-vois-pas-où-est-le-problème :

- Alors, c'est déjà fini ? Parce que nous, on attend notre tour...

- Faut pas déconner, rétorqua l'Arcanin, ils ont même pas commencé.

- ET JE VEUX PAS COMMENCER, MERDE ! JE VEUX JUSTE ME BARRER D'ICI !

C'est alors que j'eus un espoir dans tout ce merdier. Mon regard tomba sur l'objet que je portais autour du cou.

- On te l'a déjà dit, mon chou. Tu sortiras pas d'ici tant qu'y a pas d'œuf.

J'eus alors une idée. Peut-être pas la meilleure du siècle, mais une assez bonne tout de même dans ce genre de situation. Je rougis à travers mon plumage, respirait lentement et déballai :

- Ok, d'accord, je veux bien, tout compte fait, balbutiais-je, priant pour que ça marche.

Ils s'exclamèrent tous :

- Eh bah voilà !

- Mais, avant, est-ce que quelqu'un peux me détacher ce Ruban ? Je voudrais pas l'abîmer...

- Bien sûr, mon chou ! sourit la Braségali.

Elle me le détacha pendant qu'ils me fixaient tous, avec une autre idée en tête que de me bouffer. Vite, vite...

- Voilà !

Mon Compèt Ball tomba alors à terre, je m'en emparais à la vitesse de l'éclair, et l'envoyai :

- GENESECT ! AIDE-MOI !

Elle s'ouvrit, et Genesect arriva à terre, connecté.

- Salutations, Chris. Autres Pokémon détectés. Analyse en cou... Analyse terminée. Il s'agit d'un Jungko, d'un Braségali, d'un Typhlosion, d'un Arcanin et d'un Métamorph. Fort taux de phéromones détecté.

- OUAIS, C'EST ÇA LE PROBLÈME, JUSTEMENT ! JE DOIS ME BARRER D'ICI ! hurlai-je en reprenant mon Ruban et ma Ball entre mes griffes.

Les pensionnaires étaient quelque peu impressionnés par le Pokémon, qui me répondit positivement :

- Bien. Séquence de formation d'une sortie de secours rapide activée. Angle de pertes vivantes minimales trouvé. Mise à feu.

Il se mit alors en position de tir, et balança sa fabuleuse radiation argentée, TechnoBuster. L'attaque traça tout droit, lancée à pleine puissance, et explosa toute barricade sur son chemin, avant de détruire en partie la Pension. Mais sans blessé, Genesect oblige. Les autres étaient sur le cul, mais ça, ça changeait pas.

- Séquence de sauvetage activée.

Il m'agrippa alors entre ses pattes blindées, et fila à une impressionnante vitesse en suivant la tranchée qu'avait creusé son attaque. En deux temps, trois mouvements, nous étions sur la Route 3. Et, qui c'est qui faisait des allers-retours comme un con sur cette Route depuis le début du chapitre ? C'est Ludwig, bien sûr !

- AAAHHHH ! MAIS QU'EST-CE QUE...

Il sort aussitôt son Pokédex :

- Pokémon Inconnu.

Je courus alors vers lui, et m'époumonais :

- DIS-DONC, ABRUTI, SI TU CROIS QUE TU VAS DÉCIDER DE MON DESTIN COMME ÇA, TU TE FOUS LE DOIGT DANS L'ŒIL !




[...]




Apparemment oui, les humains me comprennent. Le dresseur partit en hurlant, l'air d'un malade mental, en jetant en l'air son Pokédex. Le couple de vieux dans la Pension ? Ils étaient en train de se remettre du choc, z'ont rien vu. Les prof de la crèche d'à côté ? Sont à l'intérieur, z'ont rien vu non plus. D'ailleurs, je trouve ça vachement glauque d'avoir foutu une crèche avec des gosses de trois ans juste à côté de la Pension où il se passe des choses pas très nettes, mais bon, au moins, z'apprennent vite.





Quand j'entendis courir derrière Genesect et moi :

- Frère Plume ! Hé ho !

Et l'équipe W.T.F. m'apparut, haletant, courant à ma rencontre. Je les préférais sans aucun doute, ils m'apparurent comme des anges gardiens tout d'un coup.

- T'es là ! On t'a cherché partout ! souffla Salamèche, exténué.

- On savait que t'étais pas bien loin, quand on a su que c'était Ludwig qui t'avait capturé !

Je voulus leur sauter au cou, voulant montrer la joie qui m'envahissait.

- Tiens, c'est à toi, je crois ! sourit le Salamèche.

Il sortit alors de son sac une Rapide Ball. Me dites pas que... C'est LA Rapide ball ? Je m'en emparais aussitôt, et la piétinai avec rage, avant qu'elle ne s'éclate en mille morceaux. Je reluis alors d'une lumière bleue, qui se dissipa aussitôt. Et là, je leur sautai réellement au cou :

- Merci ! Merci, merci infiniment ! Je suis libre !


Bref, pour le coup, tout fut... euh, bien (?) qui finit bien. J'avais remercié Genesect, on s'était barré en douce vite fait, laissant la Pension et sa musique de merde où elles étaient. Nous marchions direction Maillard maintenant, et Fire examinait le Pokédex de Ludwig qu'il avait ramassé.

- On a toutes les infos sur tous les Pokémon existants, là-dessus ? Vraiment ?

- Puisque je te le dis ! Je m'y connais, quand même, rétorquai-je.

- Wouah... C'est trop cool ! J'ai bien fait de le prendre ! s'enjoua-t-il.

- Dites, demanda Lilas, vous n'avez pas l'impression d'être suivis ?

Fire et moi nous retournâmes :

- Hein ?

- J'ai l'impression qu'on nous suit depuis qu'on a quitté la Pension, stressa Lilas en se retournant elle aussi, épiant ses arrières.

- Nan, j'ai pas l'impression, répondis-je.

- On va voir ce qu'en dis le Pokédex ! sourit Fire.

Je soupirai :

- Fire, si tu crois que le Pokédex va te...

Puis le bidule, pointé par Fire vers le chemin que l'on venait de parcourir, annonça :

- Polarhume, le Pokémon Gelé.

C'est alors qu'un Polarhume (effectivement) sortit d'un buisson, sur la bordure du chemin. Lilas s'emporta soudain :

- OH ! Regardez-le ! C'est un amooouuur !

- Quand il est malade, sa goutte au nez dégèle et ses capacités de type Glace sont moins efficaces, continua le Pokédex.

Lilas s'était précipité sur le petit Pokémon, et se dernier se laissa taquiner par la secouriste, en réagissant comme un bébé. C'était un bébé.

- Il est trop mignon ! s'exclamait Lilas.

Le Pokédex termina :

- Il aspire sa goutte au nez pour déclencher ses capacités. La morve en est la matière première.

- Ouais, bof, rétorqua Fire à l'entente du Pokédex.

- C'est un bébé sans parent ! s'inquiéta Lilas. Ils devraient être là, normalement...

- Il vient peut-être de la Pension ? hasardai-je.

- Oui, c'est certain ! affirma le Chlorobule, qui chérissait déjà le Pokémon. On pourrait le prendre avec nous ?

Fire gueula :

- NON MAIS OH, PUIS QUOI ENCORE ? ON FAIT PAS DU BABY-SITTING, ON EST UNE ÉQUIPE DE SECOURS, J'TE RAPPELLE !

Lilas demanda pitié, aidé par la bouille de bébé du Polarhume :

- Mais il est si choupinou... Et si seul...

- Et puis, comment on s'en chargerait ? remarquai-je. Fire à déjà le sac, et moi, j'ai autre chose à foutre.

Et, Lilas, elle ne pouvait pas le porter non plus. Quand elle se tourna, résolue, vers le meneur de l'équipe :

- Fire, passe la moi.

Le Salamèche s'écria :

- SI C'EST POUR EMMENER CE GOSSE, TU PEUX ÊTRE CERTAINE QUE NON !

- Ah oui ? T'en est sûr ? Tu sais très bien que... J'ai des arguments, et assez de secrets te concernant pour te faire chanter, sourit-elle sarcastiquement.

Fire déchanta aussitôt, et fut contraint de lui tendre son sac :

- Ok, ok ! Prends-la ! Mais tu nous jures que ce gosse sera sous ta responsabilité ?

- Oui ! lança-t-elle.

Lilas donna un coup dans le sac, qui tomba à terre, avec le fameux objet qu'elle désirait : une PierreSoleil. Je demandai, surpris :

- Où vous l'avez trouvé ?

- Elle était dans les objets restant dans la caisse des frères Kecleon, m'informa Fire.

Le Chlorobule bondit sur la Pierre, et elle rayonna soudain. Dans la fantastique lumière de l'évolution (au simple contact d'une pierre en forme de Soleil, mais bon passons), elle se mit à grandir, à atteindre le mètre largement, à se voir pousser une fabuleuse fleur en couvre-chef, d'élégants bras et une superbe robe végétale. La lumière se dissipa en une myriade d'étincelles scintillantes, et Lilas s'exclama :

- Je suis une Fragilady ! C'est formidable !

Puis, elle put prendre le pitit bébé dans ses bras, et elle le câlina :

- Tu va pouvoir rester avec nous, Bisou !

- BISOU ?!

Elle se défendit :

- Bah oui, faut bien lui donner un nom, à ce petit ange !

Je rétorquai :

- Ouais, mais bon, « Bisou » va finir par évoluer, et...

- Je m'en moque ! Il est trognon comme ça, et c'est moi qui m'en charge ! N'est-ce pas, mon petit cœur ?

Le bébé rit, et nous regardait tous de ses yeux écarquillés.

- Je sais pas ce que t'en penses, toi, mais j'le sens pas, soupirais-je à Fire, reprenant la route.

- A qui le dis-tu ?


Les toits des hangars de Maillard firent leur apparition. L'équipe marchait gaiement, se rapprochant peu à peu de son objectif. Enfin bon, ils étaient quand même à des dizaines de kilomètres de Parsemille, et puis, quand je dis gaiement, c'est surtout pour Lilas et son gamin, qui s'amusaient tous les deux à l'arrière pendant que Fire et moi, on déprimait.

- Alors les garçons ? Pourquoi vous faites la gueule ?

Fire fut blasé :

- Toi, pour évoluer, il t'a suffit de toucher une pierre ridicule.

- Ouais, d'abord, rajoutai-je, aussi énergique qu'une pomme de pin.

Lilas se voulut réconfortante :

- Oh, vous en faites pas les gars, vous n'êtes pas les seuls à attendre votre évolution ! Ça va venir ! N'est-ce pas, Bisou ?

Le bébé rigola.

- Peut-être, mais lui, il s'est pas empiffré d'Allégraines.

Elle ne répondit pas. T'façon, y avait que dalle à répondre. Fire sortit le Pokédex du sac, et déclama, à tout hasard :

- Évolution.

Je soupirai :

- Si tu crois vraiment qu'il va te rép...

- Évolution. Changement de forme d'un Pokémon en un autre Pokémon, appelé évolution. En évoluant, un Pokémon devient plus puissant, acquiert de nouvelles caractéristiques et change parfois radicalement.

Deuxième branlée que je me prends par ce truc, va falloir que j'apprenne à me la fermer, moi. Fire demanda ensuite à l'encyclopédie électronique :

- Conditions d'évolution ?

- Un Pokémon évolue de plusieurs manières, expliqua l'objet. Par exposition aux radiations d'une pierre spécifique, par échange, par connaissance d'une autre attaque, etc. L'évolution la plus fréquente est par montée de niveau.

Fire s'égosilla, secouant l'objet :

- ALORS POURQUOI ON N'ÉVOLUE PAS, CONNARD ?




[...]




- Mais, contrairement aux idées reçues, finit le Pokédex, pour des Pokémon tels que vous, si vous souhaitez évoluer sans l'aide d'un dresseur, il vous faudra remplir une autre condition chacun.




[...]




- Je... Je rêve où le Pokédex vient de nous parler à nous en particulier ?

- Non, tu ne rêves pas, ajouta l'objet. Si je devais me contenter de parler quand on me le demandait, je serais soumis. Or je ne le suis pas. Et bim.

Je ne voulus pas me poser de questions, j'en avais déjà trop en tête pour le moment.

- Bon, et qu'est-ce qui faut qu'on fasse ?

- Laissez-moi m'expliquer, continua le Pokédex. Pour Lilas, sa condition supplémentaire était de trouver quelque chose qui donne un sens à sa vie, et elle a trouvée ce bébé. Maintenant, elle sait qu'elle doit en prendre soin. Vous, votre condition, c'est de...

Puis il se coup net. Fire s'impatientait :

- OUI ? C'est de ?

Rien.

- Merde ! Qu'est-ce qu'il a ? stressa le meneur d'équipe.

Je me remis à marcher, prêt à entrer dans Maillard, en soupirant, désespéré :

- Plus de piles.