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A Guy and his Breathtaking Destiny de Drad



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» Auteur : Drad - Voir le profil
» Créé le 29/08/2011 à 19:12
» Dernière mise à jour le 31/08/2017 à 22:32

» Mots-clés :   Aventure   Humour   Présence de personnages du jeu vidéo   Présence de transformations ou de change

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I - W.T.F.
Dans le chapitre précédent :

- JE SUIS UN ARKÉAPTI !

Maintenant, la suite !



- C'est évident, non ? Je vois pas ce qui te choque, souffla le Salamèche. T'es un Arkéapti, c'est logique que t'en sois un.

- NON ! C'EST PAS LOGIQUE, JUSTEMENT ! hurlai-je.

Je me regardai dans tous les sens, me trifouillant les plumes, examinant mes griffes, gesticulant mes pattes. Salamèche croisa les bras, me regardant comme si j'étais un débile mental, et Chlorobule s'approcha de moi, souriante, mais me prenant aussi pour un malade :

- Mais oui, bien sûr ! Pourquoi ce ne serait pas logique, alors ?

Je clamai :

- PARCE QUE JE SUIS PAS UN POKÉMON, VOILÀ ! J'SUIS UN HUMAIN !

Les deux se figèrent soudain, se regardèrent, et, après avoir eu l'espérance qu'ils me comprendraient, ils éclatèrent de rire en se foutant de ma gueule. Ça craint.

- Bon, puisque je vois que j'ai à faire à des abrutis en ce moment, je vous prie de bien vouloir m'excuser, mais je dois redevenir moi. Bye.

Je me mis sur me pattes, et leur tournai le dos, marchant à l'opposé. Je réussis à faire quelques pas, avant de tomber comme une merde. J'étais pas encore habitué à ces espèces de petites serres à la place des pieds. Les deux accoururent, venant m'aider, mais je les repoussai :

- Oh, ça va, hein ! Je peux me débrouiller tout seul !

- La preuve que non, remarqua judicieusement le Chlorobule. Et, puisque ta santé mentale laisse à désirer, il vaudrait mieux que tu restes en notre compagnie. On peut t'aider, tu sais ?

- Ah oui ? Et comment ? demandai-je avec dédain.

Le Salamèche s'écria, d'un air de star :

- AH HA ! JE VOIS QUE TU NE NOUS CONNAIS PAS !

Chlorobule fut gênée, soufflant « Ça y est, il recommence ». Moi, je répondis, toujours aussi dédaigneux :

- Bah, non. Faut croire.

Le Pokémon Lézard continua son show, et s'élança :

- Contre les ennemis de la paix et les abrutis pleins de toupet ! Contre le mal qui fait mal et le paranormal pas normal ! Qui défend la veuve et l'orphelin ? Qui défend les fleuves et le pain ? Qui sauve les damoiseaux et demoiselles en détresse ? Qui ose, dame, des zozos et du zèle sans traîtresse ? C'est nous, l'épique recours, l'équipe de secours W.T.F. !





[...]





- Ah ouais. Quand même.

- Et tu ne le connais pas encore très bien, souffla Chlorobule, honteuse de faire équipe avec un mec pareil.

Je restai planté là, à regarder ce Salamèche, se glorifiant de faire partie des W.T.F., et il s'exclama :

- Nous voici à ton secours, nous, les W.T.F. ! Je suis Fire, impressionnant Meneur de ma fabuleuse équipe de secours, et tu as à tes côtés Lilas, ma fantastique acolyte !

Je restai coi. Salamèche, enfin, « Fire », s'écria, en me pointant de la griffe :

- Bien ! Toi, là, comment t'appelles-tu ?

- Moi ? Euh... Chris, pourquoi ?

Il réfléchit - pas longtemps.

- Chris ? Hm... C'est nul comme nom. Désormais, tu seras "Frère Plume" !

- HEIN ?!

Chlorobule, enfin, « Lilas », s'écarta, et Fire mit sa patte sur mon épaule et déclama haut et fort :

- Après mûre réflexion réfléchie, tu fais désormais partie de notre Équipe de Secours, les W.T.F. ! Sois fier d'être le troisième membre de notre formidable compagnie !

Je m'éloignai rapidement à reculons :

- NON MAIS NON ! JE VEUX PAS FAIRE PARTIE DE VOTRE TRUC, LÀ ! ON M'A PAS DEMANDÉ MON AVIS !

Fire haussa les épaules :

- Ouais, bah tant pis. Ce sont les règles de la Guilde. « Tout membre désigné comme faisant partie d'une équipe par le meneur fait partie intègre de l'équipe du susdit meneur. » Article 25, Paragraphe 3 du Code des Équipes de Secours de la Guilde de Farfaduvet.

J'en ai marre.

- MAIS NON ! JE SUIS PAS D'ACCORD, JE VOUS DIS !

Lilas soupira :

- Fire, t'es exaspérant. Tu pourrais le laisser donner son avis, non ? Le pauvre vient à peine de retrouver ses esprits que tu le tourmentes et l'engages déjà.

Le Salamèche ne fit pas attention à sa remarque, s'approcha de moi, un grand sourire sur le visage et m'asséna une grande tape dans le dos :

- Aucun problème, mon pote ! Nous allons t'aider, nous ! Tu peux compter sur les We Tackle at Foes, qui n'ont jamais failli à aucune de ses missions !

J'entendis Lilas murmurer :

- Encore faut-il qu'on nous en donne, des missions...

- Dis pas de conneries ! lança Fire. Nous assurons grandement la sécurité des alentours !

- Ouais. La sécurité de la Route 1, oh là là quelle mission palpitante et dangereuse.

Lézard protesta :

- AH ! Mais nous serons bientôt reconnus par la Maîtresse de la Guilde ! Et là, nous monterons de grade, et à nous les missions de secours de Pokémon en détresse !

Je m'interposai :

- Ouais, d'accord. Mais moi, dans tout ça ?

Le Chlorobule voulut placer un mot, mais Fire la coupa :

- Eh bien, on va te présenter en tant que nouveau membre des W.T.F. à Farfaduvet ! Ensuite, on te soignera !

Je fus outré, et criai :

- MAIS JE SUIS PAS MALADE ! TOUT CE QUE J'AI DIT EST VRAI, MERDE !

- Oui, bien sûr, bien sûr, sourit Fire.

Il me traîna sur la Route, moi grattant vainement le sol de mes nouvelles griffes absolument pas pratiques pour essayer de résister. Quand Lilas s'écria :

- Hé ! J'ai trouvé quelque chose !

Fire me lâcha aussitôt, et se jeta sur Lilas :

- Un objet ? Mais tous les dresseurs ont ratissé la zone au Cherch'objet, pourtant...

- Peut-être, mais regarde, là. On dirait une de ces boules bizarres.

- Passe-moi ça ! cria Fire.

- Mais c'est moi qui l'ai trouvé !

- Mais c'est moi le meneur !

S'en suivie une baston pour savoir de qui des deux allait avoir l'objet. Je m'approchai discrètement, et m'emparai du fameux objet. Surprise. La Compèt Ball qui contenait Paléozoïque.

- Mais qu'est-ce qu'elle fout là ?!

Les deux « sauveteurs » s'arrêtèrent immédiatement, et tournèrent leur regard sur la Ball entre mes griffes maladroites. Fire se précipita :

- Tu sais ce que c'est ?

- Un peu, mon neveu ! C'est une Poké Ball, une Compèt Ball plus précisément. Elle m'appartient, et contient le plus puissant Pokémon sur cette planète, souriai-je sarcastiquement.

Les deux furent hallucinés par ce qu'ils avaient entendu :

- LE PLUS PUISSANT POKÉMON ?!

J'assurai :

- Ouais. Et je suis le propriétaire de cette Ball, donc je suis bien humain ! Et puis, la preuve, je m'y connais.

Lilas et Fire restaient perplexes. La fille remarqua :

- Mais, là, t'es pas humain. T'es un Arkéapti.

- J'AVAIS REMARQUÉ, ÇA ! MAIS AVANT, J'ÉTAIS HUMAIN !

Ils me considéraient toujours, essayant de trouver une once de crédibilité dans mes paroles. Fire croisa les pattes, et songea :

- Frère Plume a sans doute raison. Aucun Pokémon sauvage ne connait ces objets.

- J'M'APPELLE CHRIS !

- Il vaudrait mieux parler de tout ça à Farfaduvet, tu as raison, ajouta Lilas sans se préoccuper de moi.

Fire s'exclama :

- Dans ce cas, en route pour la Guilde ! Frère Plume, l'objet bizarre, s'te plaît.

Je la défendis :

- AH MAIS NON ! C'EST MON MIEN, JE LE GARDE ! ON M'A DÉJÀ ASSEZ VOLÉ COMME ÇA !

Fire se résigna, et prit la tête du groupe :

- Ok, ok, t'emballe pas. Bon, on y va, alors !

Nous marchâmes donc vers les bois bordant le Route 1. Je sais pas vous, mais moi, je commence à en avoir marre des trucs improbables.


Nous marchions à entre les arbres depuis un moment. Silence total. Mais bon, comme j'aime pas les gros blancs comme ça :

- On est dans quelle région ?

- La fabuleuse région d'Unys, Frère Plume !

Bon, ça, c'est fait.

- Pourquoi ? T'es pas d'ici ? me demanda Lilas.

- Non, je suis de Verchamps, à Sinnoh.

- Oh ! Je ne connais pas, répondit-elle. Mais ce doit être une ville qui a ses charmes, non ?

Et là, le flashback. Verchamps. Le Centre Pokémon. Beladonis. Les gars cagoulés. La grosse embrouille totale. J'hurlai :

- MERDE ! DRAK ! BELADONIS ! JOËLLE !

L'équipe s'arrêta, et ils se tournèrent vers moi :

- Ça va ?

- NON, ÇA VA PAS ! DES PERSONNES SONT EN DANGER ! AAAHH !

Je me mis à courir dans tous les sens, agitant frénétiquement mes ailes, et criant à l'alerte générale à tue-tête. J'entendis Lilas :

- Mais contrôle-toi, à la fin !

Fire décida :

- Bon. Y a pas le choix.

Il prit son inspiration, et me cracha un Lance-Flamme à la gueule. Aïe.

- C'est bon ? T'es calmé ?


- On doit voir Farfaduvet ! C'est urgent !

Ils m'avaient traîné jusqu'à leur « Guilde » pendant quelques minutes, et le moins qu'on puisse dire, c'est que c'était pas de la merde. Au milieu des bois, une cabane de branchages joliment décorée de fleurs trônait là. La cabane était en hauteur, dans un grand arbre, et on y accédait par une échelle qui en descendait. Un petit drapeau rouge flottait à l'entrée de la Guilde, là-haut. Puis, quand Fire cria ces mots, un Larveyette nous apparut :

- Foui ?

- On peut entrer ? On a un nouveau !

Le Larveyette sourit cyniquement :

- Un noufeau dans fotre équipf ? Laifez moi rire !

- Fais pas ton chiant ! Ouvre ! cria Fire.

Le petit Pokémon se retira, et le drapeau rouge de l'entrée fut remplacé par un drapeau vert. Fire grimpa à l'échelle, et, une fois en haut, descendit une nacelle arrangée avec une corde et une poulie. Une fois à notre hauteur. Lilas sauta dedans et je grimpai tant bien que mal aussi. Puis Salamèche nous fit monter, après avoir décidé à mi-chemin, essoufflé, que j'étais capable de prendre l'échelle. Après donc un intense effort physique et d'équilibre de ma part (essayez de grimper une échelle avec deux griffes à la place des mains), je réussis à me hisser jusqu'à l'entrée, épuisé. Puis Larveyette gueula :

- L'ÉQUIPF W.T.F. DEMANDE AUDIENFE !

Je me relevai, et suivis mes acolytes dans la cabane fleurie. Sur les murs, des affiches et des photos en tous genres. Des coffres se trouvaient dans les coins de la pièce, et semblaient contenir des choses incroyables. Puis, droit devant nous, sur un fauteuil géant rouge et or, se trouvait un Farfaduvet. Le Pokémon soupira :

- Que se passe-t-il, mes chouchous ? Vous avez eu des problèmes lors de votre ronde ?

Ils s'écartèrent, et me laissèrent en plan, devant le Pokémon des lieux. Je fus embarrassé :

- Heu... Bonjour ?

- C'est un nouveau membre de notre équipe ! lança Fire.

Farfaduvet bondit alors de son fauteuil, se jeta sur moi, qui commençais grave à flipper, et, avec un grand sourire :

- Bienvenue dans ma Guilde, choupinet ! Je suis Farfaduvet, la Maîtresse de l'unique Guilde d'Unys ! Et tu es ?

Je balbutiai, impressionné :

- Heu... Chris...

Elle parut rebutée :

- Oh. C'est moche, comme nom.

- NON MAIS DITES DONC, LÀ ! VOUS COMMENCEZ À M'EMMERDER AVEC MON NOM !

Farfaduvet se tourna vers les W.T.F. :

- Eh bien ! Elle a du tempérament, votre nouvelle recrue !

Lilas aborda le sujet :

- A propos de lui, justement... Il dit qu'il n'est pas un Pokémon...

Farfaduvet s'exclama :

- Hein ? Comment ça ? C'est un Arkéapti, non ?

Je pris mon calme en main, et souriais, forcé pour ne pas étrangler quelqu'un :

- Non, je suis un être humain. Enfin, j'étais.

Fou rire de la part de la Maîtresse de la Guilde et de Larveyette, qui surveillait l'entrée. Fallait s'y attendre. Puis Farfaduvet se remit sur ses pattes, et me sourit :

- Bon. Tu vas vite guérir, ne t'en fais pas. W.T.F., merci de l'avoir ramené ; au moins, il ne blessera personne dans sa folie.

- MAIS JE SUIS PAS FOU ! DITES-LUI, VOUS !

Lilas et Fire semblaient gênés. J'en croyais pas mes yeux. Je souris sarcastiquement :

- Bien ! Etant donné que personne ici ne veut me croire, j'ai en ma possession quelque chose qui pourrait vous faire changer d'avis.

Fire, voyant que je m'apprêtai à balancer la Compèt Ball de l'ultime, se rua sur moi, et lança à la Maîtresse :

- Oh ! Ne vous inquiétez pas ! Nous allons prendre soin de lui et de sa santé mentale ! Vous pouvez vous en assurer !

Puis il me souffla :

- T'en fais pas, on va t'aider, j'te dis.

Puis il changea aussitôt de sujet :

- Mais, dites moi, z'auriez pas une mission pour votre équipe de secours préférée ?

Farfaduvet, ne faisant déjà plus attention à moi, lui répondit comme si c'était évident :

- Mais voyons chouchou ! Tu sais bien que toutes les missions sont remplies par les WAKYA !

- On nous a appelées ?

Une voix féminine, fluette et qui sonnait la voix de pétasse à des kilomètres à la ronde se fit entendre au dehors. Larveyette cria :

- L'ÉQUIPF WAKYA ARRIFE !

- Et merde, souffla Fire.

- Manquait plus qu'elles, rajouta Lilas.

Farfaduvet était toute excitée, et trépignait :

- Oui, oui ! Les filles rentrent de mission !

C'est alors que, en planant avec grâce, arriva par la porte un Emolga.

- Allez les filles !

Et, presque aussitôt, par l'échelle, un Pichu et un Pachirisu débarquèrent. Elles piaillèrent :

- On a grave assuré !

- Je n'en doute pas, les filles ! Vous êtes les meilleures ! souriait Farfaduvet.

- C'est qui celles-là ? demandai-je à mon équipe.

Ces derniers eurent à peine le temps de me mettre la main sur la bouche pour que je ne pose pas de questions que l'Emolga se tourna vers moi, un sourire en coin :

- Tiens ! Mais c'est-y pas l'équipe de bouseux ?

- L'équipe de bouseux, elle vous dit merde ! cria Fire.

- Vous avez même un nouveau bouseux, continua la provocatrice en me fusillant du regard. Comme c'est trop chou.

- En plus, il a l'air débile, ajouta le Pachirisu.

- Et puis pas doué, rajouta le Pichu.

Je les détestais déjà avant qu'elles arrivent, alors, là, c'est clair et net. L'Emolga, qui avait décidément l'air de la meneuse, commença son show :

- Montrons donc à ce nouveau bouseux qui nous sommes, les filles !

L'Emolga virevolta en faisant un clin d'œil coquin :

- Sandy !

Le Pachirisu sautilla d'un air trognon :

- Cindy !

Le Pichu bondit joyeusement en tournant sur elle-même :

- Sunny !

Et « Sandy » reprit la parole :

- Nous sommes les WAKYA, nous sommes les plus belles et nous sommes les meilleures !

J'avais honte pour elles :

- Hum hum. Bien sûr.

Puis Cindy lança :

- Tes remarques dégradantes n'atteignent en rien notre charisme et notre choute-attitude !

Sandy remit une couche :

- T'es vraiment qu'un bouseux, comme le reste de ton équipe !

Puis Sunny remarqua :

- Euh... On n'a pas oublié quelqu'un ?

- Merde ! s'écria Sandy. Chantal !

Elles se précipitèrent toutes les trois dehors, et crièrent :

- Tiens bon, la moche ! On arrive !

Les WAKYA descendirent la nacelle, et remontèrent de toutes leurs forces un Limonde. Cette dernière s'exclama :

- Oh, merci les filles ! Vous ne m'avez pas oubliée, cette fois !

- T'inquiète Chantal, on n'oublie pas une mocheté comme toi ! assura Sunny.

J'avais envie de me faire réveiller par mon père, de m'écrier ensuite « Quel cauchemar ! » et d'aller l'aider à préparer l'arène, mais non. Je ne me réveillais pas. Bordel.


Les WAKYA s'étaient pavanées, avaient remit leur butin de mission à Farfaduvet, s'étaient vantées de leurs exploits, s'étaient pavanées de nouveau, nous avaient traitées une nouvelle fois de bouseux et étaient reparties pour une autre mission. Nous avions été contraints, ensuite, à retourner faire notre ronde. Nous nous baladions donc incessamment sur la Route 1.

- Sérieusement, à quoi ça servait de faire une Guilde ici ? grommelai-je. Tu m'étonnes qu'elle soit la seule d'Unys !

- Comment ça ?

- Bah, si les seules missions que vous avez c'est de surveiller une Route où rien ne se passe, et les seules missions qu'ont les WAKYA c'est d'aider des vieux Pokémon à traverser la route ou à déblayer un terrier...

- Je te l'accorde, répondit Lilas, ce n'est pas tellement les missions rêvées quand on pense au devoir de secouriste.

- C'est carrément de la merde, oui ! renchéris-je.

- Peut-être, mais ça paye bien, en tout cas, remarqua Fire.

- Ah oui ?

- La Guilde de Farfaduvet est connue pour ça, défendit-il. Si elle est autant prisée par les apprentis, c'est parce que la Guilde laisse TOUT le butin aux secouristes. Et ça, c'est la classe !

- Mais, pour le coup, j'ose te rappeler que nous, nous n'avons rien, et que c'est l'équipe WAKYA qui a tout.

- Ouais... Mais on montera de grade, et alors, là, après, on pourra devancer cette équipe de connasses !

C'est à ce moment que je décidai de lever le voile sur une question qui me turlupinait depuis un moment :

- Au fait, c'est quoi ces noms d'équipe à la con ?

Lilas tressaillit, et Fire me fusilla du regard, avant d'hurler :

- QU'EST-CE QUE T'AS, AVEC LE NOM DE NOTRE ÉQUIPE ?!

Je bafouillai :

- Oh, mais rien... rien ! C'est juste que... W.T.F. ...

Fire gonfla le torse :

- Ouais, W.T.F. ! We Tackle at Foes, ignorant !

- Hein ?

- « Nous nous attaquons aux ennemis », traduit discrètement Lilas. C'est pas moi la responsable, c'est lui qu'a fondé l'équipe.

Ah. Ok. Effectivement, c'est le bon acronyme. Hum.

- Et heu... Pour les pétasses, là... WAKYA ?

Lilas soupira :

- We Always Kick Your Ass. Et si tu veux une traduction, va sur Internet.

- C'EST RIEN QUE DES COPIEUSES, D'ABORD ! ELLES ONT PRIT LE MÊME MODÈLE ! cria Fire.

- Dois-je te rappeler que nous sommes arrivés après elles à la Guilde ? remarqua Lilas.

Je soufflai :

- En tout cas, comptez pas sur moi pour passer ma vie ici. Je suis décidé à retrouver les abrutis qui m'ont assommé, et à faire la lumière sur cette histoire.

- Et tu comptes faire quoi exactement ?

C'est vrai, ça. Qu'est-ce que je pouvais faire ? Je ne sais même pas comment je suis arrivé là, c'est le noir complet entre le moment où le gars cagoulé me frappe et le moment où je vois les W.T.F.

- J'en sais rien, soufflai-je. Je sais même pas si je pourrais un jour retourner à ma forme humaine. Et puis, pourquoi est-ce que je suis un Pokémon ? Et pourquoi CE Pokémon ? Je croyais qu'on devait faire un test avant, merde !

Je trainais mes ailes par terre, et regardais le sol avec la nostalgie du temps où je le voyais de moins près. Je continuais de tenir comme je le pouvais la Compèt Ball, mais avec ces satanées griffes de merde, c'était aussi facile que porter une boule de pétanque avec des baguettes. Lilas et Fire semblaient tristes de me voir déprimer ainsi ; avec le soleil qui se couchait en plus, bonjour les clichés. Fire chuchota quelque chose à Lilas, puis je l'entendis approuver.

- Quoi ? Qu'est-ce qui y a ?

- Non, non, rien du tout, se défendit Fire, regardant le ciel rose. Bon, je pense que la ronde est finie pour aujourd'hui ! On rentre à la Base !

Nous nous dirigeâmes alors ensuite vers la Guilde, Fire et Lilas m'expliquant qu'ils n'étaient pas loin, au cas où il y aurait des urgences. Bien sûr. Des urgences. Vu les trucs INCROYABLES et PALPITANTS qui me sont arrivés jusqu'ici, une petite urgence, ça ferait pas de mal.


Leur Base, ils avaient dû mettre longtemps à la construire. Vu le travail que ça a dû leur faire, ils ont dû se reposer au moins un an pour s'en remettre. Nan, franchement, c'était un tas de bois au milieu d'une clairière. Et, le tas de bois c'est pour faire un feu. Remarquez, avec Fire, on n'y passa pas trois heures. Mais c'était vraiment sympa de leur part, vu qu'ils n'avaient qu'eux, et ce petit tas de bois. Ils n'avaient rien et m'aidaient quand même. C'est à ça qu'on peut voir qu'ils sont vraiment des secouristes.

- Tiens, au fait, Frère Plume !

- Chris, bordel.

- Ouais, bon, comme tu veux. On voulait te passer ça.

Fire me tendit alors un ruban rouge avec des petites étoiles jaunes dessus. Ça craint.

- C'est quoi ?

- C'est un Ruban Joie ! sourit-il. Il était dans notre Kit d'Exploration lors de notre inscription, mais comme on sait pas à quoi il sert, on te le donne !

Sympa.

- Mais, ajouta Lilas, ça va surtout te servir à mieux porter ta boule, là.

- Ma quoi ?!

Fire prit la Compèt Ball, et accrocha le Ruban de telle sorte que celui retienne l'objet dans sa largeur. Enfin, il m'accrocha le Ruban autour du cou.

- Voilà ! Comme ça, tu vas pas la perdre !

Je ne m'attendais pas à un tel geste, surtout qu'on se connaissait que depuis ce midi, mais bon.

- Euh... Merci beaucoup... Ça me gêne un peu...

- Oh ! Ne le sois pas, Frère Plume ! Tu fais partie des W.T.F., maintenant !

Ouais. La grosse éclate, dis-donc.

- Maintenant, à table ! lança Lilas.

Cette phrase m'a semblée bénite ; j'avais tellement faim ! Encore fallut-il être au courant de ce que l'on mangeait.


Comme je l'avais prédit, on avait mangé des Baies. Et des pommes. Super. Au moins, le quota de fruits par jour était respecté avec eux, mais j'espérais que les repas ne se contentaient pas uniquement de Baies et de fruits tout le temps. Enfin. J'étais allongé sur l'herbe, le bec et le regard vers le ciel étoilé. Qu'est-ce qu'il m'est arrivé, à la fin ? Dans quelle histoire je me suis fourré ? Est-ce que je vais pouvoir retrouver mon véritable corps ? Je n'en savais rien. Je me posais trop de questions, je pense. Je me suis décidé à dormir, m'assurant que j'y verrais sans doute plus clair demain.



J'ai mal. Je suis attaché. Je ne peux pas parler. Je ne peux plus bouger. Le noir total.

- L'équipe d'Algatia est prête.

- Bien. Dites-leur de ne rien faire tant que nous ne sommes pas sur les lieux. Où en est l'autre incapable ?

- Tout est nickel. Il est en route. Il m'a assuré de revenir chargé.

- Tant mieux. Mais dites-lui de faire aussi vite qu'il peut.

- Aucun problème. Où en êtes-vous avec lui ?

- Il ne sera bientôt plus un problème. Il n'y a eu aucune résistance de sa part. La machine est prête, et le fossile intact. Contentez-vous de faire votre travail dés que j'en aurais fini. Après ceci, nous pourrons passer à la suite du plan.

- Bien. A tout à l'heure.

Une porte qui claque.

- A toi, maintenant. Dire que tu n'es au courant de rien. Tu m'entends, n'est-ce pas ? PRENDS-ÇA !



- AAAAAHHHHH !

Je me redresse soudain, et me trifouille de partout. Un gros bec. Des petits crocs. Des plumes. Des griffes. Le feu s'est éteint au centre de la base des W.T.F. Eh bah putain, quel cauchemar. Bon, vu l'état de Fire, Lilas, et du ciel, je suppose que c'est pas l'heure de se lever. Je retombai aussitôt de sommeil, trop crevé pour penser à quoi que se soit.