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Smirnoff : Renaissance de Domino



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Informations

» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 22/01/2011 à 12:04
» Dernière mise à jour le 01/05/2011 à 18:14

» Mots-clés :   Hoenn   Johto   Présence de personnages du jeu vidéo   Romance   Slice of life

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040 - Mise en bouteille
« Confirmant l'oracle annoncé
La chance vient toujours frapper
Lorsque l'on s'y attend le moins
Et le meilleur arrive enfin »

(Etienne Daho, Au Jack au mois d'avril)



400ème chapitre total de la fic.



- La loi de Kanto est claire. L'adoption d'un enfant par un couple homosexuel implique un plein pouvoir du signataire. Kyle Tennant a signé le dossier, mais David Smirnoff n'a pas procédé à cette signature en bonne et due forme, il a apporté sa signature ensuite sur une pièce adjointe. Qui ne peut être prise en compte avec le dossier lui-même dans le cadre d'un conflit de cette ampleur. Par ailleurs au vu des preuves littérales apportées, tels ces mille deux cent quatre-vingt-trois messages envoyés dont certains très menaçants, David Smirnoff a prouvé qu'il était instable et incapable de s'occuper correctement d'un enfant et l'obsession dont il a fait preuve est plus que suffisante pour cette cour. Que ce soit l'intrusion par effraction, les demandes incessantes de voir l'enfant, le harcèlement téléphonique et également à la sortie de l'école préparatoire, la cour déboute David Smirnoff de toute possibilité de droit de visite ou de garde partagée de la jeune Perrine Smirnoff-Tennant née Bouvier, lui laisse un recours exceptionnel en cas de décès accidentel du père adoptif et lui impose une injonction d'éloignement de cent mètres à l'égard de Perrine Smirnoff-Tennant née Bouvier, de Vincent Hadley et de Kyle Tennant. La cour a statué, que son jugement soit rendu.

David resta sonné. La fin d'une bataille judiciaire qu'il avait tenu à mener seul comme un crétin fini et entêté qu'il était. Derrière lui, dans le public, Samantha se leva, saoule.

- Bouuuuh ! Cour à la noix ! Y'a une justice que pour les trous du culs !

David se leva, assommé. Il regarda Perrine qui lui lançait un regard attristé. Il sembla triste également, certain à cet instant de l'avoir définitivement perdue. Kyle regarda David, mécontent.

- Tu es content ? Tu as eu ce que tu voulais ? Geignit Kyle.
- …
- J'aurais préféré que ça se finisse autrement.
- … moi aussi…
- … pffff…

Kyle s'éloigna. Vincent s'avança vers David.

- David, je suis… vraiment désolé, j'aurais aimé que ça se passe autrement, si seulement… si seulement tu t'y étais pris de façon plus adroite… Kyle m'a pourtant dit que tu étais quelqu'un de posé…
- … j'veux pas te parler…

Vincent acquiesça.

- Désolé, vraiment…

Vincent s'éloigna. David regarda vers Samantha qui le rejoignit.

- Allez, viens, on va rayer leur caisse.
- On pourrait pas rentrer… J'ai besoin de… de boire.
- J'comprends ça, moi aussi je me biturerais si j'étais à ta place.

David sortit du tribunal, au bras de sa « petite amie ». Alias la femme chez qui il habitait et avec qui il avait de piètres rapports sexuels. Et qu'il aimait à peine. C'était juste par confort qu'il restait avec elle.


***

David remplissait ses ordonnances et appela le patient suivant. Denis entra dans la pièce.

- Salut !
- Hey !

David se leva et embrassa tendrement son petit ami.

- Ca va ?
- Moi oui mais j'ai un souci avec Fred.
- Le… clown avec la planche ?
- Oui… Il a des tics qui sont bizarrement apparus…
- Des tics ?
- Oui, il… porte sa planche derrière sa tête.

David haussa les sourcils.

- Sinon, ça va toi ?
- Oui c'est plutôt calme, ce matin…
- J'ai pris sur ma pause de midi pour venir te voir…
- Oh Denis, il faut que tu manges…
- On pourrait manger ensemble ! Un fast-food, ça te dit ?
- Quel romantisme !
- Tu préfères un restaurant ?
- En fait je m'en fiche tant que je peux voir tes yeux de velours ! Sourit David.
- Oh David, petit plaisantin. J'ai apprécié l'autre soir avec ton frère et ta sœur - belle sœur pardon ! Elle a vraiment l'air de tenir à toi.

David acquiesça.

- Elle se fait du mouron, même, mais elle t'aime bien !
- J'ai cru comprendre oui…
- Elle te trouve très mignon et j'avoue que je suis d'accord !
- Oh ça va les flatteries, hein ! D'abord mes yeux…
- Bon allez, ton Pokémon sinon on est encore là demain !
- Ca serait marrant ! Passer la nuit dans ton cabinet…

David grimaça. Denis acquiesça, comprenant.

- Ce serait embarrassant, hein ?
- On saurait plus trop quoi se dire je pense !
- Tu crois ? On est sacrément bavards quand même ! Sourit Denis.
- Oui et pis…
- … bah…

Gêne mutuelle. Denis sortit Charpenti qui tenait sa planche tendue derrière sa tête, ses bras reposant dessus, tendus.

- Wow…
- D'habitude il la porte sous le bras et sur l'épaule.
- Mon frère m'avait dit quelque chose à propos des tics soudains chez les Pokémon… Ils annoncent souvent…
- Souvent ?
- … Je vais l'examiner avec Magnezone…

David sortit son Pokémon. Charpenti regarda la créature d'Acier, prit sa planche et cogna le Pokémon Magnétique d'un grand coup.

- Hé !
- Fred, tiens-toi tranquille ! Geignit Denis.

Magnezone fronça le sourcil.

- Contente-toi de faire Flash, Magnezone ! Temporisa David.

Le Pokémon alluma son œil et projeta la lumière sur Charpenti qui ricana, sauta et écrasa Magnezone sur le sol avec sa planche.

- Quelle furie !
- Fred c'est très incorrect ! Désolé Dav… DÉJÀ KO ???

Magnezone était en effet complètement patraque. Denis regarda David, coupable.

- Il a… évolué par lui-même avec l'âge, je l'ai pas beaucoup…
- David, tu te rends compte du potentiel de ce Pokémon ?
- Ca va, Denis, je t'ai expliqué que j'étais pas un combattant !
- Et si quelqu'un t'attaque ? Tu as été capable de vaincre Ethel mais un jour tu vas avoir affaire à quelqu'un de violent ! Et si un homophobe t'agresse…
- Pourquoi tu penses à ce genre de choses ?
- Parce que ce sont des choses qui arrivent !

Charpenti essayait de péter le lit médical de David.

- Rappelle-le, il va tout casser !

Charpenti éclata de rire et commença à évoluer.

- Oooooh ! Sourit Fred.
- Ah voilà c'est ça qu'annoncent les tics ! Se souvint David.

Charpenti évolua en Ouvrifier. Le clown faisait bien un bon mètre vingt et il avait les mains vides. Il cria sa colère.

- J'aurais juré que ce Pokémon portait une poutre sur les images que j'en avais !
- Euh…

Le clown passa devant son dresseur et son médecin, brisa une vitre et sortit dans la rue.

- Fred ?!
- Il faut le suivre, s'il fait du grabuge, ça va être ta faute…
- Ouais… Tu viens avec moi ?
- Euh… mais qui va surveiller le cabinet ?

Denis sortit par la fenêtre brisée.

- Viens, Dave !

David suivit Denis qui lança la Pokéball de Laggron dans le cabinet.

- Surveille cet endroit et ne laisse personne y entrer !

Laggron hocha la tête. Denis et David suivirent Ouvrifier qui courrait maladroitement.

***

- Ce rêve bleu… Je n'y crois pas c'est merveilleux… Oh Roland les deuxième années sont en forme, tu vas t'amuser cet après-midi…
- Oh non…

Rachel sourit en rangeant ses affaires.

- Ca va ? T'as l'air calme !
- Oui, oui je suis calme.
- C'est étrange, Roland !
- J'ai l'impression qu'on a eu cette conversation au moins quatre-cent fois…

Rachel haussa les sourcils.

- Je te préfère un peu plus vif, un peu moins… Au fait c'était quoi hier ? J'avais vraiment pas envie, c'est limite tu m'as violée !
- J'avais envie de câlins, c'est tout !
- De là à insister pendant vingt minutes, c'était vital !
- Mais j'aime bien qu'on fasse des câlins moi !

Rachel regarda Roland.

- Justement c'est suspect. Un homme marié d'habitude… Déjà ça grossit…
- J'ai une famille de maigres !
- … et surtout ça se lasse de sa femme !
- I-diote ! Je ne me lasserais jamais de toi, Rachel, toi et moi sommes comme… Starsky et Hutch !
- A ce propos, tu as parlé à ton frère ?
- Lien de causalité diffamatoire, j'aime ça... Pour ? Sourit Roland.
- Je m'inquiète, j'ai le sentiment qu'il ne veut pas avancer dans sa relation avec Denis.
- Ils avaient plutôt l'air de se dévorer les yeux la dernière fois…
- Justement, et l'amour dans tout ça ? Même pas un petit baiser, même pas un petit « oh je t'aime mon David chéri » ou un « Oh Denis tu es tellement chou ! »

Roland grimaça.

- C'est ça qui manquait à mon karma ! Imaginer les amourettes de mon frère ! Je savais que j'étais pas déjà assez immonde !
- Mais non je veux dire… Ils se comportaient pas comme des amoureux mais comme… de très bons amis !

Roland soupira.

- M'en moque, mon frère, pas mes oignons.
- J'avais pensé qu'on pouvait leur permettre de dormir tous les deux dans la chambre de David ! David se sent peut-être mal à l'aise à l'idée d'amener quelqu'un…
- Non mais Rachel !

Elle plissa les yeux.

- M… David fait comme il le sent ! Arrête de te comporter avec lui comme si tu étais sa mère ! Ce que tu fais plutôt bien d'ailleurs.

Rachel soupira.

- Hm. Des fois j'ai l'impression qu'Ethan voit plus Clarence comme sa mère que moi…

Roland embrassa sa femme sur la joue.

- Mais non. T'es une chic maman !

Rachel regarda Roland, souriante.

- Ca, c'était gentil !
- Merci !
- Quelle saloperie tu prépares en retour ? C'est un échange équivalent à chaque fois, qu'est-ce que cet excès de gentillesse prépare ?!
- Rien du tout c'est échange équivalent gratos !

Rachel plissa les yeux, suspicieuse, alors que Roland partit en faisant un « Yesssss » silencieux.

***

Diner de famille entre Linda, Etienne, Estelle, Rachel et Roland. Rachel qui trouvait cela hautement embarrassant, mais Roland avait insisté.

- Quand j'enseignais en faculté, personnellement, je me suis tout de suite senti plus libre… Ce qui m'étonne c'est que vous ne preniez pas d'assistants… Il y a pourtant du monde qui se presse au portillon !
- Trop chiant… soupira Roland.
- En ce qui me concerne, après ce qui s'est passé à Céladopole je préfère éviter les problèmes… marmonna Rachel.
- Oh Rachel, voyons… marmonna Linda.

La jeune femme haussa les épaules.

- Je cherche juste à m'assagir…
- Oui mais de là à te prendre pour une boule de problèmes…

Roland observait tout ça, un peu en retrait. « C'est marrant depuis que David a piqué sa gueulante, papa est tout miel avec moi… et je parle même pas de maman qui a l'air d'avoir un harem de bisounours dans les yeux… »

- C'est juste que… Je me connais ! Admit Rachel.
- Moi aussi j'étais une chieuse quand j'étais jeune. Demande à Etienne ! Souffla Estelle.
- Tu n'étais pas une chieuse, tu étais une délinquante !
- C'est toi qui me voyais comme une délinquante, je me contentais d'échapper au manche à balai familial !
- Oh, Estelle ! Ricana Linda.

Roland sourit.

- J'étais juste un peu énervée, mais je ne me suis pas calmée, j'ai trouvé Jonathan. C'est grâce à lui que j'ai changé. Crois-moi Rachel, une femme ne change que grâce à un homme, pas par elle-même !
- Kate a du souci a se faire… marmonna Etienne.

Linda et Estelle frappèrent Etienne. Rachel regarda Roland.

- Ca m'étonne que ça vienne de ton père et pas de toi !
- Oui, il faut bien que de temps en temps il puisse justifier de sa paternité… marmonna Roland.
- Quoi qu'il en soit, garde ton mauvais caractère, Rachel. Parce que je doute que Roland t'apprécie pour tes napperons !
- Quoi ? Geignit Rachel.
- Ca veut dire quoi ça ? Ricana Roland.
- Avoue que ce que tu aimes chez elle c'est son petit caractère !

Roland agita la tête.

- C'est l'ensemble que j'aime… C'est le packaging.
- Oh oui, vends-moi en rayon, passe-moi à la caisse mon consommateur adoré !

Etienne, Linda et Estelle regardèrent Rachel.

- C'est LUI qui a commencé !

Roland tapota contre son verre avec sa cuiller à l'étonnement de la tablée. Sauf qu'il… provoqua le silence dans tout le restaurant.

- … qu'est-ce que tu fais ? S'étonna Rachel.
- Euh… Non, non, retournez-vous, là, autour !

Etienne, Linda et Estelle plissaient les yeux, surpris. Les clients du restaurant restaient tournés vers Roland qui… était bien emmerdé pour le coup.

- Crotte, crotte, crotte !
- Tu fais quoi, là ? Ricana Rachel.
- Euh… Un truc débile, tu me connais… Rachel… étant donné que… toi et moi allons avoir un enfant…

Linda en lâcha ses couverts. Etienne ouvrit grand la bouche. Estelle sourit, toute contente. Rachel était éberluée. Le restaurant applaudit.

- La ferme ! Grommela Roland.

Il regarda Rachel.

- Ok, tu vas trouver ça ridicule, déplacé, et je te promets que les deux évènements n'ont aucune corrélation qui te fasse croire que je ne fais ça qu'en raison de l'autre évènement, mais…

Roland fit reculer sa chaise, posa un genou au sol devant une Rachel ultra-embarrassée et sortit un écrin.

- Rachel Heine, veux-tu m'épouser ?

Rachel regarda Etienne, Linda et Estelle qui étaient tout aussi stupéfaits. La salle applaudit.

- SILENCE ! Je fais pas ça pour que vous m'applaudissiez ! Et pourquoi vous regardez tous, là ? Bande de maquerelles ! Grommela Roland devant une salle interloquée.
- Tu es à genoux dans un restaurant, à quoi tu t'attendais ?! Grommela Rachel.
- Je fais juste ça parce que c'est la putain de tradition et que je pense que mes parents préfèrent comme ça !
- Tu aurais pu éviter pour le bébé au moins ! Je tenais à garder ça un minimum secret !
- Jusqu'à ce qu'il apparaisse miraculeusement, pouf ?
- Tu me gonfles, tu fais toujours des trucs idiots derrière mon dos !

Roland se rassit.

- Bon, bon…
- C'est tout lui, ça, de faire des choses inconsciemment et de ne pas penser une seule seconde à ce que je pourrais ressentir !
- Ma pauvre fille, je devrais te prévenir de mes moindres faits et gestes ? Crois-moi, t'en aurais vite marre !
- Tu me colles au train tout le temps à la fac ! C'est à peine si je peux inviter des collègues à manger, monsieur les insulte ou les rabaisse ! Tu m'étouffes parfois !
- Excuse-moi de t'aimer…
- Je suis contente que tu aies de vrais sentiments à mon égard mais de là à ce que tu me suives partout comme un toutou…
- Bah c'est comme ça j'aime ta compagnie, j'aime ta présence ! Un gros connard solitaire comme moi a bien le droit d'apprécier que tu sois là et que tu m'apportes chaque jour de grands moments de bonheur !
- Oh Roland ça c'est trop mignon !
- Pas de guimauve, géant de marshmallow, retourne dans Ghostbusters !
- Oh, c'est toi qui sort « Oh Rachel tu me rends tellement heureux » et c'est MOI qui suis guimauve ?
- Un homme a le droit d'être mielleux mais les femmes sont mielleuses tout le temps !
- Bah voyons !

Pause manger. Etienne, Linda et Estelle étaient estomaqués. Etienne regarda les deux.

- Eeeet… c'est oui ou c'est non ?!
- Pour ? S'étonna Rachel.
- Hm ? S'étonna Roland également.
- … pour le mariage ! Ajouta Linda.
- Oh ! Oui bah oui il sait que oui ! Souffla Rachel comme si elle parlait d'un chapelet de saucisses.
- … la bague, Roland ! Marmonna Estelle.
- Quoi, la bague ?! S'étonna Roland.
- Tu dois la lui donner… marmonna Linda, assez stupéfaite par cette demande hors-normes.

Roland regarda l'écrin qu'il avait posé à côté de son assiette.

- Hon ! J'avais oublié ce truc !

Linda ouvrit la bouche, coite devant tant de désinvolture.

- T'as acheté ça où, encore ? Soupira Rachel.
- Chez un cultivateur de Coquiperl, la poudre de nacre est saupoudrée sur l'anneau !
- Oh pfff, c'est tellement pas toi !
- Quoi encore ?

Rachel prit la bague et la mit.

- Ca me va pas…
- J'pouvais pas vraiment faire les essayages ! Toujours à te plaindre !
- Bah voyons !! C'est Monsieur Doléances qui dit ça !
- J'me plains, moi ?
- « Rachel, je trouve notre maison trop conventionnelle ! » J't'en prie ! Lave-la, la maison, on va voir si elle est conventionnelle !
- T'es pas contente, tu laisses tes Pokémon le faire !!

Etienne regarda Linda.

- Pour le mariage on prévoira du Pop Corn, chérie, hm ?…


***

- Voilà ! Il a bien mangé !
- Son appétit n'a pas diminué, je suis contente !

Sheldon regarda Rose.

- C'est parce que tu es une grande éleveuse. Et une superbe dresseuse !
- Oh Sheldon !

Ils s'embrassèrent. Yann tira une langue dégoutée. Dimitri, en face, faisait ses devoirs.

- Yann, tu n'as pas commencé ta rédaction…
- Pourquoi on vient en permanence ?
- Parce que selon tes propres termes : « J'ai trop envie de rien faire au logement, viens Dimitri on va se poser en perm » !
- Toi et ta mémoire à la con…
- Et toi arrête de les regarder !
- Je les regarde pas ! Grommela Yann en se tournant vers Sheldon et Rose qui nourrissaient Couverdure comme si c'était un bébé.

Dimitri soupira.

- Tu es un peu comme ça avec Gringolem, parfois…
- Je t'ai expliqué ce qu'il en était avec Gringolem… grommela Yann.
- Oui, oui, oui… Couverdure est un Pokémon qui évolue avec le bonheur, c'est ça ?
- J'crois, ouais.
- Si Rose est heureuse, son Pokémon évoluera alors.

Yann plissa les yeux.

- Eh bah ça va pas tarder alors.

Le petit couple ricanait en effet tout en discutant, Couverdure observant le duo. Dimitri sembla émettre des doutes.

- Encore que si elle continue de prendre le cocon en grippe, ça pourrait handicaper le processus…
- Wow, Dimitri, tu t'y connais !
- J'ai eu monsieur Smirnoff pour mon voyage itinérant, je te rappelle ! Souffla Dimitri.
- Oui, bon…
- Il m'a expliqué que les Pokémon qui évoluaient en étant heureux étaient des Pokémon dont les évolutions se méritaient. Il fallait une cohésion totale entre le Pokémon et le dresseur. Qu'ils soient d'une humeur totalement similaire à un instant précis.

Yann soupira.

- Heureusement qu'aucun de mes Pokémon n'est aussi chiant pour évoluer…
- Personnellement je refuse seulement que Lucky évolue mais ça me ferait plaisir pour Bernie.
- Franchement dire qu'avant je trouvais ton équipe cool, qu'est-ce que t'as été attraper un Crabicoque et un Ponchiot ?
- J'aime ces Pokémon, c'est tout !
- Mouais. Ca ruine un peu ta team, quand même.
- Bof. Toi t'as bien Gringolem, il ruine pas ta team que je sache…
- Si, un peu !
- Tu deviens méchant, Yann.
- Sûrement.
- Et monsieur Smirnoff disait souvent que les gens qui étaient méchants sans le penser voulaient dissimuler d'autres colères plus graves.

Yann soupira.

- Je déteste ta psychologie de supermarché, garde ça pour Rose…
- Je vois, tu es de mauvaise humeur… J'arrête de te parler. Alors calculez la précision d'une attaque Flammèche…

Yann soupira et regarda Rose et Sheldon plaisanter ensemble.

***

Yann passait son temps à pianoter des SMS depuis quelques temps.

- Eh bah, Dimitri est de plus en plus bavard ! Marmonna Léopold.
- C'est pas Dimitri.

Léopold plissa.

- Nouvel ami ?
- Hm… on peut dire ça…
- Copine ?
- Ca te regarde pas…
- Je sais, je sais.

Léopold s'en retourna à son plat. Yann le regarda.

- Dis, Léo…
- Hm ?
- Comment je sais… que c'est bon avec une fille ?
- … comment ça ?
- Bah comment je peux savoir que… ça va, que je l'aime bien et qu'elle m'aime bien ?
- Généralement si une fille veut te revoir ou si elle insiste pour que vous vous revoyez, c'est qu'il y a un truc entre vous !

Yann hocha la tête.

- Tu as déjà remplacé Rose ?
- Oh nan me parle pas de ça…
- Tu culpabilises ?
- Un peu.
- Faut pas. Tu as le droit d'avoir plusieurs aventures, y'a rien de mal. C'est comme ça qu'on apprend !

Yann plissa les yeux.

- Je… vais demander l'avis de Charlie !
- Pourquoiiiiiiii ! Je suis de bon conseil moi aussi !
- Oui mais pas sur certains trucs… Euh, P'pa ?
- Oui fiston ?

Yann approcha de Léopold comme s'il allait lui parler d'un truc secret défense.

- Comment je sais que je suis gay ou pas ?
- … Si tu poses cette question c'est que tu ne l'es pas.
- Non pas que ça m'inquiète mais à force de vivre avec vous…
- Oh mais tu n'es pas obligé de suivre notre exemple ! Tout dépend de toi ! Tu es attiré par des garçons ?
- Nan.
- Tu aimes les regarder, les observer ?
- Nan plus.
- Alors tu es parfaitement hétérosexuel. Ou alors asexué. Les seins d'une femme… ?
- J'trouve ça cool.
- Bah voilà !

Yann acquiesça.

***

- Il t'a dit CA ?

Yann hocha la tête. Charlie, assis dans son lit en train de lire, baissa ses lunettes et regarda Yann.

- Yann, tu dois absolument vivre dans l'idée qu'on ne peut avoir qu'une relation saine à la fois, pas « Plusieurs aventures » ! Et avoir des romances de courte durée et à la chaîne c'est destructeur !

Yann pencha la tête.

- Ok…
- Et puis pourquoi diable tu te poses des questions sur ta sexualité ?!
- … j'ai quatorze ans, je vis avec deux mecs qui ont l'air super heureux ensemble…
- Mais Yann, où as-tu vu qu'on se focalisait sur les relations de ses parents pour fonder son identité sexuelle ? Mon père et ma mère s'adoraient d'une manière que moi et mes sœurs pouvions à peine comprendre. Elles ont des familles nombreuses et unies, et moi je suis devenu homosexuel, tu y vois une logique ?
- … t'étais plus proche de ta m…
- Ma mère était une femme distante, j'ai toujours été très proche de mon père, on a une relation béton lui et moi. Pourtant…

Yann hocha la tête.

- Fais ta vie avec une femme, on s'en fiche, Yann. Sois juste conscient que tu sauras très vite si c'est la bonne et que dans ce cas là tu devras tout faire pour la conserver.

Yann acquiesça.

- … et si elle se barre comme Rose ?
- Tu as encore des sentiments pour Rose ?
- …
- Tu devrais réfléchir à ça avant de commencer une relation.
- … J'ai pas commencé une relation, je vois une fille de temps en temps ! Pourquoi tu sors des grands mots comme ça ?

Charlie pointa Yann du doigt.

- Ce que tu viens de dire reflète complètement ton immaturité sentimentale.
- … Ok, la prochaine fois je vous consulte pas…
- Hm. Je crois qu'il va falloir qu'on débloque ton contrôle parental !

Yann haussa les sourcils.

- Sérieux ?
- Tant qu'à devenir un peu curieux, autant que tu aies de quoi regarder.
- … euh…
- Du moins ça te responsabilisera !
- Ok… Merci d'être cool.
- Là encore mes parents étaient très rigoristes !
- J'sens quand même que t'es moins lâché que Léopold…
- Je vais avoir une discussion avec ton père, crois-moi… grommela Charlie.

Yann partit. Il s'étonna de voir que là où Léopold essayait d'être son « copain » et de discuter avec lui de façon franche et jeune, Charlie était un support bien plus adulte et mature.

***

- Alors comme ça c'est en ayant plusieurs aventures qu'on apprend ?
- Charlie, enfin ! Yann pourrait se réveiller d'une minute à l'autre !
- Ca fait longtemps qu'on l'a pas fait dans la cuisine !

Charlie, en peignoir, embrassait un Léopold en caleçon et assis sur le buffet de la cuisine.

- J'vois bien que t'es excité…
- Charlie c'est mal !
- Allez, juste pour le fun ! T'es tellement mignon dans ce caleçon…
- D'accord mais pas longtemps !
- Mais oui !

Ils s'embrassèrent tendrement, se tripotant allègrement, lorsque soudain la porte du frigo se referma derrière eux. Ils se retournèrent, surpris, et virent Yann, pas franchement effrayé.

- J'vous avais pas vus…
- …………
- …………
- Quoi ?!

Les deux adultes se séparèrent. Yann semblait plus étonné qu'autre chose.

- Quoi, vous faisiez des papouilles ?! J'm'en fiche moi…
- Désolés, Yann, on…
- Oui enfin…

Yann soupira.

- Bonne nuit !

Il repartit vers sa chambre. Léopold frappa l'épaule de Charlie.

- Aïeuh !
- A cause de toi on l'a embarrassé ! Grommela Léopold.
- Il avait plutôt l'air de s'en moquer…
- Charlie, c'est pas cool de voir ses parents… faire ça !
- S'aimer ?!
- … Non faire des trucs cochons !
- Ca va, j't'ai pas versé du chocolat dessus non plus ! Soupira Charlie.
- Oh ça faudra qu'on le refasse ! Sourit Léopold.

***

Yann traversait la rue en direction de l'académie. Il passa devant la maison d'une association qui protégeait les jeunes homosexuels rejetés par leur famille. Il déposa un peu d'argent dans la boîte destinée aux donations. Il s'en retourna vers l'école. Dimitri le rejoignit.

- Ca va ?
- Hm.
- Tu manges encore avec Fanny ?
- J'sais pas trop, j'dois discuter avec elle. J'pense pas qu'on ait la même notion de la relation, tous les deux. Tu m'avances de l'argent pour manger ce midi ?
- Encore ? Soupira Dimitri.
- Ouais, encore.


***

- A… Aaah… ah… Attends, Denis…

Il se retourna vers David.

- C… Continue sans moi, j'ai… J'ai pas beaucoup d'endurance !
- Tu vas vomir ?
- Non j'suis pas habitué à courir ! Geignit David. Je sais, je devrais faire du sport…
- Ouais, vieux ! Nimbuline !

Denis sortit Altaria.

- Grimpe sur elle, Dave !
- …
- Allez !
- Euh…

Altaria piailla joyeusement vers David qui monta sur le Pokémon qui s'éleva dans les airs.

- Wow !
- Héhé ! Elle t'aime déjà ! Sûrement le fait que tu l'aies soignée !

Denis pressa le pas et vit que son Pokémon se dirigeait vers un chantier.

« Evidemment… »

Denis s'arrêta devant le chantier où son Pokémon cherchait une bonne poutre. David arriva avec Altaria. Quand David descendit, le Pokémon lui fit un câlin avec la tête.

- M… Merci Nimbuline… Inutile d'être aussi…
- Elle t'aime vraiment bien ! Ricana Denis.

Ouvrifier commençait à faire peur aux ouvriers sur le chantier. Denis soupira.

- Prêt, David ?
- Euh…
- Flamajou, go !

Denis envoya le singe de feu. David s'étonna.

- Je viens de l'avoir par ma pension attitrée ! Il est mignon, hein ?
- Oui… J'en avais un quand je participait à ce tournoi avec les Pokémon de location…
- C'est vrai qu'il te ressemble ce Pokémon !

Flamajou semblait tout timide.

- En plus c'est un bébé !
- Et tu l'envoies se battre ?! S'étonna David.
- T'as qu'à m'épauler ! Avec ton Nucléos ! Il va calmer Fred !
- Tu crois ?!
- Bah ça vaut le coup d'essayer !

David envoya Nucléos. La petite boule de gelée poussa un petit cri.

- Nucléos, attaque Charme !

L'attaque sembla embarrasser Ouvrifier qui se retourna vers le Pokémon vert.

- Flamajou, Danse Flammes !

Le singe balança une fine trainée de flammes qui tenta de former un cercle. Ouvrifier brisa les flammes d'un coup de patte.

- Calme-toi, Fred !
- Il se passe quoi, là ? Grogna un type avec un casque.
- E… Excusez-moi, monsieur, mon Pokémon cherche une poutre !

David était bien gêné. « Génial, super situation… Pourquoi tu voulais un petit copain, David, déjà ?! »

- Une poutre ? Putain, vous vous croyez où, là ? Vous croyez que je les donne, les poutres ?
- J… Je paierais s'il n'y a que ça !

Le type releva son casque et regarda Ouvrifier.

- Encore un de ces sales Pokémon Unovites ! Dégagez d'ici !
- Hey !

Le chef de chantier regarda David qui semblait outragé.

- M… Mais enfin c'est quoi cette mentalité ?
- Pardon ? Tu m'as adressé la parole, toi, l'ablette ? C'est un chantier ici mon gars, retourne faire ton métier de fillette !
- Je suis MEDECIN, monsieur ! Le médecin de ce Pokémon ! Si ce Pokémon a besoin d'une poutre, il la prendra !
- Ah ouais ? Et au nom de quoi ? De ma main dans ta gueule ?
- Essayez pour voir !

Denis était effaré. David tenait tête à cet homme, sans sourciller. Le chef grommela et s'éloigna.

- Bande de petits cons !

Denis plissa les yeux, ému. Ouvrifier alla se prendre une poutre de bonne taille. Il commença à la porter joyeusement sur son dos. Denis sembla étonné.

- J'espère juste que quand tu mangeras, tu la poseras par terre…
- C'est bon ?
- Oui bah… oui. Reviens, Fred !

Denis rappela son Pokémon.

- Vaut mieux qu'on quitte les lieux… souffla David.
- Oui… T'as des noix quand même, t'as bien remis ce mec à sa place…
- Il faut qu'on retourne au cabinet, je vais devoir faire un constat pour la vitre…
- Je repaierais, évidemment…
- T'auras pas, c'est la ville qui s'en occupe…

Denis sourit.

- Merci de m'avoir soutenu.
- Quoi ? Mais c'est normal !
- Nan mais t'as tenu tête à ce mec pour mon Pokémon, j'ai trouvé ça super sympa !
- Ca va, c'était tout naturel, Denis, voyons…

Ils se regardèrent et se turent. Chacun des deux pouvait sentir comme une espèce de blocage.

- On mange ensemble alors ? Demanda Denis.

***

- Et donc je le regarde, il continue à parler ce sale petit con ! Je crie : EH, DANS MA CLASSE ON PARLE APRES LE COURS OU PAR SMS !

Roland écoutait sa femme, fasciné. Rachel plissa les yeux.

- Tu deviens glauque, Roland !
- Non, je suis juste intéressé par tes propos !
- Je sens la chute.
- Y'a pas de chute, arrête ton délire. Tu es ma femme, je t'aime…
- On est mariés depuis presque quatre ans, Roland, ton attitude est louche.
- Mon attitude est celle du mari prévenant envers sa femme adorable.
- Roland…
- Quoi ? Tu tiens vraiment à ce que je sois blasé, que j'en ai marre, que je te trouve toujours aussi grosse après ta première grossesse ?!
- Tu es trop normal, ça m'intrigue ! Je commence à te connaître !

Roland soupira.

- Ok, Rachel, puisque tu veux tout savoir…
- Bonjour Monsieur Smirnoff !

Roland regarda Eden.

- … Mademoiselle Holt, tiens donc.
- Nous ne nous verrons pas après ce repas, j'ai une réunion des copropriétés de la fac !
- Oh.
- Oui. Vous vous en sortirez ?
- Oui je pense pouvoir m'en sortir tout seul !

Rachel fit de gros yeux. Eden salua et partit.

- Mais c'est qui cette meuf ?!
- Trucs pédagogiques qui te regardent pas.
- Roland…
- Elle est lesbienne !
- C'est pas une raison ! C'est intriguant, je sais pas ce que vous faites tous les deux, et c'est pas parce que tu me dis qu'elle est lesbienne que ça me rassure !
- T'as peur de quoi ?
- Je sais même pas. Tu es tombé amoureux de Marigold et de moi donc tu peux tomber amoureux d'une femme !
- Faut vraiment qu'elle y aille profond dans la bizarrerie alors…
- Une lesbienne qui plus est très jolie c'est assez bizarre pour toi !
- Clarence est bonasse aussi avec ses 120 kilos et sa tenue de Aunt Jemima, ça doit être un bon coup ! Donna est sacrément blasée de la vie et toujours à s'excuser, je me demande si je devrais pas me la faire dans son garage…

Rachel en recracha ce qu'elle mâchait.

- Uuuh…
- GROS DEGUEULASSE !!!
- Tu l'as cherché !
- Comment tu peux…
- Prénom, Roland, Nom : Smirnoff !

Rachel secoua la tête.

- Nom d'un…
- Très bien, je lâche l'affaire, je voulais te le dire plus tard en te préparant un peu : Rachel je veux un deuxième enfant.

Rachel haussa les sourcils.

- Tu fais se succéder une horrible tirade sur nos voisines et une envie de deuxième enfant ?
- Ouais, ce serait cool qu'Ethan ait un frère ou une sœur !
- … Ca me dérange pas… mais il faudrait que David quitte les lieux dans ce cas. Ca m'avait travaillé un peu après la naissance d'Ethan, mais… avec David à la maison… Et je veux pas qu'Ethan partage la chambre.
- Pourquoi ?
- Il va se sentir perturbé dans son environnement.
- Il a un oncle homosexuel, c'est bon, il est parti pour quinze ans de thérapie…

Rachel regarda Roland qui plissa les yeux, tout à sa blague.

- Bref…
- Cette femme te suit psychologiquement ! Eden Holt ! Tu as des séances de thérapie avec Eden !!
- … comment tu…
- Tu as utilisé le terme thérapie et quand tu l'as dit, les yeux ont fait ce petit mouvement vers le haut significatif que tu as quand une de tes blagues se rapproche de quelque chose qui te concerne de près !
- Comment t'as pu…
- Quatre ans de mariage ! Roland Smirnoff, tu as besoin d'une thérapeute ? Je peux savoir pourquoi ?
- …

Roland se mordilla les lèvres et regarda Rachel, désarçonné.

- … quatre ans de mariage ? Répondit-il simplement.

Et Rachel de plisser les yeux, sentant effectivement que son mari était peut-être un peu mal.

***

Claire et Malcolm regardaient Samantha et David faire les valises. Malcolm prit Claire à part.

- Où est maman ?
- Elle est tranquillement dans la buanderie, assise devant la fenêtre. Que j'ai fermée à double tour.
- Tu es la meilleure femme du monde !
- Merci.
- Nell ?
- Elle joue dans le salon. J'ai allumé la télévision pour qu'elle ne se sente pas seule mais c'est la chaîne parlementaire.
- Arrête, je vais finir par te sauter dessus !

Claire sourit.

- … un petit deuxième, ça te dirait, Malcolm ?

Malcolm recula, intrigué. Claire balbutia.

- Je… préférais juste te prévenir avant, comme la dernière fois tu…

Malcolm serra sa femme dans ses bras.

- Avec plaisir, Claire, avec grand plaisir.
- Tu es sûr ?
- Oui oui…
- Oh vous me donnez la nausée !

Claire et Malcolm regardèrent Samantha qui sortait avec une valise.

- Excusez-nous d'être un couple uni !

Samantha regarda David qui soupira.

- Il déteste sa gamine.
- Ouais ça a l'air d'être le genre télécommande et bière, j'vois le truc. Un de mes mecs était comme ça…

Malcolm plissa les sourcils alors que le duo se dirigeait vers la sortie.

- David, s'il te plait, tu pourrais reconsidérer la question d'aller vivre définitivement chez cette femme ?
- Cette femme est ma concubine, Malcolm, respecte-la en tant que telle.
- David, réfléchis bien !
- J'ai pas d'ordres à recevoir d'un mec qui ne parle plus à sa sœur !

Malcolm fronça les sourcils. Claire le regarda.

- Arrête, Mac, tu vois bien que c'est inutile !

Malcolm se mordilla les lèvres.

- J'peux pas. Désolé, Claire. DAVID !

Malcolm sortit et ferma le coffre de la voiture de Samantha alors qu'ils allaient mettre les valises dedans.

- Eh ! Touche pas ma caisse, connard !!
- Vous, la ferme ! David, je t'en supplie, reconsidère les choses ! Tes études, tu ne peux pas les délaisser !
- Je les délaisse pas, je continue à aller en cours !
- Et à me baiser comme je le mérite ! Tu vois, il peut tout concilier !
- Vous, la morue mal salée, vous la fermez !
- Ah ouais, tu veux mon poing dans ta gueule ?
- David, bon sang !! Grommela Malcolm.

David regarda Malcolm, éberlué.

- P… Pourquoi tu fais ça ? Je sais TRES BIEN que tu me détestes, que tu peux pas me voir en peinture parce que je suis un « sale petit geignard » mais va te faire foutre ! Inutile de jouer les hypocrites comme ça, tu me débectes !
- Je fais ça parce que tu es le frère de mon meilleur ami !
- Mais tu n'es pas MON ami !
- Vas-y, David, va voir tes amis ! Tu en as tellement !

David plissa les yeux.

- C'est ça, remue le couteau dans la plaie… connard…
- Tu peux m'insulter autant que tu veux et mettre en pratique les enseignements nauséabonds de cette morue tant que tu veux, mais et d'une, tu fais un très mauvais choix, et de deux bon sang David, tu es GAY !

David fronça les sourcils.

- Et alors ? Toi t'es hétéro, t'es un père et un mari déplorable, pour autant tu t'en sors. Et si j'veux faire pareil ?
- David, tu peux pas mener ta vie en te prenant pour un autre !
- C'est bien ce que tu fais, toi. Monsieur « J'aime pas cette fille ». Dis, Claire, tu t'es pas obligé à l'épouser, n'est-ce pas ? Encore qu'on pourrait croire…

Malcolm donna un vigoureux coup de poing à David. Samantha lâcha ses valises.

- Non mais dis…

Moustillon s'interposa en aspergeant le sol à côté de Samantha. Claire arriva aux côtés de Malcolm.

- Un pas de plus et Mousse ruine vos chaussures !
- …
- David Smirnoff, écoute-moi bien ! Joue les durs tant que tu veux, prends-moi pour une quiche autant que tu veux. Je ne suis pas la personne la plus à même de te donner des leçons, mais… Il n'y a qu'en étant toi-même que tu te sortiras de ce torrent de souffrance qui s'abat sur toi. Kyle t'a retiré la gosse ? Fais avec ! C'est dur mais fais avec ! Un jour tu pourras peut-être la reprendre, garde espoir !

David se releva.

- Garde espoir… Vous êtes vraiment tous cons !

David et Samantha prirent la voiture. Malcolm et Claire les regardèrent partir, déçus.

- … putain… geignit Malcolm.
- Tu as fait ce que tu pouvais…
- J'arrive pas à me persuader que c'est ma faute alors oui… je suppose que j'ai fait ce que je pouvais. Je veux bien un deuxième enfant, Claire.
- Tu me l'as déjà dit, Mac.


***

David et Denis mangeaient avec un romantisme fou dans… une sandwicherie.

- Désolé, c'est pas très intime… marmonna David.
- Y'a du bruit, ouais…
- C'est pas super romantique non plus…
- On a pas vraiment besoin de ça, c'est pas plus mal ! Admit Denis.

David acquiesça.

- C'est bizarre, j'arrive pas à… mettre des mots sur ce qui nous arrive…

Denis grimaça.

- Comment ça ?
- Bah… On ne couche pas ensemble… On se voit régulièrement mais pour des sorties… durant lesquelles généralement on se dévore les yeux comme des merlans frits… On n'a jamais vu un film entier ensemble !
- Cinéma, côte à côte, j'ai envie de t'embrasser, c'est comme ça… et tu dis pas non !
- Il faudrait… que ça avance, tu vois !
- Ca avance pas, là ? S'étonna Denis.
- Disons que… Enfin, je sais pas, on devrait vivre ensemble…
- Viens habiter chez moi !
- Non, je veux plus me retrouver dans une telle situation…
- C'est bête, moi j'veux pas quitter mon appartement. Et certainement pas pour habiter dans ta chambre chez ton frère !

David regarda Denis qui était tout naturel.

- Ca serait marrant que tu vives chez moi à l'appart, Dave ! J'ai de la place !
- J'ai déjà été m'installer une fois chez un copain pour être viré ensuite, ça m'a pas fait plaisir… Je préfère être vraiment sûr !
- Sûr de quoi ?
- Que toi et moi ce soit vraiment du solide !
- David, tu crois que moi je suis sûr ?
- Bah tu veux que je vienne vivre chez toi !
- Oui parce que précisément aucun de mes petits amis n'est jamais venu s'installer chez moi !
- Bah… pas maintenant…
- Enfin, mon premier petit ami est aussi mon actuel voisin de palier…

David regarda Denis qui haussa les épaules.

- Le destin, que veux-tu…
- C'est encore pire ! Comment veux-tu que j'aille chez toi avec ton mec en face !
- Mon ancien mec ! Rectifia Denis.
- J'peux pas.
- T'as peur ?
- Oui ! Et de m'installer, et de rencontrer ce type ! C'est trop à la fois !
- Et un jour je rencontrerais ta famille et tu rencontreras la mienne !

David plissa les yeux, dépité.

- Oh mon… Oh mon Dieu je suis… incapable de m'intégrer à ton univers ! Je suis le problème dans tout ça !
- Ouais David, t'es casse-pied quand même, rhôlolo… ricana Denis.
- J'suis même pas capable de… de faire un pas vers toi ou même d'imaginer faire un pas vers toi, cette relation est sans avenir !

Denis acquiesça.

- Hm. Ca va, t'as fini de dire des conneries ?

David plissa les yeux, interloqué.

- David, tu es mon premier mec qui ne me court pas après pour me baiser, qui ne me propose pas de faire des trucs crades dès le deuxième rendez-vous, qui n'a pas d'amis tarés qui viennent squatter chez moi, qui n'essaie pas de me forcer à faire des trucs que je n'aime pas… Tu es le premier avec qui je me sens bien, un point c'est tout ! Si tu as besoin de temps, je t'en supplie, prends le temps qu'il te faut. J'adore ce qu'on vit actuellement et si tu veux que ça ne change pas… ça ne changera pas. Jusqu'à ce que tu le souhaites.

David ouvrit la bouche pour parler mais Denis continua.

- Quand je dis « Ce serait bien », je parle au conditionnel ! Si tu n'es pas tenté… je ne te force pas.

David acquiesça.

- Juste pour te dire que si un jour toi et moi ça devient sérieux, ce sera avec plaisir que je t'accueillerais.

David regarda Denis, ébahi et… ému.

- D… Denis…
- Tu es gentil, tu es mignon, tu… tu soignes mes Pokémon parce que je suis un entraineur au rabais qui avait des notes pourries en tout sauf en combat direct…
- C… C'est très… très gentil… Je… j'en ai autant à ton service…

David plissa les yeux.

- Pour la première fois dans une relation, j'ai l'impression d'avoir… le choix, la possibilité de… de dire ce que j'en pense et d'influencer vraiment les choses !
- Voilà. C'est aussi ce que je souhaite, que tu te sentes à l'aise. Si tu viens chez moi pour te faire dessus… C'est pas la peine !

David ricana.

- Et puis bonjour l'état de la moquette !
- C'est du parquet, c'est pire !

Ils rirent ensemble.

- On rigole de mes déjections ! Ricana David.
- C'est ma faute ! Désolé ! Ricana Denis.

Ils se regardèrent, fous d'amour.

- … Si ça pouvait rester comme ça… marmonna David.
- Oui… Si seulement. Mais il va bien falloir qu'on grandisse, j'ai 22 ans, j'suis plus tout jeune !

Ils rirent à nouveau.

***

- Galopa, Lance Flammes !

Le Pokémon de Rose attaqua Brouhabam avec toute sa fougue. Dimitri, en face, était confiant.

- Kokomo, Mégaphone !

Attendant que le Lance-Flammes cesse, Brouhabam balança l'attaque sonique. Galopa recula, prise dans le souffle de l'attaque.

- Bélier !

Galopa chargea courageusement son adversaire. Dimitri plissa les yeux.

- Désolé, Martopoing !

L'attaque écrasa Galopa contre le sol. Le Pokémon resta à terre, épuisé. Rachel, déprimée, faisait faire des combats à ses élèves pour passer le temps.

- Pokémon Suivant… souffla-t-elle.
- Couverdure !

Le cocon apparut, souriant.

- Bernie, go ! Combat d'insectes !! Sourit Dimitri.
- Exactement ! Sourit Rose.

Crabicoque fit un grand salut sur le terrain. Yann et Sheldon observaient à peine, lassés.

- T'es déjà allé sur Failblog ?
- Nan… marmonna Sheldon.

Rose hocha la tête, confiante.

- Couverdure, Lance Soleil !

Dimitri haussa les sourcils. Crabicoque semblait stressé.

- T'en fais pas, Bernie, tu peux la contrer.
- J'aimerais voir ça…
- Bah, je suis Roche mais je suis aussi Insecte, les faiblesses et résistances s'additionnent…
- Tu parles trop !

Le cocon balança le rayon solaire droit sur la bernique qui valdingua.

- Bernie !!

Le Pokémon retomba lourdement en bas des escaliers. Rose sourit.

- Ouiiiii ! Je suis forte !!
- …

Crabicoque remonta les escaliers, mécontent de s'être fait attaquer comme ça.

- Tranch'Herbe !!

Couverdure s'agita et balança des feuilles sur le Pokémon qui les découpa en quelques coups de griffe tout en marchant vers l'adversaire.

- Bernie, attaque Poliroche…

Le Pokémon se retourna dans sa coquille, sauta et se mit à glisser sur la partie plate, comme s'il était dans une auto tamponneuse.

- … Tranch'Herbe !

Crabicoque continuait à couper les feuilles.

- PLAIE-CROIX !

L'attaque frappa Couverdure qui tomba à la renverse.

- Couverdure !! Ca va ?!

Le Pokémon regarda sa maîtresse et s'emmitoufla. Rose plissa les yeux.

- Ooooh… Je suis nulle, hein ?

Dimitri cessa d'être neutre et haussa les sourcils.

- Nan, nan, c'est cool que… que Couverdure sache faire Lance Soleil, fallait oser !

Rose sourit.

- Tu es nul pour rassurer les gens !
- Je… je sais… sourit Dimitri.

La lumière entoura Couverdure, à l'étonnement général. Il devint un magnifique Manternel.

- Waouh ! S'étonna Rose.
- Oh lala…

La sauterelle croisa ses bras et salua Dimitri et Crabicoque qui se penchèrent respectueusement en avant.

- Cool ! Bravo Rose ! Sourit Sheldon.
- Félicitations ! Cria Yann.

Rose les regarda. « Oui et avant ça vous vous en fichiez de mon combat ! »
Elle regarda Dimitri.

- On continue ?
- Boule Roc !

Crabicoque reprit sa position normale, rentra dans sa carapace et balança des boulets de façon erratique.

- Lame Feuille !

Manternel trancha les rochers avec habileté. Le Pokémon bougeait de manière étrange, en remuant très peu les jambes et en se déplaçant comme une ballerine.

- Tranche !

Crabicoque chargea vers Manternel.

- Danse-Lames !

Manternel se mit à tourner sur lui-même et à aiguiser ses lames les unes contre les autres. Dimitri se mordilla les lèvres.

- Et Lame Feuille !!

L'attaque frappa rudement Crabicoque qui roula derrière Dimitri.

- Oups…
- Haha ! Alors ? Sourit Rose.

Dimitri regarda son Pokémon, toujours prêt à se battre. Le Pokémon regarda son maître, prêt pour une nouvelle attaque Exuviation.

« Avoir une botte secrète c'est très bien… Ca ne sert cependant à rien si c'est très mal utilisé ou même trop utilisé… »

Dimitri rappela son Pokémon sur les conseils donnés auparavant par son professeur de voyage itinérant.

- Tu as gagné, bravo, Rose.

Elle s'étonna.

- Mais… Crabicoque était… encore sur pieds !
- Je n'aurais pas pu te battre sans prendre trop de risques. Désolé.

Dimitri s'en retourna aux côtés de Yann qui s'étonna.

- Bah alors ? Exuviation et hop, tu la bousilles ! T'as eu peur ?

Dimitri plissa les yeux, bien sombre tout d'un coup. « J'aurais pu faire du mal à Rose… J'aurais pu la faire perdre et lui causer des soucis… J'ai un trop grand pouvoir pour l'usage que j'en fais… »

***

Roland rangea ses affaires, prêt à partir. Il sortit de la salle des professeurs.

- Salutations…

Il se tourna vers Dimitri, droit comme un I, qui le saluait.

- Oh c'est toi… Inutile de me saluer, on n'est plus en voyage itinérant.
- Désolé… J'avais besoin de vous voir.
- C'est pour quoi ?

Dimitri inspira.

- On peut s'asseoir ?
- Ouais, ça semble possible, à moins qu'une subite calcification n'ait empêché tes genoux de se plier…

Dimitri et Roland s'assirent dans le couloir avec le monde qui passait autour.

- Aujourd'hui, pendant le cours de votre femme…
- C'est tout à fait normal, ça arrive tout le temps aux hommes, efforce-toi juste de la dissimuler sous ton t-shirt quand tu te lèves.

Dimitri plissa les yeux.

- Rien, continue.
- … J'affrontais Rose.
- Même conseil que précédemment…
- Et… Et j'avais Bernie.
- Crabicoque… Toujours pas évolué en Crabaraque ?
- J'hésite…
- Tu ne dois pas enfin… Combien de fois t'ai-je dit…
- Vous m'avez aussi dit de faire à ma manière, que personne n'avait à me dicter mon sens du combat.

Roland leva les yeux au ciel.

- Tu apprends vite et bien, décidément…
- Vous m'avez appris à bien me battre, mais au moment de porter le coup de grâce à Rose… J'ai pas pu.
- C'est ton amie, c'est normal.
- Vous comprenez pas… J'ai… l'espace d'un instant j'ai songé à utiliser Exuviation et à… éradiquer son Manternel ! Brisant ainsi tous ses espoirs !

Roland plissa les yeux, ne comprenant pas.

- J'aurais pu, j'avais cette puissance entre mes mains !
- Tu as peur de ta puissance ?
- Un peu… Parfois quand je m'entraine, je me dis « Ouah… Je peux faire ça… » J'ose toujours pas dire à Yann que je suis plus fort que lui…
- Oh, Dimitri, voyons…
- Et… Et j'avais peur que Rose me prenne pour un monstre à cause de toute ma force.
- Dimitri, tu n'as pas besoin d'être fort pour qu'on te considère bizarrement, crois-moi c'est la première chose qu'on pense de toi après une discussion de cinq minutes.
- Vous trouvez ?
- Bah oui. T'es pas courant comme garçon. Pour ce qui est de Rose… Tu vois les femmes c'est compliqué.
- Oh non, pas de discours sur les femmes… soupira Dimitri.
- Tu as toujours pour elles des sentiments très nobles, mais forcément elles te brouillent les radars et tu ne sais jamais comment vraiment réagir avec elles. Et donc nous, hommes, faisons souvent des gaffes !

Dimitri plissa les yeux.

- Ouais mais c'est des conneries ce que vous dites.

Roland haussa les sourcils.

- Plait-il ?
- Bah oui. Moi sur le moment je savais très bien que j'aurais pu la blesser. Plutôt que de continuer, j'ai arrêté le combat. C'est comme si j'aurais pu lui mentir mais qu'au lieu de ça je lui disais la vérité dès le départ. Voyez ?

Roland hocha la tête.

- Toujours aussi futé, hm ?
- J'croyais que j'étais bête… et pas courant comme garçon !
- T'es plein de choses, Dimitri. Je te l'ai déjà dit.

Roland se leva.

- Pour ce qui est de Yann… Garde le secret. Ca vaut pas le coup de lui retirer les illusions de l'entrainement Winchester.

Dimitri hocha la tête alors que Roland partait.

***

- Ca alors ! Roland et Rachel vont se marier !
- Quoi ?! S'étonna Finn.

Lily lui montra le faire-part.

- Bah ça… T'en as pas marre d'être en congés maternité ?
- J'ai des employés qui s'occupent très bien des Pokémon de la pension, merci…
- Mouais… C'est dans deux mois, ils se pressent dis-donc…
- Faut croire que oui… Tiens, prends le petit un moment, faut que je me dégourdisse les jambes…
- Pfff… Faites des gosses…

***

- Mac, Roland et Rachel vont se marier ! On est invités !

Malcolm regarda Claire, quelque peu embarrassé.

- C'est… bien. Bonne chose que Roland se soit enfin décidé.
- Roland va devenir ton beau-frère ! Et Rachel qui est déjà ma belle-sœur ! Qu'est-ce que ça va être amusant !
- Mouais… souffla Malcolm.

Claire regarda son mari, quelque peu embêté. Elle le laissa tranquille avec ça.

***

Rachel avait le téléphone en main.

- David… c'est moi, Rachel, c'était juste pour te prévenir qu'avec ton frère on allait se marier et que si tu voulais venir, tu pouvais, accompagné ou non. Voilà. Fais comme bon te semble, quoi qu'il en soit, tu seras le bienvenu… Je te rappelle pour te donner des nouvelles.

Elle raccrocha, soucieuse.

***

- Champagne ! Sourit Lionel en servant les verres.
- J'étais sûr que ça arriverait ! Sourit Norbert.
- Quand même, ils auront mis le temps ! Soupira Linus.

***

- YAAAAAAAAAY !

Charlie et Léopold sautillaient comme des excités.

- UN MARIAGE UN MARIAGE ON VA ALLER A UN MARIAGE !
- Le mariage de Roland qui plus est ! Sourit Charlie.

Yann haussa les épaules.

- Espérons juste que personne meure à celui-là…

Charlie et Léopold regardèrent Yann, stupéfaits qu'il ait osé sortir ça.

***

- Et voilà ! Sourit Linda.

Etienne et Estelle virent le faire-part de Rachel et Roland, accroché sur le frigo avec l'aide d'un aimant.

- Le premier vrai mariage d'un de nos enfants !! C'est super !
- Ca c'est sûr, Colin c'est pas demain la veille… marmonna Estelle.
- Lily… je ne la vois pas se marier avant ses vingt ans voire pas du tout ! Admit Etienne.
- Et David et Kate… marmonna Estelle en mimant une gastro-entérite
- … ne pourront jamais se payer le billet d'avion ! Sourit Etienne.

Linda regarda Etienne et Estelle.

- Ah oui ? Eh bien je suis certaine qu'un jour tous nos enfants seront mariés !
- …
- … elle est folle ! Acquiesça Etienne.

***

Roland et Rachel mangeaient des lasagnes à table. Rachel ricana. Roland la regarda, étonné.

- Un problème ?
- J'imagine tout le monde qui spécule sur notre mariage à venir… ricana Rachel.
- Ah. C'était bien cette idée des faire-part en avance !
- Je sens quand même que ce mariage va pas être banal… marmonna Rachel.
- On pourra pas faire pire que Malcolm et Claire ! J'ai aucun oncle qui peut mourir à celui-là !
- Merci de rappeler l'adorable mariage de Malcolm et Claire… Au fait on invite… les types de l'Ennéagramme ? Max, Brice, tout ça ?

Roland haussa les épaules.

- Comme ça te chante. Marigold, c'est peut-être malvenu…
- Personnellement ça me déplairait que Nathan vienne, mais il ne viendra pas, Marigold ça ne m'embête pas, vous êtes restés en bons rapports…
- Hm… Il y aura ton frère…
- Oh… oui… Boh, il sera juste là pour toi, on va dire.

Roland hocha la tête.

- Tu comptes lui laisser du temps ?
- Lui laisser du temps.

Roland hocha la tête.

- J'espère juste qu'on fait pas une connerie en se mariant…

Rachel regarda Roland.

- T'es pas sûr à 100% ?
- C'est pas ça, c'est surtout… est-ce qu'on est vraiment faits pour se marier ?

Rachel pencha la tête. Roland restait neutre.

- Je t'aime comme un fou mais est-ce que ça vaut le coup de se passer une bague au doigt ?
- …
- J'veux dire… on s'aimera plus après ça ?
- … Non mais au moins, là, on sera sûrs !

Roland hocha prudemment la tête.


***

- Ca va, Rachel, arrête…

Rachel était bouleversée. Roland ferma la porte. Ils n'avaient pas été reprendre Ethan pour parler en privé.

- C'est juste que… Pourquoi une aide psychologique, Roland ?
- J'avais du mal avec ton comportement auparavant et j'avoue avoir du mal à t'appréhender encore maintenant…
- Mais c'est quoi, c'est moi, c'est mon caractère ?
- Mais non !
- Alors quoi ? T'es malheureux ?!

Roland garda la bouche ouverte.

- Pas… vraiment. Pas au sens… moral du terme.

Chovsourir sortit de sa Pokéball, jovial et épanoui. Rachel soupira.

- Rappelle-moi cette baballe…
- Hm…
- Où est David, il devrait être rentré…
- Peut-être avec Denis… Il m'a envoyé un SMS, « Souci fenêtre au cabinet, rentrerais avec Denis dans ½ heure - David » Bon.
- Va reprendre Ethan, Roland… J'ai pas envie qu'on en rediscute.
- Et… pour le petit deuxième ?
- Oh ça va Roland, ne me fais pas croire que tu veux un deuxième enfant, tu es pathétique ! Toi vouloir un deuxième enfant ? FRANCHEMENT !

Roland baissa la tête et sortit.

« C'est encore la même chose… »

Il marcha vers la maison de Clarence.

« Elle t'écoute pas, tu fais paillasson, elle n'entend que ce qu'elle veut entendre… »

Roland se posa devant la porte de Clarence.

« T'attends quoi, au juste, pour te barrer ? »

Il inspira et frappa à la porte de la maison voisine. Clarence ouvrit.

- Roland !
- Bonjour Clarence, je viens vous reprendre Ethan…
- Le voilà le petit sacripant !
- Papaaaa !

Roland prit son gamin.

- Encore merci, on vous paie dans une semaine sans faute.
- Pas de problème, à date régulière, comme Rachel fait toujours… Ca va ?

Roland hocha la tête et regarda Ethan.

- Mieux, maintenant.
- Bon. Bonne soirée !
- Merci, vous aussi…

Roland partit alors que Clarence fermait sa porte.

- Alors, tu as passé une bonne journée ?
- Ouiiiiiii ! Et toi ?
- C'était sympa aussi ouais…

Roland revint à la maison. Rachel était scotchée devant la télé.

- Rachel, ça va ? Un problème ?
- Viens voir ça !

Roland et Ethan vinrent devant la télévision.

« En Mars…

Découvrez l'évènement sensationnel…

Qui va remuer la planète entière…

Une annonce d'une telle importance… qu'elle est annoncée en exclusivité… aujourd'hui… à cette heure…
 »

- C'est quoi ce bassinage à deux balles !
- C'est un message du gouvernement, Roland ! Grogna Rachel. Ils viennent d'interrompre la rediff de Grey's Anatomy !
- Un malheur, un bonheur… Bel équilibre !… soupira Roland.

« KANTO…
JOHTO…
HOENN…
SINNOH…
UNYS…

QUELLE EST LA MEILLEURE REGION ?
QUI SERA CONSACRE MEILLEUR DRESSEUR ?
AU COURS D'UN TOURNOI TITANESQUE
VOUS AVEZ UNE CARTE DRESSEUR ?
VOUS POUVEZ PARTICIPER !

DANS UNE INFRASTRUCTURE JAMAIS DEVOILEE AU PUBLIC AUPARAVANT…


- Bonjour, je suis Rachid ! Et voici mes frères…
- Armando
- Et Noa !
- Nous serons les commentateurs officiels du Grand Tournoi qui couronnera le Meilleur dresseur du Monde ! Sourit Rachid.
- Une compétition sensationnelle qui rassemblera au grand maximum les quinze millions de Poképolites présents dans le monde ! Acquiesça Armando.
- Même si vous avez vécu une semaine à Poképolis… tant que vous avez une carte dresseur, vous pouvez participer ! sourit Noa.
- Ce tournoi se déroulera au grand Stade N, situé sur l'île Plasma, au large d'Unys ! Sourit Rachid.
- Cette île comporte dix stades. C'est une île purement touristique. Elle fait dix fois la taille du Mont Mémoria à Hoenn ! Informa Noa.
- Et là-bas, ça va déménager sévère ! Sourit Armando.
- Tous les âges sont admis ! Même si vous n'avez qu'un Pokémon académique, vous pouvez participer ! Evidemment vos chances sont quasi-nulles. Mais sachez qu'aucun membre du gouvernement ne sera autorisé à participer ! Sourit Rachid.
- Et les champions d'arène participent sur la base du volontariat ! Sourit Noa.
- Alors amenez-vous, vous et vos Pokémon et venez disputer des matches au cœur de l'évènement de combat le plus titanesque qui soit ! Que la force soit… ou ne soit pas ! Cria Armando.
- Tu es obligé de faire de tels effets de manche… soupira Noa.
- C'est vrai, tu es ridicule… marmonna Rachid. Bref, toutes professions, tous âges, tout type de Pokémon, n'hésitez pas ! Tous les transports seront réquisitionnés pour amener le plus de monde possible ! L'important c'est de participer à cette grande fête ! Dites-vous que tout le monde sera là !
- L'hébergement est gratuit ! Acquiesça Armando.
- Et la nourriture est exquise ! Sourit Noa.
- Même si ce n'est pas nous qui la préparerons… soupira Rachid.
- Aaaaaaaaaaaaw…

La bataille pour décider de QUI sera le meilleur dresseur de Poképolis…

LE 17 MARS PROCHAIN

Renseignements sur Grantournoi.pkp
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Roland et Rachel étaient bouche bée.

- Wow…
- Wow bis et plus Wow encore… marmonna Rachel.
- Maman je veux des cheveux verts ! Cria Ethan.
- Non Ethan, tu gardes tes cheveux noirs ils sont très bien ! Souffla Rachel.
- Ooooh…

Roland sourit.

- Va falloir que je me remette à l'entrainement…
- Tu comptes sérieusement participer ?
- Et me retrouver là-bas sans combattre ? Elle est folle, cette fille !
- … J'y serais aussi !
- Bah t'as tout intérêt à t'entrainer !
- On discutait pas d'un truc, avant ça ?
- On s'en fout je suis trop excité !
- … Quel gamin… soupira Rachel.