Pris au piège...
Pacha se retrouva à nouveau dans le monde des morts. Il découvrit la faucheuse qui avait l'air de prendre des vacances. Un verre de jus de bais à la main, des cocotiers remplis de toiles d'araignées autour d'elle (ou de lui), du sable fin…et en hiver, tout de même ! La Mort a confondue les vacances d'été avec celles d'hiver… Enfin, le vacancier remarqua Pacha.
« A tiens, mon ami…tu m'as fait peur. Tu ne devrais pas surgir comme ça, de nulle part. » dit la faucheuse.
Pacha chercha sur son visage, mais ne trouva pas la moindre trace de stupéfaction. Enfin si on appelle cela un visage…
« Bon, je vais devoir te ramener. » continua le squelette.
Et, d'un claquement de doit, transporta le chat sur terre. Tout tourbillonna autour de lui. Comme quand on est pris dans un aspirateur (Rassurez-vous, je n'ai jamais tenté l'expérience !).
La première chose que notre héros vit, se fut Carmen et Red attachés dos à dos, en train de se disputer copieusement.
« C'est d'ta faute si on en est là ! rouspéta la fille.
-Pourquoi c'est toujours de ma faute ??? se plaignit le jeune.
-Tu aurais dû me protéger quand on nous a agressés !
-Eh mais je ne suis pas ton garde du corps !
-Mais quand même ! Tu n'es pas un homme ! Tu ne sais pas protéger les faibles femmes !
-Faible femme…cela ne te correspond pas vraiment… » murmura Red.
Et ainsi de suite…cela devenait fatiguant, à la fin…
Puis la deuxième chose que Pacha vit c'est qu'il était saucissonné bien serré. Il ne s'en débarrasserait pas facilement…euh, si en fait. L'habile petit félin avait réussi à se libérer en dix secondes. Celui qui l'a attaché n'était pas très doué. Pacha s'attaqua à la corde des dresseurs. Ceux-ci s'arrêtèrent de se crêper le chignon un moment.
Mais au moment ou la corde tombait par terre, des ombres apparurent.
« Tu ne vas pas faire échouer tout nos plans, quand même ? On a une réputation à tenir auprès du boss, tout de même ! dit une voix d'homme.
-Pour…quoi déjà ? s'enquit une voix, de femme cette fois.
-Pour rallier les peuples à notre nation…
-Je suis Jessie !
-Et moi James !
-Et miaouss, c'est un trio !
-La team rocket…
-Plus rapide que la lumière…
-Rendez vous tous, ou se sera la guerre !
-Miaouss ! Oui, la guerre !
-Imbécile ! On a oublié des paroles !
-Et tu m'as pris ma réplique ! »
Pendant que les trois imbéciles se disputaient sur leur slogan, et que les dresseurs se disputaient eux aussi sur la couleur des cheveux des deux team rocketiens, Pacha en eu assez et pris la clé des champs, qui d'ailleurs était posée sur une caisse. Il ouvrit la porte de la liberté…
PLOUF !
Malheureusement, c'était la porte qui conduisait à la mer. Les autres, trop occupés à se chamailler, n'entendirent pas le bruit qu'avait fait Pacha en plongeant. Seulement lorsque Carmen et Red décidèrent qu'ils s'étaient suffisamment lancés d'insultes qu'ils voulurent s'en aller, ils ne trouvèrent pas le chat. Et puis un *ding* dans leurs têtes les avertirent de se qui s'était passé.
Les jeunes coururent jusqu'à la porte du malheur, jetèrent un œil derrière eux, virent les sbires se disputer, et prirent une décision :
« Je saute, et toi, tu fais le guet pour voir si les autres sont toujours occupés. » dit le dresseur.
Carmen protesta un peu, mais acquiesça. Elle attendit un long moment, puis, voyant que son « ami » ne revenait pas, elle sauta toute habillée dans l'eau. La team rocket virent la fille sauter, regardèrent autour d'eux, et se dirent :
« Le boss ne va pas être content… »
De son côté, Pacha s'était évanoui, car les chats on peur de l'eau, enfin n'aiment pas l'eau. Et Pacha, malgré ses neuf vies, il n'en faisait pas exception.
De son côté, Red ne pouvait plus respirer. Il n'était pas comme un jeune appelé Sacha qui pouvait rester dans l'eau pendant trois heures, et qui pouvait même un peu parler ! Non, Red n'était pas comme lui, la preuve qu'au bout de dix secondes, il ne pouvait plus rien faire. Même remonter à la surface… Puis, au moment où il allait défaillir, une fine main s'agrippa à lui. Il reconnut la personne qui l'accueillait dans ses bras… C'était Carmen qui était venue le sauver ! Elle le ramena vite fait bien fait à la surface.
« Il…il…faut…récupérer…Pacha… » dit le jeune garçon, qui manquait encore d'oxygène.
Et ils replongèrent, en quête du félin. Ils le trouvèrent, après de gros efforts. Puis, après avoir évacué l'eau du corps du pauvre Pacha, la troupe se mit à chercher une auberge pour se poser, et aussi pour casser la croûte, car ils avaient faim, depuis le temps qu'ils n'avaient pas mangé…
Les trois en trouvèrent une, près d'un lac. Elle semblait abandonnée. Quand le trio entra dans la vieille bicoque, ils découvrirent l'intérieur. Les murs étaient un peu décollés sur les bords, des affiches de concours qui dataient d'il y a deux ans parsemaient les murs, seul le bar semblait moderne. Très moderne. Cela faisait bizarre, parmi toute les vieilleries, de trouver une télévision haute définition, du coca et des boissons gazeuses parfaitement disposés sur une étagère qui semblait être dépoussiérée il y a trois minutes.
Carmen et Red prirent un tabouret et attendirent que quelqu'un vienne, pendant que Pacha confectionnait un panier improvisé avec des journaux de l'an dernier. Ils n'attendirent pas longtemps. Une femme plutôt âgée arriva et leur dit d'un ton aimable :
« Que voulez-vous ?
-Pour le miaouss, du remoraid en boîte, pour la demoiselle (Carmen rougit quand elle entendit le dresseur l'appeler comme cela) du magicarpe pané, et pour moi…seulement des légumes.
-Et pour l'apéro ?
-Heu…du lait et deux jus d'orange.
-Du lait, du remoraid en boîte, du magicarpe pané, une fricassée de légumes et deux jus d'orange ! répéta la femme à l'intention de son mari qui était aux fourneaux. Puis elle se retourna vers les autres : Allez vous asseoir à la table du fond, là-bas. »
La dame désignait de la tête une table, miraculeusement dressée au milieu du désastre. Les dresseurs et le miaouss s'assirent sur une chaise en se léchant les babines (surtout Pacha).
Quand le plat arriva, les trois se jetèrent sur la nourriture tellement ils avaient faim. Les plats furent vite finis. Carmen se leva pour avoir deux chambres, tout en priant pour que les chambres ne soient pas dans le même état que le rez-de-chaussée.
Le soir arriva rapidement. Les propriétaires de l'auberge étaient tellement contents d'avoir des clients qu'ils proposèrent de leur raconter des histoires et des légendes.
La petite troupe avait écouté encore plus attentivement une légende.
« Hum hum. Je vais vous raconter une légende qui s'appelle « La légende des neuf vies. ». Commençons…
«Il était une fois une fille qui avait un pokémon très puissant et très rare qui s'appelait dracolosse. La jeune fille l'aimait plus que tout. Elle jouait avec lui, lui confiait toutes ses joies et ses peines. Un jour, lorsque qu'ils étaient en train de s'entraîner au bord d'une falaise, pour bien savoir utiliser l'attaque vol, le dracolosse heurta un rocher. Blessé à l'aile, il ne pouvait plus voler, donc tomba et s'écrasa sur le sol. Sa dresseuse couru à lui pour le soigner, mais elle arriva trop tard. Le dracolosse avait succombé à ses blessures. La fille pleura, pleura tellement. Ses larmes tombaient sur le défunt pokémon. Mais, sous ses yeux ébahis, naquit un nouveau pokémon, un minidraco. La jeune fille dû se contenter de ce nouveau-né. Et ainsi de suite, toujours avec un pokémon différent, pendant 999 ans et 99 jours. Une prophétie annonçait qu'un pokémon naîtrait au bout de ce temps. Et ce pokémon aura neuf vies, avec le devoir de sauver des vies et de chasser les malfaiteurs. »
Voilà, c'est tout. Elle est courte, mais très belle même si je pense que c'est du folklore. » termina l'aubergiste.
Après, tout le monde alla se coucher. Tout le monde, sauf Pacha, encore pensif du conte. « Non, ce n'est pas du folklore. » pensa-t-il.
Mais il finit par s'endormir, comme les autres.
Le lendemain, il fallut presque se battre pour convaincre les deux aubergistes qu'on ne restera pas une journée de plus, qu'on a des choses à faire…mais finalement ils lâchèrent les jeunes gens (et pokémon).
Arrivés dans la ville, le groupe se posa dans un café. Pacha obtenu l'autorisation de se balader.
Il déboucha sur une petite ruelle qui était aussi une impasse. Il n'avait pas remarqué l'ombre qui se cachait derrière une poubelle et qui l'épiait. Le chat allait faire demi-tour quand son corps se mit à bouger. Il dansait maintenant ! Pacha ne contrôlait plus son corps ! Tout un groupe de personnes était agglutiné autour de lui.
« Ça, c'est du grand dressage ! »
Des voix fusaient de partout, en encourageant le pauvre pokémon qui ne s'arrêtait pas de faire des mouvements de gym.
L'ombre qui était cachée observait avec un certain délice la scène. Puis sur une télécommande qu'il tenait à la main, il dirigea son doigt vers un bouton. Ce bouton était parmi une rangée de commandes en tout genre. « Danse, pirouette, roulade » était écrit sur certain d'eux.
Et ce bouton, sa couleur était rouge.
Avec écrit « destruction de la cible, envol vers d'autres cieux. ».
Le doigt appuya sur ce bouton.