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Smirnoff : Renaissance de Domino



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Informations

» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 16/12/2010 à 11:56
» Dernière mise à jour le 19/07/2011 à 20:24

» Mots-clés :   Hoenn   Johto   Présence de personnages du jeu vidéo   Romance   Slice of life

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025 - Du fond du cœur
« - Nan t'as pas à être désolé. T'as gagné c'est pas grave. J'm'en fiche c'est qu'un stupide match. Et toi aussi t'es stupide. Et j'veux plus qu'on se reparle ou même qu'on se revoie. »
(Réaction de Léopold après son premier combat, Chapitre 127 « Histoires de Papas »)

« Le cœur tendre dans le lit de Miss Clark
Prisonnière du Sultan de Jarawak
En pleine terreur à Manicouagan
Isolé dans la jungle Birmane

Emprisonnant les flibustiers
L'ennemi est démasqué
On a volé le collier de Civa
Le Maharadjah en répondra.»

(Indochine - L'aventurier)



Manger ses céréales, le matin, c'est dur.

- Charlie a dû partir tôt, un nouveau challenger en approche… Tu penses, il a sauté du lit !
- Hm.
- Du sucre avec tes céréales ?
- Nan merci.
- Du sel ?

Yann regarda Léopold, désabusé.

- J'plaisante ! Troisième semaine à l'école, tu te sens paré ?
- Hmm…
- Ca va, maintenant, t'as l'habitude. Oh, comme je sors tôt du travail aujourd'hui, je viendrais te chercher !

Yann haussa un sourcil.

- … c'est pas la peine…
- Oh c'est toujours Charlie qui vient te chercher !
- J'te dis que c'est pas la peine, j'peux rentrer tout seul.
- Mais ça me fait plaisir !
- Bah moi pas.

Léopold plissa les yeux. Il hocha la tête.

- Ok, ok, ok je comprends…
- …
- Excuse-moi d'avoir proposé, c'était stupide.

Yann se recroquevilla.

- J'avais pas pensé, pardon Yann.

Yann regarda son père qui rangeait la cuisine, tout embarrassé pour lui.

- Non c'est vrai, enfin… Je… Je vois ce que tu… ce que tu ressens, c'est normal mon grand. Je comprends.

Léopold était clairement stressé. Il avait fini de ranger la cuisine.

- T… tu as fini ton bol ?
- … nan… j'le mettrais à l'évier…

Léopold acquiesça.

- Bon, bon… euh…

Léopold s'assied à la table, n'osant pas regarder Yann.

- Désolé… marmonna Léopold.

Yann baissa la tête vers ses céréales.

***

Yann entra à l'école la tête basse aussi.

- Ca va pas ?

Il releva la tête vers Dimitri, tout surpris.

- T'as un souci ?
- Nan, nan, ça va.
- Oh. Tu sais j'ai vu Rose ce week-end.
- Ah…
- Ouais, on habite à deux pas, tu sais bien.
- Oh.
- Et elle a décidé un truc, mais faut que tu sois d'accord.
- Ca dépend ouais.
- Elle veut qu'on aille chez toi. Si ça te dit !

Yann haussa les sourcils.

- Heu…
- Elle s'est dit que ce serait rigolo, pis comme t'as l'air encore un peu timide, on verrait ta chambre, tout ça. Mais faut que tu sois d'accord.
- … J'suis pas d'accord.
- Elle était sûre que tu dirais ça alors…
- SALUT YANN !

Yann se tourna vers la très joviale Rose.

- … t'as des lundis matins d'enfer toi… marmonna le jeune homme.
- Elle est survoltée, oui… marmonna Dimitri.
- Allez dis oui dis oui dis oui !
- … Je sais pas, eh vous avez pensé à mes parents, ils ont leur mot à dire aussi, si on entre chez moi et qu'ils font des trucs ou qu'ils ont prévu des trucs… « Tu parles c'est les gens les plus gentils du monde, j'suis sûr que si j'voulais organiser une fête, j'pourrais, et sans mal en plus ! »
- Ah oui… Mais juste cinq minutes pour voir chez toi, où tu habites ! C'est tellement embêtant de pas savoir comment c'est chez toi !
- … N… N'importe quoi ! Je sais pas où c'est chez toi moi ! Grogna Yann.
- Il a pas tort, là ! Acquiesça Dimitri.
- Oui mais moi j'ai pas un père prof ! Sourit Rose.

Yann plissa les yeux et décida de faire un truc très moche…

- Ah ouais ? Bah… mon père c'est pas une bête curieuse, ok ? Ma maison c'est ma maison, c'est pas une foire à monstres !

Yann partit vers le couloir devant une Rose et un Dimitri assez surpris.

Et Yann n'était pas fier de lui, oh que non.

***

« Silhouette imparfaite, déchiquetée, corps inachevé, tu respires la dévastation et l'horreur, le dégoût et la perdition, la décrépitude et la décomposition. Tu es un zombie, tu es une ombre, la seule marque de ta masse dans le ciel noirâtre signifie le désastre et l'amertume éternelle de milliers de pauvres malheureux que tu as envoyé dans l'enfer de ta destruction. Tes trois têtes ont chacune du sang sur les lèvres, leurs six yeux signifient mort et tourment, et je ne saurais plus les regarder sans répondre par la haine et la rancœur éternelle qui m'animent désormais ».

La salle était abasourdie. Roland hocha la tête.

- C'eut presque pu être sur un Dodrio enragé… Non, c'est un poème en prose Unovite à propos d'un Pokémon de la région Unys, je l'ai trouvé au hasard d'une revue et je tenais à vous en faire part. Comme quoi il faut fouiller, parfois, gratter le vernis, chercher en dessous, on peut trouver des trucs intéressants !

Yann s'était éloigné de Rose et Dimitri qui, il faut bien le dire, se posaient des questions.

- Peut-être qu'il habite dans un taudis, j'y avais pas pensé !
- Ou peut-être que ses parents font des trucs illégaux comme de la drogue…
- Peut-être même qu'il est SDF… J'ai été idiote de balancer ça comme ça !
- Il est pas SDF, son papa est prof, les profs ont des maisons.
- Ou alors il est riche et il a honte !
- … Y'a une honte à être riche ? Marmonna Dimitri.
- Si tu penses les gens autour de toi moins riches, oui !
- Ahon… J'avais pas vu ça comme ça…

Roland se frotta les mains.

- Bref passée ce prélude poétique, passons au cours. Chapitre 3, ouh, déjà… Je suis un rapide ! Ah ! Les attaques statistiques. Un gros, gros chapitre. On distingue plusieurs classes d'attaques dans les attaques Statistiques, ça peut aller de la simple augmentation de Stats - Armure, Danse Lames, Hâte… Aux techniques climatiques en passant par des techniques de soin - Atterrissage, Soin, Appel Soins…

Yann remballa l'ordinateur et sortit de la salle. Roland fit une petite pause.

- Les possibilités sont nombreuses et ce chapitre…

Roland sortit Métamorph. Il lui désigna la porte, fit des pas avec ses doigts, désigna ses deux yeux puis tendit ses doigts vers Métamorph qui comprit tout de suite.

Bob se mit au garde à vous et glissa jusqu'à la porte qu'il traversa par en dessous, en se liquéfiant. Les élèves étaient impressionnés.

- Quand vous aurez votre diplôme, vous ne saurez même pas faire ça… Ce chapitre va essayer d'établir une liste exhaustive des différentes techniques tout en offrant un panorama relativement étendu des différentes façons d'occuper votre temps entre deux assauts.

Rose semblait inquiète pour Yann.

- T'en fais pas, le yaourt vivant du prof le surveille ! Marmonna Dimitri.

***

- Voilà…

Léopold rendit le Delcatty à son propriétaire, un homme très séduisant.

- Merci… Oh, elle est toute belle ! Combien je vous dois ?
- Pour deux heures, 200 Pokédollars…
- Voilà pour vous… Vous faites quelque chose ce soir ? Vous êtes sacrément mignon, et vu comme vous vous êtes occupé de mon Delcatty…
- …
- Un petit coup, rien de plus ! On n'a pas besoin de se compliquer la vie !

L'homme saisit la main de Léopold. Le blond regarda cette main comme si elle était couverte de cafards.

- … Le… le dernier homme qui m'a touché contre mon gré… je l'ai brûlé vif.

L'homme retira sa main. Léopold lui lançait un regard glacial.

- … J… Je vous déconseillerais à mes amis !
- Vous parlez à vos amis ? Il y a donc un moment où vous ne les baisez pas ? Marmonna froidement Léopold.

Le type partit, décontenancé. Léopold soupira, à bout de nerfs.

***

Le voilà à brosser les sabots d'un Cerfrousse, maussade. Lily et Perrine passèrent derrière lui.

- Ca va, Léo ? On a fini de nourrir tout le monde ! Nell dort ?
- Oui…

Les filles passèrent derrière Léo sans plus s'attarder. Léopold frottait les sabots de Cerfrousse un à un.

- On lui a dit que tout irait bien… que ça se passerait bien et…

Léopold se mordilla les lèvres.

- On lui a dit que tout irait bien et…

Léopold se mordilla les lèvres.

- … et il a honte de nous…

Léopold baissa la tête, sanglotant. Il la releva.

- Et j'peux rien faire… On m'a pas dit que ce serait ça d'être papa, à moi ! D… de voir son fils souffrir sans rien pouvoir faire…

Léopold se prit du foin dessus. Il se releva et vit le Cacturne de Perrine qui balançait du foin à tire-larigot dans les enclos.

« … sale bête ! Peut pas laisser les blonds philosopher tranquilles ? »

***

Yann trainait dans les couloirs, à la recherche de rien ou de pas grand-chose.

« J'sais plus quoi penser, putain ! J'sais même plus quoi dire, cette situation est débile ! J'peux pas continuer comme ça putain ! »

Il se retourna. L'impression d'être suivi par un gros truc visqueux.

- … hm…

Il cherchait une salle avec un prof qui ne serait pas occupé, pour discuter tranquille. Mais Malcolm, Claire et Rachel avaient des classes.

« Ca fait quoi si j'entre dans une salle qu'est pas la mienne ? »

Il essaya d'entrer dans une salle avec des premières années. Il entendit un bruissement visqueux et se retourna, surpris.

- ?! C'est trop bizarre…

Il se contenta d'aller attendre dans la cour de récréation avec deux-trois marginaux. Toujours suivi par son désormais fidèle Métamorph.

***

- Il est pas là ? S'étonna Rose.
- Bah non… marmonna Dimitri.
- Tu crois qu'il est reparti chez lui ?
- … J'sais pas. Il devait pas être d'humeur à suivre les cours…
- Quand même il est bizarre, là…

Roland se dirigeait vers la salle des profs.

- Monsieur Smirnoff !

Il se retourna vers Rose et Dimitri.

- … Qu'est-ce qu'il a, Yann ?
- J'aurais espéré que vous puissiez me le dire…
- On n'a rien fait… marmonna Dimitri.
- On lui a juste parlé d'aller chez lui…

Roland plissa les yeux et hocha la tête.

- Je vois.
- Il y a une raison qui… enfin il y a quelque chose qu'on doit savoir ?! Demanda Rose.
- … Rien que je ne puisse vous dire moi-même. C'est à Yann de décider s'il veut vous dire quelque chose ou pas.
- Oh monsieur, on n'est pas en cours, arrêtez avec les énigmes !
- D'accord. Je suis orange, mais en fait je suis bleue. Je suis un bœuf mais en fait je suis une grenouille. Qui suis-je ?

Roland s'en alla vers la salle des professeurs. Dimitri s'avança.

- I… Il est sorti de l'école ou pas ?
- Nan. Bob est avec lui. Tout est sous contrôle !

Roland rejoignit la salle des professeurs. A sa grande horreur, Meredith s'y trouvait.

- Il faut enlever ces plantes vertes, elles prennent de l'espace inutile ! Comme ça on vous rajoute des bureaux !
- … Satan, sauve-moi… reprends-là à tes côtés !
- Smirnoff ? Vous avez quelque chose à faire ici ?
- … Des trucs de prof dans une salle des profs ! Lecture de la bible et élevage de Magicarpe…
- Alors qu'attendez-vous ?
- Le déluge. Pour le bien des deux activités !

Roland ouvrit son casier, fouilla un moment et tira quelques revues. Il recula et se heurta à Meredith.

- Qu'EST-CE que c'est que ce foutoir ?!
- Qu'est-ce que c'est que cette façon de vous placer derrière moi sans bruit ?! Vous êtes quoi, un Abra ?

Meredith regarda Roland.

- Smirnoff, cette situation est intolérable !
- En effet, je ne supporte pas votre parfum ! C'est bien « Baltika » ?
- Vous avez quelque chose contre « Baltika » ?
- … Disons que je ne peux pas le sentir ! Sans mauvais jeu de mot !
- Roland, tu ne devineras jamais quel élève mange ses cr… Ses… Kraknoix en chocolat pendant mon cours ! Bonjour madame la doyenne !
- Heine… Avez-vous déjà constaté à quel point le casier de Smirnoff est en désordre ?

Malcolm plissa les yeux.

- Hmmm… a-t-on reproché à Léonard de Vinci d'avoir un laboratoire en désordre ? Je ne crois pas. Alors si Roland met du bazar dans son casier… Ma foi qu'il le fasse !
- Je t'aime, chéri ! scanda Roland.
- Votre insolence me déplait fortement ! A tous les deux ! Croyez bien que j'en toucherais un mot au Principal !
- « Papa, les profs ils font rien qu'à mettre du bazar dans leurs casiers ! » geignit Roland.

Malcolm pouffa. Meredith regarda Roland, ulcérée. Il haussa les épaules.

- Vous avez une meilleure façon de présenter ça ? Ca m'intéresserait de savoir !
- Smirnoff, vous n'allez pas finir l'année, croyez-moi !
- Bonjour tout le monde ! C'est une belle journée pour un lund…

Claire vit que l'ambiance était tendue comme un slip et hocha calmement la tête.

- … c'est une belle journée… marmonna-t-elle simplement.
- Ca va ma caille ?
- Oui ça va… C'est lundi, quoi… Tu as rendu tes devoirs mon cœur ?
- Oui. J'ai fait la morale à cette petite idiote qui n'a toujours pas compris que Brise Moule n'altère pas la précision, mais Annule Garde oui…
- Oh ça…

Meredith plissa les yeux.

- Je RÊVE ou c'est tout ce que vous faites ici ? Discuter tout en fouillant vos casiers ?
- Je les supplie d'organiser un suicide collectif mais Claire a une opinion sur le sujet, ça bloque les négociations ! Soupira Roland.
- CESSEZ de faire le malin !
- Cessez un peu de braire pour voir…

Rachel était là. Ambiance tendox. Tout le monde se tut. Meredith fronça les sourcils.

- Vous… Vous, je vous ai à l'œil !
- Vous, qu'est-ce que vous faites là ? Marmonna Rachel.
- Je procède à une inspection en règle et en tant que Doyenne je suis tenue et je suis même en droit de venir ici régulièrement !
- Et de nous adresser la parole aussi ? Marmonna Rachel.
- Rachel ! Grommela Malcolm.
- Ouh… geignit Claire.

Roland plissa les yeux. Meredith gronda, rougit, fulmina. Rachel rangeait tout naturellement son casier. Quand elle se retourna, Meredith était juste en face d'elle.

- Tenez-vous tranquille, Heine. Je ne dirige pas un bordel, mais une académie.
- On n'y voit que du feu… Bravo ! Admit Rachel.
- Vous pouvez monter sur vos grands chevaux, pendant que vous êtes entourée par vos amis, mais à un moment donné, vous serez seule et là… là, ma vieille, croyez-moi, je ne raterais pas mon coup.
- C'est une menace ?

Meredith regarda Roland qui était à côté d'elle.

- Vous n'avez pas une classe à tenir ? Grommela Meredith.
- Vous n'avez pas un village au dessus duquel voler et cracher des flammes ? Marmonna Roland.
- On protège sa belle, hein ?

Roland acquiesça, narquois.

- Vous connaîtrez ça un jour. Quand vous aurez assez d'argent pour payer plus d'une heure ! Et accessoirement quand vous serez « Belle » ! Lâcha-t-il.

Roland sortit, suivi par Rachel, Malcolm et Claire. Meredith se mordilla les lèvres, d'humeur furibonde.

***

- J'ai cru que j'allais la frapper !

Rachel sanglotait dans les bras de Roland, dans les toilettes des hommes.

- Ca va, ça va… Calme-toi. Tu as été violente mais correcte.
- Elle m'énerve !
- Elle énerve tout le monde, Rachel, tu as juste à laisser couler.
- J'sais pas si je peux retourner calmement en cours…
- Tu vas bien être obligée, elle va t'avoir à l'œil…
- C'est quoi son problème ?

Roland haussa les épaules.

- C'est une banlieusarde, une folle, elle n'a pas les mêmes us et coutumes, elle utilise un bâton pour récupérer fourmis et termites…
- Mais à ce point là quand même, merde ! Comment elle a pu ne serait-ce que récupérer un diplôme d'administratrice !
- Avec la théorie, on peut faire n'importe quoi !
- J'ai peur, Roland…
- D'elle et d'être violente aussi, j'ai bien compris. Tu peux te contrôler, Rachel. Et au pire, je suis là. La prochaine fois, utilise un Pokémon, sur ce terrain là, tu ne peux que la battre. Hm ?

Rachel hocha la tête.

- Merci de trouver les mots !
- J'suis là pour ça !
- Oh et… excellent le coup du village et de cracher des flammes ! Ricana Rachel.
- Je sais, je sais, j'assure ! Sourit Roland.

Elle repartit dans le couloir en lui souriant. Roland ne pouvait pas être plus heureux qu'en recevant ce genre de sourires.

***

Rose et Dimitri étaient inquiets. Le cours avait repris mais Yann n'était pas revenu.

- Là je suis inquiète !
- Tu ne vas pas sortir, toi aussi…
- J'ai l'impression qu'on a fait quelque chose de mal, ça me turlupine…

Roland continuait son cours, tranquillement, bien qu'un peu inquiet pour Rachel.

***

- C'est juste moi… ou tu es bizarre aujourd'hui ? Marmonna Lily.
- … C'est à cause de Yann…
- Oh. L'adolescence, tout ça ?
- Non… Il a honte de nous. Il… Il veut pas que je vienne le chercher à l'école… parce que Charlie l'avait fait avant, donc il a peur que ses camarades comprennent…
- Oh ! Oh… Oh mince…
- Je sais ce qu'il ressent parce que… Parce que je l'ai vécu ! Quand je ramenais une amie fille elle avait peur de mes parents, un ami garçon j'étais pas autorisé par mon père parce qu'il ne voulait pas que je devienne comme lui, alors à part Charlie qui savait tout dès le départ…
- Oui c'est coton… Léo, évidemment que Yann a du mal avec le fait que vous soyez deux hommes. S'il avait été plus jeune la question se serait moins posée mais là en l'occurrence d'arriver déjà grand dans un monde aussi spécial… ça l'atteint forcément.
- Qu'est-ce que je peux faire, Lily ? J'aime pas me sentir impuissant !
- Un jour il se sentira prêt et il affrontera sa peur et à ce moment là vous devrez le soutenir, en étant les plus normaux possibles !

Léopold acquiesça.

- Exactement, notre fils est normal et notre famille est normale !
- Plus normale que la nôtre ça c'est sûr ! Sourit Lily.

Léopold sourit.

- Merci Lily.
- Tu as laissé Sorbébé surveiller Nell toute la journée ?!
- Elle aime bien le lécher…

Lily grimaça, horrifiée.

- Eh oui… marmonna Léopold.

***

Yann trainait dans les couloirs, toujours.

« Franchement, qui je veux tromper, là ? J'ai qu'à fuguer, partir d'ici et aller ailleurs. J'me ferais peut-être adopter par une famille que je pourrais présenter à des copains… Même si ça me ferait chier de partir… Qu'est-ce que je raconte, partir où ? Pour quoi faire ? Encore un foyer ? J'abuse, ils sont pas méchants Charlie et Léo, c'est juste que… mes amis comprendront pas ! Aucun ami ! Même Rose et Dimitri comprendront pas ! »

- TOI !

Yann se figea. La voix venait de derrière lui.

- Tu as bien un cours, non ? Qu'est-ce que tu fais dans les couloirs sur tes heures de cours ?!
- Euh je… euh je… euh…

Il se retourna vers Meredith Tucson.

- Je suis pas d'humeur à faire de la discipline douce. VA EN COURS !
- J… J'ai pas cours !
- Alors que fais-tu dans les couloirs ?

Yann hésita et partit en courant.

- REVIENS ICI !

Meredith lui courut après. Yann voulait retourner dans la salle de Roland pour trouver abri et protection mais l'Absol de Roland dormait devant.

« Merde un chien de garde !! Une autre salle ! »

Il passa dans un couloir pour aller vers la salle de Rachel. Un Phyllali dormait devant cette fois-ci.

« C'est quoi, journée espion ou quoi ? »

Il tenta un détour.

« Malcolm, Malcolm, Malcolm ! » geignit Yann. « Ou Claire… Malcolm est plus près… »

Yann se fit stopper par un Grahyena qui grogna face à lui.

- Waaaah !

Meredith arriva à ses côtés, essoufflée.

- Bien joué, Grahyena ! Quand je pense que ce gamin comptait m'échapper.
- M… Mais vous… vous êtes la… la doyenne, j'dépends pas de vous ! Geignit Yann.
- Tu traines dans les couloirs, mon grand, n'importe qui peut t'appréhender !
- C'est pas une prison !
- Ah ouais ? Alors pourquoi tu fuis ? Si c'est pas une prison ?

Yann voulait faire un truc débile. Dans son humeur « à quoi bon », il décida quand même de déballer Poussifeu, Ecrapince et Papinox.

- …
- Sale mioche… Tu crois que tu peux lutter contre moi ?!
- … ouais ! Geignit Yann, incertain.

Meredith sortit Xatu et Kangourex qui entourèrent Grahyena. Yann plissa les yeux.

- Dans ma ville à moi, jeune homme, on se bat pour exister ! Tu vas comprendre ta douleur !!

Yann était apeuré. Vraiment.

« Comprendre ma douleur… »

***

(Radiohead - No Surprises)

- Mamaaaaan !

Yann rentrait de l'école préparatoire. Il avait quoi, six ans.

- Mamaaaan j'ai appris à écrire ! Mamaaaan !

La maison n'était pas grande. Yann ouvrit la porte de la chambre de sa mère, Mildred O'Leary, qui buvait sur le lit en regardant un film de gangsters.

- Maman je sais écrire-heu !
- …

Yann grimpa sur le lit et vint se blottir contre sa mère. Une habitude qu'il avait prit depuis tout petit. Elle semblait ne pas se préoccuper de lui. Le gamin gazouillait.

- Je sais écrire-heu, je sais écrire-heu…

***

- Papa…

Charlie regarda Yann.

- C'est normal que j'aime pas les maths ?
- Oh mon Dieu ! Oui, très normal ! Je suis fier de toi mon grand !
- … tu rigoles ?
- Ouais ! Sourit Charlie. Reste un minimum près de la moyenne, quand même !

Yann plissa les yeux.

- Pas facile… Monsieur… enfin Malcolm est super chiant !
- Malcolm n'est pas chiant, il est passionné et investi !

Yann plissa les yeux. Charlie pointa son fils du doigt.

- Du moins c'est la version des faits que tu ressortiras devant lui !
- Ok… s'étonna Yann.

***

- Et aujourd'hui au boulot, tout le monde était chiant… Merde.
- Tu dis tout le temps ça, change de disque… soupira la mère.

Yann regardait son assiette. Son papa, Pat O'Leary, n'aimait pas trop qu'on le regarde quand il mange.

- Et toi, t'as rien à dire ? Grogna l'homme.
- Je sais écrire ! Marmonna joyeusement le gamin.
- Profites-en, le jour où tu verras à quel point ça sert à rien de savoir écrire…

Yann se mordilla les lèvres.

- Oui papa…

***

- Et quand le Pokémon a deux types…

Léopold dessina sur une feuille.

- Ca se croise. Tu vois, là mes deux cercles ? Au milieu, c'est ton Papinox avec ses deux types. Ce cercle là c'est le type Insecte. Le type Insecte est faible au Feu, à la Roche, au Vol, le type Poison est faible au Sol et au Psy. Tu vas me dire que les faiblesses s'accumulent. Oui ! Mais les résistances aussi. Comme les Insectes résistent au Sol, au lieu de recevoir deux fois plus de dégâts d'un Séisme, Papinox ne recevra qu'une fois les dégâts.
- … parce que la résistance des insectes s'additionne à la faiblesse des poisons ? Résuma Yann.
- Voilà ! Sourit Léopold.

Yann hocha la tête.

- C'est pas si compliqué…
- C'est pas ce que tu disais y'a une heure ! Sourit Léopold.
- Dis aussi que j'suis lent !
- Oh non, non…

***

- Papa tu m'aides à faire mes devoirs ?

L'homme était allongé sur le canapé.

- Y'a le match.
- Mais j'comprends pas les soustrassions !
- Pas mon problème.
- Papaaaa !

L'homme grommela et se leva brusquement.

- VA DANS TA CHAMBRE ET FAIS PAS CHIER !

Yann détala jusqu'à sa chambre, effrayé.

***

- C'est NUL ce truc ! Elle ressemble à rien l'héroïne ! Et la chinoise on dirait qu'elle va gerber chaque fois qu'elle va parler !

Charlie éteignit en urgence le DVD de Grey's Anatomy et regarda Yann tout comme Léopold.

- Tu as passé le test, Yann. On peut regarder des séries avec toi !
- J'ai eu si peur Charlie, j'ai cru qu'il allait aimer !
- On a eu peur pour rien, visiblement ! Souffla Charlie, soulagé.

Yann sourit. Ils étaient marrants quand même, ces deux là.

***

- J'espère que vous le punirez comme il se doit. Personne ne marche dans mes fleurs impunément ! Grommela la vieille dame en ramenant Yann chez lui.

Le gamin voulait juste prendre une fleur pour la ramener à sa mère. Mais le père de Yann n'était pas homme à explications.

- Ouais, y sera puni, ouais.

La porte se ferma. Le père de Yann le traina jusqu'à sa chambre par le bras.

- Aïe ! Aïe !!
- Tu disais pas…

L'homme jeta son fils contre le mur.

- Aïe !!!
- … « aïe » quand tu bousillais les fleurs de la vieille !

Yann se prit un bon coup de pied dans les côtes. Huit ans.

***

Le verre échappa des mains du jeune homme.

- Oups…

Un frisson parcourut le gosse.

- Bouge pas, Yann ! Tu vas te blesser ! Avertit Charlie.

Léopold se leva, prit la pelle et la balayette devant un Yann effrayé.

- Ca va ? T'en fais pas c'est qu'un verre ! Ca se remplace…

Yann se mordilla les lèvres, à la fois honteux et… reconnaissant.

***

- Maman, il est où, mon lit ?!

La femme regarda le petit, hébétée.

- J'l'ai vendu à la voisine pour acheter ça…

Elle désigna la bouteille à moitié vide.

- T'en auras pas, Yann, c'est pas fait pour les minots.
- Mais… Mais j'dors où, moi ?

Pendant deux mois jusqu'à ce qu'ils daignent lui trouver un vieux matelas, Yann dû dormir dans son armoire, à même ses fripes. Hors de question qu'il ne squatte le sacrosaint canapé.

***

- J'y connais rien moi en ça ! Soupira Léopold qui tentait vainement de réparer le chauffage de Yann.
- T'as pas de bol, Yann, panne de radiateur…
- Vaut mieux que je l'éteigne en attendant un réparateur… En plus début janvier ça va pas le faire…
- N'empêche c'était marrant de te voir manier des outils ! ricana Charlie.
- Bah voyons, ça m'étonne que t'aies pas pris de photo !

Yann n'osait pas demander où il dormirait.

- On fait comment, il va pas dormir dans une pièce non chauffée… soupira Léopold.
- Oh ça ira… marmonna Yann.
- Ne sois pas bête ! Souffla Charlie. On va bien trouver une solution.

Et c'est ainsi que malgré toute la gêne que ça pouvait représenter pour lui, Yann dormit entre ses deux papas.

- … ça craint…
- Dors, Yann… marmonna Charlie.
- Hmmm… geignit Léopold.
- … hm, ouais… ça pourrait être pire.


***

« Je veux que ça pourrait être pire… »

Ecrapince, Poussifeu et Papinox regardaient Yann qui faisait face à Meredith et ses Pokémon. Grahyena, Kangourex et Xatu.

« … de quoi j'ai peur, après tout ? Y'a pire dans la vie que d'avoir deux papas ! »

- FLAMMECHE !!!

Poussifeu balança l'attaque droit vers la doyenne.

- MUR LUMIERE !

Xatu érigea le mur qui protégea l'équipe de l'attaque brouillonne de Yann.

- Petit minable ! Morsure !

Grahyena se mit à courir vers Yann et ses Pokémon.

- Oh la vache ! Oh la vache !!
- Tu peux toujours pleurer !

Grahyena attrapa Poussifeu entre ses dents.

- N… Nan !! P… Lâche-le !

Le Pokémon loup agita le poussin dans sa gueule. Yann était désemparé.

- A… Arrête ! Cria Yann en avançant vers Grahyena.

Le Pokémon balança Poussifeu contre un mur et grogna face à Yann.

- Euh…

Poussifeu se mit alors à luire. Meredith s'étonna tout comme Yann. « J'l'ai juste un peu entrainé face à Charlie… »

Poussifeu devint un magnifique Galifeu. Le coq colla une violente beigne à Grahyena qui finit contre un mur. Meredith s'étonna.

- Qu… QUOI ?!
- Danse Flammes !!

Galifeu inspira et cracha un jet de flammes qui partit en spirale droit vers Meredith et ses Pokémon.

- Psyko, Xatu !

Le Pokémon se saisit de l'attaque enflammée.

Cependant Yann avait aussi lancé les Bulles d'O d'Ecrapince et le Dard Venin de Papinox. Meredith paniqua.

- … Je… Je peux les contrer, Kangourex !!

Le Pokémon s'avança, mais une autre surprise attendait Meredith : L'électricité fit son apparition et poussa la Danse Flammes qui se libéra de la Psyko précédemment avancée. Kangourex étendit les bras pour recevoir l'attaque. Une grande explosion eut lieu.

- WAH !!!
- HIIIIIIIII !!

Lorsque la fumée se dissipa, Kangourex était toujours debout.

« Merde ! »

Le Pokémon Maternel s'écroula cependant, laminé par les attaques de Yann. Le gamin s'étonna de sa propre prouesse. Galifeu, Elecsprint, Ecrapince et Papinox regardèrent leur maître qui hocha la tête et les rappela deux par deux.

- M… Comment as-tu osé !
- J… J'voulais pas, c'est vous qui m'avez attaqué comme une sauvage !
- Sale petit sagouin ! Tu vas payer ça !!

Un grondement se fit entendre. Meredith se retourna vers un monstrueux Bastiodon qui ne semblait pas commode.

- AH !

Yann s'étonna. Un second Bastiodon apparut derrière lui, menaçant également. Meredith, paniquée, rappela ses Pokémon et partit en courant, morte de peur. Une fois éloignée, Bastiodon fut rappelé et Métamorph reprit sa forme originelle. Yann plissa les yeux. Malcolm arriva vers lui.

- Tout va bien ?
- O… Oui !
- Tu as cours avec qui, là, normalement ?
- A… avec Roland…
- Tu devrais y retourner. Je t'accompagne.
- N… non ça va aller…
- Allez, viens avec moi.

Malcolm entra dans sa salle.

- Finissez l'exercice, je reviens !

Malcolm poussa Yann d'une petite tape et se dirigea vers la salle de Roland où Absol tenait la garde.

- … pourquoi il est là ?
- Sûrement une mesure anti-doyenne… Elle fait bien chier celle-là !
- Mon Poussifeu a évolué, j'vais devoir le dire à mes parents…
- Tu peux aussi faire un pieux mensonge ! Admit Malcolm.
- Hm…

Malcolm frappa à la porte de Roland en regardant Vlad qui se rendormit.

« Je ne connais que deux crétins qui se permettent de frapper à la porte d'une salle d'académie : Malcolm… »

Malcolm entra.

- … ou l'inspecteur d'académie. Les trois-quarts du temps j'ai chaud aux fesses ! Sourit Roland alors que sa salle ricanait.
- Hem… Merci de me faire passer pour un abruti… J'te ramène un de tes élèves mystérieusement égarés dans les couloirs !

Yann s'avança.

- Ah oui, j'l'avais perdu ! Merci. On a toujours besoin d'un rouquin !
- N'est-ce pas ! Admit Malcolm.

La salle ricana. Yann plissa les yeux. « Fallait bien que je sois puni… »

- Va t'asseoir, petit irlandais mal embouché !

Yann regarda dans l'amphi. Il aperçut Rose et Dimitri qui se décalèrent d'une place. Il plissa les yeux. « Alors ça c'est cool… »

Yann monta jusqu'à sa place habituelle ou presque.

- Bah alors ! Sourit Rose.
- T'as ramené des bonbons au moins ? Marmonna Dimitri.
- Désolé, j'ai un peu pété les plombs…

Dimitri tapota le dos de Yann.

- Quelque soit la drogue que vendent tes parents, on te soutiendra !

Rose frappa l'arrière de la tête de Dimitri.

- Ow !
- Ca va, Yann, on comprend, j'ai été stupide de demander…
- Nan, ça va. On pourra y aller si vous voulez. Dès ce soir.

Rose et Dimitri regardèrent Yann, surpris. Mais il était déterminé, le petit.

***

Ce midi-là, quatre professeurs se dirigeaient vers le bureau du principal. Avant même d'aller manger. Vincent Hadley sortait de son bureau.

- … messieurs dames ?
- Il faut qu'on parle, monsieur Hadley… marmonna Claire.
- A propos de Meredith… ajouta Roland.

Vincent plissa les yeux.

- Quoi… Vous avez encore eu un souci avec elle ?
- Pas nous. Elle s'en est prise à un élève, soupira Malcolm.
- Le petit Yann Winchester, précisa Rachel.

Vincent soupira.

- Suivez-moi…

Il frappa à la porte de son bureau.

- Meredith ?
« Qui va là ? »

Vincent regarda les professeurs et ouvrit la porte.

- Meredith, nous devons parler !
- De quoi ?

Vincent ouvrit la porte. Elle vit les quatre professeurs.

- Oh ! Oui ! Elle a été d'une grossièreté infâme avec moi et cet homme, là, m'a insulté !
- Meredith, ils disent que vous vous en êtes pris à un élève ! Souligna Vincent.
- ET ALORS ? Eux ont un comportement de beatniks !
- Que vous soyez cruelle envers nous parce que nous… sommes un peu libérés par rapport aux autres professeurs passe encore, mais vous ne pouvez pas vous en prendre à un enfant ! Marmonna Malcolm.

Meredith regarda Malcolm qui était on ne peut plus sérieux.

- Qu'aurais-je dû faire ? Marcher derrière lui alors qu'il s'enfuyait dans des couloirs où il n'aurait certainement pas dû être ?
- M… Mais qu'est-ce que tu faisais dans les couloirs ?! S'étonna Vincent.
- … M… Ma ronde !

Vincent soupira.

- Bien, euh… Ecoutez jeunes gens, merci de m'avoir informé de tout cela, allez donc manger !
- Merci monsieur le principal. Bon appétit, salua Malcolm.
- Bon appétit ! Salua Claire.

Vincent intima à Meredith de rentrer dans son bureau.

- Mais enfin tu es FOLLE !
- Ils m'horripilent tous autant qu'ils sont !!
- Moi qui pensais que ce serait plus simple ici, pourquoi faut-il que ton mauvais caractère ressorte, Meredith ?
- Qu'est-ce que j'y peux ! Ils… Ils sont tellement… On dirait qu'ils vivent en roue libre, ça m'énerve !

Vincent regarda Meredith et soupira.

- Meredith… J… Je ne peux même pas t'en vouloir ! Tu te rends compte ?
- Je sais, désolée…
- Depuis qu'on s'est rencontrés, c'est le bazar dans ma vie… Entre ton mari, ma situation personnelle, si tu ajoutes des ennuis en plus on n'a pas fini !
- Je sais, je sais… C'est cette Rachel, elle me hérisse le poil !
- J'aimerais que dans la mesure du possible, du fait de notre… relation… On évite de se faire remarquer ! Alors laisse tes rancœurs de côté, prends sur toi et pour l'amour du ciel Meredith ! Profitons du fait que ton mari soit dans votre appartement à Parmanie pour… nous sourire l'un à l'autre, parlementer devant la machine à café… C'est tout ce que je demande !

Meredith plissa les yeux.

- Comment une garce comme moi peut avoir tapé dans l'œil d'un type honnête comme toi ?

Vincent haussa les épaules.

- Je dois aimer les garces. Ou tu dois aimer les types honnêtes.

Ils s'embrassèrent.

- … Mitch ne m'a pas embrassé depuis le nouvel an…
- J'aurais tant aimé le passer avec toi… S'ils t'en reparlent, je t'ai collé un rapport !
- D'accord.
- Mais ne va pas te frotter à eux exprès, Meredith ! Je t'en supplie.

Meredith hocha la tête. Vincent allait sortir du bureau. Meredith leva un index.

- … D'accord. Mais tout irait beaucoup mieux si tu faisais quelque chose.

Vincent regarda Meredith, intrigué.

- … Fais virer Rachel Heine.

Vincent haussa les sourcils. Meredith était claire et nette. Vincent baissa la tête et chuchota :

- … tout ce que tu veux, mon ange.

***

- Dream Team ? Tu lis ça ? S'étonna Dimitri.
- Ouais, tu connais ?
- J'ai vu l'anime, ouais. Il passait le matin à la télé ! T'en es à où ?
- Au moment où ils récupèrent la grosse avec le Pharamp.
- Olga ! Elle est super elle ! J'aime bien comment elle est timide au début et après BAM elle te lâche toute sa puissance, c'est génial ! S'extasia Dimitri.
- Mon personnage préféré reste Jean Georges, c'est le plus cool…
- Bof, quand il se bat pas dans une forêt il vaut rien… marmonna Dimitri.
- Hein ? Hein ? T'as vu le combat dans la serre ?
- Une serre, Yann, c'est une forêt incognito !
- N'importe quoi ! Il était trop désavantagé et il a gagné quand même ! C'est trop un brave !

Rose était paumée mais elle était contente de voir que Yann n'était pas fâché contre elle et Dimitri.

- Tu veux mes gâteaux ? Proposa Yann à Rose.
- … euh bah…

Rose prit les gâteaux en rougissant.

- Merci !
- Ca fera cinq Pokédollars.
- … Je ne les ai pas sur moi ! Grommela Rose.

Dimitri et Yann sourirent. Rose leva les yeux au ciel.

***

- Eh bah voilà une journée qui se finit bien, ma foi… marmonna Roland en se dirigeant vers la sortie.
- On devrait faire des « Interventions » de ce genre plus souvent. Maintenant, Meredith n'a pas tort sur un point : On ne se comporte pas vraiment comme des employés normaux… admit Rachel.

Roland acquiesça.

- T'as pas tort mais d'un autre côté elle abuse elle aussi…
- Ah je ne dénie pas. On fait quelque chose ce soir ?
- Je pensais qu'une soirée dans un restaurant indien se devait d'être une surprise !
- Oooooh super !!!
- J'te préviens je goûte rien avec du curry.
- Arrête, y'a du curry dans tout !
- Ca va être horrible alors ! Marmonna Roland.

Meredith sortait en même temps qu'eux. Roland et Rachel regardèrent la Doyenne qui affichait un grand sourire.

- J'ai eu un rapport ! Merci bien !

Rachel et Roland plissèrent les yeux.

- Rachel, je suis pas administratif mais il me semble que dans une certaine réalité parallèle proche de notre monde, un rapport c'est un truc négatif ?
- Elle aurait dit « J'ai gagné au loto » avec le même air je l'aurais crue !
- … On doit s'inquiéter ? Songea Roland.
- S'inquiéter de quoi ? Tu la crois capable de nous faire quelque chose ?

Roland haussa les épaules.

- Pas vraiment… Pour le moment.

***

- Quel bel immeuble !
- Ouais… s'étonna Dimitri, soufflé.

Yann montait, suivi par ses amis.

- Enlevez vos chaussures en entrant, soyez cools, mes parents sont pas habitués à ce que je reçoive…

Yann se mordilla les lèvres. Ce qu'il allait faire était couillu mais un peu injuste et malvenu dans un sens. Il s'arrêta et se retourna vers ses camarades.

- A… Attendez… euh….

Rose et Dimitri s'étonnèrent.

- J'peux pas vous laisser entrer chez moi comme ça…
- Ah ? S'étonna Rose.
- Faudrait savoir… marmonna Dimitri.

Rose frappa Dimitri derrière la tête.

- Aïe…
- Nan, nan j'veux pas dire qu'on n'y va pas, c'est juste que…

Yann regarda Rose droit dans les yeux. Elle perçut sa détresse et hocha la tête.

- Vas-y, Yann. Parle.
- Hm, ouais, dis ! S'impatientait Dimitri.

Yann prit une grande inspiration.

- … Charlie est mon papa… et… Léopold Finsbury est mon autre papa.

Rose et Dimitri se regardèrent. Yann baissa la tête.

- J… J'vous aime bien, j'vous considère comme mes copains et j'voulais pas… J'savais pas comment vous le prendriez, j'avais peur que vous flippiez ou que vous me preniez pour un mec bizarre…
- … mais comment tu fais sans maman ?! S'étonna Dimitri.

Rose leva les yeux au ciel.

- Dim, il vient de te le dire, il a deux papas !
- Bah oui mais bon…
- Ses parents sont deux hommes vivant en couple !
- … ah… et alors ?
- … Et alors… rien ! Admit Rose.

Yann regarda ses camarades, s'attendant à les voir partir.

- On y va toujours ? Demanda Rose.

Yann hocha la tête et ouvrit sa porte, clés à l'appui. Il ouvrit et fut accueilli par Léopold.

- Yann, il faut qu'on parle, je sais que…

Rose salua Léopold.

- Bonjour monsieur Finsbury ! Vous vous souvenez de moi ? Rose Edelson en première année…
- Moi c'est Dimitri, j'vous connais pas ! Salua Dimitri.

Léopold regarda Yann qui avait un demi-sourire.

- Ca… t'embête pas ? Ca se fait un peu à l'improviste…

Léopold regarda les enfants et tapa dans ses mains.

- Je vous sers quelque chose ?
- Euh… Une petite limonade si vous avez ! Sourit Rose.
- Un chocolat chaud ! Sourit Dimitri.
- Yann ?
- J'prendrais un verre de thé glacé…
- A boire donc… C'est l'heure du goûter les enfants, n'hésitez pas, on a des réserves ! Sourit Léopold en s'activant en cuisine.

Yann sourit.

- Euh bah… Venez vous asseoir sur le canapé…

Les amis de Yann s'assirent sur le canapé. Léopold regarda les trois enfants discuter dans le salon, des étoiles dans les yeux. Charlie revint des toilettes.

- Léo, à qui tu p… Bonjour jeunes gens…
- Bonjour monsieur Winchester ! Salua Rose.
- Salut monsieur ! Lança Dimitri.

Charlie regarda Léopold qui s'activait en cuisine. Il haussa les épaules et s'assied à la table de la cuisine, intrigué par cette nouveauté. Mais pas aussi ému que pouvait l'être Léopold.