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Terra Magnus de Max l'auteur



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» Auteur : Max l'auteur - Voir le profil
» Créé le 05/12/2010 à 13:41
» Dernière mise à jour le 05/12/2010 à 13:41

» Mots-clés :   Aventure   Humour   Suspense

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Terra Magnus, Ep3: "Plan B, vol et évasion"
Terra Magnus : Episode 3 : « Plan B : Vol et Evasion »

Tout semble paisible dans la modeste ville d'Argenta, seulement quelques lumière émanant des maisons endormis, osent encore défier l'obscurité de la nuit. Le sifflement du vent perturbe le silence qui règne sur la région de Kanto, et au loin, le sommet du Mont Sélénite chatouille les étoiles scintillantes, alors que sur les flancs de l'imposante montagne s'écrasent de petites météorites :
Un magnifique duel nocturne entre le ciel et la terre.

C'est ce spectacle qu'un Bulbizarre plus vert qu'aucun autre, contemplait avec émerveillement. Lui qui avait essayé en vain de détruire un nuage avec une attaque Tranch'herbe, il admirait le courage de la montagne, qui elle, attaquait le ciel tout entier. Le Bulbizarre s'installa plus confortablement sur le lit de son dresseur. Celui-ci ronflait et l'empêchait de dormir, alors il pensait pour passer le temps, il pensait que bientôt lui aussi il aurai un duel à gagner. Tout avait était finement préparé, la veille Sylvain et lui avaient assisté à un combat dans l'arène d'Argenta. Rhinocorne et Onix n'avaient fait qu'une bouché de leurs adversaires. Sylvain avait donc mis au point sa stratégie, dans laquelle Bulbizarre jouait un rôle décisif. Le pokémon plante le savait, ''Il faudra les battre' ' songeait-il ''l'un après l'autre''. Et même si le petit nouveau de la forêt de jade était un des éléments tactiques de Sylvain pour le futur combat, c'est lui, Bulbizarre, qui aura la charge de portée le coup de grâce.
Piafabec, que les ronflement de Sylvain ne dérangeait apparemment pas, dormait profondément sur la couche d'à coté, une aile enveloppé dans un bandage. « Deux jours de repos » avait dit la dame aux cheveux roses, il fallait attendre deux jours avant que Piafabec ne puisse à nouveau déployer ses ailes, le temps que l'ami se remette de sa blessure.
''Une piqûre d'une maman Dardargnan en colère ça ne se guéri pas comme ça ''constata Bulbizarre.
Ce dernier fermait petit à petit ses paupières, la fatigue l'envahissait en même temps que cessaient peu à peu les ronflements de son dresseur. La poudre dodo de Bulbizarre l'ayant fait éternuer dans son sommeil, Sylvain semblait dégager de toute gène. Malheureusement, la poussière bleue n'avait aucun effet sur son lanceur. Il était tard maintenant, deux heures du matin, le match approchait à grands pas.
La fatigue finit par gagner du terrain sur l'insomnie, et le pokémon bulbe complètement détendu céda à sa fatigue, le sommeil l'entraînant dans le royaume des songes.

10h00 du matin.
L'arène est sombre et oppressante, Sylvain a le sentiment d'être enfermé, piégé par les rocs dressés tout autour de lui, tout se passe comme prévu, il faut rester concentré, les limites blanche du terrain constituent des repères efficaces et Sylvain à besoin de savoir où il va, de contrôler la situation.
''Coconfort a remplit sa part du marché'' pensa t-il.
Le pokémon insecte avait été piétiné sur le sable rugueux, expédié contre les rochers, et attaqué de front par le Rhinocorne sans jamais riposter. Les ordres de sylvain étaient clairs, « Résister », profiter de l'armure impénétrable du Coconfort pour contrer les attaques physiques du pokémon roche et ainsi l'épuiser. Le pokédex l'avait renseigné sur Rhinocorne, apparemment « très fort, mais pas très intelligent ». Sylvain avait prévu que celui-ci continuerai à attaquer sans relâche, quitte à s'épuiser totalement pour écraser un si petit adversaire. ''Maintenant il est temps d'en finir avec lui''.
« Coconfort revient !! » ordonna Sylvain.
Un rayon rouge provenant de la pokéball rattrapa le pokémon avant qu'il ne percute le plus gros rocher du terrain.
« Ca fait un à zéro pour moi » lança le champion de l'autre côté, confiant si l'on en croit l'intonation de sa voix, le match semblait tourner en sa faveur.
Piafabec, seul spectateur dans les gradins, avait lâché le pompon rose qu'il agitait jusqu'alors de son bec, découragé par l'apparente défaite du Coconfort. ''Ou a-t-il trouvé ce truc ?'' se demanda Sylvain. Il se promit de lui poser la question plus tard, mais pour l'instant Pierre attendait une réponse.
« Peu m'importe le début du match Pierre, du moment que la fin est à mon goût » rétorqua le dresseur du Bourg Palette. Le champion sourit.
« En avant Bulbizarre !! »
Le pokémon plante, à peine sortit de sa pokéball fonçait déjà sur Rhinocorne. ''A nous de jouer Bulbi '' s'encouragea Sylvain.
« Rhinocorne attaque Ecrasement » commanda Pierre.
Son pokémon s'élança, le sol vibrait sous ses puissantes pattes, son poids accentuant sa force.
« Bulbizarre Tranch'Herbe »
Les feuilles acérées, bien qu'aussi solide que du métal, ricochèrent sur le Rhinocorne qui chargeait à toute allure. Bulbizarre lança un regard douteux assez significatif à son dresseur.
« Ouai bon okay, mauvaise idée, je l'admet Bulbi » estima celui-ci.
« Bien joué » ironisa Pierre.
''Attend un peu champion''.
Rhinocorne, comme Sylvain avait pu le constater la veille, bondit du sol, l'atterrissage sur le petit pokémon vert était imminent.
Maintenant !!
« Esquive et lance Fouet Lianes, fait le basculer » hurla Sylvain. Bulbizarre s'exécuta, il est habile, ses lianes ligotèrent les deux pattes avant du rocher ambulant alors en plein saut, utilisant la force du Rhinocorne pour le renverser sur le dos dans une sorte de saut périlleux raté. Le pokémon roche était trop enfoncé dans le sable de l'arène, comme embourbé, il ne pu se remettre sur ses pattes, son poids l'en empêchant. Résigné, il ne bougea plus, comme pour dire à son dresseur qu'il était vaincu.
En le rappelant, Pierre ajouta :
« Oui, et bien surtout ne pas faire faire de saut périlleux à un Rhinocorne, j'en prend note, merci Sylvain ».
Puis, d'un sourire en coin, il dit :
« J'ai un autre cascadeur pour toi !! Go Onix ».
Le géant apparut dans un éclair de lumière blanche, cette fois c'est toute l'arène qui trembla sous son rugissement grave. Bulbizarre ne pouvait même pas lever la tête assez haut pour voir celle du serpent de roche. ''C'est le moment, il faut mettre en œuvre la deuxième partie notre plan'' se rassura Sylvain comme pour se rappeler qu'il avait tout prévu.
« Bulbizarre Poudre Dodo !! », des particules bleues emplirent l'espace du terrain tout entier. Mais Onix, sans attendre les instructions de son dresseur, balaya le sol avec sa queue, déclenchant une attaque Jet de Sable qui dispersa la poudre dodo de Bulbizarre. Sylvain n'y voyait plus rien, il avait perdu ses repères.
« Après le nombre de Papilusion que l'on a affronté Onix et moi, tu penses vraiment que ça aurai pu marcher, Moi les Papilusion… je les mange ! » se moqua Pierre qui profita de l'occasion :
« Onix attaque charge »
Bulbizarre esquiva l'attaque de justesse, un pokémon gros comme Onix ne se déplaçait pas sans faire de bruit, le pokémon bulbe se servait de son ouïe. Pour couronner le tout, le mouvement du Onix avait dissipé une partie du nuage de sable et Sylvain pu voir l'exploit de son pokémon.
« Bien vu Bulbizarre » le félicita ce dernier. « Enfin non… je veux dire bien entendu quoi… enfin non… Roh et puis tu comprends !! ».
Le pokémon fit un clin d'œil en guise d'affirmation. Mais maintenant le Onix chargeait à tout va.
Bulbizarre évitait deux attaques toutes les cinq secondes. Il faiblissait au fur et à mesure et Onix semblait inarrêtable. ''Que faire'' s'interrogea intérieurement Sylvain, ''Il y a sûrement un moyen de le fatiguer avant que Bulbizarre ne manque d'énergie pour continuer à combattre, il me faut un plan B.''
Soudain, il y eu un déclic dans sa tête
''Energie… fatigue… Bulbizarre…''
« Mais c'est ça !! » Cria t-il sans s'en rendre compte : « Bulbizarre Vampigraine Maintenant !! ».
Le pokémon s'exécuta, de son bulbe il projeta à grande vitesse quelques graines qui s'accrochèrent à son adversaire : des lianes feuillu en sortirent et ne tardèrent pas à ligoter Onix, et au scintillement de ces dernières, on compris que l'énergie du géant était peu à peu drainé par le petit pokémon plante revigoré par le transfert plus qu'efficace.
Sylvain se sentait rassuré, même Piafabec dansait la java avec son pompon rose.
Comme foudroyé le Onix s'était affaissé, et quelque minute plus tard, ne pouvant se défaire des vampigraines, il se laissa chuter lourdement sur le sol de l'arène.

Quand le nuage de sable causé par l'effondrement du colosse se dissipa enfin, Onix avait disparu, Piafabec pleurait, il avait perdu son jouet, et Sylvain se retrouva face à Pierre, on aurait dit que les deux s'étaient battus dans un bac à sable, chacun d'entre eux ayant essayé de mettre le plus de gravier possible dans les cheveux de l'autre. Pierre tendit le badge roche à Sylvain :
« Vous êtes décidément d'un bon niveau vous, les débutants du Bourg Palette » estima le champion. « Mais pourquoi arrives tu si tard par rapport aux autres ? »
Cette dernière remarque eu pour effet de faire bougonner Sylvain : « Je n'ai pas eu de chance, voilà tout !! Je suis parti en retard, et les autres ont pris de l'avance »
Pierre fixa le dresseur colérique : « Une sacrée avance alors ! Mais ne t'inquiètes pas, tu es largement dans les temps, mais j'avoue que les autres m'on battu avec plus de classe et de savoir faire » cela sonnait faux mais le champion était d'humeur taquine.
Le visage de Sylvain exprimait une certaine contrariété.
« Mais il y en a une qui à due s'y reprendre à deux fois, son Carapuce ne voulait pas combattre au début » dit Pierre comme pour se rattraper.
Cette idée rendit le sourire au jeune dresseur.
''Et moi qui voulais ce même Carapuce''
« Je suis vraiment content de t'avoir Bulbizarre » confia t-il à son pokémon devenu beige durant le combat. Celui-ci accueillit les paroles de son dresseur comme de beaux compliments, il l'enlaça de ses lianes, se porta jusque dans ses bras. Sylvain lui débarbouilla la tête qui, du coup, revenait à sa couleur naturelle :
« T'as fait un match extraordinaire ».
Le « Bulbi » qui suivit raisonna aussi clairement qu'un « je sais » aux oreilles de Sylvain. « Prétentieux va » dit il affectueusement.
Après avoir rappeler Bulbizarre dans sa pokéball et dit au revoir à Pierre, il cala son tout premier badge au fond d'une petite sacoche attachée à sa ceinture et prévu à cet effet.
''Il faut que j'appelle le professeur Chen, il doit savoir que je rattraperai bientôt les deux chanceux stupides dès que Piafabec se sera remis de ses blessures et aura retrouvé son pompon rose''.
Sur ces pensées il se dirigea vers le centre pokémon, Piafabec dans les bras, pressé d'entendre la voix du professeur de Bourg Palette derrière son Visiophone.

A onze heures, il fut content d'échapper à la chaleur extérieure en arrivant au centre. Il y avait pas mal de monde dans la grande salle d'accueil, mais ce n'était pas des dresseurs, ça ressemblait plus à une classe découverte. Une dame âgée, dont la posture exprimait à la fois la fierté et la fermeté, s'avança vers le comptoir.
« Bien le bonjour infirmière Joëlle » lança gaiement la maîtresse.
« Oh, Bonjour Madame Mc Crédy ! Cela faisait si longtemps, vous ne vous souvenez certainement pas de moi mais j'étais… »
« …Assise au troisième rang en partant du tableau, quatrième place en partant de la fenêtre, il y a maintenant quinze ans en partant de cette année » la coupa Mc Crédy « oui je me souviens de vous, ainsi que de vos sœur et de vos cousines assises à côté de vous ».
La veille dame sourit à son ancienne élève.
« Oh et bien, je suis heureuse que vous vous en souveniez, j'ai vraiment adoré ces années dans votre classe ».
Rien n'aurait pu décrire le bonheur de madame Mc Crédy après cette déclaration.
Sylvain entendit un élève devant lui chuchoter à une des ces camarades :
« Encore un Aspicot lèche botte comme toi, suppôt de Mc Crédy, sauf que elle, elle a une tignasse rose ».
La fillette blonde ne répondit rien, Mc Crédy qui négociait une visite du centre pokémon pour ses élèves se retourna. Le visage du garçon devint livide.
'Impressionnant''
Elle avait tout entendu, bien qu'elle soit à plus de dix mètres, même Sylvain avait due tendre l'oreille pour comprendre les paroles du garçon alors qu'il se tenait à quelques pas de lui.
« Thomas, quand nous serons rentrés à Jadielle, tu me recopiera trois cent fois – Je ne doit pas traité l'infirmière Joëlle d'Aspicot à tignasse rose et je ne doit pas insulter Camille de suppôt de la maîtresse – à faire signé par tes parents bien sûr. Encore une remarque de ce genre et je te prive de la visite au Musée des Sciences, me suis-je bien fait comprendre ? »
Sylvain était étonné de l'autorité que dégageait la vieille dame, même lui se tenait plus droit en attendant de pouvoir confier ses pokémon à Joëlle. Mais ce qui le surprenait encore plus, c'est le fait que le garçon semblait soulager, comme si il s'était attendu à pire.
L'infirmière Joëlle demanda à deux Leveinard de faire visiter le centre pokémon aux élèves de madame Mc Crédy, et alors que cette dernière s'éloignait en tête de sa petite troupe d'apprenti, Un autre garçon vint chuchoter à l'oreille du condamné :
« Combien de fois je t'ai dit de faire attention à son troisième œil Thomas. T'as eu de la chance mon pote. Sans doute parce que le spectre de Jadielle était de bonne humeur après ce que lui a dit l'infirmière, tu peux la remercier d'être encore en vie »
Cette fois ci, Sylvain eu un frisson lui parcourant l'échine. A plus de vingt cinq mètre des deux élèves, Mc Crédy haussa la voix et dit :
« Gaspard » L'autre garçon devint aussi transparent que le premier « Tu me recopiera quatre cent fois, lorsque nous serons de retour à Jadielle, –Je ne dois pas supposer que la maîtresse a un troisième… »
Sylvain n'écouta pas la suite, l'infirmière Joëlle lui avait pris son Piafabec des bras et l'examinait.
« Ton aile m'a l'air en bonne voie de guérison Piafabec, encore un jour de repos et ce sera bon » dit-elle d'une voix experte. Sylvain ne pu se retenir :
« Mais nous devons partir nous avons déjà du retard et… »
« Je me fiche de votre retard, vous partirez demain si ça vous chante, mais aujourd'hui, pour Piafabec c'est repos obligatoire, je veux moi-même superviser son prochain vol au cas où, donc pas la peine de remballer vos affaires, vous restez ici »
''Je ne savais pas que Mc Crédy transmettait son savoir en matière d'autorité à ses anciens élèves pensa'' Sylvain.
« Très bien, très bien, comme vous voudrez infirmière Joëlle » se résigna t-il à dire.
Joëlle paru satisfaite, puis son regard s'attacha longuement sur le Bec du pokémon vol. Des bouts de tissus roses pendouillaient encore.
''Certainement des résidus du pompon'' observa Sylvain pour lui même.
« Dis moi Piafabec, tu ne saurais pas où se trouve mon accessoire de Chorégraphie ? Tu sais, les pompons roses que mettent les pom pom girl de l'équipe de base-ball d'Argenta, j'en ai perdu un peu après ton arrivé au centre »
Piafabec devint aussi blanc que les deux condamnés de Mc Crédy durant leurs flagrants délits. Il regarda son dresseur, certainement dans l'espoir que celui-ci le sauve. Mais Sylvain ne pu rien faire pour lui. La jeune femme aux cheveux rose emmenait déjà dans la salle de soin, en plus des pokéball de Bulbizarre et de Coconfort, un Piafabec tombé instantanément malade, après que son passage dans les affaires de l'infirmière eu été découvert.
''Il faudra que j'exploite ses talents de comédien un jour'' songea Sylvain.
Il retourna dans la chambre qu'on lui avait attribuée à son arrivé, son lit avait été fait et de nouvelles serviettes attendaient d'être utilisées dans la salle de bain. Sylvain posa ces affaires, il irai d'abord manger à la cafétéria, puis il appellerai le professeur Chen. De toute manière il avait le temps, rien ne pressait.
Il pensa à ses rivaux, il avait repéré leurs noms inscrits sur la pierre marbrée de la victoire dans l'arène. Là ou son propre prénom allai bientôt être gravé.
''Je suis peut être un peu à la traîne, mais ce prétentieux de Max l'avait lui-même dit la veille de son départ, lorsqu'on se disputait pour savoir lequel d'entre nous décrocherai le premier badge : « De toute manière une fois arrivé à ligue, il n'y aura plus de retardataires, il y aura juste des gagnants et des perdants, ceux qui resteront, et ceux qui partiront ». Et bien il avait raison le Canarticho aux chevilles enflées, et si l'occasion m'en est donnée, je ferai en sorte que Keikira et Max partent avant moi dans la compétition. Qu'il la garde leur avance, pour moi ça ne change rien, absolument rien. Peu importe le début tant que je suis au rendez vous pour la fin''.

Sylvain était à présent assis devant l'un des trois visiophones de la salle commune. Derrière lui une dresseuse jouait avec son Ptitard pendant qu'un autre regardait les informations à la télé en compagnie de son Sablaireau. C'était un dresseur plus expérimenter, sans doute âgé d'une demi dizaine d'année en plus, Sylvain l'avait vu s'entraîner à midi aux travers des fenêtres de la cafétéria, le pokémon au longues griffes était doué. Même à trois contre un les siens n'auraient certainement pu le battre.
Bref, il concentra son attention sur la machine verte, et composa le numéro du laboratoire Chen. Il était 13h15 lorsque le professeur Chen répondit à son visiophone :
« Ah, bonjour Sylvain, tu as bien mangé ? » demanda le vieux chercheur.
C'était une drôle de façon d'entamer une discussion mais pourquoi pas après tout. Et comme pour répondre au visage interrogateur de Sylvain, le professeur Chen continua :
« Je te dis ça parce que ce n'est pas mon cas, ce Krabboss est un vrai goinfre et il mange de tout, même les tapis. Je savais que les Krabboss avaient besoin de manger de grande quantité d'aliments pour que leurs pinces repoussent, mais là ça dépasse l'entendement »
Un Krabboss robuste et baveux se tenait tout près du scientifique, sa pince gauche était, semblait-il, en pleine croissance. Chen reprit de plus belle :
« Savais tu Sylvain que les pinces des Krabboss repoussent plus grosses et plus puissantes que les précédentes. Fascinant n'est ce pas ? Certain dresseur ose même leur coupé volontairement pour les rendre plus fort au combat »
Le professeur avait prononcé la dernière phrase avec une expression de dégoût.
« Au mais ne t'inquiètes pas pour celui là, il s'agit d'une blessure due à un match pokémon. Max n'a certainement pas voulu ce qui lui est arrivé, quoi que… » plaisanta le professeur.
Cependant Sylvain sentit une boule de jalousie remonter petit à petit dans sa gorge :
« Max a déjà un Krabboss ? » s'étonna le dresseur.
« Apparemment Oui, et un Gros » lui répondit le professeur Chen, il tirait de toutes ses forces sur le journal quotidien du Bourg Palette que le pokémon crabe voulait engloutir. « Mais tu vas lâcher oui ! ».
La bave du pokémon fragilisa le papier, le journal se coupa en deux et Krabboss mangea la partie -Sciences et études pokémon- au grand regret de l'homme en blouse blanche.
« Bah je vais devoir m'y habituer j'imagine. Au faite, Keikira et Max te transmettent leur bonjour, ils ont hâte de te revoir. Surtout Max qui, m'a-t-il dit de ces mots, veut te montrer à toi 'petit Sylv' ce qu'est un bon dresseur pour que tu puisses prendre exemple. Un vrai numéro celui là quand il veux hein ? »
« Mouai » acquiesça Sylvain.
Max avait déjà un pokémon évolué capable de rivaliser avec le Sablaireau du téléspectateur, alors que lui même n'avait que Coconfort pour pokémon évolué. Mais c'est connus les pokémon insecte évolue vite.
« Max est un insecte, c'est la seule explication » conclu Sylvain.
L'expression du professeur signifiait qu'il n'avait pas totalement suivit ni compris le raisonnement.
« Professeur, pouvez vous me dire où ils en sont exactement, je veux dire, où sont ils ? Combien de badge ont-ils remporté ? Combien de pokémon capturé ? Et comment… »
« Doucement ! » coupa le scientifique « Je comprend que tu veuilles savoir tout cela, mais pourquoi ne pas leur demander toi-même, le pokématos n'aurait aucune utilité sinon tu ne crois pas ? »
« Probablement » grommela Sylvain qui n'avait pas vraiment envie d'appeler ses concurrents pour leur demander si il pouvait les espionner.
« Et si tu profitais de ton séjour à Argenta pour visité le Musée des Sciences » proposa Chen « c'est un endroit fabuleux, j'ai moi-même participé à son organisation il y a quelques années. L'Entrée est payante mais ça vaut le détour. En ce moment ils exposent des ossements et autres fossiles de pokémon antiques d'une grande valeur, historiquement parlant bien sûr, bien qu'ils aient aussi une immense valeur sur le marché, les collectionneurs se les arrachent soit disant passant. Oh et sinon, comment ça va avec Bulbizarre ? »
Sylvain retrouva le sourire à l'évocation de son premier pokémon.
« Il va très bien professeur, ce matin il m'a permit de décrocher le badge roche, bien qu'il soit toujours un peu étrange, il n'y a pas de meilleur combattant ou de meilleur Ami que lui. L'infirmière Joëlle lui prodigue des soins actuellement »
Chen paru satisfait.
« Très bien Sylvain, je te laisse, je vais aller faire les courses avant que Krabboss ne commence à manger les autres pokémon du labo. Fait ce que je t'ai dis, va au musée, tu as le temps après tout, même si tout est relatif »
Sur ce le chercheur raccrocha. Sylvain se leva, et quitta la pièce, en essayant d'éviter Ptitard et Sablaireau qui maintenant jouaient ensemble pendant que leurs dresseurs respectifs regardaient à l'écran un match pokémon d'un challenger courageux contre un des illustres membres du conseil 4.
''Le musée donc, de toute façon je suis bloqué ici alors autant m'occuper''.
Sylvain monta à l'étage prendre quelques objets et autre papiers dans son sac. Puis se dirigea vers l'entrée du centre pokémon
Le même jour, quelque part dans Argenta :
… Le vent sifflait si fort en haut de la tour qu'un Roucool luttait corps et âme pour maintenir son nid en place sur les poutres. Il y avait une différence net avec le sol où les rafales se faisaient rares et où le soleil frappait deux fois plus fort.
Blaze regardait sa montre, 15h00, dans quelques heures viendrai la nuit, et le moment de s'éclipser avec ce que le Boss lui avait gentiment ordonné de lui rapporter approchait à grand pas. L'infiltration était une de ses activités favorites. Il avait réussit à obtenir tous les mots de passe et autre badge de sécurité nécessaires à l'accomplissement de sa tâche. Il n'avait jamais déçu le Boss et c'était très bien comme ça. Le plan avait été minutieusement mis au point, les pauvres n'y verraient que du feu.
Edge, beaucoup plus maligne que lui, l'avait approuvé, même si elle n'avait qu'un rôle secondaire. Elle savait que des deux, il était de loin le meilleur acteur et aussi le meilleur en Histoire des pokémon. Le rôle principal lui revenait de droit, à lui, l'organisateur de l'opération Ambre. Si il réussissait, il serait sûrement promu. Blaze en été certain, bientôt il aurait sa propre équipe sous ses ordres en tant que chef adjoint.
''Assez comploté '' se persuada t-il. Il devait s'organiser :
Il sortit de sa poche un pokématos noir argenté, tapota sur les touches et attendit. Une voix de femme répondit à l'appelle.
« Ici Edge, je t'écoute Blaze »
Ce dernier paru satisfait, ses responsabilités au sein de l'organisation le rendaient à la fois heureux et excité :
« Ici Blaze, j'ai tout ce dont nous avons besoin, tu peux déclencher la première phase de l'opération Ambre »
« Reçu, à tout à l'heure ChEf »
Il savait qu'Edge avait accentué le dernier mot de la phrase pour que tous ceux qui l'entouraient comprennent parfaitement qu'il jouissait du statut de leader dans cette opération. Il lui était reconnaissant car s'imposer dans l'organisation n'était pas chose facile, ils s'y étaient engagé ensemble Edge et lui, ils sont le « duo invincible du Boss ». Il ne voyait pas ce qui pourrai l'empêcher d'arriver à ses fins maintenant.
Soudain, Blaze entendit un bruit derrière lui, la trappe qui débouchait sur le haut de la tour s'était ouverte, une fille bien habillée la retenant de sa main droite. C'était cette fille, l'employée modèle, la fierté du directeur, encore une fille à papa qui ne méritait pas ce qu'elle possédait contrairement a lui.
« Blaze ? » demanda t-elle d'une voix hésitante « Je croyais que tu t'appelais… »
« Tais toi !! Tu ne devrais pas être là !! » Hurla Blaze, il regarda à nouveau sa montre, 15h07, il avait encore le temps.
''Je vais m'occuper de cette fille trop curieuse qui se trouve en travers du chemin de ma gloire…''

En traversant Argenta pour se rendre au nord de la ville, vers le Musée, Sylvain prenait son temps pour admirer les différents articles que proposaient les marchands et les commerçants de ville aux pierres. Parfois il s'arrêtait sur un banc pour contempler le magnifique paysage alentour. Néanmoins, sans pokémon, il ne pouvait pas s'éloigner seul de la zone urbaine. D'autant plus que les Rattata sont de mauvaise humeur à cette période de l'année. C'est le lancement officiel de la collecte des badges permettant d'entrer à la ligue, chaque nouveau dresseur se précipite dans les hautes herbes pour trouver un pokémon. Et les Rattata, il y en a à foison.
Il est 15h10 au pokématos de sylvain quand il arriva devant le Musée des sciences d'Argenta. C'était sans conteste le bâtiment le plus imposant de la ville, surmonté d'une tour, elle-même équipée de quatre Horloges indiquant l'heure au quatre coins de la région.
L'on devinait le grand nombre de visiteurs par la présence de l'agent Jenny et de quelques policiers dans un souci de sécurité sans doute.
A côté du musée l'on pouvait apercevoir une autre construction récente sur laquelle on lisait clairement -Laboratoire d'analyse minérale-. Si il y avait dans le monde une capitale de la terre et des cailloux, c'était bien Argenta.
Le soleil frappait fort, aucun nuage à l'horizon, l'obstacle naturel du Mont sélénite les empêchait de s'installer dans la vallée.
''Mieux vaut entrer avant de dessécher sur place'' décida Sylvain.
De chaque coté de l'entrée du musée, des murs peint en beiges ornés de tableaux scientifiques en tous genres, segmentaient le couloir dont le sol était embelli par une fine moquette rouge. Sylvain avança jusqu'au comptoir en bois sculpté, un garçon en costume était posté derrière.
« Bonjour » commença Sylvain « je souhaiterai voir l'exposition, combien est ce que ça coûte ? »
Le jeune homme chiquement habillé haussa un sourcil, toisa Sylvain et finit par répondre :
« Dix pokédollars l'entrée l'ami »
Sylvain se rebuta :
« Quoi ? Tant que ça ? Les autres musées payant que j'ai visités ne demandaient pas autant dans mes souvenirs »
L'agent d'accueil se leva et pointa du doigt le grand espace que représentait l'intérieur du musée. Il y avait beaucoup de monde. Et pas mal d'employés, des guides majoritairement.
« Comment croyez vous que le directeur du musée puisse payer nos services, à nous les travailleurs, si vous, les visiteurs, ne participez pas ? Etant donné le succès de l'exposition, il nous a même fallu embauché du personnel, donc dix pokédollars »
Sylvain lui tendit la somme requise et s'engagea dans le hall.
Le professeur Chen avait raison, de ci de là l'on trouvait des ossements de pokémon anciens, des fossiles permettant de mesurer leurs empreintes, et ainsi d'en déduire leur taille. Au centre de la salle principale l'on pouvait voir un véritable squelette entièrement reconstitué d'un Ptéra, un pokémon antique un plus grand que deux Dracolosse réunis, se rapprochant certainement du type Dragon vu la morphologie.
Sylvain s'approcha pour écouter le guide qui commentait la dépouille, son badge attaché à sa chemise spécifiait son prénom. Charles s'exprimait devant un groupe d'écolier que Sylvain reconnu immédiatement. Madame Mc Crédy écoutait elle aussi attentivement le guide.
« Ptéra était le roi des cieux à l'époque préhistorique. On sait qu'il employait sa gueule garnie de crocs pour attraper ses proies. Il arpentait les cieux en étirant ses longues ailes et en se laissant porter par les courants chauds. On pense qu'il était d'une nature très agressive. »
La vieille maîtresse ouvrit la bouche, peut être pour rajouter un élément, cependant, elle n'en eu pas le temps. L'Agent Jenny avait fait irruption dans la salle, et des policiers accompagnés de Caninos se placèrent devant chaque entrée et chaque sortie. L'Agent Jenny, équipé d'un mégaphone, pris la parole d'une manière affirmée :
« Une jeune employée du musée a basculé du haut de la tour, elle est tombé derrière le bâtiment, son état est stable mais elle est toujours inconsciente. Tant que les circonstances de sa chute ne seront pas éclaircies, c'est-à-dire tant que nous ne n'aurons pas déterminé si il s'agit d'un accident ou non, personne ne sortira du Musée ! »
La lieutenante de police se retourna et ordonna à son adjoint :
« Qu'on regroupe tous le monde dans la salle principale, et quand je dis tous le monde, c'est tous le monde, employés et visiteurs ».
''Il fallait que ça arrive maintenant, je n'ai vraiment pas de chance, heureusement que mon badge égaye ma journée d'un événement heureux songea Sylvain. Pourquoi ça n'arrive jamais à Keikira et à Max ce genre de choses. Eux ne perdent certainement pas leur temps à visiter des lieux où il se passe des choses bizarres''.
Sylvain soupira, puis dans le tumulte des discutions, son regard fut attiré par la vieille Mc Crédy, celle-ci s'était levé et avait annoncé haut et fort :
« Il est temps que je reprenne du service alors ! »…

L'Agent Jenny dirigea son regard à l'endroit où se tenait Mc Crédy. Ces yeux marron s'écarquillèrent lorsqu'ils rencontrèrent ceux de la vieille dame. La lieutenante se mit instantanément au garde à vous :
« Inspectrice Mc Crédy, c'est un honneur » dit-elle solennellement.
Tous les policiers imitèrent leur supérieure à l'élocution du nom de l'enseignante.
''Elle a plus d'un tour dans son sac la vieille au troisième œil'' s'étonna Sylvain qui eu à nouveau ce frisson le long de l'échine lorsque le spectre de Jadielle passa tout près de lui, le fixant dans les yeux comme si elle avait tout entendu de ses pensées.
Mc Crédy continua sa route, Sylvain sentit une goutte de sueur dévalé son front, Elle ne pouvait tout de même pas lui donner de lignes à copier. Les élèves le regardaient avec admiration, il avait défié du regard leur maîtresse, une véritable prouesse.
« Allons mes enfants Repos !! Je suis à la retraite depuis bien trop longtemps voyons. Mais j'apprécie votre sollicitude » admit Mc Crédy en arrivant en face de la policière aux cheveux vert.
Jenny reprit de plus belle :
« Vous êtes une légende dans les forces de l'ordre, il est normal que… »
« Assez assez !! Ca ne me rajeunit pas tout ça » plaisanta la vieille dame devenue l'attraction numéro une du musée.
« Et si nous passions aux choses sérieuses, il me semble qu'il s'est passé un événement tout à fait exceptionnel il y a quelque instant »
L'Agente Jenny se redressa :
« Oui madame, réglons cette affaire ».
« Très bien » commença Mc Crédy qui s'adressa à l'assistance « Puisque nous sommes tous bloqués ici pour le moment et que nous sommes tous des suspects potentiels, je propose que nous réfléchissions ensemble afin de trouver une explication rationnelle à ce terrible drame ».
Tous les employés et tous les visiteurs avaient été rassemblés dans la Salle principale comme l'avait ordonné Jenny. Sylvain s'installa sur un siège, l'enquête venait à peine de commencer lorsque le directeur arriva dans la pièce, apparemment très inquiet. Tout le monde écoutait attentivement la vieille dame.
« Très bien, maintenant que nous sommes tous là, commençons » commenta Mc Crédy en proposant une chaise au directeur. Elle reprit « Agent Jenny, le drame s'est déroulé au sommet de la tour vous dite ? »
La lieutenante de police d'Argenta avait délégué l'enquête à l'enseignante de Jadielle et se laissait prendre au jeu de cette dernière.
« Oui, tout à fait, la Jeune Léa en est tombé à 15h20. Elle a été rattrapée par un Cerfrousse qui passait en dessous juste à ce moment là. Quelle chance n'est ce pas ? »
« Assurément lieutenante assurément » répondit Mc Crédy.
Un homme, sans doute un visiteur, s'avança et beugla :
« Mais enfin pourquoi nous retenir ici Agent Jenny, il semble évident que cette fille a voulu mettre fin à ces jours, nous n'avons rien à voir la dedans »
A son tour, un employé, un guide si l'on tient compte de son badge indiquant aussi qu'il se nommait Jim, se leva et ajouta :
« Il a raison, Et même si ce n'est pas un suicide, ça ne doit être qu'un accident »
Mc Crédy fixa les deux interlocuteurs, puis se tourna vers le directeur :
« Qu'en pensez vous monsieur le directeur ? Vous connaissez cette fille, elle est votre employée. A t-elle des raisons permettant d'expliquer un tel acte ? »
Le vieil homme, sous le choc, mit du temps à répondre :
« Léa est une jeune fille très dynamique, une employée modèle comme je le dis souvent, très sérieuse et appliquée dans son travail. Elle est à l'origine de la rénovation du squelette de Ptéra. Je ne peux pas croire qu'elle a pu vouloir faire une telle chose. Nan je pense plutôt que c'est un accident, elle monte souvent en haut de la tour au quatre horloges durant ces pauses »
« Mon père a raison, Léa n'est pas du genre à abandonner »
Sylvain vit un jeune garçon s'avancer et poser une main sur l'épaule du directeur. Il le reconnu, c'était celui qui vendait les billets :
« Certes, la perte de son tout premier pokémon il y quelque mois dans un tragique accident l'a fortement ébranlé, mais il est impossible qu'elle ai elle-même tenté de se... enfin c'est impossible !! Et il faut savoir qu'elle va en haut de la tour à chacune de ses pauses pour nourrir les pokémon qui y ont élus domicile, c'est probablement un accident »
Des larmes coulaient sur ses joues.
Mc Crédy le fixa durant quelque seconde, le silence permettait à l'assistance d'entendre les faibles sanglots du fils du directeur.
Sylvain ne pouvait même pas imaginer le chagrin et la douleur qu'il aurait ressentis si il avait perdu un de ses pokémon.
L'ex-inspectrice demanda :
« Qui êtes vous jeune homme ? »
« Je m'appelle Chris, je suis le… enfin je suis un ami de Léa » répondit celui-ci
« Vous maintenez que Léa n'aurait jamais pu aller à l'encontre de sa vie ? » questionna Mc Crédy.
« Je le maintien, c'est impossible, je vous l'ai dit, elle n'abandonne jamais ! »
La vieille dame dévisagea le jeune garçon. Puis son regard se posa sur le directeur, toujours secoué.
« Pouvons nous monter au sommet de l'horlogerie monsieur le directeur ? Nous y trouverons certainement des indices. Il semble tout à fait nécessaire d'évaluer si cet événement découle d'un accident ou d'un acte criminel »
L'Homme à la peau plus blanche que la normale se leva, suivit par Mc Crédy, l'agent Jenny et quelque policier, ainsi que par les regards des personnes présentes dans la grande salle.
Le Directeur se dirigea vers une porte de sécurité sur laquelle on pouvait lire –Réservé au personnel-. Le veille homme sortit de sa poche un badge comme celui que portent les employés à la poitrine, il l'apposa devant ce qui devait être un panneau de sécurité. On entendit un clic et la porte s'ouvrit.
« Par ici » dit-il d'une voix tremblante. Mc Crédy observa la porte.
« Quelqu'un a-t-il remarqué que Léa ou une autre personne était passé par cette porte ? »
Le silence qui suivit la question fit office de réponse négative.
Le directeur et sa suite disparurent derrière la porte menant aux escaliers de la tour au quatre horloge.

''Wouhao, j'avoue que cette histoire n'est quand même pas nette'' Songea Sylvain. ''Il me semble que Chris a raison. Après tout il l'a connaissait bien cette fille. Si il dit qu'elle n'a pas voulu sauter de son propre chef, c'est que ça doit être le cas. Ce qui voudrait aussi dire qu'il s'agissait soit d'un accident, soit d'un acte malfaisant. Il y avait donc peut être un ou une criminelle sans scrupule dans cette même salle. Peut être même tout près de lui''.
Sylvain regarda rapidement tout autour de lui, analysant le moindre mouvement de chacune des personnes se trouvant à moins de dix mètres de son siège. Il y avait au moins trois cent individus dans la salle principale du musée.
Cette enquête intéressait beaucoup Sylvain, néanmoins il devait être de retour au centre à 17h00 pour retrouver ses pokémon. Et il était déjà 16h00.
''Si la vieille se met à penser qu'il s'agit d'un crime, il y a beaucoup trop de suspects, je serais toujours assis là demain sur ce siège avant qu'ils n'aient interrogés la moitié des personnes. Et quand est ce que je deviens maître pokémon moi hein ? Et puis j'ai déjà assez de retard comme ça !!'' Bouillonna intérieurement Sylvain.

Dix minutes plus tard, alors que les élèves de Mc Crédy profitaient de l'absence de celle-ci pour toucher les tableaux et autres objets de valeur. Le Directeur et les autres grimpeurs ressurgirent de l'endroit où ils avaient disparu il y a peu. Sylvain ne s'étonna pas lorsque Mc Crédy énuméra précisément les prénoms des élèves trop curieux en leur ordonnant de copier, jusqu'à ce que l'affaire soit close, -Je ne dois pas toucher aux tableaux et aux objets exposés lorsque que je visite un musée-.
''Elle est nulle part et partout à la fois, je comprends mieux pourquoi on l'appelle le spectre de Jadielle'' admit le dresseur.
Mc Crédy le fixa à nouveau, avec un sourire machiavélique. Sylvain détourna les yeux, cette mamie lui faisait vraiment peur.
Celle-ci annonça haut et fort :
« Tous les visiteurs sont libre de s'en aller, la porte menant en haut de la tour étant sécurisée, seul les employés ont pu y accéder. Donc si crime il y a eu, aucun visiteur ne pouvait se trouver sur les lieux à ce moment là. Sont bien entendue libre de rester ceux qui veulent assister à l'enquête. Je comprendrai que certains aiment finir ce qu'ils ont commencés »
Il était 16h11, Sylvain décida de rester encore trente minute, il faisait trop chaud dehors et il serait en avance au centre pokémon si il partait maintenant. En plus, il voulait connaître le résultat de l'enquête, et de toute manière il serait maintenant libre de partir quand bon lui semblait.
La quasi totalité des visiteurs partit, il ne restait dans la salle que le Directeur, les dix employés, une vingtaine de policiers accompagnés de Caninos, l'Agent Jenny, Mc Crédy et ses élèves, trois touristes cachés sous leurs appareils photos, et Sylvain. Le calme était revenu quand Mc Crédy reprit :
« Bon, selon moi, il s'agit bien d'une tentative de crime !! »
Cette révélation eu l'effet d'une attaque Groz'Yeux. Les personnes présentes dans salles avaient l'air figées sur place, confuses par ce qu'elles venaient d'apprendre. Jim s'avança :
« Comment pouvez vous être aussi certaine que ce n'était pas un simple accident ? »
Mc Crédy avait certainement élaboré sa plaidoirie là-haut dans la tour. L'Agent Jenny entreprenait la récolte des papiers d'identités de chaque employé, vidant leurs poches, alors que le directeur était parti dans une petite pièce que Sylvain assimila, sur les éléments qu'il pu apercevoir au travers de l'entrée, comme la salle de repos des guides. Il en ressortit avec une feuille qu'il donna à Mc Crédy.
« Pour répondre à votre question chère Jim. Nous n'avons trouvé aucune trace qui permettrai de croire qu'il y a eu affrontement en haut de la tour. L'accident, comme vous le dite, semblait dès lors le cas le plus plausible. Seulement, un étrange spectacle se déroulait devant nous. En effet, un Roucool dormait paisiblement sur le planché. Certain me diront -Et alors ?- Et bien je répondrai que ces pokémon sont de nature vigilante et il est étrange qu'il ne se soit pas réveiller à notre arrivée, surtout que l'après midi généralement on ne dort pas chez les Roucool, on chasse. L'Agent Jenny n'est même pas parvenu à le faire sortir de son sommeil »
« Et je l'ai secoué pourtant » dit la lieutenante comme pour se justifier, elle tenait dans ses mains une dizaine de cartes d'identité, celles des employés. Aussi, elle avait entreposé sur une table les différents objets qu'elle avait récupérés dans leurs poches.
« Oui, vous l'avez secouée et il ne s'est pas réveiller » acquiesça la vieille dame « c'est ce qui m'a mis sur la voie du crime. Il n'y a qu'une seule explication à ce sommeil profond. Ce Roucool à subit une puissante attaque Hypnose, la même que celle qui a servi à faire en sorte que Léa ne se débatte pas lorsqu'on l'a poussé dans le vide et qui explique pourquoi nous n'arrivons pas à lui faire reprendre conscience ».
''Ca se tient'' pensa Sylvain, complètement absorbé par la tournure que prenaient les choses.
« Et comment le prouver ? » questionna un employé pas loin de la retraite dont le nom, Tom, était inscrit sur son badge.
« On ne cherche pas à prouver lorsque l'on est inspecteur de police, on ne fait que deviner en procédant par élimination ! » rétorqua Mc Crédy.
Celle-ci analysa les objets disposés sur la table. Sylvain pouvait voir qu'ils étaient divisés en dix tas, un par employé. Mc Crédy se positionna en face du petit groupe de suspects:
« Lorsque je désignerai un tas d'objet, son propriétaire s'avancera, est ce compris ? »
Tous confirmèrent. Et Sylvain vit la main de Mc Crédy se poser trois fois et trois personnes s'avancèrent alors.
Sylvain identifia les trois : Tom, Chris et Charles.
Chacun avaient parler précédemment, et les voilà maintenant face à Mc Crédy. Cette dernière étudia ensuite la feuille que le directeur lui avait apportée :
« J'ai ici le planning de la semaine, on y trouve les horaires de travail de chacun d'entre vous, et chacune de vos pauses est méticuleusement notée si j'ai bien compris ? »
D'un regard, Sylvain constata que le directeur confirmait ce qu'elle disait.
« Dans ce cas, étant donné que la chute a eu lieu à 15h20, il me suffirait de lire ceci, de comparer vos moments de pause, pour finalement trouver l'employé qui n'était pas dans la grande salle au moment où le drame s'est produit »
Tom tressaillit, tous les regards se portaient à présent sur l'homme aux cheveux grisonnant.
Embarrassé, il dit :
« Oui j'étais en pause de 15h00 à 15h30, mais je n'était pas dans le musée, je le jure. J'ai été faire les magasins afin de trouver un cadeau pour ma femme, c'est son anniversaire aujourd'hui. Il faut me croire, aller demander aux commerçants, ils vous diront qu'ils m'ont vu. J'ai même acheté un collier chez le bijoutier, il devait être 15h15 par là. Ce n'est pas moi, regardait le collier est posé sur la table, vous me croyez n'est ce pas, je vous jure que ce n'est pas moi, Léa est gentil, elle m'aide souvent… »
Tom parlait de plus en plus vite, il paniquait.
« Calmez vous Tom !! » exigea Mc Crédy d'une voix forte « Je ne crois pas que vous soyez coupable »
Sylvain vit le vieil employé soupirer de soulagement. Mc Crédy continua :
« Votre alibi vous innocente mais ce n'est pas ça qui m'intéresse. Vous êtes originaire de Kanto, je l'ai lu sur votre carte d'identité. Les tas que j'ai choisis sont ceux qui comportent un objet construit ou produit à Jotho. Or, dans votre tas je crois avoir remarqué un objet provenant de cette région : un flacon de parfum Doublonctueux de Doublonville »
Sylvain connaissait le parfum Doublonctueux. La fleuriste de Doublonville, à l'origine de la substance velouté d'une odeur exquise, était connue dans le monde entier. Le magasin de Fleur de Doublonville était un site touristique, et les clientes s'arrachaient presque les produits des mains pour ne pas avoir à subir les ruptures de stock, ou encore pour être sûr d'avoir le nouveau parfum produit en série limitée. Cependant il ne voyait pas où Mc Crédy voulait en venir. Quel rapport avait les objets de Jotho avec l'enquête ?
« C'est aussi pour ma femme » dit Tom « Je vous le répète, c'est son anniversaire, je l'ai commandé il y a trois semaines et l'ai reçu aujourd'hui. J'ai été le cherché pendant ma pause entre deux magasin, le facteur m'en est témoin. Je ne pouvais pas être en haut de la tour à 15h20 ».
Mc Crédy semblait convaincu. Plus que deux. Elle s'avança vers le deuxième garçon, celui qui prétendait être l'ami de Léa :
« Chris, le planning montre que votre pause est dans le même créneau horaire que Tom, soit entre 15h00 et 15h30. Ou étiez vous durant celle-ci ? » demanda l'enseignante.
« Je suis resté travailler. J'étais déjà à l'accueil lorsque vous et votre classe êtes arrivées au musée à 14h00. Et il y a eu un monde pas possible à l'entrée jusqu'à 15h10 environ. Jusqu'à maintenant je n'ai pas eu le temps de prendre ma pause. En plus, la collègue sensée me remplacer est malade aujourd'hui. Donc je ne pouvais pas m'arrêter de travailler : pas de caissier, pas d'entrée » argumenta Chris « En plus j'aime Léa de tout mon cœur, je ne pourrais pas lui faire de mal. Et si j'attrape celui qui a failli me l'enlever, je vous jure qu'il faudra plus qu'une centaine de Caninos pour le protéger ».
Sylvain devait intervenir en sa faveur. C'est ce garçon qui lui avait vendu le ticket d'entrée à dix pokédollars. Il devait dire à Mc Crédy que ce qu'il disait était la vérité.
« Ce qu'il dit est vrai. Je suis un dresseur pokémon de passage en ville. C'est ce garçon qui m'a vendu mon billet pour l'exposition. Il était pas loin de 15h10/ 15h15 lorsque je suis arrivée au musée » dit enfin Sylvain.
A présent tous le regardaient. L'agent Jenny le fixa d'un air suspicieux et Mc Crédy s'avança lentement vers lui. Le dévisagea longuement.
« Ce jeune dresseur confirme votre alibi » Lâcha t-elle finalement « vous êtes vous aussi innocent. Vous n'avez pas pu être en haut de la tour au moment du crime. Et bien que vous ailliez des objets provenant de Jotho dans votre tas, j'avoue que ça ne m'étonne pas, étant donné que votre carte d'identité certifie que vous êtes originaire de la région. Votre père pourra le confirmer. »
Le directeur du musée, qui avait repris des couleurs, releva la tête et dit :
« Oui bien sûr, sa mère et moi nous sommes mariés sur les plages de la ville d'Irisia. Nous y avons habité quelques temps. Chris y est née. Nous sommes parti pour Argenta lorsque j'ai été muté au Musée des Sciences. J'ai embauché Chris en même temps que Charles cette semaine pour qu'ils nous viennent en aide. L'exposition actuelle attire pas mal de monde et j'ai besoin de bras supplémentaires. Pardonnez moi, mais je ne comprend pas pourquoi vous attachez tant d'importance aux objets provenant de Jotho inspectrice »
Sylvain était d'accord avec lui.
« Patience monsieur le directeur, patience » Mc Crédy observa la carte d'identité de Chris encore quelque minute puis la rendit à son propriétaire.
« Des trois, il ne reste plus que vous Charles » constata l'enquêtrice. Elle prit un objet dans le tas du guide.
« Vous avez la chance de posséder un pokématos très rare. Il n'en n'existe qu'une dizaine comme celui là. Le noir argenté ne peut pas me tromper. C'est un des pokématos que l'on peut gagner aux machines du Casino de Doublonville. Ils valent extrêmement cher, et généralement les gagnants les revendent à un bon prix. Mais vous, vous avez décidé de le garder à ce que je vois. Mais vous êtes de Kanto si l'on en croit votre carte d'identité » remarqua Mc Crédy.
Même qu'ils sont passés à la télévision ces pokématos. Ils ont quinze fois plus d'outils que les pokématos normaux et sont beaucoup plus resistant se souvient Sylvain.
Charles sourit :
« En effet, je l'ai gagné au casino lors de ma visite à Doublonville. Vous savez, le voyage entre Kanto et Jotho est devenue beaucoup plus simple avec le Train Magnet qui relie Doublonville à Safrania. J'ai toujours été un peu chanceux et ma bonne étoile ne m'a jamais quittée »
Mais on aurait dit que Mc Crédy n'était totalement convaincu. Elle examinait le pokématos avec attention. Le tournant dans un sens puis dans l'autre, tapotant les différentes touches, testant les différents outils. Charles semblait peu apprécier cet examen approfondi sur son pokématos.
« Madame Mc Crédy, je ne peux pas être celui qui a osé pousser cette fille du haut de la tour, vous le savez. J'étais avec vous lorsque ça s'est passé. J'expliquais à vos élèves et vous-même comment vivait Ptéra à l'époque préhistorique. Vous êtes mon alibi inspectrice, car j'étais votre guide à 15h20, et ma pause était terminé depuis dix minutes déjà ».
La déception se lisait sur le visage de l'agent Jenny, elle admirait Mc Crédy, c'était flagrant, comme tous les policiers présent dans le musée qui lui portait un immense respect. Mais celle-ci avait dégagé trois suspects sans pour autant trouver le coupable.
''Peut être est elle trop vieille'' songea Sylvain. ''Nan, impossible, elle ne va pas abandonner, pas elle, pas Madame Mc Crédy, le troisième œil, le spectre de Jadielle, le cauchemar des élèves perturbateurs''.
En effet, Mc Crédy n'avait pas l'air d'être découragée, pas le moins du monde.
« Il ne nous reste alors qu'une seule possibilité » conclu l'enseignante « vous monsieur le directeur ».
Celui-ci paru surpris et son visage rougit :
« Comment osez vous !! Dans mon propre Musée !! » s'emporta le gérant. « Laissez moi vous rappeler, inspectrice, que Léa fait presque partie de ma famille, mon fils et elle se côtoient depuis notre arrivée à Argenta il y a trois ans, pourquoi aurais je voulu faire du mal à ma futur belle fille ?!! En outre, j'ai passé ma journée dans mon bureau. D'ailleurs je peux le prouver, chaque sorties, et même les fenêtres, sont sous constante surveillance par des caméras placées à l'intérieur et à l'extérieur du bâtiment !! Faite moi penser qu'il faudra que j'en rajoute dans la tour au quatre horloges !! Si je pouvais utiliser ces dernière pour remonter le temps et empêcher Léa de tomber, je le ferai croyez moi !! »
« Je peux vérifier les caméras si vous souhaitez inspectrice » proposa l'agent Jenny.
Mc Crédy ne répondit pas immédiatement, elle tortillait encore le pokématos de Charles dans ses mains. Son visage s'était éclairé lorsque le directeur avait prononcé le mot horloge.
« Non, ce ne sera pas nécessaire lieutenante, merci. Je crois qu'il est temps de clore cette affaire vous ne croyez pas ? »
Maintenant, c'est l'agent Jenny qui retrouvait le sourire.
''J'en étais sûr'' pensa le jeune dresseur du Bourg Palette.
« Mon cher Charles, vous vous êtes fait avoir »
Le frémissement du guide fut presque imperceptible. Les mots de Mc Crédy avaient eu un effet sur lui qu'il voulait dissimuler. Elle parlait aussi calmement que lors d'une discussion autour d'un jus de baie.
« Ce pokématos est un faux. Ils vous ont eu au Casino »
Charles se décontracta un peu :
« Et bien ils vont m'entendre à Doublonville !! Dès que vous me l'aurez redonné j'irai leur jeter à la figure ! » promit le guide d'une vingtaine d'année en prenant un air amusé.
Mc Crédy esquissa un sourire.
« Mais vous n'avez pas gagné ce pokématos Charles »
Le visage amusé du jeune homme laissa place au doute.
« C'est une contrefaçon, du même moule que celles retrouvées il y a quelque mois dans un hangar sur les docks d'Oliville, près du phare. Les autorités de la région ont considérées que ces faux pokématos étaient destinés à être vendu aux riches collectionneurs. Elles ont aussi identifier les arnaqueurs : La Team Rocket bien sûr. »
Les élèves de Mc Crédy, assis près du squelette de Ptéra, buvaient les mots de leur maîtresse. Tous était passionné par ce le feuilleton dont ils étaient les spectateurs.
Mc Crédy continuait sa démonstration :
« Il parait même que les pêcheurs présents peu avant l'arrivé de la police ont vu des sbires de la Team Rocket s'échapper avec des pokématos noir au reflet d'argent au bras. A mon avis, la supercherie étant découverte, les caïds de la Team Rocket ont certainement trouvé intelligent d'en munir leurs subalternes. C'est vrai, Autant que ces contrefaçon servent à quelque chose ».
Charles était totalement stupéfait, il regardait autour de lui comme si il cherchait à repérer les différentes sorties du Musée qui constituaient de possibles échappatoires. Mais elles étaient toutes bloquées par les agents de polices.
« Dite moi Charles, vous ne trouvez pas ça bizarre qu'un Cerfrousse passe juste en dessous de l'endroit où tombait Léa au moment même où elle chutait ? » demanda Mc Crédy.
« Un vrai Miracle » répondit le guide, sarcastique. Il défiait Mc Crédy. Peut être pensait-il que la vieille dame n'avait pas assez de preuve pour l'accuser. C'est vrai, un faux pokématos ne prouve rien.
« Nan je ne parlais pas du fait que le Cerfrousse l'avait sauvé. Je faisais référence au Cerfrousse lui-même. Ce n'est pas un pokémon très répandue dans la région Kanto. Vous pensez qu'il à pris le train Magnet depuis Doublonville lui aussi ? » ironisa Mc Crédy.
« Probablement, qu'est ce que j'en sais » rétorqua le soit disant guide.
Personne dans la salle ne voyait vraiment où voulait en venir l'inspectrice retraitée. Mais tous suivaient son raisonnement sans en rater un seul mot. Et l'Agent Jenny s'était rapprochée de Charles, près à réagir au moindre des ses mouvements.
« Je pense vous le savez très bien Charles. Ce Cerfrousse, selon toute logique, appartient à un citoyen de Jotho en voyage à Argenta. D'où l'importance des objets provenant de cette même région. Il est a vous n'est ce pas ? C'est votre pokémon ! »
Cette fois ci le jeune homme aux cheveux brun ne répondit rien. Il fixait le sol.
« Qui ne dit mot consent » résuma Mc Crédy « le directeur, en évoquant les quatre horloges de la tour tout à l'heure, m'a permit de rassembler tous les éléments. Je sais que c'est vous qui avez fait en sorte que Léa tombe de la tour à 15h20 précisément. »
L'incompréhension était sur tout les visages dans le Musée, seul Mc Crédy semblait avoir tout compris, tout relié et tout découvert.
« Arrêtez moi si je me trompe. Le planning indique que votre pause d'aujourd'hui s'est déroulée de 14h40 à 15h10. Durant cette courte période, vous êtes monté jusqu'au sommet de la tour. Je me doute bien que ce n'était pas pour admirer le paysage sinon pourquoi auriez vous voulu faire taire Léa. En effet, selon le planning, celle-ci avait également une pause de 15h00 à 15h30, et nous savons, grâce à Chris, qu'elle allait nourrir le Roucool squatteur à chacune d'entre elle. Mais vous, vous ne le saviez pas, vous pensiez être seul lorsqu'elle vous a surpris en haut. Vous étiez certainement en train de communiquer avec vos amis de la Team Rocket et elle a tout entendu »
Mc Crédy pris une chaise et s'assit juste en face du sbire Rocket. Elle reprit :
« Vous avez ensuite fait appelle à votre pokémon, Cerfrousse, vous lui avait ordonner de lancer son attaque Hypnose sur Léa. Lorsqu'elle fut endormie vous l'avez allongé sur la grande aiguille de l'horloge qui donne sur l'arrière du bâtiment, soit côté forêt, là où personne n'aurait pu la remarquer. Il devait être entre 15h05 et 15h10 pour qu'elle ne tombe pas tout de suite de l'aiguille. Ensuite vous êtes redescendue, vous vous êtes construit un alibi en prenant ma classe en charge vers 15h15. Vous n'aviez plus qu'à attendre que l'heure tourne. A 15h20, la loi de la gravité à jouée en votre faveur, Léa, en plein sommeil, a glissée de la grosse aiguille. Vous pensiez que cela passerait pour un simple accident ou même pour un suicide. Mais le Roucool aussi avait subit l'attaque de Cerfrousse, le petit pokémon devenant ainsi un indice fatal pour vous. »
Petit à petit, Sylvain commençait à comprendre ce qu'il s'était passé. Mc Crédy était d'une logique implacable. Ses déductions étaient parfaites, son argumentation, quant à elle, était bien menée. Sylvain constata que, comme lui, les autres personnes présentes dans la salle comprenaient le déroulement des événements. Il était heureux de ne pas avoir ses pokémon, un sbire de la Team Rocket était à moins de dix mètres de lui, ce sont des voleurs réputés. Même si celui-ci était maintenant entouré par cinq policiers et cinq Caninos, il restait tout de même dangereux.
Et Mc Crédy argumentait toujours :
« Seulement, vous avez oubliez une chose primordiale Charles. Vous vous appelez bien Charles ? » l'interrogea Mc Crédy.
Le sbire resta muet, il ne disait mot.
« Peu importe votre nom, vous avez oubliez qu'un pokémon ne tue jamais, quoi qu'il arrive et quoi que vous lui fassiez, ce n'est pas dans la nature d'un pokémon de tuer un être vivant. Donc, Cerfrousse s'est échappé de sa pokéball que vous ne portiez pas sur vous lorsque vous jouiez votre rôle de guide, de peur de vous trahir. Il s'est dirigé vers l'arrière du bâtiment, à attendu que le moment vienne, puis il a rattrapé Léa pour que celle si ne se blesse pas. Mais étant votre pokémon, il ne voulait pas vous décevoir non plus, par conséquent il n'a pas réanimé la jeune fille pour qu'elle ne puisse pas parler. Mais ça vous ne le saviez pas non plus. Du moins, jusqu'à maintenant. »
Mc Crédy fit un geste à l'attention de l'Agent Jenny, celle-ci se précipita sur le coupable, saisit les bras du criminel et le menotta. Elle entreprit alors de réciter la formule adéquate :
« Vous êtes en état d'arrestation, si vous ne voulez pas exercer ce droit, tout ce que vous direz pourra être utilisé contre vous lors de votre procès… » L'agent Jenny partait déjà vers la sortie du musée avec son escorte de Caninos et d'agent de police. Le sbire de la Team rocket au milieu de l'escouade, immobiliser par les menottes.
Une fois le prisonnier sortit, Mc Crédy se tourna vers le Directeur,
« Faite attention monsieur le directeur » commença t-elle « La Team Rocket s'intéresse à votre Musée, et ils n'agissent jamais seul, mais toujours par deux au minimum, restez très vigilant, croyez moi quelque chose se prépare ».
Sur ces paroles elle tendit la main au directeur qui la sera en lui offrant toute sa gratitude pour l'aide qu'elle avait apportée et lui promettant qu'il serait vigilant comme elle lui avait demandée.
« Tout le plaisir fut pour moi monsieur le directeur » répondit Mc Crédy. La maîtresse consulta sa montre, se retourna et clama :
« Les enfants, il est 16h50, nous allons être en retard pour le car. Alors bran le bas de combat, tout le monde sur le pont. On se dépêche, On rentre à Jadielle »
Un « Wouai !!! » enjoué et général envahit la pièce.
''16h50… mes pokémon !'' se rappela soudain Sylvain ''il faut que je me dépêche de rentrer au centre pokémon''.
La vieille dame était dans le couloir de l'entrée, elle comptait ses élèves qui disaient au revoir au vieux Tom, à Chris l'amoureux, au directeur du Musée et aux autres employés.
Impressionnante, elle est tout simplement incroyable, jamais ma grand-mère ne rivalisera avec elle, d'ailleurs qui le pouvait ? se demanda Sylvain.
Il aurait juré que Mc Crédy lui avait fait un clin d'œil en partant. Mais il avait sûrement due mal voir, ses lunettes étaient sales. Quand il sortit du Musée il faisait toujours aussi chaud. Il aperçu un Cerfrousse au loin qui observait le sbire Rocket monter dans une camionnette pénitentiaire, la tristesse emplissait les yeux noirs du pokémon. De leur côté, Mc Crédy et ses élèves avaient disparus, elle les avait sûrement obligés à accélérer le pas. Quand aux touristes restés dans la salle avec lui durant l'enquête, ils prenaient des photos des jolies poubelles situé à l'entrée du Musée.
Décidemment, Sylvain en aurai des choses à raconter à ses pokémon ce soir. D'ailleurs il ne raconterai pas tout dans la soirée, il en garderai un peu pour demain, et encore pour le lendemain. Lui et ses pokémon avaient du chemin à faire de toute manière, et la route jusqu'à Azuria où l'attendait son deuxième badge promettai déjà d'être longue, le Mont Sélénite se trouvant droit sur son chemin…

La nuit était tombée depuis un moment, Blaze demeurait allongé sur le lit qui constituait le seul meuble de sa cellule. Il fixait le plafond, il ne comprenait pas comment une inoffensive vielle femme avait pu tout foutre en l'air.
Son plan était fichu.
S'il n'était pas là pour masquer les caméras, débrancher les dispositifs de sécurité et pour ouvrir les portes du Musée aux autres. Alors ils n'auraient aucune chance d'y entrer sans se faire repérer ou sans déclencher l'alarme. Blaze avait échoué pour la première fois, que dirai le Boss, il serai sûrement très déçu de ne pas pouvoir toucher l'objet tant souhaité.
Au travers des barreaux de l'unique fenêtre, sa geôle du quatrième étage était illuminée par les rayons argentés de la lune. Les surveillants avaient eu la gentillesse d'enlever les vitres pour qu'il ne fasse pas trop chaud dans les cellules et Blaze écoutait les bruits de la nuit. Parmi les ronflements des pokémon de la forêt entourant la prison de Kanto, non loin d'Argenta, il reconnut le grondement sourd de Cerfrousse. Le pokémon lui indiquait qu'il était là et qu'il n'avait pas abandonné son dresseur. Blaze ne lui en voulait pas d'avoir sauvé la fille, son pokémon avait bon cœur, ils formaient une sorte d'équilibre à eux deux. Il se leva dans l'espoir d'apercevoir son pokémon au travers des barreaux, mais il fut surpris de voir un nuage de fumée noir obscurcir le ciel étoilé. Etant donné sa localisation il provenait d'Argenta.
Soudain un tourbillon se dessina au milieu de la brume ténébreuse. Un sourire mauvais traversait déjà le visage de Blaze. Celui-ci connaissait bien ce son que produisait la forme sortit tout droit du nuage, elle se trouvait dorénavant à quelques centaines de mètres de lui.

(http://www.youtube.com/watch?v=hVK6ficKfyM : à écouter en lisant les lignes suivantes, frissons garantis)

Une autre ombre volante, plus petite mais plus rapide, rasant la cime des arbres, se dirigeait droit vers les murs de la prison. Blaze recula vers l'entrée de sa cellule, bientôt il serait à nouveau libre.
Un laser arc-en-ciel d'une puissance phénoménale s'échappa de la gueule du Nosferalto, la paroi externe de la cage de pierre et de fer explosa sous une terrible détonation. Les autres détenus criaient, intimaient Blaze de les emmener avec lui, mais peu lui importait le sort des autres, la Team Rocket n'éprouvait pas de pitié.
Lorsque l'hélicoptère noir garni d'un R rouge peint sur la carlingue arriva. Edge lui lança une échelle de corde, Blaze nargua les prisonniers des cellules voisines d'un salut militaire, puis il sauta pour rattraper sa corde de sortie.
Une fois dans l'appareil, la jeune fille aux cheveux blond lui tendit une pokéball, il chercha Cerfrousse, celui-ci se battait en bas avec quatre Caninos, les premiers gardiens arrivés sur place.
« Nosferalto, lance Ultralaser ! » ordonna Edge.
Une nouvelle fois, le ciel s'embrasa d'un éclair de lumière multicolore. Les Caninos, surpris, esquivèrent de justesse. Blaze rappela son pokémon.
« Vous avez finit de jouer ! » lança le pilote dans le boucan des retors de l'hélicoptère.
« Contente toi de Piloter » répondit Blaze en s'installant sur le siège du copilote.
Ils s'éloignèrent le plus possible, Edge, restée du côté passagers, avait à ses pieds trois grosses valises noire.
« Ces sac contiennent bien ce que je pense Edge ? » questionna Blaze
Elle lui sourit :
« On a fait un petit détour par le Musée avant de venir te chercher, j'avais envie de voir de belles choses pour changer » rétorqua la sbire Rocket.
« Plan B : Vol et évasion c'est ça ? T'es vraiment géniale, je savais qu'ils n'y verraient que du feu » conclue Blaze, ironique.
Il s'était évadé, l'opération Ambre était un succès, et peu importe la manière dont cela avait été accompli, la Team Rocket ne faisait jamais dans le détail de toute manière.

Ce soir là, dans la modeste ville d'Argenta, le feu de la Team Rocket fut ravivé par leurs méfaits. Les pompiers essayant en vain d'étouffer les flammes.
Le Mont Sélénite, le ciel, et la population de Kanto tout entière étaient témoin de la puissance de la Team Rocket.
''Regardez mesdames mesdemoiselles et messieurs. Regardez notre flamme consumer vos villes et vos maisons, contempler l'impuissance des forces de l'ordre. Vous ne pouvez pas l'emporter face à nous. Vous ne pouvez que vous soumettre à notre volonté. Qui oserait, qui pourrait se mettre en travers de la route de la Team Rocket'' ?