Voyage à travers les mondes de Folly

La salle était immense. Une machine grise faisait un vrombissement permanent, un peu en-dessous de Louka. Juste devant, il y avait un homme avec un masque sur le visage et une cape noire : Horok.

- Alors, dit-il sans se retourner, quel effet ça te fait de voir ton compagnon mourir dans tes bras ?
- LA FERME !!! s'écria Louka.
- Hein ? répondit Horok en se retournant et en voyant Louka, tremblant de tous ses membres.

Sans plus attendre, Louka descendit les escaliers de la plate-forme de métal en courant et tenta un coup de poing dans le visage de son adversaire, mais celui-ci le stoppa.

- Tu es vraiment pathétique… soupira l'homme en projetant Louka plus loin.

Le dresseur se releva d'un bond et enchaîna des coups de pieds sur Horok, qui furent tous parés ou esquivés.

- Tu n'as aucune expérience en combat au corps-à-corps, je me trompe ? Toujours à se cacher derrière ces créatures que vous nommez « Pokémons »…

Horok bloqua la jambe du jeune homme et l'envoya faire un vol plané contre la paroi métallique. Louka était un peu sonné, mais il se sentait encore d'attaque. Il se remit sur ses pieds encore une fois et fonça sur Horok, mais se fit encore éjecter.

- Tu as attaqué, maintenant, c'est à mon tour ! cria Horok en se jetant littéralement sur Louka.

Une déferlante de coups se mit à pleuvoir sur le dresseur, qui ne pouvait ni les esquiver, ni les parer tellement ils étaient puissants et rapides. Horok le jeta contre la paroi de métal avec une telle force que Louka s'enfonça dedans. Tout son corps était engourdi, et ses membres n'obéissaient plus. Dans un ultime effort, il attrapa une pokéball à sa ceinture et un Feuforeve en sortit. C'était celui que Syllia avait capturé avant qu'ils n'aillent à Littorella… Le petit Pokémon se jeta sur Horok et commença à le bombarder, pendant que le cerveau de Louka s'embrumait et qu'il perdait conscience…

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Louka revint à lui quelques instants plus tard. Il était encore un peu dans le cirage, ne parvenait plus à bouger et avait l'impression que son cerveau fonctionnait au ralenti. Le petit Feuforeve était par terre, hors-combat. Apparemment, Horok venait juste d'en finir avec. Il s'approcha de Louka et le saisit à la gorge.

- Alors, qu'est-ce que ça fait de savoir qu'on va bientôt mourir ?
- Je… Je m'en fiche…
- Ah oui ? dit Horok en le serrant un peu plus fort.
- Je vais… rejoindre mon amie...
- C'est comme ça que tu le vois ? Et bien non ! Au moment où elle est morte, son esprit est parti dans le néant ! Tu ne pourras jamais la rejoindre !

Horok lança Louka plus loin et éclata d'un rire sadique. Pour Louka, tout redevenait flou…

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Il y avait des bruits de combat. Une colonne de flammes passa juste au-dessus de Louka, allongé par terre. Il avait mal partout et chaque mouvement le faisait souffrir atrocement. Les jets de flammes et les boules sombres lui indiquaient que le Ouisticram et le Noctali de Syllia étaient venus se joindre au combat. Louka parvint à se redresser au moment où, dans une fumée noire, Horok disparu. Il devait s'être enfui, apparemment.
Le Noctali s'approcha de Louka et lui donna un petit coup de museau sur la joue. Il semblait vouloir lui dire de s'en aller. Louka se releva en s'appuyant sur le dos du Noctali qui ne broncha pas et qui le conduisit à la salle plus haut, celle ou Syllia était restée. Elle était toujours la, mais son sourire avait disparu, et, chose étrange, sa poitrine se soulevait doucement. Louka se précipita vers elle et colla son oreille sur le cœur de son amie. Son cœur battait. Faiblement, mais c'était toujours ça. Pourtant, il était certain qu'elle était morte lorsqu'il l'avait laissée ! Une détonation venant d'en bas lui indiqua qu'il fallait mieux partir. Le petit Ouisticram revint à toute allure, et Louka vit que plus bas, l'eau commençait à monter très vite. Il hissa donc Syllia sur son dos et remonta, suivi des deux Pokémons.

- Hey, toi ! dit Seth, dans la salle plus haut. Tu ne serais pas Louka ?
- Si, mais… Oh, mais c'est un Capstick ! Vous devez être Ranger !
- Top Ranger ! Il lui est arrivé quoi, à ta copine ?
- Pas le temps ! L'eau monte à toute vitesse, on doit partir !

Comme pour illustrer ses propos, un bruit de vague résonna dans la salle d'en bas. Voyant que Louka n'était pas au mieux de sa forme, il prit Syllia sous son bras et Louka sur son épaule et se mit à courir à toute vitesse vers la sortie. Une fois dehors, ils trouvèrent des dizaines de policiers, l'infirmière Joëlle et Steph. Ce dernier se précipita vers les trois arrivants. Louka lui fit un petit sourire et pointa son pouce vers le haut en signe de victoire.

- T'en fais pas, elle est vivante… murmura-t-il alors qu'on le hissait déjà sur un brancard.
- Et toi, tu vas bien ? s'exclama le Ranger.
- La pêche… dit-il alors qu'on l'emmenait vers le Centre Pokémon.