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Le noir, la mutation et moi... de ghost_grahyena



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Informations

» Auteur : ghost_grahyena - Voir le profil
» Créé le 25/03/2010 à 18:22
» Dernière mise à jour le 15/01/2011 à 03:30

» Mots-clés :   Drame   Présence de transformations ou de change   Romance   Suspense   Terreur

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Chapitre premier - La Mutation
Ma mère est morte suite à un combat contre un Démolosse affamé. Il avait faim et elle avait la patte cassée. Ma mère n'était pas en mesure de se défendre. Un coup de dent et c'était la fin. Moi, j'assistais à la scène cachée dans un buisson. Mon père était à la chasse. Quand j'ai vu les yeux brillants de mon père qui revenait en tenant un zigzaton dans la gueule, ils se sont tout à coup éteints et une larme a coulé le long de sa joue. C'est là que j'ai remarquée qu'il avait arrêté d'avancer. Il a poussé un long hurlement de douleur et, sous le clair de la pleine lune, son pelage a changé de couleur. Je me suis approcher doucement et j'ai reculée quand il a essayé de me mordre. Je ne comprenais pas.

Le lendemain, afin d'éviter les crocs acérés de mon père, je me suis enfuie dans la forêt. C'était un peu trop sombre en plein milieu de journée. On pouvait presque dire que j'étais perdue. Le bruit des flots de la rivière me détendait malgré la situation. Je marchais et je marchais, m'enfonçant toujours un peu plus profond dans les ténèbres de la forêt. J'entendis un petit gémissement dans les buissons. C'est alors qu'un peu de sang coula de l'arbuste. J'étais curieuse de savoir qu'es-ce que c'était. Je m'approchais calmement, quand j'entendis une petite voix me disant, en grognant :

-N'approche pas où tu vas le regretter.
-Qui parle?
-Math, le Medhyena.
-Pourquoi y a-t-il du sang qui coule par terre?
-Je suis pris dans un piège de chasseur.

Soudainement, il arrêta de grogner. Il arbora une expression triste, presque souffrante.

-Je vais t'aider.

Et je fis. Je désamorçai le piège avec mes pattes : Il était trop simpliste! À l'aide d'une feuille assez large, je lui fis un bandage et le sang arrêta de couler. Bientôt, il fût debout sur ses quatre pattes. Le chiot me remercia. Il était en train de s'éloigner quand je lui dis d'une voix très douce : ''Veux-tu te joindre à moi?''. Il se retourna et me sourit. Un sourire plus que joyeux, je pense.

Je venais enfin de me trouver un ami. Un. Je sais que ça ne sera probablement pas assez, mais si ça ne faisais pas, j'allais me trouver d'autres amis. Ça m'a donné de l'espoir. Et j'en avais besoin.

En route vers je ne sais où, il me raconta son histoire. Il était une sorte d'orphelin. Un jour, ses parents ont disparus, tout comme la meute. Même avec son odorat extrêmement développé, il ne pouvait pas les retracer. C'était comme si leur odeur était partout à la fois. Tout ce qu'il a retrouvé d'eux, c'est quelques touffes de poils ici et là. On aurait dit qu'il y avait eu une bataille, car les Grahyenas ne perdent jamais leur poil naturellement.

Nous marchions dans la forêt quand, au loin, nous apercevîmes une prairie. Une prairie magnifique, féerique. Le genre de paysage qu'on voit une fois dans sa vie. Mais il faut croire que c'était trop beau. Un Malosse surgit de nulle part. Et je n'aimais pas les Malosses. Pas plus que les Démolosses. De véritables démons. J'avais une vengeance avec cette espèce. Et j'allais la donner sur celui-ci.

Je chargeai mon pelage et mes muscles d'électricité, puis je bondis. Un bond qui fit renaître l'Elecsprint qui se cachait en moi. Sous les yeux ébahis et apeurés de Math, je mordis à l'endroit fatal; les vertèbres du cou. Paralysé, il essaya de faire lire sa détresse par ses yeux. La même détresse que ma mère avait dans les yeux à sa dernière seconde de vie. Une seconde qui sembla durer éternellement. Je déchiquetai et je fis souffrir la bête du mieux que j'ai pu. Finalement, je n'étais pas mieux que ces démons. Je faisais souffrir les innocents par pur plaisir.

Quand j'assouvis ma soif de violence et qu'enfin je me retournai, Math n'était plus là. Je venais de perdre mon seul ami. Quelques minutes plus tard, j'entendis un hurlement. Un hurlement de mort. Je courus aussi vite que mes petites pattes me le permettaient, et quand j'arrivai, il était trop tard. Le cadavre était encore chaud. Quelques secondes d'inattention ont été fatales.

Mais je n'étais pas au bout de mes peines. Un stupide dresseur tenta de me capturer, par surprise, sans succès. J'ai pratiquement mangé la pokéball. Terrifié, accompagner de sa de chenille que j'ai également failli manger, il se sauva en courant. Pourtant, ce n'est pas aux Dynavolts de bouffer tout et n'importe quoi. Je me sentais agressive, prêt à repousser tout obstacle se trouvant sur mon chemin. Le pire, c'est que je n'ai pas de chemin…

J'ai songé à aller retrouver mon père, mais j'y ai vite renoncé. Je me rappelle les mâchoires qui me lavait et me portait autrefois essayant de me croquer. J'étais terrifiée à l'idée d'aller le revoir. Même si c'est mon père. Mais la curiosité l'emporte toujours sur la prudence et la peur. Je devais au moins savoir la cause de sa lugubre transformation. Alors je me mis en route.

Je m'approchais dangereusement de la caverne où j'habitais autrefois. J'aurais retrouvé cette grotte de n'importe où. J'entendais des bruits venant des buissons. En fait, ça venait de partout. Soudain, mon père surgit en arrière de moi. Le temps de me retourner, il m'avait déjà mordu à la patte. J'essayais d'éviter les coups, mais ce n'était pas facile, surtout avec ma patte qui saignait abondamment. Mon père était trop fort, il n'y avait pas d'issue…

C'est alors qu'un petit Medhyena sauta et mordit la nuque de mon père. Je pris le moment d'inattention pour m'enfuir. À un rythme lent, certes, mais m'enfuir. Mon père battit en retraite. La morsure que lui avait infligée le Medhyena était catastrophique. Les Medhyenas sont petits, mais ils peuvent broyer des os avec leurs mâchoires. Les Grahyenas peuvent broyer de l'acier. La petite bête s'approcha de moi.

-Ça va?
-Merci de m'avoir sauvé la vie.
-C'était la moindre des choses. Après tout, tu m'as sauvé la vie.

Je le regardai, perdue. Et je reconnu ces yeux. Ce n'était nuls autres que ceux de Math.

-Je suis si contente de te revoir! Comment ce fait-t-il que tu sois vivant?
-De quoi tu parles? Je ne suis jamais mort, ni même évanoui.
-Alors, a qui appartenait le cadavre que j'ai vu?

Il me fixa avec une larme au coin de l'œil.

-Ça devait être mon frère.

En pensant à cette triste révélation, nous nous mirent en route. En route vers la montagne, où nous trouverions sûrement des réponses à nos questions, et où un laboratoire est installé. Il héberge un savant fou qui s'amuse à expérimenter ses inventions sur les Pokémons. Il est peut-être la cause de la métamorphose de mon père. Bien assez tôt, nous nous trouvions au pied de la montagne. C'était impossible à gravir, très à pic, sauf peut-être pour un Capidextre, qui n'a qu'à se servir de ses nombreuses mains pour se hisser en haut. Alors, j'ai pensé à chevaucher un Pokémon volant. Je me rappelle entre autres d'un énorme Rapasdepic que j'ai connue quand j'étais petite. Le problème, c'est que je n'avais aucune idée d'où il se trouvait actuellement.

Par chance, il y avait un nid d'Étouraptor en haut de la montagne. Peut-être allaient-ils nous apercevoir ? En effets, ils nous vîmes. Mais pas comme je l'espérais. Ils commencèrent par m'attraper et ils se saisirent de Math ensuite. Les Étouraptor ont l'habitude de laisser tomber leurs proies des hauts pics de leurs territoires pour les tuer. Le rapace me lâcha. Je ne pouvais pas me préoccuper de Math en ce moment. C'était ma propre vie qui tenait par un fil. J'avais la curieuse impression que ce fil n'allait pas tenir longtemps…

J'étais en chute libre. Je ne pensais qu'à mourir. Finalement, ça pouvait être une bonne chose. La mort est si douce comparée à la vie…