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» Auteur : Hikadey - Voir le profil
» Créé le 07/01/2010 à 19:04
» Dernière mise à jour le 15/10/2010 à 19:31

» Mots-clés :   Aventure   Humour   Présence d'armes   Présence de personnages du jeu vidéo

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25 : I'm on the Highway to hell
Chapitre 21 : I'm on the highway to hell !


En ce début de chapitre, tel le nouveau né, vainement arraché à la chair créatrice de sa mère, l'esprit d'Arno voguait à travers le néant. Pourtant il était bel et bien mort, ayant été tué par la main fatale du dirigeant de l'URCN, Silver…
Il ne voyait rien, et comme tous les matins, généralement, son esprit se trouvait embrumé, continuellement parcouru par cette forte sensation d'impuissance. Mais malgré cela, une faible partie de conscience restait animée en lui, et, toujours traversant les sombres méandres du désespoir, il se dit qu'il n'était plus, que cet assemblage d'atomes, dirigé par l'organe cérébral lui donnant un aspect d'unicité. Et, avec tout cela il se remémora une célèbre citation du philosophe René Descartes « Je pense donc je suis ». Peut-être avait-il raison ? Avons-nous réellement une âme qui subsisterait malgré notre enveloppe charnelle ? Devant cette multitude d'interrogations, Arno se sentait de plus en plus boulversé, son esprit de physicien en choc, défendant ardemment ce à quoi il avait toujours cru.
Bientôt, les ténèbres se dissipèrent, percé par une lumière salvatrice. Arno s'en approchât tout naturellement et une fois avoir effleuré ce rais de lumière, le délivrant du joug des ombres, il s'éveilla.

A présent, il se trouvait au milieu d'une file d'attente. Il regarda autour de lui et observa qu'il se trouvait nu ainsi que les autres personnes ici présentes. Et il se demanda si ce corps à présent dévêtu se révélait être le produit de son esprit, qui normalement, selon René Descartes, devait subsister même sans cette enveloppe dont il avait si soif.
Il se trouvait dans une pièce aux murs de bronzes, vraisemblablement un couloir, quelques torches ornée de flammes qui peinaient à consommer l'huile éclairaient faiblement la pièce.
Ses compagnons de fortunes, faisant eux aussi cette étrange file, arboraient des mines désolées, et certains transcendaient ardemment le signe de croix.
Bientôt, il se retrouva premier et devant lui s'offrit un horrible spectacle.
Un démon, vraisemblablement de plus de quatre mètres, se tenaient devant lui. Il s'agissait tout naturellement d'une divinité asiatique, car celle-ci, arborait, du haut de son crâne coiffé des têtes de morts, trois yeux globuleux qui épiaient le moindre de ses mouvements. Il était du bleu de la nuit, coiffé d'un ridicule cache-sexe, qui ne camouflait pas son incroyable membre, qui était découvert à moitié. Il était bien taillé, ses muscles saillant faisaient gémir de terreur le plus fort des mortels. Et pour couronner saisissant portrait de la gente démoniaque, s'aoutaient, des griffes acérés, des sourcils broussailleux ainsi que de longues dents tranchantes, dépassant de son orifice buccal.
Derrière lui se trouvait ce qu'appellent les Bouddhistes « La roue de la vie », celle-ci, presque aussi grande que son porteur, montrait les grands principes et fondement de cette religion. Le centre, découpé en deux parties, noire et blanche, symbolisant les réincarnations heureuses et malheureuses abritaient les trois poisons de l'existence : ignorance, attachement, et aversion symbolisés eux par un Groret, un Galifeu et un Abo (un porc, un coq et un serpent si vous préférez).
Les trois mondes de l'existence, symbolisant par ailleurs les mondes où partaient les défunts, dans la partie supérieure de la roue l'on pouvait observer le Arûpaloka et le Rûpaloka, respectivement le monde des dieux et des demi-dieux, illustrés par des mondes où se côtoyaient des êtres divins, trônant sur des nuages où des palais.
Dans la partie inférieure de la roue se trouvait Kâmaloka, le monde des hommes, divisé en trois parties se trouvant être le monde des animaux, des êtres affamés (les avides) et les êtres infernaux.
Maintenant, dans la unique et dernière partie de ce symbole matériel du karma se trouvait là, illustrés les douze liens interdépendant du karma, à savoir : l'ignorance initiale, la formation karmique, la conscience, le nom et la forme, la base de connaissances, le contact, la sensation, la soif, la saisie, le devenir, la naissance, la vieillesse et la mort.
Devant ce tel nombre de choc s'abattant sur lui, à commercer par son décès, Arno restait bouche bée, et tremblait devant le démon.
Celui-ci, voyant un nouvel arrivant, lui dit de sa voix tonitruante :
-Bonjour petit ! Alors prêt pour le jugement dernier ?
-Heu… Heu… Mais qui êtes-vous monsieur le d…. enfin monsieur ? demanda Arno, un semblant de courage naissant en lui.
-Quelle question idiote, tu vois bien que tu es mort ! Et je suis ici pour déterminé l'aspect de ta réincarnation, le moment où son avènement se déroulera, et dans quel monde tu séjourneras durant ce laps de temps.
-O-Oui… Mais je ne sais toujours pas qui vous êtes.
-Mais… Je suis le grand Yama ! Le porteur de la roue de la vie !
-Alors… La religion chrétienne et tout !
-Ce n'est qu'un ramassis de mensonges petit ! Bien que toutes les formes de pensée se rejoignent toutes un même point, celle-ci n'a été fondé aujourd'hui que sur un mensonge, et cela pour tenir le peuple en laisse !
-Je l'ai toujours su ! J'ai vu le Da Vinci Code ! Et ma mère qui voulait me force à être chrétien.
-Bon nous allons commencer ton jugement !
-Ouais ça roule ! Vu tout ce que j'ai fait de bien pour aider les autres je devrai facilement entrer dans le monde des demi-dieux ! dit Arno avec un léger rire.
-Et bien cela ne se passe pas comme cela…
-Comment ?! s'exclama Arno.
-Et bien, à force de tant d'années passées à étudier de près l'existence karmique de chaque individu, et aussi à cause du nombre de morts et de naissances qui s'accentuent chaque jour, nous avons décidé de nous reconvertir en loterie !
-C'est quoi ce bordel ! s'écria-t-il à l'encontre du démon, s'attirant les foudres de la file voulant accéder le plus promptement possible à leur « paradis ».
-Oui, je vais faire devant toi tourner la roue, et la flèche décidera du monde où tu séjourneras ! répondit Yami, installant la roue sur un appareil visant à la faire tournoyer.
-M-mais ! C'est complètement arbitraire !!
-Je sais… Il n'y a pas longtemps de cela mère Thérèsa s'est retrouvée dans le monde des êtres infernaux.
-En enfer ?! Ben vous voyez que c'est complètement con !
-Bon suffit, ton destin est entre les mains de dame chance !

Aussitôt dit, Yama, de sa puissance main fit tourner l'objet à la fois salvateur et destructeur. Arno observait continuellement la gigantesque roue de bois faisant ses tours à une vitesse prodigieuse. A présent, plus que toutes les autres fois, il sentit, au fond de son être, et plus précisément au niveau de son estomac, un horrible sentiment d'angoisse se reflétant par diverses contractions au niveau de son ventre.
Bientôt, la roue ralentit, et à présent, chaque seconde lui paraissait des minutes, son cœur bondissait dès que la flèche n'eusse effleurée la partie correspondant à l'enfer.
Bientôt, la chance vint lui sourire, elle s'arrêta au niveau de monde des dieux, et il se voyait déjà, lui, couché dans un énorme lit entouré des nombreuses vierges, n'étant que pour satisfaire la chaude lascivité de ses cuisses, qui seraient désormais habituées au confort et aux plaisirs divins, tels que les jeux d'Aphrodite où le savoureux nectar de Dyonisos, coulant à flot depuis les montagnes verdoyantes, visibles depuis sa fenêtre laissant entrer le doux Zéphir.
Mais alors qu'il pensait aux doux plaisirs qu'il connaitrait bientôt, son espoir s'effondra, la roue avait en effet décrit un arc de cercle, et la flèche se trouvait à présent pointé sur l'enfer.
Emplit de mécontentement et de mépris, Arno s'approcha violemment du démon et lui hurla :
-Mais putain !! C'est quoi c'truc !? J'devais aller chez les dieux moi !
-Ah… Bin désolé petit, il semblerait que la chance t'ai abandonné…
-Ya pas de chance là-dessous ! Vous avez triché, alors envoyez-moi chez les…

Arno ne termina pas sa phrase, Yama, sachant que d'autres personnes attendaient depuis plusieurs minutes, avait décroché un puissant crochet du droit dans la figure du jeune garçon. Et bien qu'il fut immatériel, sa bouche s'emplit du goût acre du sang et il sombra dans les ténèbres.
Bientôt, après avoir longtemps connu le long supplice de l'éveil, il s'éveilla au milieu d'une route caillouteuse. Il se leva promptement, ne sentant plus sa blessure et se mit à humer l'air et à observer les environs. Vraisemblablement, comme il avait pu le remarquer, il se trouvait sur un sentier de terre battu, le ciel, ténébreux, était continuellement parcouru par de longs éclairs, dévoilant par lambeaux la voute céleste qui s'avérait être pourpre.
Alors, qu'il s'apprêtait à suivre la route, voyant qu'une tempête se faisait voir à l'horizon, une masse volumineuse apparu. Il s'agissait d'après sa posture, d'un bipède, plus précisément d'un canidé. Bientôt sortit des ténèbres, Arno pu constater qu'il s'agissait du Entei l'ayant attaqué il y a huit mois de cela dans la tour Feraille, facilement reconnaissable à sa taille de plus de deux mètre, à ses monstrueux poils, se dressant par centaines sur son échine, et bien sûr à son fier visage inspirant la vertu d'un Pokémon ayant vécu bien des batailles.

-M-Mais… Tu es ce Pokémon… Entei ! L'un des gardiens de la symbiose ! dit faiblement Arno, se rappelant des paroles de Raikou.
-En effet… Je vois que tu es mort… Bon je n'ai pas beaucoup de temps à te consacrer, je dois te conduire en enfer… qui se trouve au bout de cette route.
-Mais je peux y arriver tout seul regarde !
Ausstôt, désireux de conserver son honneur devant le Pokémon, Arno s'élança sur la route, mais à peine eut-il fait quelques pas, qu'un brume épaisse l'enveloppa. Il mit grand peine à s'en extirper et, lorsque qu'il fut enfin délivré d'elle, il remarqua qu'il était revenu à sa position primitive.
-C-Comment ?!
-Oui… Vois-tu je suis le seul qui puisse te conduire au-delà de cette limite, donc suis-moi, et ne te perds en aucun cas sinon tu finirais prisonnier ici pour l'éternité.
-Bien…. Déglutit Arno lui suivant le pas.

A présent ils marchaient tout les deux, sur cette route ne semblant mener nulle part, Entei repoussant les ténèbres de sa présence seule.
-Mh… Peux-tu m'en dire plus sur la GS Ball ? demanda Arno, désireux de savoir pourquoi Silver tenait tant à l'obtenir.
-Eh bien… je suppose que cela n'a vraiment plus d'importance puisque tu viens de mourir mais soit… la GS Ball est la symbi…
-Woo ! Stop ! Raikou m'a déjà dit ça ! Suffit !
-Je sais que cela peut sembler bizarre qu'on le radote inlassablement, mais comprends-tu… L'objet que tu détenais représentait tout… As-tu observé sur la roue de la vie, qu'il existait à chaque fois deux parties dissociables ?
-Oui… Il y a, au centre, les réincarnations heureuses et malheureuses, et lorsqu'on observe les mondes, on voit que les mondes divins sont positionnés vers le haut, contrairement aux autres…
-Exact ! Alors la GS Ball est une représentation matérielle de la roue de la vie…
-Attends !! Tu veux dire qu'on est à l'intérieur de la GS Ball !?
-Mh… En quelque sorte…. Pas tout à fait…
-Encore un paradoxe… Putain…
-Même les autres religions, sont fondés à chaque fois sur le même principe, si différentes soit-elles. Vois-tu l'étoile de David, elle est bien constituée de deux triangles superposés ! Le triangle pointe vers le bas représente la part féminine de la nature, le calice, le St Graal (autenthique) et le triangle pointe en haut la partie masculine. On peut les associer à la partie Argentée et dorée de la GS Ball.
-Dingue… Alors ça veut dire… Qu'elle peut réellement réaliser tous les vœux si on réussit à l'ouvrir.
-Oui… Enfin cela ne serait pas sans risque, un homme a déjà réussit, et il est devenu le plus puissant Shogun de l'histoire…
-Ieyasu Tokugawa n'est-ce pas ?
-Effectivement… Bon eh bien je dois te laisser, nous sommes arrivés à destination… Adieu…

Entei, ayant accomplit sa mission s'éclipsa aussi vite qu'il était venu, laissant à présent Arno dans un monde où ne régnait que désolation et misère. Arno ne prit pas la peine d'observer ce qui allait être, son habitat, à présent sûr des pouvoirs de la GS Ball, il préparait de terribles desseins, dont celui de devenir le maître du monde, et il se voyait déjà du haut de son palais, au balcon de sa chambre, observant ses fidèles se prosternant devant lui malgré le puissant soleil qui leur lacérait la peau.
-Putain… J'avais sur moi l'incarnation de la présence divine sur terre et je l'ai laissé filer ! Il faut que je retourne dans le monde des vivants, que je reprenne la GS Ball à Silver, l'ouvrir, même si j'ignore la façon dont il faut si prendre, formuler mon vœu et devenir le maître du monde !

Et, sur ces sombre paroles, Arno s'élança à travers le pays, se disant qu'il existerait certainement un portail par lequel il pouvait rejoindre la surface, en espérant qu'on n'ai pas enterré ou consumer son corps. Il ne prit pas la peine de demander son chemins aux indigènes, car hormis la forte odeur de souffre, les flammes jaillissant à la moindre fissure, la voute céleste continuellement parcourue par la foudre, les habitants étaient souvent occupés à expier leurs fautes.
En effet, les démons, arborant de trop difformes silhouettes impossibles à décrire, fouettait, la peau nue de nombreuse humains. Leur mettant la chair à vif, enfonçant des épines au niveau de son poitrail bien qu'il fut immortel, leur infligeant une éternelle douleur. D'autres, qui visiblement avaient passés leur vie à se goinfrer de toutes sortes de mets, subissaient le supplice de Tantale. Ils étaient ainsi disposés dans une barrique d'eau, dont la surface était troublée par les branches d'un majestueux pommier offrant de luxurieuses pommes. Mais dès, qu'une main ou une bouche avide portait son être trop près de l'un deux, les pommes pourrissaient, tombant, et l'eau devenait trouble, imbuvable. Et c'est ainsi qu'ils subissaient une éternelle soif et une éternelle faim.
Il venait à présent de parcourir plusieurs milles, sans que la moindre lumière salvatrice ne porte le bout de son nez, il se trouvait à présent sur une terre désolé, pour seule végétation quelques incrustations noirâtres dans le sol. Mais sans le savoir, il venait de pénétrer sur les terres d'un certain Satan, démon tristement célèbre commun à toutes les religions, celui séjournait dans un château qui abritait, selon les dires, le chaudron du jugement dernier, où il y faisait brûler les mortels pour son plus grand plaisir. Mais depuis quelques temps, aucune âme, défunte ne s'était aventuré près de lui, et il passait à présent ces journées à enlever des gens pour les dévorer. Et donc, ce n'est pas sans attention qu'il apprit la présence d'Arno dans les parages.
Celui-ci, au sommet de la tour noire de son château, accompagné de ses meilleurs larbins expiaient chacun de ses mouvement et décidaient de quelle manière ils allaient dévorer son âme.
Satan, se trouvait un beau jeune homme sous sa forme humaine, il arborait généralement l'apparence d'un jeune homme svelte brun, mais laissait toujours ses énormes ailes dépasser de son échine.
S'adressant à ses larbins, de la race la plus commune de démon, les diablotins, il leur ordonna d'aller capturer le jeune homme :
-Allez-y ! dit-il de sa voix tonitruante. Il me faut cet humain, et vous ferez tout pour y parvenir.
-Oui maître… dit d'une voix nasillarde l'un des démons, mais… Aurons-nous une partie du butin.
-Et puis quoi encore, allez-vous faire foutre ! J'use déja assez mon énergie pour nourrir mes succubes, c'est tout juste si j'ai le temps d'acheter du juif en boîte pour Hitler et vous voudriez avoir un morceau de mon repas ?
-Oui… Mais il est dur de tout le temps d'être réduit à bouffer les rats qui encombrent les oubliettes, déjà deux d'entre nous sont morts de la peste !
-Mais non ils sont morts de la vérole tu te rapelles pas...
-Mais ta gueule !!
-Qu'avez vous dit ? demanda Satan
-Euh non rien… On peut y aller ? demanda l'un des deux diablotins.
-Oui… Armez-vous de cette gourde magique ! dit-il leur lançant une gourde en terre cuite. Il s'agit la d'une gourde très spéciale elle peut happer des gens dans son contenu et s'ils y restent trop longtemps, ils se transforment en alcool ! Vous vous en servirez, mais libérez-le vite, je ne veux pas que mon festin soit transformé en liqueur !

Aussitôt, les diablotins, déployèrent leurs minuscules ailes, et, s'envolant péniblement vers leur proie, ils préparèrent leur stratégie.
-Alors… dit l'un des démons de couleur émeraude, comment va-t-on le capturer.
-Bin c'est bien simple, on l'attaque de front, ce n'est qu'une âme humaine, nous sommes bien supérieur à lui !
-D'accord.

Pendant ce temps, Arno, les membres engourdis, observait toujours le morne paysage voyant qu'il se trouvait toujours perdu, n'apercevant que la pointe de la tour du château, qu'il croyait être un mont situé non loin.
Bientôt, les deux démons s'approchèrent de lui, et se posant péniblement, ils l'accostèrent d'un ton hautain :
-Bonjour petit !
-Vous êtes qui ? demanda Arno, surpris de voir âme qui vive en ces parages.
-Nous sommes les larbins de Satan, et…. Selon ce manuscrit… dit un diablotin en déroulant un parchemin, vous avez le droit de nous suivre jusqu'au château de notre maître pour y être décapité et dévoré.
-Dur mais juste ! renchérit l'autre.
-Je veux avoir un avocat ! répliqua Arno.
-Un avocat… A euh… Non cela ne fait pas parti de vos droits.
-… Alors ai-je le droit de vous péter la gueule avant de reposer en paix.
-Ah… Attends je re…

Le démon ne termina pas sa phrase, Arno, content de sa feinte lui avait donné un puissant crochet du droit et l'avait étalé au sol, le nez ensanglanté.
L'autre, furieux de cette mascarade, fit apparaître une fourche au creux de sa main, et tenta d'harponner Arno. Celui-ci, alors se mit à courir à toutes jambes esquivant les assauts répétés de son adversaire, mais il réussit, non sans peine à se glisser entre ses pattes et lui attraper le dos. De là s'ensuivit alors d'une longue lutte pour s'emparer de l'arme. L'autre diablotin étant revenu à lui, se lança à l'assaut, mais Arno qui avait arraché le trident des mains de son assaillant le lui enfonça dans le poitrail et répandit son sang impur au sol.
Mécontent de sa tactique qui s'était retourné contre lui, le démon fit disparaître l'arme des mains d'Arno et l'attaqua à grands coups de griffes. Arno, se disant qu'il devait rapidement terminer ce pugilat sous peine de ne plus pouvoir continuer, lui attrapa les mains, et enchaîna d'un coup de coude en plein estomac. La réaction naturelle fit que l'être infernal se courba, ayant la respiration coupée, Arno ne lui laissa aucun répit, et, après lui avoir donné quelques coups à la mâchoire, l'acheva en lui donnant un coup de pied circulaire, le faisant tomber au sol.
-Bon voila qui est fini ! dit Arno se tapotant les mains uniquement pour le principe avant de reprendre sa route.
-J-Je… Ce n'est pas terminé pour toi… balbutia le démon se relevant et brandissant la gourde maléfique.
Aussitôt, après l'avoir pointé sur Arno, celui-ci se trouva happé par l'objet et sombra à nouveau dans les ténèbres de sommeil sans avoir qu'il était en train de se dissoudre.
Bientôt, Arno revint à la vie, s'étant habitué à ses nombreux évanouissements, il n'eut aucun mal à se relever et, effectuant son rituel chaque fois qu'il pénétrait dans un endroit, il vit qu'il se trouvait dans un cachot, le pied enchaîné au sol par une lourde chaîne de plomb.
Autour de lui, flottait une désagréable odeur de sang et de moisi et, entendant de craquement provenant du fond de sa cellule, il vit des ossements humains disposés sur le sol.
Autour d'eux, se trouvait une masse sombre, recroquevillé sur elle-même qui semblait dévorer quelques cadavres humains. Arno s'en approcha et la créature fit volte-face, dévoilant un homme brun, de petite taille et dont la moustache ne désignait que le tristement célèbre Adolf Hitler.
-Wer bist du ? (Qui es-tu) demanda-t-il avec un fort accent allemand.
-Mais… C'est Hitler… merde je ne sais dire que « Oui » en Allemand, bon va falloir improviser…
-Wärest du jüdisch ? (serais-tu juif ?)
-Euh… Ja !
-Bist dir kleiner Idiot jüdisch?! (T'es juif petit con ?) cria-t-il serrant son poing.
-Ja ! reprit Arno de plus belle.
-Du wünschst, daB ich dir das Maul zerbreche?!! (Tu veux que je te casse la gueule ?!!)
-Ja !
-Hurensohn ! (fils de pute !)
Puis… Hitler, l'œil injecté de sang, sauta sur Arno et commença à l'étrangler un sourire machiavélique aux lèvres.
-Ja… Ja… Jaauscours !! cria Arno usant de ses pieds pour retenir Hitler qui, l'œil injecté de sang, tentait de le tuer.
Son appel fut entendu car, un Nosférapti apparu, derrière les barreaux, à l'œil des deux combattant, le Pokémon lança alors un mince dard empoisonné, qui, touchant la poitrine d'Hitler, le plongea en catalepsie.
Puis, son miraculeux sauveur, en une fine brume se métamorphosa en Yami, accompagnée de sa magnifique tenue d'Eve.
-Y-Yami ?... balbutia Arno. Qu'est-ce que tu fais ici ? demanda-t-il sans recevoir de réponse.

Recommençant ses questions, et, voyant qu'elle ne répondait point et s'avançait juste vers lui, approchant de plus en plus sa poitrine vers son poitrail, il se dit qu'il devait être en plein sommeil paradoxal, autrement dit en rêve. Alors, profitant de l'occasion, il ferma les yeux et rapprocha ses lèvres de celles de sa concubine. Mais, alors qu'il s'attendait à recevoir un long te doux baiser langoureux, il sentit des crocs se planter dans sa chair, au niveau de son coup et lui aspirer son précieux sang.
-Putain !! cria-t-il se dérobant de la bouche du démon qui avait ouvert une forte plaie au niveau de son coup où coulait abondement de l'hémoglobine.
-Ton sang… dit-elle doucement. Il est si parfumé, doux et piquant à la fois, je n'ai jamais goûté sang aussi semblable.
-Ah bon ? C'est possible en effet je fais du AB+ !
-Bon… J'ai trouvé l'homme avec qui je vais rester, moi, Kama en tant que succube je vais me dévoiler sous ma vraie forme.
Aussitôt, comme la précédente fois, un brumé légère entoura le démon. Et, ce ne fut pas Yami qui en sortit mais une femme, qui sans l'égaler en beauté valait largement le surnom si charmant de « bonne »
Cette femme, semblait d'origine indienne (les indiens d'Inde pas d'Amérique), cela était facilement reconnaissable à sa peau, brune offrant par endroits de subtils reflets dorées. Son visage, mignon, s'accommodait d'une chevelure d'ébène, mais brillante, qui tombait en longues ondulations sur ses épaules, se couplant avec ses yeux de semblable couleur. Arno, encore déconcerté observa son corps, nu. Ormis sa couleur de peau, on aurait juré voir une Yami indienne. La femme étant une succube, elle possèdait un magnifique corps, sans défaut, semblant prédestiné à la reproduction (comme toutes les succubes)

-Attends ! s'exclama Arno. Tu es qui à la fin.
-Je me nomme Kama, répondit-elle se positionnant derrière lui, écartant les jambes afin de se coller à son dos. Je suis une succube, enfin une demi-succube car je suis à moitié vampire.
-Ca j'ai pu le voir ! cria Arno, sentant la douleur remonter au niveau de sa plaie encore rouge.
-Je te l'avoue, au début… Comme toutes celles de ma race, j'étais venue prendre l'apparence de la femme que tu aimes afin de te tuer lors de notre accouplement et prendre possession de ton sang.
-Mais c'est dégueulasse !!!!!!
-Je n'y peux rien, c'est dans notre nature… dit-elle lui caressant le visage de sa joue.
-Oui et alors pourquoi tu t'es arrêtée !?
-Eh bien… lorsque j'ai goûté à ton sang, j'ai su que tu étais l'élu.
-Quoi ! J'ai des pouvoirs c'est ça ! Je peux voler, je dois vaincre le mal ?
-Mh…. Sais-tu au moins ce que cela signifie, le fait que je me sois dévoilée nue devant toi, sous ma forme primaire ?
-T'as envie de baiser ?
-Effectivement, mais là n'est pas la question. Nous, les succubes, choisissons à chaque fois un homme dans notre vie, cet homme nous ne le tuons pas comme les autres, mais le gardons pour en faire notre amant…
-Woah ! Eh non ! J'ai déjà quelqu'un, il est vrai que tu es belle, mais je baise pas avec des démons !
-Bien… Dommage je te laisserai ici, et Satan te dévorera.
-Satan ?!
-Oui… Je réside ici... En tant qu'esclave... Mais je sais se qui se passa... Satan t'a capturé dans le dessein de te dévorer.
-Ah !! Mais c'est horrible !
-Déjà, tu as eu de la chance que j'arrive, sinon notre animal de compagnie t'aurait mangé.
-Vous appelez ça !! Un animal de compagnie ! s'écria Arno montrant le corps d'Hitler.
-Eh ! Il a tué plus de 65 millions de personnes c'est pas rien ! (Bilan de la seconde guerre mondiale)
-Oui bon alors ?...
-Tiens si tu m'emmène avec toi, je te ramènerai dans le monde réel.
-Sérieux !?
-Oui… Et comme j'ai des origines vampires, je peux me transformer en Nosférapti, en Malosse, en Grayena ou en brume, je pourrai donc me faire toute petite.
-Bon… d'accord, mais je veux que tu reste sous la forme de Pokémon !!
-D'accord !
-Bon… Alors comment on fait pour sortir d'ici ?
-Eh bien… Il existe un portail… Dans la chambre de Satan… On pourrait l'utiliser pour revenir dans ton corps…
-Ouais mais… Il va sûrement falloir se battre et perso… Je ne pense pas qu'un faible humain comme moi puisse vaincre Satan.
-Oui… Je me demande pourquoi je suis tombé amoureuse de toi… Un faible humain…
-Sympa… Bon allez libère-moi !
-Ok !

Kama généra une boule d'énergie au creux de sa main et, la lançant sur la chaîne qui retenait Arno, elle brisa ses liens et en fit de même pour la grille de la cellule.

-T'es trop forte Kama !
-Et encore… Ce n'est rien… Allez, allons-y !

Pendant ce temps… Dans les appartements de Satan…
Le démon, ainsi que ses deux esclaves, regardaient avec attention une vieille femme, vraisemblablement une sorcière, étant en train d'effectuer de grands signes de main devant une boule de cristal, semblant l'implorer.
-Alors sorcière ? fit Satan. Ca vient cette image de notre prisonnier.
-Oui ! Calmez-vous votre magnificence… Il y a des interférences, j'y peux rien !
-Euh… C'est un peu normal… Le tableau de commande de la boule radar est là ! dit un diablotin désignant un clavier.
-Toi t'as le chic pour casser l'ambiance ! dit-elle, tapotant sur l'objet.

La sphère s'illumina alors, et dévoila Arno et Kama, courant à travers un long couloir ténébreux, se dirigeant vers le dernier étage.

-Hein ? Le prisonnier s'est échappé ?! Et elle… C'est une de mes succubes !
-Effectivement…
-Que fait-elle avec mon repas ? Et pourquoi se dirige-t-elle vers notre position.
-Elle a peut-être l'intention de vous l'apporter ? dit un démon.
-Je n'en crois rien… Mobilisez toute mon armée ! Allez tuer ces minables !!
-Euh… Maître… Nous sommes, avec la vieille folle, et quelques succubes, vos seuls esclaves.
-Hein ? Comment est-ce possible ?
-Vous ne vous souvenez pas ? Après la seconde guerre mondiale vous vous êtes endormi dans un sommeil de 50 ans… Ca fait 3 ans que vous vous êtes réveillé.
-Ah oui… C'est vrai… Bon ben… On va aller les cueillir…

Après de nombreuses péripéties… Arno et Kama arrivèrent devant les appartements de Satan, se trouvant devant une énorme porte noire surplombés de gargouilles aux regards sataniques.
-Et voila ! dit Kama, nous voici devant la fameuse chambre de Satan.
-Elle a pas l'air terrible...
-Faut pas s'y fier personne n'y est jamais ressorti !
-Ah ouais ?!
-Faut dire aussi que personne y est entré.
-Je me disais bien... Bon comment on y entre ?
-Il faut répondre à cette énigme... Prononcer l'allocution habituelle de la femelle, s'exposant aux jeux guerriers d'Aphrodite.
-Euh... traduction ? demanda Arno.
-En clair, si j'ai bien compris, il faut imiter un orgasme !
-Quoi ! Mais j'ai jamais eu d'orgasme !
-T'inquiète pas ça ne sera plus le cas dans longtemps.
-Toi au lieu de faire tes sous-entendus stupides, imite-le t'es une succube !
-Euh... Je te l'avoue Arno, je l'ai jamais fait.... Ah tu me stresse ! Il me faut du sang ! cria-t-elle avant de lui planter ses crocs.
-Ah ça va mieux...
-J'suis pas ton frigo !
-Ah… Quel doux et mielleux goût à mes papilles, ton sang est un met des dieux…
-T'arrête de fantasmer sur mon hémoglobine ?
-Bon… Bin en même temps on est bien avancé…. Bon je vais frapper à la porte.
-Mais t'es conne ! Fais pas ça ! cria Arno, mais malheureusement Kama avait déjà frappé à la porte.
-Bravo ça va être discret comme entrée… dit-il en applaudissant.
-Mais ne t'en fais pas… Généralement toutes les portes des enfers s'ouvrent de cette façon.

Alors… Au milieu du ténébreux silence qui régnait dans le couloir… une voix caverneuse parla…
-Excusez… je viens vous ouvrir… Je suis Argnn… Aux chiottes… Je viens vous ouvrir
-Ah… Tu crois que c'est Satan ? demanda Arno.

La porte s'ouvrit alors, dévoilant Satan, ainsi que ces deux diablotins, tous, le visage illuminé d'une joie satanique. Tenant à la main une corde aux reflets dorés ainsi qu'un énorme bâton de métal généralement utilisé pour embrocher des animaux.
-Merci Kama d'avoir amené mon repas jusqu'à nous… Tu ne seras pas en reste. Je te le dis déjà.
-Hein ? Pas en reste… Que quoi ?! Tu m'as trahi !!
-Saisissez-vous de lui ! ordonna Satan.

Les deux diablotins s'élancèrent alors sur Arno, chacun tenant un objet. Arno étant encore faible et épuisé par la longue ascension de la tour, ne pu leur résister comme il l'avait fait auparavant et fut donc aisément capturé par les deux démons.
-Mais… Mais !? balbutia Kama.
-Fille de pute Kama ! J'vais confiance en toi ! cria-t-il attaché au bâton et fermement tenu par les deux esclaves.
-Ah ! Ah ! Je te remercie succube. J'vais vraiment la flemme d'aller jusqu'aux oubliettes pour aller mon repas ! Je t'invite donc à le partager.

Kama accepta… Mais ne disait mot, elle n'avait point prévu cette éventualité et donc décida d'agir par la ruse pour récupérer son élu. Si j'avais par un quelconque malheur celui-ci venait à mourir une seconde fois (donc la destruction de son âme) elle serait contrait elle aussi de mourir.
Satan l'invita donc à le suivre dans ses appartements. Ceux-ci, étaient encore plus sombres que le reste du château, l'air y était exécrable et brulant bien que la pièce ne fut qu'éclairés par de faibles flammes au plafond. Les murs de granits noirs, étaient parsemés de kanjis désignant chacun les pires maux de l'humanité comme « malheur » « désespoir » « haine » etc… Des centaines de statues de démons s'étalaient le long des murs, et chacune apparaissait à Arno comme une apparition satanique et il se mit à maudir sa piètre existence, regrettant d'avoir tant de fois écouté AC/DC.
Ils arrivèrent alors dans une grande pièce entourée de flammes rougeoyantes arborant des faces de démon. Une pièce, remplie de spectre se tapissant dans les sombres recoins du château, épiant les moindres mouvements de Satan. Une pièce où se trouvait en son centre, un énorme chaudron posé sur de grandes flammes dans lesquelles on pouvait entendre le cri des damnés.
Satan pris alors place, invitant les démons et Kama à s'y asseoir. Il disposa Arno et commença à observer d'un œil avide sa chair, qui bien qu'étant écorchée et brûlée à plusieurs endroits, lui semblait appétissante.
-Euh… Vous allez me rôtir ? demanda Arno d'une voix fluette.
-Te rôtir ? C'est quoi ces méthodes de barbares !? Non petit nous n'allons pas te cuire… Je vais te dépecer vivant et on te mangera cur…
-J'aurais préféré être rôti…
-Moi je veux son foie ! dit un démon.
-Moi sa bite !
-Non nous allons la laisser à notre succube… C'est bien ça que vous mangez n'est-ce pas ? demanda Satan à Kama.
-Euh… Oui bien sûr…
-Au fait… Pourrais-tu aller chercher la sorcière et lui demander d'apporter mes gants ? J'ai pas envie de me salir les mains…
-Mhh… Ca pourrait être l'occasion pour libérer Arno… Pensa Kama… D'accord j'y vais !

La succube se leva donc et se dirigea vers les quartiers de la sorcière situés dans une allée à l'ouest du chaudron.
Elle pénétra donc dans sa demeure où s'étalaient au sol plusieurs crânes de différentes morphologies, donc de différentes espèces. Du sang poisseux recouvrait les murs le faisant moisir et répandre une âcre odeur dans la pièce. Il s'y trouvait également de nombreux objets de tortures aux fers rouillés par le sang les recouvrant, de nombreuses potions où flottaient divers ingrédients tels que des yeux, des fois où autres organes retirés à un quelconque être vivant.
La sorcière, appelée communément Baba, possédait un nez crochu volumineux recouvrant le moitié de son visage ridé par l'usure du temps. Elle avait d'énormes yeux globuleux semblant lancer des malédiction à quiconque croiserait son regard. Un corps squelettique possédant juste assez de force pour tourner une grande cuillère de bois et la tourner dans un chaudron.
C'est ce que la vieille femme encapuchonnée faisait, remuant sa liqueur maléfique en y ajoutant bon nombres d'ingrédients.
-Euh… C'est vous la sorcière ? demanda Kama, ayant perdue son ardeur naturelle pour obtenir une voix presque gênée.
-Hein ?! Quoi qu'est-ce qu'il y a ! T'as du culot d'entrer chez les gens comme ma vieille !
-Ma vieille ?! s'écria Kama. Ma vieille ? Vous ne vous êtes pas vu !!
-Mhh… Oui c'est vrai que tu disposes d'une généreuse poitrine et tout ce qu'il y a avec ! dit-elle en frappant ses cuisses… Mais maintenant ! Les hommes veulent du changement…
-Je ne vois pas quel homme aurait envie d'une vieille sorcière vermoulue…
-Tais-toi où sinon je te dépèce et te fait dissoudre dans du venin d'Arbok…
-En parlant de dépecer… Satan aimerais que tu lui apporte ses gants d'étranglement.
-Ses gants ?...
-Oui à et aussi… sa gourde magique ! Celle qui peut changer les gens en alcool !
-Ok…
-Et puis aussi sa corde magique !
-Ok
-Et le talisman qui transforme les gens en fourmi !
-Et oh ! Ca va la quand même ! Bon je vais aller lui porter cela ! dit la vieille femme.

Kama sachant alors que son plan allait échouer si la sorcière allait porter ses objets magiques au diable décida de se débarrasser d'elle et de se délecter de son sang…
-Ton sang… Soupira-t-elle… Je veux ton sang…
-Hein mon sang ? Je croyais que t'étais une succube ?
-A moitié seulement… Je veux ton sang… Mais de l'argent également.
-Euh… T'es plutôt matérialiste pour une vampire… dit la sorcière dépitée.
-Dans la société d'aujourd'hui il faut de sang ET de l'argent… Et un mari… C'est pour ça que je vais récupérer l'otage !
-L'otage ? M-Mais tu baises avec de la nourriture ?! C'est dégueulasse ! C'est du gaspillage.
-Ah ! Tu commences à m'énerver !! cria-t-elle avant de lui planter ses crocs et de la vider de toute son hémoglobine, rendant son visage aride et ses traits encore plus secs qu'ils ne l'étaient déjà… La faisait ressembler à une tête réduite, spécialité artisanale des tribus d'Amazonie.
-Beurk ! Il est dégueu son sang ! Je préfère encore le sang en poudre de chez « le carrefour des damnés »

Alors se délectant visuellement de son méfait elle décida d'user d'un de ses pouvoirs. Car ayant passé toute son enfance dans une école de polymorphes Kama pouvait (en de rares occasions et seulement dans l'au-delà) prendre l'apparence d'un personne a qui elle avait extrait le sang.
Elle revêtit donc l'apparence de la vieille femme, et les objets en mains elle se dirigea vers la salle à manger où l'attendait avec impatience les trois démons.
-Qu'est-ce que tu foutais ?! cria Satan.. J'ai la dalle moi !
-Oui… Oui j'arrive ! dit-elle.
-Et… Tu n'étais pas plus petite avant ? demanda un démon…
-Hein ?! Quoi ? fit Kama avant de remarquer qu'elle avait effectivement pris le visage de la sorcière tout en conservant son corps…
-Ah… Ca ?... Eh bien euh… C'est une potion qui m'a fait grandir ! Je viens de la faire.
-Ah Booonnn ? fit Satan. Pourtant tes seins n'ont pas pu grandir grâce à ça… Tu m'avais dit que tu n'avais plus d'ingrédients pour faire la potion d'augmentation mammaire…
-Ah… Ben ça c'est parce que le printemps revient…
-Le printemps ? dirent les démons interloqués.
-Ben oui au printemps les seins repoussent vous ne saviez pas ?
-Ouah… La vache… Je ne savais pas que le corps féminin était aussi bien fait.
-Comme tu as de grosses et belles fesses ! dit un diablotion.
-Comme tu as de belles jambes !
-Comme tu as de belles…
-Oh ! coupa Kama. On va pas énumérer tout ce qui est beau chez moi quand même ! Oups…

En effet oups était le mot. Kama, n'ayant pas très studieuse à l'école ne pouvait point se transformer plus de cinq minutes et devait à chaque fois se reposer une minute avant d'entamer une nouvelle transformation.

-Toi !! cria Satan. La succube ! Tu es venu délivrer l'otage !!
-Mais comment le sais-tu ?
-T'en connais beaucoup des gens qui prennent l'apparence d'une vieille folle pour venir manger.
-Euh… C'est vrai que tu as eu là une bonne déduction ! dit-elle tranchant les liens d'Arno qui aussitôt vint se réfugier derrière elle.
-Super Kama ! Je savais que tu ne m'avais pas trahi !
-Tu mens…
-Hein ? Comment ça !?
-Je peux lire dans les pensées… Je sais que tu mens… Oh ! Mais c'est pas très bien rangé dans ton esprit… Ya pleins de filles de posters de filles nues.
-Je t'interdis de regarder dans mon cerveau !!
-Oh ça va ! Petit cochon . J'aime bien les pervers…
-Mais je ne suis pas…
-Euh… fit Satan se raclant la gorge. Je peux en placer une ?
-Oui va-y !
-Attrapez-les ! (tous) ordonna-t-il.

Les deux démons s'élancèrent donc sur Arno mais Kama, ayant prévue cette éventualité envoya en l'air la corde dorée qui vint étreindre les deux diablotins.

-Eh ! Aidez-nous ! crièrent-ils, se débattant bien qu'à chaque mouvement celle-ci se resserrait un peu plus.
-Grahh !! Tu m'as eu par surprise ! Mais je te préviens tu n'en t'en tirera pas comme ça !
-Kama t'as un plan ! demanda Arno se tenant derrière la démone.
-Bien sûr mon cœur ! dit-elle en lui suçant encore le sang.
-AÎE ! Mais tu vas arrêter oui !
-C'est une marque d'affection…
-Bon je vais te tuer Kama ! Je vais vous montrer mon vrai pouvoir !

Sur ce, il s'élança sur Kama, d'un geste vif, elle bondit et pu esquiver l'attaque, elle fit retomber alors lourdement son pied sur le sol, mais Satan esquiva. Elle riposta alors par un rapide balayage suivit d'un coup de paume au ventre, l'envoyant au loin.
-Arg... Pas mal petite, joli saut... Je que tu sautes aussi bien au lit que sur le terrain puisque tu es une succube...
Cette phrase est l'appellation même d'un BIDE...
-Quoi c'était pas drôle ! hurla-t-il avant de recevoir des rires jaunes de la pars de ses deux subordonnés
-Euh... On peut continuer le combat ? demanda Kama
-A ton service ! dit le diable, s'éleva dans les airs à l'aide de ses ailes.

Il piqua alors sur Kama à la manière d'un aigle, la succube se déroba habilement de son attaque et se remit en position, pour lui faire face. Le démon, visiblement offusqué, recommença son assaut et tenta du lui lacérer le visage, d'une gracieuse roulade, elle passa en dessous de lui et lui frappa la tête d'un coup de poing.
Son visage arborait à présent, un semblant de douleur, et, ne voulant pas salir son honneur réattaque. Kama bloquait efficacement ses coups au prix de l'énervement de son ennemi : Blocage, saut, roulade... elle redoublait de combinaison pour ne pas se prendre un de ses coups. Le visage déformé par la rage, Satan tenta un kick au niveau de la poitrine, Kama, d'un esprit se baissa rapidement, évitant le coup et lui frappa le visage, lui faisant perdre une dent.

-Mais vous êtes des dieux… dit Arno.
-Seulement des démons malheureusement…
-Arg… Elle est pas mal cette petite… dit Satan se touchant la mâchoire remarquant qu'il venait de perdre une dent. Quoi j'ai perdu une dent !! Une dent !! Moi qui suis l'incarnation même de la beauté ! Espèce de salope je vais te tuer !!
-Tu peux aller chez le dentiste… dit Arno.
-J'ai horreur d'aller chez le dentiste ! Toues ses aiguilles ça me… brrr…
-Bon Kama faudrait en finir…
-Tu vas vraiment me le payer… Je vais te montrer mon vrai pouvoir !
-Oh oh… fit Kama.

Satant commença alors à rassembler toute l'énergie présente dans ses muscles les contractant tout en criant :
-Arggnnnn…. Hiiii…. Arggg…… Ahhh…. dit-il alors dans un soupir de soulagement.
-Hein ? Mais il ne s'est rien passé ?
-Si… J'ai chié…
-Ca explique l'odeur… dit Kama se tenant le nez.
-Bon regardez bien… Il y a peu de gens qui peuvent se vanter d'avoir vu ce spectacle je vais me transformer en Belzébuth !

Aussitôt dit, aussitôt fait, du beau jeune homme qu'était Satan, il ne restait rien, ses muscles avaient triplé de tailles, il avait perdu ses ailes, mais ses cornes d'ébènes luisaient à la lumière du chaudron. Devant Kama, se tenait un monstre, un énorme géant ténébreux, aux yeux rouges, aux muscles saillants, et à la gueule béante, d'où sortaient des crocs aiguisés.

-Woam il a l'air coriace Kama je supos…

Arno ne termina pas sa phrase, Satan, aussi rapide que corpulent, était passé dans le dos de Kama, s'était saisi d'Arno et le tenait à présent fermement dans sa poigne.

-Ah !! Sauve-moi ! cria Arno.
-Qu'est-ce que tu vas faire maintenant ? demanda le démon un rictus aux lèvres.
-Je vais utiliser ceci ! dit-elle, arborant le pendentif métamorphoseur. Satan transforme-toi ! cria-t-elle.

Un rayon sortit alors de l'artéfact et vint frapper la poitrine du démon, générant alors un gigantesque nuage de fumée enveloppant la pièce. Lorsque celle-ci se fut dissipée, il ne restait au sol de Satan qu'une fourmi qui courait désespérément en tous sens.
-Alors c'est qui le plus fort maintenant ! dit-elle le visage illuminé d'une joie Satanique.
-Kama kick ! hurla-t-elle, martelant le sol de son pied afin d'écraser le démon.

Dix bonnes secondes passèrent durant lesquelles Kama écrasa la pauvre fourmi et une fois son méfait accompli elle remarqua qu'il y avait également une autre, probablement Arno qui avait été transformé en même temps que le démon.
-Ah ! Ah excuse-moi trésor… Je t'ai transformé également.

Elle appuya alors sur le pendentif et rendit sa forme primaire à la fourmi indème mais loin d'apercevoir le corps du jeune garçon elle vit celui de Satan qui aussitôt de retour sous sa forme vint s'agenouiller devant elle.
-Je me rends tu as gagné ! implora-t-il.
-Hein ?... Mais si tu es là ça veut dire que ? Ahh non ! cria-t-elle rendant sa forme à Arno, écorché de partout le visage en sang.
-ESPECE DE SALOPE T'AURAIS PU FAIRE GAFFE !!!
-Ah excuse-moi ! C'est le résultat qui compte on a vaincu Satan !
-Oui allez ! Fais-nous sortir ! ordonna Arno !
-Oui ! Mais ne me retransformez pas ! fit-il, faisait apparaître une porte noire, flottant dans les airs et brillant d'une aura malveillante.
-Je suis contente ! je vais enfin vivre dans le monde d'en haut au côté de mon élu…
-En parlant de ça file-moi la gourde !
-Hein que vas-tu faire ? dit-elle lui donnant l'objet.
-Crève ! cria Arno happa Satan dans son contenu et refermant le bouchon.
-T-Tu as emprisonné une figure légendaire du mal Arno !! c'est pas dangereux.
-Oui et je fais bien plus je vais le digérer ! dit-il, buvant de tout son soûl le contenu de la bouteille.
-Ah… Il a bon goût cet alcool !
-T'es pas un peu fou !! T'as bu le diable !!
-Et alors…
-Et alors tu vas être maudit pour l'éternité !
-Ahh !! T'aurais pas pu le dire plus tôt !!!!!!!!!!!!! FAIT CHIER !!!


A suivre…