Rébellion de Alabama

Ectoplasma arriva dans la salle du Conseil, maussade. Tout le monde l'attendait. Prenant place aux côtés de Drattak, il examina les membres du Conseil.
Jungko avait, comme par habitude, son air sournois. Á côté de lui se tenait Kaimorse, plutôt anxieux. L'espion n'était pas sans savoir que ces deux-là étaient les seuls membres de la rébellion interne. Altaria et Grolem attendaient du spectre qu'il rejoigne ce mouvement mais Arcanin et Voltali y étaient totalement opposés.
Totalement absent, Dracaufeu sur son trône présidait le Conseil, toujours aussi fatigué et malade. Drattak, alerte et autoritaire lui jetait de fréquents regards inquiets. Des hauts dignitaires ainsi que d'autres généraux d'importance bien piètres étaient également attablés. En fait, un seul Pokémon était nouveau à ce Conseil d'État-Major : un jeune Lucario (il devait avoir quinze ans au grand maximum), le regard dur et l'attitude sérieuse.
Dracaufeu prit la parole après une longue et embarrassante minute de flottement.

-Ectoplasma, vous avez … de nouvelles informations à nous transmettre … des … rebelles.

Chaque arrêt était un sifflement/grognement sonore très désagréable. L'État du roi empirait de jour en jour.

-Oui, dit l'intéressé. Une information de taille : les rebelles s'apprêtent à prendre une grande ville du sud de l'île.

Les chuchotements de stupéfaction devinrent très vite un brouhaha de consternation. Mais qu'est-ce que cela voulait dire ? Seuls, Dracaufeu, plus absent que jamais, et Lucario, qui sut garder son self-control, ne dirent rien. Drattak mit fin aux conversations.

-Chut, taisez-vous !

Tous se turent et regardèrent perplexes le Président.

-Ces rebelles... sont-ils idiots à ce point... ? Quelle ville projettent-ils d'attaquer ? Demanda Drattak à Ectoplasma.
-Eux-mêmes ne le savent pas encore, mentit-il.

Ne sachant pas quel camp serait le sien au final, la stratégie d' Ectoplasma concernant l'espionnage était (dans les deux camps) de tout dire sans rien dire. Comme il occupait chez les rebelles comme chez les monarchistes une place convoité et peu accessibles, aucun autre espion ne pouvait le contredire (bien que ce fut un grand danger que cette pratique; et il le savait bien).
Le Président soupira.

-Hm, dit Drattak. Eh bien dès que les anarchistes auront préparé leur assaut ridicule, nous n'aurons plus qu'à les attendre dans la ville concernée, et c'en sera fini de leur puérile révolte.

Il ricana sadiquement. Les autres généraux détestaient entendre ce rire rauque. Ectoplasma déglutit. Tout à coup, Dracaufeu se ressaisit, retrouvant de l'intérêt pour le Conseil qui l'ennuyait tellement.

-Les rebelles, se déplaceront ? Demanda-t-il à Ectoplasma.
-Oui, monseigneur, ils quitteront le Sanctuaire... répondit-il d'un air entendu au roi.

Hormis Drattak, seul Ectoplasma savait quelle était la seule raison pour laquelle le roi ne voulait pas donner l'assaut sur le Sanctuaire, QG des rebelles.


Après avoir parlé en long, en large et en travers des affaires d'État, Ectoplasma partait en direction de sa maison à Paletta, quand, du flot de généraux et politicien, Dracaufeu lui-même le rattrapa et l'entraîna plus loin, dans une des innombrables salles du Palais.

-Avez-vous, mis à exécution … la mission dont, je vous avais chargé ?
-Non. Il est trop... protégé pour que je puisse l'attaquer à vue ou que je puisse préparer une attaque suffisamment puissante.

Le roi acquiesça gravement. Il soupira profondément, avant de s'en aller vers ses appartements. Ectoplasma se remettait de la pression qu'avait été de parler au puissant monarque en personne. Son allure imposante et ses faits de guerres faisait de lui le Pokémon le plus craint au monde. Pourtant il avait une peur, une seule, mais considérable. Ectoplasma s'interrogeait de plus en plus sur la nature de cette peur.
Rejoignant la masse des généraux qui sortaient de la salle, il se dirigea, résolu et prompt, vers Jungko. Tant pis Arcanin, tant pis Voltali, il choisissait d'écouter Altaria.


Grolem reposait sur le dos de Galopa. Derrière eux, un trio d'Agents Royaux à l'air redoutable : Etouraptor, Roserade et Akwakwak. Par chance, Galopa et Rapasdepic menés par Porygon-Z étaient plus rapides qu'eux, mais ils perdaient de la vitesse. L'entraînement des Agents Royaux leur permettait un sprint ultra-long sans trop se fatiguer. Les trois rebelles se jetaient des regards anxieux. Quels monstres ! Bientôt, il faudrait les affronter, du moins avant d'être trop épuisé. Galopa s'arrêta la première. Elle fut aussitôt rejointe par Porygon-Z, puis Rapasdepic qui se posa sur l'épaule du Pokémon Feu. Grolem descendit du dos de cette dernière. Ils firent front vaillamment aux Agents Royaux qui les rejoignirent très vite.
Le vent était fort : on approchait des falaises. Si près du but ! Les quatre rebelles étaient médusés en plus d'âtre plutôt vannés. Le paysage était un paysage typique de l'extrême sud : quelques rares groupements d'arbustes sur une végétation clairsemée.
Les deux équipes se firent face. Roserade semblait commander leur expédition.

-Donnez-nous le traître, dit-elle d'un ton nasillard. Donnez-le nous et nous vous laisserons partir.

Porygon-Z n'était pas dupe, et il ne voulait surtout pas perdre Grolem, qui en plus d'être le but de leur mission, siégeait avec Altaria, Voltali et Arcanin. Dans son esprit, Grolem valait plus qu'eux trois réunis.

-Je vous connais... dit-il à l'encontre du Pokémon Plante. J'ai été votre maître... à Ros'ville. Je vous ai formée ! Roselia LII ! J'étais formateur pour les futurs Agents Royaux !

Roserade perdit son sourire insolent. On ne devait jamais lever la main sur son maître. Cependant elle se remit bien vite à se ricaner.

-Ce n'est pas moi qui vous tuerai... Maître... Et de toute façon nous devons vous ramener sauf au roi lui-même... Mais puisque vous refusez...

Tout se passa très vite : Etouraptor fondit sur Porygon-Z. Pendant ce temps, Roserade dans un rire sadique arrosa Galopa de poison, tandis qu'Akwakwak la mitraillait d'eau pressurisée. Rapasdepic percuta à pleine vitesse Etouraptor pour lui faire lâcher prise. Galopa s'envola littéralement avec un Rebond pour échapper à ses deux assaillants. Etouraptor plaqua Rapasdepic au sol, le paralysa avec une technique maison. Puis il fonça vers Galopa, au plus haut qu'elle pouvait. Seulement il fut mis KO par un Fatal-Foudre de Porygon-Z qui lévitait un peu plus loin du combat.
Voyant cela, Roserade fonça vers le Pokémon Normal. Un Rayon Chargé et un Séisme de Grolem la repoussèrent et la désorientèrent suffisamment pour qu'elle revienne à Galopa qui retombait au sol.
Un Lance-Flammes de Galopa fut bloqué par Akwakwak qui se mit en travers de Roserade et du Pokémon Feu. Un double Psyko des Agents Royaux acheva Rapasdepic et amocha Galopa. Un deuxième Séisme envoyèrent au sol les monarchistes. Roserade put esquiver le Coup d'Jus mais Akwakwak tomba, KO.
Haletante, défaite, Roserade pointa sa fleur droite qui lui tenait lieu de bras et mit Grolem en joue. Les autres n'arrivaient pas à le croire. Roserade allait violer la loi la plus importante de Pokéisland ! Elle allait frapper son maître ! Ils étaient trop estomaqués pour réagir.
Des éclairs d'énergie bleus et rouges se mirent à danser autour du pistil. Roserade rayonnait, tremblait. Elle préparait un Lance-Soleil.
Grolem tapa du pied. Un Telluriforce se forma aux racines de Roserade. Une flamme infernale l'enveloppa littéralement. Elle commença de se consumer. Au même moment, une pierre énorme se matérialisa au dessus d'Akwakwak, puis lui tomba sur la tâte, l'écrasant mortellement. Etouraptor fut redressé par un Psyko de Porygon-Z, avant qu'un Rayon chargé de celui-ci ne lui transperce avec beaucoup de précision.
Satisfaits mais fatigués, les rebelles s'en allèrent dans un lourd silence.


Les exploits de Grolem en matière de tuerie et de combos firent vite le tour du camp. Les Pokémons le regardaient maintenant avec une vénération mêlée de crainte. Ses amis leaders l'accueillirent comme un héros. Roucarnage venaient de les rejoindre avec son exploit à lui. Ils étaient deux « nouvelles » légendes au Sanctuaire.
Faire du feu avec une attaque Terre, ce n'était pas très facile et même Voltali, la moins impressionnable des chefs rebelles, félicita Grolem pour un tel tour de force. Il répondit humblement mais se dit en lui-même que comparé à s'attirer les compliments de la grande rivale de Dracaufeu, faire de Telluriforce une attaque Feu, c'était de la promenade.

A cet instant, Drattak et Jungko apprenaient la mort de trois de leurs Agents. Si Jungko était blême et silencieux, Drattak était rouge de colère et hurlait sur tout le monde. Le Pokémon Plante savait pertinemment que la colère du dragon pouvait lui retomber dessus, car il était formateur des Agents Royaux. Et cela ne manqua pas.

-C'est aussi ta faute ! Vociféra le bras droit du roi. C'est toi qui les forme, il ne sont pas assez puissants pour abattre trois ploucs à peine capable de faire une Charge !
-Je n'ai jamais formé un seul de ces Agents Royaux que tu as envoyé, répliqua froidement Jungko. Le Roserade, et tu le savais parfaitement car je te l'ai dit à plusieurs reprises, était un ancien élève de Grolem. Tu aurais pu y envoyer Ptéra, mais tu as quand même choisi Roserade en m'assurant qu'il n'y aurait pas de risques. Et Akwakwak et Etouraptor étaient - tu l'as dit toi-même ! - tes élèves.

Le ton avait été cassant et désinvolte. Jungko affronta le regard de Drattak sans sourciller. Refroidi, le dragon s'en alla vers une destination inconnu.
Jungko soupira. Il rejoint Kaimorse qui l'attendait dans une petite salle non loin de là. Il le salua d'un signe de tête.

-J'ai une information importante, dit-il. Très importante.
-Ah oui ?
-Il y a un espion rebelle au Conseil.
-Au Conseil ? C'est ce Lucario que...
-Non, non. C'est très surprenant en fait. C'est un Pokémon qui cache très bien son jeu.
-Drattak ? Drattak est un rebelle ? Ah oui, alors pour bien cacher son jeu, celui-là,...
-Non, non, Drattak est plus monarchiste que le roi lui-même. C'est le Président de l'Assemblée qui est un agent double.
-Ectoplasma... ah... effectivement, il n'en a pas l'air du tout. Sous sa couverture d'espion, il espionne... le Conseil ! C'est vraiment très risqué !
-Oui. Il nous a offert son soutien pour notre... il appelle ça la « rébellion interne ».
Kaimorse et son complice s'esclaffèrent.
-On le dénonce ? Demanda Kaimorse.
-Évidemment.


Drattak entra dans la salle de torture. Il n'y restait plus que Kadabra. Les autres n'avaient pas été suffisamment résistants pour continuer.

-On reprend, dit-il au Pokémon enchaîné.

Ce dernier était trop faible pour réagir. Drattak le griffa violemment et profondément à la mâchoire. Kadabra hurla.

-Allez, dis-nous... dis-nous...

Une deuxième entaille, au torse cette fois. La réaction en face était toujours la même.

-AAAAAAAAAAAHH !! Non... non...

Un troisième coup partit, plus violent encore, partit. Kadabra était presque mort.

-DIS-NOUS !!! OU COMPTES ALLER GROLEM LA PROCHAINE FOIS ? OU EST-CE QU'ON POURRA NIQUER CE TRAITRE ???

Drattak se défoulait sur Kadabra de la mort des trois Agents.
Le Pokémon craqua.

-On devait... on devait aller à Abyssa après... Puis à Ros'ville...

Drattak s'adoucit.

-Continue, encore trois villes et on te laisse la vie sauve. Le nom de ceux qui devaient vous héberger et tu as droit à une pension et une retraite tranquille à Dracoville... ou même à Paletta.
-Jungkcity... Bourguin... Paletta...

Drattak s'étonna. Paletta ?

-Les noms !

Kadabra cracha les noms.

-Raichu CV... Le maire d'Abyssa... Un Sabelette borgne à Ros'ville... Un espion Sancoki à Bourguin...

Il s'interrompit pour cracher du sang. Drattak était complètement fasciné. Il pressa Kadabra de cracher et l'encouragea à reprendre.

-Jungkcity, je ne sais pas... Et pour Paletta... Ce devait être... notre espion au Conseil.

Drattak l'empoigna par le col, ébaubi.

-Votre espion !?

Frêle, malade Kadabra ne réagissait même plus maintenant. Son regard parut s 'éteindre.

-Non, NON ! Hurla Drattak en secouant le rebelle comme un chiffon. L'espion !

Kadabra se ressaisit.

-Ecto... plasma.

Stupéfait, Drattak jeta violemment le Pokémon Psy contre le mur. Ce dernier regarda le général, une lueur d'espoir dans le yeux. Drattak fulminait.

-Merci, couillon, déclara-t-il en colère.

Un coup de griffe arracha la tête de Kadabra. Se pouvait-il qu'il ait menti ? Non, Drattak ne pensait pas qu'il puisse mentir aussi éhontément. Ectoplasma avait beau être espion chez les rebelles, il ne devait pas aller jusqu'à proposer de recueillir des rebelles chez lui pour faire de la propagande ! Ectoplasma était du camp des rebelles. Drattak en était persuadé.
Dans un hurlement de rage, il balança une titanesque Déflagration sur le corps inerte de Kadabra. Il n'en resta plus qu'un tas de cendres du fait que la combustion avait été très rapide. Ainsi calmé en apparence, Drattak prit une grande décision. Il se dirigea vers les appartements d'Ectoplasma.


Lucario s'entraînait durement dans la salle du Palais prévue à cet effet. Dès qu'il n'avait rien d'autre à faire, ce Pokémon s'entraînait sans jamais s'arrêter. Aujourd'hui il venait d'être choisi par Jungko comme Capitaine des Agents Royaux. Il venait d'assister à son premier Conseil d'État-Major.
Il sauta, fit des enchaînements fluides et puissants en l'air. Il retomba gracieusement sur sa jambe droite sur la pointe du pied. Il maugréa. Trois enchaînements, ce n'était pas assez ! Il lui fallait sauter plus haut ou être plus rapide.
Lucario s'imposait un entraînement draconien. Drattak l'avait également choisi pour devenir garde du corps du roi. Quand il en avait fait part à Jungko, ce dernier avait observé que le plan en serait d'autant plus facile.
Lucario devait remplacer Dracaufeu après le push de Jungko et Kaimorse. Depuis tout jeune, il nourrissait une haine infinie au roi et à Drattak, son Snubull de garde. Recueilli par Dracolosse alors qu'il était encore un œuf, son père adoptif, après lui avoir enseigné les bases du combat, l'avait envoyé à Ros'ville pour qu'il devienne Agent Royal alors qu'il avait trois ans. A l'époque, ce n'était pas une fabrique de machine à tuer mais juste une école de combat royal pour les Gardes du Palais. Dracolosse était mort quelques mois après. Lucario en avait été terriblement affecté et tenait pour responsable le roi, que l'opinion publique disait ambitieux et cruel. A l'école, ses maîtres Drattak, qui vénérait Dracaufeu, et Grolem, niaisement idéaliste, l'avaient dégoûté. Seul Jungko avait su adopter une rhétorique assez séduisante qui ne le lui fit pas détester. Lucario avait terminé meilleur de sa génération, s'entraînant très durement.
Sa première mission l'avait mené à Dracoville ou découvrant les rebelles, il avait failli capturer son ancien professeur Grolem qui après un combat serré avait fui. S'occupant des trois autres à la fois, il avait chargé les renforts de retrouver Grolem - conformément aux ordres de Drattak, qu'il abhorrait -. Il était ensuite rentré au Palais, ou Jungko l'avait félicité et promu au titre de Capitaine des Agents Royaux. Même Drattak, qui ne l'aimait pourtant pas, l'avait élevé au rang de garde du corps de Dracaufeu.
Tout en enchaînant avec une vitesse déconcertante les attaques surpuissantes, Lucario sourit. Le plan se déroulait parfaitement.
Tel était son but : mettre en confiance le tyran et son meilleur allié, les tuer ensuite par derrière, et enfin prendre leur place. Tous les soirs il remerciait silencieusement Dracolosse et Jungko.


Drattak défonça la porte de la salle où couchait Ectoplasma. Ce dernier se réveilla, surpris. Il regarda, hébété et inquiet, le généralissime de Pokéisland. Son air déterminé et colérique ne le mit pas à l'aise. Il recula.
En un saut, Drattak le plaqua au sol et le menaça d'une griffe acérée. Sa respiration chaude caressait Ectoplasma, indisposé par la proximité du monarchiste. Il ne craignait qu'une seule chose, et c'était arrivé, il en était sûr : il était découvert !

-Des explications s'imposent, il me semble, monsieur le Président... déclara le dragon.

Ectoplasma avait trop peur pour s'exprimer. Son moral était au plus bas. Quel camp choisir ? Il serait bien obligé de choisir celui des monarchistes maintenant...

-Grolem... dès qu'il sera arrivé à Paletta, vous nous le livrerez.

Ectoplasma déglutit.

-Ou... oui...
-M'est avis que vous savez bien plus de choses que vous ne le dîtes au Conseil... Alors, quelle ville les rebelles vont-ils attaquer ?
-A... Abyssa.

Drattak s'écarta du Président. Lequel se redressa, s'épousseta tristement et regarda le dragon, empli de confusion et de soumission.

-Désormais, vous travaillez pour nous, dit Drattak. Vous venez de passer d'espion rebelle à espion du bon camp.

Rebelle ? Drattak le croyait rebelle ? Maintenant, il n'aurait plus le loisirs de s'attarder sur son choix, mais être dans le camp des rebelles le soumettrait à une pression immense.

-Vous n'êtes pas devenu Président pour rien... dit Drattak.

Malgré sa grande colère, le général avait pris soin de réfléchir avant de visiter le Président.

-La loi, je la connais comme si je l'avais écrite. Ce qui est vrai, en partie.

Il se mit à ricaner.

-Enfin, reprit-il, le coup le plus bas que vous auriez pu nous faire aurait été de ravitailler les rebelles sous une couverture quelconque.

Ectoplasma était estomaqué. Comment en avait-il pu arriver à une telle conclusion ? Il baissa la tête honteusement. Drattak rayonnait, triomphant. Il trépidait même. Il dit à Ectoplasma :

-Ecoutez-moi bien. Vous allez envoyer cette nourriture.

Ectoplasma fut surpris. Le sourire du dragon augmenta encore plus.

-Oui, parfaitement. Vous enverrez cette nourriture... empoisonnée !

Il partit dans un rire sonore et sadique. Ectoplasma était abattu. Finalement, il ne s'en rendait compte que maintenant, il aurait du rejoindre le camp des rebelles.