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Voyage à travers les mondes de Folly



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Informations

» Auteur : Folly - Voir le profil
» Créé le 14/10/2009 à 19:09
» Dernière mise à jour le 20/03/2010 à 00:55

» Mots-clés :   Action   Aventure   Sinnoh

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Chapitre 3 : Explications
Les nuages gris avaient fait place à un ciel bleu nuit, que les deux adolescents ne pouvaient pas voir puisqu'ils étaient au Chemin Rocheux. Louka et Syllia n'étaient pas encore arrivés à Féli-cité, et ils devaient arriver là-bas rapidement. Les grottes n'étaient pas sûres car les Nosferaptis, Cornebres, Fantominus et autres Pokémons nocturnes avaient une vue particulièrement perçante la nuit. Pendant tout le trajet, Syllia avait écouté les descriptions du pokédex et commençait à connaître de mieux en mieux les Pokémons de Sinnoh. Louka lui avait expliqué plusieurs choses en stratégie qu'elle n'avait pas eu beaucoup de mal à retenir. Les deux amis n'étaient pas encore arrivés au bout du Chemin Rocheux qu'un Feuforeve leur fonça dessus.

- Je crois que c'est le bon moment pour tester ce que tu m'appris ! Ouisticram, utilise Lance-Flamme !

Le petit Pokémon obéit à sa dresseuse. Il ouvrit sa bouche et un puissant jet de flammes en sortit. Le Feuforeve resta un instant étourdi mais reprit rapidement ses esprits. L'orbe rouge du Pokémon strident se mit à briller et une onde psychique fonça sur le singe de feu, qui l'esquiva de justesse. Mais l'onde le poursuivit et le frappa de plein fouet. Le Ouisticram fut projeté contre la paroi rocheuse mais se releva immédiatement.

- Ouisticram, recommence !

La petite bête s'exécuta : le Ouisticram rouvrit sa bouche et une nouvelle gerbe de feu sortit. Le Feuforeve retomba plus loin, bien sonné. Louka lança une pokéball jaune et noire à Syllia qui appuya sur le bouton puis la relança sur le Pokémon spectre. L'Hyper ball remua une fois, puis deux, puis trois, avant de s'immobiliser. Syllia eut une petite seconde de temps de réaction avant de sauter de joie, de prendre son Ouisticram dans les bras et d'entamer une sorte de petite danse. Puis elle finit par s'arrêter et saisit la ball puis la serrer fort contre sa poitrine. Louka n'en revenait pas : depuis le temps qu'il essayait de capturer un Feuforeve, et Syllia y arrivait du premier coup. Elle avait vraiment beaucoup de chance. L'adolescente s'approcha de lui et lui tendit l'hyper ball en lui disant :

- Tiens. C'est à toi. C'est avec ton truc…
- Une hyper ball, Syllia…
- Hyper ball ou machin-bidule, y'a pas de différence. La ball t'appartient, et la bestiole dedans aussi.
- Je… merci… répondis Louka, tout gêné.
- Bon, on y va ? J'ai pas envie de moisir ici !

Et elle se dirigea vers la sortie suivie de Louka. Au bout d'un moment, ils commencèrent à voir de la lumière. Leurs yeux, habitués à l'obscurité du tunnel, ne distinguaient pas bien les détails. Une fois sortis, ils se retrouvèrent face à une forêt de lumières et de bruit : ils étaient arrivés à Féli-cité.
Syllia avait les yeux d'un enfant en passant dans le centre-ville. Elle était émerveillée par les artistes de rues comme les cracheurs de feu ou les magiciens et les acrobates. Avant, il n'y en avait pas autant, mais une fête foraine s'était installée dans les parages et les forains venaient dans le centre-ville pour arrondir leurs fins de mois. Puis Louka bailla bruyamment, ce qui lui rappela qu'ils étaient tous les deux fatigués. Il emmena Syllia vers un hôtel qu'il connaissait bien pour y avoir dormi plusieurs fois. Il s'approcha de la façade de l'établissement puis y entra. Le jeune homme roux au guichet dormait sur le comptoir mais en entendant la clochette au-dessus de la porte, il se releva en sursaut. Il fit un grand sourire en voyant Louka et son amie.

- Louka ! Comment tu vas ?
- Bien, bien. Et toi, Dorian ?
- Comme tu peux le voir, ça ne va pas fort. On a de moins en moins de clients, et en temps normal, j'aurais fait une nuit blanche.
- Faut voir le bon coté des choses, comme ça t'as une nuit de repos !
- Ouais, t'as raison… Attends, t'es qui ?
- Dorian, je te présente Syllia. J'allais te demander deux chambres.
- Deux ? Alors vous n'êtes pas…

Syllia et Louka se retournèrent, se regardèrent pendant quelques secondes puis ils éclatèrent de rire. Puis Louka continua, en pleine crise de fou rire :

- T'as pas changé d'un poil, toi ! Tu pense toujours qu'aux filles !
- Non, c'est pas vrai, dit Dorian en rougissant. Revenons à nos Wattouats, ça vous fera dix mille pokédollars.
- Dix mille ? C'est pas donné, j'espère qu'au moins que les lits sont confortables !
- Oh oui ils sont confortables ! Tu les as testés, il y a six ans !
- Mouais, c'était le bon temps…dit Louka, nostalgique.
- T'es pas si vieux que ça, quand même… attends, t'as quel âge ?
- Le même que toi, je pense, dit Dorian. Et toi ?
- J'en sais rien…
- Tu dois avoir dans les quinze-seize ans, à mon avis…
- T'es amnésique ? demanda Dorian.
- Ouais. Ça commence à me revenir, mais c'est pas encore ça.
- Voila, Dorian, le compte y est.
- Ok, voila vos clés. Bonne nuit !
- Toi aussi, lui lancèrent Louka et Syllia en s'éloignant.

Louka se dirigea vers la chambre numéro quatre et Syllia vers la chambre numéro trois. Ils se dirent bonne nuit puis partirent se coucher.
Le lendemain, Louka fut réveillé par un bruit qui venait de la chambre de Syllia. Louka en déduisit qu'elle était réveillée et regarda sa pokémontre : il était huit heures et demie. Le jeune homme s'étira puis s'habilla et finit par sortir. Il s'approcha de la porte de la chambre de son amie et manqua de se faire refaire le portrait par la porte que Syllia venait d'ouvrir.

- Oh, excuse-moi, je savais pas que t'étais la. Bien dormi ?
- J'ai pas arrêté de faire des rêves bizarres. Et toi ?
- Pareil. Sauf que je pense que c'était des souvenirs…
- Et c'était quoi ?
- J'étais dans l'herbe en train de lire et puis je vois la fille qu'Horok avait essayé de tuer. Ma sœur, quoi. En fait, elle était en train de se faire aspirer par une sorte de vortex. Moi, je me jette dedans et puis après c'est la même scène que celle que j'ai vu hier.
- Au fait, depuis quand t'as ce collier ? demanda Louka en montrant un petit cristal qui pendait au bout d'un fil autour du coup de Syllia.
- L'infirmière Joëlle m'a retrouvée avec. Et maintenant que j'y pense, il est de la même couleur que la lumière de mon rêve ! C'est peut-être ça, l'amulette dont parlait le crétin d'hier !
- Peut-être… Bon, on devrait partir, le professeur Sorbier doit nous attendre.
- On mange pas un morceau avant ?
- Si, j'irais en chercher avant de partir.
- Ok !

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Louka et Syllia avançaient sur la route 202, un croissant dans la main. Au bout d'un moment, Syllia se tourna vers son ami et lui demanda :

- Tu penses que j'étais sympa, avant ?
- Pourquoi tu me demandes ça ?
- Euh… pour rien, j'avais la tête ailleurs.
- Vas-y, tu peux me le dire !
- Non, je te dis que c'était rien !

Syllia saisit son croissant et l'engloutit en trois bouchées, ce qui la fit s'étrangler à moitié. Elle toussa quelques instants puis poussa un long soupir. Louka s'apprêtait à dire quelque chose mais une voix familière l'interrompit :

- Hé bien, tu nous ramène une invitée ?
- Bonjour, professeur Sorbier. Je vous présente Syllia, et il semblerait que ce soit son arrivée qui ait provoqué les interférences électromagnétiques dans la forêt Vestigion.
- Avant tout, je voudrais te parler seul à seul. Peux-tu venir avec moi ?
- Oui, j'arrive. Tu veux bien nous attendre à l'extérieur du labo ?
- Ouais, c'est bon.

Pendant que Louka et le professeur Sorbier pénétraient à l'intérieur du bâtiment, Syllia entreprit de visiter le village. Ses pas la conduisirent directement sur la plage. Son Ouisticram, à la vue de toute cette eau, grimpa sur la tête de la jeune fille. Syllia le prit dans ses bras et le déposa doucement sur le sable. Elle s'assit dans le sable tiède, juste à côté de son Pokémon. Syllia leva les yeux au ciel et poussa un long soupir. Des tas d'idées et de questions se bousculaient dans sa tête et elle ne parvenait pas à s'en débarasser. Comme pour les chasser, elle secoua sa tête puis sentit soudain une douleur traverser son crâne. La seconde d'après, elle se trouvait dans un endroit où tout était blanc. La jeune fille s'avança et une voix plutôt métallique résonna :

- Te voici enfin…
- Qui est là ? s'exclama Syllia en se retournant.
- Je suis Arceus, le dieu des humains et des Pokémons de ce monde. Et toi, qui es-tu ?
- Syllia. Mais je ne peux pas te dire grand-chose d'autre.
- Je vois. Alors c'est toi l'élue, celle que nous avons choisi.
- Hein ? Qu'est-ce que tu me baragouine ?
- En effet, je reconnais bien là l'aura de l'élue des divinités…
- Hé ho ! Je t'ai demandé quelque chose !
- Ne t'énerve pas. Je vais tout t'expliquer.
- Et ben ça y'est ! Je préfère ça !
- Tu ne viens pas de ce monde, reprit Arceus comme si il n'avait pas été interrompu. Tu viens d'un monde différent. Il ressemble assez à ce monde-ci, mais avec quelques différences. Les Pokémons n'existent pas là-bas et il y a plusieurs divinités. Horok a détruit ton monde, et avec lui tout ses habitants. Seules toi et ta sœur avez pu en réchapper.
- Pourquoi seulement nous ? Si tu avais le pouvoir de nous sauver, pourquoi tu n'as pas sauvé tout mon monde ?
- Parce que nous n'avons pas pu. Vous avez été élevées sur Terre, mais vous n'en êtes pas originaires.
- Dans ce cas la, je viens d'où ?
- Je ne peux te le dire. Ce n'est pas à moi de te donner cette information. Mais tu le sauras bientôt.
- Mouaich… j'aurai préféré le savoir maintenant…
- La Terre où tu as été élevée et le point de rencontre de tous les mondes. C'était donc le plus facile à détruire. Toi et ta sœur venez du monde d'origine, la « trame » qui à donné naissance aux autres mondes. Vous êtes donc moins sensibles que les autres au changement de monde.
- Et Horok, il vient d'où ?
- De nulle part.
- Sympa… tu pourrais me répondre, au moins !
- Mais je t'ai répondu. Il ne vient pas d'un monde à part entière. Son lieu d'origine, c'est le chaos. Il n'y a ni sol, ni ciel. La gravité n'existe pas et il n'y a ni vie, ni mort. Quand on est là-bas, la vie, c'est l'enfer. On flotte sans jamais s'arrêter, et l'esprit finit par disparaître. Les personnes qui le peuplent ne sont que souffrance, douleur et haine. Au bout d'un moment, ils se sont rassemblés pour ne former qu'un : Horok. Lorsqu'il aura détruit le monde originel, plus aucun monde ne pourra se former. Il ne restera que lui, et nous, les dieux et déesses.
- Pourquoi toi et tes copains, vous resterez en vie alors que tous les autres seront morts ?
- Nous, les dieux, vivons dans une dimension différente. Celle où j'ai transféré ton esprit, en ce moment.
- Tu veux dire que mon esprit est hors de mon corps ? Qu'est-ce qui va m'arriver, alors ?
- En fait, tu n'es qu'évanouie. Tu n'es pas blessée et ta mémoire n'a pas subi de dommages. Ainsi, tu te souviendras de notre entretien.
- Bof, de ce côté-la, y'a pas grand-chose à effacer…
- Je te demanderais simplement de n'en parler à qui que ce soit, même pas ton ami.
- Ok, mais j'aurais du mal à lui expliquer pourquoi je suis tombée dans les pommes…
- La dimension où nous nous trouvons ne nous permet d'agir directement que très rarement, surtout s'il y a beaucoup d'habitants dans le monde que nous gouvernons. La seule façon de nous occuper d'un monde est d'apparaître dans les rêves, où alors de transférer l'esprit de la personne jusqu'ici. C'est à cause de cela que certaines personnes tombent dans le coma. Mais la plupart de ces cas ne sont pas causés par nous. Le plus souvent, c'est de cause naturelle. Mais il arrive que ce soit de notre faute. Bon, je crois que je t'ai retenue assez longtemps. Je vais te laisser continuer ton aventure.

Syllia sentit une nouvelle fois une douleur traverser son crâne, et elle se retrouva dans les bras de Louka qui la secouait pour la réveiller. En la voyant ouvrir les yeux, il lui demanda quelque chose, mais Syllia avait le cerveau trop embrumé pour répondre. Un deuxième visage se pencha sur le sien, moustachu celui-là. Syllia secoua sa tête, ce qui eut pour effet de lui provoquer des maux de tête.

- Comment tu te sens ? lui demanda Louka, inquiet.
- Baisse d'un ton, ma caboche va éclater, dit Syllia d'une voix faible qui elle-même la surprit.
- Viens, Louka, on va l'emmener au labo, elle pourra se reposer là-bas, dit le visage à la moustache touffue et blanche, qui était en fait le professeur Sorbier.
- Mais non, ça va aller, dit Syllia en tentant de se relever.

A ce moment-la, son bras glissa puis ce fut le néant…