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Informations

» Auteur : Hikadey - Voir le profil
» Créé le 08/10/2009 à 20:51
» Dernière mise à jour le 11/02/2010 à 18:20

» Mots-clés :   Aventure   Humour   Présence d'armes   Présence de personnages du jeu vidéo

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02 : L'accident
Lorsque Arno se réveilla, il était allongé sur un lit et une forte lumière blanche l'aveuglait, à son chevet se trouvait sa mère la mine inquiétée et un homme en blouse blanche tenant à la main une feuille de diagnostique d'un quelconque patient.

- Docteur va-t-il s'en sortir ? demanda-t-elle.

- Oui, c'est une chance que vous me l'aillez envoyé aussi vite, sinon cela aurait pu être plus grave, ses blessures sont superficielles tu iras mieux dans quelques jours mon garçon.

Les jours suivants passèrent comme s'y rien de tout cela ne s'était passé, Arno s'emmerdait toujours dans son collège, la seule chose qui le distrayait était de pêcher des Magicarpes pour les envoyer sur les voitures.

Puis, enfin les grandes vacances commençaient, on était aujourd'hui un très beau jour d'été. Le ciel se mirait dans les eaux et les eaux étaient remplies de poissons. De grands vols d'oiseaux passaient dans le ciel et des troupeaux passaient dans les collines verdoyantes du Bourg-Palette.
Ce jour là, Arno était assis à l'ombre d'un arbre au bord d'une rivière. Il avait le torse droit, les jambes croisées et tenait fermement sa canne à pêche dont le bouchon brouillait la surface plane de l'eau.
-Ah ! En voici une ! cria-t-il en lançant un Magicarpe qu'il avait pêché précédemment sur le véhicule. Celui-ci atteignit de plein fouet la vitre de l'automobile qui alla tout droit se crasher dans le mur d'une maison.
- 50 pts !!!
- Mon chéri !! dit une voix douce venant de derrière.

Arno se retourna et vit sa mère arriver le teint rayonnant et un grand sourire aux lèvres.

- Tu sais, ça fait vraiment pitié quand tu m'appelles comme ça ! dit-il la mine grave.
- Désolé, mais un de tes amis a appelé il t'invite chez lui à Doublonville ! Comment s'appelait-il déjà… Ah oui… Léo !
- De 1 : je n'ai aucun ami qui vit au Japon encore moins qui s'appelle Léo.
De 2 : réfléchis, c'est sûrement un type qui a fait un faux numéro !
- Je n'en sais rien mais si tu changes d'avis dit le moi ! Ok ? fit-elle en s'éloignant.
- Nan mais franchement, qu'est-ce qu'elle imagine ?! Et puis elle a toujours été bizarre quand j'y repense, elle m'a fait rater au moins trois voitures. Mais bon… Si j'y allai ma vie ne serait pas franchement différente, elle est tellement nulle et puis au moins ça me changera.

Le lendemain matin, tandis qu'il sortait de sa chambre il vit sa mère regardant la télé en mangeant une omelette jambon-fromage.

-Salut ! Alors c'est bon ? lui demanda-t-il.

- Un peu mon n'veu !

- Tu sais, tu devrais revoir ton humour tu vas te faire honte un de ces jours.
Au fait j'ai réfléchis au sujet de ce Léo, je suis d'accord pour aller le voir. « Hé puis même s'il a fait un faux numéro il n'osera pas me mettre à la rue, enfin… J'espère ». pensa-t-il.

- Super !! Bon je t'emmènerai demain à Safrania pour prendre le train Magnet.

Puis elle se replongea dans son émission : Féli T.V

-Aujourd'hui il y aura encore comme toujours du Pokémon du Pokémon et encore du ¨Pokémon parce qu'à Féli T.V nous n'avons que ça. clama la voix de l'animateur tandis que des Pikachu dansaient.

- C'est pas comme ça qui vont gagner de l'audience ! dit Arno, un rictus aux lèvres.
-Voici les statistiques des chaînes les plus visionnées au Japon : et Féli T.V est première du classement ! reprit la voix criant de plus belle.
- Ils doivent diffuser des messages subliminaux dans leurs publicités c'est la seule explication.
-Et maintenant, place à Pokémon Sunday l'émission qui vous tient au courant de l'actualité Pokémon toutes les semaines.
Sur l'écran apparurent trois personnages vêtus de ridicules costumes à l'effigie de plusieurs Pokémon, une femme rousse, elle n'était pas déguisée mais elle portait la plus grosse paire d'oreilles qu'Arno ait vu de toute sa vie.
-Kikoo les amis ! ça va ? J'espère que vous êtes une sacrée bandes de Pokéfans à nous regarder et que vous serez encore plus de Pokéfans la semaine prochaine. dit la femme, au milieu des hommes déguisés dansant autour d'elle.

-Aujourd'hui nous allons parler (pour la énième fois , car nous prenons les gosses pour des cons) du Pokéwalker !
-Hein mais ça fait trois semaines qu'ils en parlent ?! dit Arno qui regardait d'un esprit critique la télévision.
-Alors comme nous l'avons déjà dit le Pokéwalker se branche sur la DS !
-Non… Sans blague…
-Il sert de podomètre qui fera augmenter le niveau de vos Pokémon quand vous marcherez !
-Je me demande bien pourquoi la ligue Pokémon édite des jeux de simulation Pokémon alors qu'il suffit de s'en procurer, soit la société de consommation a complètement gagnée sur nous, soit les gamins sont de plus en plus cons.

Alors qu'il ruminait les différents points faibles de Pokémon Sunday, Arno était loin de se douter de ce qui se passait dans la petite préfecture de Lavanville.
Lavander TV qui avait succédé à Lavander Fm, chaîne de radio très appréciée aux quatre premières années du 21eme siècle, était une chaîne de télévision assez connue au Japon, mais qui faisait pâle figure face aux géants de Doublonville TV ou bien le numéro un de l'archipel Nippon : Féli TV. Le siège de Lavander TV se trouvait à la place de l'ancienne tour Pokémon qui était un haut lieu de la culture Taoïste, mais curieusement, depuis la destruction de la tour d'étranges maux frappaient les habitants.

Au sommet de la tour, dans le bureau du directeur, le président de la chaîne regardait Pokémon Sunday avec trois de ses meilleurs collaborateurs.
Une fois l'émission terminée il éteignit le poste de télévision et s'adressa d'un air grave à ses subordonnées.
-Alors voilà les mecs ça s'appelle : Pokémon Sunday ! dit-il un cigare à la main. C'est de la merde, c'est sur une autre chaîne, mais le plus important c'est que CA MARCHE !!
Et pourquoi on m'en propose pas à moi aussi de la merde ? Hein Pourquoi ? cria-t-il.
Et qu'est-ce qu'on me propose à moi hein !? Une émission culturelle comme on en faisait il y a vingt ans ! dit-il en désignant un homme à lunettes.
-Euh… Mais j'y ai mis des fillesen tenue légère tout de même… répondit-il doucement et en transpirant.
- Des débats littéraires assommants comme on en faisait il y a dix ans. clama-t-il en désignant une autre personne.
-Euh… j'avais l'intention d'y mettre des filles…
-Mais… Je ne parle pas de notre fantastique émission culinaire et qui a atteint le record de longévité avec 0,001% à l'audimat ! Dans mes bras ! dit-il en tendant les bras à un homme.
- Si on ne me programmait pas à des heures où tout le monde dort je pourrai faire beaucoup plus.
-A des heures où ?...
-Oui, les seules personnes qui me regardent sont des gardiens de nuits et des désespérés
-MAIS LES GENS ILS S'EN FOUTENT DE VOTRE CUISINE, MON VIEUX !!! ILS S'EN FOUTENT. AVANT LE TELESPECTATEUR ETAIT A LUI SEULE UNE ANIMATION MAINTENANT ILS SONT TOUS DROGUES AUX PROGRAMMES IDIOTS !! REGARDE DONC CETTE MERDE DE SECRET STORY QUE L'ON NOUS A SERVIT !!
-Mais… Mon émission sur la dinde a quand même fait 1,3%
- MON VIEUX LES GENS MAINTENANT ILS BOUFFENT AU MC'DO, DE LA MERDE ILS BOUFFENT, DE LA MERDE !! ILS SAVENT PLUS CUISINER !!! ILS TOUS JUSTE BONS A BOUGER LEUR CUL POUR OUVRIR UNE BOITE ET LA FOUTRE DANS LE MICRO-ONDES !!!
-Meuh… Je…
-Bon suffit les mecs ! reprit-il. Vous avez bien compris ? Il faut qu'on fasse au moins 10% à l'audimat donc : JE VEUX DE LA MERDE, DE LA MERDE ET ENCORE DE LA MERDE !!! leur cria-t-il alors qu'ils quittaient les lieux.

Le lendemain, Arno et sa mère se levèrent aux aurores pour partir vers Safrania, depuis la construction de la gare, la population avait grimpé en flèche, elle qui était déjà non négligeable dans les années 90 était devenue énorme et de nombreuses multinationales s'y étaient installées.
Après trois longues heures de routes, ils arrivèrent enfin dans l'immense mégalopole du Japon, mais l'air y était exécrable et une épaisse fumée noire recouvrait la rue dans laquelle ils s'étaient garés.

- Bon alors où se trouve la gare ? demanda sa mère en scrutant les environs du regard.
- J'vois rien avec cette putain d'fumée !
- Bon on va chercher chacun de son côté. proposa-t-elle.
-Ok !

Arno partit à gauche et sa mère à droite, au bout d'un moment le nuage de fumée disparu et Arno pu observer les immenses immeubles qui dominaient la ville au milieu du ciel noircit par la pollution.
Au bout de quelques pas il arriva près d'un bâtiment qui semblait être un dojo délabré surplombé de quelques arbres.
Curieux Arno y franchit la porte et se retrouva à l'intérieur. Dedans il n'y avait pas grand-chose à part un tatami recouvert de poussière, mais au fond de la salle il y avait un homme en kimono.
Les jambes repliées en lotus, le torse droit, les yeux à demi fermés, les mains au périnée (la droite sur la gauche comme le veux la tradition indienne), la respiration égale il était en zazen parfait devant une espèce de parchemin accroché au mur.

-Konichiwa. dit l'homme avec une voix grave sans même se retourner.
- Euh… Yo ! lui répondit Arno
- Entre jeune homme cela fait longtemps que je n'ai pas eu de visiteurs.
- Euh désolé là je cherche la gare de Safrania.
-Bon… Je m'en retourne pleurer mon sort ! dit-il sur un ton triste.
- Il y un truc qui ne vas pas ? Au fait que fais-tu ?
-Je pleure sur la tombe de mon maître : le King Karaté, c'était un très grand maître en karaté mais il est partit s'entraîner à Jotho il y a plus de 8 ans et il n'est jamais revenu.
- Il faut accepter que votre maître soit devenu grand il est temps qu'il prenne sa vie en main.
- Il parait qu'il s'est fait battre par un dresseur et qu'il a perdu tout son fric, il a du se prostituer à ce qu'il parait. dit-il en se lamentant.
- Il faut bien qu'il se refasse…
- De toute façon tout a commencé lorsque cette étrange femme est venue.
-Il n'a pas pu retenir ses pulsions salaces et il a été accusé d'harcèlement sexuel, c'est ça ?
- Je me suis souviendrai toujours de cette fille de ses cheveux d'ébène et de son regard démoniaque.
- Une Gothique, hein ? Ah… quand elles vous tiennent ces meufs.
- KSO !! hurla-t-il. N'as-tu pas honte de parler de mon maître ainsi !!!!
- Mais …..
-DAMARE !! Et ne pouvant retenir l'envie de venger l'honneur bafoué de son mentor il lança une Pokéball. Celle-ci libéra un Machopeur, l'air fier en train de tenir fermement sa ceinture.

- Ah tu veux jouer à ça, très bien, Feunard ! Go ! La pokéball tomba sur le sol en émettant un petit bruit et libéra le Pokémon d'Arno.
-Attaque, Vendetta ! cria le karatéka.
Machopeur sous, les ordres de son maître fendit sur Feunard, celui-ci avec une grâce égale au nombre de ses queues esquiva son attaque en sautant. Puis il fit un rapide salto, atterrit derrière son assaillant et lui envoya une salve de flammes qui le mit Knock out.
-C'était plutôt rapide…
Le Karatéka recula en signe de faiblesse en hurlant : «Prends mon portefeuille et vas t'en !»
Puis il se sauva par la fenêtre en courant comme une lopette.
- Je ne comprends pas les Japonais, ce type était vachement plus baraqué que moi et il se bat à la loyale, enfin bon j'ai gagné du fric ! dit-il en rappelant son Pokémon.

Après avoir fait vaguement la somme de son paquet d'argent Arno repartit, toujours en quête de la gare, mais il la trouva finalement à l'extrême droite de la ville.
Arno dut quand même se frayer un chemin devant la marée humaine qui sévissait dans la gare. Puis, au quai numéro 3, il trouva sa mère.

-Où étais-tu ? demanda-t-elle assise sur un banc, ça fait un moment que je t'attends !
- T'occupes, bon on y va !
- Oui n'ai pas peur mon chou sans maman.
-Vraiment… Un jour t'auras honte…
-Voici ton sac ! dit-elle en lui donnant son paquetage. Il y a dedans des vêtements, un repas si tu as faim en route, un GPS et puis tiens voici ton billet.
- Ok bon salut !

Puis il monta dans le train. A l'intérieur il n'y avait que quelques passagers assis dans des compartiments différents. Après avoir dûment réfléchi Arno choisit de s'asseoir dans le fond. Un homme vêtu de bleu vérifia les billets et sonna le départ, et enfin le train en partance de Doublonville démarra, Arno regarda sa mère lui faire des signes d'au revoir tandis qu'il s'éloignait.
Cinq minutes étaient déjà passées lorsque la voix du contrôleur résonna dans le haut-parleur : «Nous avons parcouru la moitié de la distance nous séparant de Doublonville».
- Wow il doit être vachement rapide ce train.

En effet les arbres du paysage défilaient tellement vite par la fenêtre que l'on pouvait à peine les apercevoir, puis l'engin s'arrêta brusquement dans un énorme bruit. Arno fut projeté de son siège violement et une odeur de brûlé se fit sentir. Le contrôleur fit signe à tout les passagers de descendre. Une fois dehors, le train qui était sortit de la voie explosa projetant des morceaux de métal partout.
-Eh bien j'ai eu chaud, je me demande ce qui a provoqué cela ?
-Quelqu'un a coupé l'un des câbles de la voie ! cria le contrôleur à la foule en inspectant le lieu du désastre.
- Hein mais un train ça avance sur des rails pas des câbles !?
- Si… Mais le Train magnet est attiré magnétiquement de Doublonville à Safrania par un courant électrique, si l'on coupe l'un des câbles le courant ne passe plus.
- Hé bien c'est idiot d'avoir construit un train comme celui-ci vous imaginez le risque d'accidents ?
- C'est bien pour ça qu'on a construit notre voie en pleine forêt, regarde autour de toi les arbres sont tellement sérés que presque personne ne s'aventure ici.
- Bon ben je fous quoi moi alors ? Où se trouve la prochaine ville ?
-Eh bien si tu suis la voie tu vas directement à Doublonville mais ça fait environ 100 kilomètres, sinon si tu arrives à te faufiler entre les arbres et que tu continues vers le sud tu arriveras à Ecorcia. Lui répondit le contrôleur.
- Bon eh bien allons y !

Arno avança vers la forêt et essaya de s'y faufiler mais l'espace qui régnait entre les arbres était trop étroit pour y passer, c'était à peine s'il pouvait y mettre sa main.
-Bon c'est pas grave va y Feunard ! cria-t-il en lançant à nouveau sa Pokéball. Comme les précédentes fois le goupil flamboyant se matérialisa aux pieds de son maître afin d'obéir aux moindre de ses désirs.
- Lance Flamme !
De grandes flammes orangées sortirent de sa gueule brûlant les arbres et dégageant le passage.
-Très bien continue comme ça ! dit-il au milieu des cendres qui flottaient dans les airs.

Arno se mit à marcher au fur et à mesure que la végétation brûlait, puis il rappela son Pokémon lorsque les arbres commencèrent à s'écarter.
Cela faisait longtemps qu'Arno marchait dans cette forêt de conifères recouverte par la mousse et l'humidité. Les sapins dont regorgeait cette forêt en étaient recouvert et leurs troncs mousseaux paraissaient figés. On aurait dit que le temps s'était arrêté, peut-être pour épargner la beauté de cette nature sauvage qu'il altérerait. Ce paysage paralysé n'émerveillait pas Arno, bien au contraire : la cime des hauts conifères cachait les rayons du soleil et plongeait les sous bois dans une pénombre inquiétante.
Arno regardait continuellement de droite à gauche et sursautait au moindre bruit, il se demandait même qu'elle folie l'avait poussé à venir dans ce bois. Arno entendit un craquement et se mit aux aguets, mais ce n'était en fait qu'un garçon qui marchait sur les aiguilles mortes des sapins qui recouvraient le sol.

- Hé Salut ! lui cria Arno heureux de voir un autre être humain.
Le garçon le regarda un vague moment, dévoilant un visage méchant et de longues mèches rouges tombantes, il semblait être un peu plus âgé qu'Arno et portait des habits sombres. Ils restèrent tous deux à se regarder sans dire un mot puis le garçon repris son chemin.
- Pas bavard ce mec…

Arno continua sa route en silence progressant de nouveaux dans cette forêt, cathédrale du temps. Après de nombreuses heures de marche, dans le lointain, l'on pouvait voir des rais de lumière qui perçait l'obscurité de la forêt.
-Ah ! Enfin, Ecorcia ! s'exclama-t-il en courant. Plus il se rapprochait et plus la lumière devenait forte. En sortant du terrible bois, Arno posé sur une corniche, vit au fond d'une vallée, le petit village perdu au milieu des montagnes semblable au Bourg-Palette. Un petit sentier parsemé d'arbres descendait et menait à la petite bourgade : Il était arrivé à Ecorcia.