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ADN1: Les mystères d'Atlantéa de Darkey



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Informations

» Auteur : Darkey - Voir le profil
» Créé le 04/09/2008 à 16:40
» Dernière mise à jour le 04/09/2008 à 16:40

» Mots-clés :   Aventure   Romance   Science fiction

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Sortis de l'ombre...
Flore -Forêt de Rosea, 22h15.

Une présence hostile se faisait sentir. Je un frisson me parcourut en la sentant se rapprocher... Mais ce fut le lieutenant qui la vit en premier:
- Attention!
Il me projeta derrière un arbre. Le cliquetis sifflant d'une lame se fit entendre et j'eus un petit frisson. La minute d'après, je sortis la pokéball de mon feunard et ordonnais une attaque Lance-Flamme. Mais l'ombre qui nous avait attaqué l'esquiva habilement, et il esquiva l'Ultralaser de Drattak.
- Tiens, dit soudain une voix sifflante, Sharky, comme on se retrouve...
- Ne t'amuse pas à écorcher mon nom, dit le lieutenant d'un ton calme, mais furieux.
- Je sais Sharky, tu préfére te faire lacérer la peau, rétorqua l'ombre en esquivant mon Feunard une nouvelle fois.
- Chacun son adrénaline, répliqua-il avant de saisir son fusil-laser pour tirer.
Je le vis alors de plus près; une sillouette maigre, décharnée, des lames à la place des bras, sans parler de ses yeux féroces et rouges comme la braise. Un vrai tueur. Je me mis à lui tirer également dessus. Mais pareil, il esquiva avec une rapidité phénoménale...
- FLORE, ATTENTION!!!
En effet, le sale bandit avait réussi à me feindre et je sentis une violente douleur au dos, sa lame atroce s'enfoncant dans mon corps. Aïe!!! J'avais beau me guérir facilement, je sentis mon souffle se couper et mes jambes se dérober. Mais le lieutenant, fou de rage, lui administra une dizaine de tirs. Mon Feunard lanca en même temps un autre Lance-Flamme. Je sentis ma plaie se refermer sous l'effet de la chlorophyle autosoignante que mon corps était entrain de secréter en urgence. Par chance, grâce à Shark, je n'avait été touchée que superficiellement. Mais le sagoin venait d'égorger littéralement ma Feunard!!! Je me dépêchais de la rappeller dans sa pokéball. Mais le Drattak du lieutenant s'effondra à ce moment-là dans son sang.
- Plus que vous deux, ricanna le mutant sadique. Vos lasers, ca ne m'impressionne pas...
Il fonca sur le lieutenant:
- Allez, petite vermine, laisse-moi t'égaliser...
Mais le lieutenant parvint à esquiver (la vache, il se tenait prêt...) et tira un coup de fusil dans le dos de l'attaquant:
- On voit que ca fait un bail que tu n'es pas sorti de ton trou, autrement, tu saurais que l'assymétrique est plus à la mode...
Je me remis à tirer à mon tour, mais je n'avais jamais vu une telle rapidité... Ce petit fumier de mutant était sur le point de me ridiculiser... Et de plus, ca allait coûter cher au lieutenant.
La lame cliqueta brusquement et atteignit mon supérieur en plein dans le ventre! Un deuxième coup de lame lui balafra la joue droite. A la vue de son sang, je ne sais pas ce qui se passa en moi, mais ce fut... surprenant. Une rage me brûla d'un coup les veines, suivie d'une brusque envie de meurtre:
- Tu n'aurais pas dû faire ca, ducon!!!
BLAM!
Mon tir l'atteignit de plein fouet et je re-tirais une seconde fois. La vache! Blessé, il se mit à hurler... avant de s'enfuir à toute jambe, avant que je ne puisse le rattrapper. De toute façon, j'avais un blessé.
Le lieutenant était allongé contre un arbre, du sang sur son tee-shirt déchiré. Impressionnant. Je me rapprochais de lui:
- Ca vous fait mal?
- Proportionnellement moins que la cuisine du refectoire, répliqua-il, les dents serrées.
J'eus un pâle sourire avant de m'approcher de lui:
- Va falloir s'éloigner un peu d'ici...
J'appliquais une première fois ma main sur sa plaie, puis poussais un juron:
- Qu'est-ce qui se passe?
- Il semblerait que les lames de ce fumier soient dôtées d'un pouvoir qui empêche la cicatrisation... Du moins, pour les humains normaux. Je vais regarder ca de plus près, mais on peut pas rester là...
- Ca... ira, murmura-il dans un souffle. Je vais essayer de me relever.
Je le soutins et finalement, nous pûment avancer jusqu'à un fourré. Là, je le forçais à s'allonger:
- Là, ne bougez pas!
- Vous vous foutez de moi, là? dit-il d'un ton un peu furieux.
C'est clair, il ne risquais pas de se sauver...
Il fit un suprême effort pour enlever son tee-shirt et me permettre de voir les dégâts. Sur son torse puissant et musclé s'étendait une large cicatrice sanglante. Je ne puis retenir un sifflement.
- Pffui!!!
- Une de plus pour ma collection, commenta Shark avec humour.
En effet, sur ses flancs s'étendaient d'autres coupures plus anciennes. Je détournais rapidement le regard, consciente que j'étais légérement entrain de le mater et entrepris de soigner la blessure. Je regrettais qu'il n'y aie pas plus de soleil, ma chlorophyle aurait été plus efficace. Or, là, c'était tellement dûr que je me sentis même fatiguer à un moment donné. Mais je ne m'arrêtais pas. Pendant que je m'affairais, j'entrepris de faire la conversation:
- Vous le connaissiez, ce mutant?
- Un peu que je le connaîs! répliqua-il. Nous sommes même tellement liés qu'il m'a laissé un souvenir impérissable...
Il avait dit cela d'un ton si amer que je compris soudain:
- Qu... Votre joue??? C'est lui?
Il hôcha la tête:
- Et celles au dos aussi, expliqua-il. Je n'étais qu'un bleu dans l'OLDS quand il m'a fait ca. J'ai commis la fatale erreur de vouloir le coincer à moi tout seul aprés l'avoir vu égorger un de mes camarades... Le général qui n'était pas encore gradé à l'époque m'a sauvé, mais d'extrême justesse. Et maintenant en plus, il vient d'uniformer son oeuvre... grimaca-il en essuyant la coupure sanglante de sa joue droite.
- Celle-ci, vous ne la garderez pas, le rassurais-je en la touchant.
Elle était très superficielle par rapport à la blessure de son ventre et se referma assez vite. Ce fut d'ailleurs là que je me rendis compte que j'avais touché sa joue pour la première fois...
Nos regards se croisèrent. Mon coeur se remit à battre violement. C'était la première fois que j'étais aussi proche de lui... Je sentis sa main effleurer mon poignet, comme pour m'inciter à demeurer ainsi... Je sentis un frisson me parcourir l'échine et je retirais ma main pour la reposer sur son torse. Heureusement encore que les mutants ne rougissent pas; j'avais senti mes joues s'enflammer...
Flûte...
La plaie cicatrisait, mais il faudrait la bander. Je m'éloignais et sortit le matériel de secours du sac. Je pansais la plaie tel que je l'avais appris.
- Vous retenez bien les leçons, commenta-il.
- C'est bien pour ca que je suis toujours en vie...
A nouveau, nos regards se croisèrent. Rien à faire, je ne parvenais pas à calmer les battements effrénés de mon coeur, ni à penser rationnellement. Et ce que j'avais ressenti en le voyant touché... J'aurais pu croire que c'était moi que le mutant sadique avait blessé, tant j'avais eu mal pour lui...
Rien à faire, je l'aimais...
Je n'y pouvais rien. J'étais obligée de le cacher, de faire en sorte qu'il ne le sache jamais, de freiner les élans de mon coeur qui à cette minute aurait voulu que je me rapproche de lui...
Tout ca parce que j'étais mutante.
Je haïssais de plus en plus ma condition.
D'un autre côté, ca venait de lui sauver la vie.
- Le mutant... qui est-il? demandais-je enfin, tâchant de rompre ce moment de silence embarrassant.
- Son nom est Xin. Il provenait d'une organisation malfaisante de mutants divers qui étaient résolus à contrôler le continent. D'ailleurs, il semble que le réseau ne soit pas entièrement démantelé...
- Pourquoi n'avoir rien dit? m'étonnais-je.
- J'ai réglé moi-même à l'époque son compte à leur chef, alors on pouvait s'attendre à ce que ce soit fini! En vérité, c'est là, à l'instant que j'y pense. A défaut d'autre chose, c'est cette affaire qui m'a fait monter en grade.
Je comprenais maintenant beaucoup mieux pourquoi le général avait une si haute estime pour Shark... S'il était parvenu à démanteler un réseau en tant que bleu, chapeau. Mais de sa part, ca ne me surprenait pas; je le connaissais pour quelqu'un de courageux et de vif d'esprit. Et même... l'homme le plus courageux que je n'avais jamais rencontré. Je l'entendis dire, les dents serrées:
- J'ai hâte de lui régler son compte...
- Vous devriez vous reposer, dis-je soudain.
- Je ne peux pas! Pas avec ce monstre dans les parages...
- Je veillerai.
- Flore... il a failli vous tuer tout à l'heure...
Je lui souris:
- Ca ira, lieutenant. En plus, vu ce que je lui ai collé, je pense qu'il ne repointera pas avant un petit moment.
Le lieutenant eut un sourire crispé:
- Ca ne me rassure pas quand même...
- Si vous ne vous reposez pas, vous ne guérirez pas et ce sera la cata si vous ne pouvez plus marcher. Quoique si vous perdiez plus de sang, je pourrais vous porter...
- Oh, Flore! dit-il choqué.
- Et oui, moi aussi, je sais dire des trucs atroces...
Nous pouffâmes tous deux de rire.
- Ouille! Flore, ne me faîtes pas rire comme ca... J'ai trop mal au ventre!
- Désolée...
Puis je dis:
- Il faut que vous dormiez un peu, maintenant...
- Vous me dorlotez trop... fit-il mi-rieur, mi-fâché.
Pour toute réponse, je passais doucement ma main sur son visage, en diffusant une dose infime de spore, de quoi l'assommer pendant cinq heures; en effet, si son corps était en repos, ses plaies guériraient bien plus vite. Je voulais pour lui cinq heures de sommeil sans rêves ni cauchemars. Moi, je veillerais...

Angeïl -quartier nord de Rosea, 22h30.

Merde! Ca attaquait à nouveau!
Des mutants de Firea venaient de nous tomber dessus. La vache, les boules de feu... Si j'avais pu utiliser mes pouvoirs mutants, ca m'aurait évité un tas d'ennuis...
- Locklass, à toi de jouer! Hydrocanon!
Une vague violente alla s'écraser sur mes "infortunés" adversaires et les noya à moitié. Pendant, ce temps, Hélia avait appellé son Aquali et envoyé du rab...
Nous en fûmes pour le coup rapidement débarrassés. Je me mis à courir. Un peu plus loin, Colin avait son Négapi perché sur son épaule et paraissait secoué:
- J'ai jamais vu autant de mutants de Firea dans les parages...
- Où sont le lieutenant et Flore? demanda Hélia.
- On peut pas s'en occuper maintenant, on a un appel d'urgence!

Flore -Forêt de Rosea, 3h30 du matin.

Enfin, il se réveilla. J'étais un peu fatiguée, mais soulagée. Je demandais aussitôt:
- Ca va?
- Je... je crois.
Toutes ses plaies avaient cicatrisé. Il se releva d'un bond:
- Il faut qu'on prévienne les autres de ce qui est arrivé et que l'on rentre à la base. Je dois aller voir le général et lui raconter ca...
- Une autre fondation! gémis-je. Comme si on n'avait pas assez d'ennuis!