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ADN1: Les mystères d'Atlantéa de Darkey



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Informations

» Auteur : Darkey - Voir le profil
» Créé le 31/08/2008 à 23:01
» Dernière mise à jour le 31/08/2008 à 23:01

» Mots-clés :   Aventure   Romance   Science fiction

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Insubordination bienfaisante!
Angeïl -Quartier général de l'OLDS, 21h00.

Cette nuit là, nous étions tous en veille. Tous les six au bureau, se demandant ce qui allait se passer. Notre mystérieux criminel ne tarderait pas à se manifester, c'était certain, surtout en vue des infos que nous avaient rapporté Maxime et Colin, partis pêcher des renseignements dans d'autres bases. Ainsi, nous étions les fesses vissés sur nos chaises, et pour Flore, c'était pire, elle n'aurait pas le droit de partir en chasse si nous faisions une expédition nocturne. Aussi, elle ne levait pas les yeux de son ordinateur, sauf quand Hélia lui posa aimablement un soda sur son bureau. Elle la remercia brièvement. Un peu plus loin, Vifétincelle faisait joujou avec le porte-clé en forme de pokéball du lieutenant. Décidément, il était vraiment marrant, ce Négapi... En plus, j'étais parvenu finalement à me mettre bien avec lui...
En réalitié, j'étais à présent bien avec tout le monde. Maxime prenait son pied en m'appellant le bleu, ce qui m'indifferait, puisque ca lui faisait tant plaisir... Et puis, s'il me prenait pour un p'tit jeune naïf, autant ne pas le détromper. Colin, quant à lui, me traitait avec gentillesse, et se révélait très bavard, ce qui m'avait permis de soutirer quelques infos interessantes... Et Hélia... Je ferais mieux de ne pas me rapprocher autant d'elle. Car en sa présence, je ressentais des émotions... bizarres.
J'aimais sa présence. Plus que celle des autres. En la voyant, mon coeur faisait des vrilles. Elle était la seule dont la compagnie ne me lassait pas. En plus, elle était très intelligente, pour une humaine. En sondant son coeur, je commencais à y voir d'ailleurs autre chose que la curiosité du début... Apparement, je la troublais autant qu'elle me troublait... Mais elle parvenait à le cacher beaucoup mieux. En parlant de sonder, le plus fascinant du groupe était le lieutenant Shark. Franchement, en le voyant, on croirait pas qu'il y'a autant de choses dans son coeur... Autant de profondeur. Cela m'amusait toujours de le voir parfaitement calme, même en face de Flore, alors que je savais qu'à chaque fois qu'elle était dans les parages, sa tension montait d'un cran. Je n'étais pas prêt d'oublier le jour de la capture qui avait valu à la Gantéréenne de se retrouver sur le carreau; la peur qu'il avait eu pour elle quand elle avait sauté, et son soulagement en la voyant saine et sauve. Franchement, quel maîtrise... Rien n'avait transparu. Cela avait fait monter mon respect pour lui; en plus d'avoir une âme de chef, il savait dissimuler ses faiblesses mieux que quiconque. Oui, fascinants tout de même, ces humains...
Enfin, le signal tant attendu retentit:
- Il est dans le coin, annonca Colin.
- On y va, annonca Shark.
Flore tenta une dernière fois de fléchir le lieutenant:
- Franchement, lieutenant, je ne serais pas très utile ici...
- Flore, c'est non! rétorqua-il d'un ton ferme.
Elle gonfla ses joues et détourna le regard. Je sentis dans son coeur la colère et l'impuissance qu'elle ressentait... Ainsi que son inquiétude. Elle n'aimait pas l'idée de voir ses compagnons partir sans elle... J'avoue que sur le coup, je sentis un petit élan de sympatie à son égard... qui disparut vite en voyant le regard froid qu'elle me jeta. Nous allâmes donc au dehors et bientôt, nous fûmes sur les lieux...

Les quartiers nord de la ville étaient obscurs et pleines d'usines qui rejetaient des fumées puantes. Pourritures d'humains avec leur technologie de merde... Ca, ca me foutait la rogne! Bon, on se calme, Angeïl, on se calme. Hélia marchait à côté de moi. Les autres du groupe étaient plus à l'avant. Et petit à petit, j'ignore comment ca se fit, mais soudain, sa petite main se glissa dans la mienne et je la serrais doucement. Je contemplais son petit profil, son nez fin, ses long cheveux de nuit, ses beaux yeux qui me rappellaient la haute mer... Puis au bout d'un moment, nous nous lâchâmes. Je crois qu'elle était gênée. Mon coeur se remit à faire des saltos et je me sentis mal. Puis tout se passa très vite.
- A terre!!! cria le lieutenant.
Je ne me le fis pas dire deux fois et je plongeais au sol... imité par les autres membres du groupe. Des tirs lasers nous arrosérent. En relevant la tête, je pus voir trois mutants; l'un d'eux n'avait pas de bras mais à la place de grosses lames d'acier. Les deux autres, c'étaient plus dûr de voir de quel type ils étaient. Ceux-ci nous narguèrent:
- Petits humains stupides et faibles!!!
BLAM! Un tir transperca la poitrine de l'un d'eux, envoyé par Hélia, qui était une tireuse hors pair, je pouvais le constater.
- En avant, ordonna le lieutenant.
Mais plus loin, nous eûmes une sale surprise; Six Airmure lancèrent leur Ultralaser et les deux mutants qui avaient réussi à s'enfuir recommencérent à nous tirer dessus. Un bâtiment explosa à côté de nous et nous retrouvâmes projetés en arrière. Maxime s'énerva:
- Sales fils de pute! Lieutenant, dîtes-moi qu'on va les cogner...
- Pour commencer, éteignons cet incendie! Leviator, hydrocanon!
Quand à moi, je me jetais déjà à la poursuite des deux mutants, avec Hélia. Mais les Airmures n'avaient pas non plus dit leur dernier et ils nous crachèrent des météores à la face. Ensuite, ayant repris du tonus, l'un d'eux réutilisa son attaque Ultralaser... et nous nous retrouvâmes pris au piège dans un gigantesque amas de gravats...

Flore -Quartier général de l'OLDS, 21h30

Depuis un quart d'heure, j'étais dans un état de stress incroyable. Je ne savais pas ce qui me prenait mais mon coeur faisait des saltos affolés et j'avais du mal à respirer. Je me rudoyais. J'étais morte d'angoisse, bien sûr, parce que je ne savais pas du tout ce qui se passait. J'avais entendu dire que mes collègues était en pleine intervention, mais je ne devait pas m'inquiéter, bien sûr, ils étaient entraînés, tout se passerait bien...
J'avalais une gorgée de soda bien sucré. C'était ma deuxième canette en une demie-heure. Evidement, la caféine est sensée énerver, mais au contraire, sur moi, ca avait toujours un effet salutaire. Soudain, mon coeur fit un bond plus violent que les autres. Je décidais d'aller vers la salle de contrôle; Là, effectivement, j'entendis dire:
- L'unité 6 a perdu le contact, général!
- Ils doivent être entrain d'intervenir... Il n'y a pas eu d'appel de détresse?
- Non...
Bon. Ils leur étaient arrivés quelque chose, j'en étais persuadée. Du moins, j'avais un très mauvais pressentiment...
Je devais savoir.
Avec un peu de chance, si tout se passait bien, Shark ne se doûterait de rien.
Si au contraire, ils avaient besoin d'aide, alors je serais là. Au pire, un blâme pour insubordination et une engueulade de la part de mon lieutenant préféré, au mieux, je sauverai peut-être la peau à quelqu'un. Ce serait mieux que de rester vissée sur cette chaise à me ronger les ongles.
J'attrappais mes pokéballs et sortit par la porte de derrière sans trop me faire voir; couvre-feu, je n'avais rien à faire dehors.J'étais connue pour avoir l'habitude d'outrepasser les règles... mais jamais sans une bonne raison, et parfois même, j'avais l'accord de Shark. Mais j'eus de la chance. Ce ne fut pas difficile pour moi de retrouver mes coéquipiers, j'avais eu le temps d'apprendre qu'ils étaient dans les quartiers nord de Rosea. Et en effet, je pus constater que mon aide était plus que bienvenue.

Angeïl -Quartiers nord de Rosea, 21h45.

- On est... hyper-mal...
A côté de moi, Maxime saignait. Il s'était pris un bloc de béton sur la jambe. Nous étions parvenus difficilement à nous dissimuler, mais autour, les Airmure continuaient leur carnage, et leurs dresseurs étaient décidés à nous retrouver pour nous faire la peau. Plus loin, le lieutenant réfléchissait à cent à l'heure. Prendre le risque d'attaquer et de se montrer? Ou rester à couvert?
- Ca va, Maxime? chuchota-il tout de même.
- Je ne peux pas bouger, lieutenant... Faut m'enlever ca...
- Je le ferais volontiers si je ne craignais pas de nous faire répérer...
BLAM! De nouveau, ca tira. Ils avaient l'intention de réduire tout le quartier en miettes, ma parole. Nous entendîmes également des sirènes de police... et des explosions. Alors, le lieutenant se décida:
- A l'attaque!
Maxime appella son machopeur, qui souleva le bloc de béton... et le jeta sur un des Airmure qui le prit alors en chasse. Mais le jeune homme était toujours hors d'état de marcher. Profitant de la panique, le lieutenant se releva:
- Angeïl, venez m'aider!
A deux, nous prîmes Maxime par les bras pour l'aider à marcher et le mettre dans un endroit plus sûr. Pendant ce temps, nous vîmes Colin qui avait appellé son Steelix, qui attaquait deux autres Airmures. Mais ceux-ci étaient hélas, rapide à l'esquive... Hélia l'aidait avec Brasegali qui atteignit finalement l'une des cibles avec une attaque Pied Brûleur. Mais quatre autres Airmures se mirent en formation et plongèrent piqué vers nous...
- On est fichus... murmura Shark.
A cette instant, une voix claire, féminine que nous reconnûmes entre mille se fit entendre:
- Feunard, surchauffe, dépêche-toi!!!
- A TERRE!!! cria le lieutenant.
La vague brûlante nous effleura sans nous atteindre, mais carbonisa littéralement les quatre oiseaux de métal. Et sur le toit de l'un des bâtiments, nous pûmes voir Flore, accompagnée de son Feunard. Bon, une chose était sûre, elle venait de désobéir au lieutenant... Mais je n'étais pas sûr qu'il la punirait, ce coup-ci...
Mais l'un des mutants, restés en arrière, brandit son fusil et se mit à tirer.
Ce fut là que je compris à quel point les rumeurs sur les mutants de Ganterra étaient exactes. En effet, Flore bondit si vite pour esquiver le tir que j'en fus stupéfait. La minute d'après, elle se retrouvait derrière le mutant et lui plaquait une main devant la bouche, lui envoyant une grosse dose de spores paralysantes. Le troisième mutant s'était apparement échappé.
Pendant ce temps, le Brasegali avait cogné les deux autres. Tout s'arrangeait. Je vis le lieutenant se précipiter vers Flore, descendue de son perchoir et je crus sur le coup qu'il allait l'embrasser. Il se retint à grande peine mais les deux échangèrent un regard d'une telle intimité que je dus détourner les yeux. A cet instant, Hélia me rejoignit:
- Ca va, Angeïl?
J'étais touché de la voir s'inquiéter ainsi pour moi... C'était... gentil!
- Oui, tout va bien...

Flore -Quartier nord de Rosea, 22h00.

Nous nous fixâmes dans les yeux une courte minute... puis le lieutenant explosa:
- Flore, il me semble vous avoir dit que si je vous reprenais à désobéir, ce serait le BLAME!
Oh, il exagérait, merde! J'ouvrais déjà la bouche pour lancer une phrase du genre: "Nom d'un Caninos, je viens de vous sauver la peau, espèce d'ingrat", quand il se mit à pouffer de rire:
- Eh bien non... Vous avez désobéi... Mais je suis fier de vous!
Ah, le gros malin, il m'avait eue!!!
- Vous auriez dû voir votre tête, fit-il d'un ton malicieux.
- Oh, vous êtes vraiment... impayable!
Je me mis à rire à mon tour. Nos regards s'accrochèrent à nouveau l'un à l'autre, mais Colin arriva vers nous:
- Lieutenant, il faut qu'on s'occupe de Maxime!
- Et il faut surtout qu'on choppe le troisième du lot, dit Shark.
- Qu'est-ce qu'il a? demandais-je à Colin.
- Il a prit un bloc sur la jambe.
Je me précipitais:
- Eh bien, je peux arranger ca, les gros malins!
Maxime était allongé par terre, gémissant. Je vis la déchirure sanglante sur sa jambe et je posais ma main dessus. Puis j'injectais ma chlorophyle soignante. Ca ne ressoudait pas les os et n'empêchait les hématomes mais ca aiderait à commencer la cicatrisation et éviterait une infection. Et surtout, Maxime ne sentirait plus de douleur et pourrait marcher, si sa jambe était intacte. Et c'était le cas. Il se releva sans aide:
- Ca va beaucoup mieux, dit-il avec un sourire. Merci, Flore.
- Pas de problème!
Plus loin, Colin avait tourné la tête. Je savais pourquoi; il se méfiait toujours un peu de mes pouvoirs, d'ailleurs si ca avait été lui, il n'aurait pas facilement accepté que je lui administre ce genre de soin. Raison pour laquelle, je demandais la permission à la personne avant d'intervenir de la sorte. Le lieutenant, par contre, avait une confiance totale en moi. Je lui avait d'ailleurs évité plusieurs blessures graves.
Nous nous dispersâmes pour chercher donc le troisième mutant. Je me retrouvais donc dans la forêt située derrière la ville, accompagnée de Shark. Je remarquais qu'il avait l'air plutôt tendu. J'aurais bien aimé savoir pourquoi...
- Lieutenant? demandais-je soudain.
- Oui?
- Qu'est-ce qui vous inquiéte?
Il me regarda légérement stupéfait.
- Qu'est-ce qui vous fait croire ca?
- Je commence à vous connaître.
Il me jeta un regard, pas très content d'être ainsi perçé à jour, mais pas non plus en colère:
- Je ne suis pas tranquille à l'idée de savoir qu'un mutant dangereux se promène dans les parages...
Je baissais les yeux et me concentrais sur les alentours. Au bout d'un moment, je me figeais.
- Qu'est-ce qu'il y'a?
- Je le sens... il est tout près...