Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

Smirnoff de Domino



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 24/08/2008 à 20:17
» Dernière mise à jour le 11/06/2009 à 06:16

» Mots-clés :   Humour   Johto   Romance

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
043 - ... Perd sa place ?! (2/2)
« Mais comment donc êtes-vous entré
Puisque la porte était fermée ?
Il me sourit et il me dit :

T'occupe pas, donne-moi du nougat !
T'occupe pas, donne-moi du nougat !! »

La porte de l'appartement d'Etienne s'ouvrit, laissant entrer Miranda et Linda. Linda regarda l'heure, il était bien 14 heures 15.
-Bon… Etienne va encore s'amuser quelque temps… Tu veux un café ?
-Je veux bien, oui…
-Ca va aller, avec Kenny. S'il veut s'excuser c'est bon signe, non ?
-Je suppose, oui…
-Ne lui en veut pas. On t'a expliqué que c'était sa manière de faire, non ?
-Il y a été fort alors… Je suis pas femme à me faire traiter comme ça…
-Aucune femme n'aime qu'on lui dise ça… Sauf les vraies folles.
-Etienne a été plutôt gentil de m'héberger comme ça… Surtout qu'il ne m'aime pas trop à la base…
Linda soupira.
-Etienne n'a jamais été dans ce genre de situation, un ami avec une copine qui l'accapare. Tu ne fais qu'expérimenter une réaction tout à fait naturelle et fraîche. Il agit comme un gamin, quoi. Là, il s'est aperçu que ce n'était plus un jeu.
-Je me demande vraiment ce que tu lui trouves…
-Oh des tas de choses, Miranda… C'est Etienne, c'est tout.
-Tu es quand même avec un mec que presque tout le monde a pris en grippe…
-Ce qu'il y a d'amusant avec Etienne c'est que la plupart des personnes qui le détestent au premier abord finissent par l'apprécier. Seulement, lui a énormément de mal à apprécier quelqu'un au premier abord. Ca a un peu changé après la prise d'otages.
-Je comprends… Il a du comprendre la gravité de ses erreurs…
-Je crois aussi, oui…
Linda arriva et servit les cafés. Elle s'assit sur le fauteuil.
-Et sinon, pour ce qui est… Des choses physiques ?
Linda prit une grande inspiration.
-Disons qu'il évite la question et que moi je n'ai pas forcément envie de la lui poser…
-Oh je t'en prie, Linda, ose me dire que tu n'y penses pas !
-Des fois, bien sur… Comme toutes les femmes… Ca s'envoie beaucoup en l'air dans l'administration ?!
-Je crois que la secrétaire est amoureuse de l'intendant… Constata Miranda.
-Eddy ?! Il est pas gay ? S'étonna Linda
-Eddy ? Mon dieu, pauvre Marielle !
-Mais Marielle le sait voyons, il le lui a dit !
-Aow… Elle est barrée alors, la Marielle ! S'étonna Miranda.
-J'ai même prévenu Norbert de ne pas essayer de draguer Eddy sinon la mère Mochard le lui ferait payer ! Assura Linda. Elle tient à lui comme à la prunelle de ses yeux, l'autre jour j'allais voir pour un banal problème de sortie de cours à telle heure, et Marielle m'a regardée d'un air… Tu sais je portais ma robe de velours noir Cerutti…
-Il faudra que tu me la prêtes celle là…
-Attends, mais cette robe a un léger décolleté et Marielle, à côté, m'a dévisagée, j'étais gênée si tu savais…
-Donc non, ça ne s'envoie pas en l'air dans l'administration... Vraisemblablement. Encore que j'ai des soupçons sur les secrétaires de Kenneth…
Linda sembla offusquée.
-Ceux-là qu'on dirait qu'ils sont frère et sœur ?!
-T'as remarqué aussi ?!
-Uuuuh… J'ai la chair de poule rien que d'y penser !
Elles ricanèrent. On frappa à la porte. Linda s'étonna.
-Qui ça peut être ?


Etienne entra dans l'appartement. Jerry, assis sur un fauteuil dos à la porte, se retourna. Linda était figée et apeurée.
-Tiens… Salut Jerry !
-Monsieur Smirnoff ?! Qu'est-ce que vous faites ici ?!
Etienne écarta les bras nonchalamment.
-Je… J'habite ici c'est mon appartement !
-Non c'est la maison de Linda !
-C'est ma colocataire, je l'héberge. Qu'est-ce que tu fais ici ?
-… Je suis avec ma petite amie. Nous prenons un café. Il commence à être froid. Vous en voulez ?
Etienne s'approcha. Au plafond, la poudre bleuâtre était encore quelque peu fumante. Etienne sentit en effet qu'il somnolait. Il vit Miranda, à terre, inconsciente. Et Linda relativement immobile, assise, les jambes serrées l'une contre l'autre.
-Je peux m'asseoir ?
-Volontiers, mais pas à côté d'elle.
-Elle frissonne…
Jerry hocha la tête.
-Elle est amoureuse c'est tout.
Etienne fit vite le tour de la situation : Le gamin est un détraqué total.
-Je peux la couvrir ? Elle a l'air d'avoir froid…
-Vous allez en profiter pour la toucher.
-Jerry, tu as conscience que… Ce que tu fais là…
-Je suis avec la femme de mes rêves. On prend un café. Et ce soir… Je l'honorerais comme il se doit.
Etienne hocha la tête, sceptique quand à la santé mentale du gamin.
-Elle a déjà montré qu'elle aimait mes baisers et mes cadeaux…
Etienne repéra un parfum senteur Lila. Il comprit des tas de choses. Surtout, il garda son sang froid. La situation lui rappelait la prise d'otages, et il se voyait un peu dans la peau de Sherman. Il fut, l'espace d'un instant, très puérilement et très égoïstement fier de lui d'être entré sans hésitation, mais bon, c'était Linda, il ne pouvait pas reculer. Et maintenant non plus, il ne pouvait pas reculer. Il s'empara de la couverture sur le canapé, canapé sur lequel lui et elle avaient dormi cette nuit.
-Qu'est-ce que vous…
-Je la couvre. Elle a froid, je la couvre.
Etienne couvrit Linda et la regarda. C'est à peine si elle pouvait cligner des yeux. Etienne en déduit à une paralysie induite par un champignon libéré par un Pokémon Plante. « Para Spore… Il a utilisé sa Roserade. »
Regardant vers Jerry, il aperçut le Pokémon Rose prêt à lâcher des spores à tout moment
« Les pistils des fleurs sont tendus, il est prêt à en lâcher au moindre ordre… Si c'est du Para Spore, je vais me retrouver dans l'état léthargique ou elle se trouve. Si c'est Poudre dodo, je vais me retrouver endormi comme elle. Je prie pour qu'il n'utilise pas la troisième poudre… »
Il se retourna vers Linda qui avait les yeux tendus vers lui. Etienne n'avait jamais eu autant envie de la serrer contre lui. Pas forcément le sentiment de danger mais surtout le fait de ne pas pouvoir le faire. Il avait commencé à considérer Linda comme acquise et le fait de la voir ainsi inaccessible le rendait presque envieux.
Il se ravisa après un regard touchant envers elle. Il vint s'asseoir sur le fauteuil à côté de Jerry.
-Elle est belle, n'est-ce pas ?
Smirnoff hocha la tête.
-Très belle, oui…
Jerry la regarda avec un air portant au désir. A l'appétit. Etienne soupira.
-Ca fait longtemps que tu… l'aimes ?
-Je l'ai souvent espionnée… Quand elle était en voyage itinérant. J'ai essayé de la suivre mais la police m'a arrêté. En fait ces crétins de policiers avaient l'air en colère quand ils m'ont arrêté, ils revenaient d'un appel lancé sur la route 43 à propos d'un forcené qui avait agressé un prof avec un Seviper…
Etienne soupira. « Décidément j'dois attirer les embrouilles ironiques… »
-Maintenant je suis de retour auprès d'elle. De ma bien-aimée. De ma princesse, ma Linda, mon adorée.
-…
-Elle est si belle, ainsi figée, le temps n'a plus de prise… Ah bien sur mes cadeaux ont fini par la lasser… Mais sa beauté restera éternelle, maintenant. Je vais la maintenir paralysée pour toujours, à mes côtés. Vous allez m'en empêcher ?
Etienne secoua la tête, silencieusement.
-Je suis natif d'Inde. Je n'empêcherais rien.
Linda tourna ses yeux vers Etienne qui lui fit un discret sourire, au vu du message qu'il venait de lui envoyer.
-Vous l'aimez ?
Etienne secoua la tête avec intensité.
-Pas du tout.
-Partez.
-Je suis chez moi…
-Je veux être seul avec elle.
-Et moi je veux rester chez moi.
-Ca n'est plus chez vous. C'est notre nid d'amour à moi et à elle.
Jerry avança sa main vers Linda.

-Attends Linda…
Miranda se leva.
-C'est surement ce couard de Kenneth. Je vais lui dire ma façon de penser.
-Miranda… Si Kenneth essaie de s'excuser, laisse-lui au moins une chance.
-…Bon… D'accord.
-Tu peux même l'inviter à prendre un verre si tu te sens d'humeur !
Miranda soupira.
-Toi et Etienne vous voulez vraiment qu'on se remette ensemble, hein ?
Linda hocha joyeusement la tête.
-Pschhh…
TOC TOC TOC…
-Ca va, ça va…
Miranda ouvrit la porte, les yeux fermés et tendit la main en révérence.
-Entre, goujat !
Une poudre bleue lui partit dessus. Miranda recula, mais trop tard. Linda se tourna vers la porte et aperçut Jerry qui entra avec Roserade a ses côtés. Miranda recula encore, s'accrocha au comptoir et s'effondra, endormie.
-Miran…
Jerry attrapa les mains de Linda.
-Ma beauté… Enfin réunis !
-J… Jerry ?!
-Tu te souviens même de mon nom !
-Tu es mon élève, oui bien sur…
Linda ne savait pas comment réagir. Des types amoureux d'elle, elle en avait déjà rencontré mais jamais des psychotiques, des fous. Jamais elle n'avait pensé qu'on puisse à ce point être obsédé par sa personne. Jerry ferma la porte d'un coup de pied.
-A partir de maintenant, on va avoir la belle vie. Rien que toi et moi.
-Euh…
-Roserade ! Para-Spore !
Linda prit une grande inspiration, ne sachant que dire, si ce n'est :
-NON, ATTENDS !!


Etienne se leva et attrapa le bras de Jerry. L'adolescent regarda le prof.
-Eh !
Etienne serra le bras du gamin, avec toute la poigne qu'il avait acquise à Irisia. Jerry retira son bras et se rassit.
-Vous l'aimez…
Le sportif se frotta son bras endolori.
-Je l'aime, en effet.
Il s'assit à côté d'elle et l'enlaça.
-Si tu me lances une de tes poudres, elle l'atteindra aussi. Elle est déjà paralysée, ne lui fais rien de plus.
-C'est la femme que j'aime, vous comprenez ? Elle est belle, douce, gentille et… Elle m'obsède !!
-Je l'aime aussi, on fait quoi, on la coupe en deux ?!
-Vous ne l'aimez pas ! Vous ne faites pas l'amour ! Vous ne l'embrassez jamais, vous n'êtes pas doux avec elle !
-Ce n'est pas parce que… Je n'ai pas de contacts physiques évidents avec elle que je ne l'aime pas.
-C'est la plus belle femme du monde et vous… La gâchez…
-C'est une femme, pas un distributeur à bonbons !
-Elle est pure, toute pure, toute entière rien que pour moi, offerte…
-Espèce de petit dégueulasse…
-Je l'aime…
-Tu l'aimes ? Quel est son plat préféré ?
-… Les pâtes !
-Faux, la salade méditerranéenne.
Néanmoins elle est fana des pâtes à la carbonara de son père.
-Son film préféré ?
-Euh… Thelma et Louise !
-Pretty Woman…
Cependant elle regardait effectivement assez souvent Thelma et Louise.
-Son Pokémon préféré ?
-Euh… Germignon !
-Faux encore. Elle rêve de posséder un Meganium.
Mais une fois encore, il n'était pas loin. Etienne se demanda si c'était le hasard. Ou alors elle a discuté avec lui et gagné du temps en lui racontant des choses.
Jerry commença à trépigner de colère.
-Son livre préféré ? Tenta Etienne, mais il sembla avoir conscience que là il allait trop loin.
-Ca je sais ! Répondit Jerry. Un livre de stratégie ou il y a écrit qu'une poudre protège forcément d'une autre poudre.
Etienne ferma les yeux lorsqu'il vit le nuage de pollen pourpre se diriger vers lui. Etienne n'eut qu'une pensée lorsqu'il sentit le poison l'atteindre.
« Le petit Prince… Son livre préféré c'est Le petit Prince… »

-Attends ! On peut s'asseoir et… Parler, toi et moi !
Jerry regarda Linda, intrigué.
-Parler ?
-Oui…
-Je ne veux pas parler, je veux juste… Toi ! Je veux te ramener chez moi… Faire de toi ma femme ! Tu es si belle…
Linda recula.
-On peut... s'asseoir ?
-S'asseoir ? Pourquoi ne pas se coucher dans notre lit conjugal ?
-Jerry… Pourquoi… Pourquoi tu fais ça ?!
-Au début, je voulais faire médecine…
Linda s'étonna.
-Mais y'avait plus de place !! J'ai été recalé et on m'a mis en Stratégie… C'est nul…
-Pourquoi ne pas simplement t'être désinscrit ?
-Mon père n'avait qu'une envie, que je devienne un grand stratège ! J'en ai tellement rien à foutre de tout ça…
-Jerry, ça peut s'arranger, si tu veux j'irais parler à ton père pour qu'il te change d'école…
-Ca c'est pas possible vous voyez parce que… Mes parents ils ne roulent pas sur l'or… Et jamais ils n'accepteront quoi que ce soit, aucun déplacement... Ils veulent me garder à la maison pour que je bosse et que je leur ramène de l'argent…
Linda hocha la tête. Elle devait trouver autre chose pour le retenir.
-Euh…
Quelque chose de long à raconter, de bien assez intéressant pour un ado, de racontable…
-Tu ne veux pas savoir des choses… Sur moi ? Sur ma vie ?
-Hein ?... Ouais… Tout savoir sur vous…
-Voilà, plein, plein de détails ! S'écria Linda.
Elle avait vu assez de films pour savoir que tant qu'on restait dans le trip d'un psychotique, il était plus ou moins calme.
En attendant le retour d'Etienne.


Il tomba malade de suite.
Etienne connaissait les effets à long terme de la Poudre Toxik sur un humain : Refroidissement de la température corporelle, tremblements, difficultés respiratoires, douleurs musculaires et enfin coma. Il fallait à tout prix qu'il prenne une antitoxine ou un antidote avant les douleurs musculaires sinon il risquait une nécrose des membres.
-Ca, ça vous apprendra à faire le malin.
Etienne frissonnait. Il devait garder son calme, toute extrapolation personnelle de ses symptômes ne ferait qu'accélérer leur progression. La police serait là d'ici quelques minutes. Jerry se leva et alla s'asseoir à côté de Linda qui émit un léger sanglot dans sa paralysie.
-Maintenant, toi et moi on va être tranquilles… Rien que tous les deux…
Il commença à la toucher. Etienne trouva la force de se lever, le dos arqué, malgré la sensation de froid qui le prenait. Jerry le repoussa dans son fauteuil.
-Restez assis !
-N… Ne la…
-Ca vous embête seulement maintenant ?! Pourtant tout à l'heure je ne me suis pas gêné…
-L… Laisse là… Brrr…
-Ca devient critique pour vous, là…
-Si tu ne la… Brrr… Lâche pas…
-Vous allez faire quoi ? Maintenant elle est toute entière vouée à moi…
-Gros… Ringard… Tu peux… Te faire que des meufs paraplégiques…
Jerry lança un regard meurtrier à Etienne qui donna un coup de coude vers sa ceinture. Il éternua pendant que la Pokéball s'ouvrit, libérant Korillon. Jerry s'avança vers lui et le roua de coups.
-VOUS N'ETES QU'UN CONNARD !!!
Etienne mit sa tête entre ses genoux et vit Korillon.
-Ecoute-moi bien…
Le Pokémon carillon sembla inquiet pour son maître.
-Va l'attacher au canapé ! Lie ses pieds entre eux et aux pieds du meuble !!
Korillon eut un regard peiné.
-Je t'en prie, Coralie !
Jerry cessa de frapper Smirnoff qui se releva.
-Sombre CONNARD !
Etienne se prit un coup de genou dans le nez, qu'il se tint de douleur. Des larmes commencèrent à couler des yeux de Linda.
-Voilà ! Vous êtes content ?
-Même pas cassé…
-Hein ?!
Etienne frissonnait et son visage s'était pâli. Du sang s'écoulait de son nez.
« Du sang… Comme ce jour là… »
Etienne se leva, grimpa sur la table basse et se jeta sur Jerry, lequel profita de sa prise au sol pour jeter Etienne à terre derrière lui, aux côtés de Miranda. Jerry retourna à Linda, mais Etienne lui attrapa la jambe.
-Tu commences à me faire CHIER !!!
Jerry donna de multiples coups de pied pour qu'Etienne le lâche. Mais ce dernier tint le coup et en arriva même à mordre l'adolescent.
-Wargh !!! Espèce de… Vous n'avez aucun droit sur elle !
-FFoi non Flus !! (Toi non plus)
Un ultime coup de pied rembarra Etienne qui retomba en arrière, presque assommé. Le professeur eut un regard pour Coralie sous le canapé qui venait d'achever son œuvre. Etienne eut un sourire satisfait.

-Et voilà…
Jerry hocha la tête.
-Une vie intéressante… Joliment racontée… Mais qui vous rend moins désirable…
Linda baissa la tête, faussement dépitée, mais pas tant que ça.
-Vous savez ce que j'aime en vous ?!
Linda leva les yeux au ciel « Mes décolletés… »
-J'aime votre nature profonde. Vous êtes intelligente, drôle, exquise, belle…
Linda s'étonna.
-Si j'avais quelques années de plus, j'aurais bien essayé de sortir avec vous de façon tout à fait galante et cordiale, mais… Ce n'est pas le cas… Vous me restez inaccessible…
Il se leva et alla ouvrir une des baies vitrées menant au balcon pour évacuer la Poudre Dodo résiduelle. Linda tenta de se lever. Jerry revint vers elle.
-Vous êtes bien imprudente…
-Je… Euh… J'ai soif !
-Ne bougez pas, je vous ramène quelque chose.
Lorsqu'il tourna le dos, Linda se leva et tenta d'atteindre le balcon, mais Jerry l'attrapa. Elle poussa un cri qui fut entendu par un certain professeur de stratégie en train d'appeler la police. Roserade inonda la jeune femme de Para-Spore.
-La paralysie ne durera qu'une demi-heure, mais vous serez toute à moi…
Il voulut l'allonger mais elle se rigidifia dans la position assise.
-Oh… Oh non… Ma belle Linda… Quand vous vous remettrez à bouger, je vous allongerais…
Il l'embrassa alors qu'elle se raidissait de plus en plus sous l'effet de la paralysie. Il tenta de relever sa robe, mais elle avait eu le réflexe de la tenir. Dans sa raideur, il pouvait à peine atteindre le haut des cuisses.
-Merde…
Il s'assit face à elle.
-Tant pis. Je vais vous admirer ainsi jusqu'à ce que la paralysie cesse, d'ici trente minutes…
C'est à ce moment précis que la porte s'ouvrit et qu'Etienne entra.


-ON NE BOUGE PLUS !!
Jerry se tourna vers le policier.
-Bonjour, monsieur l'agent…
Deux policiers entrèrent dans l'appartement. Jerry regarda Roserade qui s'interposa. Deux Malosse dépassèrent leurs maîtres et embrasèrent le Pokémon fleur qui s'écroula.
-Rose…
-Jeune homme ! Mains en l'air !!
Ils tendirent des pistolets Taser. Jerry se colla à Linda et entreprit de la porter avec lui. Manque de pot, elle était attachée au canapé. Il la lâcha. L'un des policiers s'empara de lui et l'autre le menotta. Un médecin arriva pour s'occuper de Linda. Il regarda Etienne.
-C'est vous qui avez appelé la police ?!
-Oui…
-Vous avez bien fait de nous dire qu'il y avait intervention de poudres. On a pu prendre de bons réveils et de bons anti-paralysants…
-J'ai été… Empoisonné…
-De la Poudre Toxik ?
Il piqua Linda à l'épaule. Elle reprit des couleurs.
-C'est embêtant, on n'a rien pour ça.
Etienne hocha la tête.
-C'est pas grave.
Korillon brisa son Nœud d'Herbe et vint aux côtés d'Etienne. Elle sonna lourdement.
-C'est rien, Coralie…
Miranda se réveilla brusquement sous le coup des bruits de Korillon.
-Euh… Linda…
-Ca va, Miranda ?! Demanda l'historienne tout juste ravivée.
-Mais il s'est passé quoi là !!? S'étonna Miranda.
-Mon harceleur…
-Oh… C'est fini… Et j'me suis encore endormie comme une lourdasse ! Chaque fois qu'il arrive un truc intéressant…
-Tu veux pas la fermer… Geignit Etienne.
-Quoi, toi ! T'as dormi aussi c'est ça ?! Grogna Miranda.
Linda fut allongée pour mieux supporter l'adrénaline contenue dans l'anti-paralysant.
-Il a été empoisonné… Poudre Toxik…
Le médecin qui s'occupait de Linda se tourna vers ses confrères dans la cage d'escalier.
-Il va falloir emmener cet homme à l'hôpital ! On n'a pas d'antitoxine !
-Etienne… Merci Etienne… soupira Linda, heureuse.
-Tu vas bien, Linda ?!
-Oui oui ne t'en fais pas… Mais et toi…
Etienne aperçut un Corayon face à lui. La créature brilla, débarrassant Etienne du poison.
-Régénération ?!
Etienne se releva et regarda Miranda qui portait son Pokémon.
-On dira que c'est pour m'avoir hébergé.
-Mouais… T'aurais pu éviter de t'assoupir comme une vache !
-J'aurais aimé t'y voir toi !

-Donc vous êtes le propriétaire…
-Exact !
-C'est votre petite amie…
Linda hocha la tête.
-Et elle c'est la petite amie de votre meilleur ami que vous hébergez en attendant que leur crise de couple se calme ?
-J'adore les situations compliquées ou galère. Vous savez que mon parquet c'est du séquoia ?
Le policier hocha la tête.
-Vous souhaitez déposer plainte ?
Miranda et Etienne regardèrent Linda qui semblait hésiter.
-Il… Il va aller en prison ?!
-Très probablement… Harcèlement, séquestration, tentative de viol…
Linda ferma douloureusement les yeux. Etienne lui saisit l'épaule.
-Ca va aller… Tu veux pas qu'il s'en sorte quand même ?
-Je… Je sais pas…
-Linda… s'étonna Miranda
-Non, je… Je sais pas trop… J'ai un délai ?!
-Une semaine !
Miranda s'emporta.
-Une semaine ?! Elle est en état de choc la pauvre ! C'est bien les lois des hommes, ça hein ! Espèce de…
-MIRANDA !
Kenneth entra et serra Miranda dans ses bras.
-Quand j'ai vu la police devant chez Etienne j'ai cru qu'il t'était arrivé malheur…
-Eh non, une fois encore je me suis endormie comme une crevarde…
-Je vais tout t'expliquer, tu me manques trop… Tu mérites de savoir…
-Et fort heureusement, la police t'a permis de réaliser tout ça ! Ah les mecs…
Kenneth regarda Miranda, puis Etienne et Linda.
-Ca va vous deux ?!
-Oh, Linda a failli se faire détrousser et moi tuer mais… Je t'en prie, invite ta chérie au snack-bar… ironisa Etienne.
-Etienne… Soupira Linda. Je vais porter plainte.
-Bien, bien, bien… Et vous ?!
-Moi ?
-Coups et blessures, tentative de meurtre…
-Tentative de se servir de mon mixer aussi. Vous l'avez oubliée celle-là…
-Monsieur, c'est important…
-Pourquoi, ma plainte va arrêter ce genre de choses dans le monde ? Grouillez-vous d'instaurer la police en Israël alors…
Le policier s'étonna et regarda Etienne bizarrement. Ce dernier soupira.
-Occupez-vous d'elle. C'est elle la vraie victime dans cette histoire, moi je n'ai fait que jouer les héros. J'avais… Quelque chose à me prouver.
-On peut l'emmener au commissariat alors ?
-Et je l'accompagne, bien sur !
-Ca va de soi !
Linda sourit et se serra contre Etienne qui se leva avec elle.
Il regarda Kenneth et Miranda.
-Vous deux, vous avez intérêt à vous remettre ensemble sinon en rentrant, on aura encore besoin de la police. Kenny, tu gardes la maison.
-Euh… D'accord…
-T'en profites pour la reconquérir !
Miranda leva les yeux au ciel. Soudain, dans la cage d'escalier, retentit un :
-MAIS VOUS FAITES PAS C'QUE J'PENSE, J'AI CHANGE LES DRAPS HIER !!
Kenneth et Miranda ricanèrent.

Ce même soir, Norbert ouvrit la porte de son immeuble et il commença à arpenter les marches jusqu'au troisième étage. Il aperçut quelqu'un devant sa porte. Surpris, Norbert releva la tête. Il aperçut alors Ramon Gonzalez.
-Bonsoir, Monsieur Finsbury…
Norbert haussa un sourcil.