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ADN1: Les mystères d'Atlantéa de Darkey



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Informations

» Auteur : Darkey - Voir le profil
» Créé le 23/08/2008 à 23:19
» Dernière mise à jour le 23/08/2008 à 23:28

» Mots-clés :   Aventure   Romance   Science fiction

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Anicroches
Flore -Quartier général de l'OLDS, 5h30.

5h30 du matin, mon réveil venait de sonner. Je restais un court moment allongée, et entendis à l'autre bout du couloir le fameux "Debout, les Ramoloss!!!" du lieutenant s'adressant aux garçons. Enfin, je me levais et jetais un coup d'oeil sur le lit du bas; Hélia était bien entendu déjà au refectoire probablement, je savais qu'insomniaque comme elle était (elle ne dormait jamais plus de quatre heures par nuit), elle était toujours debout avant moi. J'allais donc à la douche et passais au moins dix bonnes minutes à me frotter sous l'eau brûlante. C'était un traitement quasi-obligatoire chaque matin si je ne voulais pas que ma fragrance si fatale ne fasse perdre la tête au premier mâle qui m'approcherait...
Il y'a des filles qui donneraient sans doûte n'importe quoi pour un physique aussi parfait que le mien. Eh bien, moi, je peux dire que ce n'est pas drôle de tout de sentir les types qui vous reluquent, et les autres filles pâlir de jalousie. Ma mutation m'ayant donné ce pouvoir de séduction, je ne savais toujours pas si je devais dire merci à Dame Nature ou la maudire. Je me reniflais en me séchant. Ma peau sentait maintenant le savon, mais même à travers ca, on percevait nettement mon parfum floral; et l'ennui, c'est que quand je transpirais, l'odeur devenait deux fois plus forte.
Au moins, il fallait m'approcher de très près pour être incommodé, ce matin.
J'enfilais donc un tee-shirt noir, puis mon pantalon et ma veste treillis. Ensuite, j'apprivoisais avec un peigne mouillé mes longues boucles rousses et me fit un chignon. En me regardant dans la glace, je poussais un soupir agacé. Même les cheveux attachés, j'étais encore trop belle! Mon visage fin, ces grands yeux en amande qu'hélas, ma coiffure ne faisait que mettre en valeur... Je finis par hausser les épaules et me décidais à descendre au refectoire.
Mes camarades d'unité m'accueillirent avec leur gentillesse habituelle:
- Salut, Vénus! cria Maxime. Fais nous un strip!!!
- Arrêtes de faire genre, espèce de puceau! rétorquais-je en m'asseyant à table.
Maxime était le seul type qui avait le droit de me faire ce genre de vanne, parce que je savais qu'il me respectait énormément et que c'était plus pour rire qu'autre chose. C'était lui qui m'avait appellé "Vénus déesse de l'amour et de la beauté". Pour la beauté, c'était plus ou moins bien vu, mais alors pour l'amour, c'était du pur foutage de gueule. Je n'étais pas le moins du monde romantique... Enfin, je ne pense pas. A côté de moi, Hélia me fit un sourire complice. C'était une grande fille brune, avec des yeux bleus et un air enjoué. Elle était très sympatique et je m'entendais très bien avec elle. Je me servis un verre de jus d'orange(le café d'ici était une vraie lavasse, je me demande encore avec quoi il était fait) et donnait un petit morceau de ma tartine à Vifétincelle, notre Négapi mascotte, qui était un vrai petit gourmand. Il me remercia en me faisant une révérence et retourna sur l'épaule de son maître.
- Ca va, Colin? demandais-je. Tu as l'air d'avoir le pain plein de suie!
L'intellectuel de notre groupe fit la moue:
- J'ai travaillé sur un programme de détection jusqu'à quatre heures du mat' et ce matin,Speed Sharpedo est venu nous gueuler dans les oreilles, ca ne m'as pas fait de bien...
"Speed Sharpedo" était le surnom que Maxime avait donné au lieutenant Shark qui dirigeait notre équipe; en effet, même s'il en avait pas l'air, notre lieutenant était très rapide... et féroce; ce n'était pas uniquement son nom de famille* qui lui devait la comparaison.
Maxime avait la manie des sobriquets. Nous y avions tous droit. Colin, c'était "Virus à Lunette" pour sa prodigieuse aptitude à pirater les systèmes informatiques, Hélia, c'était la "sirène", ce qui était fait vraiment pour se moquer; Très à l'aise sur la terre ferme, la malheureuse Hélia était capable de se noyer dans un verre d'eau!!!
Cela ne nous empêchait pas de nous entendre parfaitement. A vrai dire, je me sentais totalement intégrée dans l'unité 6, peut-être parce que ca faisait depuis trois ans que j'y étais. Je jetais discrètement un coup d'oeil à la table des grades supérieurs, espèrant aperçevoir notre boss. Hélia s'en rendit compte:
- Flore, quand tu mates, tu devrais être plus discrète...
- Mais pas du tout, répondis-je comme une gamine prise en faute (quelle mauvaise foi!!!)
Hélia se contenta de pouffer de rire et retourna à sa tartine. Les deux garçons, plongés dans une conversation, n'avaient rien entendu.
Enfin, nous allâmes dans nos locaux et je m'installais à mon bureau, achevais de rédiger mon rapport. Ca ne me prit qu'un quart d'heure. J'allais pour le transmettre au général, quand en arrivant devant la porte, je me la pris en pleine figure, poussée par un lieutenant Shark qui paraissait énervé:
- J'ai déjà assez de mal avec mes quatre agents en ce moment, je n'ai vraiment pas besoin qu'on me colle un bleu... Oh, désolé, Flore!
- Il n'y a pas de mal, lieutenant, fis-je en ramassant mon papier.
En me redressant, je croisais le regard perçant de ses yeux d'écorce, et bien sûr, ca ne rata pas; mes jambes tremblèrent et mon coeur rata un battement.
Cela allait faire trois ans que j'étais raide dingue amoureuse de mon lieutenant. Je le cachais de mon mieux, surtout que je savais une relation impossible, mais néammoins, mon coeur me jouait de vilains tours en sa présence. Dés la première fois que je l'avait vu, ca avait été le coup de foudre. Ses yeux d'un brun-vert perçant, ses mèches noires et son profil d'aigle lui conféraient un charme surprenant. De plus, c'était grâce à lui que je m'étais si bien intégrée dans l'unité; car sous ses dehors autoritaires, il était très chaleureux et ouvert. Il avait tout fait pour que je me sentes bien et ca m'avait fait abattre toutes mes réserves. Je n'étais pas prête d'oublier ma première mission avec lui quand à un moment critique, il m'avait dit: "Flore, j'ai confiance en vous."
Moi, il me fallait beaucoup plus de temps. Je ne donnais pas facilement ma confiance. Mais lui n'avait pas hésité. Ce jour-là, je crois, j'ai été définitivement amoureuse. Et ca faisait maintenant trois ans. Je ne me faisais aucune illusion, mais sa simple présence suffisait à me faire sourire. Il alla vers son bureau et me demanda:
- Vous allez déposer votre rapport au général?
J'hôchais la tête:
- Vous pouvez lui amener ca?
- Aucun problème, répondis-je.
Cela me prit quelques minutes, mais en sortant du bureau, je croisais l'un des colonels. Celui-ci me regarda:
- Tiens! C'est la petite protégée du lieutenant Shark!
Me regardant d'un oeil de prédateur, il posa soudain sa... main sur ma poitrine en disant:
- Dîtes-moi, ma belle, que pensez-vous de ces lois idiotes sur le harcèlement sexuel?
Le sagoin! Il allait voir!
Je lui ai fait un sourire charmeur:
- Personnellement... Je préfére les mises au points claires...
Et VLAN! Je lui donnais un coup de genoux en plein dans l'entrejambe.
- ...Et directes! ajoutais-je avec mon sourire le plus moqueur.
Enfin, je retournais à mon bureau. Le lieutenant riait en regardant Vifétincelle faire le fou. J'oubliais pour le coup l'incident. Mais ce que j'ignorais, c'est que ma "vicitime", elle, ne l'oubliait pas.
Et dans l'après-midi, j'eus un sacré problème.
Alors que je lisais tranquillement une page sur les grenades employées par les mutants de Firea, le lieutenant est arrivé avec son air typique:"Tu as des ennuis":
- Flore? Je peux vous parler deux minutes?
- Bien sûr.
Nous nous isolâmes et il prit une profonde inspiration:
- Le colonel Hayden me cause un problème, dit-il.
Je compris avant même qu'il n'eut commencé à parler:
- Il dit que vous lui avez foutu un coup dans les... enfin pas besoin de faire un dessin, et il a demandé une sanction!
Alors là, je sentis la colère m'envahir:
- Il a dit au moins, pourquoi j'avais fait ca, ce cher colonel???
- Euh, non, il ne l'a pas dit, mais j'ai effectivement pensé que vous ne feriez pas ca sans une bonne raison... Qu'est-ce qu'il a fait?
- Il m'a touché les seins! Ca vous va?
- Il a fait QUOI???
Il avait l'air furieux.
- Il m'a...
- C'est bon, j'ai compris, Flore!
Puis il se calma.
- Bon sang, mais qu'est-ce que je vais faire, moi?
- Qu'est-ce qu'il a demandé?
- Un blâme pour outrage à grade supérieur.
- Allez-y, dis-je d'un ton résigné. Comme ca, on n'en parlera plus...
Mais le lieutenant avait l'air assez en colère:
- Ah, non! Je ne vais pas le laisser s'en tirer comme ca! Ecoutez, Flore. Ce type est -excusez-moi l'expressiion- un sale con qui a pris l'habitude de marcher sur tout le monde! Je me demande même pourquoi on l'a gradé... Ca ne va pas se passer comme ca! Je vais aller voir le général et lui apprendre un peu les bonnes manières!
- Vous allez y laisser votre grade, dis-je, paniquée.
Mais le lieutenant me sourit:
- Le général m'écoute, vous savez; C'est un homme juste;
Le général Lefèvre, qui dirigeait l'OLDS était en effet un chic type, j'étais bien placée pour le savoir. Les mesures prises par Lito contre les mutants le rendaient un peu attristé. Il m'avait dit: "Flore, vous êtes un agent épatant, les règles ne devraient pas s'appliquer avec vous." Ca m'avait fait sourire.
Un peu plus tard, il est donc revenu, et m'a dit avec un air triomphant:
- Ca y'est, j'ai dompté le colonel Hayden!
- Bravo, dis-je ébahie.
- Mais évitez de retomber sur lui. Je ne pourrais sans doûte pas vous sauver une seconde fois.
- Je n'en ai pas l'intention, dis-je en frissonnant.
- Mais à l'avenir, si on vous refait le coup...
Il eut un sourire:
- Parlez- m'en plutôt, ok?
C'était attendrissant de le voir agir en chevalier servant comme ca... Je sentis de nouveau mon coeur battre. Nos regards s'accrochèrent l'un à l'autre. De nouveau, cette petite complicité.
- Ok.
Il me regarda encore un court moment puis s'éloigna. Je le suivis pour que nous retournions aux locaux de l'unité, quand nous vîmes passer le fameux colonel avec une figure à faire cailler du lait frais:
- Vous ne perdez rien pour attendre! lanca-il.
Shark profita d'un petit moment de son attention... et lui fit un croc-en-jambe. Le colonel tomba à plat ventre.
- Désolé, dit-il avec son plus beau sourire.
Nous nous éloignâmes:
- Lieutenant... murmurais-je, presque choquée.
- Pourquoi auriez-vous été la seule à vous amuser? me répondit-il avec un petit rire.
- Vous êtes impayable, dis-je en pouffant de rire.
Il joignit son hilarité à la mienne et nous allâmes enfin à nos bureaux. Là, il m'annonca ainsi qu'aux autres:
- Au fait, maintenant que les soucis administratifs sont terminés... Je vous annonce que nous allons bientôt avoir une nouvelle recrue!