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Smirnoff de Domino



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» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 17/08/2008 à 19:46
» Dernière mise à jour le 11/06/2009 à 06:12

» Mots-clés :   Humour   Johto   Romance

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038 - Tout sur ma Psyché
« Nous avons pris d'assaut son Château Intérieur
C'était un château d'eau, fruit de mes jolies fleurs »

-Il fait vraiment super beau ce soir.
-Hmm…
Colline adjacente de Mérouville. Etienne et Linda côte à côte.
-Dis Etienne…
-Hm ?
-Tu me trouves comment, je veux dire, en tant que fille ?
Etienne fixa Linda, cherchant ce que Linda avait de plus en tant que détentrice du titre de fille.
-Euh, bah… Tu es… Gentille ?
-Je ne sais pas, tu ne me trouves pas… Jolie ?
-Si, un peu…
-Moi je te trouve mignon par exemple !
Etienne rougit. Linda, la fille qui vous embarrasse en quelques mots.
-Ah…
-Il y a bien quelque chose de ce genre que tu ressens pour moi ?
-Bah tu es… Intelligente… Gentille et… Belle.
Linda regarda le garçon à côté d'elle qui semblait se forcer à la flatter, mais dont les yeux reflétaient une affection profonde. Elle décida de se baser sur ses yeux et se serra contre lui.


-Et voilà. Ca a toujours été comme ça avec Etienne. Il n'a jamais pu se forcer à dire quelque chose. Toujours d'une sincérité délétère.
-Comment ça, délétère ?
-Parfois ça me charmait, d'autres fois ça me blessait. Quand je voyais les autres filles avec leurs petits amis qui les embrassaient, les caressaient, leur disaient qu'elles étaient belles, je ne pouvais pas m'empêcher d'être jalouse. Pas parce que j'en avais envie, mais… Elles avaient l'air tellement heureuses !
-Et vous, avec Etienne, vous l'étiez ?
-Oui… Oui bien sur.
-Vous dites qu'à votre sens vous avez commencé à former un couple quand il avait douze ou treize ans…
-Oui… Au départ on était amis et ensuite je me suis mise personnellement à le considérer comme mon petit ami, après la mort de sa gouvernante.
-Que partagiez-vous avec lui ?
-Ma passion de la coordination, mes rêves, mes doutes, mes appréhensions, il connait mon comportement, mes habitudes, mes livres et films préférés… C'est mon âme sœur quoi… Il sait tout de mon passé sans mensonge…
-Hmm… Je vois donc avec lui c'est plus facile…
-Si vous voulez il sait comment je fonctionne, c'est un peu comme si j'étais une belle pendule et que lui était mon horloger… C'est comme un frère, et de même, d'un point de vue charnel il est très peu expansif.
-Hmm… Vous avez trente ans tous les deux et il ne s'est jamais rien passé entre vous… Des abus de son côté de la famille ?
-Non ! Non, je… Je suis persuadée que non ! Son père était l'homme le plus gentil qui soit, son oncle avait une sciatique récurrente, et c'était un trop gentil monsieur… Sa sœur était un peu sévère mais rien de grave…
-…
-Qu'y a-t-il, docteur ?
-C'est par omission que vous avez oublié son beau-père ?
Linda regarda son psy.
-Euh…

Etienne avait un faux cigare à la bouche. Il regarda ses six Pokémon avec qui il faisait un Poker.
-Bon, Simon, on sait tous que tu bluffes comme un pro…
Les autres Pokémon regardèrent le Foretress qui regardait des deux côtés.
-Alors je mise tout ce que j'ai : 5000 Pokédollars.
Les autres Pokémon poussent leurs tas respectifs. Etienne regarda ses Pokémon.
-Carré de reines !
Les Pokémon semblèrent furax. Ils passèrent et Etienne s'apprêtaient à ramasser la mise lorsque Foretress lâcha une Quinte Flush au six de trèfle.
-…… Toi ce soir gare à ta ration… Ca va Debra ?
Le Flagadoss regardait la table.
-Tu peux pas jouer, tu es joueuse compulsive. J'ai pas envie de te retrouver à faire la manche pour demander une pièce pour aller jouer aux machines !
Le Flagadoss fit comme si elle n'avait rien entendu. Elle se dirigea vers la chambre.
-Bon… je relance…
Debra ramena un agenda ouvert à Etienne. Celui de Linda. Etienne regarda son Pokémon, stoïque.
-Chercherais-tu à imiter ce que toi et les filles regardez à la télévision dans les séries américaines ? Je ne vais pas fouiller son agenda pour savoir ce qu'elle fait en ce moment. Je m'en fiche. Tant que je m'en fiche tout ira bien, parce qu'à la minute ou…
Ses yeux se posèrent sur l'agenda, et il vit, entouré de rouge, la mention « RDV Dr GRAHAM »
-Un docteur ?!... Debra, remplace-moi à la table. Je ne serais pas long…
Il mit son manteau de cuir et prit la porte.
-Je vais à la fac…

TOC TOC TOC
-Rendez-vous de 14h50, entrez…
Smirnoff pointa le bout de son nez. Kenneth soupira.
-J'ai une élève qui croit être suicidaire qui doit entrer !
-C'est bon, j'ai réussi à la convaincre.
-Dans quel sens ?
-Mystère…
-Hmph… Qu'y a-t-il, Smirnoff ?
-Bah en fait je voulais parler à Norbert…
-Logique…
-Mais il est pas là !
-En effet non, il a pris un jour de congé pour raisons personnelles.
-Donc c'est toi, mon ami Numéro 2 que je viens quémander.
-Ah, je suis passé numéro 2… faut que je le note… J'aime bien me tenir au courant de mon classement dans le Top. Qui est numéro 3 déjà ?!
-Hmph… Pourquoi Linda irait voir un docteur à ton avis ?
-Un docteur… Oui elle va chez un psy.
Etienne s'étonna.
-Tu le savais ?!
-Tu le saurais aussi si tu lui avais demandé.
-Ah… Peut-être… Comment je dois réagir ?
-Tue-là et enterre ses restes dans des pots de fleurs. Tu arroseras l'objet du méfait en regardant ta voisine et en lui souriant gentiment.
-Je veux dire… Elle et moi c'est – et ça a toujours été basé – sur le dialogue. Si elle commence à payer quelqu'un pour parler…
-Bon sang Linda va aux putes ? J'ai toujours cru que tu commencerais le premier ! Je dois six cent Pokédollars au type de l'intendance…
-Ca veut dire quoi cette… métaphore dégueulasse ? Et tu paries avec Eddy ?! Fais gaffe il adore ça lui, il va jusqu'à faire des reconnaissances de dette.
-Etienne, un psy c'est un médecin ! Si Linda a besoin de parler à un psy c'est qu'elle a besoin de parler avec lui de choses dont elle ne peut pas parler avec toi ! Pour son bien à elle ! Tarzan, toi laisser Jane manger autre sorte de bananes !
-Mais elle peut tout me dire ! Elle le sait !
Kenneth soupira.
-« Cher Etienne… J'ai adoré cette belle après-midi passée ensemble dans cette prise d'otages. Quel romantisme. Surtout le moment ou tu as failli mourir et qu'un collègue est mort sous mes yeux, alors là quelle éclate ! »
-…. C'est vrai que j'aime pas trop parler de ça avec elle…
-D'où le psy !
-Mais pourquoi elle ne m'a rien dit ?
-Réfléchissons… Avec quel fouineur invétéré suspicieux est-elle logée…
-Je serais jamais comme ça avec elle !
-D'où ta visite…
Miranda ouvrit la porte.
-Ken… Oh, bonjour Etienne…
-Salut… Bon, à plus, Kenny.
-C'est ça, et ne l'espionne pas !
-Ca c'est à moi de voir.
Kenneth soupira. Miranda le regarda.
-Un problème ?!
-Tu viens de le voir dans mon bureau et tu me demandes s'il y a un problème ?!
-Oh… Non je voulais dire, lui…
-Lui, sa copine va voir un psy. Résultat il déprime.
-Parce que c'est lui qui en a besoin ?
Kenneth sourit.
-L'est ptet jaloux…
Ils ricanèrent.

En sortant, Etienne passa devant le bureau de Norbert. Un élève frappait à la porte.
-Euh… Jeune homme ?
-Oui ?
-Tu es qui ?
-Je suis Ramon… Ramon Gonzalez…
-D'accord… Ecoute, théoriquement tu n'as pas le droit d'être là… Déjà le doyen n'est pas là aujourd'hui, mais surtout il n'a pas le droit de recevoir d'élèves ! C'est un administrateur de la vie professorale, tu comprends ?
-Oui… Pardon.
-Que je ne te revoie plus à trainer par ici… Sinon le proviseur va te tuer !
-Oui…
Etienne s'en alla innocemment.

Les mains agitaient fermement la grille.
-Ouvrez bon sang !!
Une dame à lunettes arriva, surprise.
-Monsieur ! C'est une école d'infirmière ! Vous devez demander un droit de visite !
-On me l'a refusé ! Je veux voir mon amie !
Etienne, 19 ans, semblait furieux.
-Monsieur, vous savez que cette école d'infirmières Pokémon est très stricte. Nous n'acceptons pas n'importe qui, premièrement, et deuxièmement, nous n'autorisons pas les visites fréquentes !
-C'est pas juste !! Pourquoi j'peux pas voir ma copine Linda ?!
-Linda qui ?
Etienne fronça les sourcils.
-Grognasse…
Il partit, furibond. Linda l'avait observé par une fenêtre, inquiète.


-Je vois, il avait vraiment envie de vous voir…
-La suite est étrange… se souvint Linda. J'ai été exclue de cette école d'infirmière – On avait découvert que c'était moi, la « Linda » - et j'ai rejoint la faculté d'histoire. En fin de compte grâce à Etienne je me suis rendu compte que je devais vraiment suivre ma vocation.
-Donc il a eu raison de pousser cette colère…
-…Oui et non. Si j'avais fait médecine j'aurais pu mieux le soigner durant cette prise d'otages. C'est amusant en fait comme sa vie est ironique, les choix qu'on fait étant jeune influencent vraiment votre vie d'après.
-Vous avez fait un choix que vous regrettez, peut-être ?
Linda inspira.
-Oui…

-Je veux témoigner pour Etienne Smirnoff.
-Votre justification, s'il vous plait…
-C'est mon ami.
La réceptionniste semblait embarrassée.
-Euh… Le jugement est reporté à la semaine prochaine.
-Pardon ?
-Oui, mais vous êtes inscrite.
-Vous êtes sure que c'est la semaine prochaine ?
-C'est mieux que vous ne veniez que la semaine prochaine.
Linda partit, peu rassurée. Elle observa des avocats qui discutaient. Elle s'approcha, s'assied sur un banc et fit mine d'attendre quelqu'un.
-C'est hallucinant ! Nous devons prévenir le haut-conseil, c'est une mascarade !
-C'est le ministériat de l'éducation, ils pratiquent le secret, mais là ça tourne à l'exécution capitale ! Demain il n'y aura probablement pas de témoin pour ce pauvre garçon ! Ils exagèrent les prescriptions, prétendent que le jugement est reporté à la semaine prochaine… Par contre les témoignages contre sont acceptés sans problème et même vivement encouragés !!
Linda sembla inquiète. Elle était inscrite ? Très bien, elle serait là demain.


-Vous regrettez de n'avoir rien dit ?!
-J'ai même songé à quitter la profession ! Etienne allait être jeté au rebut… L'éducation Pokémon est un des pires systèmes qui soit, le système est vraiment un broyeur à déchets. Ce qui gêne, qui dépasse, tout est coupé. D'où des professeurs pervers, viciés, rebelles… Et des élèves en perdition. C'est pour ça que les syndicats ont pu être créés, avec le funeste destin qu'on leur connait.
-Ensuite il y a ce fameux moment après le jugement ou vous refusez de lui revenir…
-Avant ça je veux revenir à mon témoignage. Il y a quelque chose… De bizarre qui s'est passé.
-Bizarre… ?

-Je terminerais… En vous disant qu'il a toujours rêvé d'être professeur. Ne privez pas un homme aussi passionné de son métier. C'est peut-être une des rares vocations que vous aurez avant une dizaine d'année. S'il a fait une telle erreur, soyez persuadés qu'il fera tout pour ne jamais la refaire.
Les juges hochèrent la tête.
-Merci, Mademoiselle Trautmann…
Elle s'en retourna vers l'accueil du tribunal. Elle aperçut un homme étrange, en imperméable beige, avec chemise blanche et cravate noire, portant un pantalon d'ensemble avec la veste. Et un chapeau identique. L'homme regarda Linda tout en fumant une cigarette. Elle s'étonna de le voir, surtout qu'il la fixait intensément de ses yeux gris. Elle passa son chemin.


-Un homme qui observait les allées et venues devant la salle de jugement ?!
-Oui… Ca non plus, aucun organisme de police n'est au courant… Et ça fait dix ans, il y a plus que prescription…
-Vous réalisez que ça peut être important…
-Il y a aussi prescription dans mon esprit.
-Oh… Retournons sur Etienne. A cet instant, après son jugement vous avez refusé de lui revenir…
-Oui, voilà. Je sentais que ce serait revenir à lui par pitié, et il ne l'aurait pas supporté non plus.
Le psy revisita ses notes.
-Revenons sur la famille d'Etienne… La dernière fois que vous êtes allée chez lui, vous aviez dix-huit ans…
Linda sembla gênée.
-Je… euh… Je crois qu'il est l'heure, non ?
-Linda, il vous reste 20 minutes…
-Il n'y a rien à en dire…
-Pourquoi vous n'avez pas voulu y retourner ?
TOC TOC TOC !
-Quoi… Mais personne n'a le droit de…
Etienne entra.
-Salut… C'est ici la maison de fous ?!
-Etienne ! Tu tombes bien, j'allais partir !
-Monsieur, vous n'avez pas le droit de venir en pleine séance…
-Je sais ! Votre secrétaire me retient par le bras ! J'ai besoin de parler à ma poulette ! Lâcha Etienne.
-Désolée docteur Gra-haaaam !! Cria la secrétaire.
Linda soupira, prit son sac et sortit.
-Je règlerais ce que je vous dois !

-Espèce de… Mufle ! Tu as fouillé mes affaires !
-Non, même pas…
-Tu es tellement suspicieux et jaloux, que tu n'as pas pu t'en empêcher !!
-Bah… J'avais besoin de te parler !
-Moi aussi figure-toi, avec ce médecin !
-C'est pas un médecin, c'est un hurluberlu qui passe sa vie à écouter les problèmes des autres pour leur sortir une soupe censée les aider ! Comme si des médicaments pouvaient empêcher la déprime !
-Kenneth est sous antidépresseurs je te signale !
-ETAIT sous antidépresseurs !
-Moui… Parce qu'aujourd'hui tu as les moyens de vérifier, peut-être…
-Linda, je voulais juste…
-QUOI ?
Il la regarda, elle était vraiment en colère. Il eut son petit regard indifférent embarrassé. Ca faisait longtemps, tiens.
-Euh… Prends les clés de l'appartement. J'ai des… Trucs à aller faire.
-M… Mais Etienne !?
-Vas-y, rentre. Je suis désolé… J'aurais pas dû…
-Etienne, ne me fais pas ce coup là…
-Je supporte pas que tu parles aussi intimement avec quelqu'un d'autre ! De grandes conversations, c'est tout ce qu'on partage ! C'est comme si tu me trompais !
-Et depuis quand Etienne Smirnoff se préoccupe de savoir si Linda Trautmann va voir d'autres hommes pour discuter avec eux ?
Etienne regarda Linda, surpris.
-Tu vois que finalement tu te préoccupes de savoir ce que je fais ! Là au moins j'ai conscience que je compte un peu pour toi !
-P… Pourquoi tu ne laisses pas tes Pokémon trainer dans l'appartement ?
Linda s'étonna.
-Quoi ?
-Bah oui… Comme les miens, quoi…
-Etienne, déjà on serait 13 dans l'appartement…
-Ils prennent pas tant de place…
-Ensuite j'aimerais que les tiens prennent déjà moins de place ! Parfois j'en viens à hésiter à me déplacer pour éviter de les gêner !
Etienne sembla désemparé. Elle soupira et se serra contre lui.
-Excuse-moi. Je sais pas trop pourquoi je te dis tout ça. Je crois que j'avais encore un peu besoin de me libérer.
-Oui, je… comprends mieux pourquoi tu y allais…
-On rentre tous les deux ?
-Hm…
-Tu vois ça ne sert à rien de fuir les disputes.
-Applique à toi-même.
Linda s'étonna et réalisa qu'en allant chez le docteur Graham, elle faisait exactement la même chose.
-Oups…
-Eh oui… Ah, mais j'ai vraiment un truc à aller faire, moi…
-Ca peut pas attendre ?! s'étonna Linda
-Je… Je te raccompagne. Et j'irais après.
-D'accord… Ne stresse pas à ce point, je ne t'en veux pas… murmura Linda
-Je savais qu'à un moment tu te lasserais de ce mode de vie…
-Etienne, non… Je… Ils ne m'embêtent pas tant que ça, tes Pokémon…
-C'est rien, ça va passer, comme le reste, soupira le prof.
-Etienne ! Je ne faisais que confier du ressenti à cet homme ! Avec toi, je… Je parle de choses plus simples, moins lourdes. C'est mieux pour moi de parler de ces choses douloureuses avec lui et de garder le reste pour toi !
-Et tu as quoi de si douloureux à raconter ? Je sais que tu as peur, que tu souffres, que tu as été choquée… Je peux endosser ça avec toi !
-Des choses, Etienne. La vie d'une femme est très complexe.
-Bon… On va dire que je n'ai rien entendu, rien cherché à savoir, ça vaudra mieux.
-Hm… Peut-être…
Ils rentrèrent à l'appartement, et Linda ferma les yeux, une espèce de douleur dans le visage l'espace de quelques secondes.

TOC TOC TOC
Linda attendit devant la porte. On lui ouvrit. C'était Ian.
-Bonjour, Mr Smirnoff ! Etienne est là ?
Ian regarda Linda, 18 ans.
-Pas encore. Mais tu peux l'attendre ici. Entre !
-Oh, si vous… Si vous voulez…
Elle entra. Il ferma la porte à clé derrière elle. Elle se retourna, surprise.
-C'est juste pour éviter les représentants. Va t'asseoir dans le salon.
Elle s'y rendit, un peu surprise et gênée, s'assit sur le canapé et attendit. Elle regarda autour et repéra une fenêtre ouverte.
-Tu veux boire quelque chose, Linda ?
Elle regarda Ian qui lui souriait de manière particulièrement… Etrange ?
-Oh… Si ça ne vous embête pas…
-Non, pas du tout. Tu dois voir Etienne pourquoi ?
Linda inspira.
-Oh, euh… Il voulait me montrer le film de vos vacances.
-Ah, oui… Quel gamin quand même, on part en vacances et lui ne pense qu'à filmer… Bon, ça fait un souvenir mais quand même… Il y a quoi exactement entre toi et lui ?
Linda sentit son sang se glacer dans ses veines.
-Oh… Nous sommes amis, Mr Smirnoff…
-Seulement amis ? Etienne me déçoit, avec une si jolie fille…
Linda semblait terrorisée. Il ramena deux verres, ce qui la terrifia encore plus.
-Alors, tu as bien prévu autre chose avec Etienne, non ?
-Je… Euh… On pourrait aller se promener ensuite. Il aime beaucoup se promener.
-Je vois… Et, rien…
La main de Ian se posa sur la cuisse de Linda qui se figea de terreur.
-Rien qui ne soit plus… Physique ?
-A…Arrêtez…
-Voyons, Linda, tu peux tout me dire… Je suis ton futur beau-papa…
Ca dura dix secondes qui semblèrent une éternité à Linda, une éternité gênante, blessante, envahissante. Le sourire de Ian se transforma vite en immonde supplice de tantale pour Linda qui avait des sueurs froides.
Un bruit se fit entendre dehors.
-Haaan ! C'est encore ce FOUTU Seviper qui traine autour de la maison ! Je reviens. Mets-toi à l'aise !
Linda regarda Ian partir dans le jardin. Elle attendit qu'il soit hors de sa vue et se dirigea vers la porte, mais elle se rappela qu'elle était fermée. Elle fonça vers la fenêtre et sortit de la maison Smirnoff. Elle se mit à courir jusque chez elle et se jura de ne parler à personne de cela. Et surtout de ne plus jamais revenir dans cette maison.

Quelques dizaines de minutes plus tard, Etienne revint chez lui. Il vit son père assis sur le canapé.
-Ian, personne n'est passé ?
-C'est Papa. Je suis ton père, Etienne.
-Si tu veux, Ian. Personne n'est passé ?
-Non. Désolé, bonhomme…
-Hon… Si Linda passe, tu lui dis de monter ?
-Bien sur.
Etienne monta. Ian regarda la main avec laquelle il avait touché Linda et la renifla.
-Hmmm… Fleur d'oranger… Elle se parfume à la fleur d'oranger…


Linda ouvrit la porte et aperçut les Pokémon d'Etienne qui rangeaient la table de Poker. Linda regarda Etienne qui haussa les épaules.
-Tout le monde a ses petits secrets !
-Mouais… tu veux vraiment que mes Pokémon cohabitent avec les tiens ?
-Au moins sous la véranda !
Linda soupira en souriant.
-C'est bien parce que c'est toi !
Elle sortit ses Pokémon sous la véranda. Grodoudou, Momartik, Gardevoir, Korillon et Papilusion. Puis elle s'en retourna dans l'appartement. Elle croisa Estelle, le Seviper, qui la regarda, intriguée. Dans le sourire de Linda, il y avait une sorte de « Merci », mais sans réelle idée de s'il était délivré à la bonne créature.