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The Kokonut Song was Koko-approved™
de Lutias'Kokopelli

                   


~ Bienvenue sur ce blog, cher amateur de lecture !

Ce blog contiendra, en plus de quelques articles généralement inutiles, quelques de mes fictions qui n'ont pas leur place sur la partie Fictions de ce site, tout simplement parce qu'elles ne traitent pas de Pokémon. Cependant, étant donné que mon projet actuel, Code de Conduite, est une fanfic 100% Pokémon, elle aura bientôt droit (je l'espère) à sa place parmi les fanfics officielles du 'bip. La majorité de mes articles récents auront donc principalement un rapport avec cette fanfic, qu'il s'agisse d'informations en tous genres ou de n'importe quoi d'autre que mon imagination tordue pourrait sortir.

Sur ce, bonne lecture. Si jamais tu désires toujours demeurer céans.

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


CdC : Explications détaillées
Bonjour à tous ! Si vous êtes ici, il est possible que vous ayez lu ma nouvelle fanfic en date, qui pour une fois est une fic bel et bien 100% Pokémon : j'ai nommé Code de Conduite. Après bon j'écris cet article alors qu'elle n'est pas encore validée donc c'est possible que vous ne l'ayez pas encore vue, mais si vous voulez avoir quelques informations préliminaires histoire de voir si ce genre d'histoire pourrait vous convenir, n'hésitez pas, cet article ne contiendra aucun spoil !

La Culture dans CdC


Que vous soyez un fan de la série des Donjon Mystère ou pas, je suppose que vous en aurez déjà entendu parler. CdC se base majoritairement dans le cadre d'un univers basé sur les PDM, mais histoire d'approfondir l'univers, voici quelques informations supplémentaires concernant quelques headcanons que j'utiliserai au long de cette fanfic.
Il est à noter que cet article sera édité au fur et à mesure, donc ne vous étonnez pas si cet article n'est pas très étoffé au départ.

Relations sociales


Le point le plus important à retenir sur les pokémon de PDM est que même s’ils ont tous un prénom (“surnom” si vous voulez), ce dernier n’est que rarement utilisé. Dans les milieux où plusieurs espèces différentes de pokémon cohabitent (c’est-à-dire dans plus de 95% des zones habitées), il est de coutume d’appeler un pokémon par le nom de son espèce. En principe, le seul usage mondain “autorisé” du prénom est lorsque deux pokémon faisant partie de la même espèce sont présents dans la conversation et qu’ils n’ont pas convenu d’autre moyen de se distinguer l’un de l’autre, ou entre deux pokémon de la même espèce se parlant mutuellement (généralement, ce cas n’est réellement admis que parce que les deux pokémon en question proviennent d’un même clan faisant partie des 5% de zones habitées où une seule espèce de pokémon vit sur une terre, et qu’ils sont donc des amis de longue date).
Le dernier cas où le prénom peut être utilisé entre deux pokémon d’espèces différentes relève d’un cadre plus familier (en famille ou entre amis), et ce cas n’est présent que lorsque les deux pokémon en question sont des amis d’une proximité certaine. Dans ce cas, les deux pokémon ont de manière quasi-incontournable décidé qu’ils pouvaient mutuellement utiliser le prénom de l’autre selon un accord explicite.
Il est très impoli d’appeler un pokémon par son prénom sans que ce dernier ne nous ait donné son accord pour l’utiliser, d’autant plus si l’usage de ce prénom est fait en public.

NB: Entre autres par question de praticabilité, la narration n'utilisera généralement pas les surnoms des personnages et préférera les appeler par leur nom d'espèce.

Relations inter-espèces


Alors que certains clans, en particulier des clans d’origine noble, prônent la race pure, l’évolution du monde PDM dans un contexte multiculturel a poussé au brassage entre espèces. La grande majorité de pokémon vivant actuellement dans le monde PDM ont donc des parents d’espèces différentes. Bien que gardant l’espèce (donc le nom d’espèce) de leur mère, les enfants peuvent conserver un certain nombre d’attributs de leur père : certaines attaques, mais également quelques variations physiques mineures qui induisent des variations parfois notables des statistiques de base de l’enfant (autant en bien qu’en mal), et dans des cas favorisés par le cumul des générations (donc relativement rares), certaines affinités de types peuvent apparaître. Par exemple, si un amagara de race (presque) pure et une tranchodon ayant eu des ancêtres de type glace se rencontrent, le coupenotte né aura de bonnes chances d’être moins sensible à la glace qu’un type dragon normal. Il est également possible, mais plus rare, que ses attaques de type glace soient légèrement plus puissantes (même si le “bonus” engendré n’a rien à envier au STAB classique).
Enfin, dans des cas plus rares, mais malgré tout relativement communs, il arrive que le père transmette son talent à l’enfant, même s’il s’agit d’un talent caché ; lorsque ce cas arrive cependant, l’enfant n’hérite que de ce talent (caché ou non), et d’aucun autre originaire de sa véritable espèce. Le seul cas où un pokémon possèdera deux talents est le cas où il possède les deux talents classiques à son espèce (talent caché non compris).

Alors qu’il est grandement tabou de chercher des mariages ayant pour but spécifiquement d’obtenir des progénitures aux attributs avantageux, il est arrivé que certains enfants aux capacités sortant de l’ordinaire soient encouragés par diverses forces politiques et administratives de pousser leur potentiel à leur maximum et de rejoindre leurs rangs par la suite, en fonction de leurs capacités.

Alimentation


Dans l’univers des PDM, les Pokémon n’ont pas autant apprivoisé la terre que les hommes ; ainsi, une grande majorité des variétés de baies issues des mutations de l’agriculture sont complètement inconnues de ce monde. En contrepartie, d’autres variétés de baies, de fruits et de céréales se sont développés en parallèle grâce au manque de concurrence : on notera en particulier les variétés de pommes, de bananes, et des multitudes de graines qui parsèment tous les continents de cet univers.
Article ajouté le Lundi 14 Mai 2018 à 22h33 |
3 commentaires
Liens pratiques (pour tout le monde, y compris moi %D)
>> Balises diverses :)
>> Générateur de noms de personnages (<~ Utile comme pas possible, pour ma fiction~)

(à éditer)
Article ajouté le Dimanche 24 Juin 2012 à 18h01 |
3 commentaires
[Tutoriel] Donnez vie à vos mots
Note importante : ce tutoriel ne prend en compte que le cas de la narration à la troisième personne, et reste principalement autour de la narration omnisciente. Si vous cherchez des conseils concernant d'autres types de narration, je pourrai étendre cet exposé selon les conseils et avis que je pourrais y ajouter, mais sachez que ces tutoriels supplémentaires seront probablement moins complets, faute d'expérience de ma part dans le domaine.

Bonjour, bonsoir, bonne nuit à tous selon l'heure à laquelle vous lisez. On me l'avait demandé il y a déjà un moment sur un forum PL et je me disais bien qu'il fallait que ça sorte un jour, alors le voici le voilà : une petite tentative de rassembler et d'expliquer le plus clairement possible les quelques conseils que j'aurais à donner pour apprendre à rendre vos récits accrocheurs, et pour aider à comprendre ce qui fait qu'on aimera plus une fiction qu'une autre (à ma façon, du moins, donc prenez ça avec des pincettes :v). Notez ici que ce ne sont cependant pas des conseils “basiques” traitant de l'orthographe et de la grammaire pure que je m'apprête à vous détailler ici, bien au contraire ; ce sera compliqué de rédiger ce pavé de façon à ce qu'il soit utile à tous les niveaux d'auteurs, débutants comme écrivains confirmés, mais je vais faire ce que je peux pour qu'il profite à un maximum de gens. Sur ce, bonne lecture, en espérant qu'il vous soit utile ! ;D

Ce tutoriel ne vous indiquera rien concernant la manière d'élaborer votre scénario. Pas directement. Son but principal est de vous conseiller la meilleure manière d'écrire votre histoire en fonction de ce qu'elle raconte. Dans ce topic je vous apprendrai que la meilleure manière de bien écrire est de ne pas écrire. Je démontrerai qu'un auteur n'est rien de plus qu'un caméraman, mais un caméraman omnipotent, omniscient, omniprésent. J'essaierai de vous expliquer comment un auteur peut contrôler le souffle de son lecteur juste en choisissant entre un point ou une virgule. Je tenterai de montrer qu'un auteur est la créature la plus puissante et la plus dangereuse que vous ayez jamais rencontrée si vous êtes un Lecteur. Car un auteur est un marionnettiste, et la liste de ses marionnettes ne se limite pas strictement à l'ensemble des personnages qu'il fait vivre au travers de ses mots.
Je vous apprendrai que les mots sont vivants, et que l'auteur n'est que leur dompteur. Car les mots peuvent blesser plus que n'importe quoi au monde si vous ne les utilisez pas correctement.


En raison de la longueur du "pavé" à venir, ce tutoriel sera découpé en plusieurs parties, et publié également avec des intervalles de temps plus ou moins longs (j'ai voulu tout rédiger au départ, mais je me suis rendu compte au bout d'un mois et demi de travail que ça n'aiderait pas à grand-chose en fin de compte :/). Les différentes parties seront ajoutées au fur et à mesure d'une manière similaire aux chapitres d'une fiction, à la différence près qu'ils pourront sans problème être corrigés à tout moment pour ajouter ou modifier un paragraphe ou une idée (que ce soit la mienne ou la vôtre, d'ailleurs !), de sorte à ce que ce tutoriel soit le plus complet possible. Je compte sur vos avis et conseils à tous pour m'aider aussi à faire un travail le plus "objectif" et complet possible ;D

Voici pour le moment le sommaire :

L'écriture, cas généralIntroduction — Rien ne presse.
I — Reconvertissez-vous en caméraman professionnel.
#01 ~ Oubliez que vous êtes humain (facultatif).
#02 ~ Sortez votre calepin et vos jumelles.
#03 ~ Mais ça suffit pas Koko ! :(

II — Jouez avec les mots.
III — Mettez des images subliminales dans votre texte.

#01 ~ La ponctuation
#02 ~ Les majuscules
#03 ~ Les chiffres, codes et autres caractères spéciaux

IV — Relisez-vous.
Conclusion — La fin n'est qu'un autre mot pour “début.”
Post-scripta

#01 ~ La chasse aux idées
#02 ~ Les titres
#03 ~ La musique d'ambiance


Introduction — Rien ne presse.

Bien. Vous êtes un auteur débutant aspirant à vous améliorer autant que possible, vous êtes ouvert à toutes sortes de conseils qu'on pourrait vous prodiguer, et voilà que vous avez trouvé THE Idée du Siècle pour faire la Meilleure Fiction de tous les temps, que vous avez déjà votre logiciel de traitement de texte ouvert et les doigts au-dessus du clavier, prêts à le marteler des heures durant...
Eh bien je vous dis stop. Parce qu'avant toute chose, vous avez besoin de faire un petit débriefing de la situation avant de partir sans savoir où vous allez. Si vous avez déjà tout votre scénario du début à la fin de complètement clair dans la tête, que vous savez exactement ce qui se passe où et quand, vous pouvez zapper cette introduction et directement passer à la première partie. Mais si subsiste le moindre doute concernant ne serait-ce que la scène que vous vous apprêtez à rédiger, calmez-vous un instant et réfléchissez à votre histoire.

“Comment voulez-vous écrire ?” sera la question phare de votre fiction, la toute première que vous devez nécessairement vous poser avant d'écrire. Et pour le savoir, posez-vous la liste des questions que je vais vous proposer. Vous savez de quoi votre fiction parle donc vous trouverez en principe la réponse à ces questions plutôt évidente, mais il est nécessaire que vous vous attardiez dessus un minimum : c'est seulement en connaissant vraiment la réponse à ces questions que vous saurez comment aborder la rédaction de votre fiction, comment la commencer, la développer et la conclure. Ce qui est déjà pas mal.
Ainsi vais-je vous proposer cette petite interrogation surprise. Sortez une feuille et détaillez le plus possible la réponse à ces questions :

Quel type de fiction écrivez-vous ? Romance ? Policier ? Drame ? Un petit cocktail de tout ça ?
Quelle est l'ambiance la plus importante de votre histoire et/ou de la scène que vous vous apprêtez à coucher sur papier ? Voulez-vous instaurer une atmosphère de mystère ? de tension ? de comédie et de légèreté ? de sérénité ? de terreur voire d'horreur ? Essayez-vous d'en mêler plusieurs en même temps ? (sisi, c'est possible)
Combien de types de personnages utilisez-vous ? Avez-vous des “camps” bien définis, séparant les “protagonistes” des “antagonistes” ? Combien ? Chacun d'entre eux a-t-il des motifs particuliers et bien précis pour leurs actes ? Vont-ils évoluer dans votre fiction, et si oui, comment ? À quel rythme ?
Quelle est la chronologie et l'utilité de chacune des scènes de votre scénario ? Le comportement des personnages d'une scène en particulier est-elle bien cohérente avec le niveau de développement psychologique de chacun d'entre eux à ce moment précis ?
Voulez-vous instaurer une atmosphère particulière au sein de votre fiction dans son intégralité ? Souhaitez-vous rédiger une fiction “à thème” ? Comptez-vous utiliser un style d'écriture particulier pour mieux lier encore les chapitres entre eux par des liens plus étroits encore que la simple intrigue ? Voulez-vous essayer d'intégrer plus encore la forme au fond lui-même, dans la mesure du possible ? (exemple : roman épistolaire (inclut les mails/SMS/chatbox/post-its actuels si besoin, bien entendu), mélange de différents styles d'écriture (alternance de monologues à la première personne avec des scènes à la troisième personne...), chapitres dans le “désordre” chronologiquement dans un but bien précis...)
Le titre de votre chapitre ou de votre fiction reflète-t-il bien ce que vous voulez montrer ? Cherchez-vous un titre simple ou allez-vous plutôt dans la fabrication de jeux de mots ambigus et les plus subtils possible ? Rédigez-vous votre fiction en fonction de votre titre, ou cherchez-vous le titre qui corresponde le mieux à votre fiction ?

Ce sont les questions les plus basiques ; si d'autres vous viennent en tête, n'hésitez pas à vous en servir également, votre idée n'en sera que plus précise.
Ainsi donc, vous vous sentez cette fois bien prêt(e) à écrire et vous savez parfaitement ce qui se passe, où, quand, comment et pourquoi, du petit clin d'œil d'untel à la crispation infime et invisible des doigts de pied d'un autre ? Très bien. Nous pouvons alors commencer à vraiment nous amuser.

I — Reconvertissez-vous en caméraman professionnel.

Oubliez votre nature d'être humain, car un auteur qui écrit n'est plus un être humain. C'est un être qui sait tout, qui voit tout, passé comme avenir, et qui est là pour raconter à qui veut bien l'entendre (ou le lire, plutôt) ce qu'il se passe, tout en rendant son récit tellement vivant qu'il donnera l'illusion que ses personnages existent vraiment et sont juste là, sous le regard de son lecteur, à rejouer devant lui la scène qu'il décrit.
En gros, oui, je vous demande de tourner un film. :/

Mais pour atteindre un tel niveau et pour réussir à retransmettre avec autant de précision une telle scène, il faut tout d'abord que vous, vous l'auteur, vous l'ayez déjà vue vous-même : c'est un peu dur de tourner un film si les acteurs et les décors ne sont pas là devant votre caméra à jouer la scène, et ce n'est pas la qualité de votre caméra ou votre talent de caméraman qui vont y changer grand-chose.
Aussi bonne votre plume soit-elle, vous n'irez nulle part si vous n'avez pas dans votre tête le “story-board” complet de la scène que vous désirez écrire. Vous avez déjà fondé les bases avec les questions que je vous ai proposées dans l'introduction, mais ce n'est pas encore suffisant. Il est temps d'aller au fond des choses et d'aller dans les moindres détails. De même que les artistes trouvent toujours un moyen de donner la petite touche finale à leur tableau qui les rend si “vivants”, il est temps de voir comment arranger les choses de sorte à faire ressortir ce petit éclat si spécial qui, malgré son apparente insignifiance, peut tout changer.

#01 ~ Oubliez que vous êtes humain (facultatif).

Ce paragraphe, qu'on se le dise, risque de choquer certaines personnes par les questions existentielles que je suis sur le point de vous poser. Si vous ne vous sentez pas prêt(e), ne serait-ce que pour le moment, à titiller ce qui est pour vous un sujet sensible voire tabou, passez directement au point #02, il n'y aura aucun souci à cela. Cette section est quasiment indépendante de toutes les autres en soi, il n'est absolument pas indispensable de l'avoir lue pour pouvoir comprendre les autres.
Certes, il semble difficile de savoir si cela sera susceptible de vous déstabiliser si vous ne savez même pas de quoi je m'apprête à parler, alors je vais essayer de vous éclairer un peu à ce sujet. Déjà, si vous vous considérez comme un fan particulièrement assidu du fandom sur lequel vous comptez écrire (ou pire si, justement, vous n'écrivez pas sur un fandom mais plutôt que vous vous lancez dans votre propre univers complètement nouveau et qui vous tient tout particulièrement à cœur) et que votre âme est du genre sensible, ce que je vais vous dire peut vous bouleverser de questions et de doutes en tous genres, et qui sait pendant combien de temps ça va vous torturer (personnellement, ça a dû me prendre deux ou trois mois avant de m'en sortir, donc bon).
Vous reviendrez ici lorsque vous vous sentirez prêt(e) à passer à la vitesse supérieure, sachant que ce que j'entends par-là est, de plus, un sujet purement personnel et complètement subjectif ; c'est juste que c'est le fait que je me rende compte de tout ça qui a produit chez moi ce qu'on pourrait appeler un déclic, à l'origine de mon style d'écriture et mon analyse des personnages actuels. Ceci n'est donc rien de plus que le fruit d'une unique réflexion et d'un seul point de vue.

Ainsi, au risque de passer pour un monstre insensible, voici donc la question si cruelle que je vais vous poser et qui vous torturera l'esprit pendant des mois, hantera vos nuits dans des cauchemars traumatisants où vos personnages vous traiteront d'assassin avec un sarcasme d'un mordant sans pareil, et vous fera douter de tout, jusqu'à vous pousser à vous questionner sur votre humanité et/ou votre talent d'auteur (#ÇaNeSentPasDuToutLeVécuVousConstaterez). Cette question semble inoffensive à première vue, mais si vous y réfléchissez en profondeur... Ça pourrait déjà faire un peu beaucoup à avaler.

Que sont vos personnages pour vous ?
Des personnes humaines méritant respect et droits, comme n'importe qui.
Des outils/marionnettes/cobayes d'expérience sans réels sentiments.

Si vous avez coché la première réponse sans hésiter et que vous vous êtes indigné(e) que j'osasse vous poser une question aussi stupide, alors passez cette section. Vos oreilles ne sont pas encore prêtes à supporter ce qui va suivre. Je vous aurai prévenu(e)s.

Vous le savez tous (ou pas), je suis avant tout une future scientifique, fille de scientifiques, et tout le tralala. Donc je vais aller droit au but en vous apportant une vision de scientifique.
Un des premiers principes de la science est qu'on ne peut étudier efficacement un objet que si l'on se trouve hors de cet objet ; raison pour laquelle il est particulièrement difficile d'expérimenter (ou même d'observer) notre univers, puisqu'on ne peut par définition pas en sortir. Cependant, bien que ce soit particulièrement dur pour votre mental et votre conscience, il est possible de sortir de l'humain pour mieux étudier l'humain. Et c'est ce que je vais vous demander de faire, si vous comptez avoir une maîtrise la plus totale de votre univers. Et plus particulièrement encore, de la psychologie de vos personnages dans sa plus grande complexité. Quel paradoxe tout de même ! C'est en considérant vos personnages comme des machines sans aucune émotion réelle que vous allez cependant le mieux comprendre et maîtriser leur psychologie. Difficile à croire, mais véridique.
Je ne pourrais que difficilement avoir une approche qui marche pour tous, puisqu'une telle démarche est avant tout personnelle et personnalisée. Je vais donc essayer de vous guider dans ce chemin de réflexion avec le pavé qui va suivre, même si je ne vous promets rien.
Enfin, j'ai dit “pavé”, mais forcément, ça va être un second questionnaire.

Qu'est-ce qu'un auteur ? Quelqu'un qui raconte une histoire ? Oui, certes. Mais plus que cela, s'il compte rendre vivant son récit, il se doit de connaître au mieux son univers dans les moindres détails, de se montrer cohérent tout en présentant avec le plus de subtilité possible jusqu'aux sentiments les plus profonds de ses personnages, allant jusqu'à donner l'indice des sentiments et pensées dont les personnages en question ne seraient même pas conscients eux-mêmes.
Comme j'aime à le dire, un auteur est avant tout un marionnettiste, voire un illusionniste : il montre un spectacle à une audience, et plonge son public dans un univers imaginaire qu'il contrôle parfaitement... mais d'un autre côté, il doit à tout prix rester le seul à rester hors de cet univers, s'il veut éviter de perdre le contrôle de son spectacle. Après tout, à quoi sert un illusionniste qui se perd lui-même dans sa propre illusion ?
Vous ne vous en rendez peut-être pas compte tout de suite, mais sortir de cette “illusion” nécessite un grand effort et, pire encore, ce sera un grand coup pour votre conscience à cause des conséquences que cela apporte. Si vous considérez que vous êtes sorti(e) de l'illusion de votre histoire et que vous avez toujours eu la conscience parfaitement tranquille, c'est soit que vous êtes un insensible fini, soit que vous n'avez strictement rien compris. M'enfin, tant mieux pour vous, ça veut dire que vous dormirez bien cette nuit.
Pour résumer tout ça en une simple citation, voici une petite phrase qui est devenue récurrente durant mes rêves/cauchemars/whatever pendant ma “phase de réflexion” :

« Un écrivain, un magicien, un artiste, c'est toujours la même chose. Ils plongent leur audience dans un spectacle qui les fait rêver, et ils aiment ça. Mais un illusionniste qui se perd lui-même dans sa propre illusion ne fait qu'en perdre le contrôle, et ne fait que détruire sa propre création de l'intérieur. »

Pour ceux qui sont curieux d'en savoir plus mais qui n'ont pas compris (je l'avoue, j'ai beaucoup de mal à trouver mes mots pour expliquer ça clairement :v), il n'est pas impossible que je parle un jour de ma propre expérience, de ces fameux rêves, questions, doutes, et tout le tralala. On sait jamais.

Pourquoi écrivez-vous ?
Vous êtes juste en train de vous faire plaisir parce que c'est une passion et que vous voulez raconter une histoire sans aucune ambition ? Voulez-vous faire passer un “message” ? Aimez-vous votre histoire et voulez-vous la faire partager tout simplement pour l'histoire elle-même ? Toutes les raisons sont bonnes pour écrire, mais il faut que vous ayez la vôtre. Écrire est un art difficile (surtout si vous voulez bien écrire), il vous faut donc de la motivation à revendre.

Quel sort réservez-vous à vos personnages ? De manière plus spécifique plutôt, vous arrive-t-il de rechigner à faire subir certaines choses à vos personnages par égard pour eux, et ce parfois au risque de la cohérence même de votre scénario ?
On a déjà dû vous le dire et c'est bien connu, la plupart des auteurs, en particulier les auteurs de romans policiers, affirment écrire leur scénario “en partant de la fin” ; ce n'est certes pas littéral, mais c'est l'idée et c'est le processus que j'utilise moi-même pour mes propres fictions : à partir de l'ensemble des “révélations de la fin” qui constituent le cœur de l'intrigue, je construis le scénario. Plus précisément, étant donné que je sais tout des personnages, de ce qu'il s'est passé avant l'intrigue, que je sais exactement quelle est la situation initiale, alors mon scénario se construit brique par brique en calculant ce qui va arriver en fonction de ce qu'il s'est passé et de ce qui est en train de se passer. Puisque je suis à l'extérieur de l'humain et que je sais tout de chaque personnage, de leurs pensées comme de leurs intentions et de leurs relations avec les autres, je déduis tout simplement ce qu'ils vont faire, et les conséquences de leurs actions sur l'intrigue. En soi, oui, en fait je n'ai plus que peu de contrôle sur ce qui se passe réellement, puisque mon “contrôle” se base sur les conditions de départ et les quelques événements purement fortuits que j'introduis ici et là pour guider un peu l'intrigue dans le sens que j'ai envie qu'elle prenne.
Ce que je fais pour m'assurer un minimum de contrôle est tout de même que je fais une liste de ce que j'aimerais qu'il se produise dans mon intrigue, et qu'ensuite je tente de répondre à la question “Que faut-il qu'il se passe auparavant pour que cela puisse se produire ?” Travail qui est plus ou moins ardu en fonction des cas, et qui parfois m'amènent à découvrir de toutes nouvelles idées et des révélations bien plus profondes.
Ainsi que des événements que je n'aurais jamais osé ne serait-ce qu'imaginer, par égard pour mes personnages, si j'avais laissé mes sentiments me guider plutôt qu'une froide raison sans pitié et sans remords.

Bref. Pour résumer, oui, je suis en train de vous dire que l'auteur qui va au bout des choses est purement et simplement un salopard insensible, du moins lorsqu'il écrit :/
Sachez juste que cela n'empêche nullement de redevenir le fan que l'on a toujours été au plus profond de notre cœur depuis le départ ! Il s'agit juste de mettre ça de côté au moment où on “travaille” à réfléchir au scénario et à écrire, afin d'avoir une réelle liberté d'imagination dans la réalisation ; rien n'empêche d'apprécier à leur juste valeur les œuvres des autres (et de faire des crises de fangirlisme, sisi c'est possible), et au contraire, je pense que vous n'en verriez que plus de détails encore plus profonds et fascinants.

#02 ~ Sortez votre calepin et vos jumelles.

Je retrouve donc ici les âmes sensibles comme ceux qui ont eu le courage de lire le paragraphe précédent et de continuer tout de même à lire après ça. Cool.
Dans ce paragraphe donc, je ne vais pas vous apprendre à écrire, mais à visualiser et à prendre des notes, tout simplement.

Je disais dans l'introduction de cette partie que l'auteur était tout simplement une sorte de caméraman. Alors je vais vous poser une question très simple : qu'est-ce qui, à votre goût, distingue les bons films (voire les excellents films) des autres ?
Bien sûr il y a plusieurs réponses possibles à cette question, au moins au niveau de l'histoire et des idées ; mais ceci mis à part, ce qui fait qu'un film à l'histoire stupide pourrait être presque meilleur qu'un film possédant une intrigue intéressante est tout simplement la manière selon laquelle ces deux films auront été tournés. Et en particulier, dans le cas d'un film, on va parler des prises de vue.

Si vous avez fait de l'audiovisuel, on vous aura appris les différentes prises de vue possible (en plongée, les gros plans, et autres joyeusetés). Eh bien croyez-moi ou pas, l'écriture, c'est pareil : aussi étrange cela puisse-t-il paraître, il existe en effet des prises de vue. Ou pour être plus précise, il existe des moyens de simuler les prises de vue.

Je vais vous faire un exemple très simple : allez tout simplement regarder les cinématiques de Professeur Layton, tant qu'à faire. Et jouez aux jeux si c'est pas déjà fait, vous le regretterez pas (#MomentPub).
Du sourire à peine perceptible de Vladimir lorsqu'il est intrigué par la venue de ses deux visiteurs aux mains du professeur qui tremblent en spasmes si discrets à la fin de PL3, une des raisons qui font de PL un bon jeu est qu'ils n'ont pas été avares en détails, encore moins au niveau des détails qui rendaient leurs personnages vivants. Et ce sont ces petits détails qui, aussi anodins puissent-ils paraître parfois, font toute la différence : car en effet, plus encore que de montrer les émotions des personnages sur le moment, ils présentent leur véritable personnalité sous un nouveau jour, et trahissent même parfois une petite faiblesse de leur part (d'où qu'un gentleman parfait tremble comme ça ?), voire... des sentiments dont les personnages eux-mêmes ne sont pas forcément conscients. Et ça, franchement, si vous arrivez à montrer au lecteur des trucs sur l'inconscient de vos personnages sans pour autant les faire passer pour des schizophrènes ou que sais-je, ça c'est la classe. Mettre un point tout simple ou des points de suspension à la fin d'une question pour montrer un ton étrange dans la voix peut être bien plus révélateur qu'une dizaine de lignes de description qui vont endormir le lecteur sans qu'il n'ait parfois rien compris : le but de l'écriture n'est pas d'en écrire des tartines pour se faire bien voir, mais de bien les écrire de la manière qui fera le mieux passer le message, de la manière la plus fidèle possible à ce que l'auteur avait initialement en tête. Avoir des idées en tête et du non-dit c'est bien, mais si on ne sait pas comment bien le mettre en avant, ça passe moins.

Ainsi donc, je vais vous demander de faire comme si votre histoire, ou du moins le passage que vous voulez écrire, était un (extrait de) film. Analysez bien les prises de vue les plus intéressantes, et prenez des notes au fur et à mesure des détails que vous voulez faire ressortir. Cet exercice peut être plus facile à faire pour certains que pour d'autres (pour ma part, vous le savez peut-être déjà mais la majorité de mes fictions sont nées dans des rêves, où je voyais justement déjà plus ou moins le film, donc j'avoue que ça facilite déjà les choses), mais avec un peu d'entrainement ça devient de plus en plus simple et précis.
Je vais donc vous demander, pour finir, de prendre un papier et un crayon, ou tout simplement un logiciel de traitement de texte, et de noter au fil du développement de la scène tous les petits détails sur lesquels vous voulez vous concentrer à chaque fois. Faites la liste des petits détails qui font la différence, puis écrivez comme vous le sentez, sans vous préoccuper de la qualité de votre petit pavé. Vous le reprendrez plus tard si besoin.

#03 ~ Mais ça suffit pas Koko !

Eh non. Ce que vous venez d'écrire, là, au brouillon, est loin d'être votre résultat final. Ou alors, vous avez soit beaucoup de talent, soit beaucoup de chance. Alors il est temps de passer à une petite explication de la suite :

De la même manière qu'il aurait été difficile pour vous, auteur, de vous représenter la scène de votre intrigue sans vous la représenter en image dans votre tête, il est impossible pour le lecteur (créature incommensurablement fainéante et stupide, vous le savez bien puisque nous le devenons tous à notre tour chaque fois qu'il s'agit de lire les fictions de nos camarades, moi la première :/) de comprendre et suivre votre récit si lui-même n'a pas de quoi imaginer la scène avec les moyens du bord. Soit, bah, un texte.
La plus grande difficulté dans l'art de l'écriture, vous le savez bien, consiste à montrer au lecteur des images, voire plus encore des images animées et à l'aspect le plus vivant possible, au travers de caractères noirs sur fond blanc. Vous devez donc vous débrouiller avec vos propres mots pour donner à votre lecteur une image bien précise de ce que vous avez vu, sans pour autant perdre le rythme de votre action (parce que vous le savez bien, si vous faites des descriptions trop longues et trop précises et qu'à chaque fois qu'un personnage bouge d'un centimètre vous allez lui refaire toute une autopsie, on va tous s'endormir).
Donc bon courage, maintenant vous savez que le boulot d'un auteur, c'est de faire passer à ses lecteurs uniquement la bande son du film qu'il vient de réaliser, et de quand même réussir à leur faire aimer son boulot. Tiens, essayez donc un jour de regarder votre film préféré avec un bandeau autour des yeux, pour voir.

Le paragraphe précédent consistait à se concentrer, à chaque fois, sur le détail qui importe le plus. Plus votre action est rapide, plus votre description devra être concise, mais tout en restant aussi significative que les autres : en un minimum de lignes, vous devrez dire ce que dans d'autres situations vous auriez plutôt préféré dire en un bon gros pavé, et inversement il vous faudra parfois vous étaler le plus possible pour faire durer “cet instant magique qui dure une éternité”, par exemple. Contrairement à ce qu'on peut croire, il est bien plus simple de fournir un gros pavé bien gras et bien indigeste que trois lignes tout aussi parlantes, puisqu'il faut apprendre à synthétiser sa pensée en un minimum de place et de temps. Et ça, ça demande un travail de réflexion au préalable pour choisir le bon mot... Travail qui fait l'objet de la prochaine partie.
Article ajouté le Lundi 09 Novembre 2015 à 20h19 |
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LFM — Extraits de chapitres
Étant donné qu'il est fort probable que la rédaction des chapitres (et donc leur publication) soit réalisée à un rythme relativement aléatoire (et long), j'ai décidé de publier en avant-première, lorsque cela peut faire suffisamment patienter en soi, le début des chapitres à venir, en particulier lorsque les chapitres en question seront plus longs que la moyenne ("moyenne" que je fixe à cinq pages Word format A4 soit grosso modo 3000 mots, mais que je risque de dépasser assez souvent).

— Extrait du chapitre 3 —
CHASE
(0%)

Le chapitre n'est pas encore disponible, sa rédaction n'ayant pas encore été suffisamment entamée pour qu'un simple extrait puisse être publié.
Article ajouté le Dimanche 08 Novembre 2015 à 18h19 |
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Le Meilleur des mondes possibles
Allez. Cette fois, c'est la bonne. Courage.


» Envie d'un petit retour en arrière ? «

Bonjour ou bonsoir à tous !

Comme promis, la voici la voilà, la nouvelle (et DERNIÈRE, promis) version de ce projet de crossover géant. Notez que la principale différence avec les anciennes versions est que pour une fois, les six intrigues principales seront séparées en six fictions parallèles. Chacune de ces intrigues est (quasiment) indépendante des autres et peut être lue toute seule dans son coin, au moins pour le début (par début, j'entends au moins le premier tiers de l'intrigue totale), et ce sans qu'il y ait le moindre problème de compréhension au niveau de l'intrigue secondaire choisie (au pire, j'ai également en réserve des articles qui résumeront pour chaque fiction l'intrigue pas à pas, pour les lecteurs fainéants et/ou facilement découragés) ; mais si vous voulez avoir une bonne vue d'ensemble, comprendre plus en profondeur ce qui se passe réellement et que (pourquoi pas, soyons fous) vous voulez "théoriser" à ce niveau, je vous conseille quand même de toutes les lire régulièrement.

Je ne posterai pas réellement tout ça sous forme de "chapitres" distincts, en tout cas pas pour toutes les fictions, mais sous forme "d'extraits" si j'ose dire, en fonction du développement chronologique de l'action en soi. Par ailleurs, le nombre de chapitres par fiction sera loin d'être équitable (Utopia possèdera beaucoup plus de chapitres que les autres, en particulier), pour la simple et bonne raison que même si ces intrigues sont censées se passer dans le même temps, il y en a certaines qui ont tout de même beaucoup plus de choses à dire que d'autres. Et avouez-le, même si j'en serais capable, ce serait plutôt inutile de faire la moitié des chapitres d'une fiction où il n'y a que des pots de fleurs et de la description pour vous endormir et vous dire que "non non je vous jure il se passe un truc :/" alors qu'il ne se passe rien de vraiment intéressant. Pour distinguer les différents "chapitres" de chaque intrigue, j'utiliserai donc une petite icône particulière :

Utopia (U00) est la plus "principale" des intrigues principales, rassemblant surtout les personnages les plus importants de chacun des fandoms concernés (quelques personnages secondaires sont aussi de la partie et tous les personnages principaux n'y sont pas, m'enfin bref). Son intrigue se déroule dans l'univers de Senki Zesshô Symphogear (et c'est tout à fait normal si vous ne connaissez pas ce fandom, au contraire ça ne vous réserve que plus de surprises alléchantes pour le scénario ;D).
Pour ceux qui ont lu une ou plusieurs des anciennes versions, je me répète mais "C'est pareil mais c'est pas la même chose." Je ne vous dirai rien de plus.

La Force des Mots (LFM) se déroule dans l'univers Pokémon et rassemble certains personnages secondaires, certains que vous connaissez, d'autres peut-être pas. J'espère avoir mes chances de poster cette dernière directement en tant que fiction pokémon, m'enfin.

Le Trèfle bleu (LTB) est l'intrigue secondaire qui est sûrement la plus proche de La Force des Mots ; leurs intrigues ne se croisent pas en soi (les personnages ne se rencontreront pas de sitôt en tout cas), mais les indices "résonnent" les uns vis-à-vis des autres, si j'ose dire. L'une peut être lue sans l'autre, mais le fait de lire les deux en parallèle aide à mieux comprendre certains détails cachés. L'intrigue se déroule dans l'univers Professeur Layton.

La Vie en Rose (LVR) se déroule dans l'univers de Rhythm Thief, à Paris. J'vous l'avais déjà dit, "Tout est dans le titre." :/

Le Mensonge des Chrysanthèmes (LMC), à l'image de La Force des Mots et Le Trèfle bleu, "résonne" avec La Vie en Rose.

À Ciel ouvert (ACO), intrigue se déroulant dans l'univers de My Little Pony, n'a que peu d'intrigue en soi, mais approfondit les indices et les questions.


Sommaire
U00#001 ~ Impromptu en ut mineur
U00#002 ~ Dansons sous la pluie

Notes :
~>
La publication des chapitres/extraits sera très irrégulière, à cause de divers facteurs. Je ferai tout pour poster dès que j'en ai la possibilité, mais je ne vous promets rien.
~> À cause de la présence de différentes langues dans la fiction, j'utiliserai à l'image de la BD un code couleur : noir pour l'anglais, rouge pour le japonais et bleu pour le français. J'utiliserai des couleurs visibles pour bien distinguer la différence, mais pas trop vives pour ne pas gêner la lecture pour autant. J'espère.

Bonus
Le Résumé : suivi chronologiquement de chaque "chapitre." Les fictions sont mêlées de sorte à indiquer l'"ordre" de lecture idéal des chapitres.
Article ajouté le Vendredi 21 Août 2015 à 00h47 |
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U00#001 ~ Impromptu en ut mineur
U00#001
Impromptu en ut mineur


TXDQG OD OXPLHUH YRXV HQYHORSSH GDQV XQ FRFRQ G'REVFXULWH,
OH VLOHQFH GHYLHQW DVVRXUGLVVDQW.

Il y a certaines choses qui ont le don de tout faire oublier. Le thé en est un exemple parmi bien d'autres : véritable plaisir pour les papilles, il permet de s'offrir une pause pour réfléchir à quoi bon nous semble ; cela remet les idées en place, et on ne se sent que plus prêt à affronter ce qui nous sera imposé par la suite.

Et ensuite vient la musique. Si belle et si réconfortante.
La musique est hors du temps. Elle nous fait oublier jusqu'à l'existence même de la réalité. Elle nous ferait oublier jusqu'à la raison même pour laquelle nous sommes là.

Et les raisons pour lesquelles nous n'aurions peut-être pas dû être là.


Parfois je me demande ce qui se serait passé si nous n'avions pas été là. Si nous n'avions pas reçu cette lettre de Luke. Si nous n'avions jamais entendu parler de cette histoire de créatures équines venant envahir les forêts irlandaises, pas plus que de cette affaire de disparition des habitants d'Inglewood. Si nous n'avions pas été si intrigués par ces photographies qu'il avait jointes à sa lettre, montrant d'étranges poneys colorés. Si nous n'avions pas décidé de nous y rendre dès le lendemain matin en ferry, heureux et insouciants, impatients de retrouver les Triton après pas moins de trois mois de séparation.
Si le professeur n'avait pas promis à Janice d'assister malgré tout, la veille de notre départ, à ce concert.


Son dernier concert.



Il ne s'agissait pas de sa plus belle performance. Mais ce n'était pas de sa faute.

Blanc.

Ça n'a jamais été de sa faute.

Un cri.

Mais elle avait malgré tout fini par une fausse note. Une fausse note à vous glacer le sang.
Surtout quand seul le silence vient l'engloutir.

Car elle avait disparu. La scène était vide.

Le professeur, encore sous le choc, m'avait aussitôt demandé d'appeler la police. Les autres spectateurs étaient en panique et d'autres cris envahissaient la salle.
On entendait de tout. Certains demandaient ce qui avait été à l'origine de cette grande lumière. Un projecteur défectueux peut-être. Très défectueux. D'autres affirmaient avoir vu quelqu'un d'autre sur la scène, clamant que la diva Janice Quatlane avait été enlevée.

Les agents de Scotland Yard n'avaient pas tardé. Mais leurs investigations n'avaient mené à rien.

Les projecteurs sur la scène n'avaient rien de spécial. L'éclairagiste trouva rapidement défense auprès de nombreux témoins. Il avait un alibi sans faille et n'avait pas quitté son poste ne serait-ce qu'un instant. Il n'était par ailleurs pas seul dans la salle de contrôle au moment du méfait, montrant que soit tous les membres du personnel présents étaient coupables ou complices, soit cette lumière n'avait strictement rien à voir avec l'éclairage habituel de la salle. De minutieuses recherches et de longs interrogatoires poussèrent la police à se tourner vers la seconde solution.
Mais aucun système électrique alentour n'avait pu produire cette lumière. Pas la moindre trace de bombes éclairantes n'avait été trouvée. Cette mystérieuse lumière semblait tout simplement provenir du néant. Et pourtant cela ne représentait pas le mystère le plus troublant de ce phénomène.

Cet éclat avait duré moins d'une seconde. Personne au monde n'aurait pu disparaître de la scène et du champ de vision de l'audience entière en aussi peu de temps. Pas en courant vers les coulisses ou en sautant dans la fosse des musiciens, du moins.
L'explication la plus logique et la première théorie émise avait été celle de la présence ou de l'installation récente, par le coupable, d'une trappe. Aucune ne fut trouvée.
D'autres procédés de plus en plus farfelus furent proposés. Aucun ne trouva le moindre fondement. Même une fuite complexe et minutieusement préparée en passant par le plafond et utilisant les cordages, les contrepoids et les poutres cachées derrière les rideaux de la scène, s'était avérée irréalisable.

Un mot revenait souvent dans leurs discussions. “Impossible.”
Et même le regard du professeur semblait dire que c'était impossible.


Peut-être parce que c'était la réponse que nous aurions préféré garder en tête.



Article ajouté le Vendredi 21 Août 2015 à 00h59 |
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U00#002 ~ Dansons sous la pluie
U00#002
Dansons sous la pluie


XQ WRQQHUUH VDQV HFODLUV.
XQ JHPLVVHPHQW VDQV EUXLW.
XQH GLVSDULWLRQ LQYLVLEOH.

Le ciel gronda encore. Très tôt un fin voile translucide et grisâtre vint s'abattre sur la ville, comme minutieusement tissé depuis ce dôme sombre et cotonneux surplombant les toits déjà reluisants, recouvrant rapidement les rues et bâtiments sous un rideau soyeux et léger qui ricochait sur les pavés dans des tonalités aiguës et harmonieuses. Les passants avaient vu cette petite averse venir, aussi étaient-ils pour la plupart rentrés chez eux dès les premiers avertissements de ce cumulonimbus surplombant la ville depuis quelques dizaines de minutes ; les autres, qui n'avaient pas été assez rapides pour se trouver un abri, se contentaient désormais d'attendre sous les stores des boutiques, sous les arrêts de bus couverts, ou dans n'importe quel endroit qui pouvait les protéger de cette ondée imprévue, et qui s'intensifiait de minute en minute.

Abrités par l'échoppe d'un fleuriste, deux adolescents patientaient ainsi, regardant cette menaçante voûte noire et tonnante. Le premier, un jeune étudiant aux cheveux roux peu coiffés, essuyait nonchalamment ses lunettes pour en ôter les quelques gouttes tombées dessus. Son amie, juste à ses côtés, jetait désormais un regard soucieux vers le filet d'eau qui se déversait avec frénésie sur le sol, désormais si mouillé que le ciel pouvait se refléter dans chaque petit pavé de la petite ruelle ; tandis qu'elle étreignait son étui à violon contre sa poitrine, ses yeux d'un bleu azur intense semblaient suivre du regard chaque goutte translucide qui se jetait contre le sol.
Un petit couinement retentit entre eux deux, à leurs pieds ; un petit chien au poil blanc et court venait de se coucher sur le sol sec, venant reposer sa tête lassée et abattue sur ses pattes avant de pousser un long soupir silencieux. À tous les coups, dès qu'ils rentreraient, il aurait encore droit à un bon bain.

L'adolescente écarta d'un petit mouvement de tête quelques mèches blondes qui étaient tombées devant son visage, avant que sa main droite ne vînt parfaire le travail. S'étant libéré cette main, elle s'en servit aussitôt pour rehausser légèrement sa manche gauche, ce qui lui permit de regarder sa montre. Elle se pinça alors imperceptiblement la lèvre d'inquiétude, tournant un regard perdu vers son ami.

« Ça n'a pas l'air de se calmer, Raphaël... souffla-t-elle d'une petite voix douce, mais anxieuse. Et avec la répétition qui commence dans moins de dix minutes, nous allons être en retard... »

Le concerné replaça ses lunettes sur son nez et regarda le ciel couvert d'un œil agacé. Il fronça légèrement les sourcils, puis soupira. Sans se retourner vers elle, gardant son regard imperturbablement vers les nuages, il lança soudainement :

« Le conservatoire est encore loin ?
- Pas du tout, nous y sommes presque. Encore à peine deux minutes de marche et nous y étions... C'est bête, hein ? »

Elle retint un petit rire nerveux qui résonna faussement pendant quelques secondes.

« En courant, ça doit bien faire moins d'une minute, alors. »

Elle sursauta légèrement, lâchant une petite interjection de surprise en se tournant vers lui ; mais l'étudiant avait esquissé un sourire de défi qu'elle ne reconnaissait que trop bien.
En retour, elle acquiesça d'un petit mouvement de tête, reprenant confiance. Avec un peu de chance, ils ne seraient pas trop mouillés ; et puis il s'agissait d'une simple répétition après tout, pas d'un véritable concert. La tenue importait peu pour cette fois. Et ce n'était pas comme si cela serait de leur faute.
Le jeune homme lui saisit doucement mais fermement le poignet, toujours avec ce même sourire aux lèvres.

« Marie, Fondue, vous êtes prêts ? »

En entendant son nom, le petit chien fit remuer ses oreilles dans un élan de curiosité, mais il sauta rapidement sur ses pattes et jappa joyeusement. Le dénommé Raphaël répondit de son regard amusé, prêt à lancer le départ.
Tous trois s'élancèrent soudainement sous l'averse en réponse à des paroles dont le ton annonçait pourtant une plaisanterie, prenant en fin de compte cet imprévu comme un simple jeu. Ils riaient innocemment tandis que leurs pas résonnaient contre le sol, contrastant avec l'orchestre des fines gouttelettes qui tombaient autour d'eux.

Pourtant, la plaisanterie ne dura pas.

Une grande lumière éclata. Le rouquin eut pu croire qu'il s'agissait simplement d'un éclair particulièrement proche et fort si le tonnerre avait suivi quelques secondes plus tard, mais il n'en fut rien. Ayant lâché le poignet de son amie pour pouvoir courir plus rapidement, seul le cri qu'il entendit l'avertit que quelque chose était réellement en train de se passer. C'était elle, il en était certain. Et en effet, lorsqu'il se retourna, il vit que trois individus la retenaient et semblaient vouloir l'emmener quelque part, malgré ses tentatives pour leur résister.
Tandis que Fondue aboyait comme jamais, son maître se précipita vers eux pour la libérer ; mais un des deux hommes affairés à maintenir la jeune Parisienne changea alors de cible, s'attaquant à lui et l'immobilisant sans aucune difficulté grâce au bout d'un revolver qu'il planta soudainement dans son cou. Bien que ne semblant pas prêt à tirer, cela eut l'effet d'un anesthésiant sur le jeune garçon, qui n'avait apparemment pas remarqué que l'agent n'avait même pas ôté la sécurité de son arme. Bien que continuant de rager, il n'osait désormais plus opposer de véritable résistance, du moins sur le moment.

Le dernier membre du groupe mystérieux, une femme, qui s'était maintenue relativement calme et en retrait jusqu'alors, venait de s'approcher de Marie et avait plaqué contre son visage un mouchoir blanc, ce qui eut pour effet de l'endormir au bout de quelques secondes ; n'ayant plus aucune résistance, l'homme qui la retenait la prit alors confortablement dans ses deux bras, tandis que l'agente s'était saisie de l'instrument auquel la jeune violoniste tenait tant.

Il était désormais réellement hors de question de laisser faire cela sans rien dire. Raphaël avait toujours ce canon de revolver dans le cou, mais s'il se montrait suffisamment rapide et habile, il pourrait au moins essayer de s'en défaire.
Profitant de la pluie désormais ruisselante sur des pavés qui étaient déjà réputés glissants, l'adolescent feignit de déraper sur l'un d'eux et glissa en avant, s'étant cambré en arrière pour éviter plus facilement encore l'étreinte de l'homme. Ayant aussitôt retrouvé l'équilibre, il n'eut aucun mal à se retourner et faire face à son agresseur, et il lui lança aussitôt un grand coup de pied ayant pour objectif de lui faire lâcher son arme en l'envoyant au loin ; mais à sa grande surprise, l'agent n'eut aucun mal à contrer cette attaque et fit preuve à son tour de sa grande habileté, évitant ce coup d'un simple geste rapide et imperceptible, mais bien présent.
L'adolescent constata alors un peu trop tard qu'il avait visiblement sous-estimé son adversaire, et la même propriété du sol qu'il avait utilisée pour s'échapper se retourna cette fois-ci contre lui, le faisant déraper sur un pavé de manière cette fois-ci bien moins contrôlée. L'effet de surprise l'empêcha de retrouver son équilibre à temps, et il tomba douloureusement au sol, l'arrière de son crâne rencontrant durement le sol. Assommé sur le coup, il fut incapable de se relever pendant plusieurs longues secondes. Beaucoup trop longues.

L'agent s'approcha de lui et l'aida à se relever, le maintenant cette fois-ci bien plus fermement encore ; le jeune rouquin n'avait plus la force de lui résister, encore étourdi par le violent choc. L'homme se tourna alors vers ses camarades et leur lança quelque chose dans une langue qu'il ne comprit pas, mais qui semblait indiquer une question au vu de l'intonation. Les deux autres se regardèrent rapidement, puis la femme prit un air sérieux et lui répondit ce qui s'avéra être très certainement un ordre. Puis tous les cinq entrèrent dans la ruelle, suivis de près par Fondue qui aboyait comme un fou.

Qu'est-ce que vous faites, bon sang ? Qu'est-ce que vous nous voulez ?!

Le jeune roux voulait hurler toutes les questions qui lui traversaient l'esprit d'un ton énervé, mais la douleur encore présente l'avait réduit à murmurer d'une voix faible et brisée que personne ne put entendre, tandis que ses lunettes avaient glissé le long de son nez sur au moins un centimètre et demi à cause de ses tentatives vaines de se libérer.
Celui qui le maintenait était très calme, à l'air triste. Déçu. Il n'avait pas l'air de vouloir faire de mal à qui que ce fût, alors pourquoi faisait-il ça ?!

Et ses aptitudes en combat l'avaient réellement stupéfié. Il avait été capable d'anticiper ses mouvements et de les contrer sans aucune difficulté, lui qui parvenait pourtant aisément à leurrer toutes les troupes de police réunies lors de ses petites promenades nocturnes... Qui était-il ? Qui étaient ces hommes, et que voulaient-ils ?

« Désolé... »

L'adolescent n'eut pas le temps de lui dire qu'il ne comprenait pas ce qu'il disait qu'une vive lumière l'aveugla soudainement.

Fondue s'arrêta soudainement, stoppé par ce qu'il crut être un puissant éclair qui s'était fracassé sur le sol juste devant lui, sans aucun bruit toutefois. Lorsqu'il ouvrit de nouveau les yeux, il constata que la ruelle était désormais vide. Hurlant à la mort, le petit chien ne prêtait plus attention à l'eau froide qui continuait de ruisseler et d'entremêler les poils de ses membres frêles et tremblants.

Il couinera encore longtemps, assis sur le sol trempé face à l'endroit où son maître et son amie avaient disparu sans laisser de traces. Peu lui importait d'être mouillé, désormais.
Son maître ne sera pas là pour lui donner de bain.



Article ajouté le Vendredi 21 Août 2015 à 01h09 |
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Le concours de fictions ROSA. Juste... WHAT <3
Juste. Whoah.

Nan, vraiment, je dois vraiment avouer que je ne m'y attendais pas, sérieux. Un concours de fictions ? Waw. Nan, vraiment, ça fait envie, d'autant plus que voilà, si je devais participer là maintenant tout de suite, ben j'ai déjà l'idée et le scénario en tête de tout prêt, je n'aurais plus qu'à finaliser et à rédiger, quoi. J'ai tous les personnages en place, le scénario, ça se passe à Hoenn et 90% des personnages, pokémon inclus, sont en rapport avec Hoenn...

M'enfin, vu que d'un autre côté la compétition ne m'a jamais vraiment tentée et que le prix à gagner ne me fait ni chaud ni froid (toute façon, même si je gagnais, la douane nommée "parents" ne laisserait pas passer ça, donc au final ça ne me servirait à rien)... Je crois que voilà, je vais écrire parce que le concours m'a donné l'idée et l'inspiration, mais rien de plus. Je dis ça juste pour ceux qui seraient intéressés, c'est tout, m'enfin. Ça vous fait une concurrente de moins, voilà tout. x)

Quant aux curieux, je peux déjà vous donner une idée du synopsis, puisque j'ai déjà le scénario complet en tête : sachez juste par contre qu'il y a des spoilers sur Le Meilleur des mondes possibles, donc ne lisez pas cette fiction si vous voulez éviter de vous spoiler inutilement sur LMDMP. En revanche, ce n'est pas réciproque : puisque c'est une préquelle à LMDMP située dans l'univers Pokémon, il n'y aura aucun spoil (ni même de rapport véritablement évident niveau scénario et même background story) sur LMDMP.

Bref : vous l'aurez certainement deviné si vous avez tout suivi, mais c'est une fiction centrée sur Brice et son histoire précédant LMDMP. Et croyez-moi, il y a de quoi dire là-dessus.

M'enfin. Tout ça pour dire qu'il y a des chances pour que je reprenne temporairement l'écriture, parce que ça me manque sérieusement et que ce concours m'a vraiment donné envie de m'y remettre, sur le coup. Pas pour participer (même si j'avoue que là, vraiment, l'occasion était bien belle), mais juste pour le fun d'écrire. J'vais voir si j'arrive à le faire dans les temps au cas où je change d'avis et que je veux finalement l'inscrire, mais bon, il y a peu de chances, donc bon. Je crois que je me limiterai seulement à demander une évaluation, au final. x)
Article ajouté le Mercredi 15 Octobre 2014 à 20h54 |
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.•o°o•. Le Meilleur des mondes possibles [Ancienne Version]
« Alors là... tu as fait fort. :') »
« Quelle cruauté de nous faire attendre pour la suite ! :'( »
« J'aime beaucoup la tournure que prennent les choses !
Je n'y aurais jamais pensé ; (Haut-de-forme) Chapeau bas ! »
« JE T'OFFRE LE PRIX DE LA MEILLEURE FICTION DE CE FORUM!!! *o*
Dans la série, on se demande si Conan va retrouver sa véritable forme,
si le Docteur va affronter des daleks,
[...] si... enfin bref. Que de suspens -w- »
« La narration est impec' ! ^^ Great job ! »
« Je veux voir le Docteur traîner avec un poney Celebi ! /paf/ »

(Ce lecteur a été exaucé, en plus... :'D)
Comme le témoignent donc mes lecteurs les plus fidèles dans les extraits de commentaires qu'a précédemment reçu cette fiction, ceci est vraiment quelque chose de lourd. Et en effet, ceci est mon plus gros projet de fiction à ce jour, celui que je préfère parmi tous ceux que j'ai menés, de par son potentiel (j'y croirai jusqu'au bout ! /o), son concept complètement dingue, son scénario plus WTFesque que les autres, bref, je compte bien aller jusqu'au bout de ce projet. Alors je vous présente la fiction la plus délirante qui soit ! Et ce en respectant toujours les trois mêmes piliers fondamentaux d'un scénario, en plus, selon moi : cohérence, crédibilité, Loi de Murphy. Z'avez le droit de me tabasser dès que vous voyez une incohérence avec une quelconque série, un OOC sans explication, ou quoi que ce soit d'autre qui n'a aucune raison d'être. :3

Notez au passage que ce projet date d'août 2013, et que j'avais écrit près de 156 pages de fiction jusqu'à il y a environ deux semaines [entendez par-là le Mercredi 16/04/2014], où un changement radical du script m'a donné envie de tout réécrire depuis le début (même si, cherchez pas, absolument RIEN de la trame n'avait été révélé dans cette ancienne version (donc en fait ce que je vais écrire ne sera qu'une version plus approfondie de l'ancienne, et racontera en apparence exactement la même chose xD). Ne cherchez rien là-dedans, vous ne trouverez à peine que 1% de ce que je suis capable de sortir comme scénario WTFesque et foireux 8D).


Bonjour à tous ! Voici un autre projet de fiction, celui que je préfère malgré tout parmi tous ceux que j'ai menés, de par son potentiel (j'y croirai jusqu'au bout ! /o), son concept complètement dingue, son scénario plus WTFesque que les autres, bref, je compte bien aller jusqu'au bout de ce projet. Alors voici la fiction la plus délirante qui soit ! Bonne lecture !

Tout a commencé avec un bruit.

Un bruit mécanique, indigne d'un être vivant, et qui pourtant donne l'impression de faire résonner dans ses nuances subtiles l'ensemble des plaintes douloureuses et insupportables de toutes les victimes de ces choses.

Ils sont nombreux à être impliqués dans une telle affaire. Aux grands maux, les grands remèdes : les meilleurs détectives de tous les temps se rassemblent pour faire face à une redoutable menace.
Ce qui les rassemble vers un but commun est un pur hasard ; comme si la Providence savait que le monde était perdu si jamais ils ne se rencontraient pas.
Enfin, on parle de la destruction du monde... Mais il s'agit plutôt de la destruction des mondes.

Ces détectives n'auraient jamais pu se rencontrer dans des circonstances normales, ni eux ni toutes les personnes qui viendront les aider dans leur lourde tâche.

Et pourtant, le hasard n'existe pas.


« Dieu ne joue pas aux dés. »
~ Albert Einstein
Cette fiction sera donc un crossover entre neuf fandoms différents. Car oui, il est possible d'avoir des idées aussi saugrenues.

Fandoms présents : Ace Attorney ; Senki Zesshô Symphogear ; Détective Conan ; Magic Kaitô ; Rhythm Thief ; Pokémon ; Professeur Layton ; My Little Pony ; Doctor Who.

Notez que je m'arrangerai, en tout cas dans la seconde version, pour qu'il ne soit pas obligatoire de connaître tous les autres fandoms pour pouvoir lire. Je décrirai les personnages, et puis de toute façon personne ne connaît personne au départ, donc bon, faut bien présenter un peu tout ce beau monde, non ? %)
(Même s'il est vrai qu'il est grandement avantageux, en effet, de déjà tout connaître. Mais bon, on n'y peut rien, hein, et puis je ne vais pas vous forcer à regarder ou jouer à toutes ces autres séries xD)




— Initialisation —

« Les grands esprits se rencontrent comme les ânes à l'abreuvoir. »
— Voltaire —

Chapitre I

« Lorsque l'homme se libère de la gravitation terrestre, c'est pour subir les contraintes de l'apesanteur. »
— Maurice Georges Dantec —


« Mieux vaut regarder là où on ne va pas, parce que, là où on va, on saura ce qu'il y a quand on y sera ;
et, de toute façon, ce sera jamais que de l'eau. »
— Le Marin Shadok —
Liste des bonus de la fiction
Page d'accueil : Présentation de la fiction
Liste des chapitres disponible, inclut l'Initialisation, l'introduction de la Première Partie et le premier chapitre complets pour le moment. Les autres chapitres seront publiés au fur et à mesure.
Menu Extra
Making-of
Vous voulez savoir comment est née cette fiction ? Comment j'ai élaboré mes théories, et sur quels éléments je me suis basée pour construire un tel scénario ? C'est ici !
Les Fiches des personnages
Presque tous les personnages ont au moins une présentation claire qui vous informera du minimum. Pour le moment, une seule fiche est véritablement complète et longue de sept pages.
Étude des relations (à venir)
Section qui ne s'ouvrira pas avant un certain nombre de chapitres, car il contiendra de plus des spoils sur la fiction.
Bonus
Foire Aux Questions (à venir)
Tout est dit ; je recense les questions des lecteurs et clarifie certains points concernant la fiction, à condition qu'il ne s'agisse pas de spoils.
Les Scènes coupées (à venir)
Tout ce qui aurait pu se produire dans la fiction, mais a finalement été supprimé ou modifié ; contient des extraits complètement rédigés, des scènes carrément dessinées, et également des conversations Skype avec ma co-scénariste, parce que même si les idées développées n'ont pas été retenues, on rigole quand même pas mal. :o
La Galerie d'images
Rassemble tout simplement des dessins de ma création, qui ont bien évidemment un rapport avec la fiction.

» Et pour les curieux, lisez l'ancienne version par ici !
Article ajouté le Mardi 20 Août 2013 à 19h17 |
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Les One-Shots et Short Stories de Koko'
Bonjour ou bonsoir à tous !
J'ai longtemps hésité à poster un petit article en plus pour ça (surtout que pour le moment, je n'ai rien de particulièrement potable à vous mettre sous la dent...), mais je me suis finalement dit que de toute manière, il y en aurait que ça pourrait toujours intéresser. %)
Ainsi, cet article rassemblera plusieurs de mes fictions, celles qui ne dureront jamais plus de un à cinq chapitres, celles qui ont un scénario que je n'ai pas trouvé suffisamment approfondi (voire carrément pas du tout potables pour faire une fiction sérieuse), bref, tous mes petits écrits qui n'ont pas le mérite d'être aussi aboutis que mes fictions principales.
Parce que j'ai désormais un compte sur fanfiction.net, la plupart des OS/SS seront publiées là-bas, et je me contenterai de donner le lien. ;3


OS #001 ~ [Untitled] [DC | "Terminée", OS]
OS #002 ~ Ctrl + Z [DC | Terminée, OS]
OS #003 ~ Full Ace [DC | Suspendue, 2 chapitres]
OS #004 ~ Probabilities [DC | Terminée, 7 chapitres — Prologue et Épilogue inclus]
— Notez par ailleurs que Probabilities est ma plus grande fierté du moment, juste après ma fiction principale. Donc si vous n'en lisez qu'une, optez pour celle-ci. Vous ne serez pas déçus. ;3

Vous aurez certainement remarqué que le OS #001 ne comporte pas de lien, contrairement aux deux autres. Ben ne cherchez pas, c'est normal.
En effet, en un mot, cette short story n'a strictement aucune logique. En gros, c'est un rêve que j'ai fait une nuit, et que je n'ai quasiment pas retouché. Donc si vous n'aimez pas le WTF, passez votre chemin car cette fiction n'est pas pour vous.
La seconde raison pour laquelle je ne considère pas cette SS comme une véritable fiction est sa présence indéniable d'une Mary-Sue. Enfin, je considère l'unique OC de l'histoire comme telle, parce que cela me semble plus qu'évident. Sûr que jamais vous ne trouverez pareil personnage dans un écrit sérieux de ma part. Ou alors, ce sera un minimum plus subtil. u_u

Ainsi, pour ces deux raisons, cette fiction n'est pas publiée. Mais si jamais quelqu'un commente ici et me la réclame, alors je la publierai ci-dessous. Mais autrement, ne cherchez pas, c'est niet.

OS #001 ~ [Untitled]
(C'est vraiment parce que vous me l'avez demandé... <_<')

Le public était sans voix. Personne n'osait troubler le spectacle qui se déroulait sous les yeux de tout le monde, y compris de la caméra présente sur les lieux. Ce n'était pas pour rien que la première représentation au Japon de ce spectacle de magie passait à la télévision, en direct. Après tout, sa vedette – et par ailleurs son unique acteur –, le petit prodige Chrona Clover, était désormais aussi célèbre qu'elle demeurait incroyablement jeune pour le métier. Sa renommée par ailleurs avait été construite si rapidement qu'elle constituait à elle seule un de ses prodiges supplémentaires.
L'enfant paraissait bien petite pour son âge, bien qu'étant lycéenne ; toutefois son regard renfermait souvent tant d'expressions mystérieuses et indéchiffrables que cela lui donnait un air adulte et réfléchi. Même si la question de la maturité ne pouvait être posée.
Cette jeune fille était sortie de nulle part, ne semblait pas avoir de famille proche – ou du moins connue –, et son nom était de toute évidence un pseudonyme qu'elle s'était créé. Probablement pour qu'on ne la reconnût pas dans la vie courante rien que par son nom.
Une autre particularité de cette petite vedette était, en plus du grand mystère qui planait autour de son identité, le fait que, clairement, elle était bien plus douée que tout autre magicien. Ses mouvements étaient si naturels – lorsqu'elle bougeait, car de plus la plupart de ses tours avaient lieu alors qu'elle demeurait immobile, ou bien loin des objets qu'elle paraissait manipuler à distance – qu'encore personne n'avait décelé la moindre trace d'astuce. Lorsqu'on l'interrogeait, elle affirmait qu'il s'agissait de vraie magie ; mais tout le monde le prenait comme une preuve qu'elle ne révèlerait rien quant à ses méthodes. Lorsque l'on interrogeait les metteurs en scène quant à un quelconque matériel tels que des fils de nylon lui permettant d'agir à plusieurs mètres de distance de là où ses tours avaient lieu, tous répondaient inéluctablement qu'ils ne savaient rien, n'avaient rien eu à préparer et n'avaient rien rangé ; encore une fois, ce fut pris comme une peur de leur part de briser le mythe qu'on en avait fait. L'Anglaise aux miracles portait, pour le moment, bien son nom ; tellement que la police commença à s'y intéresser, allant jusqu'à la suspecter d'être derrière le fameux voleur 1412 Kaitô Kid. La pauvre Européenne, attaquée ainsi dès son arrivée au pays du soleil levant, subit de nombreux interrogatoires entre ses différents spectacles ; on ne trouva rien de suspect, mais on continuerait de la garder en observation tant qu'on n'aurait pas trouvé soit le véritable coupable, soit une preuve irréfutable de son innocence. Au vu de la situation, cela semblait parti pour durer.

~ * ~La nouvelle élève était sans conteste originaire du monde occidental, en particulier grâce à son excellence évidente en cours d'anglais – quand les élèves l'avaient interrogée sur son origine, elle avait en effet affirmé être née et avoir vécu la majeure partie de sa jeunesse en Angleterre.
Très tôt toutefois, la dénommée Andréa avait été abordée par certains lycéens, qui étaient persuadés de sa ressemblance avec la fameuse magicienne britannique : il suffisait d'ôter ses lunettes et de changer cette queue de cheval par une coiffure plus adéquate, et la vedette était démasquée. La concernée se défendit autant qu'elle put auprès de la majorité d'entre eux, parvenant à convaincre la majorité qu'il ne s'agissait que d'une coïncidence, étant donné de plus qu'il était aisé pour des Japonais de confondre deux visages d'Européens, même parfois très différents. Question de culture, tout simplement.

« Hé. Je suis sûre que c'est toi, quand même. Tu me fais un autographe ? »

Elle sursauta légèrement, alors qu'elle s'apprêtait à refermer son casier. Quand elle se tourna vers Sonoko, cette dernière lui fit un clin d'œil.
Heureusement qu'elle avait songé à lui soumettre cette requête uniquement dans un murmure, et seulement alors qu'il ne restait plus que trois personnes dans les vestiaires. À savoir elles deux et Ran, qui d'ailleurs reprit aussitôt son amie en la réprimandant pour son franc manque de tact.

« Excuse-nous, reprit-elle à sa place. La dernière fois que Conan est rentré avec nous, il m'a fait remarquer quand tu es partie que tes lunettes ne corrigeaient pas du tout ta vue, et que ça voulait donc probablement dire que c'était en fait un déguisement pour qu'on ne sache pas qui tu es vraiment...
- Conan... Tu parles du petit à lunettes qui vit avec toi ? »

Elle opina du chef ; en réponse, l'étrangère esquissa un petit sourire.

« Il a l'œil, ce gamin.
- Ne t'en fais pas, on va garder le secret là-dessus. J'imagine que c'est pour éviter d'avoir trop de fans tout autour de toi que tu fais tout ça, alors ce ne serait pas sympa de dévoiler ta véritable identité sans raison.
- Je vous remercie toutes les deux pour ça. Tout le monde ne ferait pas ce genre de choses...
- Mais en contrepartie... » commença Sonoko d'une petite voix.

La lycéenne sortit un papier vierge et un stylo de sa poche, et les lui présenta avec un regard implorant.

« Un tout petit, juste pour moi... »

L'adolescente à lunettes étouffa un rire, puis lui tourna le dos pour refermer son casier. Toutefois, le stylo échappa de la main de sa propriétaire sans raison apparente ; comme par magie, il demeura en l'air et vint inscrire une signature de lui-même sur la petite feuille déjà sortie. Les deux amies regardèrent la magicienne avec des têtes à la fois ahuries et émerveillées, tandis que cette dernière leur lança un regard et un sourire malicieux lorsqu'elle se retourna vers elles.

« Au fait, je dois vous avouer quelque chose... Vous savez qu'en ce moment, j'ai des problèmes avec la police, à cause de ce Kaitô Kid. »

Elle en avait parlé comme s'il s'agissait d'une vraie plaie ; en même temps, il était vrai que ces heures passées au commissariat devaient être autant de temps passé à autre chose que ses études, ou son entraînement pour ses tours, ou quoi que ce fût d'autre.

« Tu veux qu'on t'aide, c'est ça ? demanda Ran. Mais je ne vois pas comment...
- Si tu as besoin d'un détective, je suis là ! lança Sonoko d'un air fier. On ne dirait pas, mais j'ai déjà élucidé quelques affaires où même la police séchait, alors je pourrais peut-être—
- C'est gentil, mais je sais déjà à qui m'adresser, en fait. »

Le ton qu'elle avait employé laissait clairement deviner la suite ; pour le moins, elle parut évidente pour les deux concernées. Si c'était à elles en particulier qu'elle le demandait, alors une seule personne leur restait à l'esprit.

« Shinichi Kudô. Vous êtes proches de lui, non ? J'aimerais, si c'est possible, que vous lui demandiez de m'aider. »

~ * ~« Alors c'est toi, Conan ? On s'était déjà vus hier soir, mais on n'avait pas encore eu l'occasion de discuter vraiment. En tout cas, ton observation était très impressionnante ! »

Le petit gamin sourit innocemment en retour, esquissant une expression à la fois flattée et, en même temps, modeste.
Il considéra avec surprise la main tendue qui se présenta alors juste sous son visage, puis releva la tête pour lancer un regard interrogateur à celle qui lui tendait ainsi son bras. Il hésita un instant, mais finit par déposer sa propre main droite à l'intérieur, la serrant amicalement. Voyant sa légère déroute, Andréa s'expliqua par le fait qu'il s'agissait d'une pratique très courante en Europe ; peut-être était-ce une habitude utilisée pour un oui comme pour un non en Occident, tandis que cela était moins fréquent au Japon. Quoiqu'il en fût, elle le quitta rapidement des yeux et eut tôt fait de ne plus prêter attention à lui, relançant la discussion uniquement avec les deux autres lycéennes.

Indécis, l'enfant réfléchit néanmoins ; il était étrange qu'elle ne vînt lui serrer la main que lors de leur seconde rencontre, et encore plus qu'elle ne serrât que la sienne. Et ce regard qu'elle lui avait lancé... Quelque chose n'allait pas.
Il ne fallait pas oublier de prendre en compte un dernier critère : c'était une reine de l'illusion, comme tous les magiciens. Il était donc presque probable qu'elle lui eût serré la main pour une raison toute particulière.
Lorsqu'il ouvrit la paume de sa main pour y jeter un rapide coup d'œil, il se figea sur place.

Je connais ton secret.
J'ai besoin de ton aide.
Fais-moi signe quand tu es prêt.


Ce n'était pas possible. Comment... Comment avait-elle tout deviné ?
Comme par magie, le message inscrit à l'encre noire sur la paume de sa main s'estompa, les traits des différents caractères se substituant les uns les autres de manière à afficher deux nouvelles phrases :

Tel est pris qui croyait prendre, comme on dit.
La prochaine fois, évite de mettre en évidence des indices qui te culpabilisent toi-même.


Il jeta un coup d'œil rapide à la main droite ouverte de la magicienne, mais il n'y vit aucune trace d'encre. Ce n'était pas logique. Si ce message s'était retrouvé sur sa main, alors il n'y avait qu'au moment où elle la lui avait serrée que le message aurait pu s'imprimer. Mais cela signifiait alors qu'elle l'avait forcément inscrit sur sa propre main au préalable.
Ce qui n'était pas le cas. Et puis, il avait bien vu les traits s'agencer différemment pour former un nouveau message. Il avait vu l'encre bouger d'elle-même.
Il n'y avait pas d'autre solution possible, c'était vraiment de la magie. Même s'il persistait à croire que cela ne pouvait être possible, il ne voyait aucun stratagème permettant un tel prodige.

Alors ? Tu es prêt ?

Le message avait encore changé, encore une fois sous ses yeux. Il fronça les sourcils, puis jeta un coup d'œil rapide à la concernée. Son regard était malicieux, presque ironiquement innocent.

Je prends ça pour un “oui”.
Prépare-toi, je vais arrêter le temps.
Il serait dommage que les autres entendent ça aussi.


Arrêter le temps. Qu'est-ce qu'elle entendait par là ? Devait-il vraiment le prendre au premier degré, ou ce n'était qu'une façon de parler ?
Il lança encore un regard interrogateur dans sa direction. Et il vit alors, pendant un instant fugace, la couleur de ses pupilles passer du brun au vert.
La scène parut alors tout à coup se figer. Conan regarda autour de lui ; d'abord ses compagnons de route, puis les feuilles des buissons alentours qui avaient cessé de s'agiter à un vent qui, d'ailleurs, avait arrêté de souffler, puis Andréa. Il ne lui fallut pas longtemps pour se rendre compte qu'à part elle et lui, tout n'était plus que silence et immobilité.

« Surprenant, hein ? Ça fait toujours cet effet la première fois. »

L'adolescente sortit habilement du groupe, évitant les statues vivantes, puis vint s'agenouiller près du petit détective.

« T'en fais pas, ils ne peuvent pas nous entendre. Quand le temps redémarrera, ils ne se seront rendu compte de rien. Alors on a tout notre temps pour parler de tout ce qu'on veut. C'est pas génial, ça ? »

Il garda le silence, encore sous le choc. Il parut balbutier quelque chose d'inintelligible, mais qui ressemblait à “ce n'est pas possible, ce genre de choses ne peut pas arriver normalement”. Amusée, la magicienne jugea utile de préciser l'état dans lequel tous deux se trouvaient alors :

« Tu sais, en fait ce n'est pas parce que nous sommes conscients que notre dimension temporelle est “temporairement” – haha – stoppée que nous y réchappons pour autant. En fait, nous ne sommes pas plus libres de cette dimension temporelle que tous les autres. C'est juste que nous avons l'avantage de pouvoir être conscients et de bouger sans elle.
- C'est complètement stupide... J'avoue que tu es vraiment une bonne magicienne, mais tout ça n'est qu'une illusion de ta part... hein ? »

Elle perdit son sourire, et le regarda cette fois gravement.

« Ton cœur. »

Il lança dans un murmure inaudible une petite interjection laissant croire qu'il avait mal compris, voire qu'il croyait avoir mal entendu ce qu'elle voulait lui dire.
Elle lui prit alors sa main droite, avant de la placer sur son poignet gauche, et lui fit signe de prendre son pouls.

Ses yeux s'écarquillèrent. Il était totalement muet. Donc son sang avait arrêté de circuler.

De moins en moins sceptique, il voulut toutefois être sûr, aussi plaqua-t-il la paume de sa main directement sur sa poitrine, au niveau de son cœur.
Il était arrêté. Et pourtant il était encore vivant.

« Alors ? Tu me fais confiance, maintenant ?
- Qu'est-ce que ça veut dire ?!
- Arrête de paniquer, de toute façon ton cœur ne va pas s'emballer plus – haha. C'est juste comme je te l'ai dit : nous sommes piégés par ce temps, et si on essaie de s'en libérer... Tu vois le résultat. Mais ne t'inquiète pas, tout redeviendra normal quand nous aurons fini de discuter. Ce sera comme si rien ne s'était jamais passé. »

C'était en effet très rassurant. Il la remercia intérieurement pour lui avoir bien demandé si cela l'intéressait de voir ce que cela faisait, que d'arrêter le temps. Car cela le passionnait tout particulièrement.
Bien évidemment, c'était de l'ironie pure.

« Bon. Alors de quoi voulais-tu qu'on parle, dans ce cas ?
- Si tu es un minimum renseigné à propos de moi, alors tu sais qu'en ce moment, j'ai des problèmes avec la police.
- Oui. On te soupçonnerait d'être le Kid.
- Je voulais te proposer un marché. »

Il haussa un sourcil à l'aspect neutre ; il était impossible de voir s'il était intéressé ou tout simplement étonné ou intrigué par une telle requête.

« Je voudrais que tu me laves de tout soupçon. Si l'occasion se présente, tu peux même essayer d'arrêter le vrai Kaitô Kid, mais cet aspect du plan m'est totalement égal.
- Mais tu sais que la police ne croira jamais un enfant. Pourquoi tu ne demanderais pas plutôt à quelqu'un d'autre, comme—
- Parce que dans ce cas, il n'y aurait pas de marché. »

Tiens donc. C'était vrai qu'elle n'avait pas encore parlé de ce qu'elle lui donnerait en échange. Quoique, lui, ça lui était égal. Du moment qu'il révélait la vérité, c'était le plus important ; la récompense n'était qu'au second plan.

« Alors que me proposes-tu en échange ? lâcha-t-il d'un ton désintéressé au bout d'un “moment”, car il sentait qu'elle tenait à ce qu'il posât cette question.
- Si je fais réapparaître comme par magie le véritable Shinichi Kudô, sans aucune imposture, ça te va ? »

L'absence de ses battements de cœur se fit cruellement ressentir, l'espace d'un instant.

« T'es sérieuse ?
- Absolument. Je pourrais même éventuellement t'aider à contrer cette organisation que tu traques, si j'y voyais un intérêt. »

Il eut un sourire à la fois ironique et nerveux, tandis que son sourcil droit tiqua. En fait, cela lui était totalement égal d'être en danger de mort ou non.
Mais d'un autre côté, si sa magie était réelle, alors elle avait probablement plus d'un tour dans son sac, et devait donc être libre de tout risque particulier. Il lui suffisait sûrement d'être seulement un peu méfiante et attentive.

« Bon ; quand est-ce qu'on s'y met, alors ?
- Quand tu veux, mais le plus tôt possible sera le mieux.
- Ce soir ?
- Ce soir. Dix-huit heures ?
- Dix-huit heures, ça ira.
- Chez le professeur Agasa ?
- Oui. Chez le... »

Conan se stoppa net, se retournant soudainement avec méfiance et inquiétude.

« Mais comment sais-tu tout ça ? Si tu n'as découvert mon identité qu'au moment où Ran et Sonoko t'ont transmis ma déduction, comment as-tu pu te renseigner autant ? »

Elle posa deux doigts fins sur ses lèvres, lui faisant signe de se taire et de se calmer.

« Tu n'as pas besoin de le savoir. »

Il voulut répliquer, mais elle ne lui en laissa pas le temps :

« Notre discussion est terminée ; le temps va reprendre son cours. Pour que personne ne se doute de rien, je te conseille de reprendre au mieux la position que tu avais au moment où j'ai mis tout ça en pause, d'accord ? »

En fait, il s'agissait d'une question rhétorique : il lui sembla pendant un instant qu'il avait perdu tout contrôle de son corps, et qu'indépendamment de sa volonté il avait repris une certaine pose sans pouvoir ni comprendre ce qui lui arrivait, ni bouger le moindre cil. Son regard étant déjà braqué sur les yeux de l'étrangère, il put aisément remarquer que pour la deuxième fois, la nuance verte colora durant un instant infime ses iris.
Il lui sembla alors qu'il respira, comme si cela faisait longtemps qu'il ne l'avait plus fait. Comme s'il reprenait vie.
Une brise semblable à auparavant lui caressa la joue, et il entendit mieux que jamais le murmure du vent dans ses oreilles.
Devant lui, plus personne ne prêtait attention à lui, et ses amis continuaient de marcher comme si de rien n'était le long de la rue. Ce ne fut qu'au bout de quelques secondes que Ran se retourna et le héla :

« Est-ce que ça va, Conan-kun ? »

Il parut totalement absorbé par ses pensées au départ ; il vérifia rapidement et discrètement son pouls, qui était reparti et semblait totalement normal. Quoiqu'un peu rapide. Mais c'était dû aux violentes émotions qui l'avaient assailli, rien d'autre.

« Je... vais bien. Tout va bien. » s'entendit-il marmonner.

Chez le professeur Agasa, à dix-huit heures.
Assurément, il serait là. Il était hors de question de rater un tel rendez-vous.

~ * ~Il s'était attendu à voir son récit accueilli avec scepticisme ; toutefois, tout s'arrangea rapidement lorsqu'Andréa pénétra la demeure, et l'appuya dans ses propos – au besoin à l'aide de quelques tours de magie irréalisables en temps normal.
Ainsi, lorsque la magicienne réclama elle-même qu'elle désirerait se voir lavée de tout soupçon par Shinichi Kudô lui-même, l'antidote d'Haibara resta bien sagement dans le bocal du laboratoire où il était conservé : elle demanda à ce que le petit Conan la conduisît dans une salle spacieuse, confortable et à l'abri à la fois des regards et des bruits, et surtout où ils seraient seuls pour un moment. Car elle affirmait qu'elle allait avoir besoin d'un intense silence afin de pouvoir faire preuve d'une grande concentration lors de la “procédure”.
Une fois la porte de la chambre fermée, l'enfant s'assit sur le bout du lit et croisa les bras, regardant la lycéenne du coin de l'œil. Cette dernière jeta d'abord un regard aux rideaux, qui se fermèrent d'eux-mêmes, puis à l'interrupteur de la lampe qui s'alluma, ne laissant pas ainsi la salle dans la pénombre.

« Okay, now, tout est prêt. » marmonna-t-elle avec un sourire satisfait.

Elle s'approcha du petit détective et lui affirma que, pour être sûre de ne pas être dérangée, elle arrêterait le temps lorsqu'elle ferait son “tour de magie”. Mais que cette fois-ci, il n'en serait pas conscient. Ça t'évitera aussi éventuellement d'avoir mal, avait-elle ajouté. Car bien sûr, si le temps était arrêté et qu'il était subitement transformé en statue vivante, ses nerfs ne fonctionneraient pas. Et il n'en serait même pas conscient, pour une fois.
Il la regarda encore une fois.
Ses yeux virèrent au vert.
Et il lui sembla qu'on lui avait aussitôt fermé les yeux.

Lorsqu'il les rouvrit, il constata également qu'il était allongé dans le lit, contrairement à la seconde précédente ; il se releva aussitôt, et remarqua qu'il était habillé – première bonne nouvelle, même s'il s'était douté qu'une fille ne l'aurait pas laissé nu une fois redevenu adulte. Seconde constatation : il avait, en effet, retrouvé sa taille et son corps de lycéen qui lui avait tant manqué.
Andréa s'était assise sur une chaise face au lit, le regardant tranquillement s'éveiller comme s'il sortait d'un long sommeil. Il esquissa un imperceptible sourire de remerciement au coin de ses lèvres, et elle le lui rendit silencieusement.

« Je n'ai rien compris à toute cette histoire, mais ce n'est pas drôle, en tout cas. »

Cette voix enfantine était étouffée et méconnaissable, parce qu'elle provenait de l'extérieur de la chambre.
Soudainement, la porte s'ouvrit, révélant certainement l'origine de ces paroles énervées.

Le jeune garçon se stoppa sur le pas de la porte, la poignée encore en main.
Le lycéen dévorait ce dernier des yeux, ne comprenant absolument pas ce qui venait de se produire.

« Shinichi-niichan...! » commença le petit.

Il s'était soudainement arrêté dans sa lancée, comme si ses propres paroles l'avaient surpris plus encore qu'il ne l'était déjà.
Ne prêtant pas attention à ce détail, l'aîné balbutia quelque chose d'un ton détaché à l'adresse de la magicienne :

« Andréa. Faut qu'on parle sérieusement. »

La concernée gardait son air malicieux et totalement insensible à la situation, conservant son sourire innocent.

« Enfin, tu aurais dû te douter que si Conan disparaissait comme ça, ça aurait fait bizarre !
- Et tu comptes arranger ça quand ? » lâchèrent les deux garçons simultanément.

Les deux se fixèrent encore avec un air perplexe, se mordant la lèvre et se sentant rougir en même temps.
L'étrangère haussa des épaules.

« Sais pas. Mais pas avant que mon dossier soit clos, en tout cas. »

Tout sentiment de gratitude s'évapora complètement, si ce n'était déjà fait.
La lycéenne anglaise s'excusa à peu près sincèrement, mais de manière maladroite, et trouva un prétexte pour s'éclipser de la chambre, laissant les deux alter-egos seuls. Ils tentèrent d'abord de la poursuivre dans le couloir, mais elle avait disparu. Dépités, ils préférèrent se remettre de leurs émotions dans la chambre avant de redescendre montrer le résultat au professeur et à Haibara. Par ailleurs, ils avaient du mal à imaginer la tête qu'ils feraient en apprenant ça...

« Au fait, Shinichi-niichan... »

Il s'interrompit encore, se mordant la lèvre. Cette fois-ci, le lycéen le remarqua.

« T'es pas obligé de m'appeler “niichan” quand on est seuls, tu sais... Ça fait bizarre, en plus, venant de toi...
- Désolé... c'est sorti tout seul.
- La première fois, c'était sorti tout seul aussi ? »

Le gamin hocha la tête sans répondre. Comme s'il craignait de dire quelque chose qu'il ne voulait pas dire.

« T'étais où pendant tout ce temps, Shinichi-nii— »

Il se plaqua violemment les deux mains contre la bouche, écarquillant les yeux de terreur.

Cette fois, c'était sûr. Quelque chose clochait.

« Hé, ça va...? » tenta le jeune homme en s'agenouillant face à lui.

L'enfant hocha négativement la tête, le plus vite possible, continuant de le fixer avec horreur tout en se cachant la bouche.

« Qu'est-ce qui se passe ? demanda l'aîné avec un ton incroyablement doux et calme.
- Je sais pas... »

Il avait timidement ôté ses mains. Parce que son alter-ego lui tenait fermement les poignets, comme pour lui montrer qu'il voulait l'aider si besoin était même s'il ne pouvait rien faire.

« Ma tête va exploser. » lâcha-t-il soudainement, se tenant soudainement le crâne à deux mains.

Le jeune adulte lui conseilla de s'allonger le temps qu'il se calmât, car en effet, il semblait très tendu et transpirait beaucoup. Son front était brûlant. Il lui obéit mollement, se tenant toutefois à nouveau le crâne aussi durement que possible. Songeant que cela l'aiderait un tant soit peu, Shinichi lui ôta ses lunettes et les replia ; toutefois, il ne put les déposer sur la table de nuit comme il comptait le faire, car l'enfant s'était redressé d'un bond, semblant vouloir les lui reprendre :

« Rends-les-moi ! s'écria-t-il subitement. J'aime pas quand on m'enlève mes lunettes, après on se met à nous confondre trop, niichan ! La dernière fois c'était quand Ran me les avait enlevées parce qu'elle a cru que j'étais toi parce qu'on se ressemble ! »

Il y eut un temps de silence consterné. Encore une fois, le gamin se colla les mains contre la bouche, refusant cette fois catégoriquement de les enlever.

« D'accord. Là, on a clairement un problème. » prononça gravement Shinichi en regardant son petit alter-ego le regarder avec détresse.

Qu'est-ce que c'était que cette histoire ? Il était plus que certain qu'il ne jouait pas la comédie. Ou alors, c'était vraiment une plaisanterie de très mauvais goût.

« C-Calme-toi, d'accord ? marmonna-t-il d'un ton aussi calme que la situation le permettait. On va essayer de comprendre ce qui se passe, alors je vais te poser quelques questions simples, et tu vas y répondre honnêtement. D'accord...? »

La petite tête acquiesça, voyant certainement là un dernier espoir de pouvoir clarifier les choses autant que possible.

« Comment s'appellent tes parents ?
- Yûsaku et Yukiko Kudô.
- Quelle... est ta date de naissance ?
- Quatre mai mille neuf cent quatre-vingt-dix. »

Quatre-vingts. Pas quatre-vingt-dix. Jusque-là, tout était bon pourtant.

« Comment t'appelles-tu ?
- Conan. »

S'il était sujet à de l'amnésie, c'était assurément un cas grave.

« Conan comment ? demanda-t-il, imperturbable.
- Conan Kudô. »

Qu'avait-il dit... ?!

« Attends, répète. Comment – tu – t'appelles ?
- Conan Kudô. », répéta-t-il du ton le plus convaincant qu'il pouvait.

Ça n'allait pas. Ça n'allait vraiment pas du tout. Décidément, il y avait vraiment de quoi devenir fou.

« De quoi est-ce que tu te souviens, quand tu étais petit ? »

Le gamin parut réfléchir, se prêtant toutefois au jeu le plus sérieusement possible.

« Jusqu'à-ce que tu disparaisses, j'étais avec Papa et Maman aux États-Unis. Ils m'ont dit que tu allais avoir une affaire compliquée, alors ils m'ont dit que j'allais vivre chez Ran pour veiller sur elle en attendant et pour te donner régulièrement de ses nouvelles. Le professeur Agasa m'a dit qu'il valait mieux éviter de lui dire que j'étais ton petit frère car comme on se ressemble beaucoup elle aurait été capable de s'imaginer des choses. »

Mais en fait... cela n'avait strictement aucun sens ! Qu'est-ce qu'il était en train de raconter ?!
Et le pire était qu'il avait l'air sincère, le bougre.

« Shinichi-niichan, est-ce que ça va ? Tu n'as plus de questions à me poser ? »

Niichan. Il l'avait encore appelé niichan. Sauf que cette fois, il ne s'était pas repris. Il n'avait même pas eu l'air d'avoir remarqué.
C'était de pire en pire.

« D'accord, Conan, écoute-moi. »

Il en avait assez. Alors il avait posé ses deux mains sur ses épaules de manière à le regarder bien en face, montrant bien clairement son air grave.
L'enfant lui prêta deux yeux aussi attentifs que possible.

« Tu t'appelles Shinichi Kudô. Tu es né le quatre mai mille neuf cent quatre-vingts, tu as dix-sept ans. Tu n'as jamais vécu en Amérique, tu as juste visité New-York une fois il y a un peu plus d'un an.
- Mais ça, c'est toi, niichan. On ne peut pas être la même personne, c'est idiot !
- Est-ce que t'as oublié ce qui s'est passé il y a moins de dix minutes ?! Andréa, la magicienne Chrona Clover, celle qui a causé tout ce bordel !
- C'est pas bien de dire “bordel”. »

Le ton enfantin qu'il avait utilisé dans cette remarque acheva de le vider de ses forces. Complètement désorienté, l'adulte ne savait plus que faire, aussi finit-il par lâcher le pauvre gamin, qui visiblement ne comprenait rien à la situation.
Andréa avait disparu. Il ne savait pas où la retrouver. Mais il avait absolument besoin d'elle pour remettre tout ça en ordre. Le plus vite possible.
D'un autre côté, il n'avait pas encore résolu son problème. Donc elle réapparaîtrait forcément pour lui demander de l'aider. Là, il pourrait intervenir. Il n'avait donc plus qu'à attendre qu'elle vînt d'elle-même.

« Tiens. »

Shinichi jeta un œil fatigué au petit carton que son “alter-ego” lui présentait.

« Je sais pas ce que ça faisait dans ma poche, mais généralement ce sont les adultes qui gardent ce genre de papiers. C'est trop important pour qu'on les laisse aux enfants, je suppose. »

Comme il insistait, il se saisit du “papier” en question et l'observa plus attentivement.
Visiblement, il n'était pas au bout de ses peines.

C'était un passeport complet, paraissant parfaitement officiel. Il était d'origine américaine. Lorsqu'il l'ouvrit pour le feuilleter, il trouva sans surprise ce qu'il redoutait d'y trouver : tout ce qu'avait annoncé Conan y était retranscrit à l'identique.

Apparemment, elle ne faisait jamais les choses à moitié.

« Shinichi-niichan... »

Cela ne l'étonnait même plus qu'il entendît sa propre voix dans son dos l'appeler “grand-frère”. Car oui, désormais, il semblerait qu'il était grand-frère.

« Tu vas prendre soin de Ran, hein ? Tu vas pas nous laisser tomber... »

Il tressaillit. Il lui sembla, pendant un instant, que c'était un ton d'adulte qui était sorti de la bouche de celui qui, depuis tout à l'heure, se comportait de plus en plus comme un véritable enfant.
Comme si une dernière trace de Shinichi était restée en lui, et venait de lui révéler son existence.
Lorsqu'il se retourna d'un seul bloc vers son petit alter-ego, il remarqua qu'il s'était endormi.
Article ajouté le Dimanche 05 Janvier 2014 à 16h30 |
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