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Smirnoff de Domino



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» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 23/07/2008 à 19:58
» Dernière mise à jour le 11/06/2009 à 05:44

» Mots-clés :   Humour   Johto   Romance

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017 - Médecin de moches
« Je ressens l'émoi devant ces puissances du dedans »
Scène classique de la vie quotidienne. Adam et Jennifer sont morts de rire.
-Franchement je m'attendais à un peu plus de tolérance de votre part… Ronchonnait le prof
-C'est trop… Trop trop drôle ! Ricana Jennifer.
Smirnoff se dépatouillait avec un Kinder Délice resté trop longtemps au soleil.
-Kinder Supplice, plutôt… Regardez-moi ce biscuit incapable de supporter DEUX MINUTES de soleil ! On dirait une des amies de ma mère qui rougissait comme un Ecrapince à chaque sortie ensoleillée… On aurait dit un Barbecue humain….
-C'est du chocolat, y'a rien d'étonnant.
-Apprenez Mr Merridew qu'une grande marque de biscuits chocolatés devrait être capable de fournir des biscuits qui ne fondent pas bêtement. Ca devrait être une loi de la nature… Bon, aujourd'hui grand jour ! Test écrit !
-Quoi ?
-Là en pleine nature ?!
-Exact. Un test écrit là en pleine nature. Pour vous apprendre la politesse et la rigueur. J'ai remarqué que vous vous relâchiez.
Adam soupira.
-J'ai pas envie de faire un test écrit…
-Allons-y donc… « Femme du Monde Actuel » pour Jennifer…
Jennifer s'empara du magazine, éberluée.
-Et « Mâle Très Dominant » pour Adam. Rrrrrr…!
Adam regarda Smirnoff, incrédule.
-Vous vous foutez de nous là c'est ça ?!
-Pas du tout. En vous faisant faire ces tests hautement intellectuels je compte en apprendre plus sur vous.
Jennifer hocha la tête et énonça à voix haute :
-Question 1 : Combien de types de fards à paupière achetez-vous… Je n'achète pas de fard à paupière !
-Ce qui montre ton désintérêt total envers ton apparence et la raison pour laquelle Adam se réveille la nuit en pleurant. Tu vois ? Double révélation.
Adam grogna.
-Ca m'est arrivé une fois et c'était parce que ma tente était envahie par des Sancoki ! Ca n'a rien à voir avec le fait qu'elle ne se maquille…
Jennifer lança un regard de la mort qui tue à Adam
-C…C'était gentil là ce que je disais…
-Abstiens-toi de gentillesse.
-Ah c'est beau l'amour… Ca unit les gens…
-Je ne l'aime pas !
-Moi non plus ! Ca fait un mois et demi qu'on se tolère !
-Oui bien sur. Je suis sur qu'en réalité vous n'attendez que mon départ pour vous bécoter. Ca n'arrivera pas car comme vous le savez je tiens à vous et si je vous perds il y a de fortes chances pour que sombre dans la prostitution, cette fois-ci.
-Ca y est revoilà le pervers en puissance ! Soupira Jennifer.
-Y'a des films pour ça… Marmonna Adam
-Bon, faites ces tests ou je ne réponds plus de rien d'un point de vue « Vente de mon corps ». Et pendant ce temps là, je vais demander à ma chère Debra de me fabriquer des pains de glace pour conserver ma nourriture car je suis un homme de réaction.
-Adam, admirons l'intelligence de notre professeur…
-C'est surtout son activité débordante à notre encontre qui m'impressionne… Ironisa l'adolescent.
Ils firent leurs tests le plus « sérieusement » possible.
-Jennifer, c'est quoi un Jockstrap ?!
-Aucune idée…
-Ils me demandent s'il m'arrive d'en mettre…
-Mets non dans ce cas là.
-Ok…
-Ca se porte, un harnais ?!
Smirnoff ricana en entendant cela. Un Smogogo arriva. Jennifer et Adam s'étonnèrent.
-Ca fait quoi par ici un Smogogo ?!
-Ca traine pas dans le coin, ça c'est sur…
-M'sieur ! Y'a un Smogogo !
Smirnoff regarda Jennifer puis le Smogogo. Il prend alors une voix de fille et s'agite exagérément
-Oh mon Dieu un Smogogo !! Chochotte…
Un Nosferalto arrive, puis un Granbull, un Vortente. Puis une troupe de Chuchmur, des Abo et quelques Castorno
-Pourquoi y'a tout un groupe de Pokémon affreux qui arrivent ?! S'étonna Jennifer
Les Pokémon arrivent et semblent chercher de la nourriture. Adam et Jennifer se lèvent, et les Pokémon deviennent agressifs.
-Muffin ! A toi de jouer !
-Lysandre, go !
Teddiursa et Altaria apparaissent.
-Casse Briques !
Le Pokémon Ours fonça sur un Granbull et lui frappa le crâne.
-Lysandre, attaque Laser Glace !
L'Altaria s'envola et gela un Nosferalto. Smirnoff se retourna et vit ses élèves aux prises avec des Pokémon sauvages, mais surtout il vit d'autres choses.
-Combo Griffe !
-Aeropique !
Smirnoff et son Flagadoss s'interposèrent. Jennifer et Adam stoppent leurs attaques. Toutefois un Granbull frappa Smirnoff.
-M'sieur…
-Oooh !!
-Arrêtez !! Arrêtez !
Une jeune femme arriva, essoufflée. Elle portait un uniforme d'infirmière.
-Ne leur faites pas de mal ! Ce sont des Pokémon blessés !
Smirnoff se saisit l'épaule.
-J'ai vu. Mes élèves ont été effrayés et ont cru se défendre… Seulement j'ai remarqué qu'ils avançaient en groupe compact… Or autant de Pokémon différents ne peuvent pas décemment se promener en groupe. De plus la démarche de certains, et leurs regards fatigués indiquent clairement un état de santé défaillant.
Adam aida Smirnoff à se relever. Il se présenta à l'infirmière.
-Etienne Smirnoff, professeur à la faculté de Doublonville et en ce moment professeur itinérant.
-Je suis Léonie Morgan, infirmière de la route 43. Je suis désolée que mes amis vous aient frappés.
Adam s'interposa.
-Excusez-nous…
-Ce n'est rien, ils ont eu peur c'est tout…
-Vous ne devriez pas fréquenter notre professeur il déteste les infirmières !
-Ah oui ?
Etienne hocha la tête.
-Disons que j'ai un vieux différend avec la profession… Pour nous faire pardonner, nous vous aidons à ramener vos amis jusqu'à votre dispensaire.
-Oh, volontiers !
Ils partent, accompagnés des Pokémon. Etienne tira l'oreille d'Adam.
-Et toi quand une jolie fille me parle, tais-toi !
-Aouch ! Ok, Ok !!

-Jake, tu devrais…
Il soupira.
-Oui, m'man. J'ai compris.
Adam regarda son frère. Son Mentali Shiney était par terre, enroulé sur lui même.
-Maman, Jake y va faire quoi ?
-Ton frère fait des choses très importantes, Adam. Bon, j'y vais, j'ai une journée entière aux soins intensifs.
-Oh… Je commande une pizza ce soir alors… Marmonna le père.
-Ouais… Parce qu'à chaque fois que je reviens, c'est même plus…
-La peine de te demander quoi que ce soit…
Regard complice entre mari et femme.
-Je sais quelle femme j'ai épousé !
-Héhé !
Adam sortit de table. Agé de 5 ans à peine, il se dirigeait vers sa chambre et croisa la porte de celle de son frère. Il entendit sa voix.
-Mais non… Je ne trahirais personne, Monsieur… Arrêtez, je vous dis que… Bon, bon, très bien !
Adam s'étonna. A qui parlait son frère ?
-Je vais vous couvrir ! Mais ce que vous me demandez là c'est dangereux ! J'ai une famille !
Adam resta pour écouter sans vraiment comprendre.
-Très bien… Je m'y attèlerais. Vous avez besoin de quoi exactement ?... Ok, écoutez, dans le bois Clémenti j'ai un contact qui peut vous prêter une maison. Voilà.
Adam s'étonna.
-D'accord. Je vous aiderais, Ryan. Je vais vous aider à fonder le syndicat.


Adam, Jennifer, Etienne et Léonie atteignirent le dispensaire. Les Pokémon retrouvèrent leur enclos.
-A les voir comme ça on dirait que vous avez dévalisé une foire aux horreurs…
Léonie hocha la tête.
-Je me suis fait un devoir d'aider les Pokémon rejetés. Ceux dont personne ne veut ou qui sont trop repoussants… Il y a des gens vraiment cruels avec les Pokémon qu'ils considèrent comme laids ou repoussants.
Jennifer sembla très embarrassée. Adam observait les Pokémon.
-Euh, on pourrait vous aider ? Ca pourrait… Vous faire un peu d'aide et nous, comme on est en formation…
Etienne regarda Léonie qui hocha la tête.
-Si vous êtes d'accord…
-Moi ça m'embête pas…
Etienne reprit l'oreille d'Adam
-Joli rattrapage aux pénaltys !
-Z'êtes obligé de faire ça ?!
-Respecte mon autorité !
-Jamais !
Léonie s'étonna. Jennifer approcha l'enclos, pas rassurée par les Pokémon peu engageants.
Elle aperçut une portée de jeunes Moufouette qui vinrent vers elle. Un gros soupir plus tard elle sortait Rose qui s'amusait avec les petits. Adam s'occupait déjà de nourrir les Pokémon du parc.
-Eh bien… Vos élèves sont des rapides.
-Oui, ils savent s'adapter. J'aime développer l'initiative chez mes étudiants.
-J'ai des commandes à faire, vous venez avec moi ?
-Si vous voulez.
Jennifer regarda Smirnoff et l'infirmière repartir.
-Eh ben, il perd pas de temps…
-Oh je crois pas qu'il soit comme ça, Jenny…
Jennifer caressa les bébés Moufouette. Pour le coup elle les trouvait adorables.
-Ah oui ?
-Non, je pense que notre professeur a déjà quelqu'un dans sa vie.
Jennifer regarda Adam d'un air intrigué.
-Qu'est-ce qui te fait dire ça ?
Adam posa le dernier plat et ressortit le magazine ou il avait fait le test et l'ouvrit à une autre page.
-A la question « Que pensez-vous que l'élue de votre cœur apprécie chez vous ? », il a répondu « Mes yeux ».
Jennifer s'étonna.
-Et à la question : « La personne aimée est-elle votre âme sœur selon vous ? », il dit « Oui » !
-Noooon…
-Je te le passe, si ça t'intéresse.
-Bah… Là je m'occupe des petits…
-Et moi je nourris tout le monde… Si on arrête le boulot il va nous tuer…
-Et si on lit ce test il va nous tuer aussi…
Adam posa le magazine par terre et il arracha la page. Jennifer regarda vers le dispensaire.
-Ca nous fera de la lecture pour plus tard !
Jennifer ricana.
-Il va nous tuer…
-Mais non…

Smirnoff ferma le frigo et regarda aux murs.
-Diplômée de la faculté de médecine d'Acajou… Fort intéressant. Vous avez une spécialité ?
-Les blessures internes. Il n'y a rien de pire que de souffrir sans savoir pourquoi.
Smirnoff hocha la tête.
-Je vous comprends…
-Et vous, vous avez une spécialité en tant que professeur ?
-Les stratégies du combat Pokémon.
-Oh… Pourtant vous n'avez pas l'air d'un… guerrier.
-Je n'aime pas trop me battre non plus. Je pense que les Pokémon ne sont pas vraiment faits pour ça. Ce qui m'intéresse c'est la portée des choix qui s'offrent à un dresseur lors d'un combat. C'est pour moi une source inépuisable d'intérêt.
Smirnoff se saisit l'épaule.
-Oh, c'est vrai vous êtes blessé !
-Ca va aller…
-Non, certainement pas ! Enlevez votre manteau et votre pull, je vais vous soigner ça.
Smirnoff s'exécuta en soupirant, mais veillant à retirer auparavant un collier qu'il porte autour du cou, sous son pull, et qu'il ne tenait pas à montrer à n'importe qui. Léonie se retourna, surprise. Il était torse nu, avec le manteau sur une chaise et son pull dans les bras, mais aucune trace de t-shirt.
-Vous… Ne portez rien sous votre pull ?!
-Ca m'ennuie les t-shirts. J'aime pas trop avoir vingt couches sur moi.
-Votre épaule est tuméfiée en tout cas… Je vais vous appliquer des compresses.
-C'est bien aimable à vous… Ca doit être difficile d'être là toute seule.
-Oh je suis loin d'être seule. Ils me prennent du temps, là, dehors.
-Quoi, mes élèves ? Oh les saligauds je les rappelle tout de suite.
Elle rit.
-Non, les Pokémon bien sur.
-Je plaisantais, excusez-moi j'ai comme on dit la répartie facile…
-Vous avez l'air assez rude c'est vrai.
-La vie l'est. On ne se doute pas que derrière les gens il y a tant de souffrance. Et derrière les Pokémon aussi. Chaque âme ne fait que souffrir éperdument, la notion de belle vie est éphémère et en soi inintéressante et génératrice de plus de douleur encore.
-Vous pensez que vous ne méritez pas d'être heureux ?
-Personne ne le mérite vraiment. Pour mériter quelque chose, il faut accomplir un grand acte. Je ne vois pas ce qui peut faire qu'on mérite le bonheur.
-Pour moi vous n'êtes pas quelqu'un qui souffre.
Smirnoff la regarda en s'étonnant.
-Vous voudriez arrêter de souffrir mais vous ne pouvez pas. Vous êtes comme un homme en train de se noyer. Vous remontez vers la surface, mais c'est long… Tellement long. Vous saviez qu'un homme qui sort de l'eau met deux secondes à respirer ? Il y a un laps de temps durant lequel le corps ne réalise pas qu'il est à l'air libre. Vous m'avez l'air comme coincé dans ce laps. Vous pourriez respirer mais inconsciemment, vous ne pouvez pas.
Smirnoff hocha la tête.
-Vous pourriez faire psy… C'est ma psychanalyse la plus intéressante jusqu'à maintenant.
Elle sourit.
-Vous avez bien des gens auxquels vous tenez…
-Bien sur comme tout un chacun.
-Ca doit être dur pour eux de vous savoir malheureux.
-Probablement… C'est dur de me fréquenter, vous savez. Je suis quelque peu…
-Egocentrique.
Smirnoff lança un regard étonné à l'infirmière.
-Vous n'avez aucun mal à parler de vous…
-C'est pour mieux brouiller les pistes.
-Vous pouvez vous rhabiller.
-Pas trop tôt, commençait à faire frisquet. Je vous laisse faire vos commandes…
-Oh vous ne m'embêtez pas…
Etienne haussa les épaules, sortit Erwan et ils s'échangèrent des balles. Léonie regarda l'étrange professeur jouer avec son Pokémon. Elle remplit ses carnets de commande de médicaments.

Adam regardait Ecayon dans le lac, avec d'autres Pokémon aquatiques : Sharpedo, Serpang, Carvanha, Tritosor et Qwilfish.
-Dheu… Loulou, tu devrais… Faire gaffe !
L'Ecayon sourit et se mit à nager à toute vitesse en ricanant. Les autres Pokémon firent la course avec lui.
-Oh… Oh ok si ça te tente…
Jennifer et ses Pokémon s'occupaient de soigner un Ronflex malade. La créature était assise, la tête vers le sol. Paprika et Candy essayaient de le nourrir tandis que Sunny et Rose tentaient de le remettre allongé.
-Perte d'appétit… Position inconfortable… Adam !
-Hein ? Oh… Il faut juste lui donner un violent coup sec.
-Quoi ?!
-Il est en pleine contraction, surement une crampe due à l'utilisation de Boul'Armure trop fréquemment. Il devait donc se nourrir exclusivement de baies poussant dans des buissons épineux. Pour éviter d'être trop piqué, il a pensé à se protéger mais pas à sa musculature, et il a tout simplement grossi alors que ses muscles étaient en pleine action. Crampe et paralysie musculaire.
Jennifer semblait abasourdie.
-C'est à force d'aider ma mère… Elle a toujours apprécié mes déductions.
Adam s'empara d'un bâton et frappa les fesses du Ronflex qui se détendit d'un seul coup en criant. Le Pokémon sembla déboussolé au premier abord puis il serra Adam dans ses bras.
-Whoooo ! Arrête ! Hey !!
-Les enfants !
Jennifer et Adam se tournèrent vers Smirnoff et Léonie.
-On va acheter à manger pour ce soir.
Jennifer s'étonna.
-Ca fait bizarre de le voir complice avec quelqu'un.
Adam hocha la tête.
-Surtout avec une femme.
-C'est un homme, Adam, les hommes sont des faibles face aux femmes. Ils leur passeraient n'importe quoi pour un peu d'attention.
Adam sembla méditer ces propos.
-Tu ne me contredis pas ?!
-Non, je suis assez d'accord avec toi…

-Clarissa !
Elle se tourna vers Adam. D'ici quelques jours, ils seraient avec un professeur itinérant.
-Oh… Salut Clarissa… Comment va ton Ptitard ?
-Bien, bien… Euh, ou est Daniel ?
Adam se mordilla les lèvres. Il aurait préféré qu'elle veuille passer un peu de temps avec lui.
-Euh… Je crois que je l'ai vu partir vers les terrains d'entrainement.
-Merci Adam !
Il soupira. « De rien, j'adore faire guide touristique… »
Adam vit alors qu'il y avait de l'agitation au bureau des surveillants. Kenneth Heine était aux prises avec des types en costard. Un grand blanc brun et un vieux flic noir.
-Vous n'avez pas le droit de me demander de convoquer un élève pour ça !! C'est immoral !
-Nous sommes la police de Johto, Mr Heine.
-Ah oui, suis-je bête… Ironisa le conseiller principal d'éducation.
Adam s'approcha.
-Maxwell, il est là, c'est le gamin de la photo.
-Adam Merridew ?
-Lui-même ! Sourit l'adolescent, heureux qu'on le demande.
-Tu pourrais répondre à nos questions ?
-… Ouais…
-Tu n'es pas obligé de les suivre, Adam ! Informa Kenneth
-J'ai rien à me reprocher, moi… Comme vous voulez !
Les enquêteurs menèrent Adam dehors sous l'œil réprobateur de Kenneth.
-Adam, connais-tu les activités de ton frère ?
-Mon frère Jake ?
-Oui…
-Il suit des cours à la faculté de Doublonville !
-Nous le savons, seulement…

« -Laissez-nous entrer ! Nous devons interroger un de vos étudiants !
-Impossible ! S'offusqua Smirnoff. Ils sont en plein examen, je ne peux pas interrompre la classe !
-Vous faites obstruction à une enquête !
-Et vous, vous n'avez pas de mandat ! Rétorqua Smirnoff »

-…Disons qu'on a eu un petit empêchement.
-Oh… Mon frère a des problèmes ?
-Non, nous avons besoin de l'interroger sur… Quelque chose qu'il aurait fait il y a dix ans.
-Il y a dix ans j'avais cinq ans monsieur…
-Tu ne te rappelles pas quelque chose d'étrange ? De particulier ? Des appels fréquents ?
-Je n'ai aucun souvenir de quoi que ce soit avant six ou sept ans… En plus des souvenirs très flous.
-Je vois… Ecoute si jamais tu te souviens de quoi que ce soit…
-Quand bien même, c'est mon frère… Si jamais je savais quelque chose, je ne vous dirais rien. Si vous avez quelque chose à lui demander, allez le voir.
Les enquêteurs regardèrent Adam retourner vers les salles de cours.
-Qu'est-ce que tu en penses ?
Le vieux flic noir secoua la tête.
-Ce petit n'est pas net.


-Bon appétit !
Adam et Jennifer s'étonnèrent devant les plats.
-Vous avez préparé ça toute seule ?!
-Votre professeur m'a aidé.
Adam et Jennifer regardèrent Smirnoff qui était étrangement souriant.
-Eeeeh oui, je sais cuisiner.
-Non, vous avez juste ramené les ingrédients. Et je vous soupçonne d'en avoir acheté chez un épicier !
-Même pas vrai, il n'y avait que ceux qu'on a achetés !
Ils mangèrent et Jennifer décida d'interroger Smirnoff.
-L'examen c'est dans un mois et une semaine c'est ça ?
Smirnoff hocha la tête.
-Vous croyez qu'on est prêts ?!
-Pour le moment vous semblez l'être. J'ai encore du temps pour vous jusqu'à la fin novembre.
-Vous connaissez les épreuves ?
-Oui.
-Et vous pensez que… Ca ira pour nous ?
Smirnoff mangea et répondit :
-Ce que je constate c'est que toi tu as peur. Moi je suis serein pour vous, je connais vos capacités. Vous pouvez réussir, c'est une question de confiance. Je ne suis qu'un tremplin, vous avez les capacités au fond de vous.
Jennifer hocha la tête.
-Demain on passera à l'apprentissage de vos propres techniques de combat. Ca devrait vous intéresser.

Ce soir là, après le repas, Léonie était assise devant le lac. Smirnoff vint la rejoindre.
-Alors. Comment vous allez ?
-Bien. Ce fut une heureuse journée, grâce à vous et à vos élèves. Ils m'ont beaucoup aidé.
Smirnoff hocha la tête.
-Je sais… C'était sympa de mon côté aussi. Dites, je peux savoir pourquoi une aussi jolie jeune femme s'occupe de Pokémon repoussants ?
-…
-Il y a autre chose… Vous avez eu l'air de me trouver très à votre goût tout de suite, or je ne prête aucune attention à mon apparence vestimentaire, comme vous avez pu le voir, et surtout vous vous êtes intéressée de très près à moi, de très près ce qui montre que vous êtes une femme qui va très au-delà des apparences, cela ne se construit pas comme ça. Si je mets ça en relation avec ce bras que vous tenez en retrait contre votre flanc…
Elle se mordilla les lèvres et releva sa manche, dévoilant une brûlure. Elle la remonta quelques secondes après.
-Quand j'étais petite. Une casserole d'eau bouillante qui m'est tombée dessus. Par chance je n'en ai pris que sur le bras… Ce n'est pas que ça m'a rendue repoussante, mais… Je complexe terriblement.
-Psychosomatique…
-Exactement… C'est terrible, mais… Je me suis mise à me renfermer complètement après ça. Je ne voulais plus être vue comme je me voyais moi. Alors j'ai décidé de devenir infirmière, c'est un bon métier pour s'isoler. Et j'ai décidé de m'occuper de Pokémon dépréciés par leurs dresseurs.
Smirnoff hocha la tête.
-Vous avez raison, ça vous rend repoussante. Pire qu'un gros grain de beauté couvert de poils sur la joue.
Léonie sembla déstabilisée.
-Du moins si c'est ce que vous voulez que je pense, je le penserais. Maintenant si vous vous affirmiez un peu plus, vous pourriez passer outre votre complexe et mener une vie normale et peut-être trouver quelqu'un qui vous aimera pour ce que vous êtes, et pas pour ce que vous voulez qu'on perçoive.
Léonie sembla touchée par le discours de Smirnoff. Elle tenta de lui attraper la main mais il l'écarta avant.
-Avec moi vous seriez seule. Il vous faut de l'amour et du respect. Je ne peux vous offrir aucun des deux, parce que j'aime déjà une autre femme, et que je n'ai de respect pour rien ni personne en ce monde.
Léonie hocha la tête, déçue.
-Néanmoins vous pouvez être fière de vous. Grâce à vous je ne pense plus que les infirmières sont des harpies sanguinaires. Et me faire changer d'opinion c'est un tour de force que seule une femme bien a pu réaliser.
-M… Merci…
-Je vais dormir. Ne tardez pas trop.
Il retourna vers le dispensaire. Adam avait tout observé et entendu.

Jake sortit de la salle de classe. Il salua ses amis et sort de l'université. Il aperçut alors son frère.
-Hey, Adam ! Qu'est-ce que tu fais là ?! Tu devrais être à Acajou, à la maison...
-J'ai pris le bus exprès, j'avais un truc à te demander !
-Qu'est-ce qu'il y a ?!
-Bah, t'as déjà été avec un professeur en semi-individuel, hein ?
-Exact, oui.
-Et comment c'était ?
-C'est une expérience super, mais il faut vraiment être prêt pour ça. Si tu n'es pas prêt, tu ne sauras pas apprécier. C'est juste un mec ou une nana qui se donnent à fond pour toi, pour que tu réussisses !
-Ouais, vu comme ça...
-Rassure-toi, à moins que tu ne tombes sur un sale type ou sur un prof vraiment taré, ça ira.
Adam regarda son frère, embarrassé.
-Jake, on est venu m'interroger à l'école…
-Hm… A propos de quoi ?
-De choses qui se seraient passées il y a dix ans.
Le regard de Jake s'assombrit.
-Je vois. Inspecteurs Maxwell et Borain ?
-Euh… Maxwell, oui…
-Je vois. Je vais aller leur parler. Tu diras à papa et maman que j'ai fait un détour.
-Jake, y'a rien de grave ? T'as pas fait de bêtise ?
-Nan. Rien de grave. Rassure-toi


Adam regarda Smirnoff qui venait d'entrer. Smirnoff regarda son élève. Il semblait triste. Adam hocha la tête.
-Je vous comprends.
Smirnoff sembla ne pas trop y croire.
-La fille que j'adore, dont je suis amoureux depuis sa première année à Mauville, est loin, avec un autre prof. Je sais même pas si elle se sent bien, si elle est en sécurité…
Adam soupira.
-Elle est trop gentille et sensible, et en fait elle ne m'a jamais vraiment remarqué… Mais c'est la fille que j'aime. Alors je comprends votre tristesse. Vous êtes loin de la femme que vous aimez et ça doit être dur. Je vous comprends.
Smirnoff hocha la tête.
-Je vais te faire un aveu, Adam… J'ai été le prof de ton frère pendant 2 ans. Les deux années qu'il a passées à la faculté de Doublonville, il m'a eu comme professeur.
Adam sembla éberlué.
-Un jour… C'était très bizarre, deux policiers sont venus… J'ignore exactement pourquoi mais je sais pour qui…
Adam hocha la tête.
-Ouais, il a eu quelques problèmes avant que je ne parte avec vous…
-Je suis sur que tout va bien. Allez, au lit.
-Vous… M'avez choisi pour ça ? Vous avez reconnu mon nom ?
-Non j'ai pris deux dossiers au hasard en fait. C'est une coïncidence étrange, mais bon…
-Et, M'sieur… C'est quoi ce « Talent caché », dont vous me parliez ?
-Hein… Oh, oui, je pense que tu serais doué pour l'enseignement.
-Quoi ?
-Tu aimes partager tes connaissances. C'est une des qualités requises pour être professeur.
-J'ai pas envie de faire ça moi !!
-On dirait pourtant. Au dodo sinon demain on sera KO.
Ils se dirigent vers les chambres.

-Arrêtez le camion !
Ryan Price arrêta le camion. L'adolescent de 14 ans descendit.
-Jake, qu'est-ce qui t'arrive ?!
-Je peux pas faire ça. Désolé. Je… J'ai trop peur.
Les autres membres du groupe de Ryan Price observèrent le petit Merridew.
-Je te promets qu'on te paiera ! Une grosse somme ! T'as pensé à tes études ou à celles de ton frère ?
-Je… Ca me gêne d'un point de vue moral. Désolé. Prenez la maisonnette, je m'arrangerais avec mon contact pour vous couvrir mais… Je peux pas participer à ça.
-Bon. D'accord. Mais tu t'en mordras les doigts un de ces quatre.

-Et c'est comme ça que ça c'est passé.
Les enquêteurs hochèrent la tête.
-Bien… Vous n'avez pas l'implication des autres… Et le nom de Ryan Price apparaît assez souvent dans nos dossiers…
-Je suis désolé de ne pouvoir vous informer plus…
-Ce n'est rien. Votre alibi pour les cinq jours est confirmé par quatorze témoignages… On doit continuer l'enquête. Merci pour votre aide, Jake.
-Euh… Pourquoi vous décidez dix ans plus tard d'enquêter sur la création des syndicats ?
Les deux policiers se tournent vers Jake.
-Je suis peut-être indiscret…
-Non… En fait si tu veux… Personne ne savait vraiment comment ils avaient été créés… Et une enquêteuse du service Historique nous a fait état de cette affaire qui y serait liée. On essaie juste de creuser pour voir si ce lien est crédible.
Jake hocha la tête.
-Tu peux rentrer chez toi, mon grand.


-Merci encore pour votre accueil. C'est mieux ici que dans un centre !
Léonie leva les yeux au ciel.
-Voyons, les centres Pokémon font ce qu'ils peuvent…
-Et bon courage pour vos Pokémon !
Jennifer s'étonna que Smirnoff soit toujours enfermé dans la salle de téléphonie.
-Et vous pour votre examen. Vous avez soigné une bonne partie des Pokémon, je pense que c'est de bon augure !
Adam sourit. Jennifer un peu moins, la plupart avaient été soignés par lui, et elle avait fait paillasson.
Smirnoff sortit de la salle de téléphonie. Il paya la conversation à Léonie.
-Merci encore.
-Merci à vous… Je vous promets de faire des efforts.
-Ne promettez pas à moi, promettez-vous.
Elle hocha la tête en souriant.
-Allez, on est partis pour une nouvelle journée d'aventures...
Une fois éloignés du dispensaire, Smirnoff sort un Kinder Délice bien frais et croque dedans.
-Hmmm… Justice est faite !
Adam et Jennifer soupirèrent. Adam sortit la page du test qu'ils avaient prise. Jennifer s'approcha. Smirnoff se retourna vers eux, intrigué.
-Tiens… Y'a un article qui vous a intéressé dans mes magazines ?
-Euh… Ouais !
-Tant mieux, je ne les aurais pas volés dans la salle d'attente du Centre Pokémon d'Acajou pour rien… Ca m'ennuie ces trucs…
Adam et Jennifer soupirèrent et jetèrent la page, dépités.