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Smirnoff de Domino



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» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 16/07/2008 à 00:52
» Dernière mise à jour le 11/06/2009 à 05:43

» Mots-clés :   Humour   Johto   Romance

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015 - Monsieur Je-sais-tout
« D'étranges rêveries font de mes nuits un long voyage ou rien ne vit »
-Etienne Smirnoff, nous vous radions définitivement de l'ordre des professeurs. Vous n'auriez pas dû pratiquer d'attouchements sur un de vos élèves. Il me semblait pourtant qu'après vos démêlés avec l'affaire du gamin disparu, vous vous tiendriez tranquille... Au lieu de ça... Vous avez mis au grand jour vos bas instincts...
Etienne se retourna vers le banc des parties civiles. Capidextre, Foretress, Flagadoss, Korillon, Seviper et Scarhino le regardaient, certains hochaient la tête
Etienne se retourna vers les juges. Il portait des menottes.
« Pitié faites que ce soit Jennifer, faites que ce soit Jennifer. »
-Oui, pratiquer des attouchements sur la personne d'Adam Merridew n'était…


-NAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAN !!!!
Adam et Jennifer étaient autour d'un feu sur la route 43, et ils virent Smirnoff, levé brusquement en sueur.
-Encore le même rêve ou vous êtes mangé par une réplique de vous géant ? Demanda laconiquement Jennifer
-Toi, le jour ou j'essaierais quelque chose, faudra être docile et consentante !
Jennifer lança un regard choqué à Smirnoff
-QUOI ?!
-Bon, début du deuxième mois, il va falloir s'activer. Vos moyennes à ce jour sont…
Il alluma ses deux dictaphones.
« 13 »
-Et le numéro complémentaire…
« 12 »
-Treize pour Jennifer et Douze pour Adam. Comme d'habitude en moyennes générales comme dans les rêves, les filles sont privilégiées donc... Pour cette semaine vous n'aurez pas de contrôle.
-Oh…
-On va s'amuser… Soupira Jennifer
-Oh ça va la petite dame, hein, votre bonne humeur ne rejaillira pas sur moi, je resterais stupide et borné sans votre aide précieuse !
-Ca vous arrive d'être sensé ?
-Ca t'arrive de ressembler à une fille ? D'être gentille, douce…
-A vos pieds, en sous-vêtements…
-Si tu veux aussi, oui. Néanmoins c'est impossible tu n'en portes pas.
-N'impo…. Je vois…..
Adam éclata de rire.
-Vous êtes trop marrants tous les deux ! Hahaha !
Smirnoff soupira
-Ouais. Dommage que toi tu sois super chiant…
Jennifer pouffa de rire en regardant Adam. Il la regarda, la mine faussement boudeuse.
-Bon, trêve de joyeusetés, cette semaine je vous propose de m'apprendre des trucs.
Jennifer et Adam regardent leur professeur, surpris.
-Qu'on vous apprenne des trucs ?!
-Ouais. Je veux que vous partagiez votre savoir des Pokémon avec moi.
Jennifer semblait interloquée.
-Pardonnez-moi, mais je ne comprends pas le but de…
-Le but c'est de vous donner confiance en votre savoir en l'appliquant auprès de quelqu'un qui sait à peu près tout. Comme ça vous prendrez l'habitude d'utiliser vos connaissances avec aisance et naturel dans des situations telles un combat ou la préparation de petits gâteaux en équilibre sur une poutre.
Les regards d'Adam et de Jennifer reflétaient toujours autant d'incompréhension.
-Bon ok, déchaussez-vous et grimpez aux arbres sans les mains ! Entrainement spécial abrutis !
-Expliquez-vous…
-Prenons un exemple. Adam, quelles sont tes matières préférées ?
-Euh…
-A part la ronflette parce que là t'as de quoi concurrencer un troupeau de Ronflex… Marmonna Smirnoff
-J'avoue…
-Quoi ?! Je ronfle pas !!
-Si tu ronfles, argua Jennifer
-Désolé mais Fille a raison : C'est un enfer, je songe d'ailleurs à te faire dormir dans un arbre avec les Capumain ou à te coudre la bouche le soir et à te la découdre le matin… Voire à l'installation d'une super-braguette…
Adam soupira en levant les yeux au ciel.
-Mes matières préférées sont le combat direct, la médecine et la Pokémonologie.
-Bien. Jennifer ?
-L'élevage, les mathématiques de précision et la stratégie.
-Bon. Pour ce qui est du combat direct et de la stratégie vous me barberez plus qu'autre chose. Mais sur le reste ça va. On va dresser un petit planning des sujets que vous aborderez… Alors Adam en médecine, tu te sens de m'expliquer quoi ?
-… L'utilisation d'un kit d'injection sur un Pokémon feu !
-Fascinant j'en ai l'eau à la bouche ! Jennifer, en mathématiques de précision ?
-Euh… Les attaques qui ne ratent jamais.
-Ah ça c'est très intéressant. Tu vois Adam, prends exemple sur Jennifer, elle fait des efforts pour m'intéresser !
-Vraiment ?
-Nan je rigole, tu vas me saouler aussi avec ça.
Jennifer eut un mouvement gêné.
-Biiiiien. On va se diriger vers le Lac Colère, magnifique piège à gogos qui croient que Leviator est un bon pokémon. Bon pour les banquets oui… Ca me rappelle cette pub qui passait quand j'étais petit… [Chantonne] « Tu manques de poisson pour devenir fort, penses à manger des brochettes Leviator, Brochettes Leviator, six mètres cinquante de trésor ! » Et à cette époque ma mère, qui cherchait à me faire plaisir sans cesse, m'avait acheté ces brochettes de viande synthétique, un peu dure à mâcher mais néanmoins très bonnes, en forme de Leviator. C'était dérangeant pour moi de manger un aliment qui avait la forme de Pokémon, j'avais vraiment l'impression de manger un Leviator, et j'étais un être sensible et frêle qui aimait la nature et les fleurs…
Smirnoff regarda ses deux élèves, très intéressés par ce speech des plus… intéressants ?
-Voilà ! C'est cette tête là que je veux avoir en vous écoutant ! Faites naître en moi de la passion et de l'intérêt. Celui qui m'intéressera le plus à son sujet gagnera… Une anecdote sur ma vie, vu qu'apparemment ça vous intéresse à fond.
Il est vrai que depuis les évènements d'Acajou avec Frédo, les deux élèves s'interrogeaient sur la personnalité réelle de leur professeur.
Le groupe arriva devant le lac colère. Des Magicarpe sautaient dans l'eau claire.
-C'est beau comme du cinéma d'auteur ! S'extasia faussement Smirnoff.
Au bord du lac, Etienne, Jennifer et Adam aperçurent un autre groupe élèves-professeurs.
-Oh non c'est pas vrai… Soupira Smirnoff. Venez, on se casse.
-Pourquoi, vous le connaissez ?
-Nan, mais je n'ai aucune envie de me retrouver face à un collègue.
Jennifer sourit.
-Pauvre grand Smirnoff qui craint d'être en contact avec la civilisation…
-Moi Tarzan, toi Jane. Toi la fermer et faire la popote ! Grommela le professeur
-Vous l'aurez voulu. BONJOUR !
-Aaaah la garce… Elle nous enterrera Adam, crois-moi, elle nous enterrera.
-Elle a pas tort, j'aimerais bien voir comment ça se passe dans les autres équipes…
Le prof arriva avec ses élèves, débonnaire et souriant, portant un manteau beige et une écharpe rouge. Ses élèves : Un jeune garçon roux avec des tâches de rousseur, mais le visage clair, et une jeune fille aux longs cheveux bruns l'air un peu timide.
Etienne se baissa vers Adam alors que Jennifer et la troupe venait les rejoindre
-A tous les coups il les frappe !
-Mr Smirnoff !! Grommela Adam
-Bonjour collègue !
-Ah, salut…
-Je suis Antoine de Beaufort ! Vous êtes ?
-Euh… Etienne Smirnoff.
-LE Etienne Smirnoff ? Je suis honoré !
Jennifer regarda Adam, surprise
-Vous… Me connaissez ?! S'étonna très ostensiblement le barbu
-Oui bien sur. Votre cas est célèbre, il est cité lors des agrégations maintenant.
Adam et Jennifer se lancèrent un nouveau regard intrigué. Le visage de Smirnoff se décomposa.
-Vous savez, dans le cas de la disparition d'un élève !
A ce moment là, Etienne Smirnoff eut le souffle littéralement coupé. Jennifer écarquilla de grands yeux choqués, et Adam secoua la tête, abasourdi.

Etienne Smirnoff, 23 ans, arrêta sa voiture devant une maison de Clémenti-ville. Il soupira, se sachant fou de faire ça, mais il fallait le faire. Il lui fallait le faire pour être sur. Au moment de sortir, il poussa un gros soupir. Il était bien rasé. Kenneth, son menteur de meilleur ami, faisait vraiment du bon travail.
Il sortit de la voiture. La maison devant laquelle il s'était arrêté était pittoresque, dans ce quartier résidentiel très calme et peu fortuné. Il frappa à la porte. Un homme vint lui ouvrir.
-Oui, bonjour…
-Bonjour monsieur, je m'appelle Etienne Smirnoff. Je suis bien chez les Wanless ?
-Exact, monsieur, qu'est-ce que vous voulez ?
-Vous n'êtes pas au courant parce qu'une clause de confidentialité impose à l'académie de ne pas dire nommément qui est l'enseignant qui s'occupe de leur enfant… Il y a trois ans j'étais l'enseignant de votre fils dans le cadre de l'enseignement itinérant, et…
-Alors c'était vous le type à cause de qui notre petit Christopher aurait pu disparaître ?
-… En gros, oui.
-Vous pouvez vous imaginez l'enfer qu'on a vécu pendant ces cinq jours ? On a cru qu'il était mort !! Séquestré par un malade !! Torturé !! Ou pire encore ! Alors vous allez me faire le plaisir de dégager !!
Il allait fermer la porte mais Smirnoff y coinça son pied.
-Que… Retirez votre…
-Et vous, vous pouvez vous imaginer l'enfer que je vis depuis trois ans ?!
Mr Wanless regarda Smirnoff.
-Je ne dors plus ! Je souffre d'une légère agoraphobie, j'enseigne à des classes d'élèves qui ne pensent qu'au moment ou un professeur itinérant va venir les chercher, moi c'est mon rêve d'être professeur itinérant, mais je ne peux plus, parce que votre fils a échappé à ma vigilance pour une raison que j'aimerais connaître !
-Christopher n'acceptera jamais de vous parler, en plus il est chez sa grand-mère et il ne reviendra que ce soir.
-Qu'est-ce qui se passe ici ?!
Le père ouvrit la porte en grand, libérant le pied d'Etienne (En réalité il reculait pour regarder sa femme).
-Chérie, c'est…
Elle marchait en béquilles.
-J'ai entendu qui c'était. Carl, laisse-moi avec ce monsieur.
-Chérie, le docteur a dit…
-Le docteur n'a pas ce que j'ai !
Elle sortit et ferma la porte. Elle se dirigea vers la balancelle sous le porche.
-Venez.
Ils s'assirent.
-Alors, monsieur Smirnoff. Vous voulez parler à Chris, c'est ça ?
-Voilà.
-Qu'espérez-vous qu'il vous dise ? Il a énormément culpabilisé, tant pour vous que pour lui envers nous.
-Je… Je veux seulement qu'il me dise exactement ce qui s'est passé !
-Même à nous il ne l'a pas dit. C'est le grand flou.
-Que vous est-il… Vos jambes…
-Oh, oui… J'ai été opérée, une double greffe de la moelle osseuse.
-J'espère que ça va…
-L'opération était dure mais maintenant ça va beaucoup mieux.
-Tant mieux, tant mieux.
-Ecoutez, ne parlez pas de ça avec Chris, il a déjà énormément de mal à aller à l'école, il a juste treize ans…
-Et moi je n'en avais que vingt. J'étais jeune et inexpérimenté, mais j'avais toute mon attention sur eux. Je veux comprendre comment… Comment un gamin qui va aux toilettes se perd dans une forêt aussi simplement. Il a du se passer autre chose.
La mère hocha la tête.
-Si vous pensez que vous devez avoir une réponse, attendez-le ici. Je vous fais ramener un thé.
-Merci bien
Smirnoff attendit sur la balancelle.


« D'accord… Merci. Bon, Etienne je n'ai aucun renseignement là-dessus »
-Bon dieu Kenneth, tu étais au courant de ces trucs là ?! Comment ça se fait que je serve d'exemple en matière de disparition !
« Ecoute, je suis au courant des programmes des élèves mais pas des programmes des professeurs aspirants, désolé… »
-T'as aucun moyen de te renseigner ?
« … Je vais voir. »
-Je te remercie.
« Ca me fait plaisir que tu m'appelles, même pour ça. »
-…C'est normal, tu es la seule personne qui peut m'aider dans cette situation.
« Comment tes élèves ont pris la… chose ? »
-Je ne sais pas, ils sont avec le prof qu'on a rencontré au Lac Colère.
« Quoi qu'il en soit Etienne je te promets de faire ce que je peux pour que ça s'arrête. Légalement ils n'ont pas le droit de te stigmatiser, c'est presque du harcèlement indirect quoi. »
-De l'acharnement oui… Bon, à plus tard, Ken.

-Et là nous étudions la pêche comme moyen de capturer les Pokémon.
Jennifer et Adam hochèrent la tête
-Et vous donc vous n'avez pas suivi le programme, c'est ça ?
Les deux élèves secouèrent la tête.
-Voilà qui est étrange. Vous devriez demander à votre prof qu'il s'applique à le faire, sinon pour l'examen final vous allez vous retrouver en position d'infériorité par rapport aux autres groupes.
Smirnoff arriva vers leur table. Les cinq personnes qui y étaient assises le regardèrent.
-Bon, euh… Est-ce que vous vous sentez prêts pour l'exercice que je vous ai proposé ce matin ?
Antoine hocha la tête.
-Ils m'en ont parlé, je crois que vous ne devriez pas faire ça, et vous accoler plus au programme.
Etienne regarda Antoine, étonné.
-Et je peux savoir ou est votre licence d'inspecteur, Holmes ?!
-On est un peu d'accord.
Smirnoff regarda Adam. Jennifer hocha la tête.
-On trouve que vous devriez suivre à la lettre le programme, sinon on sera désavantagés à l'examen.
-Vous ne serez pas désavantagés à l'examen, je vous prépare très sérieusement…
-Permettez-moi d'apporter mon désaccord, Monsieur Smirnoff. Faire participer vos élèves à des compétitions diverses ou les mettre en danger face à des Pokémon dangereux ce n'est pas le programme.
-C'est la vie telle qu'on la conçoit dans le monde réel.
-Ce n'est pas convenable. Nous suivons le programme avec Inès et Guillaume, et…
Smirnoff soupira intérieurement « Les têtes et maintenant les prénoms de victimes… »
-…Ils savent déjà tout sur la capture de Pokémon ! Vous avez sauté cette partie…
-Pas du tout, Adam a capturé un Pokémon sous ma supervision…
-Théoriquement ça ne doit se dérouler qu'au deuxième mois ! De même vous les faites s'entrainer l'un contre l'autre, or prôner la solidarité entre élèves est indispensable dans le cadre de l'examen.
-Je n'ai pas le contrôle de leurs opinions, ils ne s'aiment pas beaucoup, je n'ai pas envie de les forcer à s'apprécier.
Smirnoff n'était absolument pas énervé. Il n'en avait pas la force, toutes ses pensées se centraient sur une seule chose : « Pourvu qu'ils ne me détestent pas – Pourvu qu'ils ne me jugent pas – Pourvu qu'ils ne me détestent pas… »
-D'après ce qu'ils m'ont dit par ailleurs vous êtes quelqu'un de cynique et d'impulsif.
-Les fameux attributs de Satan et de son épouse la reine des mouches… Confirma Smirnoff qui regarda si les deux élèves d'Antoine allaient se signer. Raté.
-Vous pensez que ce genre de comportement aide vos élèves ?
-Ne me jugez pas sur ma personnalité. Elle n'entre pas en ligne de compte.
Les quatre élèves observaient cette confrontation.
-D'accord, d'accord. Mais reconnaissez que vous n'avez pas des méthodes conventionnelles.
-Je conçois... On passe à votre jugement, Monsieur De Beaufort Du gland de la baïonnette. Avec vos méthodes conventionnelles j'imagine que vous savez bien qui sont vos élèves. Quel est le métier du père de Guillaume ?
-Pardon ? Mais… Je n'ai pas à savoir ça !
-Comment était Inès à l'école, avait t-elle des amis ?
-En quoi savoir ça m'aiderait à…
-Est-ce que vos deux élèves s'entendaient bien avant d'être avec vous ?
-Surement, je…
-Moi je peux répondre à ces simples questions sans tergiverser : Le père d'Adam est charpentier, sa mère est infirmière, le père de Jennifer est marin, sa mère championne d'arène. A l'école, Adam était bon élève mais comme il était surdoué il s'est surement beaucoup ennuyé, j'en déduis que je dois moi-même me surpasser pour tenter de l'intéresser à quelque chose. Jennifer est une excellente élève mais elle est socialement inapte, donc j'ai du commencer par nouer un lien avec elle, sinon elle n'aurait pas pu s'occuper de ses Pokémon à long terme et à l'examen, on aurait utilisé la procédure Crawford qui consiste à retirer ses Pokémon de sa garde et je voulais à tout prix lui éviter ça car le rêve de sa vie est d'être une grande coordinatrice, ce qui nécessite une grande cohésion Dresseur/Pokémon. Et avant d'être avec moi ils ne s'entendaient pas bien. Aujourd'hui je pense qu'ils ont au moins gagné du respect l'un pour l'autre.
Antoine hocha la tête.
-Oui, mais ça n'empêche qu'il y a dix ans un de vos élèves a disparu sous votre surveillance, et on ne l'a retrouvé que cinq jours plus tard, après cinq jours de recherche effrénée. Vous croyez qu'ils peuvent vous faire confiance ?
-Je ne peux pas en parler à leur place. Ils me jugent comme ils veulent. Je suis leur professeur, pas leur père. En tant que tel je suis préparé à subir leurs critiques, je les écoute et je les prends pour ce qu'elles sont. S'ils veulent quitter le programme, qu'ils le fassent je ne les force pas à rester, je ne les retiens pas.
-D'accord. On n'a qu'à leur demander. En tout cas depuis tout à l'heure je suis sidéré de voir que vous n'avez rempli aucun des points du programme après un mois avec eux ! Ils ignorent comment pister un Pokémon sauvage !
-Je ne vois pas l'intérêt, on leur apprend ça en cinquième. (5ème année, ndla) De plus je ne pense pas qu'on devrait… Chasser un Pokémon. Ceux qui viennent à nous par hasard ont forcément plus de valeur à nos yeux.
Adam et Jennifer hochaient la tête en regardant Smirnoff. Ils étaient de plus en plus d'accord avec lui.
-Mais ils doivent confirmer leurs savoirs théoriques dans la pratique, bon sang ! Vous êtes en train de les casser professionnellement ! Ils ignorent tout sur les faiblesses et résistances des Pokémon !
-Ca ne s'apprend pas comme ça selon moi, il faut tester chaque attaque pour réaliser son impact et ça ne se fait pas dans les livres ou dans des exercices.
-En attendant ça s'enseigne ! Le tableau de Chen, ça vous dit quelque chose ?
-Chen n'est pas mon maître à penser.
-Ah oui ? Qui sont vos maîtres à penser ? Les fous, les savants marginaux ? Les spécialistes en disparition d'enfant ?!
-Je vous inter…
-Ca suffit !
Etienne et Antoine regardèrent Jennifer qui était tendue à l'extrême. Adam la regarda, étonné.
-Ca suffit. Vous n'avez pas à lui parler comme ça.
-Jennifer, laisse-moi…
-Le professeur Smirnoff est un très bon enseignant. Il ne suit pas les programmes mais il nous prend en compte dans son enseignement. Auparavant aucun professeur ne nous avait pris en charge comme il l'a fait.
-Ca n'est pas la peine de me prendre de haut, mademoiselle !
-Je ne vous prends pas de haut. Seulement, votre conception de l'enseignement est très ennuyeuse, vous vous contentez de suivre un programme…
-Mademoiselle, suivre un programme est le seul moyen de ne pas s'égarer !
-Qu'est-ce qui vous dit qu'il s'égare ? Si ça se trouve il mène bien sa barque. On vous a dit comment il enseignait mais à aucun moment on ne s'en est plaint. On souhaiterait un peu plus d'ordre, mais parfois on apprend mieux en ne sachant pas explicitement ou l'on va.
Adam hocha la tête
-Et ensuite vous avez utilisé ce qu'on vous a dit pour le critiquer.
-Tout à fait, par ailleurs le fait que vous ne connaissiez pas vos élèves me perturbe personnellement.
-Je ne vois pas en quoi, ce sont juste mes élèves, je connais leurs lacunes, j'ai juste à les combler !
-C'est juste ça pour vous des élèves, des lacunes à combler ?
Le professeur se retrouva muet alors que Smirnoff lui-même a été incapable de le mener au silence.
-Je… Euh, je…
-Alors que lui nous considère comme des dresseurs qu'il doit aider et mener jusqu'à notre examen, et pour ça il cherche à faire évoluer notre conception du dressage, expliqua Adam
-Vous êtes juste des élèves, votre rôle c'est d'apprendre, pas d'avoir une conception ! Cet homme est dégradant pour la profession !
Jennifer poussa doucement Smirnoff qui se leva. Les deux élèves se déplacèrent.
-On en apprend plus en réfléchissant par soi même qu'en étant enfermé dans un carcan.
-C'est votre conception de l'enseignement qui est dégradante, répliqua Adam
Ils partent.
-Eeeeeeh bien on verra à l'examen quand vous allez vous ramasser, parce que c'est ce vers quoi vous vous dirigez, jeunes gens !
Smirnoff resta et se retourna vers Antoine.
-Ne leur parlez pas sur ce ton.
Antoine regarda le prof partir, suivant ses élèves.

Christopher arriva à 19h35. La silhouette de Smirnoff ne le rassura pas. Il s'approcha de sa maison, intrigué.
-Jeune homme…
-Monsieur…
-On peut discuter ?
-Je… Euh, je sais pas trop.
-J'ai juste besoin de savoir quelque chose à propos de ce qui s'est passé il y a trois ans.
-Et moi j'veux pas en parler !
-Chris je t'en supplie…
-Je… Je me suis juste perdu en allant aux toilettes.
-Non, personne ne fait ça ! Tu aurais crié pour qu'on vienne te chercher !
-Je l'ai fait !
Etienne soupira.
-C'est pas possible… Pourquoi j'ai merdé à ce point…
-Ne… Ne vous en voulez pas comme ça…
-SI ! SI, JE M'EN VEUX ! Par ma faute tu as été traumatisé…
-Ca va c'est pas comme si vous m'aviez séquestré…
-Comment t'as fait pour t'égarer en forêt en plein jour…
-J'ai été trop loin, il a plu… égarement quoi.
Il soupira.
-Allez-vous en maintenant. Vous vous faites du mal…
Il soupira d'autant plus.
-Et à moi aussi.
Etienne regarda Chris.
-Tu ne veux pas que je m'en veuille mais tu ne t'en veux pas de t'être égaré…
Christopher regarda Smirnoff qui commençait à cogiter. Il se saisit l'épaule et hurla.
-HAAAAAH ! HAAAAA POURQUOI VOUS M'AVEZ FRAPPE !!! AAAAH !
Etienne, effrayé, partit. Il entendit le père hurler :
-Ne remettez plus jamais les pieds ici, sale con !!
Il partit à toutes berzingues, triste et sans réponses.


Dehors, Smirnoff se sentait mal d'avoir été défendu par ses élèves. Normalement c'est lui qui est censé les couver, pas l'inverse. Il s'en voulait mais ne voulait pas s'excuser.
-Hey, Smirnoff !
Le groupe se retourna. Antoine et ses élèves. Smirnoff soupira.
-La Team Rocket, plus rapide que la lumière, bla bla bla. Je connais déjà votre devise, sortez Arbok et Smogogo…
-Je vous défie, Smirnoff.
Jennifer s'étonna. Adam regarda le prof.
-Pourquoi ça ?
-Ca ne te regarde pas.
-Ca me regarde, c'est mon professeur !
-Adam…
Jennifer lui intima de reculer.
-On reste en dehors de ça.
-Mais…
Elle désigna Smirnoff qui semblait malheureux comme tout. Un malheur profond, remonté à la surface, couvrant son visage de long en large.
La dernière fois qu'il a fait cette tête, il avait vingt ans, pas de barbe, un tribunal venait de le destituer de toute fierté et la femme qu'il aimait lui avait refusé son amour.
Il revivait « le jour le plus froid du monde » en quelques secondes
-Certaines personnes souffrent, Monsieur De Beaufort. Et quand la douleur emplit quelqu'un, elle le ronge. Je suis une coquille vide, rongée de l'intérieur. Mais ça vous vous en moquez. Les conventions m'ont détruit, alors j'ai décidé de briser les conventions en redevenant professeur, avec ces deux loustics. Que j'appellerais plus affectueusement… Mes amis.
Jennifer et Adam regardèrent Smirnoff, émus.
-Ca ne fait qu'un mois, mais ils savent tout ce que je ressens pour eux. Je les considère comme les deux enfants que je n'aurais peut-être jamais. J'ai envie de les aider à grandir, de les conforter dans leurs rêves, si stupides me paraissent-ils. Je suis prêt à passer sur mes ambitions pour mes élèves.
Jennifer était très émue, presque à en pleurer. Adam souriait, admiratif.
-Si je dis ça, ce n'est pas par compassion, mais c'est parce que dans quelques secondes ils vont me détester.
Antoine s'étonna. Adam et Jennifer se regardèrent.
-Comment ça…

-Alors il a sorti son Seviper – Elle s'appelle Estelle – et elle a étreint le type.
Le policier hocha la tête.
-Juste une étreinte ?
-Tout à fait, répondit Jennifer.
Elle regarda Smirnoff dans la voiture de police. Il faisait des grimaces dans le rétroviseur, elle leva les yeux au ciel
-Ne l'emmenez pas, s'il vous plait. Ce type l'a rabaissé, il ne méritait pas d'être étreint jusqu'à la presque asphyxie mais franchement…
-Je comprends mais bon…
-Euh… Ecoutez, ma mère est championne de l'arène d'Oliville. Si dans la presse on apprend que, le professeur de la fille de la championne de l'arène du premier port de Johto, a été impliqué dans une affaire judiciaire…
Le policier hocha la tête.
-Il n'est pas méchant, on l'a cherché, c'est tout.
-Bon, ça ira pour cette fois. Mais surveillez-le. On n'a pas besoin de malades qui trainent à Johto.
-Je me porte garante pour lui.
-D'accord.
Elle alla rejoindre Smirnoff qui sortit de l'arrière de la voiture et fut libéré de ses menottes
-La prochaine fois qu'on vous défie, attendez au moins que Jessie et James aient chopé leurs Pokéballs.
-En fait je me suis dit que Miaouss serait une cible plus facile…
Elle lui attrapa l'oreille.
-Aho !! Ahoooo !
-Ecoutez-moi bien, je me suis portée garante pour vous, j'ai dit à ce policier que j'étais la fille de ma mère et ça a marché. Refaites une connerie de ce genre et je vous laisse passer la nuit en taule !
-C'est pas moi M'man, c'est cette crasseuse d'infirmière qui a appelé la police !
-Hmph… Qui est Estelle ?
-Mon Seviper.
-Dans votre famille, je veux dire.
-Estelle Smirnoff est mon illustre grande sœur.
Jennifer regarda Smirnoff.
-Bonjour la sœur si vous lui avez donné le nom d'un serpent si laid…
-C'est très affectueux.
-Erwan c'est votre père, Timothy votre cousin et Estelle votre sœur… J'en ai déjà trois sur cinq.
-Sur six. J'ai mon Korillon qui s'appelle Coralie.
-C'est votre… Mère si je me souviens bien. Vous l'aviez utilisée contre Adam.
-Voilà. Dossier fermé !
-Très drôle. J'aimerais bien en savoir plus sur votre famille, savoir s'ils vous ressemblent.
-Pas vraiment…
Smirnoff vit Adam discuter avec les élèves d'Antoine.
-Tiens…
-Quoi… Oh oui, il a un bon contact avec eux, il leur a donné quelques trucs en combat.
-Je lui ai déjà dit si mon souvenir est bon qu'il ne fallait pas jouer à l'apprenti prof !
-Adam vous admire, vous savez.
-Et toi ?
-Je vous trouve stupide, arrogant, borné, têtu et louche.
-Cinq sur douze, pas mal.
-Mais je n'arrive plus à vous détester.
Elle se plaça face à lui. Il la regarda, étonné. Elle lui prit les mains.
-Je me moque éperdument qu'il y a dix ans, vous ayez commis une erreur. Les erreurs ça arrive à tout le monde. Restez comme vous êtes, on ne vous posera pas plus de questions. Continuez dans votre voie et on emmerde le programme. Ok ?
Smirnoff hocha la tête et soupira.
-Je sens que je vais faire de beaux rêves ce soir.
-Comment ça ?!

Smirnoff et Jennifer allaient vers Adam…

Marche à travers la forêt. Smirnoff, Laetitia et Christopher.
-M'sieur, ça va ?
-Ca va bien ?
-Oui oui les enfants. Tout va bien.
-Vous êtes stressés à cause des rapports ?!
-Oui voilà. Les rapports.
-Faut que j'aille aux petits coins !
Etienne regarda Christopher avec un air stressé. Pourquoi, comment, personne ne saura. Intuition, peut-être.
-Vas-y. On t'attend sous cet arbre.
L'enfant partit faire ses besoins. Il alla à quelques mètres. Là, il aperçut un flash lumineux. En silence, il s'approcha lorsque soudain, une main lui saisit le visage, une main grise, et il fut emporté dans des buissons.
Etienne regarda Laetitia.
-J'ai mentionné le fait que tu as réussi tous mes exercices dans les rapports.
-Merci !
Smirnoff hocha la tête.
-Si tu veux mon avis, l'examen c'est dans la poche. Pour vous deux.
-Hihihi ! Merci monsieur !
Smirnoff sourit et hocha la tête.
-Il est bien long Christopher.
Peu après, ils partirent à sa recherche.
Le visage de Smirnoff était déformé par la douleur, la peur, la folie, la démence, la frustration et la déraison.
Laetitia était en état de choc, profond.
Au bout de deux heures ils appelèrent des secours, la brigade d'intervention du ministère, créée pour éviter des fuites à la presse, ligne ultra sécurisée.
Durant l'attente des secours, Smirnoff serrait Laetitia contre lui.
A la nuit tombée les recherches commencèrent.
Et Christopher s'éveilla à ce moment là.

-Huh… Uh ?!
Il était dans une pièce sombre, attaché à une chaise.
-Ou… Ou suis-je ?
Il entendit un bruit de pistolet.
-Aaaaah !!!
-Chuuut. Tu te tais et tout ira bien.
-Qui êtes-vous ?
-Je suis un gentil monsieur. Moi et mes amis ne te feront aucun mal. Tout ce que tu vas faire c'est rester ici cinq jours avec nous. En échange, nous savons que ta maman est très malade.
-Hein ? Maman ?!
-Nous te donnerons l'argent pour son opération si tu restes bien sagement. Nous allons te nourrir et nous ne te ferons aucun mal. Compris ?
-D'accord… Mais et le professeur…
-Tout ira bien. Nous nous occupons de tout.
-Vous êtes qui ?
-Désolé Chris, mais je ne peux pas te le dire.
-Hin… J'ai peur.
-C'est normal. Je reviens. Ne crie pas sinon adieu l'argent pour l'opération. Ok ?
-O… Ok.
-Tu es un bon garçon. Ta maman sera très contente quand elle verra qu'elle pourra être soignée. N'est-ce pas ?
-S… Surement oui.
-Très bien.
L'homme sortit de la pièce pour en rejoindre une autre, éclairée. Deux mains grises prirent le pistolet. Il referma la porte.
-Ca me débecte de faire ça, mais c'est une nécessité.
Les autres types regardèrent celui qui venait de ressortir.
-C'est simple comme plan, en fait. On provoque un évènement grave. On en garde le contrôle.
Les autres hochèrent la tête et sourirent.
-On attend 4-5 jours histoire de faire mijoter.
Les mains grises effacent les empreintes de la crosse du révolver.
-Bon, un type va prendre, c'est malheureux. Mais au final, ça va encourager la création de ce qui ne s'était jamais fait auparavant. Vous savez c'est comme la psychologie Pokémon qui a créé les écoles de dressage. Nous allons être des pionniers.
Ryan Price sourit à ses acolytes.
-Notre petit mouvement d'extrême gauche est sur le point de mener à bien la conspiration qui va obliger les professeurs à se syndiquer. Eh oui. Ce pauvre prof va trinquer, et l'administration va le laisser tomber et le malmener. Son cas sera cité en agrégations, et nous renseignerons les gens pour qu'ils prennent conscience qu'il y a un problème dans leur système. Nous en profiterons pour faire mousser le mécontentement des profs afin de créer le syndicat. Et comme ça, nous allons prendre le pouvoir sur l'une des castes les plus haut-placées de ce monde.
Le Teraclope rendit le pistolet à Ryan.
-Bon, Logan. C'est ton tour. N'oublie pas de commencer à lui apprendre la version des faits qu'il donnera aux enquêteurs.
-Reçu.