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» Auteur : Serekai - Voir le profil
» Créé le 02/09/2020 à 00:41
» Dernière mise à jour le 09/09/2020 à 17:39

» Mots-clés :   Aventure   Présence de personnages du jeu vidéo   Sinnoh

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Chapitre 11 : Première rencontre avec la Team Galaxie
J'aime beaucoup les bancs publics. Rester assise sur ces planches, à ne rien faire, à part contempler le monde agité qui tournait à toute vitesse, était un spectacle très plaisant. Voir la futilité de ces foules pressées et stressées, voir toute cette énergie gaspillée par des gens, pour tant de fatuité, était comme un cynique tribut à une éphémère déité.

Je n'aimais pas me mêler à ces foules pressées. Aussi loin que je cherche dans les brumes du passé, je me souviens avoir passé beaucoup de temps à rêvasser et à apprécier le spectacle du monde, assise calmement.

La campagne au nord de la ville était un spectacle que j'admirais, avec ses chaos rocheux et ses falaises qui cernaient Charbourg. La cataracte était impressionnante, avec ses blocs en équilibre instable et ses rochers qui roulaient pour tomber au pied de la falaise noircie par la pollution, qui cachait un petit sentier.

Enfin, sentier était un grand mot. Il s'agissait surtout d'une piste taillée presque à même la roche, serpentant le long de la falaise. Ce passage était un cauchemar logistique et personne ne l'empruntait, tant un aménagement serait long. Il faudrait faire sauter toute la falaise et aménager des kilomètres de pistes. En même temps, initier des travaux de terrassement pour excaver une route digne de ce nom serait préjudiciable au développement économique de Féli-Cité, qui perdrait son rôle de carrefour.

- Cette route est très escarpée, dis-je à Amazonas, observant la passe qui rejoignait directement Vestigion.

La seule réponse de sa part fut un petit coassement, alors qu'il observa une fois de plus le gros cataplasme brun entourant sa coquille.

- Xi xii ! feula Fernando, observant les pentes que d'intrépides vététistes prenaient d'assaut.

Je me demandais bien ce qu'il voulait dire. Est-ce qu'il se sentait capable de gravir la piste, afin de montrer son endurance et son agilité ?

Je n'allais pas tenter l'expérience. C'était bien trop abrupt à mon goût. En plus, si je passais par Floraville, j'aurais l'occasion de traverser les champs de fleurs et probablement d'attraper de nouveaux pokémon.

C'était décidé. Je ne tenterais pas l'escalade vers la route asphaltée menant vers Vestigion. Je ferais la boucle par l'ouest en revenant sur mes pas. Comme ça, je pourrais même entraîner un quatrième pokémon sur la route.

Mon choix avait été rapide à faire. Ce serait Montagne qui m'accompagnerait. J'avais envie d'essayer de me confronter avec la réalité du métier de dresseur et d'entraîner un plus gros pokémon. Il m'avait fait forte impression et m'avait intimidée par sa taille, ce serait un bon défi.

Montagne me suivit, empruntant le sentier escarpé vers la grotte. Sa masse laboura le sol, tandis qu'il plongea la tête dans l'amas de rocaille chaotique, dévastant la piste en m'obligeant à rester derrière.

Il resurgit quelques dizaines de mètres plus loin, s'ébrouant en jetant de la poussière.

- Doucement mon grand ! le tempérais-je désespérément en reculant pour ne pas être lapidée.

Le grand pokémon ouvrit la gueule, crachant les morceaux de gravier qu'il n'appréciait pas. Il semblait excité, entouré par tout un tas de stimulus lumineux et odorants, qui n'avaient rien à voir avec la grotte à laquelle je l'avais arrachée.

Après ce coup de folie, il me regarda, beaucoup plus calme.

- Est-ce que je peux monter sur ton dos ? lui demandais-je en caressant son flanc.

Sa tête massive se retourna vers moi. Il me renifla et détourna le regard en poursuivant sa route. J'avais bien compris qu'il n'était pas très enthousiaste à cette idée et je n'allais pas le provoquer.

Après quelques heures à remonter le val, j'atteignis de nouveau la grotte de Charbourg.

Contrairement à la semaine dernière, je n'étais plus aussi tendue à l'idée de plonger dans cette fente obscure. J'étais même presque confiante, avec ma lampe torche, suivant les conseils de l'explorateur qui m'avait initiée à la spéléologie.

Le chemin à suivre était balisé, mais Montagne sembla curieux. Sa tête balayait les environs, alors qu'il poussait un grognement profond à intervalles réguliers. C'était comme un appel ou un message, mais ce code régulier avait un sens.

- Tu as senti quelque chose ?

Il ne répondit pas, se contentant de ramper rapidement vers un boyau mal balisé, qui descendait dans les profondeurs de la montagne.

- Attends ! criais-je en essayant de le rattraper, suivant le vacarme qu'il faisait en progressant, forant pour se créer une route à sa taille. Un gros Nosferalto dérangé tenta de manifester sa colère, avant d'être chassé par une rafale de pierres crachées avec dédain.

Montagne ralentit, fouissant le sol qu'il brisait avec sa corne acérée, raclant les dépôts de craie blanchâtres. A force de descendre vers le nord, il croisa un boyau déjà aménagé, rejoignant alors une caverne souterraine.

Au milieu des grondements et des secousses causées par le serpent de roche, je captai quelques cris.

- Bordel ! meugla alors une voix masculine. Qu'est-ce que vous foutez là-haut ?

Je rappelai mon pokémon, alors que deux dresseurs à vélo convergèrent vers moi, enchaînant des figures sur les strates effondrées.

- C'est rien ! leur mentis-je. Juste un Onix, mais il ne vous gênera plus.

- Bah fais gaffe ! déclara une fille aux cheveux teints en rose vif. On aurait pu se manger la strate supérieure sur le coin de la trogne !

Elle était montée sur un vélo-cross et reprit sa route vers moi. La façon dont elle sautait sur les pierres et sautait au-dessus des crevasses était fascinant. Sa dextérité était indéniable, sans doute acquise après de nombreuses heures. Elle avait un lourd casque et des protections usées, indiquant qu'elle avait du choir plus d'une fois.

- On est les cyclistes de l'extrême ! se présenta t-elle en posant un pied au sol. On cherche les coins les plus abrupts pour s'éclater. Mais c'est pas pour les novices … ni pour les emmerdeuses.

- C'est bon, je vous laisse tranquille, dis-je en désamorçant la tension et en m'éloignant.

Vu ses deux dents en moins, ce n'était pas un sport qui m'intéressait vraiment. Par contre, le son de ruissellement que je pouvais entendre l'était bien plus.

Les clapotis venait des minuscules gouttelettes suintant le long des stalactites, avant de tomber dans l'étendue sombre du lac souterrain.

L'eau noire formait comme une nappe de pétrole, sombre et inquiétante. La surface était calme, mais lorsque l'on s'approchait, l'éclairant doucement, on pouvait voir la vie qui s'agitait dedans.

De petits poissons translucides se cachaient, évitant ma torche. Quelques Psykokwak logeaient sur la berge, mais un spectacle inhabituel m'incita vivement à l'enregistrer. Les palmipèdes avaient fait leurs nids en s'installant dans des aspérités lisses, constitués de trous aménagés avec des algues agglomérées, comme d'habitude ... mais leur nombre était très étonnant.

Le plus curieux étaient qu'ils étaient tous à l'est du bassin, au point de se monter dessus. Les plus gros avaient un peu d'espace, mais ils étaient vraiment agglutinés, ne laissant quasiment aucun espace entre les nids et les pokémon.

Les canards restaient concentrés, ne bougeant que peu. Ils semblaient particulièrement migraineux, leurs yeux fixes et vides me donnant l'impression qu'ils sentaient quelque chose de bien spécial.

Il y avait quelque chose.

Ils le percevaient, mais moi non.

Cette simple idée m'inquiéta, me dérangeant au plus haut point. Je devais bien l'admettre que je n'aimais pas cette situation, surtout lorsqu'un mystère ne pouvait pas être expliqué.

Au final, ce beau lac souterrain était chargé d'angoisse, ses eaux noires devaient dissimuler un secret dont j'ignorais tout.

Fernando était resté sur mon épaule, reniflant l'air. Ses poils s'étaient hérissés et il me griffa, me faisant signe qu'il était temps de partir de ce lieu qui ne lui disait rien qui vaille.

Je repartis, très frustrée de cette expérience. Ma découverte avait suscitée plus de questions que de réponses.

Une fois dehors, face à la lune montante, j'inspirais à pleins poumons. L'air frais et le vent étaient rassurants, c'était comme un retour dans le monde des vivants. C'était juste une impression, puisque pour que ce soit vraiment symbolique, il aurait été meilleur que je sois accueillie par l'aurore et non par le crépuscule.

Je plantai ma tente, reportant ma descente vers Féli-Cité au lendemain. Sous le ciel nocturne, je profitais de l'occasion pour rédiger un rapport sur ma découverte au professeur Sorbier.

Une heure plus tard, l'alarme de mon pokédex sonna, émettant un petit carillon aigu et reconnaissable.

C'était un message du chercheur, qui désirait en savoir plus. Il m'informa qu'il serait de passage à Féli-Cité dans quelques jours et me proposa de nous revoir au centre pokémon.

C'était agréable d'avoir un peu de contact avec des gens connus. Même si c'était davantage d'ordre professionnel que personnel, je me sentais comme une privilégiée et … j'allais pouvoir revoir quelqu'un de familier. Cette nouvelle me regonfla le moral, alors que je m'endormis.

Le lendemain, je repris la route vers la capitale. Naïvement, j'avais espéré que la descente serait plus facile que la grimpée.

Ce n'était pas le cas. Le sol instable était juste plus traître, obligeant à marcher lentement et précautionneusement, ne me permettant pas de progresser à mon rythme usuel.

La descente depuis Charbourg me prit presque autant de temps que l'ascension, mais j'atteins finalement la métropole, prête pour mon rendez-vous.

Je profitai de mon avance pour visiter une autre partie de la ville, m'intéressant au quartier nord. Le petit parc et ses bassins rectilignes longeaient la vieille citadelle de briques rouges en ruines.

Le bâtiment était toujours imposant, bien que le temps avait fait son œuvre en abattant nombre de pans de murs. Les éboulis ne retenaient plus les levées de terre, tandis que des gentianes et du lierre poussaient entre les moellons descellés.

Une route longeait la ruine et j'aperçus des gens familiers près d'un pilier effondré, des silhouettes appartenant à des êtres que je connaissais.

- Oh ! Professeur ! Lucas ! criais-je en les saluant, ignorant leurs interlocuteurs avec qui ils semblaient en conversation.

Les deux inconnus étaient d'étranges individus, comme s'ils étaient sortis d'un mauvais film de science fiction d'une décennie bien datée. Ils avaient des tenues d'astronautes et leurs cheveux étaient teints en un vert d'eau parfaitement ridicule et désagréable à voir.

- Ne vous mêlez pas de ça, déclara l'un des deux hommes, me fixant en s'interposant entre moi et son collègue, qui continuait de discuter avec le professeur.

- Je vous conseille d'obtempérer, professeur Sorbier, menaça le second. Confiez-nous les résultats de vos recherches sur le champ et gratuitement, bien entendu.

Le ton doucereux ne cachait pas qu'il s'agissait d'extorsion pure et simple. Bien évidemment, je me doutais que le professeur ne céderait pas. Quelques secondes plus tard, comme je m'y attendais, le criminel dut aller plus loin dans sa menace.

La moustache blanche du vieil homme frémit, tandis qu'il serra les bras, refusant net.

- Si vous persistez dans votre refus, votre assistant et votre petite envoyée de terrain risquent de passer un sale quart d'heure, poursuivit-il de ce ton mielleux et insupportable.

Bon, c'était clair. Je m'étais attendue à cette alternance de politesse et de menaces. Cependant, je n'aimais pas me trouver dans une situation pouvant dégénérer à tout moment, sans pouvoir la maîtriser.

Le vieil homme resta calme et se tourna vers moi, ignorant les pokéballs sorties par ces deux mafieux.

- Bonjour ma chère, comment te portes-tu ? me salua t-il, comme si tout était normal. Je te félicite pour ta victoire à Charbourg. Dire que ça fait à peine un mois que tu as eu ton premier pokémon. Etre dresseur est peut-être une seconde nature pour toi.

- Oh professeur ! s'énerva le criminel. Pourquoi faire tant de difficultés ? Nous parlons affaires en ce moment même. Je vous le répète, nous vous ordonnons de satisfaire à toutes nos exigences.

- Silence ! Qui donc m'a fichu des importuns pareils ? les rejeta t-il avec un aplomb incroyable, comme s'ils n'existaient même pas.

Il soupira, comme s'il venait juste de réaliser qu'un Dardargnan lui tournait autour.

- Messieurs, il vous reste quelques petites choses à apprendre ! dit-il avec un ton de conférencier. Premièrement, on n'interrompt pas les gens en pleine discussion.

Un sourire de ravissement gagna mon visage, alors qu'il parvenait à rabaisser élégamment ces gens avec quelques mots bien choisis.

- Deuxièmement, continua t-il en voyant leurs dents se serrer, on n'obtient pas ce qu'on veut en haussant le ton pour intimider les gens. Troisièmement, le nombre ne fait pas forcément la force et quatrièmement, on respecte ses aînés !

Il sembla hésiter deux secondes, avant de prendre une légère inspiration.

- Cinquièmement, dit-il avec une expression presque navrée, mais … qu'est-ce que c'est que ces tenues ?

- Ca suffit ! s'énerva le chef, tandis que l'autre sous-fifre me gardait en joue. Professeur, vous nous obligez à utiliser la force ! On va vous faire regretter d'avoir insulté la Team Galaxie !

La sommité internationale soupira, ses épaules s'abaissant.

- Deux ridicules olibrius comme vous … ah là là … franchement c'est lamentable. Les jeunes, pourriez-vous donner une leçon de savoir vivre à ces crapules ?

Son ton indiquait qu'il aurait pu le faire, mais qu'il souhaitait donner l'illusion de la vulnérabilité. Je pouvais également deviner sa confiance en nos capacités.

Les deux sbires s'avancèrent, faisant appel à leurs pokémon.

Un Moufouette et un Chaglam.

Lucas me regarda, faisant appel à Tiplouf.

- Je m'occupe de celui de gauche, toi du Chaglam, déclara Lucas.

Fernando apparut, faisant face aux deux ennemis. Il écarta les pattes, poussant un miaulement, se voulant intimidant en hérissant sa pelisse.

Les deux eurent un petit mouvement de recul. Ils semblèrent légèrement hésitants, offrant à Tiplouf une chance d'attaquer.

Il cracha une volée de petites bulles d'eau, heurtant la fourrure mauve, trempant le poil et humidifiant les toxines du pokémon venimeux.

- Comme ça, il lui sera plus difficile de lancer son poison, m'expliqua t-il. Il conserve ses toxines dans des bulles d'air conservées par sa fourrure ...

A ce moment, je le coupai, ordonnant à Fernando de lancer un éclair sur le pokémon humide, pour profiter de sa vulnérabilité.

Mon chaton généra une zébrure blanche et éblouissante, frappant le pokémon toxique.

Alors qu'il électrisait le Moufouette, le Chaglam se rua sur Fernando, lui portant un violent coup de griffe à la gorge.

Fernando glapit, tombant à la renverse.

- Reviens ! criais-je en urgence, voyant à quel point il avait été profondément blessé par les griffes de ce petit précieux.

- Fais attention ! m'avertit tardivement Lucas. Ne laisse pas le second sans surveillance !

- J'avais compris ! bougonnais-je en envoyant Châtaigne.

L'oiseau écarta ses ailes et s'élança immédiatement dans les airs, piquant du bec pour blesser le Moufouette, avant de se concentrer sur le Chaglam.

En stratégie, il valait mieux neutraliser le support en priorité, de façon à éliminer celui qui pouvait empoisonner notre équipe ou protéger l'ennemi. Une fois le soutien éliminé, la menace principale devenait plus abordable.

Tiplouf frappa de son bec le pokémon poison, parvenant enfin à le mettre K.O.

Il fallait admettre que ces sbires étaient plus coriaces que les dresseurs débutants que j'avais affronté sur la route de Charbourg, mais maintenant, nous étions à deux contre un.

Plusieurs attaques furent encore nécessaires pour vaincre le Chaglam ennemi. Le matou était agile, mais pas assez pour éviter deux coups à la fois.

Sauf une fois.

Tiplouf avait chargé le bec en avant et Chaglam avait bondi pour esquiver. Dans son saut, il avait fait une contorsion, ses pattes arrière tournant pour se mettre près de son museau. Ce mouvement gracieux lui permit d'éviter le coup de bec venu par l'arrière, Châtaigne frôlant la fourrure bleuâtre.

C'était un beau mouvement, mais le problème était qu'un tel saut rendait prévisible son atterrissage.

Lucas anticipa et Tiplouf se plaça de façon à donner un grand coup de bec dans la cage thoracique de son ennemi.

Chaglam eut le souffle coupé, avant d'être repoussé en arrière.

Il hoqueta quelques secondes, laissant Châtaigne frapper la nuque avec son aile gauche, assommant la créature.

Le sbire rappela son pokémon, une expression de stupeur sur son visage.

- C'est … c'est pas possible ... On n'aurait pas du perdre !

- Pas contre des gamins ! se scandalisa son acolyte. Replions-nous !

Le premier agréa d'un geste nerveux, avant de se retourner vers nous.

- Vous ne pouvez pas comprendre nos nobles intentions, lança t-il en tentant de rester digne dans sa retraite.

Les deux olibrius fuirent vers le nord, alors que le professeur Sorbier se contentait de les foudroyer de ses yeux toujours alertes.

- Quels imbéciles, jugea t-il en se massant le pont du nez. Néanmoins, vu leurs tenues, ils ne sont pas les seuls membres de leur groupe, ce qui signifie qu'il vous faudra être prudents si vous croisez de nouveau la route de ces gredins.

- Vous savez ce qu'est cette team Galaxie ? interrogeais-je le professeur, puisque je n'avais guère de connaissances sur toutes les entreprises du pays.

- Eh bien, c'est assez complexe, commença t-il. je n'ai que peu d'informations sur ce groupe. Ces gens qui se présentent comme la team Galaxie ont commencé à faire parler d'eux il y a déjà près de deux ans. Un cadre ayant comme pseudonyme Jupiter m'avait contacté pour participer à leurs recherches, mais j'ai décliné leur proposition. Il est très probable que cette association soit liée à la compagnie Galaxie S.A., qui a été montée il y a dix-huit mois. Cependant, mes contacts m'indiquent que les forces de l'ordre n'ont malheureusement pas trouvé de preuves tangibles d'une corrélation entre la compagnie Galaxie et l'organisation éponyme.

C'était très intéressant, il fallait bien avouer. Mais je n'arrivais pas à comprendre ce que cette organisation criminelle pourrait obtenir des données du professeur. Si la Galaxie S.A. servait de couverture, je voulais connaître le champ d'activité de cette société anonyme.

- Ils étaient particulièrement intéressés par le mécanisme d'évolution, développa le chercheur. Vous savez que lors d'une évolution, les pokémon libèrent de l'énergie en grande quantité et je travaille sur ce sujet extrêmement complexe. La Team Galaxie semble intéressée par l'exploitation de son potentiel.

Lucas approuva, ajoutant sa petite analyse.

- Elizabeth, tu dois savoir que 80% des pokémon recensés évoluent et dégagent cette énergie colossale. Cela explique que ces bandits aient voulu s'emparer des travaux du professeur par la force. Quant on y réfléchit, la Galaxie S.A. est un société de recherche sur l'énergie stellaire, ce ne serait pas étonnant qu'ils soient liés.

L'enseignant approuva les mots de son assistant, tout en nous souriant.

- En tout cas, dit-il d'un ton plus enjoué, le pire a été évité et c'est grâce à vous. Je vous en suis reconnaissant. D'ailleurs, pour parler d'énergie, j'ai étudié la vidéo que tu m'as envoyée Elizabeth.

- Ah ! m'exclamais-je, curieuse et impatiente. Vous savez ce que ça signifie ?

- Eh bien, je n'ai qu'une hypothèse, mais Lucas s'est proposé pour aller la vérifier. A mon avis, ces Psykokwak sauvages doivent réagir aux puissants champs magnétiques du Mont Couronné.

Lucas précisa qu'il allait faire des relevés dans le lac, ainsi qu'au grand marais et dans d'autres endroits, pour vérifier les schémas mentaux de ces palmipèdes psychiques et électro-sensibles.

- Quoi qu'il en soit, je te félicite pour tes progrès, me complimenta le professeur Sorbier. Bonne chance pour ton voyage et … prends bien soin de toi.

- Merci professeur. Je pars vers Floraville et Vestigion, je vous enverrais sans doute quelques spécimens dans les prochains jours.