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» Auteur : Serekai - Voir le profil
» Créé le 21/08/2020 à 17:36
» Dernière mise à jour le 09/09/2020 à 17:39

» Mots-clés :   Aventure   Présence de personnages du jeu vidéo   Sinnoh

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Chapitre 9 : La mine de Charbourg
Ce n'est que le soir, après une demi-journée à descendre dans la vallée, que j'entrais finalement dans Charbourg, cette ville minière qui étouffait dans son étroite vallée.

Je pus la sentir avant même de l'atteindre. Il y avait une odeur de brûlé flottant dans l'atmosphère, baignant dans celle de la terre et de la boue délavée. C'était le parfum âcre et étouffant de la suie et du charbon, qui était exploité depuis des années dans cette région riche en ressources.

Les fourmilières et les genêts étaient remplacés par d'imposants amas de terre et de scories. Ces crassiers agglomérés témoignaient de l'activité minière de la capitale industrielle de la région, cet immense poumon de briques rouges qui exhalait fumée et cendres par ses dizaines de cheminées.

Les faubourgs étaient tous similaires, au point d'en être déprimants. C'étaient des rangées de maisons identiques, bâties en briques rouges et clôturées de planches délavées. Les rues bitumées avaient connues des jours meilleurs, des nids de poule creusaient la chaussée par endroits, emplis de gravats à la va-vite au gré de réparations hasardeuses.

Les corons s'étendaient tout autour de l'aciérie, formant un réseau circulaire. Les rayons convergeaient vers un gros bâtiment qui dominait une partie de la ville. Le colossal bâtiment était comme un épouvantable Galeking aux plaques noircies et d'ou un vacarme de marteaux et de pilons s'échappait. La bête crachait en permanence des nuages noirs, qui étaient chassés vers l'est par le vent. La masse polluée formait un nuage de smog, dessinant un collier autour du pic solitaire au sud de la chaîne des Monts Couronnés.

Durant ma visite le long des corons, je réalisai à quel point le charbon était présent dans la vie et le quotidien de ces gens. La terre elle-même était noire, portant les stigmates de cette frénésie, tandis que le ciel bleu était voilé de suie, au point que le soleil apparaissait rouge, tel un Chartor faisant irradier sa carapace.

Le paysage terne changeait radicalement lorsqu'on atteignait le boulevard intérieur, qui avait pris la place d'une antique muraille. Le centre ville abritait de nombreux bâtiments, mais ces briques rouges et la chaux blanche se retrouvaient partout. De rares immeubles plus modernes étaient réalisés en béton armé, dont une tour orgueilleuse de base cubique, surmonté d'un dernier étage octogonal. Cette balise dépassant même les hautes cheminées était comme un symbole de la réussite de certains, orgueilleusement exposée à la vue de tous.

Le centre ville, dominé par cette imposante série de suites et d'appartements en hauteur, avait cependant son charme. Il y avait un petit bar donnant sur l'avenue principale et une croissanterie faisant l'angle d'un boulevard, près de l'arène. Les domaines du centre étaient plus grands et vastes, toujours possédés par les riches familles ayant bâti des fortunes autour du charbon et de l'acier. La brique faisait place à la pierre de taille, avec des façades ornées de fausses colonnes et de balcons surchargés de détails.

Lorsque j'arrivai devant l'arène, engoncée dans une vieille fabrique à peine réhabilitée, je vis qu'elle était fermée. Passant outre ma déception, je lus l'écriteau accroché à la poignée intérieure, indiquant que le champion n'acceptait les défis qu'en matinée.

Déçue, je partis faire un tour sur la zone piétonne, trouvant un café proche dans lequel de grands gaillards en marcel se détendaient en cette fin d'après-midi.

J'entrai dans le débit de boissons, attirant le regard des clients. Je dénotais avec le reste de la clientèle, mais je m'en moquais.

Je m'installai au comptoir, commandant une boisson sans alcool, sous les rires étouffés de plusieurs habitués. Je laissai l'idiot au teint aviné pousser son jappement de hyène dans son recoin, profitant de ma menthe avec ses glaçons. Se poser et savourer une boisson fraîche et sucrée était vraiment agréable. Je pris mon temps, observant le bar au comptoir sombre et aux murs ornés de vieilles cartes postales au papier jauni. Sur les représentations des anciennes rues, je pus reconnaître la place centrale et ses travaux avant le réaménagement des lieux.

Après un quart d'heure à rêvasser, je jugeai qu'il était temps de me remettre en route.

- Excusez-moi, hélais-je un trio en les interrompant, alors qu'ils déposaient leurs verres emplis d'une bière blonde, mais pourriez-vous me dire ou se trouve le champion ?

- Pierrick ? demanda inutilement l'homme aux bras tatoués. Il bosse à la mine l'après-midi. Il aide à l'extraction … ou bien il s'entraîne. Il est jeune, mais doué.

- Ah ça, c'est un bon spectacle ! renchérit un autre. Tu devrais voir la mine et le musée, tu y apprendrais pas mal de choses.

La mine pourrait être très intéressante en effet. Mais avant tout, je voulais voir ce fameux champion et en savoir davantage sur lui, pour comprendre quel genre de type c'était. J'avais cependant ma petite idée, mon imagination se mettant à dessiner les formes d'un homme ruisselant de sueur, poussant un wagonnet. Je l'imaginais fort et musclé, pas forcément très beau, mais avec une silhouette imposante.

Durant ma divagation, mes pas me menèrent sur les quais du tramway, longeant un long mur de grès rose, reprenant les noms de toutes les victimes d'une catastrophe minière qui s'était déroulée soixante-treize ans plus tôt.

La liste était impressionnante, s'étendant le long de la voie ferrée, à la vue de tous. Ce mémorial était saisissant, écrasant les passant avec sa dure et implacable réalité. J'avais du mal à réaliser que derrière chacun de ces noms, il y avait eu une personne avec ses rêves et sa famille …

C'était … tellement peu. Réduire une existence à de petites lettres d'or sur du roc …

Je ne savais pas si des gens se souvenaient de la vie, des goûts de la moitié de ces défunts. C'était triste et dommage. Tant de gens vivaient leur vie, passaient tranquillement et disparaissaient, ne laissant que de vagues traces, disparaissant dans l'oubli.

Pour être honnête, cela me faisait peur.

C'était peut-être un peu narcissique, mais je ne voulais pas disparaître. Je voulais que mon affection, que l'amour que je portais en gens perdure, que mon lien avec mes compagnons ne soit pas si vite oublié.

Le mur de noms disparut de ma vision, alors que je me rendais vers la mine. C'était un spectacle lourd de sens, comme un rappel constant de la dangerosité de ce métier à tous ceux qui se rendaient à la mine chaque matin. Ces gens risquaient leur vie pour que je puisse prendre une douche chaude le matin, que je puisse conserver des haricots dans une conserve d'aluminium ...

La mine s'approchait peu à peu. Les nombreux terrils indiquaient que j'étais proche, ultimes témoignage de l'exploitation des puits, puisque la génération précédente avait commencé à déverser les couches de terre dans la vallée voisine.

Le son régulier de machines se fit de plus en plus perceptible. La mélodie des roulements, le contrepoint des claquements émettaient une mélodie artificielle et grinçante, qui s'intensifiait à mesure que m'approchais de cette fosse. D'immenses tapis roulants perchés émergeaient du sol, pour convoyer leur contenu vers des structures en hauteur, ancrées sur les falaises entourant cette profonde fosse.

Cette gueule vers l'enfer devait bien faire trente mètres de largeur, soutenue de piliers d'acier bleuté et de barres renforçant la structure trapézoïdale complexe, comme un monstrueux puits qui s'enfonçait dans les abîmes du monde. J'avais lu quelque part que la mine s'étendait même sous l'océan. Un petit coup d'oeil sur ma carte et sur l'échelle de la légende me donna le tournis … Trente-trois kilomètres ... un tel chiffre était difficile à appréhender pour mon esprit. Je pouvais les faire à pied, mais l'imaginer dans une fosse descendant en biais dans les profondeurs était autrement plus vertigineux.

Des ouvriers s'agitaient près de l'entrée, conduisant des engins de chantier en s'enfonçant dans la titanesque grotte artificielle.

Un sentier de terre damée menait vers un bâtiment ressemblant à une cahute avec une guérite au toit couvert de rouille. Un homme me fit signe, alors que son Machopeur me toisait, exhibant ses muscles.

Je m'arrêtai devant le vigile, n'ayant aucunement l'intention de braver son pokémon de garde.

- Alors, dresseuse, vous voulez visiter la mine ? s'assura t-il en rangeant un petit document dans la poche de son pantalon.

- Euh … oui, je voulais regarder …

En fait, je ne savais pas vraiment ce qu'il y avait à voir et j'ignorais ce que je pouvais réellement visiter.

Il me renseigna sans problème, m'indiquant de suivre le chemin qui serpentait entre les deux masses de scories, avant d'entrer dans le puits de mine. Il était possible d'explorer la veine principale et certaines galeries annexes ouvertes au public dans les deux niveaux supérieurs. La seule obligation était de disposer d'un casque avec une lampe. Fort heureusement, ils en louaient et en vendaient.

J'étais ravie par la nouvelle. Ces casques offriraient une protection idéale et seraient bien pratiques, m'évitant d'avoir à porter une lampe torche dans la main. Le guide me fit passer derrière le comptoir de bois stratifié, me montrant deux rayons de casques blancs, chacun étant doté de sangles avec mentonnières.

Il me proposa plusieurs tailles, que j'essayais. Chaque casque était épais et lourd, mais l'un d'eux était plus serré et tenait bien autour de mon crâne. La mousse l'aidait à rester stable, sans être douloureux ni inconfortable.

Au sommet, il y avait une petite batterie avec une lampe, que je pouvais activer d'une simple pression sur un interrupteur latéral.

- Il me va bien, dis-je en le gardant, clipsant la mentonnière pour le verrouiller. Combien vous dois-je ?

Le prix annoncé me fit grincer des dents, mais au moins, je serais plus en sécurité lors de mes explorations des tunnels.

Mille deux cent pokédollars n'étaient certes pas pas une somme modeste, mais je pouvais me le permettre. L'essentiel avait été amorti par les combats avec des dresseurs sur la route.

Une fois avec mon casque bien accroché sur ma tête, je pris la route longeant le système d'extraction automatisé, qui charriait de lourds blocs de minerai sombre.

Les mineurs conduisaient leurs machines, pelletant des remblais avec une certaine aisance. La technologie rendait leur travail était moins fatiguant qu'il y a un demi-siècle, puisqu'ils disposaient de grosses foreuses pour abattre les veines d'anthracite, ainsi que d'excavatrices pour transporter le précieux minerai. Autrefois, ils auraient du coopérer avec leurs pokémon, mais il semblait que ce lien se soit atténué.

La voûte menaçante projeta son ombre sur moi. Dès mes premiers pas dans cette mine, je sentis une étrange chaleur humide remonter vers moi. Les pompes n'évacuaient pas toute l'humidité suintant dans les profondeurs. Elles avaient même l'effet pervers d'accroître la chaleur qui augmentait naturellement de 3°C tous les 100 mètres de profondeur.

La piste descendait en une pente douce, mais également traîtresse, car il n'y avait guère d'obstacles pour arrêter une éventuelle chute. Les chariots et les tapis roulants remontaient lentement, cliquetant au rythme du roulement des lourdes poulies et des engrenages cimentés dans le plafond.

Le puits s'enfonçait au milieu de nombreux échafaudages, tandis que des galeries partaient dans des directions régulières. Le trou semblait sans fond, les éclairages ressemblant à de petites chandelles qui s'enfonçaient dans les ténèbres, avant que la distance ne les rendent invisibles.

La rambarde de grillage ne me rassura guère et je suivis une des voies supérieures, juste pour explorer une ancienne galerie fermée à l'exploitation. Les murs de pierre sombre étaient comme gras au toucher. Au milieu de la roche grise, de petits filons de charbon se remarquaient et une poudre noire se détachait dès que je frottais ces incrustations. La poussière de charbon restait collante sur l'extrémité de mon index, ne partant qu'en essuyant ma main sur ma jupe rose et délavée.

La mine n'était pas inhabitée, surtout depuis que les hommes s'étaient écartés. Les couloirs supérieurs avaient cessé d'être exploités il y a longtemps, comme en témoignaient les échafaudages en partie oxydés. L'absence d'humains avait été profitable pour la faune et je pus voir qu'un pan de mur s'était effondré récemment, s'ouvrant sur une autre galerie.

Les rocs grisâtres des éboulis étaient curieux, dévoilant une voie ou des choses bougeaient dans les ténèbres. J'avançai dans le puits, examinant cette nouvelle voie qui s'ouvrait à moi. Des Racaillou ou des Charbi pouvaient se cacher dans ces puits abandonnés. Lorsque je voulus examiner cette nouvelle galerie, les pierres tremblèrent et roulèrent dans la large caverne.

Je réalisai, horrifiée, qu'il ne s'agissait pas de simples pierres résultant d'un éboulement. Elles n'étaient que les segments centraux d'un Onix, dont la tête était enfoncée dans la pierre, dévorant lentement la roche pour se frayer un chemin.

Je fis immédiatement appel à Amazonas et la différence de taille fut saisissante. Le serpent minéral ne sembla même pas réaliser qu'il y avait une menace et poursuivit son œuvre.

Je pouvais le comprendre. A part quelques Racaillou croquant sous sa bouche et des Nosferapti craintifs, il n'avait aucun prédateur naturel ici.

Amazonas sautilla sur le large corps et ouvrit son bec. Il s'ancra dans une petite anfractuosité, bien à l'abri et commença à déployer ses racines depuis l'intérieur de sa carapace, drainant lentement les sels minéraux contenus dans le corps du pokémon.

Onix poussa un mugissement qui résonna dans les immenses galeries, mais Amazonas resta calme, agissant comme le faisait une racine : lentement mais implacablement, transformant peu à peu la plus dure des pierres en une poussière.

Le long pokémon s'agita, retirant sa tête de l'anfractuosité ou elle était logée, provoquant des secousses. Des filets de poussière s'échappèrent de fissures et je saisi une pokéball, pour ne pas le laisser fragiliser les étais plus longtemps.

Onix était devenu paniqué et vulnérable, avant d'être happé par la sphère. Une fois capturé et enfermé dedans, l'écho de son rugissement rauque s'estompa peu à peu et la caverne redevint silencieuse.

Amazonas me fixa, l'air accusateur. Ses coups d'œil autour de lui étaient très explicites : Il ne voulait pas rester ici.

- Calme-toi, je suis ici. On va sortir, promis-je en caressant sa pousse fermée.

Un petit son provint de mon pokédex dont les cristaux liquides de l'écran projetaient une douce lueur bleue sur mes doigts. Comme pour mon précédent pokémon capturé, j'envoyai celui-ci vers le laboratoire et la réserve de la sommité locale.

J'aurais tout de même payé cher pour voir l'expression du professeur Sorbier lorsqu'il réceptionnera Montagne, faisant face à l'immense créature.

Autour de moi, quelques Racaillou s'agitèrent, probablement dérangés par les contorsions de l'Onix. Le prédateur avait disparu et il semblait que cela confirmait un vieux problème : en l'absence du Chaffreux, les Dedenne dansent.

Amazonas n'aimait pas se sentir encerclé, ni même sous la terre, mais il était ma meilleure chance si ces pokémon devenaient plus agressifs.

La petite tortue observa les géodes, qui flottaient parfois grâce à leurs organes magnétisés, avant de faire éclore son bourgeon. Il se concentra et projeta des volées de feuilles saillantes, entaillant les concrétions de jaspe des Racaillou, mettant les petites créatures en déroute.

Ils poussaient de petits cris, fuyant pour se terrer dans des recoins, s'enterrant parfois pour échapper à mon pokémon.

Amazonas se tourna vers moi, posant ses pattes avant sur mon tibia. Son regard était explicite et je le pris dans mes bras.

Dès qu'il fut collé contre moi, à proximité de la lumière émise par mon casque, il se détendit. Je pus entendre son petit glapissement, alors qu'il profitait de mes bras pour se caler.

- Je sais que tu préfères être dans mes bras que dans ta pokéball. Mais tu es un peu lourd, répondis-je en respirant fortement.

- Pouss … répondit-il en me regardant, les yeux plissés. Tor ...

Je m'excusai promptement, comme si je l'avais vexé en critiquant son poids. Un simple grattement dans le cou lui rendit son sourire, alors que je posai mes lèvres sur son bec.

- Mais oui, tu es adorable, répondis-je avec affection, tout en le rappelant dans sa ball.

A l'extrémité de ce couloir abandonné, je pus voir des techniciens et des ouvriers remonter à l'aide d'un monte charge, probablement alertés par les secousses. Le capitaine, reconnaissable à son casque rouge, essuya la poussière de charbon sur ses lunettes.

- Eh Dresseur ! m'interpella l'un des mineurs suivi par un Machopeur. C'était quoi ce boucan ?

- Un Onix, répondis-je. Il a détruit deux piliers de soutien et ouvert une voie vers une autre galerie.

C'était tout ce dont je me souvenais et je le vis poser un bandeau de scotch à l'entrée de ce boyau.

- Bon, je prends une équipe vers le niveau inférieur, déclara le jeune homme. Tim, tu prends deux gars et tu remontes chercher de quoi sécuriser ce couloir et l'interdire aux visiteurs.

Cet homme était assez jeune. Il avait une carrure pas si musclée que je le pensais et avait un visage charmant. Il me regarda des pieds à la tête, très suspicieux.

- Eh Pierrick ! interpella alors un autre homme. N'oublies pas qu'on a reçu une nouvelle circulaire et qu'on doit laisser une part sauvage.

Il hocha la tête, donnant d'autres consignes, agitant sa chevelure d'un rouge bourgogne.

- Attendez … vous êtes le champion ? demandais-je, surprise de voir qu'il était aussi jeune.

- En effet, je suis Pierrick Hyogan. Et vous, je suppose que vous êtes notre trouble-fête ? ironisa t-il.

- Non, je suis celle qui a réglé le problème, rétorquais-je.

Il sourit, avant de saisir une pokéball et de la lancer vers la voûte soutenue de piliers de bois et de métal.

Sa sphère entra en contact avec un Racaillou, qu'il captura sans coup férir.

- On se retrouvera demain à l'arène. J'ai bien compris que tu es une candidate et ... j'ai hâte de voir ce que tu vaudras.

Puis, il se retourna vers deux ouvriers qui apportaient des poutrelles.

- Allez, on redescend pour voir les dégâts en dessous et on sort les étais ! cria t-il en reprenant le travail, redescendant dans les profondeurs.

De mon côté, je quittais ce monde trop minéral et trop sombre, revoyant enfin le ciel. Même voilé, c'était une joie de le retrouver. Au-dessus de moi, le ciel devenait plus sombre, alors que le soleil disparaissait derrière la chaîne de montagne bordant l'étroite vallée.