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Informations

» Auteur : Serekai - Voir le profil
» Créé le 15/08/2020 à 00:14
» Dernière mise à jour le 09/09/2020 à 17:39

» Mots-clés :   Aventure   Présence de personnages du jeu vidéo   Sinnoh

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Chapitre 8 : Vers la ville minière
Lorsqu'il y a une rencontre, il y a forcément une séparation. C'était une règle immuable, seul le délai de cette parenthèse passée ensemble était variable.

Ce fut la pensée qui m'envahit, lorsque je me réveillai sous ma tente de toile cirée, plus seule. Exceptionnellement, j'avais été réveillée aux aurores, à cause des stridulements d'un Melocrik.

Je tournai la tête pour voir Marianne, dormant à mes cotés, avec un bras glissé hors du duvet molletonneux. La veille, j'avais passé un bon moment avec cette femme plus âgée, à discuter sérieusement et à plaisanter. Cela avait été une petite coupure bienvenue dans mon périple. Cela avait été ma première nuit sauvage que je passais avec une autre personne, que j'avais partagé avec quelqu'un, rompant avec ma solitude.

La blonde s'était réveillée peu après moi, sa montre bipant bruyamment pour la sortir de son sommeil. Visiblement, Marianne était bien plus du matin que moi, se levant bien plus rapidement que je ne l'aurais fait. La façon dont elle se redressait, faisant quelques extensions et des flexions, n'avait rien à voir avec la façon dont je me tournais dans le duvet. Elle était débordante de vitalité et j'étais heureuse qu'elle ne m'ait pas vue lorsque je ressemblais à une larve baveuse.

J'étais incapable de me motiver comme elle le faisait. C'est elle qui fit la majorité du travail alors qu'elle m'aidait à replier la tente. Sa bonne humeur, sa fougue et la façon dont tout était un prétexte à relever un défi était admirable. En fait, elle était contagieuse, me faisant sourire sans que j'ai à me forcer, voire même sans vraiment m'en rendre compte.

Après notre repas, nous dûmes passer à l'inévitable moment de la séparation. Un étrange sentiment de malaise alourdit mon estomac. La voir partir m'attrista, au point de me laisser avec le regard humide. Ca me faisait mal de la voir partir, alors que nous nous connaissions depuis si peu de temps.

Elle s'en rendit compte, puisqu'elle m'adressa un sourire lumineux.

- Ca m'a fait plaisir de te rencontrer, Elizabeth, me réconforta t-elle en me donnant une accolade. Il faudra qu'on remette ça, qu'on fasse un autre bout de chemin ensemble. On se trouvera un moment, c'est promis. Je pense que vais aller sur le rivage un moment, hésita t-elle en ayant l'air passible, puis j'irais vers Vestigion. On ne sera pas sans se revoir.

- Promis, lui souris-je, avant de lui donner mon numéro de téléphone.

Marianne garda son sourire, portant son sac en bandoulière, tandis que son bandana rouge maintenait ses cheveux clairs hors de son champ de vision. La dresseuse me serra la main, me souhaitant bonne chance, avant d'arpenter le chemin descendant vers Féli-Cité, sifflotant un petit air enfantin.

Je la suivis du regard durant un long moment, avant de me retourner, avisant l'arbre proche des larges pierres ovoïdes bordant l'entrée de la grotte.

Ce serait ma première visite sous terre et j'avançai doucement, ma main posée sur la paroi, hésitante à avancer. L'obscurité était profonde, ma main s'enfonçant dans la pénombre au point que j'eus du mal à distinguer l'extrémité de mes phalanges.

La grotte ne m'inspirais pas confiance. Je n'aimais pas l'idée d'être enfermée sans pouvoir facilement me repérer. On m'avait dit qu'elle était très aisée à parcourir, que ça ne prendrait que trois ou quatre heures pour atteindre l'autre côté de la chaîne, mais … je n'avais pas très envie d'y aller.

Ma montre émettait un peu de lumière, de même que la petite torche électrique que j'avais achetée. Le faisceau balaya le sol de pierre grise, qui ressemblait à peu près au sol rocailleux de l'extérieur, mais sans les aiguilles de pin et la poussière soulevée par le vent … et pire, sans la lumière du soleil.

Je ne pouvais pas rester comme une idiote ici, je devais avancer. Soit j'abandonnais, soit j'escaladais la falaise abrupte, soir je me faisais violence pour avancer.

Dès que je mis les pieds dans la grotte, l'absence des rayons du soleil se fit sentir sur ma nuque. La fraîcheur me saisit et je refermai ma veste, ne m'attendant pas à une telle baisse de température.

J'avançai prudemment dans ce nouveau monde minéral, bien plus silencieux que l'extérieur. Les murs disparaissaient dans l'obscurité, de hauts piliers soutenaient la voûte minérale et des centaines de petites stalagmites parsemaient le sol, comme des petits crocs émergeant d'une gueule invisible. C'était un spectacle angoissant. Ces murs évasés et ce plafond haut de plusieurs mètres étaient aussi oppressants que si j'avais été dans un placard. La roche me donnait l'impression de former un cocon autour de moi, comme une gangue pour m'écraser.

A mesure que je tendis l'oreille, que je ne laissai plus l'apparente immobilité me leurrer, j'entendis des bruits de plus en plus effrayants. Des cris dans l'ombre, des chuchotements suintants, des bruissements d'ailes … plein de petits sons qui m'effrayaient et que je ne pouvais pas localiser.

Je n'arrivais pas à les identifier et l'inconnu était enveloppé par un certain prestige, le rendant plus impressionnant ... plus effrayant. Je ne savais pas ce qui produisait ces cris, je ne savais pas quels pokémon vivaient dans les profondeurs de la planète.

Je bougeai nerveusement ma torche, balayant le terrain. Je dévoilai un chemin plat et dépourvu de grosses embûches, ce qui ne m'aida pas à vraiment me calmer.

- Oh-là, calme-toi, m'alpagua une voix de stentor, venant de ma droite. Tu vas exciter toute la colonie à ce rythme.

Peu rassurée, je tournai ma torche électrique vers la droite. Le faisceau de lumière se déforma sur le ventre d'un homme au torse large, couvert d'un solide barda avec sangles et baudrier.

La lumière éclaira ce solide gaillard. Son visage carré et mangé par une large barbe de couleur terre semblait imperturbable. Ses yeux ressemblaient à deux lames d'Insecateur, en partie cachés par son casque jaune.

- Bon… ta pokémontre flambant neuve et ton attitude nerveuse m'indiquent que tu es dresseuse débutante, commença t-il sans se présenter, mais intervenant avec justesse. Je suis de bonne humeur, alors je vais te donner quelques conseils.

Il est vrai que, comparé à moi, il avait l'apparence d'un montagnard expérimenté et aguerri. Ses chaussures de marches étaient renforcées par de solides crampons de métal, mais élimées aux extrémités. Sa montre était éraflée et le métal du piolet à sa ceinture portait de multiples entailles.

- J'ai été comme toi, il y a plus de trente ans de cela. Depuis, j'ai appris à respecter et à écouter la montagne.

- Ecouter la montagne ? soufflais-je, ne comprenant pas s'il parlait des pokémon ou d'autre chose.

Il m'invita à m'asseoir contre un mur rêche, étrangement friable.

- Toute roche est différente, déclara t-il, assuré et passionné. Les connaître est essentiel pour bien explorer les grottes. Les pokémon comprennent la roche, ils savent lire la montagne, sentir les filons et goûter aux veines dans la pierre.

Il prit ma lampe et éclaira doucement les alentours.

- Pour se repérer, commença t-il avec patience, la réflexion et la méticulosité sont les mères de la prudence. Il n'est pas nécessaire de tout éclairer, mais juste de repérer lentement les lieux. Les roches ne bougeront pas. Si jamais c'était le cas, c'est que tu auras des soucis plus graves que celui d'être juste égarée.

Avec soin, il éclaira la pierre brune et striée qui s'enfonçait en pente douce vers l'est. L'obscurité caverneuse se dispersait et se reformait à mesure que le faisceau de lumière bougeait, me permettant d'identifier les principaux obstacles sur la route.

- Je te conseille de suivre les balises peintes en jaune sur les murs pour atteindre directement Charbourg. Là-bas, il y a un excellent musée de la mine, tu pourrais y apprendre deux ou trois trucs. Aussi, j'ai envie de te faire un cadeau.

- Vous n'êtes pas obligé, opposais-je, peu désireuse de tout accepter.

- Taratata, me coupa t-il avec un sourire qui disparaissait dans sa barbe épaisse. J'ai été comme toi à une époque, alors prends ceci.

Il me tendit un disque enfermé dans une protection plastifiée qui avait connu des jours meilleurs. Je le pris et le remerciai, avant de regarder l'étiquette collée dessus.

- C'est … une CS ? m'exclamais-je en observant le petit objet.

C'était un objet plus rare que les fameuses CT.

Les capsules techniques étaient des disques de données qui se plaçaient sur la pokéball, accrochées au bouton poussoir. Une simple pression permettait de déclencher le lancement d'un programme d'apprentissage accéléré. C'était une merveille de technologie qui remplaçait un long apprentissage, du moins pour certaines capacités.

Bien évidemment, les entreprises ayant développé cette technologie espéraient un retour sur investissement et ont fait en sorte que le programme efface les données du disque après usage. Cela permettait de recycler le support, mais surtout de faire en sorte que les dresseurs rachètent les CT après usage.

Certaines de ces CT n'avaient pas ce petit software, leur permettant d'être réutilisables. Bien évidemment, elles étaient bien plus rares et bien plus chères que les autres. Cependant, elles s'abîmaient avec le temps et n'étaient pas forcément éternelles.

- C'est Eclate-roc, confia t-il. Un coup direct qui perce un point précis. C'est très pratique pour perforer des obstacles sans nuire à tout ce qu'il y a autour, puisque l'onde est limitée. Mon Mackogneur n'en a plus besoin, alors cette capsule te sera plus utile qu'à moi.

Il me montra les murs de pierre striées par d'anciens écoulements d'eau.

- Sois quand même prudente dans ces grottes, m'avertit-il en montrant une bifurcation. Suis le chemin balisé et évite de te perdre. Il y a eu un éboulement il y a seulement quelques semaines, au niveau du puits d'écoulement menant vers le lac souterrain et certains coins ne sont pas sans risques. Quelques crétins sont partis dans les niveaux inférieurs en tapant sur toutes les parois et ils se sont pris une partie de la voûte sur le crâne.

Sur ces mots, il me salua et prit son piolet, avant de commencer l'ascension d'une paroi menant vers une ouverture en hauteur.

Il n'y avait pas le moindre tremblement dans ses gestes, la façon dont ses semelles cloutées se plantaient dans la pierre me laissait imaginer toutes les fois ou il avait dû répéter ce mouvement. Le geste était expert, que ce soit dans le maniement de la corde ou dans la vérification de la solidité de ses appuis. Ses muscles se tendaient à chaque mouvement, je pouvais voir son haut épouser la forme de ses biceps.

Je décidai de repartir, éclairant le sol. Les endroits où les dresseurs passaient étaient clairement visibles, la roche étant lissée et érodée par les traces de chaussures, tandis que les abords étaient couverts de petites stalagmites de quelques centimètres de hauteur.

La route était calme, rythmée par le son de mes pas, accompagnés par quelques clapotis de gouttelettes suintant le long de stalactites, avant de s'écraser au sol. C'était calme et l'obscurité qui m'effrayait auparavant en devenait presque apaisante, tant elle invitait au calme et à la réflexion.

Ce calme n'était qu'apparence, puisque après une heure de marche, je croisai deux dresseurs. Les deux étaient en plein combat, employant deux pokémon adaptés a l'obscurité.

Je pus admirer un affrontement entre deux Nosferapti et c'était très curieux à voir. Les deux chiroptères voletaient, poussant de petits cris, avant de se lancer frontalement l'un contre l'autre.

Leur méthode de combat était assez erratique, puisque les deux pokémon bougeaient d'une façon difficile à cerner, avant de tenter de se mordre au niveau du cou ou des ailes. Leurs petits cris suraigus résonnaient, alors qu'il était évident que je ne captais qu'une part de leurs signaux sonores, mon oreille n'étant pas adaptée à percevoir les ultrasons.

Les deux pokémon s'opposèrent, s'entrechoquant avec violence, jusqu'à ce qu'un des deux chiroptères ne soit plus capable de se battre.

Le vainqueur se tourna vers moi, avec son Nosferapti toujours vigoureux en train de voleter. Il me défia et Fernando grilla bien vite la créature volante, projetant un éclair qui éclaira le plafond.

Les stalactites dissimulaient une colonie de Nosferapti. Un ensemble dissonant et totalement non-harmonique de cris retentit, comme le crissement de dizaines de craies sur un tableau, avant que la nuée ne s'agite.

Les dizaines de créatures volantes s'enfuirent, dérangées et paniquées. Les battements de leurs ailes firent un crépitement effroyable, comme un manteau secoué dans le vent. Le son résonna dans la caverne, multipliant le vacarme.

Par pur réflexe, je me jetai au sol, prenant une pokéball. Je la lançai au vol, sans viser, espérant qu'elle heurterait un pokémon au passage. Alors que la horde s'ébattait et se dispersait en un vrombissement, tandis que la pokéball tomba au sol.

La sphère s'agita et clignota devant moi, avant de s'immobiliser. Ensuite, elle se dématérialisa, transportée par connexion sécurisée. Je n'avais le droit de ne transporter que trois pokémon sur moi, puisque j'étais encore considérée comme une dresseuse débutante.

La nuée de chauves souris disparut, se dispersant dans la caverne. Au final, j'avais eu plus de peur que de mal, la horde volante n'ayant juste voulu que fuir, sans désirer m'attaquer.

Lorsque je me relevai, consultant mon pokédex, je vis une petite diode bleue clignoter sur le côté.

Un menu spécial s'afficha sur l'écran, me demandant si je voulais donner un surnom au pokémon, ainsi que le lieu ou je souhaitais transférer le pokémon désiré.

Après un peu de réflexion, je décidai de le nommer Vlad. La référence était très connue, faisant référence à un prince d'Europe qui avait vécu en se comportant comme un Nostenfer. Quant au lieu de conservation, il y avait plusieurs centres de garde, mais je ne les connaissais pas tous.

J'optai pour la décision la plus logique selon moi : le laisser au professeur Sorbier, qui aimait beaucoup étudier divers spécimens en semi-liberté. Ce petit pokémon serait bien traité, j'en étais assurée.

La horde de Nosferapti avait cependant agité la faune locale.

De petits pokémon voletaient désormais, leurs ailes claquant de temps à autre dans les ténèbres. Ce groupement massif avait du les exciter, tout comme les Racaillou que je voyais évoluer derrière des éboulis, se déplaçant sur leurs larges paumes. C'était beau de voir ce spectacle, voir ces pokémon vivre calmement dans leur environnement naturel … et non à travers des images et des reportages à la télévision. Les petits golems se déplaçaient sur leurs deux bras, trouvant le bon équilibre, lorsqu'ils ne se contentaient pas de ramper et d'attaquer la paroi avec leurs bouches rigides.

J'avançai à petits pas, cachée derrière de larges concrétions de calcaire, curieuse. Un petit Racaillou éraflait la roche, portant la poussière à sa bouche. Il dédaigna certains graviers au sol, triant soigneusement les minerais. Il en relevait certains, les observant avant de le placer sur son front, puis confirmait son choix en les avalant ou en les rejetant. Je n'étais pas assez experte en géologie pour reconnaître la nature des roches prélevées et concassées, mais la scène était très intéressante à observer. Il avait systématiquement dédaigné les roches calcaires qui formaient des colonnes et des pans de roche blanchâtres, privilégiant les pierres plus solides.

A un moment, il tourna très légèrement sa tête, m'observant de ses petits orbites scintillants, aux paupières marbrées. Il resta le plus immobile possible, espérant me leurrer, en un réflexe défensif qui devait probablement être instinctif. Il ne devait pas craindre grand-chose dans cette caverne, ce n'étaient pas les Nosferapti qui devaient être de graves menaces. Les deux espèces avaient tendance à s'ignorer, n'ayant aucune concurrence, que ce soit en terme de territoire ou en terme d'alimentation.

J'avançai un peu et le petit golem sauta vers le mur, ses doigts s'enfonçant dans la craie avec une facilité déconcertante, lui permettant d'atteindre un trou en hauteur. Le faisceau de ma torche éclairait l'entrée de l'orifice et ma curiosité me titilla un peu trop.

Quelques pas vers le flanc rocheux me dévoilèrent l'entrée du boyau étroit. Un petit Ningale s'enterra à mon approche, tandis que le Racaillou me fixa. Son expression neutre changea et son bras se tendit. Le membre de corindon éjecta brusquement un projectile en ma direction.

Une pierre similaire à la masse composant son organisme heurta mon avant bras que je venais de dresser par pur réflexe, pour protéger mon visage.

Je fis quelques pas en arrière, ne tenant pas à provoquer davantage le pokémon sauvage. Un animal acculé et menacé est bien plus dangereux et je n'avais pas envie que les choses ne dégénèrent, surtout que je n'avais pas envie de combattre plus qu'il n'était nécessaire.

Je repris ma route et après plus d'une heure, j'arrivai enfin en vue de la sortie.

C'était un mince halo de lumière jaune, en partie masquée par des pierres brunes, mais la simple vue de ces rayons formant des pattes à travers la pénombre suffit à me transporter de joie.

Je courus, franchissant ces quelques mètres de plus, atteignant enfin l'extérieur.

Un éclat éblouissant se refléta sur le sol, scintillant en intensifiant l'intense lueur de l'astre du jour.

Je fermai les yeux quelques instants, clignant des paupières à plusieurs reprises, laissant mes yeux s'habituer à la lumière diurne. Ma pokémontre m'indiquait qu'il était précisément 11h37, pile le moment pour trouver un bon emplacement afin de déjeuner.

Malgré que je sois enfin sortie, il ne faisait pas très chaud et le fond de l'air était même frais. J'étais entourée de quelques pins, sur l'ubac des montagnes, dans la partie la moins exposée au soleil.

Le chemin commençait à descendre, serpentant le long du gros massif. Les lacets m'offrirent un panorama splendide sur la ville située dans la combe grise.

Charbourg s'étendait devant moi, à encore plusieurs heures de marche.

Entre deux pins, il y avait un petit rocher couvert d'aiguilles. Cela ferait un siège parfait et je balayais les aiguilles rousses d'un geste de la paume.

Mes pokémon et moi firent une halte, mangeant ensemble.

Châtaigne étendit ses ailes, voletant pour se dégourdir et grignoter quelques pommes de pin. Amazonas se contenta des gentianes bleues, tandis que Fernando me fit ouvrir un autre paquet de boulettes de viande séchées.

Moi, je dus me résoudre à consommer une tourte offerte par Marianne. Le pain était un peu sec, mais la salade et le poisson fumé étaient bons, de même que les pommes de terre poivrées.