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Recueil des O.S. de carchakrokeur



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» Auteur : carchakrokeur - Voir le profil
» Créé le 24/05/2018 à 21:00
» Dernière mise à jour le 24/05/2018 à 21:00

» Mots-clés :   Conte   Drame   Famille   One-shot   Suspense

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O.S. Recherche et Anomalie
Lors de la tombée de la nuit, on entend parfois aux alentours des marécages des claquements secs retentissants distinctement. Les marais désignent en général des zones d'eau peu profondes où prolifère la faune et la flore aquatique. Il s'agit d'espaces calmes où cohabitent plusieurs espèces de pokémons vivant en harmonie.

Néanmoins, le silence est rompu lorsque la faune habituelle rentre en contact avec un certain type d'individu : parmi les marécages se trouvent parfois des mares très profondes.
De ces endroits surgissent parfois des pokémons à éviter, le genre que l'on cherche à fuir.
On les reconnaît très facilement grâce à leur caractère hostile à toute forme de vie et à la couleur de leurscorps en total inadéquat avec l’environnement.

Ils ressemblent à d'énormes homards rouge, avec de grands yeux circulaires et une sorte d'excroissance en forme d'étoile sur le front front. Tout comme les crustacés, ils possèdent quatre paires de membres : les membres supérieurs, qui lui servent de bras, sont équipés de deux pinces rouges et blanches massive ;ainsi que trois autres paires crochues leurs servant à se déplacer. Il s'agissait bien évidemment du pokémon colhomard.

Cette espèce a été la plus intéressante à étudier depuis des décennies ;en effet des recherches, dirigées par mes collègues scientifiques et moi-même, ont prouvé que les informations du pokédex, et dans le cas présent des colhomards, étaient erronées.

Contrairement aux recherches habituelles, nous devions dans ce cas précis travailler sur le terrain.
C'est donc en fin d'après-midi, lors d'un jour comme les autres, que nous nous aventurâmes dans le marécage des profondeurs.
Ce lieu est emblématique pour tout biologiste ou scientifique en herbe : il abrite une grande partie des pokémons aquatiques découverts à ce jour.
L'observation des pokémons dans leur espace naturel n'est pas sans risque ; bien au contraire, il faut se préparer physiquement et mentalement.
On s'équipe de bottes épaisses de couleur brune, ainsi que de tout un équipement de camouflage, si bien que l'on peut rapidement se perdre de vue, principalement grâce (ou à cause) de la boue recouvrant les dernières parcelles visibles de notre peau.
Me voilà mon équipe et moi, fin prêt pour l'expédition, avec un attirail comparable aux plus grands aventuriers.

Le marécage des profondeurs semblait calme lors du coucher de soleil, très calme, peut-être un peu trop calme d'ailleurs…
Un bruit sec retentit au loin, comme si l'on entrechoquait deux pierres d'un coup brutal et précis.
Puis un second, toujours aussi lointain…
Et avant que l'on ne l'ait remarqué, des claquements résonnaient tout autour de nous, si bien que l'on semblait être assailli de tous les côtés.
Nous nous cachâmes aussitôt dans les broussailles les plus proches, afin de ne pas être repéré et ainsi commencer la récolte d'informations.

Les colhomards sont des créatures amphibies, ils peuvent aussi bien vivre sur terre que dans l'eau même si leurs conditions physiques leur donnent un avantage dans le milieu aquatique.
Ils remontent en général à la surface pour se nourrir et se rassembler : il semblerait d'ailleurs qu'ils arrivent à communiquer en entrechoquant de leurs pinces massives.
L'équipe se sépara afin que chacun puisse se focaliser sur un individu précis : je m'éloignai de mes compagnons afin d'approcher avec prudence dans les hautes herbes ce qui semblait être le mâle dominant, ou tout du moins un gros spécimen. Il était posté sur un amas d'herbes séchées mélangées à de la boue, afin de mieux voir les alentours. Le colhomard est considéré comme l'une des espèces les plus dangereuses et les plus difficiles à approcher, puisqu 'il semble être naturellement agressif et particulièrement territorial.

Il se trouve que certaines informations du pokédex étaient néanmoins belles et bien vraies : cette créature repère ses proies grâce aux ondulations de l'eau et à sa vue perçante, lui permettant en principe de chasser sur terre comme en mer.
En me penchant pour prendre des photographies du monstrueux spécimen, je glissai à cause de la boue qui m'entourait de toute part et me rattrapai en posant brutalement ma main dans l'eau.
Des sueurs froides m'envahirent : un stress monta comme une éruption en moi.
Avais-je, en allant dans le marais des profondeurs, scellé mon sort ?
Le mastodonte que j'observai il y à quelques minutes encore n'était plus sur le petit îlot de boue ;il avait disparu de mon champ de vision.

Ma vue se trouva être orienté sans que je le veuille vers le ciel : je basculai de force vers l'arrière sans que je puisse y résister. « Ça y est, c'en est fini de moi, j'ai eu une belle vie simple et paisible après tout… » Me dis-je tandis que ma tête plongea dans l'eau.
Je me réveillai subitement, le cœur battant la chamade, pris d'émotions : je n'étais pas mort, en tout cas pas encore !
Je me levai tant bien que mal pour regarder tout autour de moi : je ne reconnaissais pas le marécage, la luminosité était à la fois sombre et très claire selon les endroits où je regardai.
Très vite je compris la situation dans laquelle j'avais été entraîné : j'étais dans une salle gigantesque, les murs étaient faits d'un matériau qui m'était inconnu, une sorte de mélange entre de la boue, des algues et des plantes, le tout séché.

Un jeune écrapince entra dans la salle, me pointant de sa pince, comme s'il me faisait signe de le suivre. Désorienté, je m'avançai vers la bête prudemment, tout en essayant tant bien que mal de comprendre comment j'avais survécu.
Le stress montait en moi, le petit écrapince sortit de la pièce et se déplaça le long d'un tunnel d'une taille assez large pour y faire passer un bœuf.
Le suivant tout en gardant mes distances, je restai sur mes gardes, à l'affût.
Il s'arrêta devant ce qui semblait être une voûte. Le jeune crustacé était comparable à un jeune chiot tellement il était frêle et dégarni devant le titanesque édifice.

En passant sous la voûte, le tunnel initial se fractionna en deux : j'entendais d'un côté une multitude d'infime bruits, si nombreux que je ne pus point discerner le nombre d'individus ; et de l'autre quelques cliquetis métalliques.
M'approcher de nombreuses machines à tuer sur pattes ne m'intéressant guère, je suivis alors, toujours sur mes gardes, le tunnel qui semblait être le plus prudent.
Lorsque je vis que ce chemin débouchait sur une autre salle, je me mis à plat ventre, à l'entrée de la pièce, afin d'observer la situation.

Il s’avérait que les cliquetis entendus près de la voûte étaient émis par deux colhomards avec des caractéristiques qu'aujourd'hui encore je pourrai qualifier « d'hors-norme ».
Le plus gros des deux, avait une carapace massive, avec des pinces si gigantesques qu'il pourrait aisément me sectionner le torse ; son corps avait pris une teinte sombre du rouge, proche du bordeaux. Des études récentes faites par moi-même ont d'ailleurs prouvé que la clarté ainsi que la taille du corps des crustacés donnaient une indication sur leurs âge.

Ce colhomard, véritable titan, faisait face à l'un de ses congénères, plus petit avec un corps de couleur globalement pourpre. Ils semblaient être en plein affrontement, puisqu'ils se tournaient autour mutuellement, de façon à faire face à l'ennemi.
En voyant les deux spécimen s'apprêtant à s'attaquer, je sortis aussitôt mon appareil photo et commençai tant bien que mal à filmer la scène.
Si l'on se fiait au pokédex, on affirmerait sans problème qu'il ne s'agit que d'un événement comme un autre chez les colhomards. Sauf que comme vous vous en doutez ce ne fût pas le cas : à ma grande surprise, je vis au fond de la salle tout un petit groupe de colhomards et d'écrapinces, agglutinés les uns aux autres, et portant toute leur attention sur le duel.

Qui l’eût cru ?! Même chez ces êtres primitifs s'était installé une hiérarchie, entre autre basé sur la loi du plus fort, mais quand même une hiérarchie permettant la cohabitation de plusieurs colhomards !

Contre toute attente, le titan était en position de faiblesse : le petit colhomard attaquait sans laisser le moindre répit. Un bruit sec et bien plus fort que tout ce que j'avais pu entendre jusqu'alors retentit. Tout comme le duel entre David et Goliath, le géant était à terre, une de ses deux pinces complètement arrachée et dans le membre de son opposant.
Des sueurs froides se firent sentir dans l'intégralité de mon corps, je rangeai mon appareil photo au plus vite : une profonde confusion se propagea rapidement lorsque le groupe au fond de la pièce comprit le dénouement du duel.

Des rayons de lumière émanaient encore tant bien que mal du bout du tunnel de l'autre côté de la salle : ni une ni deux, je me fondis aux branchages au sol dans la confusion et je rampai comme jamais. Dés lors que j'eus traversé la pièce, je courus à toute jambes jusqu'au bout du tunnel, donnant sur l'extérieur.
En réalité je me trouvai toujours dans le marécage des profondeurs, juste à temps pour contempler l'aurore du matin.
En rentrant au labo, mon appareil photo en main, j'observai plus minutieusement l'affrontement des deux colhomards.
Le jeune colhomard, malgré le terrible affrontement qu'il venait de terminer, ne semblait pas avoir essuyer le moindre coup, pas même une égratinure.

Je me figeai, laissant tourner en boucle l'enregistrement encore et encore, n'en croyant pas mes yeux. La partie inférieure de ses pinces ainsi que la majorité de son buste avaient des traces d'une couleur platine inexplicable, comme si c'était… de l'acier.

Mémoires du professeur Arch, chapitre 13, Surprise d'une vie.