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La mission de Rayquaza de oska-nais



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Informations

» Auteur : oska-nais - Voir le profil
» Créé le 23/03/2017 à 18:40
» Dernière mise à jour le 12/04/2017 à 21:07

» Mots-clés :   Action   Hoenn   Présence de personnages du jeu vidéo

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Chapitre 3
Chapitre 3

Je me réveillai à la lumière du soleil passant par la fenêtre. Elle m'arriva en plein visage. Je détournai la tête en plissant les yeux, voulant continuer à dormir. Soudain, je me levai d'un bond. Quelle heure était-il ? Je regardai le réveil, mais il ne me fut d'aucune aide : il était arrêté. Oh là là ! J'allais sûrement être en retard. Moi qui voulais rester discret, c'était raté ! D'un bond, je m'habillai, puis, Une chemise à moitié enfilée sur un bras et une chaussure délacée, j'entrepris de me dépêcher de finir de me préparer.

Après m'être habillé (convenablement, et pas avec des chaussettes dépareillées), je saisis mon sac (qu'heureusement, j'avais préparé la veille) et je dévalai les marches de l'escalier à toute allure, sans un regard pour les tableaux du couloir qui ne ressemblait, le jour, qu'à ce qu'il était : un couloir poussiéreux.

Arrivé en bas des marches, j'hésitai : Quel couloir prendre ? Je ne savais même pas dans quelle salle j'étais ! Oh là là, oh là là là là !

Je cherchai du regard quelqu'un pour me renseigner… Soudain, au bout du couloir, j'aperçus une ombre qui me semblait familière… Je m'approchai et je remarquai qu'il s'agissait de l'homme qui m'avait montré ma chambre, hier. Je lui demandai d'une voix timide :

- Euh… Monsieur ?

Il se retourna, et, quand il me vit, me sourit. Puis, il me répondit, d'une voix tranquille :

- Oui, qu'y a-t-il ?

Je bafouillai, cherchant mes mots :

- Euh… En fait, je ne sais pas dans quelle classe, ni dans quelle salle je suis…

- Tu devrais voir le directeur, tout au bout du couloir, à droite.

Puis, alors que j'allais à l'endroit indiqué, il m'interpella de nouveau :

- Attends ! Je vérifie quelque chose… Quel est ton nom, jeune homme ?

Je répondis presque immédiatement :

- Ray… Je veux dire Paul, monsieur. Je m'appelle Paul Ernest.

- Paul, hein ? Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression que tu allais dire une énormité, Paul… me répondit-il, l'air pensif. Paul Ernest… Alors voyons…

Il plissa les yeux avec effort pour essayer de déchiffrer une feuille en caractères d'imprimerie minuscules. Soudain, il cria, son visage affichant un air triomphant, me faisant sursauter par la même occasion :

- Ah ha ! Ça y est ! Je t'ai trouvé ! Ne te donne pas la peine d'aller le chercher, tu es avec moi !

Puis, se rendant compte que sa position ainsi que son expression faciale étaient ridicules, il se reprit :

- En plus, comme moi aussi je devrais être en cours à l'heure qu'il est, je ne te noterai pas en retard.

Décidément, je commençais à l'apprécier. Il était peut-être temps de briser mes préjugés concernant les établissements scolaires de ce monde.

*************
Le professeur entra en premier, l'air posé, comme si cela était normal de faire attendre les élèves dix bonnes minutes. Élèves qui, contrairement à ce que j'aurais cru d'eux, ne travaillaient pas assidûment mais faisaient les pitres, dormaient, dessinaient sur les tables ou avaient l'air de profondément s'ennuyer. Quand le professeur entra, bon nombre d'entre eux (pour ne pas dire la totalité) soupirèrent de dépit. Je ne savais pas pourquoi, mais ils avaient l'air de ne pas apprécier les cours. Le professeur commença à se présenter. Quelques uns lui jetèrent un regard morne et désintéressé, les autres ne le regardaient même pas. Mais moi, j'étais tout ouïe :

- Bonjour, je me présente, je suis Antoine grotichon, votre nouveau professeur qui n'est pas arrivé au début de l'année. Oui, oui, je sais, grotichon comme le pokémon, C'est bon, on me le dit à chaque fois.

Des rires fusèrent dans la salle, et moi-même je ne pus m'empêcher de pouffer discrètement. Soudain je relevai la tête. Je vis une fille au regard assuré et aux cheveux bleus, au pantalon et au haut coûteux noirs attendre derrière moi. Une fois que les rires eurent cessé, l'enseignant continua :

- Aujourd'hui, comme nous sommes la classe la moins nombreuse, nous avons l'honneur d'accueillir non pas un, mais deux nouveaux ! Veuillez entrer, s'il-vous-plaît.

Alors que je faisais notre entrée, les voix se turent peu à peu. Les élèves me regardaient avec des yeux de barbicha frit et leur silence était pesant. Je me sentais intimidé par cette foule de gens qui me regardaient, me jaugeaient, comme pour m'évaluer. Moi, un pokémon légendaire, j'étais mal à l'aise face à une bande de gamins ! Oui, sauf que je n'étais pas plus fort que l'un d'entre eux, et que, pour ces personnes, j'étais un gamin du même âge qu'eux.

- Je vous présente Paul ernest. Il vient d'Unys. Paul, tu t'assoiras à côté d'Ambre, reprit Antoine.

Il me désigna une fille au premier rang, une fille à l'air patibulaire qui avait la tête posée sur sa main, et qui me fixait d'un regard peu engageant. Elle avait l'air de me menacer, et son regard parlait pour elle : « si tu t'assois ici, tu meurs. »

Je poussai la chaise du bureau à côté du sien et j'avalai ma salive au moins trois fois, les yeux effrayés, pendant qu'elle dardait sur moi un regard froid et impassible à l'extérieur, mais bouillant et enragé à l'intérieur. Tous me fixaient avec un regard intrigué.

- Bien, maintenant, à la suivante ! clama joyeusement Antoine. Lisa, tu peux entrer !

Très peu de personnes tournèrent la tête vers la nouvelle arrivante toute de noire vêtue. Le professeur la présenta tout de même :

- Voici Lisa Rochard !

Immédiatement, tous les regards se tournèrent vers elle. Des murmures se firent entendre :

- Lisa… Rochard ? Comme… Comme Pierre Rochard ?

- Nan, c'est pas possible…

- J'le crois pas, ça peut pas être vrai.

Soudain, une voix me parla, à côté de moi :

- Et toi, t'en penses quoi ? Chuchota-t-elle

C'était Ambre.

- Je… Je ne sais pas trop, répondis-je,

Puis, hésitant sur la conduite à adopter, et ne voulant pas me trahir, je lui renvoyai la balle :

- Et toi ?

- Je t'ai pas sonné, et puis occupe-toi de tes baies ! Me cria-t-elle presque, agacée.

Pas très sociale, cette fille… Je comprenais mieux pourquoi personne ne s'était assis à côté d'elle, au début de l'année…

Elle soupira puis, cette fois, me répondit :

- Moi, je pense que c'est, soit un wailmer d'avril (bien qu'on ne soit pas en avril), soit une coïncidence, mais que ça peut pas être vrai. C'est trop gros.

L'air de rien, elle n'était pas naïve comme le reste de la classe. Ça me plaisait. Même si son mutisme m'agaçait. Mais, moi, je pensais qu'elle se trompait peut-être. La ressemblance avec le maître était flagrante. Mêmes yeux, même couleur d'yeux, même couleur de cheveux aussi…

Les élèves fixant toujours la fille, le professeur crût sans doute bon d'intervenir parce qu'il cria à la cantonade :

- Aujourd'hui, comme c'est ma grande arrivée, et pour me faire pardonner de mon absence toute l'année, Cette heure est dédiée aux jeux !

Un silence abasourdi régna dans la classe pendant quelque secondes, puis des hurlements de joie résonnèrent dans toute la salle. Les élèves, méfiants au début, commençaient à apprécier ce professeur, ça se lisait sur leurs visages. Ma voisine de table ne cria pas, se contentant d'un sourire, mais cela était sûrement beaucoup, venant d'elle.

Le reste de l'heure se passa dans la joie et la bonne humeur, bien que quelques élastiques perdus me tapassent à la nuque. Tout se déroula si bien que tout le monde soupira de mécontentement quand la cloche sonna. Puis, le professeur nous quitta et laissa la place à une professeure de TTT (Théorie de Tableau des Types) et de stratégie pokémon aux lèvres pincées et à la mine sévère. Le deuxième cours commençait.

*************