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Je n'ai pas envie d'en parler [OS] de M@xime1086



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Informations

» Auteur : M@xime1086 - Voir le profil
» Créé le 18/04/2016 à 08:24
» Dernière mise à jour le 18/04/2016 à 08:24

» Mots-clés :   Absence de combats   Humour   One-shot   Présence de personnages de l'animé

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"Je n'ai pas envie d'en parler..."
Pierre avait ainsi décidé de quitter Sacha et Ondine qu'il accompagnait depuis plusieurs mois pour s'établir quelques temps sur l'île de Valencia aux côtés de la jolie femme qu'était le professeur Flora. Les raisons qui l'avaient poussés à rester sur l'île étaient évidentes : Flora était une passionnée des Pokémon, une encyclopédie vivante qui pourrait lui apporter toutes sortes de connaissances et lui permettre de devenir un meilleur éleveur. En échange, le jeune homme assisterait la scientifique dans sa vie quotidienne. Il n'avait pas oublié l'état de la maison dans laquelle il était arrivé avec ses amis : un vrai dépotoir. La montagne de vaisselle dans le lavabo, les vêtements qui traînaient sur le sol, des restes de dîner émiettés sur la table basse... Même les dossiers importants étaient ensevelis dans des cartons abandonnés çà et là...

Il avait promit à la ravissante jeune femme de lui venir en aide et de devenir son humble serviteur. Pour cela, il enfilait son fidèle tablier rose à froufrou qui faisait sourire les trois assistantes que le professeur Flora avait accueilli chez elle pour les former. Celles-ci étaient quasi-identiques : des lunettes rondes perchées sur le nez, même physionomie... ce qui les différenciait vraiment était la couleur de leur chemise hawaïenne.

La vie dans cette belle villa n'avait fait regretté aucunement le choix du champion d'arène. Les premiers jours furent délicieux : le sentiment d'utilité l'accaparait. Le professeur était adorable et humaine. Les Pokémon dont elle s'occupait était le résultat d'un soin constant. Parfois, pour assurer le bien-être d'une créature, elle restait à ses côtés jusqu'à son rétablissement.
Pierre l'aidait à confectionner de la nourriture que dévorait les protégés du professeur. Ce qui plaisait aux Pokémon plaisait à Flora. Elle passait beaucoup de temps aux côtés du seul homme la côtoyant pour connaître ses avis d'éleveur. Ce rapprochement imperceptible plaisait énormément à Pierre qui n'avait plus à entendre les remarques désobligeantes d'Ondine. La liberté de séduire une femme aussi ravissante lui donnait des ailes. C'était bien la seule qui ne l'ai pas rejeté depuis une éternité. Cet avantage lui faisait valoir ses atouts d'homme et cela le rassurait de plaire enfin à une femme. Il ne voulait pas la brusquer mais laissait parfois des indices explicites dans ses plats qu'il préparait toujours avec tendresse comme des cœurs dessinés avec de la sauce tomate par exemple.
Flora ne remarquait rien ou bien faisait semblant de ne rien voir. Ce n'était pas le cas des trois jeunes filles qui enviaient le professeur de toutes ses attentions qui ne leur étaient pas destinés.

Mais un jour, pour le plus grand malheur de Pierre, le vrai visage du professeur Flora se révéla.
Celle-ci était enfermée dans la salle de bain, prenant un bain. Elle appela Pierre à la rescousse. Le ton et les paroles du professeur firent croire au champion d'arène qu'il était arrivé quelque chose.

« Pierre, pourrais-tu... me frotter le dos ? »

Il n'en crut pas ses oreilles. Il se précipita vers le lavabo pour saisir un gant propre. Son visage était pourpre.

Les miroirs de la salle de bains renvoyaient une image qui lui fit ouvrir de grands yeux : la couleur de l'eau dans laquelle baignait le corps voluptueux de Flora était violacée. Il eut un geste de recul, presque de dégoût. Une odeur d'immondice vint frapper son nez qu'il boucha immédiatement. Flora, incrédule, le questionna du regard.

« Qu'est-ce que c'est ? demanda enfin Pierre entre deux halètements.
- Du mucus de Tadmorv. »

Il faillit s'écrouler sur le carrelage. Qu'est-ce qu'une femme aussi délicieuse pouvait bien trouver à faire dans un bain composé de... Il eut un haut-le-cœur. Son corps divin demeurerait souillé par cette substance visqueuse qui provenait des intestins et du corps fétide d'un Tadmorv. Il imaginait cette poitrine généreuse enveloppée des liquide intestinaux et organiques...

« Pourquoi faites-vous ça ? réussit-il à articuler.
- Pour connaître le taux de poison contenu dans ce mucus.
- V-vous voulez vous empoisonner ?!
- La science a besoin de ces réponses. »

Pierre eut envie de répondre que la science n'avait pas le droit de sacrifier un si beau corps. Il posa ses yeux sur le gant qu'il tenait. Sa promesse d'assister le professeur dans ses recherches lui revint. Si elle avait fait appel à lui c'est qu'elle le considérait digne de confiance. Il approcha sa main protégée par le tissu en direction du dos violâtre de la jeune femme. Le visage décomposé par une grimace, il se mit à frotter le dos du professeur. Ce fut un moment éprouvant pour Pierre, lui qui avait souhaité se rapprocher de Flora d'une autre façon moins... écœurante.

Son regard sur la jeune femme changea radicalement. Quelques jours passèrent sans nouveau drame. Mais un jour, il eut la mauvaise surprise de sentir dans toutes les pièces de la maison une odeur nauséabonde. Il questionna les assistantes qui ne sentaient absolument rien. Aucune mauvaise odeur ne traînait dans la demeure. Pourtant le relent persistait. Cela devenait insupportable. Il en eut tellement marre qu'il quitta sa chambre en pleine nuit sous un orage pour éviter de renifler cette senteur immonde. Était-ce encore le mucus de Tadmorv ? C'était bien pire.
Après la tempête qui avait secoué l'île toute la nuit, Pierre revint avec son sac de couchage trempé et demanda des explications à Flora. Calme, celle-ci lui répondit :

« C'est un parfum à base d'essence d'Ortide qui ne se trouvent que sur cette île. Je le teste sur moi pour savoir si il repousse les Pokémon. Apparemment il ne repousse que les individus de sexe masculin, c'est bon à savoir. »

Encore un sacrifice au nom de la science ! L'exaspération fit fulminer le champion si posé d'habitude. Il savait que les Ortide puaient affreusement mais à ce point ! Sacha lui avait conté à plusieurs reprises le sauvetage de l'Ortide d'Erika lors de l'incendie provoqué par la Team Rocket à l'arène de Céladopole. Il n'avait pas du tout exagéré en disant que ces Pokémon dégageaient un parfum répulsif.

Après ce bain... déconcertant et cette expérimentation nasale, Pierre eut la désagréable sensation d'être prit pour un vulgaire cobaye de laboratoire. Suite à ces explications, il s'enferma dans sa chambre les fenêtres grandes ouvertes pour évacuer les relents.

Flora refit appel à ses services un peu plus tard. Elle lui demanda gentiment de cuisiner un repas qu'ils ne goûteraient que tous les deux pour des raisons de sécurité. Cette mesure perturba le champion d'arène qui se plia tout de même aux exigences de la jolie femme. L'ingrédient principal du plat ne lui avait pas été révélé et l'inquiétude lors de sa préparation lui rappela son rôle de cobaye aux yeux du professeur. Et si c'était quelque chose de dangereux ? Il fallait une excuse suffisante pour que ses assistantes n'y goûtent pas.

« Je veux tester un produit pour connaître son goût et son action sur le corps humain. Sur la femme comme sur l'homme. Inutile de mêler mes assistantes à cette expérience. »

Encore une expérience ! Il exigea de savoir ce qu'il allait cuisiner et manger mais le professeur Flora le fit taire en ouvrant légèrement sa blouse blanche, dévoilant ses formes généreuses. Cette vision des plus agréable stoppa toutes les récriminations de la part du jeune homme qui reprit la préparation du repas avec une pointe d'inquiétude perdurant dans un coin de son esprit.

Au moment du déjeuner il servit le plat sur deux assiettes. L'aspect de ce qui se trouvait devant eux fit déglutir Pierre. Il toucha du bout de sa fourchette l'aliment principal qui se révélait être visqueux au possible. Pourtant il avait suivit la recette que lui avait confié le professeur.

« C'est délicieux, lâcha-t-elle pour inciter Pierre à goûter. »

Il positionna devant sa bouche entrouverte un filet de ce qui ressemblait à de la viande. Après l'avoir mastiqué pendant quelques minutes et l'avoir avalé dans une grimace, il fit un suprême effort pour terminer le plat. La scientifique fut ravie de voir l'engouement de Pierre pour la science.

« Vous ne finissez pas votre assiette ? demanda Pierre, soudain pâle. »

Si elle n'avait pas terminé, c'est qu'il y avait une raison.

« Qu'est-ce que j'ai consommé ? demanda-t-il avec une petite voix.
- De la peau d'Arbok. »

Le visage de Pierre se décomposa une seconde fois. Il crut vomir. Il jeta la fourchette dans l'assiette et se leva de table.

« C'est immonde ! Pourquoi ne pas me l'avoir dit plus tôt !
- Pour éviter cette réaction. Ne t'inquiète pas, ce n'est pas dangereux, en théorie. La peau d'Arbok n'est plus censé contenir de poison quand il mue. En théorie cela a été démontré. En pratique nous venons de le confirmer. Je ne connais pas les effets secondaires que pourraient avoir l'ingérence de cette peau sur le long terme... Nous verrons bien. »

Les effets secondaires ne se firent pas longtemps attendre : Pierre, qui avait mangé toute son assiette, tomba malade. Il eut de la fièvre, des vomissements et fut constipé pendant plusieurs jours. Les trois assistantes le choyèrent tandis que le professeur, personnellement impliqué dans le drame médical qu'est la maladie, s'occupait de confectionner des guérisons sommaires.
Mais les symptômes de l'empoisonnement avaient du mal à s'estomper à cause de la voie par laquelle les remèdes passaient. En effet, faire avaler des cachets au malade n'était pas la meilleure solution. Il fallait trouver un autre moyen plus efficace pour lui transmettre les soins.

En pleine nuit, Pierre fut réveillé par la lumière que venait d'allumer le professeur. Celle-ci vint s'asseoir sur le rebord du lit.

« Excuse-moi, Pierre. Je suis vraiment désolé de t'avoir impliqué dans une expérience qui ne devait pas mal tourner. »

La jeune femme se mit à pleurer. Pierre lui saisit la main et par la même occasion la chance de pouvoir se rapprocher d'elle.

« Ce n'est rien. Si j'ai pût t'aider je le referais.
- Vraiment ? »

Le professeur sécha ses larmes, sauta du lit et appela ses trois assistantes cachées derrière la porte. Voyant débouler les trois adolescentes, Pierre prit peur.

« Qu'est-ce que ça veut dire ?
- Ça ne fera pas mal, c'est pour ton bien. Et pour celui de la science accessoirement. Les filles, retenez-le bien. »

Les assistantes saisirent les mollets et les poignées du champion d'arène qui n'avait même plus la force de se débattre. Il n'était qu'à moitié surpris du traitement que lui avait infligé cette femme. Détestait-elle les hommes au point de les torturer au nom de la science ?
Malgré sa contenance, il eut un sursaut en apercevant une forme conique sur un plat argenté.

« Ceci est un Dard de Dardargnan, expliqua Flora en saisissant l'objet. Des études ont montré que le poison utilisé par ce Pokémon était diffusé de manière accélérée au niveau de ses dards. Ce dard n'a plus de poison mais il est imbibé de médicaments permettant ta guérison. Grâce à ce dard tu vas te rétablir plus vite que par la voie classique. Je vais te le prouver.
- C-comment ? demanda Pierre après quelques instants de silence.
- Les filles, vous êtes prêtes ? »

Les trois adolescentes hochèrent la tête, la mine sérieuse. Le professeur fit enlever les couvertures enveloppant le corps fébrile de Pierre. Elle baissa le pantalon de pyjama du jeune homme.

« Je vais te planter ce dard dans une veine de ta fesse. Laquelle préfères-tu ?
- Quoi ! M-m-mais tu n'as rien à me prouver en me torturant ainsi ! Je préfère encore la voie traditionnelle !
- Je dois le prouver à la science aussi, comprend-moi Pierre. »

Elle lui fit les yeux doux mais cela n'eut plus aucun effet. Il se débattit cependant ses forces, déjà peu nombreuses, l'abandonnèrent à sa douleur. Flora enfonça le dard de plus de trente centimètre dans la fesse droite du champion d'arène qui poussa un cri d'horreur. Après l'avoir laissé agir quelques minutes, Flora l'enleva en prenant soin de désinfecter la plaie que cela avait créé sur la fesse de Pierre. Celui-ci s'était évanoui ou bien endormi.

Le lendemain Pierre fut sur pied. La méthode du professeur avait bien fonctionné malgré sa méthode... peu recommandable. Cette guérison rapide n'empêcha pas le jeune homme de faire ses valises et de laisser une lettre d'adieu (il espérait que cela fut bien la dernière fois qu'il vit une telle femme) sur la table du salon. Il s'était rendu compte de sa naïveté : elle s'était servit de lui, avait nouer des liens d'amitié pour mieux exploiter son corps à des fins expérimentales plus traumatisantes les unes que les autres. Il s'en souviendrait de son séjour chez le professeur Flora sur l'île de Valencia ! Lui qui avait quitté ses amis pour une jolie femme, il le regrettait amèrement aujourd'hui. Les raisons qui semblaient si évidentes au début s'évanouirent. Maintenant il voulait quitter cet endroit le plus vite possible et ne jamais y retourner.

"Professeur,
J'ai décidé de quitter votre maison à cause du traitement que vous m'avez fait subir. Je comprend à présent pourquoi aucun homme n'est resté dans votre vie.
Je vais rentrer au Bourg-Palette attendre Sacha et repartir avec lui sur les routes.
N'essayez J-A-M-A-I-S de me recontactez ou de me revoir d'une quelconque manière sinon je porte plainte pour mauvais traitement. J'ai beaucoup de choses à dire à la belle agent Jenny sur ce sujet.
Cordialement, Pierre."



A présent pour Pierre, s'était le temps du deuil. Oublier le professeur... Flora... Il ne fallait surtout pas prononcer ce nom qui lui rappellerait d'horribles souvenirs. Il tenterait de les enfouir dans sa mémoire. Mais connaissant Sacha et Ondine, ce ne serait pas gagné...