Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

DH Project de Kalista



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : Kalista - Voir le profil
» Créé le 01/05/2007 à 22:56
» Dernière mise à jour le 01/04/2008 à 23:05

» Mots-clés :   Présence de personnages du manga   Présence de shippings   Présence de transformations ou de change   Suspense

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
Le mystérieux tuteur
Chapitre 02

Depuis son entrée dans la forêt, quelques heures plus tôt, Sabine n'avait pas rencontré le moindre Pokémon agressif. Les dresseurs qui étaient passés devant elle avaient probablement effrayé la faune, l'encourageant à ne pas revenir trop près du sentier avant un moment. Quelques petits Rattata avaient, ça et là, tenté de l'approcher, mais avaient fui en apercevant la Pokéball qu'elle tenait à la main. Au bout de quelques temps, la jeune fille décida de laisser son Goupix prendre l'air. Le Pokémon feu glapit en sortant, et commença à marcher à droite de sa dresseuse. Il semblait chercher à l'impressionner, et elle se laissa prendre au jeu en le complimentant.
Après quelques minutes supplémentaires de marche, Sabine s'aperçut qu'elle faisait face à une colonie de Chenipan. Sur certains des Chenipan se trouvaient des Chrysacier ; le groupe avançait lentement vers Sabine. La jeune fille ne savait pas du tout comment réagir, et décida de ne pas bouger pour minimiser les risques d'avoir à affronter près de cinq cent Pokémon à elle seule. Elle réalisa après quelques instants de silence que son Goupix s'était dressé devant elle comme pour la protéger, et qu'il grognait pour éloigner les Chenipan qui s'approchaient trop de sa dresseuse. Un des Pokémon insecte s'arrêta en face de lui, semblant le toiser. Sabine vit alors son Goupix se faire recouvrir de sécrétions en se débattant inutilement : un groupe de dix Chenipan l'attaquait pour le rendre complètement inoffensif, l'enfermant dans un cocon blanc. Peu après, le troupeau continua son chemin, comme s'il ne s'était rien passé. Quelques Chenipan frôlèrent calmement Sabine, mais elle parvint à rester calme. Lorsque la colonie de Pokémon fut passée, elle se jeta sur le cocon et le déchira pour libérer son Goupix, qui se calma en constatant qu'il était hors de danger et dans les bras de sa dresseuse.
Il n'y eut pas d'autre incident notable pour les deux nouveaux partenaires jusqu'à ce qu'ils arrivent au grand mur qui séparait Céladopole de la forêt. Derrière la porte que Sabine s'apprêtait à franchir, se trouvait l'une des plus grandes villes du pays. Elle n'allait pas se dégonfler pour autant : elle venait d'une très grande ville, elle aussi. En regardant le magnifique coucher de soleil sur lequel se découpaient les tours de Céladopole, la jeune fille constata qu'il devait être près de huit heures du soir. Elle avait dû passer plus de temps que prévu à parcourir les bois, et ne s'en était pas rendue compte. Rappelant son Goupix dans sa Pokéball, la dresseuse passa le portail de Céladopole et se dirigea vers le centre Pokémon, non sans écarquiller les yeux en apercevant le gigantesque centre commercial, encore actif. Safrania avait beau être grande, elle faisait pâle figure face à Céladopole sur le plan boutiques. "Ce soir, je vais aller faire un tour en ville", anticipa la jeune fille en poussant la porte vitrée du centre Pokémon.
- Bonjour, bienvenue dans le centre Pokémon de Céladopole. Que puis-je faire pour vous ? Sabine se retourna et aperçut l'infirmière qui avait prononcé ses paroles.
- Euh...
- Hum... Etes-vous une nouvelle dresseuse de Safrania ?
- Oui, je viens de traverser la forêt...
- Très bien. Voulez-vous que je vous explique quelque chose ?
- En fait, je ne sais pas grand chose sur la vie de dresseur... Sabine se sentit rougir en prononçant ces paroles.
- Dans ce cas je vous conseille de vous rendre au guichet "Nouveaux dresseurs", par ici, déclara l'infirmière en pointant du doigt un couloir.
Après avoir reçu ces conseils, Sabine remercia l'infirmière et se dirigea vers le guichet. A mesure qu'elle approchait, elle examinait discrètement ses alentours, jusqu'à ce que son attention se centre sur la guichetière. Il s'agissait d'une femme enveloppée qui devait avoir la cinquantaine. Elle lisait un journal, et ne prêtait visiblement aucune attention à la jeune rousse qui s'approchait de son poste.
- Excusez-moi, madame ?
Moment de silence. La guichetière posa son journal, et fixa son regard sur Sabine. Son expression faciale mettait la jeune dresseuse mal à l'aise, aussi celle-ci chercha à se détacher de son regard pour faire mine d'examiner les affiches sur le coté du guichet.
- Tu es une nouvelle dresseuse, et tu as besoin de conseils, c'est ça ?
Sabine acquiesça, et la femme se tourna vers son ordinateur.
- J'ai un tuteur disponible pour tout de suite. Ca t'intéresse ?
- Ca coûte combien ?
- C'est gratuit.
- Alors oui, s'il vous plaît.
- Ok, alors passe-moi ta carte de dresseuse.
La jeune fille sortit le petit papier de sa poche, et le tendit à la guichetière qui le lui arracha presque des mains.
- Hum... Sabine Ambre, c'est bien ça ?
Devant le hochement de tête de la rouquine, la guichetière continua son examen de la carte.
- Bien, prends ta carte et ce papier, puis va dans la salle d'attente là-bas. Ton tuteur va arriver d'une minute à l'autre.
Sabine recula, et se dirigea vers la salle d'attente. Elle n'avait pas trop apprécié cette vieille femme qu'elle trouvait grossière, mais au moins elle allait être aidée. Tandis qu'elle examinait le papier que lui avait donné la guichetière, la porte de la salle d'attente s'ouvrit et un homme aux cheveux noirs comme l'ébène et dont les yeux étaient d'un bleu proche de l'azur entra. Sabine ne parvint pas à deviner son age.
- Mademoiselle Sabine Ambre, c'est bien ça ?
- Oui monsieur.
- Appelle moi Jacky. Je serai ton tuteur pour les prochaines soixante-douze heures. T'as déjà combattu ?
- Oui, une fois.
- Contre quoi ?
- Je me suis battue contre le Mystherbe d'un autre dresseur.
- Et t'as gagné ?
- Oui, j'avais l'avantage du type et...
- Bah, le type n'a aucune importance. T'as quoi comme Pokémon ?
- Un Goupix.
- Très bien. On va commencer par les choses simples : pour dormir, tu vas dans n'importe quel centre Pokémon et on te procurera une chambre gratuite.
- D'accord, mons... Jacky. Mais ce soir, j'avais prévu de visiter le centre commercial.
- Comme tu veux. Mais réserve d'abord ta chambre pour être sûre de l'avoir en revenant.
**
Lorsque Sabine arriva au centre commercial, accompagnée de Jacky, elle fut tout d'abord étonnée par la variété des personnes qui se trouvaient dans la foule. Des jeunes enfants d'une dizaine d'années aux vieilles femmes approchant les quatre-vingt ans, des clowns qui jouaient des farces pour attirer les curieux aux hommes d'affaires qui parcouraient silencieusement les magasins d'un air supérieur, cette zone semblait bien être la plus cosmopolite que la jeune fille avait jamais vue.
- Sabine, avant que tu n'ailles visiter un peu partout, je vais te montrer où acheter un peu de matériel dont on aura besoin demain.
La rouquine acquiesça, et Jacky l'entraîna vers un magasin dont la bannière indiquait qu'il s'appelait "Le comptoir des dresseurs". La première chose que Sabine remarqua en entrant fut une très forte odeur de fumée, et effectivement beaucoup avaient une cigarette à la main.
- Jacky, c'est un bar, ici ?
- Oui, mais c'est aussi la meilleure boutique de Céladopole en ce qui concerne les équipements de dresseurs. Indépendamment de ça, j'ai à parler avec le patron.
En observant lentement le bar, la jeune fille constata qu'il y avait là toutes sortes de dresseurs. Derrière le comptoir, se trouvait un grand homme d'environ deux mètres de haut, blond et portant la moustache.
- Ah, bonjour Jacky, s'exclama le barman en souriant. Qu'est-ce qui t'amène ici ?
- Je suis ici en tant que tuteur, je m'occupe de cette jeune fille, répondit Jacky en plaçant sa main sur l'épaule de Sabine. Celle-ci ne savait pas trop comment réagir, et décida de laisser faire pour le moment.
Le barman sembla remarquer son malaise, et se pencha vers elle.
- Et comment s'appelle-t-elle, cette fillette ?
- Je m'appelle Sabine, monsieur.
- Bien bien... Je m'appelle Jonathan, mais tu peux m'appeler Jo. Ici, tout le monde est dresseur, mais c'est aussi un cercle d'amis. Personne ne va te rejeter ou se moquer de toi, alors hésite pas à poser des questions à qui tu veux. Par contre, ajouta le grand blond en souriant, pas d'alcool pour les mineurs ! Allez, va te balader un peu, Jacky et moi on aimerait être seuls un moment.
Sabine acquiesça, un peu hésitante. Jacky la poussa un peu dans le dos pour lui faire comprendre qu'elle pouvait y aller, et elle s'éloigna un peu avant d'examiner les personnes autour d'elle. Il y avait là une vingtaine de dresseurs, presque tous adultes. Seuls trois adolescents qui devaient avoir une quinzaine d'années se démarquaient par leur âge, et ils étaient installés pas très loin de la jeune fille, aussi celle-ci décida d'essayer de se faire des amis ou du moins des connaissances.
- Excusez-moi, je...
- Ah, t'es la nouvelle qu'était avec Jacky tout à l'heure ? répondit un des trois adolescents, un brun aux yeux verts. Il prit une chaise de la table adjaçante et l'invita à s'asseoir. Mon nom est Rodolphe.
- Moi, continua un autre garçon blond, je m'appelle Pierrot.
Le troisième, un jeune homme fin aux cheveux noirs et au regard bleu profond, se contenta de fixer Sabine, la mettant un peu mal à l'aise.
- Lui, reprit Pierrot, c'est Maxence. Excuse-le, il est pas très bavard face aux personnes qu'il connaît pas. Et toi, qui es-tu ?
- Moi... Je m'appelle Sabine. Je suis une nouvelle dresseuse, j'ai reçu mon premier Pokémon ce matin. Vous parliez de quoi ?
- Au moment où t'es arrivée ? demanda Pierrot.
- On se demandait ce que Jacky faisait avec toi, répondit Rodolphe. D'ailleurs, on se le demande toujours.
- Eh bien, je suis sous son tutorat, répondit la jeune rouquine. Tout le monde le connaît ici ?
- Ah ça ouais, Jacky on le connaît bien. T'as de la chance d'être sous son aile, il va faire de toi une championne !
- En fait, je ne suis avec lui que pour trois petits jours...
- T'es en tutorat gratuit ? l'interrogea Rodolphe.
- Oui, j'ai demandé à en bénéficier au centre Pokémon.
- Dans ce cas, tu devrais essayer de voir si Jacky peut pas rester avec toi plus longtemps. Il pourrait t'apprendre beaucoup plus de choses.
- Je lui demanderai si c'est possible un peu plus tard.
Il y eut un silence, que Rodolphe finit par rompre :
- Bon, parlons un peu de toi... Tu viens de quelle ville ? Je t'ai jamais vue par ici.
- Je viens de Safrania.
- Ah, une Safranienne... Nous trois, on vient de Jadielle. On a dût s'en aller à la demande du maire, il nous a bannis, déclara Pierrot en riant.
- Il vous a bannis ? Il a le droit de faire ça !?
- Oui, tous les maires ont ce type de droits. On peut juste y retourner pour essayer d'obtenir le badge Terre, mais on s'en fout parce qu'on l'a déjà depuis longtemps. Ca nous fait rire, en fait. On était pas du tout attachés à cette ville.
- Vous avez des badges ?!
- Bien sûr... Eh, Maxence, tu lui montres ta collection ?
Maxence acquiesça avant de sortir une petite pochette rectangulaire de sa poche. Il la posa sur la table, et l'ouvrit, révélant pas moins de sept badges étincelants. Chacun de ces petits objets, Sabine le savait, était le symbole de la victoire de son détenteur face à un des huit champions d'arène de Kanto.
- Hum, le badge qui te manque, c'est celui de ma ville, c'est bien ça ?
- Exact, répondit Maxence de sa voix calme qui bizarrement avait l'accent lent et détaché des gens du Nord. Morgane est toujours la dernière championne qu'un dresseur doit vaincre pour relever le défier le maître de la ligue Pokémon. C'est elle qui permet de ne laisser que les meilleurs dresseurs affronter Peter, le maître des dragons. Cependant, personne n'a pu le vaincre depuis son arrivée à la ligue, il y a quatre ans.
- Personne ?! Tu veux dire que personne ne peut battre Peter ?
- Hum, plus précisément, personne n'est capable de remplir les conditions requises pour se battre contre lui et le battre, du moins personne qui n'en ait la volonté. Je suis certain que certains dresseurs pourraient battre Peter, mais qu'ils s'en fichent. J'en connais moi-même quatre ou cinq, dont ton tuteur fait partie.
- Jacky ? Jacky est si fort que ça ?!
- Je vois qu'on parle de moi, fit une voix dans le dos de Sabine. Bonjour, Maxence, salut les gars.
- Salut Jacky, s'exclamèrent en coeur Rodolphe et Pierrot, visiblement peu troublés par les dires de leur calme ami.
- J'étais en train d'expliquer à ton élève que tu pouvais vaincre Peter, même si tu n'en avais pas envie.
- Ah... Bah, j'ai pas non plus envie de voir mon nom sur toutes les affiches de la Ligue.
Jacky ne semblait pas vouloir s'attarder sur la question, et changea de sujet.
- Bon, Sabine, faut qu'on achète ton matos. On y va tout de suite ?
Sabine hocha de la tête, et après avoir salué les garçons elle s'éloigna de la table, accompagnée de son tuteur.

**

Quelques dizaines minutes de plus tard, Sabine sortait du Comptoir des dresseurs avec un nouveau sac à dos noir. Dans ledit sac, se trouvaient une quinzaine de Pokéballs vides, un paquet de Total Soin et un petit couteau. La jeune fille avait acheté tout ça avec les quelques pièces qu'elle avait accumulées au cours des mois passés, et il n'en restait plus beaucoup, mais Jacky lui avait assuré qu'elle n'aurait pas besoin d'acheter autre chose avant un moment. Elle hésitait entre visiter le centre commercial en prenant le risque d'y perdre toutes ses plumes restantes, ou bien rentrer directement au centre Pokémon pour dormir plus que prévu. C'est alors qu'elle repéra un homme dans un manteau noir qui semblait distribuer des tracts. Il portait un masque de Feunard, et Sabine ne put s'empêcher de s'approcher par curiosité.
- Bonjour, jeune fille. Désires-tu toi aussi savoir ce que c'est d'être un Pokémon ?
La rouquine écarquilla les yeux, partagée entre deux opinions. Soit ce type était un cinglé, soit il vendait des produits bizarres. Dans les deux cas, elle n'avait rien à perdre en prenant un des petits papiers qu'elle plia avant de le ranger dans son sac, sans même prendre le temps de le lire. Elle verrait ça plus tard, à tête reposée.
En entrant dans sa chambre, cette nuit, la jeune fille se mit rapidement en pyjama (l'un des quelques vêtements qu'elle avait pris à Safrania avant de partir) avant de s'écrouler de sommeil.