Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

Bienvenue à Lavanville de Xabab



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : Xabab - Voir le profil
» Créé le 04/12/2013 à 22:43
» Dernière mise à jour le 04/12/2013 à 22:43

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
Chapitre 8 : Ouverture d'une enquête
Ce n'était pas dans les habitudes de Dan de se précipiter à son hôtel une fois arrivé dans une ville inconnue, cela encore moins lorsqu'il y avait été invité par une bande de terroristes voulant lui lancer un défi.
Ainsi il avait dans ce but décidé de faire rapidement le tour de la petite ville en voiture, prenant note de tous les endroits dans lesquels pouvaient se cacher les hommes qu'il recherchait. Le lieu auquel il pensa en premier fut la gigantesque tour qui trônait au centre de la vallée mais il repensa ensuite à toutes les autres possibilités qu'offraient une cité comme Lavanville.

Avec ses quelques rues étroites, ses maisons qui semblaient abandonnées sur la route qui menait vers la montagne ou encore le camping fermé pour restructuration jusqu'en été comme l'avait lu Dan sur l'affichette à l'entrée, ce dernier se rendait compte qu'il fallait qu'il soit minutieux et qu'il ne devait pas se précipiter. Leur planque pouvait être n'importe où et il devait procéder par élimination.
Dans ce but il commença à dresser une liste des lieux à visiter sur le plan de la ville qu'il avait pris soin de demander lors de sa victoire inattendue à ce jeu radio. Á l'aide d'un stylo rouge, il entoura chaque bâtiment susceptible de cacher un quelconque dispositif atomique ou pouvant garder des otages à la vue de tous.

Mais, tandis qu'il vagabondait au travers la ville afin de mener son enquête, un attroupement de personnes attira le regard du vieil homme. Voilà la première action des terroristes ; ceux-ci n'hésitaient pas à frapper dès son arrivée en ville.
Des voitures de polices entouraient un grand bâtiment à l'air lugubre que Dan identifia de suite comme étant un gymnase. La connexion se fit dans l'esprit de ce dernier qui comprit qu'une chose grave venait de se passer, un événement dont il devait être témoin afin de résoudre tous les problèmes de cette ville. Pour cette raison il se gara en face de la rue et se prépara à aller parler aux forces de l'ordre.

Mais avant cela l'ancien militaire devait s'équiper de ce qu'il appelait son « kit d'inspecteur » qui se trouvait dans l'accoudoir de la voiture, tout le reste de la place étant occupé par les armes qu'il embarquait au cours de ses voyages. Ce dernier était composé d'une fausse plaque d'inspecteur, d'un holster ainsi que d'une arme de service.
Le vieil homme enfila le tout en vitesse, sortit de son véhicule et gagna la scène du crime d'un pas assuré.

Comme prévu le bâtiment était un gymnase. Devant ce dernier se tenaient trois policiers dont l'un occupé à réconforter une dame en jogging qui pleurait toutes les larmes de son corps. Sans doute celle qui avait découvert l'attentat, pensa Dan en se demandant ce qu'avait bien pu faire les terroristes pour attrister autant cette dernière.
En arrivant devant la porte, l'ancien militaire vit les deux agents de l'ordre faire un geste en vue de lui interdire le passage. Il répondit à celui-ci en brandissant son badge d'inspecteur de police. Et eux, n'y voyant que du feu, le laissèrent entrer en le saluant d'un signe de tête.

Le couloir d'entrée offrait trois possibilités. D'un côté le vestiaire des filles, de l'autre celui des garçons, comme le devina justement Dan ; la dernière devant conduire au gymnase. Il suivit les voix et se dirigea vers celui des garçons afin de découvrir la scène de crime. Il souleva le bandeau jaune et entra dans les douches avant d'être soudain tétanisé par la vision qui s'offrit à lui.

Dan avait vu des choses horribles durant sa vie et encore plus lorsqu'il avait fait la guerre des dizaines d'années plus tôt. Tête ouverte à coup de balles, cadavres puants, enfants morts par « dégât collatéral », viol… L'horreur n'était qu'un vieil ami auquel il ne rendait plus visite depuis la retraite mais qu'il avait côtoyé pendant de très longues années. Mais malgré tout cela il n'avait jamais posé les yeux sur une scène aussi horrible que celle de la mort du petit Axel.

Du sang tapissait les murs, le sol et même le plafond ; trop de sang, trop pour ce que pouvait contenir le corps d'un enfant… D'ailleurs c'est ce que remarqua en premier l'ancien militaire, cette incohérence lui sautant aux yeux.
Le corps de l'enfant était posé contre un mur, sans doute celui qui l'avait retenu pendant sa chute. Sa gorgé était tranché et son ventre était ouvert en deux, une impression de terreur avait été figé sur son visage au moment de sa mort.

« Qui êtes-vous ? »
Dan se retourna et vit que deux hommes le fixaient étrangement. L'un était commissaire, Dan le remarqua immédiatement, tandis que le second n'était qu'un simple policier. Ce dernier semblait d'ailleurs tout excité de se retrouver sur cette scène.

L'ancien militaire montra son insigne que le commissaire lui tira des mains. Ce dernier observa un instant l'objet avant d'être prit d'un fou rire, ce qui contrastait avec le décor dans lequel ils se trouvaient.
« C'est une blague ?
– Comment cela ? répliqua Dan. Je suis l'inspecteur Smith du comté de Céladopole.
– Allez reprenez votre jouet et tirez-vous d'ici. »

Il avait cessé de rire d'un seul coup, aussi rapidement que son fou rire s'était enclenché. Cela fait il tendit le faux badge au vieil homme et lui montra la porte. Ce dernier n'avait pourtant pas l'air enclin à bouger.
« Sortez, répéta le commissaire. Je ne le répèterais pas deux fois.
– Je dois rester. Les terroristes ont frappé et ils le referont si je ne les en empêche pas au plus vite.
– Les terroristes ? C'est une blague ? »

Dan secoua la tête.
« Non, ce sont eux qui m'ont attiré dans cette ville. Ils me lancent un défi. »
Il avait murmuré ces derniers mots dans l'oreille du commissaire qui semblait plus énervé que précédemment et le poussa par l'épaule.
« Écoutez ce n'est pas le moment de jouer. Passez au commissariat demain et on parlera des méchants terroristes. Je travaille pour l'instant. »

Désireux de poursuivre son travail, il l'obligea à sortir sans ajouter quoi que ce soit. Le vieil homme comprit qu'il ne pouvait rien faire contre celui-ci, il avait déjà croisé ce genre de type, plus têtu qu'un Zéblitz…

Il regagna sa voiture et enclencha le moteur. Il commençait déjà à penser à un autre moyen d'accéder au vestiaire des garçons lorsqu'il vit le policier qui accompagnait le commissaire traverser la route, se dirigeant vers son véhicule.
Curieux de ce qu'il avait à lui dire, Dan ne démarra pas et l'invita même à monter du côté passager. La discussion se fit sans attendre.

« J'ai pris ma pause pour venir vous parler, lui dit-il. Je m'appelle Theodore.
– Dan, enchanté. Que veux-tu exactement ?
– Je voulais savoir si c'était vrai. Je veux parler de votre histoire de terroriste et tout le reste. Ils vous ont vraiment lancé un défi ? »
Dan approuva et lui indiqua de continuer.
« J'aurais des choses à vous dire. Retrouvez-moi ici ce soir, vers minuit. Je vous ferais entrer à l'intérieur et vous m'en direz plus sur votre histoire. C'est d'accord ? »
Dan accepta, heureux d'avoir trouvé aussi facilement une telle opportunité. Il serra la main de son ami et le laissa descendre de la voiture. Ce gosse n'avait sans doute pas grand-chose à lui dire, il était naïf et simplement excité par les événements, Dan l'avait remarqué. Néanmoins il était son ticket d'entrée pour ce gymnase et il n'allait pas laisser passer cela.