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Informations

» Auteur : Xabab - Voir le profil
» Créé le 03/12/2013 à 22:35
» Dernière mise à jour le 03/12/2013 à 22:35

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Chapitre 7 : Un autographe ?
Mike rangea rapidement ses affaires et se dirigea vers la salle de bain. Après un tel voyage il avait hâte de prendre une douche. Il passa un quart d'heure sous l'eau à se relaxer et hésita à rester plus longtemps avant de se dire qu'il avait sans doute mieux à faire.
Cela fait il se sentit apaisé et se reposa quelques minutes sur son lit, repensant aux vacances qui l'attendaient, loin de tous ces tracas d'écrivain et d'édition.

Mais la fin de l'après-midi approchait et il allait devoir attendre le lendemain pour visiter cette ville et plus spécialement la grande tour en son centre, celle que la brochure décrivait comme étant le premier lieu touristique du coin sans indiquer plus d'explications. Par curiosité Mike ne pouvait résister à l'envie de la visiter et il décida d'y aller au plus vite.
Malgré tout le romancier n'avait pas envie de rester dans sa chambre tout le reste de la journée à se tourner les pouces. Ainsi n'ayant pas le temps de sortir et ne voulant pas non plus rester enfermé, ce dernier décida de faire le tour de l'hôtel.

Il sortit dès cette idée en tête dans le couloir et referma sa porte avec soin, il se disait toujours que l'on était jamais trop prudent, encore moins dans des hôtels aussi luxueux que celui-ci.
L'écrivain désirait commencer par revenir dans le hall afin de demander au maître d'hôtel un plan du bâtiment et quelques précisions, notamment à propos du restaurant et de la piscine couverte qui l'intéressaient beaucoup.

Arrivé à destination il se dirigea vers l'accueil et posa toutes ses questions. Le maître d'hôtel lui demanda finalement de l'attendre quelques secondes le temps qu'il lui trouve un plan du bâtiment.
Pendant ce temps le romancier laissa errer son regard à travers le hall, regardant les gens qui s'y trouvait et essayant de deviner leurs pensées ; c'était un jeu un peu étrange qu'il se surprenait souvent à faire quand il s'ennuyait mais qui lui plaisait beaucoup.

Près des fauteuils sur la gauche de l'accueil discutaient deux enfants, une petite fille, dont les cheveux blonds retombaient en cascade sur les épaules, et un gamin à lunettes ; les deux avaient l'air de bien s'entendre. Plus loin un homme discutait avec une jeune femme qui s'occupait du service de chambre et qui avait tout pour plaire. L'écrivain n'était d'ailleurs pas le seul à l'avoir remarqué puisque le client n'hésitait pas sur les moyens pour tenter de montrer à celle-ci qu'il était sous le charme.
Mike ne put s'empêcher de sourire face à cette scène avant de s'en détourner, le maître d'hôtel étant de retour avec son plan.

« Voilà pour vous monsieur. J'espère que la chambre vous convient.
– Tout est parfait, je vous remercie. »
Il prit le dépliant tendu par le majordome et revient aux clients du hall. L'une d'elle attira son regard et il ne put s'en détourner avant d'être certain de savoir ce qu'elle tenait entre ses mains.

Cette femme d'une trentaine d'années était assise dans un coin du hall, un peu à l'écart des autres personnes qui s'y trouvait. Elle semblait paisible, appuyé au fond de son siège, un livre dans les mains…
C'était ce dernier qui attirait le regard du romancier, bien que la jeune femme ne soit pas non plus la pire chose au monde à observer pour un homme, loin de là. Celle-ci était d'ailleurs plutôt mignonne dans sa chemisette blanche qui mettait ses formes en valeur. De plus le geste qu'elle faisait à plusieurs reprises pour faire retomber ses cheveux brun d'un côté de la tête, laissant son cou à découvert de l'autre, était vraiment sensuel du point de vue de Mike.

Il s'approcha d'elle et reconnu les couleurs d'une couverture de roman qu'il connaissait par cœur pour l'avoir eu entre les mains un an avant pour la première fois, un mois avant sa parution officielle. Le romancier la vit lever la tête quand il arriva près d'elle puis la rebaisser de suite après, gênée par son arrivée.
Mais l'écrivain était fermement décidé à entamer la conversation et ce dernier se posa à côté d'elle.

« Une bonne lecture ? demanda-t-il avant de la voir rougir, visiblement intimidée par sa présence.
– Excellente, répondit-elle sans même oser lever les yeux vers lui. »
La discussion aurait pu s'arrêter là mais ce n'était pas de l'avis de Mike qui était plus que décidé à poursuivre.
« La nuit d'un mort, Michael Grey, dit-il en prenant un ton sérieux. C'est un auteur apprécié.
– Il y a de quoi, poursuivit-elle sans lever les yeux mais cette fois dans le but de terminer la phrase qu'elle était en train de lire. C'est de loin le meilleur auteur de ce siècle. J'ai lu tous ses romans et j'ai hâte que sorte le prochain.
– On m'a dit qu'il avait une petite panne d'inspiration pour l'instant… »

Gagné, pensa-t-il en la voyant relever les yeux vers lui, curieuse de cette soudaine révélation et se demandant qui était-il pour affirmer de telles choses.
Visiblement Mike venait de trouver une fan car cette dernière ouvrit grand les yeux en le voyant, émue et surprise de se retrouver face à celui qui était pour elle le meilleur écrivain du moment. Et immédiatement sa timidité laissa place à un engouement que Mike avait rarement vu chez quelqu'un.

« Vous êtes Michael Grey ? Je n'y crois pas, c'est impossible. Vous, ici ? Je n'aurais jamais pensé que…
– Calmez-vous, lui demanda gentiment le romancier en souriant, je ne suis qu'un homme. Et je vous en prie, appelez-moi Mike.
– Enchantée, moi c'est Maëva. »

L'écrivain lui adressa un signe de tête et s'amusa à la voir autant enjouée de le voir, bien qu'un peu gêné à la fois. Mais après tout il ne pouvait s'en vouloir, c'était lui qui l'avait abordé.
« Je suis vraiment heureux de rencontrer une admiratrice dans cet hôtel, continua-t-il, je n'aurais jamais cru cela possible.
– Rassurez-vous je n'y croyais pas non plus. »
L'écrivain ne put réprimer un rire suite à la remarque de son interlocutrice. Il la trouva vraiment sympathique et pensa qu'ils pouvaient s'entendre assez facilement, voire peut-être de passer une partie de ses vacances ensemble.

« Et si je vous invitais boire un verre ? proposa l'homme en tirant le plan de sa poche, fier de lui. J'ai vu qu'il y avait un bar dans cet hôtel. »
Maëva sembla hésiter un instant avant d'accepter, on ne croisait pas tous les jours son écrivain préféré. Au départ anxieuse à l'idée de croiser son mari, elle n'y avait vu aucun problème après avoir repensé aux genres d'établissements que fréquentait ce dernier ; le comptoir d'un hôtel grand luxe n'était pas dans ses habitudes.
L'écrivain se leva et elle le suivit. Pour la première fois depuis longtemps elle oublia ses soucis et se prépara à une conversation plus qu'intéressante avec son auteur favori.