Journal d'un pseudo-fou de Vivinana

Cette journée a été de loin, la pire de toutes ! Je résumerai cela par un seul mot : Polichombr. Ce monstre est revenu et bien entendu, il a recommencé ses bêtises... Je vais commencer par le matin déjà !

Je me suis réveillé avec un air joyeux, je pensais encore à la belle lettre de mon fils. Donc, je me suis levé en chantonnant pendant que je me lavais. Une infirmière est même venue me crier dessus, comme quoi, j'énervais mes camarades. A ce moment-là, j'ai pensé à : « Camarades ? Camarades de quoi ? D'internés pour aliénations mentales ? Je doute que l'on soit tous fou, mais bon... ». Oui, depuis ce matin, je me suis fait plein de remarques puérile dans ma tête. Peut-être est-ce d'avoir récupéré un peu de vie ?

Le midi, j'ai mangé mon plat avec envie, ce repas n'avait pas ce goût horrible de ces derniers jours. On aurait dit qu'il était rempli d'un met exquis... Le bonheur ! J'ai poursuivi par la énième lecture de cette lettre et enfin j'ai, une fois de plus, jeté les pilules pour fou qu'on m'avait donné.

La fameuse visite tant attendue est enfin arrivée vers 14H-14H30. J'ai pensé, à ce moment-là, que je pourrais m'extérioriser, si j'avais su... L'homme du jour précédent est venu me chercher pour m'emmener dans une salle où reposait quatre chaises pliables et une autre en bois. L'une d'elle était vide, et les trois autres étaient occupées par des hommes qui avait l'air normaux. Sur l'autre chaise, l'homme était venu s'asseoir. J'avais été invité à ce moment-là à rejoindre la dernière chaise pliante. Le type avait expliqué avec un ton normal et sans jugement que nous allions chacun notre tour expliquer ce qui nous était arrivé. La première personne à s'expliquer était un homme, maigre, chauve, le regard vide. Bref, on pouvait dire d'un ton ironique qu'il « avait tout pour plaire » ! Cet homme expliqua que sa femme l'avait rendu dingue avec ses pratiques étranges. Il avait continué sur le fait qu'elle s'était suicidée lors d'un rituel satanique et qui part ailleurs était la cause de son arrivée ici. La police avait dit sans aucune contestation qu'il l'avait assassinée pendant un rituel satanique, puis étaient venus des évènements bizarres.

Une seconde personne prit la parole peu après. Ce type avait l'air jeune, grassouillet et avec une chevelure correcte. Lui, il avoua que c'était une fille qu'il avait rencontré qui le menait par le bout du nez pour qu'il lui achète des cadeaux. Un jour, elle l'avait quittée et il l'avait harcelée. Après s'être fait remettre bien dans le droit chemin, il avait subi une dépression et enfin, par sa tristesse, l'homme avait perdu la raison mais maintenant il allait beaucoup mieux. Son récit me fait penser à ce que j'ai dit sur les hôpitaux psychiatriques... Peut-être aident-ils les gens finalement.

Le troisième homme, grand, beau et jeune s'était présenté à son tour et avait entamé son récit. Son problème était similaire au mien, par contre, il avait dit une phrase marquante : « Une créature sombre avec un masque en forme de crane a tué mon meilleur ami... Elle m'a dit s'appeler Skelenox... ». Son récit ressemblant beaucoup au mien m'avait subjugué. La ressemblance surtout vis-à-vis de ces monstres sombres, était marquante. Je pense que j'essaierai d'avoir un contact avec lui prochainement...

Au moment où je voulus enfin m'extérioriser, Polichombr apparut derrière l'homme qui supervisait notre discussion, celui assis sur la cinquième chaise. J'avais eu un frisson, pensant à ce qu'il pourrait faire à ce pauvre homme. Polichombr avait eu ses grands yeux brillants d'une luminosité bleuâtre. Soudain, l'homme eut mal au crane et il me regarda avec un regard sombre et vide. Il avait fini par laisser s'échapper de sa bouche un : « Tu ne t'en sortiras pas... Fin de Possessif ! ». Le pauvre homme s'était écroulé par terre, inconscient. On avait appelé les secours et surtout personne n'avait remarqué Polichombr. Je rageais surtout pour cela d'ailleurs.

Voilà en quoi ma magnifique journée a été gâchée par ce monstre sans cœur. J'ai appris plus tard, en écoutant de ma porte, que l'homme est plongé dans le coma et que ça risque de durer longtemps et peut-être même qu'il ne s'en sortira pas... Polichombr... Pour tout le mal que tu as fait... Tu le paieras !
Cette soirée est bien triste... Mais je vais essayer de contacter l'homme, son nom... Michel Freund. Je suis fatigué maintenant et surtout en colère,demain sera meilleur, je l'espère...

Edward Forsaken, 24 octobre 2007.