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Les reliques d'Arceus [One-Shot] de Greey05



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Informations

» Auteur : Greey05 - Voir le profil
» Créé le 20/11/2010 à 19:49
» Dernière mise à jour le 03/05/2012 à 19:45

» Mots-clés :   Action   Drame   One-shot   Présence de transformations ou de change

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Le destin de Henrik
Il faisait froid, très froid... La pluie tombait à verse. J'avais peur... et j'étais seul, terriblement seul. Je ne comprenais vraiment pas : que s'était-il passé ? Tout d'un coup, le soleil apparut, flamboyant, m'aveuglant presque. Je pus apercevoir une silhouette qui paraissait sortir de celui-ci. De plus près, je l'aperçus. J'avais déjà vu un reportage sur cette créature mythique à la télévision. Il s'agissait d'un Pokémon... Un Ho-oh plus précisément. Ses ailes battaient si fort que le sable infini s'envolait et me voilait les yeux.

Il volait à une vitesse incroyable... Qu'était-il entrain de faire ? Il semblait fuir quelque chose. Et c'est là que tout s'embrouilla dans ma tête : le soleil s'était éteint... en moins d'une seconde. Le sable s'immobilisa. Et une immense vague jaillissait de nulle part, un raz-de-marée s'approchait de moi à une vitesse phénoménale. Dans la pénombre, j'entrevis une ombre, et je le reconnus immédiatement, il s'agissait de Lugia, un autre Pokémon légendaire, le gardien des abysses.

L'étendue aquatique me visait. J'avais peur, je pleurais, au milieu de cette immensité désertique. Pourquoi cela m'arrivait-il ? Pourquoi à moi ? Quand la déferlante d'eau m'atteint, j'ai cru que j'allais mourir. J'étais étouffé et noyé dans cette cascade mouvante. Mais je fus sauvé, par un Dieu. Le même que tout à l'heure, Ho-oh, réussit à faire réapparaître le soleil, et la vague disparut. Quand le Pokémon blanc ouvrit sa gueule pour balancer une puissance aquatique surpuissante sur son adversaire, je compris que je n'étais pas sa cible. Ils s'échangeaient les coups, et les deux furent gravement blessés.

J'ignore pourquoi, mais à ce moment-là, je fus comme transporté, téléporté par une barrière spatio-temporelle. J'arrivais dans un autre monde, autre part. Et comme tout à l'heure, je ne comprenais pas pourquoi je fus transporté à travers le temps et l'espace. J'étais sur un rocher géant, et j'observais de très près un combat divin à nouveau. Celui-ci opposait Kyogre et Groudon, les ennemis jurés de la région d'Hoenn. Leur puissance était telle, qu'avec le choc de l'eau de Kyogre sur la lave volcanique de Groudon se formait une montagne. C'est alors que je le vis, le dragon-serpent ultime, Rayquaza. Celui-ci cracha un rayon multicolore entre les deux combattants qui furent éjectés au loin... comme moi.

Sauf qu'avant de m'écraser contre le rocher à pointe de la colline formée par la puissance destructrice des deux Pokémons légendaires, je fus à nouveau aspiré par cette chose mystérieuse, qui m'emmena au loin. Durant mon trajet, je crus entrevoir deux Pokémons qui pourraient bien être responsables de mon malheur, Dialga et Palkia, respectivement gardiens du temps et de l'espace. Les deux semblaient liés par une chaîne, qui s'attachait à quelque chose d'autre, derrière eux.

J'arrivais à ma prochaine destination. Je commençais à m'habituer à ce « voyage » et la nausée ne remontait plus jusqu'à ma gorge. A quel atroce spectacle aurais-je le droit – ou plutôt l'obligation – d'assister cette fois-ci ? Je reconnus cet endroit. J'y étais déjà allé avec mes parents, pendant les grandes vacances d'été. C'était Sinnoh que je surplombais du haut de la plus grande tour du pays. J'étais à plus de 1200 mètres de hauteur et je fus bousculé par l'un de mes opposants, que j'avais aperçu tout à l'heure, Dialga. Je tombais, je criais... et j'avais peur.

Un autre Pokémon me rattrapa, Palkia, le deuxième légendaire de cette ville, généralement opposé à Dialga. Mais des météorites tombaient sur nous. Palkia emprunta alors un barrage spatio-temporel et je me jetais dedans moi aussi, pour échapper à la mort. C'était sûrement lui alors, qui faisait apparaître ces portes mystiques. Dialga apparut alors derrière moi, sans que je ne m'y attende. Ils m'avaient joué un tour, tous les deux. J'étais piégé, encerclé. Et Palkia commença le premier, il utilisa une attaque surpuissante, qui me frôla. Quand je me retournai, je vis Dialga, avec une patte d'acier en moins.

C'était lui que Palkia visait, depuis le début. Il ne voulait donc pas m'attaquer ? Je m'avançai pour le remercier, mais il m'éjecta d'un puissant coup de poing. Je ne comprenais pas. La douleur était intense. J'avais extrêmement mal. Alors qu'il comptait m'achever avec la même technique qu'il avait utilisée contre Dialga, celui-ci me protégea en l'attaquant avec un rayon lumineux. D'un coup, je tombais dans le vide, je traversais le sol et j'entamais une chute éternelle.

J'atterris quelques minutes plus tard au beau milieu d'un océan, puis je fus éjecté à la surface par une onde électrique. Pendant ma seconde chute, je pus apercevoir l'eau qui se gelait à une vitesse incroyable. Puis je retombai. En levant la tête, je vis trois oiseaux qui se battaient, les Pokémons légendaires de Kanto : Electhor, Sulfura et Artikodin. Après quelques instants de combat, les Pokémons ont enclenché une explosion fantastique en combinant la puissance de leurs attaques. Et le résultat de cette union se dirigeait vers moi.

Pourquoi étais-je la cible de toutes les attaques ? Qu'avais-je fais ? J'étais sûrement dans un rêve, – ou plutôt un cauchemar – j'allais me réveillais. Pourtant, la sensation déchirante que je ressentis était bien réelle. J'ai cru que je mourrais, sur le coup, d'une souffrance incomparable et inexpliquée. J'avais l'impression que mon cœur s'était arrêté de battre, qu'il allait justement sortir de ma poitrine, avec tous mes autres organes. Ma cage thoracique était sur le point de s'ouvrir, ou bien de se refermer, m'écrasant.

Mais cette fois-ci, ma peur se révéla malheureusement exacte, mon ventre s'était ouvert, il avait brusquement éclaté. La peut mêlée à la douleur que j'endurais à ce moment-là était indéfinissable. Ma mâchoire se déchira et ma tête explosa, comme toutes les parties de mon corps. Puis je ressuscitai, je crois, sous un autre corps. J'avais désormais l'allure d'un Pokémon, un légendaire moi aussi. J'étais devenu un Latios ! Ma force et ma vitesse étaient décuplées, je pouvais voler. J'aperçus à nouveau les trois oiseaux mythiques au-dessus de moi. Ma première ambition fut de me venger.

Je m'envolai à toute vitesse vers mes trois adversaires, et, sans que je ne me contrôle, j'avais utilisé une technique ultime et je me réveillai devant mes trois ennemis, morts, au sol. C'est moi qui les avais tué. Je ne m'en suis même pas rendu compte. J'ai perdu la totale maîtrise de moi-même. Une larme sortit de mon œil et coula sur mon nouveau visage. La magnifique couleur bleue de ma tête s'abîmait sous mon chagrin. J'étais devenu un monstre !

J'avançais. Je n'avais plus que cela à faire, de toute façon. Plus rien ne serait jamais comme avant, maintenant. J'avais ce sentiment de vengeance incontrôlable. Il fallait que j'élimine celui qui a mis en scène cette atrocité. Profitant de mes nouvelles qualités, je m'envolai et partis à toute vitesse à travers cet obscur monde imaginaire. Mais je fus stoppé par un laser spatial venu du ciel. J'esquissais un léger sourire à l'approche d'un nouveau défi, et je levai la tête. Je n'avais plus d'angoisse, je n'avais plus peur de la mort.

C'est Palkia qui m'attendait au sommet, avec son acolyte Dialga. Ils allaient regretter de s'être moqués de moi. Je m'élançai à toute vitesse vers mes deux opposants. Dialga fit tomber des météorites tandis que Palkia tentait de m'abattre avec la même attaque que tout à l'heure. Mais ils ne firent pas le poids. Rien ne pouvait venir à bout de mes nouveaux pouvoirs. J'ouvris grand la bouche, et je crachai un Ultra-laser si puissant que je les exécutai d'un seul coup. Comme à l'instant.

Non, ce n'était pas exactement pareil. Cette fois, ce n'était pas plus fort que moi. C'est moi qui avais choisi de le faire. J'avais décidé de les tuer. J'avais de plus en plus peur. Pourquoi devenais-je comme cela ? Qu'ais-je donc fais ? Ne pourrais-je plus jamais vivre comme avant ? Ne pourrais-je plus jamais voir ma famille, mes amis ? Je ne pouvais l'admettre. Et pourtant, c'était inéluctable. Même en abattant tous mes ennemis, je ne pourrais sûrement pas sortir d'ici.

Je continuai ma route. Je ne faisais plus que ça. Avancer, toujours avancer. Je n'avais pas le choix. Il fallait que je voie où ce chemin allait m'emmener. Vers la gloire, ou bien l'enfer ? Vers la lumière, ou vers les ténèbres ? Je me rendis là où j'avais atterri quand j'ai emprunté le barrage spatio-temporel. Mais c'était gelé. Rien qu'en y pensant, j'ai réussi à faire gronder le tonnerre, qui ouvrit le passage. Il était toujours là, je m'avançai, et je fus aspiré. J'arrivai sur les lieux où j'avais rencontré Kyogre et Groudon. Ceux-ci étaient tous les deux morts, mais il restait Rayquaza.

Il n'était plus là. J'ai découvert son cadavre en cherchant un peu. Sûrement que celui qui manigance tout ça depuis le début n'a qu'un seul but en tête : me tuer. Comme Kyogre et Groudon voulaient m'anéantir, mais que Rayquaza m'a protégé en les exterminant, celui qui tire les ficelles s'est sans doute vengé en écrasant Rayquaza. Je suis triste. Pas seulement pour lui, mais aussi pour moi. Il m'aurait été d'une aide précieuse.

Parmi ceux qui m'attaquaient, ils ne restaient donc plus que Ho-oh et Lugia. Pourtant, quand je les avais vu se battre, ils ne semblaient pas vouloir me tuer. Peut-être qu'ils m'aideraient eux aussi, comme Rayquaza. Je n'avais pas d'autre issue, j'étais forcé d'aller les rejoindre. Je retrouvai la barrière magique, et je me téléportai jusqu'au désert. Les deux oiseaux mythiques de Johto étaient toujours là, mais ils ne se battaient plus. Ils me regardaient fixement, prêts à m'attaquer. Ils avaient joué la comédie eux aussi.

La vague était donc réellement destinée à me tuer. Les deux s'élancèrent vers moi. C'était du sérieux cette fois, ils étaient bien plus puissants que les autres. Je n'avais qu'à esquiver le coup, si je voulais garder la vie sauve. C'est ce que je fis. Une fois au dessus deux, j'utilisai une nouvelle fois ma technique foudroyante, mais Lugia l'esquiva. En contrepartie, j'ai eu Ho-oh. Aller ! Plus qu'un seul adversaire avant de découvrir ce qui allait m'arriver par la suite.

Il se retourna et utilisa un Aéroblast destructeur. Mon aile gauche fut touchée, mais je parvins à m'en sortir. Le temps que je me remette de mon choc, il avait déjà préparé sa seconde attaque. La glace qu'il projetait n'était pas bonne pour un dragon comme moi. Il toucha à nouveau mon aile gauche qui fut complètement gelée. Je fis tomber un éclair à nouveau, mais sur mon aile défaillante pour me débarrasser de ce handicap. Il lança un nouveau Hydroblast, mais grâce à ma difficulté à voler désormais, je tombai raide comme un piquet et j'esquivai sa technique.

Avant de retomber au sol à grande vitesse, je profitai qu'il me visait toujours pour déclencher encore une fois – j'espérais la dernière – ma technique électrique. Ce coup-ci, je le touchai. Il était enfin mort. Le sable amorti ma chute. J'étais fantasmé par le fait de voir Lugia tomber au combat, après un rude duel que j'ai emporté. Pour la première fois depuis que je suis entré dans ce monde cruel et sans pitié, j'éprouvais de la fierté, mélangée à un sentiment d'anxiété. Avais-je fini mon devoir ? Pourrais-je enfin retourner de là où je viens. La personne qui se présenta devant moi à ce moment-là ne semblait pas d'accord avec mon diagnostic.

Il commença à me parler :
« Latios... Tu es finalement parvenu à tous les abattre. Je dois admettre que je suis impressionné. Tu es le plus puissant être que je n'ai jamais vu. J'obtiens une part de dignité moi aussi, car c'est quand même moi qui t'ai créé ! Je suis Arceus, le Maître de tous les Dieux ! Tu veux savoir comment la vie est apparue dans notre bel univers ? Je vais te le raconter avant que tu ne remettes ton dernier souffle !

Il y a quelques milliards d'années, je naquis. J'étais terriblement seul, au beau milieu de rien. Un vide absolu : pas de terre, pas d'espace, pas de vie ! Après avoir attendu très longtemps, je compris que c'était à moi qu'était destinée la lourde tâche de créer mon propre univers. Je l'ai fait. Cela m'a pris beaucoup de temps. J'ai créé la Terre, et tous ses habitants depuis de longues générations, tous ces animaux, toutes ces végétations. Tout ça, c'est moi qui l'ai construit, à l'aide de mon imagination et de mon pouvoir.

Mais les humains ne me ressemblaient pas. Je voulais des personnes qui me ressemblaient, à moi aussi ! J'ai inventé les Pokémons. Ceux-ci n'étaient pas assez puissants pour me divertir. Il fallait que je donne la vie à des Pokémons de mon espèce ! Les Pokémons légendaires ! C'était ça mon idée ! Des Pokémons surpuissants, mais toujours moins que moi, qui se situent au rang de Dieu, un échelon plus bas que mon existence. Mais j'ai commis une erreur. J'ai eu le malheur de créer deux Pokémons trop puissants : Latios et Latias. Un seul, j'aurais pu l'anéantir, mais les deux restaient tout le temps ensemble et étaient bien trop puissant.

J'ai voulu me faire des alliés moi aussi. Artikodin, Sulfura, Electhor, Groudon, Kyogre, Rayquaza, Dialga, Palkia, Ho-oh, Lugia et d'autres sont mes créatures, censées me protéger. Le seul moyen de vous tuer était de vous séparer. Pour cela, il fallait que l'un d'entre vous rentre dans le passage spatio-temporel. Il y a deux ans, j'ai réussi à y faire pénétrer ta sœur, Latias. Elle a tué un grand nombre de mes subordonnés que tu n'as pas rencontré, et a également réussi à détourner Rayquaza. Mais j'ai finalement réussi à l'achever.

Toi, tu étais bien trop puissant pour rentrer dans mon barrage. Mais deux ans plus tard, après avoir renforcé mon armée, je suis enfin arrivé à t'y emmener. Et voilà ! Tu as réussi à éliminer tous mes complices, mais cela m'est égal, je n'en ai plus besoin maintenant que je peux te tuer quand j'en ai envie. Tu as compris la disparition de ta sœur ? Voilà comment c'est arrivé ! Voilà pourquoi vous n'avez jamais réussi à trouver son corps. Tout simplement parce qu'il était dans ce monde. Et il va t'arriver exactement la même chose ! Après plusieurs millions d'années, je parviens en fin de compte à effacer mon erreur ! Adieu, Latios ! Le Jugement Divin Final ! »

Cette fois, c'était la fin... En tombant, je voyais parallèlement à moi l'illusion de Latias. Quand je sentis le sable, je me retransformais en humain, et Latias faisait de même, laissant apparaître ma petite sœur... J'aurais alors voulu lui dire, si j'avais encore la force de parler :

« - Si c'était possible... j'aimerais venir avec toi... Ellen... là-haut. »

Une voix remonta alors jusqu'à moi, et j'entendis :

« - Ne t'inquiète pas, Henrik... Nous serons ensemble... »




Fin