Le Caninos éveillé de evoli(e)-princess

Trois semaines étaient passées. Spirit' m'ayant découvert près de la où il dormait, il se montrait plus exigeant et impitoyable que jamais, je maîtrisais une grande gamme de capacités de tout types plus ou moins puissante. Après le crépuscule, il me retint, et me mena en haut de la colline. Là-haut, il m'écarta.

La fatigue ne parcourait plus plus mon corps, après ce temps d'entraînement, la dernière phase d'entraînement avant d'être prête à affronter et peut-être le vaincre. J'avais appris pratiquement tous les pouvoirs de Spirit', j'en avais développé deux.

Il me manquait un particulier, ce soir, il allait me l'apprendre, ou plutôt, me le présenter car il m'avait prévenu, ce pouvoir était sa spécialité et la plus dur à maîtriser, d'après lui, mais n'étais-je pas douée d'après tous les points de vue une merveille de la nature, ma mère était faible, elle ne connaissait pas ces pouvoirs malgré qu'elle possédait le même don que moi, il était de mon devoir de la sauver. Comme tous les autres créatures soumises qui ne voyaient pas la réalité.

Spirit' se mit à rayonner d'une lumière sombre, il changea de couleur et devint de couleur nuit, les yeux et ses tâches noir profond, tandis que de son socle terreux émanaient une aura visible noirâtre. Les ténèbres se positionnaient autour de lui, tel des rideaux agités par un vent sinistre.

Une lumière blanche écarta les ténèbres et un humain se tenait devant moi, il avait la même odeur, la même nature que Spirit. Les cheveux noir de jais en pétard, tandis que ses yeux bleu me fixaient, guettant une réaction de ma part. Il portait une tenue simple, mais qui représentait le pokémon qu'il était. Un T-Shirt violet avec des motifs jaune et vert épars et un jean camouflant sa peau au teint hâlé. Des lunettes en spirales se tenaient à ses pieds, soigneusement protégé par des mocassins marrons.

Je sursautais, étais-ce ça le grand pouvoir de Spirit' ? Se transformer en ça ? C'était... Je grimaçais. Spirit' se pencha vers moi et me toucha de la paume de sa main et je sentis une vague d'énergie se faire en moi. Pourquoi... Ne pas essayer d'être une bipède ? Ça pouvait être intéressant.

J'érigeais un mur de lumière autour de moi, et une vague d'énergie me fit tenir sur deux pattes, je me sentis grandir un peu, ma fourrure tomba et se transforma en vêtement, mes griffes tombèrent, je sentis des ongles pousser à la place, je ne sentais plus qu'un engourdissement et je fermai les yeux...

C'était si agréable. Soudainement, tout s'arrêta. J'eus des vertiges et me sentais grande, très grande, je fixais le sol avec stupeur, et regardais mes pattes arrières, ou plutôt, désormais mes pieds. Mon équilibre encore instable me poussa à écarter les bras, cela ne me fit pas souffrir alors qu'auparavant si.

Spirit', qui m'observait, se mit à rire et m'attrapa pour me tenir. Il me fit prendre conscience de mon corps, travailler mes membres et m'apprit à marcher comme les bipèdes, m'apprit comment être comme eux et avoir le même comportement qu'eux pour ne pas attirer l'attention, et faire attention de ne pas dévoiler sa nature de pokémon déguisés, de giginka tant que nous aurions ces vêtements.

Aussi, pendant les jours qui suivirent, je devais garder cette forme humaine pour m'acclimater et vivre dans un autre corps. Cela m'enivrait et je finis par trouver intéressant d'être un humain.

Quelques semaines passèrent, j'apprenais à me transformer rapidement sans faire de lumière et être discrète chez les humains. Je finis par comprendre tout les comportements du corps que j'habitais, je ne souffrais pas de l'eau quand je me baignais ou que je me laissais immergé sous cette forme.

Je ne savais pas si j'aimais être humaine, j'aimais être une chienne sauvage, c'était vraiment moi, mon vrai corps, seulement je me devais d'être humaine pour comprendre pourquoi ils étaient si bizarre et par obligation de Spirit'... Le lendemain matin, Spirit' m'accueillit avec un sac de voyage humain sans les ton rose bonbon. Il avait lui-même un sac bleu. Il me présenta chaque objet, néanmoins, je vis rouge devant les pokéballs, il s'empressa de me rassurer.

- Ne t'inquiète pas, nous ne devrions pas en avoir besoin sauf si besoin est mais nous ne garderons pas nos amis, comme ils viendront après vivre avec nous
- Cela m'insuporte de voir cet instrument du mal !
- Je vois, tu sais, la pokéball n'est pas un instrument du mal et ne retient pas la liberté, elle permet bien des choses, apprends que c'est un magnifique objet en fait. Mais là, n'est pas la question, nous partons visiter une ville d'humain, pour les humains, je suis Isaac, et toi tu t'appelleras...
- Je m'appellerai Shymi point barre.
- Et pour avoir l'air suspect alors qu'une Caninos du même nom a disparu ? Non, non, non et non. Tu veux bien t'appeler Cathy ?
- Va pour Cathy euh... Isaac.
- On part pour Mauville, n'essaie pas de te faire remarquer, on ira acheter des vêtements avec l'argent que j'ai.
- L'argent ? C'est quoi ?
- Ces bouts de papier se nomme argent chez les hommes, je t'apprendrai à t'en servir sur le chemin.

Aussi, en traversant la forêt vers la ville, j'appris ce qu'était des billets, des pièces et autres ustensiles bipèdes du "pokédollar". Arrivés devant les bâtisses de ciment et béton, je ne pus m'empêcher d'essayer de flairer chaque objet. Spirit', plutôt Isaac, me menant jusqu'à une boutique bleue en forme de bulle.

Dedans, je voyais des étals remplis d'objets comme dans le sac, des livres et d'autre objets étranges qui semblaient avoir une quelconque utilités. Je trouvais des poupées de pokémon également et m'amusait à frotter ma tête contre un Arcanin, quand Isaac me tira en arrière. Il attrapa ma main et me conduit dans un endroit rempli de vêtements.

Ayant le choix, je commençais à chercher avec lui des vêtements féminins, mais je n'y connaissais rien. Qu'est-ce que ça voulait dire toutes ces lettres et ces chiffres ? Y'a pas une taille de base pour tous les humains ? Je commençais à grogner et Isaac m'attrapa et se mit face à moi.

Voyant que ça m'agaçait, il me présenta toutes les notions discrètement par rapport au vêtements, les gammes de vêtements, les types, les spécificités et les formes. Ensuite, il me mena à un objet étrange puis repartit chercher les vêtements pendant que je découvrais cet objet. Il ne m'avait pas dit ce que c'était.

En face de moi, se trouvait une bipède plutôt belle. Elle avait les cheveux bruns-roux bouclés mais à cet instant emmêlés par le vent, il lui faudrait un bon brossage. Je la dévisageai et elle aussi. Ses yeux dorés étaient magnifiques, des paillettes noires et rouges se disséminaient dans ses pupilles, ses longs cils étaient noir sombre.

Sous son nez fin, s'étalaient des lèvres pulpeuses d'un rouge vermillon, comme une flamme de Caninos, rouge profond. Je reculais d'un pas, elle aussi. Je cachais mon étonnement, tandis qu'elle écarquilla les yeux puis fronça de ses sourcils, fin mélange de roux et de brun, comme s'ils avaient roussis dans un incendie.

Elle portait un débardeur blanc par-dessus lequel elle avait mit une veste rouge à deux grandes rayures noires sur les manche. En dessous, elle portait un pantalon rouge délavé et des zones blanches apparaissaient de-ci delà, et des traits noirs semblaient se cacher dans son dos.

J'eus l'envie de me gratter le crâne, je levais ma main, elle m'imita dans chacun de mes gestes. Je trouvai étrange que les bipèdes pussent s'imiter entre eux. Je reculai avec étonnement, elle fit également un pas en arrière et me fixait en écarquillant les yeux. Mais pour qui se prenait-elle ? Elle fronça également des sourcils et nous nous sautâmes dessus en même temps.

Je la heurtai durement, comme si elle n'était qu'une plaque de métal. Assise par terre, sur les fesses, j'hésitais. Devais-je la toucher sans crainte ou allait-elle profiter de ce doute pour m'attaquer ? Je n'avais rien à perdre à part quelques instants. Je gardais mon mental prêt et tenta l'approche.

Le contact était froid, elle était froid comme du métal, je retirai mon index de contre le sien et approfondis ce contact, j'aimais cette fraîcheur. Je posai ma paume, puis je colla ma joue. Soudain, j'eus un déclic. C'était un objet donc... Je jetais un oeil à ma tenue, la même qu'elle !

J'observai les alentours, et, n'ayant personne à portée de vue, je fis apparaître un bref instant une flammèche dans ma paume, elle aussi. Elle était mon image dans ce morceau de métal. Donc depuis tout à l'heure, je confondais mon reflet avec une personne, ce même reflet que je voyais dans l'eau, mais moins net. Les humains avaient donc inventé un moyen de se voir nettement. Je m'assis en tailleur et me dévisageais en approchant mon visage de mon reflet humain.

Quelques instants après que j'ai commencé à me dévisager, Isaac arriva et m'emmena jusqu'à des rayons dont j'ignorais l'existence. J'avais en effet vu quelques objets du quotidiens humain, mais pas tant de technologies ! Isaac semblait déjà connaître quelles babioles montées par on-ne-sait-quelle-façon-bipède ou non.

Il m'amena un objet qui me semblait bien familier... Comme déjà-vu... Je m'approchai de l'objet, il était portatif avec un écran noir, on pouvait aussi bien le tenir à la main, qu'à la ceinture... En dessous était écrit '"pokénav" à sa droite se trouvait une "pokémontre" qui pouvait apparemment se mettre à mon poignet humain comme Caninos mais semblait trop fragile pour être sous ma forme feu.

À sa gauche se trouvait un "Poképhone", apparemment un téléphone révolutionnaire. J'ignorais les traces de doigts nombreuses un peu partout et me saisis de l'appareil, une sorte de ressort en plastique le retenait au rayon. C'était de face un écran, et au dos une coque noire, on lisait "association pokécompagnie - produit dérivé" et une baie mepo à moitié croqué était leur sigle.

Un humain s'approcha de moi et me demanda si j'avais besoin d'aide. Je ne lui répondis pas et continuais de tourner le poképhone entre mes doigts pour voir à quoi il servait. Je vis l'ombre d'un sourire sur l'homme à la tenue rouge difforme et ample. Il me tendit la main tandis que je la regardais. Qu'est-ce qu'il me voulait ?

Je ne suis pas un distributeur de nourriture, il devait bien avoir de la nourriture dans cet endroit bourré de trucs. Si il voulait que je lui tienne sa main, il pouvait toujours courir. Même cette forme m'était propre, qu'il aille se faire cuire si il voulait... À moins que se ne soit un rituel bipède ? Les humains ont-ils des rituels.

L'homme sembla comprendre quelque chose, il me demanda le poképhone qui se trouvait dans ma main. Rien que ça ? J'ai dû trop réfléchir. Je lui tendis l'objet, tout en rougissant. Il me marmonna un "C'est pas grave" et appuyant sur une sorte de bouton que je n'avais pas vu, le dernier bouton qu'un bipède avait appuyé m'avait séparé de ma mère alors qu'elle était en danger.

Je fis un bond en arrière et regardai dans les airs où était la cage, où se trouvait mon piège. Je remarquai, en regardant l'humain qu'il avait juste fait apparaître une image sur l'écran. Ne s'attendant pas à ma réaction, il se mit à rire nerveusement avant de s'excuser. Je me rapprochai de l'objet, intriguée. À quelle fonction les bipèdes l'achetaient ?

Isaac s'approcha de moi et me souffla à l'oreille de me tenir tranquille, comme je commençais à avoir l'air bizarre. Juste après, le bipède commença à énumérer des fonctions dont certaines me laissaient incapable de comprendre vraiment à quoi elle servait. Entre "appareil photo", dont je ne voyais pas ce que c'était et "détecteur de pokémon" qui m'effrayait un peu par rapport à ma nature.

J'hésitais à partir avec cet objet. Il semblait remplacer le pokénav et d'autres objets électronique. Est-ce que ça remplaçait un "four" ? Je m'apprêtais à demander, mais finalement je me retins, Isaac disait que j'avais déjà l'air bizarre, et j'avais peur de dire une autre énormité.

À la fin de l'énumération du "vendeur", qui était marqué sur un badge accroché sur son vêtement au niveau de la poitrine, Isaac demanda si on pouvait avoir un accessoire qui reliait à un objet qui pouvait relier le poképhone à un objet qui pouvait permuter les pokéballs de l'équipe à des pokéballs du PC.

Le vendeur lui dit d'attendre et revint avec une boîte du même gabarit que le poképhone. Il nous fit une démonstration en échangeant une des pokéballs qu'il avait. Il nous montra un étourmi, il fit entrer la pokéball d'étourmi dans un socle, appuya sur pleins d'images qui apparaissaient sur l'écran et la pokéball s'illumina, et une autre apparut, elle n'était pas rouge et blanche mais bleue.

Il s'agissait apparemment d'une superball. Pour aller au bout de la démonstration, tandis que j'ignorais quoi faire vis-à-vis des pokéballs, il ouvrit sa superball pour nous présenter un medhyena qui resta à ses côtés.

Isaac prit deux boîtes de chaque et sortit les bouts de papier. Il m'entraîna devant un chariot rempli de vêtement, de pokéball et objets divers. Il plaça sur le tas informe les quatre boîtes et m'entraîna aux "caisses". Une femme assez âgée d'après sa peau ridée, prenait un à un chacun de nos objets et dès qu'ils émettaient un "bip" sonore et désagréable.

Elle les déposait de l'autre côté du sol-qui-roule, Isaac répartit les objets dans deux sacs et donna des bouts de papier à la "caissière" et nous sortîmes. Au dehors, une jeune fille de mon aspect d'âge sauta sur Isaac. Ses cheveux blonds semblaient flotter autour d'elle, telle une aura.

Un blond platine, presque blanc, ondulant sous la caresse du vent. Isaac se détacha de son étreinte et je pus la dévisager. Les cils longs, encadrant ses yeux bleu ciel, se teintaient de cristaux vert sur les bords. Sa peau diaphane semblait émettre de la lumière que sa robe verte retenait, elle était comme une étoile.

Les gens autours la dévisageaient et s'arrêtait pour la regarder. Isaac sortit une pelisse grise de son sac et la recouvrit. Il nous entraîna toute les deux dans une ruelle sombre et se mit face à nous.

Qui était-elle ? Quel était sa relation avec Isaac ? Était-ce un pokémon humanisée ? En ce cas, quel était sa vraie forme ? Était-elle ma rivale ? Trop de questions m'emplissait l'esprit. Je jetais un regard profond sans ciller à Isaac, il allait devoir répondre à mes questions, et jusqu'au bout.

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