Le Caninos éveillé de evoli(e)-princess

Le lendemain, je m'éveillai peu avant l'aube, j'avais encore rêvé de l'île et du chameau étrange. Les mucioles commençaient à s'éteindre et regagner leur doux cocon. Je défis les dernières cordes de mon sommeil en me levant et je pris trois baies remu qui traînaient dans les parages, je mangeai une baie oran de ma réserve et partie faire un tour dans la forêt afin de retravailler le savoir fraîchement enseigné.

Je me promenais le long des plans de ronces et jugeant le temps de ma balade écoulé, j'arrachais une baie framby que je lançai en l'air avant de la mâchonner en trottant sur le trajet du retour. Je la savourai malgré son goût terne et épicé. Elle me chauffait la gorge, la rendant plus apte à mes flammes en l'asséchant parallèlement.

J'arrivai à la base de mon pommier, je repris mon souffle, la tête baissée, les oreilles tendue, les paupières baissées. Un souffle, un bourdonnement, très léger. Je relevai ma tête, toujours à chercher de l'air autour de moi. N'entendant plus rien, je refermai ma gueule, mes narines se dilatèrent pour respirer toujours rapidement.

Ma respiration se calmant. Je fis le vide dans ma tête et tenais mes flammes à portée. J'ouvris mes paupières et regardai les rayons du soleil qui se levait. En haut de la colline se tenait Spirit', son sourire narquois habituel sur les lèvres. Il lévitait comme à son habitude d'où le bourdonnement léger que je percevais. Je galopais lentement vers lui, prête à son programme.

- Bien dormi Spirit' ?
- On verra ça plus tard, utilise lance-flamme. Fit-il d'une voix grésillante
- Où ça ?

Il n'eut pas à répondre qu'une horde noire de volatiles me fonçait dessus. J'allai lancer déflagration mais je me retins et exécutai la demande de Spirit'. Donc un lance-flamme, mais il n'avait pas précisé le reste donc je me trouvais libre de mes mouvements. Je fis un bond sur ma droite, couru droit sur un arbre, bondis de branche en branche en augmentant ma vitesse avec hâte et vive attaque. Je me lançai ensuite le plus haut possible et exécutai un lance-flamme suffisamment puissant pour me débarrasser des oiseaux.

Seulement ce n'était pas suffisant pour m'en débarrasser. J'amortis ma chute en utilisant souplesse et flammèche, je couru en direction de l'arbre en face de moi en ne laissant qu'une traînée de point flou derrière moi tant ma vitesse augmentait. je dû décrire des courbes, les oiseaux plongeant dans ma trajectoire tout autour de moi. L'un d'eux se stoppa face à moi, n'ayant pas le temps de l'esquiver, je lançai le plus puissant lance-flamme que j'avais pour éviter de lui rentrer dedans. Il disparu tel une illusion.

Je comprenais soudainement, c'était un test pour savoir à quel point j'étais forte sur mes capacités. Je plantai mes griffes dans la terre, je me retins de trébucher et le dos douloureux, je fis volte-face et lançai une ultime fois mon plus puissant lance-flamme. Un seul survécu, pourtant, le sol sous mes pas et l'herbe étaient devenu aussi sec qu'une roche. Seul subsistait un plant avec trois baies pitayes. Je fonçai dessus et les englouti.

Des baies les plus épicées, c'était la seule dont je me rappelais qui me permettait de donner le coup de grâce. Cependant, pendant le temps que j'avais pris pour aller vers les baies et les avaler. Le volatile m'avait houspillé de son bec et des plaies purulente et profonde parsemaient ma fourrure ensanglantée.

Je n'eus pas à préparer mes flammes que déjà, un torrent était sorti, je ne cessais de l'amplifier tout en restant sur lance-flamme en veillant de ne pas prendre la forme déflagration ou surchauffe. Lorsque je ne sentis plus de résistance à mes flammes, je stoppais l'attaque et retins les flammes qui tentaient encore de s'échapper de ma gorge qui me démangeait, me brûlait tel un incendie. Un comble pour moi, pokémon feu.

Spirit' se dirigea vers moi, l'air assez satisfait. Cependant, dans son regard je sentais que quelque chose clochait. Aurai-je dû rester sans les baies ? N'aurai-je pas dû bouger de ma place dès le début ? Non, peut-être aurai-je dû contrôler ma vitesse, qu'est-ce qui clochait ? Soudain, il se téléporta au-dessus de moi et me demanda de l'attaquer avec flammèche. Étourdie, j'exécuta un début de flammèche mais ma tête commença à me faire mal. Une pression mentale m'attaquait. Je fis le vide, je secouai ma tête et lançais des flammèches dans tous les sens.

- Non ! Vers moi ! Apprends à résister à la lecture mentale et aux autres attaques ! Vide ton esprit ! Ressaisi-toi !

Je fis le vide en moi, je ne pensais qu'à une chose, le feu. J'essayais de ne plus penser à mes attaques, à ne plus penser à ma technique, je me basais sur mes réflexes. Je me mouvais de droite à gauche mais la terre sèche fondit et mes pattes restaient engluées à l'intérieur. Ne pas paniquer, ne surtout pas paniquer.

C'est un combat mental en premier lieu. Je repoussais les attaques de mon adversaire. Nos esprit étaient de denses formes mais qui était molle. La sienne était collée contre la mienne, cherchant une brèche dans mes mouvements, une immobilité de ma part pour essayer de l'engloutir puis l'enserrer et me faire perdre conscience ou me tuer. J'étalais alors ma force mental, et tel un fil de soie, j'entourai l'esprit de mon adversaire.

Il essayait de se débattre mais je ne souhaitais pas lâcher, je ne voulais pas, alors je l'entourais, des milliers de fils de consciences l'enserraient, alors. Juste avant d'uniformiser tous mes fils, sa conscience s'écoula par un interstice que je n'avais su fermer et tentant d'empêcher de s'écouler, le combat mental prit fin et mes pattes se dégluèrent du sol tandis que mon mental toucha le sol.

Spirit', quant à lui, tentait une attaque vibr'obscur. Je la réduit en cendre avec suffisamment de flammèches et quand mes pattes furent sorti, je me déplaçai à toute vitesse. J'esquivai à la fois des attaques mentale et des attaques physiques.

Je lançai par à-coup des attaques flammèches. À la dixième, Spirit' cessa l'exercice. Je m'en sortais très bien par rapport aux attentes. Il me fit réviser toutes les attaques. Au zénith, il me fit apprendre des attaque eau. Quand l'après-midi fut bien avancé, je connaissais vibraqua et hydroqueue.

J'étais épuisée après avoir essayé les autres mais finalement, nous finîmes par faire une pause et je mangeai une dizaine de baies citrus. Le reste de la journée, je complétais mes connaissances. Au crépuscule, Spirit' décida que ce soir et jusqu'à la fin de mon étude, je ne l'affronterai pas sauf à titre d'entraînement.

Aussi il me congédia. Je refermais mes paupières, et écoutais le bruit de son bourdonnement qui s'éloignait. Je décidai de suivre le son, et d'améliorer mes sens. J'ouvris mon mental qui se baladait autour de moi pour me montrer le chemin les yeux fermés. Je sentais les brins d'herbe frais frémirent sous mes pattes lourdes.

Tel une étincelle de vie qui s'écrasait parmi tant d'autre, une vie qui ne semblait pas avoir d'importance seule, mais qui nombreuses, avaient leur importance, leur beauté. Ce gazon avait sa beauté avec chaque brin d'herbe, car sans elle, ce ne serait plus le gazon. Comme le monde, seule je ne valait pratiquement rien, j'étais à la merci de quiconque, mais avec d'autre je faisais ma force.

Je penchai ma tête vers un arbre, tout en continuant ma route derrière le bourdonnement. Quelquefois, une vie se distinguait parmi d'autre, cette brindille qui avait poussé d'entre les pousses d'herbe s'était épanouie, tandis qu'on écrasait ces étincelles de vie, l'une d'elle dominait le reste. Aussi l'arbre avait grandi, aujourd'hui il dominait chaque grain d'herbe, chaque brindille, seul.

La puissance qu'il avait aujourd'hui n'était dû en rien aux herbes, ou peut-être. L'unité ne fait parfois pas la force, je ne savais quel choix prendre. Je sentis que le bourdonnement s'était arrêté à quelques pas de moi. J'écrasais les fragiles brins et m'allongeai. Je gardais toujours les yeux fermés, la pelouse était humide sous la fraîcheur nocturne, je ressentis des frissons parcourant tout ma fourrure par le courant froid et mouillé qui remontaient de mon ventre.

Je léchais mes pattes et baissai mes oreilles, me tassant dans l'agréable parfum nocturne. Mes sens apaisés, le mental parcourant chaque espaces visant à me protéger et lentement, les effluves du sommeil prirent possession de mon corps et je m'endormis, capturée par mon songe du chameau une nouvelle fois.

"Petite chienne, toi qui vient si souvent me voir, pourquoi viens-tu voir un triste camérupt tel que moi ? Par ma couleur différente je suis shiney... Je suis un renégat pour toute ma famille et un dragon m'a transporté là pour me punir... Pourquoi dois-je rester sur cette île ? Dis moi jeune amie ! Dis moi ! ... Tu es en esprit ou vivante ? Suis-je enfin mort ? Aide moi, sauve moi ! Le bonheur que tu cherches n'est pas là où tu le crois, tu ne connais pas tes objectifs, sauve moi ! Aide moi !" M'implorai le chameau d'un air troublé, il semblait vouloir dire trop de chose mais ignorait par où commencer, une ombre noire fonça sur moi, prise au dépourvue.

Je m'éveillai en sursaut. La vision du dromadaire me rappela Shirô, je me sentais amère. Sous ma patte avant-droite se tenait le caillou de Spirit', avait-il vu mon rêve ? En était-il l'origine ? Les questions les plus variées se mêlaient entre elles. Ce caillou, qui, fendillé, était capable de me battre, cette chose si petite qui, même contre un adversaire bien plus fort, pouvait l'achever aussi facilement que l'on soufflait une bougie. Ce morceau de minéral, cet esprit, mais quel était leur passé ? Étaient-ils liés, et comment ? Qui était Spirit' en réalité ?

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