Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

Point de non-retour (One-shot) de AlphaTheAndroid



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : AlphaTheAndroid - Voir le profil
» Créé le 09/01/2010 à 12:42
» Dernière mise à jour le 06/06/2012 à 13:49

» Mots-clés :   Absence de poké balls   Kanto   One-shot   Présence d'armes

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
Point de non-retour
Journal de bord numéro un du Seconde classe Marc O'Ryan, vingt et unième division de choc de l'armée des Nations Unies, le douze janvier 2154

"Bon, je crois que, tout d'abord, je dois me présenter, vu que c'est mon premier journal de bord depuis que je suis engagé : Seconde classe Marc O'Ryan, vingt et unième division de choc des Nations Unies. Enfin, ça sert un peu à rien, puisque c'est déjà écrit sur l'écran... Enfin bref, je suis donc un simple soldat volontaire dans la guerre, âgé de vingt ans. Mais cette guerre n'est pas n'importe laquelle : celle où toute une espèce est en danger ; et cette espèce, c'est la nôtre. Cette guerre s'appelle la Guerre Interespèce. Et nos ennemis sont ceux auxquels nous nous attendions le moins : les Pokémons. Que je me permette de faire un résumé, au cas où je veux savoir pourquoi je suis dans un tel cauchemar. Ou peut-être pour ma famille, une fois que je serais mort au combat. Voire même pour les générations futures, pour les écoles et collèges si l'éducation veut un témoignage. Enfin bref : il y a un an de cela, les tensions entre les dresseurs et leurs Pokémons ont commencé par se faire de plus en plus violent pour diverses raisons : maltraitance des Pokémons, dresseurs qui n'arrivaient pas à se faire obéir... Les mésententes se sont faites de plus en plus violentes jusqu'à se que ça tourne au massacre. Au début, plusieurs meurtres de dresseurs dans le monde ont été recensés et les coupables étaient bien sûr leurs fiers compagnons. Quelques mois après les premiers meurtres, ils envoyèrent un message clair (quelques cadavres frais d'ambassadeurs ont fait l'affaire) au QG des Nations Unis lors d'une réunion des nations comme quoi il leur déclarèrent la guerre ; et déclarer la guerre aux Nations Unis, c'est déclarer la guerre au monde humain. Nos dirigeants croyaient qu'il ne s'agissait que d'un fou, un tueur humain et qu'il fallait envoyer la police à ses trousses. Mais des raids Pokémons sanglants eurent lieux dans de grandes villes comme Vladivostok en juin 2153 ou Bogotá en juillet 2153. C'est à ce moment que les Nations Unis commencèrent à recruter des hommes dans le monde pour combattre les Pokémons et trouver un moyen de retrouver la bonne entente d'avant. La Guerre Interespèce avait enfin commencé. Évidemment, les soldats au front ne pouvaient utiliser leurs Pokémons car ils étaient déjà devenus fous et dangereux. Nous nous sommes donc servis d'armes létales et avons commencé à les tuer. Mon Dieu. Des milliers et des milliers de Pokémons innocents étaient massacrés chaque jour dans le monde par nous. Nous étions revenus à l'état de barbares, des bêtes sauvages massacrant tout sur leur passage en laissant les cadavres pourrir au soleil. Mais nous perdons nous aussi des hommes, des femmes et des enfants. Les pertes humaines mondiales sont sûrement plus nombreuses encore que les pertes Pokémons. De toute façon, nous ne pouvons tuer des êtres supérieurs à nous sur le plan physique et morphologique et disposant de capacités naturelles et mortelles. Mais notre armement arrive à en venir à bout et notre technologie nous permet de mieux nous protéger contre ces attaques. Nous avons pu gagner plusieurs batailles grâce à tout ça. Mais je trouve quand même toutes ces batailles inutiles, chaque jour devenant une boucherie dans cet enfer ! L'objectif de cette guerre était de pacifier les zones sensibles et de parler avec les Pokémons, pas d'en faire un massacre mondial !


Voilà déjà six mois que je me suis porté volontaire dans cet enfer. J'ai passé Noël ici, j'ai passé le Jour de l'An dans la boue des tranchées et des cratères d'obus et j'ai souhaité mentalement « bon anniversaire » à mon petit frère de quatorze ans dans un blindé faisant feu sur un avant-poste ennemi. J'ai déjà vu trop de morts, trop de bombes, trop de cadavres démembrés et décomposés dans la boue ou la neige pour être dégoûté de cette putain de guerre ! La dernière fois déjà, il y a trois jours, j'ai perdu un de mes meilleurs amis pendant la défense de la base contre un raid d'Elekables. Il s'est fait déchiqueter en deux rien que par une attaque Poing éclair. Il s'était jeté dessus, poignard à la main pour sauver trois camarades. Il est mort en héros ; et ça, je ne crois pas pouvoir faire pareil.


Je me souviens de la première fois où j'ai tué un Pokémon ; c'était un Caninos qui brûlait vif mes compagnons de section. J'avais du coup sortis mon pistolet, visé son flanc et tiré. Il s'était effondré lourdement d'un coup en poussant un petit cri de douleur ; j'avais lâché mon arme et fus pris de nausée. Après avoir rendu mon petit déjeuner, je m'étais approché doucement de lui pour vérifier si je l'avais bien tué du premier coup ; il respirait encore faiblement. Les yeux rouges sang et emplis de folie furieuse s'étaient radoucis et étaient redevenus normaux petit à petit. J'avais compris qu'il avait retrouvé ses esprits et il m'a regardé avec des yeux emplis de gratitudes et il rendit son dernier souffle. A ce moment là, j'éprouvai un grand sentiment de respect envers ce Pokémon et je pris son corps pour l'enterrer à la base. Je le fis et le veillai la nuit. J'ai longtemps pleuré celui qui était devenu pour moi un symbole de liberté retrouvée et d'héroïsme pour avoir résisté à une volonté qu'il ne désirait pas. Il est toujours dans ma mémoire en ce moment. J'ai continué pourtant à tuer d'autres Pokémons, par devoirs de soldat mais aucunes de mes victimes n'étaient redevenues normale comme lui.


Voilà, je crois que c'est tout pour le moment. Tout ces six derniers mois et la cause de cette guerre résumés sont consignés dans ce disque dur. En ce moment, je suis affecté à Point Watch Out, à quelques kilomètres de Celadopole, liée à la capitale, Safrania. Point Watch Out est un site stratégique très important car si les Pokémons en prenne possession, ils auront un accès direct à la capitale et elle sera condamnée. Et ça, si on veut éviter des pertes civiles, on a intérêt à les repousser. Et pour cela, on va devoir sortir dehors et nous planquer dans les tranchées pour défendre la porte de la base ; je vais donc devoir retourner dans l'enfer de la guerre. Fin de l'enregistrement."


J'appuie sur le bouton de fin d'enregistrement et range la petite caméra dans une petite boite à côté de l'ordinateur. Ça y est, il est temps. Il est temps d'aller au front et moi, je suis là, devant cet écran en armure de combat. J'entends les haut-parleurs annoncent aux hommes d'aller dans les hangars où se trouvent les blindés. Je me lève alors de ma chaise, pris mon casque et mon fusil à pompe, l'arme obligatoire dans les troupes de choc. Je sors alors de la salle informatique d'un pas lent, regardant le sol comme si j'étais dépité. Mais je sais bien si qu'y ne va pas : je ne veux pas y retourner. Je ne veux pas revoir des morts tomber devant moi, à mes pieds avec un pieux de Pokémon Plante dans la tête, le casque brisé. Je me sens mal, d'un coup ; j'ai des vertiges, je marche en zigzag. Je passe devant les toilettes et je fais un tour à l'intérieur. Je me passe de l'eau fraîche sur le visage, en espérant que ça me rafraîchisse les idées et que ça me réveille. Je lève ensuite la tête et me vois dans la glace. Mes yeux de couleur marron faisaient lire mon angoisse, ma peur, mon stress. Je me passe machinalement la main dans mes cheveux bruns recouvrant mon front et me ressaisit. J'ai un teint vraiment pâle, ça se voit. Je ressemble au Comte Dracula. Avec les dents pointues en moins bien sûr. Je retourne dans le couloir mais je suis prit par des vertiges encore plus forts d'un coup. Là, c'est sûr, je ne suis pas en état d'aller combattre. Youpi. Le mieux pour moi serait d'aller à l'infirmerie et convaincre le toubib de me congédier jusqu'à la fin de la guerre. Et pourquoi ne pas croire au Père Noël, tant que j'y suis ? Je suis sûr que mes généraux ne me laisseront pas retourner dans mon petit patelin ! Bah, en tout cas, je raterais la sortie d'aujourd'hui, ça fait déjà un lot de consolation. Hé hé, Marc, mon petit, tu n'es pas si bête ! Tout ce qu'il y à faire, c'est de me diriger doucement, mais sûrement jusqu'à l'infirmerie. De toute façon, tout le monde est allé dans les hangars préparer la sortie, presque personne ne passait par là. Bon, allez, mes muscles moteurs, en avant vers l'infirmerie ! Tout ce que je vous demande, c'est de ne pas flancher. Je fais à peine un pas que je faillis trébucher. Wow ! C'est vraiment grave ! Je me soutiens contre le mur et reprend mon chemin. Je crois que je suis resté un peu trop longtemps devant l'écran de cet ordinateur... Je refais quelques pas et d'un coup, je vois le mur exploser et je me fais souffler tel un fétu de paille et me retrouve sur le dos. Je reste groggy deux minutes et je me relève tel un piquet, mettant mon casque sur ma tête et retirant la sécurité de mon arme. L'explosion m'ayant revigoré d'un coup, je branche le balayage infrarouge et scrute la fumée, restant sur mes aguets. Une silhouette inhumaine passe devant moi et, m'ayant vu commence à se diriger sur moi ! Je vide mon chargeur mais mon attaquant esquive mes tirs avec grâce. Il n'y a qu'un Pokémon aussi agile que ça. Ou presque : un Lucario. Mon chargeur vide, je prend mon flingue et tire dans tout les sens, rien à faire. Cette saloperie ne veut pas crever ! Il exécute un saut vers moi pour m'asséner un coup, mais cette fois, je fus plus rapide et sortis mon poignard pour l'égorger en plein vol. D'autres Lucario entrent par la brèche et là, je n'hésite plus, je cours vers l'alarme et appuie sur le bouton rouge. J'envoie un message dans toute la base :

_Alerte ! La base est attaquée ! Brèche dans le secteur douze ! Je répète : brèche dans le secteur douze !

Trois autres Lucario se dirigent vers moi dans une vitesse folle, courant comme des ninjas en furie. Pas le temps de recharger, je dois me débrouiller tout seul avec un poignard. Je charge vers le premier en tête, lui enfonce la lame dans la gorge. Quant au deuxième, je baisse ma tête juste au moment où il allait m'asséner une attaque Forte paume pour lui planter la lame dans l'abdomen. Je le laisse mourir de ses blessures pour essayer de repousser une autre attaque quand je me rends compte que le troisième Lucario qui accompagnait les autres n'est plus là ! Je regarde autour de moi, suant à grosse gouttes, perdant mon sang-froid que j'avais l'habitude d'avoir en situations difficiles quand je me rends compte qu'il se trouvait dans les airs et qu'il prépare une attaque Aurasphère ! Ça je ne peux pas y échapper, ma mort vient d'apparaitre devant moi, dans les airs. Je ferme les yeux, attendant de me faire désintégrer par le rayon mais des coups de feu résonne du fond du couloir et descendent mon agresseur in extrémis. Ouf, les copains étaient arrivés ! Les derniers envahisseurs ont été repoussé d'après ce qu'ont m'a dit et les blindés arrivent bientôt. En attendant, il faut aller repousser nos ennemis qui nous attaquent sur le flanc et rejoindre les tranchées. J'hoche la tête pour montrer mon accord et rejoint ma division dans la mêlé qui sort de la brèche.


Dehors, c'est vraiment horrible. Un immense no man's land s'étend devant moi et de l'autre côté, je vois les silhouettes de Maganons qui bombardent nos troupes. Merde ! On se fait pilonner sur place ! Les blindés ont intérêt à venir vite si on ne veut pas crever... Une boule de feu explose d'ailleurs juste à côté de moi, manquant de m'arracher un bras ou une jambe. D'ailleurs, peut-être que j'ai perdu quelque chose ? Je me tâte de partout pour voir si tout va bien. Ouf, c'est bon, je suis entier. Je reprends mon fusil et saute dans le premier cratère que je vois. Je sors légèrement la tête pour contempler la bataille dans le sens général. Un vrai bazar : des tirs d'armes à feu de partout, des boules de feu qui éclatent, des Pokémons qui se jettent sur les soldats retranchés qui les égorgent ou les perforent à coups de mitrailleuses, des cris de douleurs, des grenades qui explosent, des Laser glace, des Elecable qui rappliquent et tout ce qu'il faut pour faire d'un champ de bataille la pire des boucheries. Je me relève de mon trou et cours vers les tranchées tout en essayant d'éviter les attaques de Pokémons, autres Lasers glaces, Tonnerres et j'en passe. J'arrive enfin à destination et je reprends mon souffle. J'ai du frôler deux ou trois fois la mort en une minute ! Je n'ai pas le temps de récupérer qu'un Grahyena me saute déjà dessus ! Il m'a suffit d'une cartouche pour lui déchiqueter une bonne partie de son ventre. Je continue de tirer sur d'autres qui nous couraient dessus quand j'entends une voix crier:

_Grenades !!

Comment ça, grenades ? Je ressors ma tête de la tranchées et aperçois des Pomdepiks nous foncer dessus. Là, c'est vraiment le cas de hurler "grenade" aux autres. Je recharge mon fusil vite fait et tire sur le premier à ma portée. Je sens sur moi le regard des autres et entends d'autres tirs m'accompagner. Avec tous ses efforts, on arrive à les repousser jusqu'au dernier, aucun n'ayant pu entrer dans la tranchée pour exploser. Un bruit de canons derrière nous se fait soudain entendre ; les blindés et les chars étaient enfin arrivés ! Nous crions tous de joie et je monte dans le premier à ma portée et saisis la mitrailleuse. En vérité, je déteste tirer sur des Pokémons, sachant qu'ils n'y sont pour rien s'ils nous attaquent, mais il faut que je la fasse, c'est mon devoir en tant que soldat ! Je sens que j'en aurais, des choses à raconter dans mon prochain journal de bord. Derrière les blindés, une armée d'androïdes de combat marchaient, armés de leurs gros fusils, tirant sur les ennemis. Les androïdes de combat sont d'énormes robots de combat pilotés par des hommes, bien sûr. Ils sont armés comme nous, avec des fusils indépendants de leurs corps, comme des soldats de fer. Ils sont toujours très utiles pendant les batailles. Au moment où j'armais ma mitrailleuse, le sergent me prend l'épaule et me file une radio.

_Appelle les bombardiers pour qu'on soit débarrassés de ces Maganons qui nous pilonnent ! Moi, je prends la mitrailleuse.

J'obéis et ordonna une attaque aérienne en indiquant les coordonnées exactes grâce à la visière de mon casque.

_Coordonnées Bravo trente et un, secteur douze point six, coordonnées reçues. On va leur faire ravaler leurs dents, à ces saloperies ! me dit le pilote dans la radio.

Je débranche ma radio et attend le feu d'artifice qui va venir d'ici quelques secondes. Et ça a pas duré car les bombardiers, immenses avions dans le ciel, passe en grondant avec leurs immenses moteurs et une pluie de bombes s'abat sur les Maganons. Je ne peux pas le voir d'ici mais je devine qu'ils ne doivent pas être beaux à voir ! Le pilote du blindé nous criait depuis une ouverture sur la cabine de pilotage :

_Joli boulot ! A coup sûr, ils ont du avoir peur en voyant ça !

Mais d'un coup, un des bombardiers se mit à exploser et s'écrase plus loin, dans les plaines.

_Qu'est-ce que c'était que ça ? Crie le sergent.
_Je sais pas ! Un de nos vient de se faire descendre ! Crie à nouveau le pilote.

J'active les jumelles de mon casque et je regarde ce qui a pu provoquer l'explosion du bombardier. Une fois la fumée dissipée, je vis un...

_Oh non... dis-je.
_Quoi ? me demande le sergent.
_Un Dracolosse. Non, des Dracolosses. Des centaines, des milliers !
_Oh merde ! jure-t-il.

Je m'aperçois ensuite que l'un d'eux nous regardait et préparait une attaque... Ultralaser !

_Vite ! Tout le monde dehors ! Crie-je.

Je crie au pilote de sauter du véhicule et prend le sergent par le bras avant de sauter par-dessus bord. Et heureusement, c'était limite car l'attaque du Dracolosse vient à peine de faire exploser le blindé où nous étions.

_Merci, soldat, me dit le sergent en se relevant. Vous recevrez une médaille pour cet acte de courage.
_Merci, sergent, mais on ferait mieux de trouver un moyen de nous débarrasser de ça au plus vite ! Dis-je en pointant du doigt le nuage de Dracolosse qui piquait vers les troupes au sol.
_Vous avez raison, il faut avertir les hélicos !

Il branche ensuite sa radio et crie des ordres aux hélicos de venir tout de suite les prendre.
Nous sommes ensuite allés nous retrancher derrière des rochers en attendant les renforts aériens. Pendant ce temps, je regarde les combats aériens entre les Dracolosses et les avions de chasse restant.


Après quinze minutes d'attente, les hélicos arrivent enfin se joindre à la bataille et un d'entre eux se pose à côté de nous. Je monte à l'intérieur avec le sergent qui se met à crier au pilote de décoller. Nous montons dans les airs et rejoignons les autres en un clin d'œil.

_Bon, vous, vous allez vous mettre à la mitrailleuse, me dit le sergent. Je vais prendre l'autre mitrailleuse et si besoin est, utilisez aussi les roquettes. Au fait, je peux savoir votre nom et votre âge ?
_Seconde classe Marc O'Ryan, vingt ans, monsieur, dis-je en me mettant au garde à vous.
_Hum, encore un jeunot... et puis repos ! C'est pas le moment, fiston ! me fit-il. Moi, c'est Strato, sergent John Strato. Bon, maintenant, on va leur botter les fesses à ces saletés !
Je prépare la mitrailleuse et, au premier Dracolosse vu, je tire tel un malade une rafale surpuissante qui lui déchiqueta les ailes. Je le vis s'écraser et passe ensuite au suivant. C'était vraiment pire dans le ciel que sur terre ; des avions de chasse nous frôlent, des Dracolosses manquent de nous désintégrés sur place et le pilote manque même de perdre le contrôle. Je tire sur le tas sans me poser de questions, use de mes roquettes mais au bout d'un moment, mes munitions étaient toutes épuisées. Je prends mon fusil et continue quand même de tirer.

_Wow ! C'est vraiment chaud ici ! Nous dit le pilote depuis son poste de commande.

Je me dirige vers la cabine pour voir s'il n'y a pas de quelconques munitions mais un Dracolosse apparait soudain devant nous et brise la glace de la cabine avant d'arracher d'un coup de mâchoire la tête du pilote. Il reprend ensuite son envol et détruit un des rotors du véhicule. Nous sommes en train de perdre le contrôle et de nous écraser ! J'appelle le sergent et il m'ordonne de prendre un parachute. Je m'en saisi et l'accroche à mon dos. Le sergent avait déjà sauté ; maintenant, c'est mon tour. Je saute juste au moment où l'appareil explose. Ouf ! Septième fois que je frôle la mort, au moins ! Ca va en faire des choses à raconter à la famille et sur le prochain journal de bord ! Enfin, si la prochaine tentatvie de me tuer ne réussit pas... Au bout de quelques instants à faire de la haute-voltige, je tire sur la poignée et mon parachute s'ouvre. Je pousse un soupir de soulagement mais un Dracolosse se dirige vers moi en ouvrant la gueule et poussant un cri terrifiant. Je me saisi de mon... merde ! Mon fusil ! Tout ce qui me reste, c'est mon revolver. Vite, je l'empoigne et tire sur mon agresseur. Une balle se planta dans son front et il tombe s'écraser au sol. Ouf ! Huitième fois ! Ca y est, la terre ferme, enfin ! Je rentre les jambes pour ne pas trop me faire mal pendant ma réception et mis pied sur terre. J'enlève mon parachute du dos et me laisse tomber sur le sol. Je suis assez loin de la zone de conflit pour pouvoir enfin me récupérer. Je me relève après avoir soupiré de soulagement. Je dois aller regagner la base maintenant. Mais un cri attire soudain mon attention. Je me retourne pour voir un Insécateur se jeter sur moi ! Je sors à nouveau mon revolver mais trop tard, je fis entaillé le torse jusqu'au bas du ventre. Je pousse un cri de douleur et m'écroule au sol. Je sens mon sang chaud s'imprégner dans mon armure et vois mon agresseur s'approcher encore plus de moi.

_Marc, non ! Crie une voix derrière moi.

Trois tirs de revolver viennent mettre fin aux jours de l'Insécateur et le sergent viens ensuite me trainer jusqu'à un coin sûr en appelant une équipe de secours. Moi, pendant ce temps, je ferme doucement les yeux et plonge dans une profonde torpeur...


Je rouvre les yeux et vois des personnes penchées sur moi. Je suis dans un lit blanc, dans une pièce blanche entouré de personnes habillées en blanc. L'infirmerie. J'étais dans l'infirmerie. Des bandages serraient ma plaie encore rouge et les bandages se coloraient eux aussi de rouge. Je continue à perdre du sang. Je me sens faible, fatigué.

_Marc ! Ça va ? Me dit le sergent qui vient d'entrer dans la chambre. Comment va-t-il ?
_Il est très mal en point, lui dit le toubib. Il continue à perdre du sang malgré tout les bandages qu'on lui a mis et les produits nécessaires. J'ai bien peur qu'il ne soit trop tard pour lui, sergent.
_Quoi ? Vous ne pouvez pas dire ça ! C'est encore qu'un gamin ! Marc ! T'en fais pas, on va te sortir de là.
_Sergent Strato, je suis désolé, mais il ne reste plus que quelques minutes à votre ami avant de mourir.

Le sergent semblait vraiment ne pas y croire. Je lui murmure quelques mots faiblement :

_Dites à ma famille... que je les aime...

Puis je n'entends plus rien. La chambre avait soudain disparu. Je vois autour de moi une immense plaine dévastée, avec des bombardements, des cris, des tirs. C'est bien sûr le champ de bataille de Point Watch Out. Mais, bizarrement, ça ne me regarde pas. Je regarde le soleil et me sens attiré par lui. Puis, j'entends des aboiements joyeux de Caninos. Je plisse les yeux pour mieux regarder et le vis... oui, c'est lui. Il m'attend. J'arrive... j'arrive...