L'ultime course contre la montre de VLCMédia

Chapitre 8: Décidément très bizarre


-Tu n'as pas froid Roucarnage ?
Il remua la tête d'un air négatif.
-Ok, on continue alors. De toutes façon, Frimapic n'est plus très loin.

Nous survolions les arbres de la route 217. Frimapic était en vue depuis quelques minutes seulement. Au loin, derrière le temple, le soleil se couchait lentement. Il allait bientôt faire nuit. Je demandai à Roucarnage d'accélérer l'allure.

Lorsque je posai pied a terre, je m'enfonçai de quelques dizaines de centimètres dans a neige. William surgit pour me venir en aide.

-Alors John, il semblerais que je sois ton ange gardien, non ?
Je pris sa main.
-Peut être, qui sait ?
Il m'aida à me sortir de la masse blanche.
-Heureusement que je suis la pour te sortir du pétrin. Qu'est-ce que tu ferai sans moi ?
-Peut être pas grand-chose.
-Qu'est-ce que tu es venu faire à Frimapic ?
-Je viens pour y passer la nuit. Par où est le centre pokémon ?
-Le centre est fermé pour travaux. Tu n'as qu'à dormir chez moi.
-Ta mère serait d'accord ?
-Bien sur. Allez viens.

Je le suivis jusqu'à une petite maison en pierre. Il entra et appela sa mère. Cette dernière descendit les escaliers à une vitesse folle. Elle prit William dans ses bras.

-Oh mon chéri, tu es enfin rentré. J'étais inquiète tu sais ?
-Je n'en doute pas un seul instant m'man, mais peut tu arrêter s'il te plait ? J'ai ramené quelque un.
La femme arrêta son étreinte chaleureuse et se tourna dans ma direction. Je souriais légèrement.
-Bonjour madame. Je m'appelle John Stone. Je suis un ami de votre fils William.
-Bonjour John. William m'a un peu parlé de toi. Je suis Amanda, la mère de Willy. Mais entre donc. Nous n'allons pas attendre de geler sur place, non ?

J'entrai dans la bâtisse. Elle n'était que très peu décorée. Un ou deux tableaux ornaient les murs. La salle à manger n'était en tout et pour tout remplie que d'une grande table.

-Tu veux boire quelque chose John ?
-Non merci madame. Ça va aller.
-Très bien.
-Au fait m'man, est ce que John peut dormir ici cette nuit ?
-Euh et bien…
-S'il vous plait madame. Je vous en serai très reconnaissant.
-C'est d'accord. Viens, je vais te montrer ta chambre.
Alors qu'Amanda s'était retournée, je fis un petit signe de victoire à William. Il fit pareil. Je suivis alors Amanda et m'installa dans la chambre qu'elle m'avait attribuée. Je descendis pour aller manger.
Le lendemain, je me réveillai très tôt. Je ne voulais surtout pas faire attendre Créhelf. Je laissai un petit mot sur la table de la salle à manger et partis en direction du lac Savoir.

Roucarnage ne volais pas très haut. Il effleurait le sommet des sapins. Il ne m'avait jamais fait aussi peur. M'enfin, l'essentiel c'est qu'on est arrivé au lac pas trop tard.

Je pénétrai dans la petite caverne. Au fond, Créhelf dormais encore. Je tentai le réveiller. Comment pouvais t- il encore dormir alors que moi je m'étais levé très tôt pour ne pas être en retard ? Il faudra m'expliquer un jour. Mais le petit pokémon légendaire n'ouvrit pas un œil. Il bafouait quelques mots.

-Oui, avec du foie gras s'il vous plait. Ah, aussi une petite bouteille de rosé merci.
Je levai les yeux au ciel. Décidément il était spécial celui la.
-Tout de suite monsieur.
-Merci serveur.
Et en plus il me répondait ! Celui la est décidément trop fort. Total respect.
-Non mais tu vas te réveiller oui ?! Tu veux quand même pas que je te mette des toasts sous les narines non ?
-Non merci, ça ne va pas très bien avec le homard.
- Tu ne veux pas non plus un peu de riz de veau ?
-Non merci, ma compagne n'aime pas cela.
J'arrêtai de m'amuser et le secouai comme un arbre a noigrume. Cette fois il se réveilla.
-Hein, c'est pour le homard ? Y'en a plus ?
-Heu… non. Tu devais m'accompagner au temple d'Arceus, tu te souviens ?
-Ha oui bien sur John. On part quand tu veux.
-Dans ce cas, maintenant.

Nous sortîmes de la grotte et Créhelf nous teleporta à l'entrée du mont Couronné. Nous entrâmes dans l'imposante montagne, enchaînant galeries sur galeries. Alors que nous marchions, nous fûmes éclairés d'une forte lumière. Devant nous, il y avait deux cosmonautes.

-Hey, le centre spatial est à Algatia. Qu'est-ce que vous faites ici ?
-Tu ne sais pas qui nous sommes ? Nous sommes les sbires de la team la plus puissante du pays. Je veux bien sur parler de la team galaxie.
-Ok. Ben laissez nous passer.
-Te laisser pass… hey, coéquipier, regardes. C'est Créhelf à coté de l'autre !
-Tu as raison ! Capturons le !
Créhelf déglutit.
-Dans ce genre de situation le mieux c'est de… fuir !
-Attends, je ne sais pas où aller !
-Suis les flèches !
Mais y'a pas de flèches !
-Débrouilles toi alors !

Sur ces mots il disparut, me laissant seul avec les deux sbires galactiques. Je ne pouvais pas engager de combat car la galerie était trop étroite. J'eu donc la génialissime idée de… foncer dans le tas, ce que je fis.

-Banzaï !!!
Les sbires m'évitèrent.
-Olé !!!!
-Ha ha ha, bande d'idiots.
-Hey mais il s'enfuit ! Faut le rattraper sinon le boss sera pas content du tout !
-Oui !

Ils se mirent à ma poursuite. Ce fut donc une longue cavalcade dans les entrailles du Mt Couronné. Les deux sbires ne lâchaient pas l'affaire. Je réussis à les semer et pris une sortie qui se trouvait juste a coté. J'y étais. J'étais au sommet du Mt Couronné, devant une ruine de colonnes. Certaines étaient couchées, d'autres encore debout.

- « Maintenant, sors ta flûte. »
-Qu'est-ce que… ?
- « Ne t'inquiète pas, c'est moi, Créhelf. Je communique avec toi par telepatie. Sors ta flûte. »
-Oui, c'est bon.
-« Maintenant souffle dedans. Je guiderai tes doigts. »

Je soufflai dans le corail creusé. Mes doigts, guidés par Créhelf, créaient une douce mélodie que l'on croirait sortie d'un autre monde. Soudain, un escalier lumineux apparut. Je les montai. J'avais réussis, j'étais devant le temple d'Arceus. Un imposant édifice au style grec. La façade était composée de quatre colonnes disposées symétriquement par rapport à une gigantesque porte de fer. J'ouvris mon sac afin d'y reposer la flûte lorsque le scion se mit a briller intensément. Il ne manquait plus qu'à ouvrir la porte.